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  [Aïlin]A l'heure du thé
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MessageSujet: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptyLun 11 Fév - 17:09:25

Evangeline n'était pas quelqu'un de très social, dirons nous. Cependant, il était permis de noter une certaine amélioration ces dernières années. En effet, les années passant, et son travail aidant, elle avait été confrontée à rencontrer beaucoup de monde et elle s'en était habituée. Pour autant, depuis quelques mois ses sorties étaient rares. A vrai dire, elle s'était arrangée pour rendre les conclusions demandées par le ministère pour quelques enquêtes par hibou. Elle n'avait eu à se rendre au tribunal que 2 fois. Quant à son activité de potionniste indépendante, et bien elle avait considérablement ralentie. Elle avait déclinée toutes les propositions de travail important, ne s'occupant que de répondre aux demandes très simplistes par hibou. En suivant ce mode de fonctionnement, elle n'avait eu à converser avec ses semblables que très peu de fois ces trois derniers mois. A vrai dire, elle prenait très à cœur le travail qu'elle faisait pour Mikhaïl Ev. Dmitriev, y consacrant quasiment l'intégralité de son temps. Et puis, elle n'était pas non plus dans une "bonne période". Malgré tout, elle n'avait pas cessé de converser avec Aïlin, un alchimiste de renom. D'ailleurs, ils étaient devenus plus proches depuis qu'ils s'étaient vus. Sans aller jusqu'à s'avouer qu'il était son ami, Evangeline accordait une importance grandissante à la relation qu'elle entretenait avec le jeune homme. Elle lui permettait de parler de son métier sans avoir besoin de s’autocensurer de peur d'être incomprise. Pourtant, ils communiquaient bien moins qu'au temps de leurs échanges exclusivement épistolaires.

D'ailleurs, même les visites de sa sœur jumelle se raréfiaient. Evangeline était persuadée qu'elle en avait assez de la surveiller. Elle menait sa vie. Et puis, la dernière fois elle lui avait annoncé qu'elle avait rencontré quelqu'un, or, cette nouvelle n'avait pas forcément été accueilli de manière très chaleureuse par l'experte en potion. Mais sa sœur lui pardonnerait, comme elle le faisait à chaque fois.

La sorcière soupira et sortit de son laboratoire. Aujourd'hui, les potions attendront. En effet, elle avait rendez-vous avec Aïlin, celui-ci l'avait invité à l'heure du thé. Bien que tentée , dans un premier temps, de décliner cette invitation, Evangeline s'était très vite rappelée les conversations qu'elle avait eu avec l'homme et elle avait décidé de sortir de cette solitude qu'elle avait choisi. Et puis, prendre l'air ne lui ferait pas de mal ! Ainsi donc, elle jeta un dernier regard aux potions qui étaient en cours de développement et monta dans sa chambre pour avoir l'air présentable.

Pantalon noir, chemise blanche, cape grise et simple queue de cheval, en très peu de temps elle était prête. Enfin, presque... Elle regarda rapidement son reflet dans une glace et en déduisit assez rapidement qu'elle ne pouvait décemment pas faire l'impasse sur le maquillage. Quelques tours de baguette plus tard, elle paraissait bien plus sympathique. Elle avait eu une petite tendance à perdre la notion du temps ces derniers temps et du coup elle se couchait à n'importe quelles heures du jour où de la nuit. Naturellement, quelques cernes s'étaient du coup creusées. Elle regarda l'heure, ce qui lui confirma qu'elle devait partir sans trop tarder sous peine d'être en retard.

L'alchimiste ne lui avait pas donné de raison particulière pour cette invitation. Cependant, elle se doutait qu'il devait en avoir une. Il était très souvent surchargé de travail et bien qu'ils s'appréciaient mutuellement, elle doutait qu'il veuille lui offrir un thé juste pour le plaisir de sa compagnie. La dernière fois qu'il lui avait demandé quelque chose, elle avait beaucoup aimé s'atteler à la tâche. D'ailleurs, celle-ci n'était toujours pas terminée. Ils travaillaient sur un projet commun ayant pour but de créer un moyen simple d'identifier les criminels. Ils étaient encore loin d'une solution, par contre ils comprenaient bien mieux ce qu'il fallait accomplir maintenant. Evangeline et lui avaient échangés leurs recherches respectives. Cependant, les deux sorciers n'allouaient sans doute pas le temps nécessaire à ce projet pour qu'il se concrétise rapidement. Ils y travaillaient sur leur temps libre qui était plutôt rare. En repensant à ce projet, la sorcière se dit que finalement il voulait peut être la voir pour avancer et échanger sur celui-ci. Curieusement, elle n'y croyait pas trop. A vrai dire, elle lui avait envoyé un hibou il y a deux jours avec ses dernières réflexions. Celles-ci ne méritaient sans doute pas une entrevue. A moins bien sûr qu'Aïlin ait trouvé quelque chose qui leur permettraient d'avancer grandement... A cette pensée, la sorcière transplana directement devant le manoir du jeune Bower.

