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 [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants
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  • Akiko Velon
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      Baguette magique: Bois d'olivier, crin de licorne, très souple, 17 cm
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MessageSujet: [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants   [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants EmptyJeu 13 Déc - 2:29:08

[justify]* Titre : Petite Schtroumpfette chez les géants

* Titre du thème choisi : Poudlard, Thème 4 "Qu'est-ce que je fiche ici ?"

* Personnage(s) : Akiko Velon, Lavande Brown, Tomas Herz, Alan Desoya, Maureen Doherthy et en principaux. En guests "secondaires" : Nikolaï M. Dmitriev, Aely Strange Ethel Perks,, Ambrine Illunia

* Résumé : L'heure est grave pour la jeune Akiko, préfète des Aigles. Un matin, bonne intention, et désastre imprévu. Transplanée à l'UMA. Au coeur de Londres. Très loin d'Ecosse. Hors de Poudlard. La timide lilliputienne au royaume des Géants Etudiants. Mission = rentrer chez soi... Impossible ? Juste difficile. Et avec le moins de troubles causés si possible.

* Cadre : Poudlard - UMA

* Année 2000

* Complet : Non (2/4)


Dernière édition par Akiko Velon le Mar 8 Jan - 9:02:44, édité 5 fois
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants   [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants EmptyJeu 20 Déc - 9:19:46

Chapitre Un : ... Au secours ! Mais comment je me suis retrouvée ici ? Mode panique-à-bord complet !

Comment les choses avaient-elles pu tourner aussi mal, quand une journée avait aussi bien commencé ? Pour une fois, surtout pour un Lundi matin. Alors pourquoi ? Elle ne le savait pas. Pourtant, elle essayait bien de se repasser mentalement ses mémoires de ces dernières heures, de ces derniers jours, de ces dernières semaines sans rien trouver qui ne puisse justifier une telle cruauté de Merlin-tout-puissant. Oh my god... comment avait-elle fait pour se trouver, ou plutôt retrouver, en pareille situation ? Oh là là là ! Comment allait-elle faire, comment allait-elle... ?

[...]

Bon, déjà, se rappeler de comment tout était arrivé. Trouver une raison plus ou moins logique au phénomène. Oui, déjà ce serait un peu rassurant. Alors voyons... oui. C'était déjà un Lundi matin. Elle s'était levée de plutôt bonne humeur et avec aisance, prête à affronter une bien longue journée à venir, le sourire aux lèvres. Elle n'aurait pas de rondes à effectuer ce soir, c'était la tâche du jour/soir de son collègue préfet si discret, Tymothy Heart. Ce qui voulait dire que la petite française aurait donc du temps pour ses études et pour elle ce soir. Elle s'était levée bien assez tôt pour se préparer avec grand soin, prendre une douche revigorante, se laver même les cheveux, qu'elle sécha par magie par la suite. Revêtant une chemise blanche , un pull léger mais chaud d'un gris foncé et une jupe sombre propres conformes aux règles de l'uniforme scolaire, elle enfila une paire de collants noirs en laine fine, et termina par ses éternels souliers d'un noir verni et soigneusement entretenu. Enfilant ensuite sur ses épaules sa cape-manteau noire d'hiver aux couleurs et armes de sa maison, elle glissa par habitude son badge de préfète des aigles qu'elle agraffa à son pull avec un soin méticuleux. Ensuite, elle s'était maquillée comme d'ordinaire, une petite touche de mascara noir discret et un gloss discret, et avait coiffé ses longs et raides cheveux noirs comme d'ordinaire, es dire les premières mèches rassemblées à l'arrière par un petit catogan de hauteur moyenne, très fin, pour retomber avec le reste dans son dos, avec un petit ruban en velours noir solide et élégamment noué. N'ayant pas prévue de sortir de l'enceinte du château, elle avait laissé ses gants et bonnet gris perle offerts par Lavande Brown au Noël précédent dans sa chambre, prenant juste sa longue et chaude écharpe en laine tricotée aux couleurs des aigles, et troquant ses gants les plus chauds pour juste une petite paire de gants noirs très fins et légers. Une fois satisfaite de son travail - en grandissant et sous les influences diverses, ces petites attentions lui devenaient importantes, même en l'absence de Rupert, juste pour prendre soin d'elle - elle eut un dernier sourire à la glace du miroir, attrapa son sac préparé la veille, et veilla à enfermer Salem dans le dortoir. Une fois arrivée en salle commune, elle salua avec chaleur Hayden, Charlotte, James, John et les Serdaigles lui étant des connaissances ou amis, offrant néanmoins un sourire encourageant aux premières années et respectueux aux aînées, avant de s'échapper vers les infernales marches de la Tour du Savoir, les dégringolant pour voler vers son premier cours de la journée, d'une nouvelle journée... après avoir déjeuné, il va de soit.


Donc, une journée qui avait commencé sous les meilleures auspices. Le déjeuner avait été - comme d'ordinaire - copieux et délicieux, elle avait eu le temps actuellement d'en prendre un complet, se sentant en appétit et discutant à la table des aigles avec ses camarades et/ou amis des aiglons, parlant Quidditch avec Sixtine - bien qu'elle ne puisse sans doute pas jouer de toute l'année à son poste de poursuiveuse en raison de son épaule encore meurtrie - ou de diverses et autres choses avec Hayden, James ou Charlotte, oui quiconque voulait discuter avec elle, écoutant plus mais répondant par moment de sa voix calme et douce, tranquille. Après une dernière tasse de chocolat chaud, elle s'était levée, avait filé au dortoir se laver les dents puis était revenue à l'étage désiré pour le premier cours de la journée : Défense Contre les Forces du Mal. Elle y avait encore quelques légers soucis en pratique, mais le compensait en partie par la théorie, et progressait grandement depuis ses cours particuliers avec le professeur de duels. Ce fut donc sans trop de crainte qu'elle pénétra dans la salle de cours, salua comme d'ordinaire l'enseignant, et fut rapidement rejointe au milieu de la salle par Nikolaï des serpents à sa gauche, Aely des serpents aussi à sa droite, Ambrine des noirs et or non loin d'eux, Alexie et Sandro des lions non loin. Attentive comme toujours, la petite demoiselle avait prit quantité de notes du cours, avec aisance d'un esprit éveillé et intéressé, puis fait la pratique, comme d'ordinaire et d'un accord convenu depuis sa première année et la deuxième - enfin première au sein de Poudlard même - année du russe, avec Nikolaï M. Dmitriev, son meilleur ami et partenaire de TP préféré. Ils s'en étaient, avec quelques petits accidents inévitables, bien tiré comme leur association fonctionnait en général bien, se connaissant presque par coeur et aimant parfois tant se surprendre en duels, se défier en enchantement, se "confronter" en potions et tant se compléter quand ils devaient réellement faire équipe, comme à ce cours...

Quoiqu'il en soit, tout s'était bien passé, jusqu'à ce que le cours se termine. Ayant disposé plus d'affaires que d'ordinaire, la petite aiglonne mit un peu plus de temps à les ranger, comme les autres élèves et l'enseignant commençaient à quitter la salle, pour les premiers aller au cours suivant, celui si exigeant et si redouté - ou apprécié dans son cas ou celui de son meilleur ami - enseignement de duels sorciers, avec le terrifiant et justement sévère, ombrageux et lunatique professeur-auror William Mc Carter. Pas si méchant et cruel que cela tant que l'on suivait ses règles, restait silencieux et attentif en cours, respectueux, que l'on donnait du sien en pratique, acceptait les remarques parfois ironiques ou d'un humour particulier, et que l'on était assez bon élève. Akiko et Nikolaï avaient suivi ces règles de base, à peu près, et du coup ne s'étaient pas attiré les foudres du professeur, et la petite aiglonne le respectait grandement, cet étrange personnage qui avait été assez gentil pour lui donner de son temps pour lui procurer des cours supplémentaires deux à trois fois par semaine, l'écouter et la rassurer sur sa situation, et ainsi fermement la recentrer là où elle devait se concentrer : ses cours, sa scolarité, et non pas de complexes et emplis de remords tracas personnels et familiaux...

Pour revenir au sujet, peu désireuse de rendre en retard ses amis, elle avait prié à Aely, Nikolaï et Ambrine de regagner la classe avant elle, qu'elle les rejoindrait dès que ses affaires seraient prêtes. Bien entendu, ces derniers n'avaient pas trop été d'accord au début, mais Akiko connaissait aussi bien qu'eux le terrible caractère du professeur, et ne voulait pas risquer d'ennuyer ses amis avec son retard. Elle assumerait toute seule, ou essayerait de se dépêcher. Une fois que tout fut à sa place, elle reprit son sac et s'apprêtait à repartir à son tour, tout juste dans les temps si elle voulait arriver à l'heure à l'étage d'en dessous. Elle était au pas de la porte quand des affaires oubliées lui furent visibles au fond de la classe. Surprise, la jeune préfète, soupira intérieurement contre celui ou celle qui les avait oublié, et se tourna vers le bureau par réflexe pour le signaler, vraiment pas à l'heure :


- Professeur, je crois que quelqu'un a... professeur ?

