J'aime les cages de hibou!

Les vacances étaient belles et bien terminée. Heureusement! Ces congés prolongés de l'UMA avait été un enfer... Enfin, presque. Il avait pu découvrir la famille de sa petite amie, partir en voyage avec elle sur une bonne petite partie de l'Europe pendant tout le mois de Juillet et avait découvert un bout des Etats-Unis en rendant visite à Alan. D'un point de vue découverte, les vacances avaient été enrichissantes. Mais il y avait eu son lot de malheur... La censure de ses photos prisent le jour de la manifestation, la mort du père d'Alan et la mort de sa fidèle Leckerbissen. La petite souris des déserts s'en était allé une nuit du mois de juillet, laissant un vide dans le cœur de son propriétaire. Après avoir fait son deuil – assez difficilement, d'ailleurs – Tomas était aller sur le chemin de traverse pour acquérir un nouvel animal. Cette fois, il avait choisis un hibou. Ou alors, c'était le volatile qui l'avait choisis? En y repensant, le jeune homme était presque sûr que c'était son hibou qui l'avait remarqué en premier. L'Allemand flânait sans trop de cœur entre les cages de messager et ce fut le doux hululement du petit duc qui lui avait fait lever les yeux. Les deux orbes ambrés de l'oiseau avaient hypnotisé ceux de Tomas. C'était devenu une évidence, ils étaient fait pour s'entendre comme il l'avait été avec Lecker.

Flügel avait donc rejoint l'équipe. Tomas avait du se faire à l'idée que l'oiseau ramènerai souvent des souris pour son diner, et cela lui faisait mal au cœur. Penser que chacune de ses victimes auraient pue être sa défunte compagne à poils lui serrait les tripes. Du temps, c'est ce qui lui fallait. La mort de la petite souris était encore trop présente. Après deux mois, le jeune homme arrivait à ne plus prêter attention aux proies de son nouvel ami. D'ailleurs, il faisait un très bon travail. Un messager digne de confiance.

Enfin!

Maintenant que le mois de Septembre avait débuté, il fallait faire ses courses pour la rentrée. Cela ne faisait pas longtemps que Tomas était revenu en Angleterre et dormait dans une petite chambre du Chaudron Baveur. Cela lui laissait tout le temps de parcourir l'allée commerçante sans se soucier de l'heure à laquelle il devait rentrer. S'il avait accepter l'hébergement de la famille de Maureen, il aurait du faire attention à l'heure de rentrer pour pouvoir partager le diner familiale et ne pas réveiller les jumeaux. Les réveiller... Comme s'ils dormaient à ces heures-là! Bref! La plus grande partie des fournitures à acheter étaient soigneusement rangées dans la malle de Tomas, il ne restait plus grands choses. Quelques ingrédients chez l'apothicaire, peut-être un tour chez Fleury et Bott et du miam-hibou à acheter et ainsi, il serait près à débuter la nouvelle année scolaire.

Tomas entra d'abord à la Ménagerie Magique, s'émerveilla au passage de tous les accessoires qu'on pouvait y trouver et sursauta quand un cris aiguë lui perça les tympans. Que ce passait-il?! On venait d'égorger une chimère? Paniqué, le jeune homme regarda autour de lui pour tenter de trouver l'affreux animal qui devait être à l'agonie. Non, ce n'était pas un animal, mais une jeune fille. Et ben! Elle a de la voix la donzelle! Celle-ci secouait sa main gauche, qui n'avait pas l'air anormale, et reculait dangereusement vers lui. Tomas n'eut pas la possibilité de reculer, il était coincé dans une allée de cage posées les unes sur les autres. Quand la collision entre lui et elle se fit, l'inévitable se produisit! La jeune fille le bouscula, il essaya de ne pas tomber en se rattrapant à ce qui était à sa portée mais n'y arriva pas et entraina la montagne de cage dans sa chute. Tout ce remue-ménage fit encore plus de bruit et attira l'attention de toute la boutique. Le jeune homme soupira en sentant énormément de chose sur lui. Un corps chaud et des cages froides. La nouvelle année scolaire commençait bien! Il leva tout de même un peu la tête, du mieux qu'il pouvait, pour voir comment allait la demoiselle. Elle aussi avait des cages sur la figure.