Peut être qu'il n'était finalement pas si saugrenue que cela de penser qu'il voulait la voir à propos de leur projet. Enfin, dans tous les cas, le thé promettait d'être intéressant. Ni une, ni deux, elle signala sa présence et salua le jeune sorcier, un fin sourire aux lèvres.


Bonsoir Ailin, comment vas tu ?
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptyDim 17 Fév - 23:02:13

Malgré l'automne déjà bien entamé, c'était un beau soleil pâle qui s'était levé au-dessus du lac Lough Gill et des montagnes alentours, aux abords du Manoir Bower. Comme cela était rarement le cas dans cette Irlande au climat capricieux, peu de nuages obscurcissaient le ciel azur, qui auréolait le paysage enchanteur du Connaught.
Et, comme cela avait été particulièrement rare ces dernières années, Aïlin, à l'instar du comté, s'était éveillé de particulièrement bonne humeur. Si la belle rousse qui dormait à son côté, son visage paisible caressé par les premières lueurs du jour qui s'infiltraient entre des rideaux, constituait à elle seule une partie de ce bien-être, elle n'en était pourtant pas la seule origine. Une impatience fiévreuse, qui reléguait presque au rang de mauvais souvenirs les affres dans lesquelles le sevrage de la drogue avait plongé Aïlin encore quelques nuits plus tôt, l'avait étreint avant même qu'il n'ouvre définitivement les yeux.
Il touchait presque au but. Depuis Mars dernier, Aïlin travaillait d'arrache-pied sur un contrat qu'il avait passé avec Xenophius McGregor, pour obtenir de l'élixir de Shungite, puissant remède contre les malédictions, d'une façon bien plus rapide et simple que celle qu'on avait coutume d'employer depuis des siècles. Une méthode qui permettrait, bientôt, de voir l'élixir se répandre sur le marché avec bien plus de facilité qu'auparavant. L'élixir était rare et onéreux, mais après des siècles à n'avoir pu être possédé que par quelques privilégiés, il allait bientôt pouvoir, enfin, se démocratiser. C'était une avancée non négligeable pour la médecine actuelle, et Aïlin ne doutait pas qu'il récolterait les lauriers de son travail, et que son nom serait bientôt reconnu pour quelque chose de plus honorable qu'un père et des frères mangemorts.

De bon matin, Aïlin s'était installé à la table de la salle à manger, où il s'était employé à recopier avec soin la formule qu'il avait élaborée tout en piochant, distraitement, dans son petit déjeuner. C'était un de ces jours où l'alchimiste oubliait le monde alentour, tout consacré à l'instant présent. Un de ces jours où Clarisse préférait aller prendre l'air hors du Manoir plutôt que de supporter le silence absorbé de son compagnon, qui n'avait relevé la tête de ses écrits que pour l'embrasser et oublier presque aussitôt sa présence. Si elle lui avait dit où elle se rendait, Aïlin n'avait d'ailleurs pas entendu, ou oublié l'instant d'après. Rien n'importait plus que de terminer d'écrire les formules savantes qui l'avaient mené à la conception de sa nouvelle recette, ainsi que ses dernières observations quant à la théorie qu'il avait émise, de sorte à pouvoir les fournir à Evangeline Herety, à qui il avait donné rendez-vous en fin d'après-midi. Il avait tant travaillé, ces derniers temps, qu'il ne s'était consacré qu'aux expérimentations et que la plupart de ses théories étaient restées dans sa tête, sans avoir été posées sur le papier, ou très succinctement.
Lorsqu'il eut fini, son café était froid depuis des heures et son morceau de pain, abandonné sur la table, avait eu le temps de durcir. Son ventre gronda, et il prit une collation avant de se préparer pour recevoir, bientôt, l'experte en potions qui lui serait certainement utile pour les dernières retouches.