Mais seuls le silence et le vide lui répondirent. Le professeur était déjà hélas parti... zut de zut ! Elle hésita quelques secondes durant, entre sa vilaine conscience lui ordonnant de les laisser là, de laisser quelqu'un les récupérer à sa suite ou le professeur à son retour, que cela ne la concernait pas et qu'elle devait aller en cours de toute urgence, Mc Carter lui n'attendrait pas. Problème : la bonne conscience dominante chez la préfète des aigles lui interdisait tout bonnement cette action. Allons bon ! Elle n'aimerait pas quelqu'un lui fasse cela si elle avait oublié des affaires, non ? Alors elle ne le ferait pas à autrui. En plus elle était préfète, cela ne serait pas une attitude justifiable de sa part. Puis en plus... et surtout... elle désirait réellement rattraper l'étourdi ou étourdie et lui rendre ses affaires. Qui sait, peut-être y avait-il quelque chose d'important, de fragile dedans ? Secouant doucement sa tête, la petite demoiselle se fraya un chemin dans la salle silencieuse et sombre désormais vers le tas - important de surcroît - d'affaires oubliées, dans l'idée d'aller voir si elle pouvait trouver un quelconque indice sur l'identité du ou de la propriétaire. Et aller le ou la sermonner doucement comme il se devait ! Elle se figea un moment devant, une lueur curieuse dans ses yeux d'argent. Quand même, oublier autant d'affaires, n'était-ce pas inhabituel... ou du moins fort étrange ? Suspicieux ? Peut-être était ce un nouveau type de farces et attrapes ? Meilleure raison pour le découvrir, et ainsi punir le mauvais plaisantin ensuite. Ou peut-être un maléfice d'illusion ? Mouais... elle n'en voyait pas vraiment l'usage. Ou peut-être, tout simplement - elle c'est la solution qu'elle décida d'opter au final - que c'était quelqu'un de particulièrement endormi ou étourdi qui avait oublié ses affaires, et qui serait bien content de les retrouver ou qu'on les lui rapporte. En tout cas, elle, elle apprécierait grandement le geste si les rôles étaient inversés. C'était décidé. Pas le temps d'hésiter si elle voulait ne pas avoir trop de retard pour le prochain cours, donc...

- Bon, voyons, qui est notre étourdi de service ? Si au moins je pouvais avoir son nom et prénom... à défaut du blason, je pourrais ainsi demander à Ambrine, Nikolaï ou Ethel s'ils connaissent cette personne... voyons... ça doit bien être noté quelque part... normalement. Ah ! Mais qu'est-ce que... ?!

A peine ses doigts avaient-ils effleurés le premier objet à portée pour l'inspecter et espérer ainsi une identification qu'une curieuse sensation s'était glissé sur eux, en eux, comme un serpent qui irait en petits slaloms sur sa peau, comme une énergie glaçante et désagréable qui viendrait se promener sur sa chair. Comme un désagréable courant d'énergie statique. Mais version magique. Tout de suite alertée, Akiko avait essayé de faire un pas en arrière, mais étrangement se retrouva figée, comme engluée au tas d'affaires mystérieuses. De plus en plus blême par la panique pale elle essaya de se débattre furieusement, comme l'énergie se faisait de plus en plus inquiétante, et qu'une curieuse aura blanche pas de bonne augure commençait à entourer le tas et elle-même. A un moment, espérant qu'on l'entendrait et qu'on viendrait à sa rescousse, se sachant par avance incapable à son niveau de se défaire ou de se défendre contre une magie dont elle ne connaissait pas la nature, la petite fille poussa un appel. Nul ne vint lui répondre. Pendant quelques minutes inquiétantes. L'aura blanche commençait à l'engluer. Terrorisée, l'aiglonne n'hésita pas cette fois et ne put contenir de briser la muraille de ses lèvres un cri complet d'épouvante, bien strident et aiguë, juste avant que tout ne devienne poivre et sel tout autour d'elle, que les couleurs ne se tordent et ne confondent, jusqu'à virer à une explosion éclatante de blanc néantifié, puis d'un noir complet, avec la désagréable sensation d'être dérobée au sol rassurant et de chuter sans fin, sans avertissement...

Quand elle avait ouvert les yeux, après ce qui lui avait paru une chute interminable vers l'infini et au delà vers un gouffre sans fond et sans fin, elle s'était rudement reçue sur un sol terriblement solide, sans le moindre avertissement non plus. Elle se sentait étrangement épuisée, et un peu transie de froid aussi. Une étrange sensation d'un liquide courant de sa tête jusqu'au sol lui parvenait, ce qui la perturba grandement en les premières minutes de totale désorientation. Pourquoi ? Il ne pleuvait pas à Poudlard pourtant... curieux. Que se passe-t-il ? Hou là... attendez deux minutes. Faire le point. Cours de DCFM. Affaires étranges. Drôle de sensation. Mauvais pressentiment. Panique complète. Situation imprévisible et imprévue qui échappe totalement au contrôle...

"Bon sang, que s'est-il passé ? Pourquoi ai-je si froid ? Pourquoi est-ce aussi humide ? Pourquoi suis-je si fatiguée ? Je... je ne devrais pas, je suis dans une salle de classe, qui plus est au troisième étage sur sept. Je ne suis pas près d'une fenêtre non plus, alors pourquoi ? Limite, le froid, d'accord, soit, mais l'humidité ? Peeves ? Pourtant je ne l'entend pas rire grossièrement. Il ne se serait pas gêné ! Oh le maudit fantôme, qu'il se tienne pour... !"

Furieuse, elle ouvrit les yeux, attrapant maladroitement sa baguette magique dans sa main droite, tendue, se redressant immédiatement sur ses jambes, une moue franchement pas contente sur ses traits délicats, avant de se figer et que les traits ne se détendent légèrement... pour devenir inquiets. Où était-elle ? Et pas de Peeves... alors qui ? Elle n'était même pas dans le château. Ses doigts tremblèrent légèrement sur sa baguette magique, tant de froid que de crainte méfiante. Où... ? Ses yeux argentés, troublés par l'inquiétude de plus en plus vive, se tournèrent pour dévisager son entourage. Se dressèrent vers le ciel invisible au delà des lourds et touffus feuillages de début Automne d'arbres aux hauteurs vertigineuses de son point de vue. Imperméables à la lumière, à la couleur des cieux... mais pas aux gouttes de pluie, comme elle en faisait la glaciale et humide constatation. Brr... pale Un petit bois, visiblement. Mais étrangement propre, entretenu. Perplexité profonde. Elle... elle serait dans la Forêt Interdite ? Oh my... Oh my gosh affraid ! Elle était dans une mouise pas possible ! Mais... mais comment ? Normalement... on ne pouvait pas transplaner au sein de Poudlard, pas vrai ? C'était marqué dans Le livre de Poudlard. Enfin de l'extérieur vers Poudlard, elle ne savait pas si cela était valable au sein même de l'école. Oh my... Akiko ferma les yeux pour espérer se calmer, se pinça pour s'assurer de ne pas réveiller, avant de les rouvrir et de constater que rien n'avait changé. Bon. Elle se trouvait dans la Forêt Interdite. Crap. Elle sentit le feu de colère lui monter aux joues à cette pensée fureur , murmurant d'une voix pas très contente sur le moment :

- Bon, essayons de rester calme... c'est sans doute une mauvaise plaisanterie des années supérieures. Ce n'était pas contre moi, j'en ai été la malheureuse victime. Sans doute un portoloin... toutes ces affaires ? Je ne sais pas... l'une d'entre elles. Cela a dû me transporter de la salle de classe du troisième jusque dans la Forêt Interdite, sans doute proche de la lisière. Car sinon ce serait une blague d'encore plus mauvais goût que cela ne l'est déjà. Si je trouve le responsable... il... il va être très sévèrement puni ! Je le promets ! Je ne serais pas indulgente cette fois ! C'est dangereux ! Puis je suis préfète, c'est mon devoir dans cette situation, crénom d'un... heu... il est quelle heure ?