-Tout va bien? Pas trop de casse? Demanda-til d'une voix étouffée

Elle n’était plus sortie depuis des mois, ayant passé tout l’été enfermée, craignant de se promener, de nouveau, seule parmi la foule. Même sa nouvelle nomination ne semblait pas la ravir plus que ça. Etre préfète-en-chef … Ca signifiait quoi à part donner l’impression d’être une rabat-joie de service ? Fort heureusement, la cadette Perks avait été assez bien éduquée pour savoir garder ses valeurs et ne pas prendre la grosse tête. Elle continuait à faire ses rondes comme elle en avait pris l’habitude depuis deux ans, à la petite différence près qu’elle devait maintenant donner des directives aux préfets des autres maisons. Et, en bonne tête de cochon de première qu’elle était, des fois, ça ne lui plaisait pas tant que ça. Heureusement, elle avait un bon contact avec l’ensemble des élèves et des préfets. Ce qui lui facilitait la tâche. Et, hormis les quelques petits aventuriers qui voulait tenter de tester ses nerfs, de plus en plus souvent à fleur de peau, elle ne rencontrait pas beaucoup de difficulté. D’ailleurs, si une occasion de pouvoir échapper à ses responsabilités se présentait, elle tentait au mieux de s’en saisir.

Encore une fois, l’année scolaire s’était déroulée très vite. Plus encore avec les derniers évènements. L’attentat du moldu contre les élèves lors de la dernière sortie à Pré-au-Lard avait fait du bruit et beaucoup de blessés. Ethel avait d’ailleurs eu son lot de blessures. Son épaule, encore douloureuse, gardait quelques cicatrices pas très belles à regarder. L’adolescente avait d’ailleurs passé la majeure partie de l’été à se couvrir du mieux qu’elle pouvait, malgré la chaleur environnante. Elle n’en avait pas honte. Elle s’était défendue, elle avait défendu des élèves sous sa responsabilité. Mais, c’était comme d’habitude, elle avait l’impression de ne pas avoir fait assez. Fichue ego des Lions !

La rentrée scolaire n’aurait lieu que dans quelques semaines et avec elle, la reprise des cours, des examens et de ses responsabilités. Autant dire qu’il lui fallait profiter au mieux des derniers instants de tranquillité qui lui restaient et, par la même occasion, faire le plein des quelques fournitures scolaires qui venaient à manquer.
Après avoir arpenté les quelques magasins qui lui permirent de renflouer ses stocks, l’adolescente se dirigea vers la ménagerie magique. Le hibou qu’elle avait eu lors de sa première année n’allait pas très bien et, en bonne propriétaire, Ethel se devait de trouver de quoi le soigner au mieux.

Elle pénétra dans la boutique et s’aventura entre les cages des diverses créatures qui peuplaient le magasin. Il y avait du monde. Elle allait donc devoir patienter un peu que son tour n’arrive. Elle en profita pour jeter un œil sur les différents volatiles qui piaillaient autour d’elle.

Cela faisait maintenant six ans que son hibou était entré dans la famille. Pour une fois, elle avait eu un animal bien à elle. Chose forte étonnante lorsqu’on est la cadette d’une famille nombreuse. Mais, elle avait insisté auprès de ses parents si longuement qu’ils avaient jugé bon que la fillette méritait d’avoir son animal de compagnie.

Elle s’arrêta devant la cage d’un hibou grand-duc et l’observa quelques instants. Il semblait fixer la foule comme s’il manigançait un plan machiavélique. Ses deux grands yeux jaunes roulaient pendant que sa tête bougeait lentement d’un angle à l’autre du magasin. A vrai dire, il était assez flippant. Mais, Ethel n’avait pas le choix. Si elle tenait à atteindre l’étagère où elle pourrait prendre du Miamhibou, il fallait qu’elle s’en approche encore un peu.

Dans une technique digne d’un reportage animalier moldu, elle contourna la cage tout en gardant un œil sur l’animal qui, de toute façon, ne la quittait pas des yeux et finit par atteindre la dite étagère. Mais voilà. Elle n’avait fait que la moitié du chemin. Le paquet qu’elle désirait était à quelques mètres en hauteur. Et, bien qu’elle ait pris quelques centimètres durant l’été, elle n’était pas encore assez grande pour atteindre la cage toute seule. Mais, le propriétaire du magasin était bien trop occupé à discuter chiffon avec une vieille sorcière pour daigner s’occuper d’une pauvre petite élève en détresse.