Aïlin était ravi de sortir enfin du secret qui l'avait enveloppé pendant des mois, à propos de ce fameux contrat. Il était ravi, aussi, de partager ses recherches avec une sorcière de la qualité d'Evangeline, qui, il le savait, apprécierait comme il se devait le travail de l'alchimiste. L'experte en potions et lui avaient bien des points communs, à commencer par leur passion pour leur métier respectif et le goût de l'étude et de l'expérimentation. Le lord avait fait part à McGregor de son désir de faire tester sa formule par d'autres mains que les siennes, issues d'un milieu différent, quoi que proche du sien. Car le but ultime de la nouvelle formule était qu'un potioniste puisse parvenir à concevoir de l'élixir au même titre qu'un alchimiste, ce qui était jusqu'alors impossible.
Les alchimistes se faisaient de plus en plus rares, c'était une science trop complexe et minutieuse, demandant bien de la patience, pour attirer beaucoup de monde. Bien sûr, cette pratique était en passe d'être réhabilitée grâce aux efforts de l'UMA, mais la voie de l'alchimie pure n'accueillait encore que quelques rares audacieux. Nicolas Flamel décédé, il ne restait plus qu'une poignée de sorciers talentueux, qui étaient encore loin, pour autant, de prendre sa relève en retrouvant la pierre philosophale. Et ces audacieux approchaient plus de la sénilité que de la pierre légendaire. Quant aux jeunes recrues, il n'y avait guère que Bower. S'il y avait d'autres jeunes sorciers s'initiant à la voie de l'alchimie, le lord ne les connaissait pas.

Il était donc nécessaire, pour une production de grande envergure, de ne garder du processus alchimique que les procédures les plus accessibles, qui puissent être exécutées par de « simples » maîtres en potions, bien plus nombreux sur le territoire anglais que leurs confrères en quête de la panacée. Et Aïlin comptait bien estimer la fiabilité de sa formule sur personne d'autre que sa consoeur, Evangeline. Ce n'était, d'ailleurs, qu'à cette seule condition que Xenophius avait accepté qu'Aïlin rompe en partie le secret. Celle de partager ses recherches avec une personne talentueuse et en laquelle Aïlin avait une confiance absolue. Et en matière de rigueur professionnelle, Aïlin éprouvait cette confiance envers Evangeline. Il n'imaginait pas une seconde que la jeune femme puisse lui voler le fruit de ses recherches, bien qu'il avait prévu, par souci de prudence, de lui faire entendre les risques qu'elle encourait si jamais elle le faisait. Car si elle avait vu jusqu'alors le meilleur visage d'Aïlin, il n'y avait pas à douter qu'elle connaîtrait très rapidement le pire si elle choisissait de le doubler. Mais la fureur d'Aïlin n'aurait certainement rien été face à celle d'un éminent homme d'affaires comme McGregor. Et c'est bien sur cette corde là qu'Aïlin appuierait pour lui signifier tout le sérieux de leur affaire. Mais avant cela, il fallait recevoir la jeune femme, et la convaincre de lui prêter, encore, un peu de son temps. Cela ne serait certainement pas difficile, car il soupçonnait Evangeline d'apprécier autant travailler avec lui, que lui avec elle. En témoignait la missive très détaillée qu'elle lui avait envoyé deux jours auparavant, alors que lui-même donnait peu de signes de vie, trop absorbé par sa recherche principale.

Alors que le jeune Bower rajustait l'ascot qu'il portait autour du col de sa chemise, il perçut le cognement sourd du heurtoir contre la porte d'entrée. Aussitôt, il devança Erycius, son majordome et cocher, pour aller ouvrir à son invitée.
Aïlin se souvenait parfaitement de sa visite dans l'appartement de l'experte en potions. Le décor dans lequel ils évoluaient respectivement étaient bien différents. Deux mondes les séparaient, et, par égard pour la sorcière, l'alchimiste ne désirait pas lui faire subir trop de cérémonials. S'il avait eu l'habitude dès son plus jeune âge de voir un employé du manoir ouvrir à la place d'un des hommes de la maison, il avait pu constater que cela avait parfois déstabilisé quelques-uns de ses hôtes, qui ne s'attendaient pas à découvrir Aïlin au sommet d'une telle richesse à son jeune âge, malgré son titre.
D'ailleurs, le manoir était à lui seul assez impressionnant. Son avancée à la pelouse rase et au gravier parfaitement disséminé, entre quelques buissons fleuris, sa façade blanche percée de hautes et nombreuses fenêtres, lui conféraient un charme précieux, maintenant que sa devanture avait été rénovée après des années de négligence. L'intérieur du manoir, quant à lui, avait tendance à déboussoler par sa hauteur de plafond. En effet, celui-ci s'élevait jusqu'au premier étage, qui permettait, de celui-ci, d'avoir vue sur le salon et la salle à manger, depuis une mezzanine qui traversait ces deux pièces. Et, bien qu'Aïlin ait redécoré le manoir à son goût et opéré de nombreux rituels de purification, il demeurait dans la grande bâtisse les résurgences d'une atmosphère austère, un peu sombre, comme si les drames qui s'étaient écoulés dans ces dernières années avaient laissé une empreinte indélébile.