Un horrible pressentiment venait de s'ajouter à la liste des mauvaises nouvelles. Avec des gestes lents, baguette magique toujours en main au cas où, Akiko consulta sa montre à son poignet droit, et du se mordre les lèvres presque jusqu'au sang pour ne pas hurler d'effroi glacé des plus terrifiants, se retenant difficilement de pleurer de panique grandissante, blanche comme un cachet d'aspirine comme ils diraient en France :

- ... je... je suis en retard. En retard de dix minutes. En retard tout court en cours de duels. Dans le cours du terrible-et-qu'il-ne-faut-pas-irriter professeur William Mc Carter. Surtout que j'ai cours avec lui le lendemain. Oh.... aaaaaaah ! Je suis tellement mal ! Mal, mal mal ! Oh my ! Oh mon Dieu, qu'est ce que je vais faire ? Qu'est ce que je vais devenir ? Ma journée, que dis-je, mon année est fichue ! Oh Rupert, qu'est ce que je fais ? Je... je suis fichuuuuue ! Crying or Very sad

Sous le coup de l'émotion, elle se laissa tomber sur le postérieur sur le sol herbeux et sale et dur comme pas possible, les larmes scintillantes aux yeux, auxquelles elle laissa libre cours pendant trente bonnes minutes, tremblante, les ondes salines du corps terrestre se mêlant aux gouttes ondines aux entités des cieux sur ses joues délicates, recroquevillée sur elle même. Jusqu'à ce qu'elle se calme quelque peu, après avoir un peu pleuré, séchant ses larmes de force, bien que ses yeux furent encore rougis, son mascara avait coulé avec la pluie et les larmes, elle était détrempée et frigorifiée. Elle redressa son regard et se força à se redresser, prenant son courage à deux mains. Elle n'était plus en première année, mais en troisième ! Elle n'était plus une simple élève, mais une préfète ! Elle devait donner l'exemple, et essayer de se sortir de la situation toute seule ! Réfléchir... elle était bonne à cela... Sandro et Nikolaï se plaisaient à l'appeler "le cerveau" de leur trio de duel quand les occasions s'étaient présentées. Réfléchir... inspirant profondément, elle se souffla à voix haute, pour se raisonner :

- B... bon. Alors je suis dans la forêt interdite. Je ne suis pas censée y être. Je suis en retard à un cours de duel... je devrais aller à l'infirmerie... dire que mon épaule me fait mal... mais non, c 'est mentir, je... je ne peux pas ! C'est mal de mentir ! Je... je trouverais une excuse pour Mr Mac Carter... par exemple que... que Peeves m'a enfermée dans un placard... ou que Mimi Geignarde m'a retenue... je ne sais pas si cela marcherait honnêtement;.. mais la vérité est tellement... tellement;.. pas croyable. Calme... pas paniquer... revenir vers le portoloin. Normalement, il fait aller retour... non ? Allons voir...

Tremblante, la petite aiglonne revint s'agenouiller vers le tas d'affaires, farfouilla avec désespoir dedans, de fond en combles, sans remarquer qu'elle avait fait tomber son propre sac dans la salle de cours sans s'en rendre compte au moment de sa "disparition", si paniquée qu'elle était. A chaque minute passant, son inquiétude infructueuse allait croissante, comme rien ne semblait la faire revenir en arrière. Dans le doute, elle repassa l'inventaire complet une deuxième fois... sans résultat. Oh my... pale ... et elle était toute seule ici... trempée et toute seule... grelottante, se sentant déjà fébrile, la fragile petite française murmura en pointant sa cape-manteau légère de l'uniforme :

- Im... Imp... Impervius Manteau !

Petit silence, comme elle rabattait la capuche maintenant imperméable - bien que trempée déjà - sur son visage et la cape autour d'elle, sans la moindre chaleur néanmoins, mais c'était mieux que rien. Ravalant une fois de plus sa peur, essayant de rester mature et concentrée, la petite demoiselle se recula avant de se redresser, songeuse en rangeant sa baguette magique, essayant de réfléchir à toute vitesse :

- Bon, visiblement cela ne faisait que l'aller... mais quelle mauvaise plaisanterie ! Je n'en reviens pas qu'il y en ait qui aiment causer ce genre de tracas ! C'est méchant et totalement puéril ! J'en parlerais à Ethel, pour sûr ! J'... j'en parlerais ! Déjà... calme... me sortir de là. Donc, je vais devoir rentrer à pied, en priant que je ne croise personne dans le parc. J'ai déjà une heure de retard, au moins. Nikolaï et les autres doivent se demander ce que je fais. Ils me connaissent trop... dans la Forêt Interdite... je n'en reviens pas... oh Rupert... si je pouvais avoir une once de ton courage là, ce serait apprécié. Mais non je suis toute seule, je dois essayer de réparer cela toute seule... Je vais cacher tout cela ici, je reviendrais les chercher tout à l'heure... je ne peux pas les transporter avec mon épaule meurtrie... mais où est mon sac d'ailleurs ? Oh je serais carrément en retard là, si je dois aller le chercher au troisième... je suis fichue... Calme Akiko. Du Calme. Déjà, sortir de là avant de te faire repérer. C'est dangereux la Forêt Interdite. Sors de là. Après tu aviseras. Oui... Oh Merlin, je suis si mal... si mal... devrais-je rester cachée ici plutôt que de confronter la fureur de Mr Mc Carter ? Le désappointement de Mr Flitwick ? La déception de Mme Mc Gonnagall ? La honte devant tout le monde ? Calme Akiko... ne panique pas, pas encore. Ce qui est fait est fait, tu ne peux revenir dessus. Par contre tu peux envisager ce que tu vas faire et ce que tu fais pour ne pas aggraver la situation... sortir de là déjà... sinon je vais être punie, humiliée ET malade, ce serait le comble !

Vous l'auriez compris, mais Akiko était en panique totale. Quitte à déraisonner et à paniquer à l'excès, culpabilisant pour quelque chose qui lui échappait totalement, si soucieuse de rester bonne élève, sage et disciplinée, de ne pas ternir bêtement son dossier. Et d'inquiéter aussi ses amis, au passage... elle secoua vivement la tête, se déplaçant à l'amble, puis à la course comme les minutes s'écoulaient cruellement. C'était... étrange. Si proche de la Forêt Interdite de Poudlard, mais en même temps différent. Ici, pas de brume. Pas de frissons dans le dos. Pas la sensation d'observation constante. Selon le guide de référence de Poudlard, of course. Elle avait peur. Terriblement peur, se souvenant des araignées géantes en première année de la lisière, si méchantes ! Heureusement, la lumière - faible certes - de la lisière se faisait voir et rien de fâcheux ne lui était advenu en cours de route. N'empêche que cela ne ralentissait nullement les battements fous-furieux de son petit coeur fort malmené question émotions fortes en une seule matinée ! Elle avait froid, elle était trempée, elle était en retard, totalement perdue et désespérée de se sortir de là ! L'humidité d'ailleurs titilla au passage son épaule en convalescence, ce qui lui arracha une légère grimace alors que la petite ombre filait entre les troncs du bois inconnu supposé comme la Forêt Interdite. Elle poussa un soupir de soulagement comme elle arrivait à la fin du bois, avant de se figer, comme une statue, les yeux d'argent ronds comme des billes de surprise et d'effroi en même temps, murmurant en français sous le coup de l'émotion :

- Oh mon Dieu... où... je suis ?

Devant elle ne se présentaient pas l'immense parc reconnaissable de Poudlard, ni le grand château illustre en âge qui d'ordinaire y trônait en maître. Il n'y avait pas non plus le grand lac noir censé être limitrophe à la forêt Interdite. Et quand elle se retourna, stupéfaite, pour examiner les arbres les plus proches, reliant mentalement des constatations précédentes, ce n'était pas la Forêt Interdite. Il y avait pas loin des serres de botanique nettement plus grandes et modernes que celles de Poudlard, qu'elle avait apprit à côtoyer en compagnie de sa meilleure amie Ethel Perks, férue des plantes, et surtout pas à leur emplacement habituel. Le parc... était différent aussi. Nettement moins vallonné, nettement plus plat et entretenu à l'anglaise moderne. Il y avait au loin un immeuble nettement plus vaste et haut qui semblait avoir poussé de la terre en espace d'une heure à peine. Et surtout... là où aurait dû trôner fièrement le château imprenable ou presque de Poudlard... Oh my pale . Oh non... un bâtiment nettement moins majestueux, mais tout aussi imposant, et surtout nettement plus moderne, à vue d'oeil. Oh God... et surtout.. les gens... tous si grands... autant si ce n'est plus que des sixième ou septième années, sans l'uniforme réglementaire... sans couleurs de maisons précises... qu'est ce que... oh my... oh my...

"Oh c'est un cosplay ? Sacrément bien réussi, jolie la potion de rajeunissement ! Mais le faire à l'UMA franchement... c'est pour une plaisanterie ? Ou tu as été peut-être piégée ?"

Blême, Akiko redressa lentement ses yeux gris, son visage protégé sous l'ombre de la capuche du manteau de son uniforme de Poudlard, de plus en plus apeurée. Deux filles. Nettement plus âgées. Leurs visages ne lui disaient rien. Des inconnues. Dans un lieu inconnu. Oh my. Tremblante, elle essaya de reculer, muette, les yeux ronds de peur, secouant doucement sa tête à l'horizontale, mais la deuxième fronça des sourcils, attrapant son poignet avec soucis :

"Tout va bien ? Tu n'as pas attrapé froid peut-être ? Être cosplayée sous un temps pareil, ce n'était pas très judicieux... Oh tu n'est pas cosplayée... tu es victime de nanisme peut-être ? Ma pauvre ! Mais t'habiller ainsi ne t'aidera pas tu sais... quel est ton nom ? Tu es en première année peut-être ? Tu..."