Elle qui rêvait d’aventure, elle allait pouvoir vivre la sienne. La jeune préfète se rapprocha de la cage, en se méfiant toujours des réactions de l’animal. Mais, curieusement, celui-ci semblait avoir détourné son attention de sa visiteuse. Ethel en profita alors pour poser ses doigts non loin de la bestiole afin de prendre appui pour se hisser jusqu’à l’objet de son achat et commencer à chercher. Elle n’était pas une pro de l’équilibre. Alors, vous imaginez sur un balai ? Et en plus, elle avait le vertige. Ben voyons … Oubliant que le sol s’éloignait de ses pas au fur et à mesure qu’elle prenait appui sur sa main, la cadette Perks se hissa jusqu’à atteindre une caisse qui lui offrirait de la hauteur supplémentaire. A ses risques et périls.

L’animal ne l’entendait pas de cette oreille. Et, la présence d’une main étrangère non loin de son espace de survie ne sembla pas lui plaire. Mais, alors qu’il aurait pu seulement s’agiter et provoquer seulement la frousse de la jeune fille, voilà qu’il en avait décidé autrement.

L’animal sournois rapprocha son bec pointu des doigts d’Ethel et entreprit de lui faire lâcher prise. En sentant l’horrible pincement, la galloise poussa un cri à la fois de peur et de douleur avant de perdre l’équilibre.

Ses cris de surprise accompagnèrent sa chute qui fut ralentit par la présence d’un obstacle au-dessous d’elle. Un jeune homme qu’elle n’avait pas vu et qu’elle percuta sans avoir calculé sa trajectoire d’avance.

Au moins, elle était sur le sol. Ecrasée par des cages et écrasant, à son tour, un jeune étudiant visiblement plus âgé qu’elle, mais elle semblait entière.

Le souffle court, les yeux exorbités par la surprise, elle fixa son interlocuteur qui s’adressa à elle d’une voix étouffée :

« Tout va bien? Pas trop de casse? »

Avant de pouvoir recourir de nouveau à l’usage de la parole, il fallut à l’adolescente un petit temps d’adaptation. Elle se contenta de lui répondre d’un hochement de tête mélangeant un « oui » et un « non » dans la confusion.

Elle tenta de bouger sous les débris. Pour une attitude discrète, ben c’était raté …

« Oui … Euh … Non … Enfin je crois ! », finit-elle par répondre.

Elle fixa l’adolescent, n’osant pas trop le détailler du regard tellement elle se sentait honteuse.

« Je … Euh … Excuse-moi ! C’était pas prévu ! »

Sans trop savoir pourquoi, elle se mit à rougir.
Tout ça à cause d'un fichu hibou !

Rien de tel que de commencer sa journée avec une montagne de cage sur la figure et une jeune fille allongée sur vous? Je vous le demande. Pas moche en plus, plutôt agréable à regarder et bien plus jeune que lui de surcroit. Par contre, la sensation d'étouffement n'était pas franchement géniale. Son univers pour de l'air! Autour d'eux, quelques hiboux se moquaient de leur situation. Évidement, cela ne leur arrive pas à eux! Sauf quand ils sont dans les cages qui s'écroule, là ils font moins les malins les bougres!

La jeune fille qui lui était tombé dessus le rassura, ou presque, qu'elle allait bien ou pas. Il fallait se décider mademoiselle. Soit ça va, soit ça ne va pas! Mais les deux en même temps, il faudrait songer à vous faire soigner. Quoi qu'il en soit, elle essaya de bouger sous la montagne de cage, mais cela semblait évident que sans une aide extérieur, ils n'arriveraient pas à se dégager de là. Merlin que c'est gênant. Tomas n'osait même pas imaginer l'hilarité d'Alan s'il venait à entrer dans la boutique et qu'il le trouvait dans cette position...

« Je … Euh … Excuse-moi ! C’était pas prévu ! » Embarassed

-Et bien, encore heureux.