À peine eut-il ouvert la porte qu'Aïlin vit Evangeline lui adresser un sourire tout en le saluant. Sourire que le jeune homme lui rendit de bon gré, comme à une amie que l'on retrouve tout naturellement après des mois sans s'être réellement vu. La promesse d'une discussion franche et animée avec Miss Herety l'enthousiasmait au plus haut point, et sa bonne humeur était palpable. Il l'accueillit d'un rapide mais respectueux baise-main, par respect envers la potioniste qu'elle était plutôt que par souci des convenances, puis lui céda le passage afin qu'elle puisse pénétrer dans le hall d'entrée.


« Bonsoir, Evangeline. Particulièrement bien, merci. Même le soleil, pourtant capricieux ces derniers jours, a décidé d'accompagner cette journée. D'ailleurs, si tu n'es pas trop frileuse, peut-être que nous pourrions prendre le thé dans le jardin ? »

Répondit-il de sa voix grave, teintée d'un enthousiasme difficilement contenu, et qui lui était rare.

« Et toi, comment vas-tu ? J'ai été très intéressé par ta dernière lettre, bien qu'en réalité, ce n'est pas elle qui a motivé cette invitation... J'espère que tu n'en prendras pas ombrage, mais j'ai été tant dans l'effervescence, ces deux derniers jours, que je n'ai guère trouvé le temps d'approfondir les recherches que tu m'as communiquées. »
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MessageSujet: Re: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptyMar 19 Fév - 17:42:47

Pendant qu'elle attendait le jeune alchimiste, elle se mit à observer un peu plus attentivement sa propriété. Elle savait qu'Aïlin était d'un milieu social bien plus élevé que le sien mais elle n'était jamais venu chez lui. Le jardin était magnifique, surtout par ce temps. Bien sûr, il était très bien entretenu, la sorcière supposait qu'il devait y avoir plusieurs personnes dédiés à l'entretien de la maison et du jardin. Elle se demanda un instant ce que ça devait faire d'avoir des domestiques sous ses ordres. Elle ne pensait pas pouvoir aimer ne jamais être totalement seule dans sa maison, sentir constamment une présence s'affairer autour de soit, et surtout, que ça soit quelqu'un d'autre qu'elle qui organise son lieu de vie. Elle se sentirait bien trop gênée à l'idée que quelqu'un d'autre range ses affaires, nettoie son linge, fasse son lit... Ses parents n'avaient jamais eu de domestique ni même d'elfe de maison. Elle avait vécu dans une maison avec jardin, de taille modeste mais suffisante pour une famille avec trois enfants. Et puis, depuis qu'elle avait vécu un peu plus d'une année dans le monde moldu, elle se rendait bien compte que la magie rendait de nombreux services au quotidien. Quelques tours de poignets et son appartement était rangé. Enfin... Dans le cas d'Aïlin, c'était un manoir qu'il s'agissait de garder ordonné, la tache était sans doute plus contraignante...

Elle en était là de ses réflexions quand le sorcier lui ouvrit. Comme à son habitude il avait des manières très charmantes que la sorcière n'avait d'ailleurs que très rarement rencontrée. Elle ne put empêcher son regard de parcourir les alentours. Quelques instants plus tôt elle aurait pensé que l'intérieur du manoir devait être un petit peu austère et vieilli, après tout, avant Aïlin elle pensait que les personnes pouvant se vanter d'une telle propriété était forcément des gens ayant vécus un certain nombre d'année et donc le style de la bâtisse suivait. Mais dans ce cas, elle trouvait l'aménagement très propre et moderne.

Elle eût une pensée amusée à imaginer des enfants dans cette maison. Avec une telle hauteur de plafond, il avait dû être tentant pour l’alchimiste de faire du balai dans la maison étant enfant. En tout cas, sa sœur et elle l'auraient fait. Malgré son aspect actuel froid et détaché, la potionniste avait été une enfant qu'on pouvait qualifier de turbulente. Rajoutez à cela sa sœur jumelle : leurs parents n'avaient jamais été tranquille. Une maison aussi grande que celle du jeune Bower aurait été extrêmement difficile à gérer de par les bêtises des deux filles. Cela dit, un enfant élevé dans un tel milieu ne devait pas avoir la même enfance que celle de la sorcière. Il était probablement plus sage...


L'alchimiste était venu quelques semaines plus tôt chez elle et maintenant qu'elle était ici elle se sentait légèrement mal à l'aise. Que devait-il penser d'elle après cette petite excursion dans son appartement situé au cœur du monde moldu ? Il devait être bien plus habitué à côtoyer des gens de son rang... Tentant de ne rien dévoiler de son malaise, elle lui répondit, enchantée :

Bien sûr ! Ça serait dommage de ne pas profiter des dernières journées ensoleillées !