Akiko, qui essayait jusque là de rester calme, se déroba avec une force surprenante de la prise sur son poignet, toujours aussi frigide sur les contacts physiques avec les inconnus et inconnues. Les pupilles étaient rondes de peur, écarquillées, et elle tremblait de nouveau, comme des larmes de panique revenaient couler sur son visage. Baissant les yeux, intimidée, la jeune préfète referma son manteau sur elle, avant de s'exclamer d'abord en français sous la panique puis en anglais d'une voix aiguë et nerveuse :

- Désolée je... je suis désolée. Je... suis horriblement confuse et désolée. Je... au-revoir et bonne journée désolée du dérangement... au revoir !

[...]

Laissant là deux inconnues médusées, Akiko détala aussi vite que sa petite endurance le lui permettait ainsi que ses petites jambes fatiguées et éreintées de nervosité. Elle courut droit devant elle, sans réfléchir, arrivant dans un grand hall, ignorant les regards curieux et incrédules des grandes personnes face à cette mystérieuse silhouette encapuchonnée au curieux accoutrement, qui filait à la vitesse de la lumière, en murmurant des propos incompréhensibles, et se rua sur une des rares portes dont le signe était international tant au monde moldu qu'au monde sorcier. Refermant la porte derrière elle, la pièce des toilettes pour filles était heureusement vide, elle se glissa rapidement dans l'une des cabines du fond, qu'elle ferma à clef aussitôt, n'osant pas enlever son manteau-capuche de l'uniforme de peur que quelqu'un puisse l'observer par mégarde. Dessous, tremblante de froid et de peur, Akiko s'assit sur le siège dont le couvercle était posé sur la cuvette, et ramena ses genoux contre son torse, essayant de se donner de la chaleur, de se faire toute petite, et de rassurer aussi. Craintive, elle surveilla sa respiration même, n'osant pas émettre le moindre sanglot traître. Ainsi, comme en Juillet il y a deux ans, elle fit ce qu'elle savait mieux faire quand elle avait besoin de libérer les émotions négatives : elle pleura en total silence, enfouissant son visage au creux de ses genoux, ses bras entourant ces derniers. Paniquée, elle devait se calmer d'abord... et donc relâcher la pression d'une manière ou d'une autre. La dignité de préfète cumulée à celle de française ici n'avait aucune remarque à faire, la situation était trop incrédule, terrifiante, incompréhensible, désastreuse pour lui permettre ce genre de libertés...

"Oh my god... pale je ne suis plus à Poudlard. Je ne sais même pas si je suis en Ecosse. Ils sont tous si âgés. Presque des adultes. Je ne connais personne. Je suis en retard d'une heure trois-quart. J'ai manqué le cours de duel, Mr Mc Carter doit me détester. I am sooooooo dooooooooooooooomed !!!"

(HJ Et voilà pour la première partie Razz Les autres personnages vont faire leur entrée au cours du prochain chapitre. Nikolaï & cie joueront un certain rôle dans la fic, même si "secondaires". J'espère que cela vous a plut, et à la prochaine I love you Pour info, 4631 mots pour cette partie HJ)
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MessageSujet: Re: [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants   [Poudlard - Thème 4] Petite schtroumpfette chez les géants EmptyMar 8 Jan - 8:44:41

Chapitre II : Opération "Exploration discrète en terre inconnue". Que faire ? En mode "Totale perdition" ON :



Elle eut l'impression que des heures venaient de s'écouler quand les larmes vinrent enfin se tarir sur ses joues et dans ses paupières. Ne bougeant presque pas, écoutant d'une oreille craintive les dialogues périodiques de filles nettement plus âgées, parlant de tout et de rien, sa situation catastrophique semblait se confirmer de minute en minute, la petite aiglonne était toujours aussi désemparée et cruellement impuissante. Son cerveau semblait s'être mis en pause, comme sous l'effet d'un court-circuit ou d'une situation totalement incompréhensible et en apparence insolvable. Tremblante, elle leva ses yeux gris vers le plafond clair et terne surplombant les cabines de toilettes des filles. Comment faire ? Elle ne pourrait rester éternellement ici, c'était certain. D'un, elle ne tenait pas trop à rester enfermer en lieu inconnu une fois le couvre-feu passé. De deux, quelqu'un risquerait de s'inquiéter en voyant une cabine de toilette bloquée aux heures de pointes, et vous connaissez les filles aussi bien que moi, elles ont la fâcheuse et régulière tendance à avoir besoin d'aller aux toilettes en cours de journée, et souvent aux mêmes heures. Cette personne se demanderait alors si quelqu'un, logiquement, n'était pas en détresse ou n'avait pas fait un malaise, ou ne se fichait tout bonnement pas du monde, et d'un sortilège bien placé ferait sauter le verrou et la débusquerait. Ce qui serait loin d'arranger la situation.

En outre, si elle attendait trop, son absence à Poudlard serait remarquée. Forcément. Et cela engendrerait une panique à laquelle elle ne préférait pas penser. Pour l'heure, dans le meilleur des cas, ses amis devaient la penser à l'infirmerie, ou dans le dortoir à se reposer si elle était malade. Oui, c'était sans doute le cas. Mais quand ils ne la trouveraient pas... que se passerait-il alors ? Surtout qu'elle les connaissait très bien, et elle savait tout aussi bien QUI paniquerait le plus, QUI paniquerait le premier et dans quel ordre, et à quelle occasion parmi ses confrères ou ses amis. Nikolaï serait sans aucun doute le premier à se rendre compte que quelque chose clochait : son meilleur ami, suivant en plus sensiblement les mêmes cours qu'elle, la connaissait bien trop pour émettre l'hypothèse qu'elle puisse sécher volontairement un cours aussi important, et elle n'était pas suicidaire de nature pour sécher CE cours. Donc Nikolaï serait le premier à avoir des alarmes, s'il n'était pas occupé avec sa petite amie Arabella Waldon... quelque part. Le sachant aussi méthodique qu'elle, la petite aiglonne pouvait presque imaginer les yeux fermés ce qu'il ferait, dans l'ordre qu'il le ferait, jusqu'à finalement se concerter avec les autres amis, les autres de sa maison, les autres préfets, et ne trouvant rien, sans doute avertirait le personnel enseignant. Elle soupçonnait aussi que Ambrine et Aely puissent avoir des inquiétudes si on les mettait au parfum ou si elles observaient avec attention. Ethel n'était pas idiote et sa meilleure amie, et s'inquiéterait probablement d'une absence prolongée sans raison de sa part. Et, au sein de sa maison même, Hayden se demanderait probablement où elle était une fois une certaine heure tardive atteinte en ne la voyant par en salle commune ou au dortoir comme elle n'avait pas de rondes à effectuer ce soir comme préfète. Dans tous les cas, si son absence se prolongeait trop, elle savait qu'elle serait relevée, recherchée très visiblement. Donc, à la fois c'était réconfortant, mais dans un sens aussi très inquiétant et angoissant !


"Il... Il faut que je fasse quelque chose. Je ne peux rester ici à faire ma Mimi Geignarde éternellement. Je dois trouver un moyen de regagner Poudlard. Je pourrais bien chercher les bureaux du directeur... où que je sois... et expliquer mon cas. Si tout se passe bien, ils me donneraient peut-être de la poudre de cheminette, préviendraient Poudlard et tout ira bien. Oui mais... j'ai peur. Et s'ils ne me croyaient pas ? Et s'ils me prenaient pour une dégénérée mentale et m'envoyaient à Sainte Mangouste... ? Oh non de non de non ! Je ne peux pas me le permettre !"

Elle frissonna et se replia encore plus sur elle-même à cette pensée, se refusant d'imaginer ce qu'il se passerait. Certes, en un sens, cela résoudrait sa situation si elle avait assez de culot et de courage pour ce faire, ce qu'elle n'avait pas. Certes, elle serait amenée d'urgence dans les services psychiatriques de Sainte Mangouste, mais alors ils retrouveraient son identité, son dossier médical de là, et feraient sans le doute le lien entre les incohérences de la situation. Et elle rentrerait, sereinement aussi, à Poudlard. Oui, mais problème : Madame la Directrice, Madame Mac Gonnagall, et monsieur le Directeur Adjoint et optionnellement son Directeur de Maison, le professeur Flitwick, ne le verraient pas d'un très bon oeil, mais alors vraiment pas du tout. Pensait l'esprit paniqué et terrorisé de la gamine à peine sortie de l'enfance vers l'adolescence. Elle devait planifier avec soin ce qu'elle devrait/pourrait faire en sa situation, il n'était plus l'heure de paniquer pour un cours irrémédiablement manqué. D'ailleurs, heureusement, ce n'était pas celui de duels, mais celui d'Histoire de la Magie ! Qu'elle était distraite quand paniquée ! Enfin, cela n'arrangeait guère sa situation au vu du changement de professeur exigeant mais juste, et de plus cela risquerait de lui arriver si elle ne se dépêchait pas un petit peu. Deux heures moins dix minutes qu'elle s'était retrouvée dans cette situation désespérante. Mentalement, elle se remit à l'esprit l'emploi du temps de la journée, et le temps ainsi lui étant imparti pour ne pas la ruiner jusqu'au bout : Après, il lui resterait de 13 heures à 15 heures cours de Duels, puis de 15 heures à 17 astronomie. Donc pas le temps de garder la tête dans la lune ! Il lui restait donc, en estimant que maintenant il était midi ou proche, une heure pour essayer de rectifier sa situation, d'une manière ou d'une autre. Motivée par cette nouvelle exigence, cette réalisation, la préfète se déplia lentement et resta assise sur la cuvette refermée des toilettes, les sourcils froncés et l'argent de ses yeux très concentré :