La voilà qui rougissait maintenant. Il est vrai que la position dans laquelle ils s'étaient retrouvés était gênante. Mais bon... Pas pour autant qu'il faut se colorer le teint.

-Je dois avouer que je t'aurais pris pour une psychopathe si tu m'étais tombé dessus exprès.

Tomas tourna la tête du mieux qu'il pouvait pour voir si une bonne âme viendrait les aider. Le propriétaire ne semblait pas avoir remarquer et entendu ce qui s'était passer. Il était complètement sourd, ma parole! L'allemand se décida a appeler ce dernier.

-Wouhou! On vous dérange pas? Ca serai fort aimable de nous sortir de là!

Le propriétaire leva un oeil étonné vers lui et les regarda comme s'ils étaient de curieux animaux parlant. Puis il se remit à parler avec la sorcière qui n'avait pas arrêter son discours.

- M'enfin! C'est quoi ces manières?! Hey! Alte Haut! Sie bewegen Sie Ihren fetten Arsch und hier raus!

[HJ: traduction ^^ : Vieille peau! Tu vas bouger ton gros cul et nous sortir de là! ]

Entendant des mort crier dans une langue gutturale, la vieille sorcière se retourna et observa les jeune gens aux sol. Enfin, ils décidèrent de venir les dégager de l'avalanche de cage. Une fois qu'il pu se relever, Tomas s’épousseta les vêtements et passa sa main dans les cheveux. C'est ainsi qu'il remarqua qu'il avait plein de fiente de volatile sur la tête. Il poussa un grognement de dégout et retira tout cela avec plus d’entrain. Absolument dégoutant. En passant, il fit remarquer à la jeune fille qu'elle en avait aussi.

« Et bien, encore heureux ».

Le ton du jeune homme était bien ironique et, si la galloise ne s’était pas retrouvée dans une situation aussi fâcheuse, elle aurait laissé son tempérament de lionne prendre le dessus. Ou pas. A seize ans, elle se devait de faire preuvre d’une maturité certaine. Plus encore parce qu’elle était préfète en chef à Poudlard. Mc Gonagall aurait même rajouté que le fait de représenter Poudlard en en était une simple élève aurait déjà suffi à lui seul à la rendre responsable.

Comme si la situation l’amusait, le jeune homme enchainait sur un ton ironique et comique.

« Je dois avouer que je t'aurais pris pour une psychopathe si tu m'étais tombé dessus exprès ».

Comme il s’agissait là d’un inconnu, Ethel se retint de lui faire une grimace digne de celles qu’elle réservait à Manu lorsqu’il la charriait gentiment.

Elle se contenta juste de lui répondre avec une pointe d’ironie, pour lui montrer qu’elle n’était plus une enfant.

« Je ne suis plus une petite fille ! Ce genre de jeux c’est pour les gamines ! »

Elle aussi les épaules tout en gardant un malicieux petit sourire au coin des lèvres.

« Et puis, si j’avais voulu le faire exprès, je l’aurais fait avec plus de classe ! »

Pendant ce temps, son compagnon d’infortune tentait de réclamer de l’aide pour les sortir de là. Il fallait dire qu’ils avaient l’air malin sous les cages des bestioles, avec en prime un concert de miaulement et d’ululement. Le propriétaire du magasin se contenta juste de lever un sourcil en les regardant. Comme si la situation l’amusait. Ben, c’était pas drôle du tout ! Et d’ailleurs cela ne semblait pas plaire du tout au jeune étudiant qui jure dans une langue qu’Ethel considéra comme étant sans doute la langue natale du jeune homme, même si elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’il disait.

Cependant, son jargon eut son petit effet, puisque la vieille sorcière sourde et son apprenti se décidèrent enfin à les sortir de là. Un peu plus et Ethel aurait tenté un petit sortilège. Après tout, un peu de travaux pratique n’a jamais tué personne !

Une fois sur pieds, les deux adolescents constatèrent les dégâts. Avec dégout, Ethel remarqua que sa cape était décorée de quelques fientes d’oiseaux. Le jeune homme, lui, en avait dans les cheveux. La préfète-en-chef n’osait même pas imaginer ce qu’il en était de son état.

« Un petit coup de récurvite peut-être ? »

Ben ouais … Autant que les cours lui servent à quelque chose, non ?