Même si sa sœur passait son temps à se moquer gentiment d'elle sur sa faculté assez exceptionnelle de ne jamais sortir, elle aimait profiter du soleil. C'est ainsi qu'elle suivit Aïlin dans son jardin afin d'y déguster une bonne tasse de thé. Elle ne pût s'empêcher de lui faire part de son avis d'une voix discrète.

Tu as une très belle propriété.

C'est à cet instant qu'elle remarqua enfin l'enthousiasme que tentait de cacher le Lord. Ça lui rappela immédiatement sa même curiosité à l'égard de ce rendez-vous. Elle balaya donc les pensées relatives à son rang social pour se concentrer à nouveau sur sa passion.

Et bien je ne te cache pas que j'ai beaucoup de travail en ce moment, du coup, je ne risque pas de t'en vouloir !


Un petit rire s'échappa de ses lèvres.


D'autant que je n'ai pas pris moi-même le temps nécessaire à nos recherches. Ce que je t'ai envoyé la dernière fois n'est qu'un condensé rapide des informations que j'ai trouvé, par pur hasard dans "Pratique de la Potion" couplés à quelques données d'un vieux grimoire de ma bibliothèque "Alchimie et Potion, croisée entre deux monde". Ouvrage au titre prometteur mais qui est malheureusement bien pauvre.


Et oui, l'alchimie et les potions étaient deux disciples très proches mais qui étaient exploitées de manière très séparée. Trop peu de travaux essayaient de coupler les deux savoir-faire afin d'en retirer un résultat plus grand. Il y avait plusieurs raisons à cela, déjà les alchimistes étaient rares, et la plupart voyait leur art comme s'il se suffisait à lui-même et ne s'intéressaient pas aux autres disciples, moins exigeantes et plus accessibles, comme si ça tenait de l'hérésie de mêler les potions au travail alchimique. Evangeline ne pensait pas les potions inférieurs à l’alchimie, les deux métiers étaient bien trop différents pour se permettre une telle comparaison. De plus, l'art des potions était un domaine très vaste qui touchait aussi bien les farces et attrape que la médicomagie en passant par la magie noire et autres... Elle avait sans doute à apprendre à certains de ses confrères potionnistes mais l'inverse était vrai. Chacun avait son domaine d'expertise, sa spécialité.

Elle attendit ensuite que son compagnon de travail lui explique le pourquoi de sa venue. Peut-être allait-il lui passer commande ? Ou encore lui parler d'un de ses projets sur lequels il aurait besoin l'avis d'un potionniste ? Ou mieux ! Il était soupçonné d'un crime atroce et il avait besoin d'un expert en potions pour le défendre devant le magenmagot ! Oui, bon, ok, elle se faisait des films. Il n'empêchait que cette hypothèse était particulièrement comique (Un alchimiste soupçonné d'un crime fait à l'aide d'une potion, c'est cela que l'on appelle un comble, non ?) et donc elle se prit à imaginer la scène. Non, elle ne pensa pas un seul instant à l'hypothèse qu'Aïlin aurait pu vouloir la voir simplement pour discuter.
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MessageSujet: Re: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptySam 23 Fév - 12:05:38

Aïlin s'empara de sa cape qu'il passa sur ses épaules et descendit allègrement les marches du perron, avant de tendre son bras à Evangeline. Ils contournèrent le manoir et parvinrent, bientôt, jusqu'à l'imitation de temple grec entouré d'asters d'automne et de dahlias. Le monument n'était, bien évidemment, pas aussi imposant qu'un véritable temple. C'était, en vérité, une excentricité d'un des ancêtres d'Aïlin, passionné de magie antique, qui avait fait construire le temple de sorte à ce qu'il libère une énergie apaisante et revigorante. Mais pas que. Sous le couvert du temple, s'abritait un bassin au bout duquel une chimère de pierre était couchée, l'une de ses pattes avant trempant paisiblement dans l'eau. Cette statue n'était autre que la gardienne du manoir, enchantée pour mettre en déroute les intrus mal intentionnés. À l'époque de son père, cet endroit avait été laissé à l'abandon. La pierre blanche s'était effritée, verdi, et l'eau stagnante avait fini par croupir, attirant une innombrable variété d'insectes nuisibles. Malgré tout, Aïlin avait toujours apprécié cet endroit. Si la magie s'était dégradée à cause du mauvais entretien des lieux, le jeune homme avait toujours ressenti quelque chose de particulier en s'installant à la table de pierre qui bordait le bassin.

Le compliment d'Evangeline lui attira un sourire. Il n'était pas peu fier de son travail pour restaurer le manoir Bower, que son père avait négligé les dernières années de sa vie. Le manoir, à l'instar de ses occupants, s'était affadit, vicié, enlaidit. Il y avait toujours dans certaines pièces de la bâtisse de nombreux cristaux de roche, afin de purifier l'endroit des derniers relents de magie néfaste qui stagnaient encore.