"Bon. Il me reste approximativement une heure, pas le temps de me languir ! Sinon, je suis vraiment Très mal ! Que faire ? Je peux essayer de quitter cet établissement discrètement, me rendre à pied à la gare, trouver le quai 9 3/4 et essayer d'exposer ma situation. Non... cela ne marcherait pas. Je peux aussi essayer de demander l'aide d'une sorcière adulte pour appeler le magicobus et qu'il m'emmène à Pré Au Lard, j'ai de la monnaie et ce sera mieux que rien. Après, gagner l'école à pied aussi vite que possible. Oui, mais non. Cela ne marchera pas : cela prendrait trop de temps d'un, et je ne sais pas où se trouve ce lieu vis à vis du Chemin de Traverse. Je le garde en plan de désespoir. Sinon, je peux me rendre à l'accueil, mais on risque de me prendre pour une menteuse ou une folle... très peu pour moi dans les deux cas. Ou encore, je peux essayer de savoir où je suis. Ensuite de me repérer. Et savoir aussi si je connais quelqu'un. Si cela se trouve, avec un peu de chance... Cela m'a tout l'air d'un plan ma chère. Allez ! Du courage ! Je suis peut-être petite mais je... je ne suis pas une poule mouillée, je suis une préfète de troisième année !"

Sur ces belles paroles encourageantes vers elle-même, la petite deuxième année attendit encore un peu, se redressant le plus discrètement possible. Silence complet. Pouvait-elle se risquer à... Baissant son regard sur son insigne de préfète, elle prit une décision et l'ôta avec soin, la rangeant dans une poche sûre de son manteau. De même, elle ôta avec un grand soin son blason des aigles, repensant aux paroles des deux jeunes femmes de tout à l'heure. Sans le savoir, elles venaient de lui donner une idée. Après l'avoir rangé à côté de son insigne de préfète, en sécurité, elle remit un peu d'ordre à sa tenue. Si elle portait une capuche, tout le monde allait être suspicieux vis à vis d'elle, à ce qu'elle avait pu observer dans ses premières minutes de panique. Donc, visage découvert jusqu'à dernier ordre, sauf cas d'urgence. Au pire, elle pouvait très bien, du haut de son presque mètre quarante-et-un et de ses quarante kilos tout pesés, se faire passer pour une étudiante très petite de première année, tant qu'elle ne faisait pas de gaffe, de bêtise et ne parlait pas trop. Sa voix la tromperait... essayer de passer pour une muette ? Elle pouvait essayer... ou pour une étrangère ne comprenant rien à l'anglais ! Elle pouvait parler français aussi ! Après tout, au vu de la situation dans laquelle elle était plongée... oui mais... elles s'habillaient et se coiffaient comment les étudiantes ? Heu... les deux jeunes femmes de tout à l'heure... ou Lavande... Avec hésitation, Akiko tâta sa coiffure, avant de décider de ne rien y faire. Au pire, elle se ferait passer pour une intellectuelle de service... qu'on la considérait être parfois d'ailleurs... sortant avec délicatesse, la porte crissant un peu, elle revint dans l'espace principal des toilettes hors de la cabine. Personne. Parfait. Expirant un peu de soulagement, l'aiglonne passa vite fait devant le miroir, et à l'aide de serviettes en papier, essuya le mascara qui avait coulé, en enlevant autant que possible, et passa de l'eau sur ses joues en feu pour se calmer. Une fois qu'elle eut ou presque recomposé son masque de calme, elle s'éloigna, inspirant à fond, posant la main sur la poignée de la porte, et son regard d'argent eut une lueur déterminée bien qu'inquiète. Allez, c'est parti droit vers l'inconnu, on prend - le petit peu de - son courage à deux mains... !


[...]


Ce n'était quand même pas possible là. Enfin, plus possible pour être précis. Il était midi passé, le deuxième cours de la journée tout juste terminé... et Akiko ne s'était toujours pas pointée depuis qu'ils l'avaient laissée ranger ses affaires au cours de Défense Contre les Forces du Mal ouvrant cette journée de Lundi. Soit, près de deux heures en arrière. Tout en sachant que l'aiglonne savait très bien prendre soin d'elle toute seule, DEUX heures, cela commençait à faire beaucoup et à lui faire se poser des questions. Et même s'il n'était pas de sa maison, il n'était quand même pas l'un de ses meilleurs amis pour rien na et il avait toutes les raisons de se montrer inquiet. D'ailleurs, il n'avait pas été le seul à remarquer l'absence surprenante d'une des têtes de classe de l'école qui participait d'ordinaire assez activement en cours. Les habitués des cours de la demoiselle et leur groupe d'amis s'en étaient rendu compte, et avaient cherché du regard ce qui avait pu provoquer un silence aussi inhabituel de sa part. Mais non, c'était pire que cela : la brillante élève était, non seulement aux abonnés absents, mais à moins d'être sous une cape d'invisibilité, carrément manquante au cours. Et Akiko Velon n'allait vraiment pas avec école buissonnière, bien au contraire. Donc, cela aurait supposé une excellente raison pour ne pas venir en cours, enfin d'être contrainte à ne pas s'y rendre. Il essayait de réfléchir à ce qui aurait pu retenir sa collègue préfète des bleus et bronze, et il n'y avait pas mille et une possibilités : soit, elle s'était blessée d'une manière ou d'une autre, avait fait un malaise ou ne s'était pas sentie bien, auquel cas elle serait à l'infirmerie. Ou à défaut dans son dortoir à se reposer en cas de surmenage potentiel, dans la Salle Commune des Aigles, située au sommet de la Tour du même nom. Car miss Velon, si elle avait été en retard, aurait préféré risquer de se rendre après le début du cours plutôt que de s'en absenter tout bonnement.

Bien que surpris, il avait envisagé le fait qu'elle puisse se trouver dans son dortoir ou à l'infirmerie une fois la quatrième heure de cours engagée, et la deuxième matière de la journée bien lancée. Il s'était attendu à ce qu'elle vienne les rattraper et s'installer avec eux, mais elle n'était pas du tout venue. Le professeur n'en avait rien dit, certains élèves juste murmuré quelques secondes entre eux, mais l'absence de l'aiglonne avait été notée. Échangeant des regards intrigués et un peu inquiets avec les amis qu'il avait en commun avec sa meilleure amie, il s'était gardé de dire quoi que ce soit de tout le cours. Néanmoins, l'incrédulité de la chose avait travaillé son esprit pendant toute la paire d'heures d'Histoire de la Magie - non pas que le cours fut totalement inintéressant, en cela il y avait eu du bon avec le nouveau professeur, mais on ne changerait jamais totalement la nature même de la matière enseignée - à se demander qu'est ce que fichait l'aiglonne pour traîner autant. Cependant, il n'y pensa plus un petit moment, jusqu'à la fin du cours, les pensées... disons tournées vers une autre figure féminine des rouges et or occupant souvent son esprit depuis un petit moment et ce qu'il s'était passé dans la Tour d'Astronomie. Sans doute, le fait que la demoiselle en question soit assise à ses côtés ne devait en rien aider à la chose... mais cela ne le dérangeait pas. Aucunement, et plus que bien au contraire...

Seulement, c'était revenu au galop à l'heure de la pause déjeuner, quand il s'était retrouvé à la table des verts et argent, à échanger quelques piques ou autres paroles avec ses congénères et surtout se remplir comme il se doit le ventre, bien que non plus en excès pour le rude cours qui allait suivre, pour affronter le reste de la journée. Plus encore quand une tête rousse aux yeux verts familière de deuxième année était venue s'installer en face de lui et lui avait relancé le sujet en vocalisant la question qu'inconsciemment beaucoup du groupe d'amis se demandait :


- Dis, Nikolaï, tu ne saurais pas où est Akiko ? Je ne l'ai pas vue de la fin de matinée et elle n'est pas à la table des Serdaigles...