"si j’avais voulu le faire exprès, je l’aurais fait avec plus de classe !"

Bon, ben il allait surement la prendre pour une psychopathe au final.

Ce qui était le plus surprenant dans cette histoire, c'est que même dans le monde des sorciers, il fallait gueuler comme un putois pour se faire aider. Alors qu'au final, aider des personnes dans le besoin, c'est une chose élémentaire. Mais pour les commerçants de cette boutique, on ne le dirait pas! Et puis, quelle étrange façon de faire connaissance! A croire qu'il allait rencontrer toutes les petites anglaises en se faisant des bleus! Kelsey l'avait bousculé et maintenant celle-ci lui tombait dessus. La prochaine ça sera comment? Qu'on le préviens à l'avance, il commandera des protections!

Après que la jeune demoiselle leur ai lancé un récuvite pour retirer toutes la poussières et les fientes d'oiseaux, Tomas partit vers l'allée où était rangé le miam-hibou. Un gros hibou montait la garde, mais les yeux de miel de Tomas lui lançait des éclairs d'avertissement. Pas touche à mes doigts, toi! Tout en surveillant le rapace, l'allemand pris deux paquets de douceur pour hibou et retourna vers la jeune fille et lui en tendit un.

-Quelque chose me dit que c'était ça que tu voulais. Et tant qu'on y est, quel est ton nom? Moi c'est Tomas Herz.

Tout en allant vers la caisse, il lui demanda si elle était encore à Poudlard ou si elle était déjà à l'UMA. Il précisa, en rigolant, que si elle était déjà à l'université, il ferai plus attention dans les couloirs à l'avenir de peur de la voir tomber du ciel. Le jeune homme paya son miam-hibou et celle de la demoiselle. Par galanterie? Non, par forcement, il était de bonne humeur. Si elle voulait vraiment le rembourser, elle pourrait le faire en lui offrant une glace chez Fortarôme.

« Quelque chose me dit que c'était ça que tu voulais. Et tant qu'on y est, quel est ton nom? Moi c'est Tomas Herz ».

Ethel prit le paquet que Tomas_puisque c’était son nom_lui rendait et le remercia d’un joli sourire. Elle déposa la nourriture dans son chaudron, avant de répondre à Tomas :

« Je m’appelle Ethel. Ethel Perks ! »

Ils se dirigèrent ensuite vers la caisse. Ethel répondait aux questions que Tomas lui posait : Elle était en sixième année à Poudlard, elle allait bientôt finir ce cursus et envisageait d’entrer à l’université. Mais, elle réfléchissait encore à la filière. Elle voulait devenir botaniste ou Médicomage, c’était tout ce qu’elle savait. Enfin, c’était encore flou dans son esprit pour le moment. Elle aurait voulu en discuter avec Manu, mais ce dernier semblait bien occupé ces temps-ci. Elle n’avait plus reçu un hibou de son grand-frère depuis un petit moment.

Il paya son Miam-Hibou. Cela gêna un peu l’adolescente. Ils ne se connaissaient pas. Bon, elle s’arrangerait pour lui rendre la pareil s’ils avaient l’occasion de se croiser à nouveau. Qui sait ? Le monde est petit …

En tout cas, Tomas avait affronté le hibou vorace et pour ça, Ethel lui en était reconnaissante. Non pas qu’elle avait eu peur _Notez qu’un gryffondor n’a peur de rien et enregistrez-le_mais, disons qu’il était intervenu au bon moment, c’est tout !

« Je tiens à te remercier pour le Miamhibou. Tu n’étais pas obligé ! », lança la jeune fille, les joues rouges, « Une glace chez Fortarôme, ça te dit ? »

Pourquoi pas ? Le temps était idéal en plus. Pour une fin d’été, c’était d’ailleurs étonnant. Alors, il fallait en profiter tant qu’ils le pouvaient encore.

« Vu ton âge, tu dois être à l’UMA. Non ? »

Ben quoi ? Il lui posait des questions. Elle pouvait bien lui demander des trucs aussi. Parce que bon, trainer avec un inconnu, il ne fallait pas. Tandis que s’il lui apprenait des choses sur lui, ce ne serait plus un inconnu … Elle est pas belle la vie ?!

