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 [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...   [Thème 6] Bower, la folie de père en fils... EmptyVen 2 Nov - 18:33:33

* Titre Bower, la folie de père en fils...
* Thème choisi N°6
* Personnage(s) Matthew Connor, Aïlin Bower
* Résumé Dans une version alternative de ce qui aurait pu arriver. Un contrat est mis sur la tête de Matthew, il n'a pas beaucoup de temps pour essayer de découvrir qui veut sa mort et l'en empêcher...
* Cadre Bureau des Aurors, Londres Sorcier, Manoir Bower
* Année 2015
* Complet : oui [4428 mots au total]


Dernière édition par Lynn Bower le Ven 2 Nov - 19:06:43, édité 1 fois
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...   [Thème 6] Bower, la folie de père en fils... EmptyVen 2 Nov - 18:41:04

- Connor !

Matthew releva la tête de son dossier pour voir son chef lui montrer la porte derrière lui :

- Dans mon bureau !

Le jeune homme partagea un regard surpris avec son coéquipier et rejoignit son patron qui était déjà installé.

- Fermez la porte et asseyez-vous.

Le jeune Auror obéit :

- Qu’est-ce qui se passe ?
Demanda-t-il, légèrement inquiet.

- Tu as été blessé lors de ta dernière mission avec Stevens, n’est-ce pas ?

Matthew grimaça et se massa machinalement l’épaule.

- Oui… c’était un accident…

Il l’avait échappé belle..

- Non, ce n’était pas un accident.

Le brun dévisagea son supérieur, incertain :

- Que voulez-vous dire ?

Bradbury lui fit signe d’attendre et lança un sort d’insonorisation sur la pièce avant de se pencher légèrement au dessus du bureau en direction du jeune Auror.

- Connor… Matthew, se reprit-il comme si ce qu’il avait à dire méritait un peu plus de considération. Ce n’était pas un accident. Il y a un contrat sur ta tête. Quelqu’un veut ta peau, petit….

Matthew tressaillit :

- Quoi ? Mais comment… qui ?

Bradbury soupira et se réinstalla dans son fauteuil, allumant un cigare et en aspirant une longue bouffée avant de répondre :


- Tu connais Manfield ?

- Qui ne le connaît pas ? Répliqua Matthew avec un air dégoûté.

C’était sans aucun doute le haut placé le plus pourri du Ministère. Mais ils n’avaient rien contre lui…


- Qu’est-ce que ça à voir avec moi ?

- Ce sont ses hommes qui sont après toi. Je viens tout juste de l’apprendre. L’autre jour n’était qu’un premier essai pour tâter le terrain. Mais tu as eu beaucoup de chance….

- Si Stevens n’avait pas été là…

- Je sais.

Matthew serra les poings et déglutit :

- Combien de temps j’ai devant moi, d’après-vous ?

- Suffisamment… tu es un bon élément et je t’aime bien, petit, j’ai prit mes dispositions.

Le jeune Auror lança un regard interrogatif à son mentor qui sourit, amusé en tirant sur son cigare :

- Manfield avait une vieille dette envers moi… Quand j’ai su qu’il était mêlé à ça, je me suis rappelé à son bon souvenir…


- On connaît l’identité du commanditaire ?

- Pas encore… mais tout le monde est sur le coup, on le saura très bientôt. Tu risques d’essuyer quelques attaques dans les semaines à venir. Elles ont pour ordre d’échouer, le temps qu’on découvre qui est le salaud qui est prêt à dépenser une fortune pour t’avoir. Mais reste prudent, d’accord ?

- Bien sûr.

- T’en fais pas, petit. On va le coincer.

Matthew sourit, amusé :

- Chef, ça fait 12 ans que je ne suis plus votre élève, il faut que vous arrêtiez le paternalisme.

Bradbury éclata d’un rire sonore et secoua la tête :

- Allez, casse-toi ! T’as du boulot !

Matthew se mit à rire à son tour et plongea son regard noisette dans les iris noirs de son patron :

- Merci, chef.

- Passe le Bonjour à Lynn.

Le regard de Matthew s’adoucit au nom de sa femme et acquiesça :

- Je n’y manquerai pas.

Et il sortit.


[535 mots]
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...   [Thème 6] Bower, la folie de père en fils... EmptyVen 2 Nov - 18:49:08

Matthew passa une main fatiguée sur son visage. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’ils cherchaient à découvrir l’identité du commanditaire de Manfield mais ils n’avaient aucune piste. Personne ne l’avait jamais vu, il passait toujours par des intermédiaires, changeant d’endroit et de méthodes à chaque fois. Même le messager ignorait l’identité de son patron et d’après les informations de la brigade, s’il venait à l’apprendre il ne garderait pas l’information assez longtemps pour la transmettre. Foutus sorts d’amnésies…

- Matt, comment tu te sens, ça va ? Demanda Bradbury alors qu’ils étaient dans son bureau.