La question était très bonne en soit. Interrompu immédiatement dans le met copieux qu'il avait entamé, les yeux d'un bleu arctique balayèrent autant qu'ils le pouvaient la tablée des aiglons, pour s'en assurer. Et effectivement, une tête aux cheveux noirs était manquante à l'appel, ne se trouvant pas non plus auprès des élèves de la maison qui était celle de la française avec lesquels elle déjeunait d'ordinaire, qu'il connaissait plus ou moins de vue : James Mc Lewis, John Tatcher, Sixtine Andrews, Hayden Wyncall ou encore Charlotte Ironberry, tous étaient bien là, mais décidément pas Akiko Velon. Et tant par le fait que Akiko était une amie leur étant commune, qu'il était préfet tout comme l'absente à l'appel et sans doute l'un de ceux connaissant le mieux et fréquentant le plus l'aiglonne, Aely s'était tournée vers lui. Quand il lui informa qu'il était autant dans l'ignorance qu'elle, qu'il avait remarqué et n'était pas moins inquiet, et lui offrit ses deux suppositions entre le dortoir et l'infirmerie, Aely approuva lentement, déclarant qu'elle demanderait à Hayden des nouvelle de leur amie aiglonne si cette dernière ne donnait aucun signe de vie d'ici la fin de la journée. Il lui demanda de le tenir au courant et là dessus continuèrent en silence leur repas, la pause déjeuner filant à une vitesse incroyable. Et toujours pas l'ombre de leur aiglonne bien connue... même s'il essaya de se convaincre que Akiko les rejoindrait juste avant le cours de duels dans le pire des cas. L'aiglonne ne ratait JAMAIS ce cours, pour rien au monde, aussi malade puisse-t-elle être, même grippée elle continuait d'y aller. Une trace de sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée : il reconnaissait bien là celle qu'il avait choisit - enfin, presque imposé si l'on y pensait, mais quelle importance au final ? - comme partenaire de travaux pratiques il y a deux ans. Obstinée à ses heures, et ayant une sainte horreur de manquer un seul cours, et plus encore celui de duels. Néanmoins là, si elle ne se pointait pas d'ici là, il ne répondrait plus de rien et irait s'assurer lui-même de ce qu'il en était de la grande absente de la journée. Car cela restait vraiment pas normal...



[...]


Tout en essayant de prendre sur elle et ne pas montrer son malaise extrême, veillant à garder sa tête droite et devant elle, et non baissée et regardant ses pieds de gêne et timidité intimidée mêlées. Ne pas attirer l'attention. Elle s'était arrêtée au centre d'un immense hall, grouillant de monde, menant à divers endroit différents. Surtout, sur les murs non loin d'elle se trouvaient d'immense panneaux d'affichage où foule de papiers qu'elle n'arrivait pas à lire de son emplacement s'y trouvaient affichés, avec un semblant d'ordre et surtout beaucoup de désordre. Tout semblait si grand, si démesuré... les lieux, les pièces, les gens même... ! Et elle dirait presque, "surtout" les gens ! Cela lui donnait presque mal à la tête ! Vers où aller ? Elle commençait à avoir faim en plus... chose que son estomac s'amusa à lui rappeler avec un léger bruit, la faisant tant se crisper de gêne que de crainte et actuellement d'une légère douleur. Certes, les gens la regardaient toujours curieusement, mais étaient nettement moins alertes qu'à son arrivée encapuchonnée. En fait, l'aiglonne était tellement petite qu'ils semblaient oublier son existence. Certes, en même temps, ils avaient tous, filles et garçons confondus, une dizaine voire une soixantaine ou plus encore de centimètres qu'elle. Et tant la foule était dense et bruyante qu'elle se cachait comme l'arbre derrière la forêt, ou la tuile piégée dans un mur de briques. Cela l'aidait, en un sens. Elle semblait donc au rez de chaussée, l'immense entrée dans son dos. Un escalier au loin devant elle menait à un ou des étages supérieurs, assez sobre et curieusement... inanimé comparé à ceux "sauvageons" de Poudlard. Des odeurs délicieusement tentantes culinaire-ment parlant étaient issues d'un couloir sur sa gauche, triturant ses papilles comme une torture, l'angoisse ne lui coupant nullement la faim grandissante. Elle se murmura à elle-même, essayant de se reprendre et de se concentrer, veillant à garder sa voix aussi basse que possible, s'exprimant en français pour limiter les risques, comme un murmure :

- Oh... j'ai si faim ! ... en même temps il est midi et quart. Mais j'ai si peur... et si quelqu'un se doutait que je ne suis pas "du tout" à la place où je suis censée être ? Que je suis une intruse ? Non, je ne dois pas y penser. Mon estomac doit bien être la dernière chose à laquelle je dois penser à l'heure actuelle. Non, d'abord penser à rentrer. Ensuite manger. Si j'en ai encore le temps... rester concentrée... ne pas paniquer... mais où aller ? Deux autres couloirs sur ma droite... bon, essayons de suivre le troupeau... à gauche ?

Quand le chemin fut un minimum dégagé, Akiko se faufila entre les grandes silhouettes comme un souffle de vent à travers une porte entrouverte. Elle tenta bien de se hisser sur la pointe des pieds, mais les grandes têtes de tout à l'heure l'empêchaient de voir ce qui était marqué sur les étranges papiers. Enfin non, pas papiers. Le panneau semblait ensorcelé et captivait toute son attention. Cela lui rappelait presque les panneaux d'affichage généraux de Poudlard ou encore de ceux de leur salle commune. Essayant de glaner des informations ici et là, se servant activement de ses yeux et de ses oreilles, néanmoins le bruit sonore confus et élevé l'empêchait de saisir une discussion en particulier, et toutes les voix différentes se mélangeaient confusément à deux trois lieues au dessus de sa petite tête. Curieuse, elle parcourut du regard ce qui était affiché, avant de se figer en reconnaissant trois lettres initiales qu'elle avait entendu précédemment. Et qui ici étaient affichées, et plus encore explicitées. Mais curieusement, cela ne la rassura pas autant que cela aurait du, comme elle faisait le lien en réunissant les morceaux du puzzle, menant à une horrible réalisation, un murmure haché échappant à peine à ses lèvres en anglais par mégarde :

- Je... je suis à l'UMA ?! Oh Merlin !!!

Des regards tantôt intrigués tantôt agacés se posèrent immédiatement vers elle devant le petit cri paniqué qu'elle venait de pousser malgré sa bonne volonté. Sentant le rose-rouge fondre sur ses joues comme une confiture de cerises bien mûres, elle murmura très rapidement de brèves excuses, détournant son visage, mais tout aussi vite on se désintéressa d'elle. On devait vraiment la prendre pour une naine ou au moins une humaine atteinte de nanisme, l'empêchant de grandir comme elle l'aurait dû. Et même sa voix... sa voix avait suscité des regards perplexes, voire méfiants et trop curieux, mais heureusement elle s'était détournée et réfugiée dans le silence avant de causer plus de malheurs. Afin d'éviter des gaffes supplémentaires, elle se réfugia dans l'exercice de la pensée, essayant aussi de se décrisper un peu, tout en se faisant la réflexion avec une horreur grandissante :

"Cette" UMA ? L'Université de Magie Avancée ? La même qui est localisée dans Londres... et qui dit Londres dit Angleterre. Et qui dit Angleterre dit... très loin de l'Ecosse. Et qui dit très loin de l'Ecosse dit surtout... très, très, très loin de Poudlard. Et moi... très, très, très, très près d'avoir de gigantesques ennuis ! Il n'y a pas moyen que je rentre en une demi-heure ! Vite, il faut que je trouve une solution !... voilà pourquoi elles parlaient de cosplay tout à l'heure, je comprends mieux mais... tiens ? Qu'est-ce qu'il y a là ? De-man-des-de-sta-ges. Je suis vraiment à l'UMA. Oh horreur !"

Sentant une crise de panique lui monter des tréfonds de son âme et de sa conscience, Akiko décida de ne pas rester sur place et d'aller contre-courant, trop craintive désormais au contact des "indigènes" de l'université pour se risquer davantage. Elle essaya ainsi de se replier en des espaces moins fréquentés, parfois quelque peu bousculée par des étourdis. La petite aiglonne en incognito monta quatre à quatre les marches de l'escalier - je vous assure, vous avez de l'entrainement après trois ans bientôt à monter et descendre le nombre incroyable de marches de l'escalier de la Tour de Serdaigle au sommet de laquelle se trouvait la Salle Commune des Aigles - tournant au plus court, esquivant à la dernière minute comme une danseuse des obstacles humains fréquents et imprévus - même sans être au cours de duel encore, elle faisait ses échauffements ! - et se trouva à un nouvel étage. Elle se posa un instant, à bout de souffle de nervosité et crainte, elle observa du regard qu'au moins deux autres étages semblaient être présents là-haut. Oh, facile comparé au six-sept étages de l'école de Sorcellerie, avec ses escaliers rebelles et sauvages ! A cette pensée se voulant rassurante et pour la détente, Akiko parvint à esquisser une ombre de sourire amusé, très vite disparue néanmoins. Elle serait donc au premier étage... moins de monde, mais déjà bien trop. Grimaçant quelque peu, elle s'infiltra dans la première salle s'offrant à elle, par instinct, et referma aussi doucement qu'elle le pouvait la porte derrière elle. Le silence était maître ici. Lieu parfait pour réfléchir. Elle se laissa le temps de réfléchir, s'éloignant de la porte, murmurant à elle-même :

- Il faut... que je me calme... deux minutes. Stressée... je n'arriverais à rien. A rien du tout. Souviens toi Akiko... qu'est ce qu'a dit le professeur Mac Carter ? Self-control... contrôle tes émotions, ne te laisse pas contrôlée par elles... sinon tu n'y arriveras pas. Pas de panique... respire... calme toi...