« Je m’appelle Ethel. Ethel Perks ! »

Perks... Perks...

Ce nom disait vaguement quelque chose à Tomas. Ce genre de chose que vous savez à votre protée mais que vous n'arrivez pas à atteindre. Ce qui est toujours énervant! Vous avez beau tendre le bras, la main, la jambe! Tout ce que vous voulez, mais ce truc en question vous nargue en ne se laissant pas avoir! Et cela vous énerve encore plus! Finalement, c'est quand vous n'y pensez plus et que vous avez laissé tomber cette bataille que vous arriver à mettre la main dessus.

Tomas laissa, donc, tombé sa bataille pour trouver le "pourquoi" son nom de famille lui disait quelque chose. Après avoir offert le miam-hibou, la jeune fille lui proposa un glace chez Fortârome pour être quitte ce cette galanterie. Ah les femmes! Pour une fois qu'on se montre intentionnée, il faut toujours qu'elles fassent leur manières et faisse le contraire de ce qu'elle voudrait que vous fassiez. Enfin bon! Vu que le temps était parfait pour une glace et que le jeune allemand en avait envie, il ne fit pas de chichis et accepta cette généreuse invitation.

Sans saluer les charmants propriétaires de la ménagerie magique, les deux jeunes gens retournèrent sur le Chemin de Traverse parmi la foule compacte. Comme c'était les derniers jours avant la rentrée, les retardataires se pressaient pour finir leur courses. Un peu comme le rush de Noël, tout le monde dit qu'il ira faire ses emplettes en avance pour ne pas être bousculé la vieille de la fête et pourtant, chaque année c'est la même chose! Les allées commerçantes et les centres commerciaux connaissent la même histoire! Des milliers, voir même des milliards de clients qui se massent dans les magasins pour trouver ce qu'il leur manque! Et ça court partout, ça hurle dans tout les coins! On se croirait dans une véritable fourmilière! Et tout le monde s'énerve par dessus le marché! Ici, c'était presque la même chose. Le monde est fou!

Non sans mal, les deux étudiants réussirent à arriver sains et saufs sur la terrasse bondée du glacier. Par chance, une famille venait de payer et s'en alla. Sans attendre, Tomas se jeta sur le siège libre avant que d'autre clients sans pitié ne leur prenne cette précieuse place à l'ombre. Quand Ethel parvient à le rejoindre, Tomas chercha du regard un serveur ou une serveuse. Sans étonnement, ils étaient tous débordés! Avec autant de client à satisfaire, tu m'étonnes qu'ils dégoulinaient, les pauvres. Pour finir, l'Allemand réussis à attirer l'attention d'une serveuse. C'est avec plaisir qu'il reconnu une fille de sa filière. Il prit le temps de lui demander comment elle allait et comment elle s'en sortait. Ils ne se connaissaient pas plus que cela, mais c'était toujours sympa de prendre des nouvelles des gens que vous apprécier dans votre classe. D'ailleurs, Tomas avait l'impression que cela faisait du bien à la jeune fille, elle pouvait soufflé un peu avant de replonger dans le travail. Après avoir passer leur commande, Tomas prit le temps de répondre à la question que sa nouvelle jeune amie lui avait poser.

- Oui, je suis bien à l'UMA. En Filière Générale, j'étudie pour devenir journaliste. Mais attention! Pas n'importe lequel journaliste, hein? Je veux devenir photographe pour la presse!

« Oui, je suis bien à l'UMA. En Filière Générale, j'étudie pour devenir journaliste. Mais attention! Pas n'importe lequel journaliste, hein? Je veux devenir photographe pour la presse! »

Les impressions premières étaient toujours les bonnes, finalement. Et puis, physiquement, Tomas se rapprochait plus de l’âge de Manu, son ainé, que d’un élève de Poudlard. Quoi que Manu avait quitté l’UMA depuis l’été et avait pris ses nouvelles fonctions au ministère. Décidément, la famille Perks était vouée à suivre les traces du Patriarche. Sauf peut-être pour les femmes de la famille. Leur mère avait choisi la voie du spectacle. Ethel n’avait pas demandé à Sally ce qu’elle souhaitait faire plus tard. Elle savait qu’elle avait fait les démarches pour entrer, à son tour, à l’UMA. Il faudrait qu’elle lui écrive tantôt pour savoir.