« Merci. Il y a quelques années, le manoir n'était pas dans cet état. J'ai passé des mois, lorsque j'en ai hérité, à lui redonner vie. Crois-moi, ça n'a pas été de tout repos ! »

Ce n'était pas peu dire. Entre les ondes angoissantes et sordides que l'on retrouvait dans la chambre de Torin et dont il n'avait jamais pu se débarrasser – si bien qu'il avait scellé la porte cette chambre d'un sortilège – l'épouvantard dans le grenier, les objets de magie noire dans le sous-sol et autres découvertes peu agréables qu'il avait pu faire ces deux dernières années, Aïlin avait eu de quoi occuper ses grandes vacances et toutes celles qui suivaient avant la fin de ses études à Poudlard.

Néanmoins, Aïlin doutait que ces aventures fussent susceptibles d'intéresser Evangeline (si tenté qu'il éprouvait l'envie de lui rappeler à quel point le nom des Bower avait un passif funeste) et il enchaîna aussitôt, rappelant la dernière lettre qu'il avait reçu d'Herety pour lui assurer qu'il l'avait bien lue. La sorcière lui assura qu'elle avait bien trop de travail pour s'indigner du peu de nouvelles que lui donnait Aïlin, et le concerné eut un sourire amusé tandis que le rire de son invité se répandait autour d'eux.


« Alors, me voilà rassuré. »

Déclara-t-il d'une voix teintée de bonne humeur. Il l'invita ensuite à prendre place sur le banc de pierre, sous le couvert du temple, et s'installa lui-même face à elle, dos au bassin. Discrètement, Aïlin sortit sa baguette et fit un petit geste du poignet, pour prévenir Jenny de leur position.

« Oh, à ce sujet. J'ai retrouvé un livre dans ma bibliothèque qui serait certainement enrichissant, pour notre affaire. Malheureusement, je manque tellement de temps que je n'ai pas pu l'ouvrir à nouveau. C'est un pavé monstrueux, écrit en latin de surcroît. Aussi étonnant cela peut-il paraître, c'est un moine moldu qui l'a rédigé, de prime abord. Je sais qu'il a été édité ensuite dans le monde magique, en quelques exemplaires. Une petite cinquantaine, tout au plus. C'est ce livre qui m'a mis sur la voie de l'alchimie, et j'ai souvenir qu'il traite à la fois de la voie humide ainsi que de l'art des potions, et qu'il compare longuement ces deux pratiques. Je n'en ai plus un souvenir précis, cependant. Si tu maîtrises le latin, je pourrais te le confier. »

Une silhouette se dessina à la porte de la véranda du manoir, et une vieille sorcière, petite et replète, arriva vers eux en trottinant, un gros plateau sur les bras. D'un sourire, Aïlin accueillit Jenny, qui salua chaleureusement l'invitée. Elle déposa la théière, les tasses, les serviettes, le lait et le sucre ainsi qu'une boîte de pâtisseries, puis demanda d'une voix chantante s'il leur fallait autre chose. Aïlin laissa Evangeline répondre, avant de remercier la cuisinière. D'un coup de baguette, celle-ci fit servir le thé, et s'éclipsa comme elle était venue. Aïlin ajouta à son english breakfast un morceau de sucre ainsi qu'une touche de lait, puis porta la tasse fumante à ses lèvres. Il bu une gorgée, qui manqua de peu de lui brûler la langue, malgré la boisson tiède qu'il y avait ajouté.

« Excuse-moi de changer de sujet si abruptement, mais je crois que tu connais Xenophius McGregor, n'est-ce pas ? »

Finit par demander Aïlin en reposant sa tasse. À son regard, on devinait qu'il s'apprêtait à en venir aux faits. L'alchimiste observa Evangeline avec retenue, bien qu'intérieurement, il était impatient d'expliquer la raison de tout ceci à sa consoeur.
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MessageSujet: Re: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptyMer 27 Fév - 16:40:08

Décidément, le jeune Bower habitait une demeure des plus... grandiose. Il avait mené la jeune sorcière prendre le thé sous un... Temple ! Pas que cela était déplaisant, non, l'endroit était plutôt agréable, d'autant qu'il était remarquablement entretenu, mais elle ne s'attendait pas à un tel salon de jardin. Autant vous dire que vous ne risquiez pas de le trouver dans un quelconque rayon de Jardiland ! Elle essayait tant bien que mal de chasser certaines de ses pensées la mettant mal à l'aise vis à vis de l'écart entre leurs deux milieux. Elle avait l'impression persistante de ne pas être à sa place malgré l'attitude sympathique et avenante d'Aïlin. Heureusement qu'elle n'avait jamais complexé du milieu modeste duquel elle venait... Pourtant, elle ne saurait expliquer pourquoi, elle se sentait bien assise là. Peut être que cela venait du charme des lieux ? Ou alors du soleil et de la température clémente en cette saison ?