Une fois un minimum détendue, la petite fille d'un mètre quarante et quelques poussières reprit des foulées aussi peu tendues qui lui était possible, fortement ténues, avant de se figer. Cette fois, non de peur, mais d'un pur et simple ravissement émerveillé, les orbes argentées d'abord transparentes de crainte et de terreur cette fois rayonnantes d'admiration et de curiosité candide. C'était... c'était le paradis Yeux ! S'offraient devant elle d'immenses rangées, tant imposantes de leur largueur presque infinie que gigantesques par leur taille, et toutes garnies presque à rabort de libres plus ou moins anciens. A petit pas respectueux, elle commença à s'approcher, avant de se figer par prudence. Personne au bureau. Les rares personnes présentes avaient le nez plongé dans leurs bouquins, ou écrivaient frénétiquement sur une pile impressionnante de parchemin, ou encore roupillaient aussi. Donc, ne faisaient pas attention à elle. Jusque là elle avait réussi à éviter les questions dérangeantes - et le dialogue en général - et espérait continuer en ce sens. Histoire de ne pas éveiller l'attention, elle prit un livre totalement au hasard - Et Merlin ce qu'il était lourd ! Shocked - de la première rangée à portée, et se faufila à pas de loups jusqu'à trouver un secteur désert, légèrement en retrait mais pas loin de la sortie. Soupirant d'aise temporaire, elle se laissa choir dans l'un des sièges - enfin, elle du s'y hisser de quelques centimètres avant et avait la curieuse sensation de ne pas toucher le sol de ses pieds - et ouvrit l'ouvrage au beau hasard. Et, surprenant, elle n'y comprenait rien à rien. Mais peu importait. Pas plus que tout à l'heure elle n'avait été là pour casser la croûte, elle n'était pas là maintenant pour bouquiner un peu ! La pièce gigantesque était d'un silence religieux, ce qui l'aida à réfléchir comme elle tournait volontairement le dos au couloir de rangées, feintant d'être plongée dans sa lecture, récapitulant en pensée :

"Bon, deuxième mise au point. De mystérieuses affaires - enfin un portoloin maison - m'a transportée contre mon grès dans un bois mystérieux... n'étant pas la Forêt Interdite comme je le pensais, mais une partie intégrante d'un campus universitaire. J'ai croisé par malheur des étudiantes me prenant pour l'une des leurs de première année. Je me suis réfugiée dans ce qui doit être le bâtiment principal universitaire. Sous sol, des couloir mystérieux, panneaux d'affichage et Grande sa... enfin, je veux dire, cafétéria. Bref, peu d'importance. J'ai gravi un escalier, menant à deux autres étages au dessus. Soit, le bâtiment doit être composé de trois étages en plus du rez de chaussée, soit au moins quatre niveaux. En outre, j'ai vu un autre bâtiment tout à l'heure, en plus des serres, mais je ne sais à quoi il sert. Et là je dois me trouver au premier étage, visiblement dans une bibliothèque, désertée à cette heure du repas. Je ne sais depuis combien de temps j'erre, mais je suis égarée depuis un bon paquet d'heures. Donc, en somme : je me suis retrouvée embarquée à l'UMA, en terrain totalement inconnu emplis d'étrangers. Je n'ai aucune aide possible, et je ne peux compter que sur moi-même, sinon risquer de me faire prendre pour folle. Je n'ai aucun moyen direct de rentrer, aucune possibilité de contacter Poudlard, j'ai faim, j'ai peur, je suis paniquée, je suis stressée et je ne sais pas comment m'en sortir de tout ce pétrin..."

Ce petit résumé totalement déprimant réalisé, Akiko ne put retenir un mince soupir désespéré de glisser de ses lèvres fines et rondes de jeunesse. La petite française avait les yeux plongés mais non fixés sur les caractères du livre, dont elle se fichait royalement sur le moment vu l'urgence de sa situation. Elle se prit la tête entre les mains, une lueur désespérée et paniquée dans son regard clair, songeant dans un gémissement mental face à ce problème sans solution bien digne d'infliger à la longue une migraine qui se respecte :

"Et cerise sur le gâteau, j'ai raté un cours, et je suis en train d'en rater un deuxième. Tout le monde va penser que je... que je sèche des cours et que je ne suis pas sérieuse. Que je suis une mauvaise préfète. Une mauvaise élève, une mauvaise amie... que sais-je ! Je raconte n'importe quoi, je suis illogique et terrorisée ! Raaaaaah je ne sais plus réfléchir ! Ma journée est vraiment la plus horrible qu'il soit... pourquoi moi... pourquoi l'UMA et pas... attends deux minutes... j'ai bien dis UMA ?"

Comme si elle venait de saisir la nature magique et peut-être salvatrice d'une réalisation grandissante dans sa tête, sa tête se redressa un peu et elle sécha rapidement des pleurs en approche rapide. Pourquoi n'avait-elle pas réalisé plus tôt ? C'était juste devant son nez pourtant depuis le début ! CQFD, Ce Qu'il Fallait Démontrer, Eurêka, j'ai trouvé et tout ce que je vous voudrez, aussi vrai que si une droite parallèle A est perpendiculaire à une autre droite B, la droite lui étant parallèle A' est elle aussi perpendiculaire à B d'après le septième théorème mathématique d'Euclide et qu'un triangle équilatéral a trois côté d'égale longueur et trois angles égaux dont la somme donne 180°, Akiko s'était précédemment... trompée. Oui, trompée, vous avez bien entendu. Trompée, comme l'adjectif qualificatif accordé au féminin singulier tiré du verbe "tromper" et de sa forme pronominale/masculine. Trompée, et elle s'en réjouissait. Antithèse me direz-vous, ou plus encore oxymore. Et bien non ! Le tableau n'était pas si noir, elle pouvait entrapercevoir la lueur entre les nuages noirs et grondant d'un rayon solaire d'espoir. Alors que son joli minois s'illuminait de nouveau et que sa tête se redressait, la petite demoiselle entendit une voix certes plus âgée, mais encore douce et posée lui demander :

- Excuse-moi... j'espère ne te déranger mais... si tu es d'accord, puis-je m'installer à ta table ?

Toute à sa joie du moment, l'imprudence de la jeunesse lui tendit un piège assez cruel dans sa candeur, tissant lentement les mailles de la toile, comme la petite fille de treize années d'existence répondit sans trop faire attention, tournant lentement sa tête vers l'origine tout en se perdant dans ses habitudes de la bibiothèque de Poudlard, un charmant sourire aux lèvres :

- Au contraire, tu ne me dérange pas, je t'en prie ! Tu peux bien entendu t'ass.... eoir. Heu...

Sa bonne humeur s'en fut comme une feuille automnale arrachée avec rudesse à la branche morte la soutenant, et balayée avec rage par les rafales glacées d'un vent capricieux et cruel, laissant place à la pesanteur et l'ambiance mordante et glaçante d'une pluvieuse horreur. Devant elle, la dévisageant avec intensité mais non démunie de bienveillance, une étudiante inconnue qu'elle aurait pu honnêtement placer en septième année se tenait debout, trois gros livres dans ses bras.

Elle était plus jolie et élégante, d'ailleurs. Ses cheveux aussi flamboyants que les plus pures des flammes étaient raides, lissés avec soin, légèrement bouclés sur la fin des mèches et reposaient derrière ses épaules, son sourire restant quand même engageant. Sa tenue consistait en une jolie robe mêlant du noir, au turquoise au rouge dominant avec harmonie, avec une fine ceinture noire au niveau des hanches d'une silhouette élancée, et portant des leggins noirs mettant en valeur ses jambes sculptées et juste fines comme il fallait. Sa peau, pâle sans doute au nature, était très légèrement hâlée, et laissait transparaître des lèvres d'un rouge vif fines et surtout un regard d'un bleu-tropical intense. Elles se regardèrent l'espace de quelques longues secondes, l'argent horrifié et terrifié de l'écolière essayant de se détacher du bleu-vert stupéfié et curieux de l'étudiante. Lourd silence. Pesant. Jusqu'à ce que Akiko recule brutalement sa chaise, ses mains serrées sur les accoudoirs du siège, tremblante, et que presque en choeur l'étudiante sous la stupeur ne fasse tomber ses livres dans un bruit sourd. Et au même instant, elles murmurèrent toutes deux avec un étonnement profond lié à la terreur pour la première et la stupeur pour la seconde :

- Oh non... tu ne serais pas...