L’adolescente, quant à elle, commençait à avoir une idée bien précise de ce qu’elle voulait faire. Elle hésitait encore, il y a quelques mois de cela, mais avait déjà deux options devant elle. Elle adorait les potions et la botanique. Ce qui pouvait l’amener à des études pour devenir botaniste, professeur de botanique ou de potions même et également médicomage.

Cette dernière option la travaillait un peu plus depuis les derniers évènements. Elle avait cette volonté de devoir se sentir utile auprès des autres.

Tomas, lui, avait choisi la voix des lettres. Journaliste était un bien beau métier. Certes, des fois, il y avait des énergumènes étranges qui parvenaient à entrer dans les journaux et ça donnait du Rita Skeeters. Le genre de personne qui racontait n’importe quoi. Le principe de la presse à scandale quoi. Et apparemment, Tomas ne souhaitait pas que cela. Il voulait devenir photographe de presse.

« Tu veux dire aller sur le terrain capter le moment présent ? J’avoue que cela doit être vraiment plaisant. En bonne gryffondor que je suis, censé adorer le danger, je dirais que c’est un métier vraiment fascinant ! », Répondit-elle avec beaucoup d’aisance.

Les deux jeunes gens quittèrent la ménagerie, leurs paquets sous le bras et arpentèrent les rues jusqu’à trouver le fameux glacier qu’avait proposé la galloise. La terrasse était bondée. Vu la chaleur environnante, ce n’était pas étonnant.

Ils prirent la place d’une famille qui venait de partir. Ethel s’installa, ses paquets déposés à ses pieds.

« Tu veux dire aller sur le terrain capter le moment présent ? J’avoue que cela doit être vraiment plaisant. En bonne gryffondor que je suis, censé adorer le danger, je dirais que c’est un métier vraiment fascinant !

- Pas que ça. Sur le terrain, c'est fascinant, c'est vrai. Tout le talent du photographe se ressent à ce moment là! Il faut un oeil perçant quand l'on est sur le terrain. Mais faire des photos en studio ne me dérange pas. Là aussi, il y a des astuces pour de bonnes photos.

La serveuse arriva un peu plus tard avec leur commande. Tomas la remercia et lui donna un gallions dans la main. Cette dernière lui sourit et le remercia. Il fallait bien cela pour qu'elle puisse tenir tout le reste de la journée. A votre avis, combien aurait eu la bonté d'offrir un pour-boire à un serveur par une journée pareil?

Tomas reporta ensuite son attention sur la magnifique coupe de glace qui se trouvait devant lui. Bien fraîche, parfumée, délicieuse! Il n'avait jamais été déçu quand il venait ici! Et il était déjà venu quelque fois! La première année où il était arrivé en Angleterre, il avait profiter d'un mercredi après-midi pour visiter le Chemin de Traverse et s'était installer en terrasse. Ce jour là, il avait croisé Lavande et ils avaient dégusté une glace ensemble. Tomas avait essayé de montrer à Lavande ses sentiments pour elle, à l'époque. Mais n'y était pas arrivé. Sa rupture avec Amélia était encore trop fraiche. Une année plus tard, c'était avec Maureen qu'il était venu ici. Là, les souvenirs étaient plus doux. C'était sous le charme de la belle Irlandaise qu'il avait dégusté sa coupe et jalousait la cuillère de sa future petite amie. Et maintenant, il y était avec Ethel. Le destin voulait qu'il venait toujours ici avec une fille?

Après avoir avaler la première bouchée, il se retourna vers la Gryffondor.

- Et toi? Tu as déjà pensé à ce que tu feras après Poudlard?

« Pas que ça. Sur le terrain, c'est fascinant, c'est vrai. Tout le talent du photographe se ressent à ce moment-là! Il faut un œil perçant quand l'on est sur le terrain. Mais faire des photos en studio ne me dérange pas. Là aussi, il y a des astuces pour de bonnes photos. »

Ethel écoutait Tomas avec un intérêt certain. Elle avait beau fréquenter des moldus depuis le début de sa scolarité, profiter même des cours d’études sur les moldus dispensés à l’école, leur technologie l’étonnerait toujours. Alors, lorsqu’il évoqua le plaisir et la passion qu’il avait pour la photographie, elle ne détourna pas son attention un seul instant.