Il y a quelques années, le manoir n'était pas dans cet état. J'ai passé des mois, lorsque j'en ai hérité, à lui redonner vie. Crois-moi, ça n'a pas été de tout repos !

Elle connaissait la théorie sur l'impact de la magie sur les vieilles demeures de sorciers mais elle n'y avait jamais été confrontée directement, enfin une seule fois et ce n'était pas comparable. Pour autant, elle voulait bien croire que cela devait être un travail particulièrement long et fastidieux de chasser la mauvaise magie d'un manoir comme celui-ci. La sorcière n'avait rencontré qu'une seule fois ce que l'on pourrait appelé la mauvaise magie domestique. Quand elle avait 13 ans, toute la famille était partie pour deux mois au Canada, d'ailleurs ces deux mois représentaient encore à ce jour les meilleurs instants de sa vie, mais ce n'est pas le sujet. Donc, quand toute la petite famille était rentrée, un épouvantard s'était installé dans le cagibi, causant quelques frayeurs aux trois enfants avant que leur père ne s'en débarrasse...

Dans son appartement la seule chose qu'un sorcier pouvait y sentir c'était les effluves des potions. C'était tout de suite moins intimidant que de la vieille magie comme chez Aïlin. Ah bah tout de suite, ça avait moins de classe.


Un moine moldu ? Qu'est ce qu'un moine moldu pouvait bien connaître de l'alchimie et de l'art des potions ? Il était rassurant pour elle de penser qu'elle avait choisi une discipline non-accessible à un moldu, plusieurs ingrédients nécessitant l'utilisation de la magie pour être utilisés dans une potion. Quant à l'alchimie, elle pensait que les moldus y voyaient une légende, rien de plus. Du coup, elle était pour le moins intrigué par ce livre.

Un moine moldu ? Je t'avoue que je suis plutôt curieuse de lire ce qu'il en dit. Du coup, si tu acceptes de t'en séparer pour quelques jours je serai ravie de l'étudier. Et puis, ça me permettra de réviser un peu mon latin !

S'il y avait bien une compétence obligatoire dans leurs disciplines respectives, c'était bien la maîtrise du latin ! Seulement, les années passant, elle utilisait toujours les mêmes mots afin de comprendre les recettes de potion. Elle était donc peut être un brin rouillée, mais espérons que c'était comme le balai : que ça ne s'oubliait pas !

La sorcière, une fois servie, mis dans son thé deux sucres. Sa mère avait beau lui répéter que ça faisait trop et que ça gâchait complètement le goût du thé, la sorcière était butée et continuait de boire son thé avec deux sucres et une très légère touche de lait. Les habitudes avaient la vie dure. Alors qu'elle était en train de porter la boisson à ses lèvres, Aïlin lui demanda confirmation qu'elle connaissait Xenophius McGregor, ses mains s'arrêtèrent une seconde avant de boire une gorgée de thé. elle fronça légèrement les sourcils.


Oui, je le connais

Aïlin le connaissait aussi ? La potionniste ne savait pas pourquoi ni comment l'alchimiste savait qu'elle connaissait McGregor. Elle se doutait que s'il savait cela, il savait aussi sans doute qu'elle travaillait pour lui mais dans le doute, elle préféra ne rien dire. Après tout, Xenophius avait été très clair : Ses commandes et leurs échanges
[i]devaient rester confidentiels.

Le contrat qu'elle avait passé avec Xenophius McGregor lui assurait une bonne rentrée d'argent, cependant elle n'était pas toujours à l'aise vis à vis des commandes qu'il lui passait. Déjà, elle était obligée de travailler chez lui et non dans son laboratoire personnel, et de plus les potions qu'elle créait ne pouvaient pas servir à autre chose qu'à des fins inavouables. Oh, bien sûr, son travail s'arrêtait à la conception. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se poser des questions. Aïlin avait-il quelque chose à voir dans les affaires de McGregor ? Elle brûlait d'envie de lui poser la question mais elle devait malheureusement se retenir. Elle regarda Aïlin avec une pointe de curiosité non dissimulée tout en savourant son thé.
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MessageSujet: Re: [Aïlin]A l'heure du thé     [Aïlin]A l'heure du thé EmptyLun 18 Mar - 19:49:45

Un petit sourire se glissa sur le visage d'Aïlin. Evangeline était surprise qu'un moldu ait traité d'un sujet parfaitement ésotérique, et cela se comprenait. Pourtant, cela s'expliquait très simplement. L'alchimie, en tant qu'ancêtre de la chimie moldue, n'était pas complètement obscures aux moldus. Plutôt que de l'abandonner à son incompréhension, Aïlin prit le temps de lui expliquer grossièrement les circonstances dans lequel l'ouvrage avait été écrit.