- Mais attends... tu ne serais pas...

Terrifiée, Akiko se mordit les lèvres jusqu'au sang pour ne pas hurler, les yeux rougis et le regard troublé de pleurs terrorisés difficilement contenus au creux des paupières, et sauta aussitôt du siège, sans prendre la peine de ranger le livre ou le risque de regarder derrière comme elle détala, comme si elle courrait pour sa vie avec un détraqueur ou un loup garou après elle. Elle eut vaguement consciente de l'étudiante rousse qui essayait de l'inviter à attendre d'une voix rassurante mais inquiétante pour cela, des regards, des voix confuses autour d'elle, mais elle fut très vite partie. Jamais ou presque elle n'aurait cru que la peur ne donnait des ailes, car jamais elle n'avait couru avec autant de célérité aussi longtemps sans en ressentir la moindre fatigue sous le coup de l'adrénaline. Ainsi, alors qu'elle courrait droit devant elle sans regarder devant ni derrière, esquivant de justesse des étudiants indignés sans plus faire attention à sauver les apparences, elle ne vit pas, au loin du couloir qu'elle venait tout juste de quitter, une étudiante rousse des plus intriguées ramasser prestement les livres tombés, calmer les étudiants proches, ranger ses livres et celui qu'elle avait abandonné au plus vite avant de la chercher du regard sans succès quelques minutes après, et de partir à sa recherche avec un empressement plus soucieux pour elle qu'autre chose, murmurant avec incrédulité :

- Ce n'était pas... Akiko ? Terrorisée comme si elle faisait face à la fée Morgane. Non... mais je dois en être certaine ! Où a-t-elle pu filer ? Je dois la trouver !


[...]


Akiko quand à elle continuait de courir stupidement à l'aveuglette, les émotions négatives ayant de nouveau reprit le dessus sur sa conscience réfléchie. Appelant en vain mentalement à l'aide Nikolaï, Ethel, Aely, Ambrine et Hayden, se maudissant en vain de sa nullité et de sa bêtise. Elle ne réfléchissait plus, comme le jour désastreux de la Commémoration de Mai passé qui lui avait valu des éclats de balles moldues dans l'épaule, les instincts avaient prit le dessus sur le cerveau, le coeur terrorisé sur la raison alors apeurée et tétanisée. Alors qu'elle voyait son escalier salvateur et désirait retourner s'enfermer dans les toilettes des filles et se morfondre encore, là encore Merlin se montra en apparence véritablement contre elle puisqu'elle rentra en plein dans un étudiant qui était en train de descendre d'un étage supérieur, parvenu au sien et commençait à poser le pied pour aller au rez de chaussée, discutant avec un autre qui n'eut ni le temps de voir le danger ni de l'avertir que déjà le drame était advenu, et que le boulet de canon terrorisé collégien avait impacté contre la malheureuse victime. Je vous laisse deviner la suite... percutante.


La petite aiglonne terrorisée n'eut même pas le temps de se préparer au choc, ou seulement de le concevoir. Par contre, elle eut la pleine occasion de le ressentir durement, et n'osait pas imaginer ce qu'avait du se prendre le malheureux individu qui avait choisit le mauvais moment pour descendre du deuxième étage. Néanmoins, elle entendit quelques groupes de sons distincts et reçut d'étranges sensations. Un, elle avait percuté un corps nettement plus grand qu'elle. De deux, si sa morphologie de petite taille et de poids plume n'aurait pas dû faire grand mal, la vitesse de sa course effrénée sans le moindre arrête lui avait donné un poids impacté de conséquence. Trois, l'étudiant surpris n'eut pas le temps de se rattraper quelque part et du perdre l'équilibre à son tour, entraînant une réaction en chaîne... et en cascade. Quatre, en conséquence, tous deux venaient de perdre leur pied sur heureusement - à son souvenir - une plus petite série de marches avant un angle perpendiculaire, du plat et un virage. Cinq, ils chutaient à une vitesse assez considérable que son cerveau n'arrivait pas à saisir et des murmures/cris étouffés résonnaient autour d'eux... donc tout promettait un atterrissage qui aurait le mérite d'être douloureux. Manquerait plus qu'en plus d'être paumée, paniquée, en voie d'être malade elle se blesse Sad !

... Et pourtant non. Six, et dernier constat, avant une tension et un noir de quelques secondes - du genre modèle aérien du "Crashlanding, Brace, Brace !" - le choc n'avait pas été si brutal, amorti d'une manière ou d'une autre par un airbag "humain" assez rigide quand même, seule son épaule maltraitée gémissait de douleur. Et tout s'arrêta. Elle attendit encore quelques secondes, de crainte de l'impact, mais rien ne vint. Sinon la sensation de quelque chose - ou probablement quelqu'un - qui essayait de se mouvoir et de se dégager, marmonnant des propos incompréhensibles de douleur et de jurons en anglais populaire trop rapide pour qu'elle puisse le saisir. En plus elle était sonnée et sous le choc, ne pas trop lui demander à la fois ! Tout était confus autour d'elle, elle entendant du mouvement, un tourbillon de voix incessants, comme si le monde tournait complètement à l'envers. Les yeux encore fermés, trop effrayée à l'idée de voir les dégâts qu'elle avait causée, Akiko recula de quelques pas avant de sentir une marche dans le bas de son dos, délimitant son espace de marge de manœuvre. Elle tremblait comme une feuille, la pauvre petite pale et son cerveau encore secoué ne captait que la moitié des propos dits pas loin d'elle :


- .... ! Ça va ... ? .... Rien de cassé ?

Encore une nouvelle série de gémissement sans doute émis entre des dents serrées devant elle, et la petite fille ouvrit timidement les yeux, mais elle ne voyait pas grand chose avec ses prunelles sincèrement larmoyantes et terrifiées, horrifiées du douloureux chaos que venait de produire leur propriétaire. La première voix, indéniablement celle d'un homme, avait eu un drôle d'accent étrangement grave et sec, mais la seconde était quand elle bien masculine, bien britannique, bien douloureuse et surtout bien remontée contre elle, qu'elle entendit à la perfection comme ses sens revenaient elle aussi à la normale :

- Qu'est-ce que tu crois ?! Of course not !!! Tu penses, sérieux, que tomber d'un escalier et atterrir le nez en plein dans ma besace, ça fait du bien ?! M'enfin, j'suis pas en sucre, et heureusement d'ailleurs pour quelqu'un ! The hell ! Who's the damn stupid qui ne regarde pas où est-ce qu'il... oh.... heu... what ? Mais qu'est ce que tu fous là toi ?

Elle s'était visiblement, pour la troisième fois de cette horrible journée, figée en parfaite synchronisation que celui qui lui faisait face. La colère furieuse semblait s'être évaporée de ses traits, curieusement, mais ses yeux étaient aussi ronds de stupeur que les siens. Visiblement, tous deux ne s'attendaient pas vraiment à ça. Gros silence pesant, elle se sentait piégée ainsi entourée par des étudiants médusés, si nombreux pour voir l'incident. Choquée et horrifiée quand elle reconnut son interlocuteur. Et, dans sa panique oubliant là où elle se trouvait et ce qu'elle venait de causer, la petite fille en elle prit le pas sur la préfète. Elle ne prit pas la fuite, non. Elle n'y pensa même pas. En l'espace de quelques secondes, elle s'était jetée sur le pauvre étudiant, de chaudes larmes de peur et de soulagement mêlés coulant sur ses pâles joues encore enfantines, fourrant sa tête à l'intersection entre la clavicule et l'épaule puissante du jeune homme, mouillant de chaudes gouttes salines le sweat d'un gris-blanc clair de ce dernier. Confuse, elle ne faisait plus attention aux voix autour d'eux, serrant avec la force d'un enfant terrorisé cherchant un réconfort et une sécurité d'un "grand" connu, percevant juste ce dernier échange entre les deux voix masculines :

- Heu... excuse-moi, mais j'ai du rater un épisode là. Tu peux m'expliquer ce qu'il...

Léger silence, assez court, avant qu'un soupir juste derrière elle ne se fasse percevoir et que la voix grave, chaude, encore surprise mais un peu blasée et sérieuse ne déclare d'une tonalité basse achevant par une réplique célèbre:

- ... La situation est... préoccupante. Rassemblons les flottes. Houston, nous avons un problème.

Et sur ce, épuisée par la fin, la nervosité intense des dernières heures, la magie consommée contre son grès pour venir, les larmes, la terreur, la douleur diffuse et le soulagement final, Akiko se laissa glisser avec reconnaissance dans le noir et l'apaisement de l'inconscience...




(HJ Voilà pour la partie II ! Plus longue que prévu, inspiration quand tu nous tiens ! Loin d'être fini, je vous rassure. Pas mal des persos principaux sont rentrés en scène, j'espère que cela vous plait toujours ! Des choses seront explicitées par la suite ! J'espère que cela vous a plu, et je vous dis au prochain épisode ! 6748 mots pour ce chapitre, pour info HJ)
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