« J’avoue être complètement étrangère à ce milieu. Mais, cela doit certainement être comme dessiner le portrait de quelqu’un, non ? Là, j’avoue que c’est plutôt mon domaine à moi ! Du coup, je comprends à peu près ce que tu veux dire », lui répondit la galloise avec intérêt.

Elle n’avait plus retouché ni fusain ni crayons de couleurs depuis deux ans d’ailleurs. Plutôt par manque de temps que par manque d’intérêt. Entre les cours, les devoirs et applications, les derniers évènements forts fâcheux et ses déboires d’adolescente, l’adolescente ne semblait plus parvenir à donner de la tête.

La serveuse apporta enfin leur commande. En voyant l’immense glace se positionner devant elle, la galloise en saliva d’avance. Cela devait faire longtemps qu’elle n’en avait plus mangé. Elle plongea sa cuillère dans la première boule de glace et la porta à sa bouche. Et là, ce fût comme une explosion de saveurs. Merlin ! Que c’était bon d’être gourmande !

« Et toi ? Tu as déjà pensé à ce que tu feras après Poudlard ? »

Du coup, comme le sujet sur l’avenir était lancé, Tomas posa la fameuse question à la cadette Perks. Qu’est-ce qu’elle voulait faire plus tard ? En avait-elle déjà une petite idée ? Des pistes, certainement. Qui s’éclaircissaient un peu plus depuis quelques mois. Mais, elle hésitait encore.

« En fait, je me pose encore la question. J’ai des prédispositions dans certaines matières qui m’ouvrent déjà des filières à l’université, mais je ne sais pas encore quelle voie je choisirai vraiment ».

Elle marqua une courte pause.

« J’aimerais enseigner. J’adore apporter mes connaissance aux plus jeunes et tout, notamment en matière de botanique et pour les cours de potions. Mais, les derniers évènements, me remettent en question. Je me demande si je devrais pas plutôt songer à devenir Médicomage. Je ne suis pas vraiment douée sur le terrain, mais peut-être que ma place est plutôt à l’arrière pour apporter mon aide … »

[J'ai mis du temps, oui désolé :/: ]

« En fait, je me pose encore la question. J’ai des prédispositions dans certaines matières qui m’ouvrent déjà des filières à l’université, mais je ne sais pas encore quelle voie je choisirai vraiment. J’aimerais enseigner. J’adore apporter mes connaissance aux plus jeunes et tout, notamment en matière de botanique et pour les cours de potions. Mais, les derniers évènements, me remettent en question. Je me demande si je devrais pas plutôt songer à devenir Médicomage. Je ne suis pas vraiment douée sur le terrain, mais peut-être que ma place est plutôt à l’arrière pour apporter mon aide … »

Deux orientations complètement différentes en faite. Cela surprenait un peu Tomas. Lui, n'avais jamais hésité sur sa voie. Son goût pour la photo était tellement naturelle et sa mère avait toujours mis un point d'honneur sur leur désir d'avenir. S'ils sentaient une affinité dans leur passion et que cela pouvait les faire vivre, les jumeaux ne devaient pas hésiter! C'est comme cela qu'à 14 ans, Engel avait choisi de devenir styliste et que Tomas désirait devenir photographe. Avec l'aide qu'il avait apporter au journal de son école, il s'était découvert une autre passion pour l'écriture, moins forte que celle de la photo, certes, mais il aimait cela. Alors photojournaliste, pourquoi pas?

-Tu sais, enseigner n'est pas mauvais non plus. En dehors des parents, c'est toi qui offre une éducation aux jeunes dont tu as la responsabilité. C'est toi qui les guidera vers leur avenir. Ce n'est pas un métier à prendre à la légère! Et si en plus tu aimes apporter ton savoir aux autres, pourquoi laisserais-tu tomber quelque chose que tu adores?

Tomas souris en reconnaissant les paroles de sa mère. Ce qu'il venait de dire à Ethel était exactement, mot pour mot, ce que Freya Herz aurait déclaré! Cela faisait du bien de savoir qu'elle état encore présente dans les actions qu'il entreprenait et dans ses paroles.