« Alors il est à toi pour le temps que tu le voudras. Un moine moldu, oui. Ce manuscrit était une commande d'un sorcier dont le nom m'échappe aujourd'hui. Ce moine était l'un de ses amis, et le code du secret magique n'avait pas été encore promulgué. Les moldus aussi, ont étudié l'alchimie, bien que les résultats aient été complètement différents et ont plutôt permis d'aboutir à leur chimie plutôt qu'à l'accès à la magie. »

C'était une explication plutôt brève, mais elle avait l'avantage de résumer plutôt bien. Et puis, ce n'était pas le sujet sur lequel Aïlin brûlait de s'attarder. Aussi ne tarda-t-il pas à poser la question de circonstance, pour ouvrir la discussion qui le motivait vraiment.
La réaction d'Evangeline ne se fit pas attendre. Elle s'immobilisa un court instant, avant de répondre sur le ton de celle qui ne voulait pas en dire davantage avant que son interlocuteur ne se soit montré plus clair. Elle était prudente, et avait bien raison de l'être. Aïlin connaissait assez McGregor pour savoir qu'il n'aimait pas qu'on s'épanche à son sujet, en particulier sur les raisons pour lesquelles son nom pouvait être évoqué. Ils étaient entre amis, cela dit, et plus encore, entre personnes en lesquelles Xenophius prêtait sa confiance. C'était bien grâce à cette confiance, d'ailleurs, qu'Aïlin pouvait aborder son contrat avec Miss Herety. Le jeune homme posa sa tasse et fixa avec grand sérieux l'experte en potion.


« J'ai la chance d'avoir obtenu la confiance de monsieur McGregor pour mettre en œuvre un projet d'une grande importance commerciale. Je pense que tu connais cet élixir fort rare, issu de la shungite, et qui fait un remède particulièrement efficace contre des malédictions que d'autres formes de magie ne parviennent pas à enrayer. S'il est si rare, c'est parce que seul un alchimiste peut créer un tel élixir, et parce que sa conception prend au moins six mois, si chaque étape a été menée à la perfection. »

Aïlin touilla machinalement son thé, bien qu'il n'y ait mis aucun sucre. Il laissait passer un silence par plaisir de faire durer les explications, plutôt que par réelle nécessité. Il savait exactement ce qu'il devait dire, et comment le dire. Un nouveau sourire passa sur ses lèvres, qui illumina son regard d'azur.

« Mon but est d'obtenir un élixir aussi parfait qu'avec la méthode ancestrale, mais de sorte à ce qu'un potioniste autant qu'un alchimiste puisse le créer, afin d'aboutir à une commercialisation de grande envergure. Je suis bientôt au bout de ce projet et j'ai maintenant besoin d'une experte en potion pour étudier la formule, et tenter de recréer l'élixir. La conception, à l'heure actuelle, prend un mois, avec une qualité équivalente que par la voie alchimique pure. Je dois dire que tu m'as inspirée, à travers les discussions que nous avons eues. Je pense être parvenu à concilier assez justement l'art des potions et l'art de l'alchimie. »

Il fit une courte pause, avant de reprendre sur le ton de l'évidence.

« Bien sûr, ce que tu sais de cette quête ne doit pas sortir d'ici quelle que soit ta réponse, et McGregor est prêt à te rétribuer pour le temps et les efforts que tu déploieras afin de contribuer à la pérennité de cette entreprise. »

Aïlin reprit sa tasse entre ses mains et en bu quelques gorgées, presque innocemment. Malgré son air détaché, il était aussi impatient et excité qu'un gamin à l'approche de Noël. Il aimait particulièrement s'entourer des meilleurs pour travailler, surtout lorsque ces « meilleurs » en question avaient toute sa considération autant sur le point de vue moral que professionnel. Evangeline ne pouvait pas refuser une telle offre, d'autant qu'elle devait savoir aussi bien que lui que McGregor payait bien ceux qui acceptaient de se plier à ses exigences. Si Bower ignorait comment Evangeline était entrée dans les petits papiers de Xenophius, il se doutait que ses talents avaient déjà été requis par l'éminent personnage. La façon dont le politicien avait parlé d'elle dans sa dernière missive en témoignait.

« Alors, serais-tu tentée par une nouvelle collaboration ? »

Finit par demander Aïlin, non sans amusement.
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