- Ouais… ouais, ça va…

- Qu’est-ce qu’il y a ?Insista son patron et ami.

- Il va finir par se lasser…

Bradbury acquiesça, il y pensait également. En voyant que les attaques n’aboutissaient pas, il finirait par perdre patience et trouver quelqu’un d’autre pour exécuter le contrat…
Ils avaient gagné du temps en faisant croire qu’il avait été gravement blessé. Il était resté trois jours à Sainte Mangouste –il avait faillit devenir fou à rester dans ce lit alors qu’il était en parfaite santé- bardé de sorts et de potions pour qu’il ait l’air d’être passé sous un troupeau d’Hippogriffes. Les personnes dans la confidence se comptaient sur la moitié des doigts d’une main. Il avait dû mentir à sa femme et à ses enfants, puis faire semblant de boiter pendant des jours. Ça avait été horrible d’affronter le regard de Lynn. Elle avait été forte devant lui mais Liam lui avait avoué l’avoir entendu pleurer le soir où elle avait été prévenue. Ce n’était pas la première fois en plus de douze ans de carrière qu’il était blessé, mais cela ne rendait pas la chose plus facile…bien au contraire, à chaque fois, il voyait une ombre inquiétante voiler le regard de son épouse et qui mettait de plus en plus de temps à disparaître. Il avait peur qu’elle finisse par craquer. Il savait qu’elle aurait préféré qu’il change de travail mais elle ne lui avait jamais demandé et il était incapable de s’y résigner. Il adorait son job et il croyait vraiment en ce qu’il faisait. En temps normal, il formait une équipe de choc avec son partenaire. Mais ces derniers temps, il faisait surtout beaucoup de paperasse pour prendre le moins de risques possibles.

- On y est presque. Assura Bradbury pour le rassurer. Prends quelques jours de congés. Passe du temps avec Lynn. Ça vous fera du bien à tous les deux.

Matthew soupira et se leva en secouant la tête :

- Non, je veux pas la mettre en danger. Moins de temps je passe avec elle, moins elle a de risque d’être mêlée à ça. Dit-il en se dirigeant vers la porte.

Il posa sa main sur la poignée lorsqu’une note rouge apparu dans le bureau et se mit à tourner autour de la tête du vieil homme. Ce dernier écrasa son cigare et déplia le papier :

- Connor, rassieds-toi. Déclara-t-il soudain d’une voix grave.

Matthew comprit que la note le concernait et referma la porte tandis que Bradbury se détournait pour lancer une poignée de poudre verte dans l’antre de la cheminée :


- Manfield
. Dit-il.

Il attendit quelques instants et la tête du grassouillet ministre apparue dans l’antre :


- Bradbury, tu as fait vite !

- Tu as un nom ?

- Parfaitement. Mais rien n’est gratuit… et tu as déjà épuisé tous tes jokers…

Matthew ne pouvait pas voir le visage de son formateur mais il pouvait aisément sentir le dégoût que lui inspirait cet homme au-dessus des lois.

- Combien ?

- Le double de la somme habituelle.

- Quoi ? S’étrangla Bradbury.

- Crois-moi, ça les vaut largement….

- Si je pouvais t’envoyer croupir à Azkaban…

L’homme se mit à rire, projetant quelques cendres sur le tapis :

- Mais tu ne peux pas. Je suis intouchable, Danny.

- Très bien tu les auras, mais je veux ce nom !

- Et qui va payer, toi ?

- T’occupe pas de ça, je veux ce nom ! Et je le veux maintenant !

- Envois-moi le contrat habituel, daté et signé et tu l’auras.

Bradbury se détourna et ouvrit le tiroir de son bureau en grognant. Il sortit un parchemin qu’il remplit et signa. Matthew eut tout juste de voir un nombre assez impressionnant de zéro avant que le papier ne disparaisse.

- Chef ? Qu’est-ce que… ?

- T’occupe, on s’inquiétera de ça plus tard.

Les secondes qui suivirent semblèrent interminables pour le jeune Connor. Finalement, le morceau de parchemin disparu fut remplacé par un autre, de la taille d’une carte de visite. Dessus, il n’y avait qu’un nom. Bradbury le parcouru du regard et se laissa tomber dans son fauteuil, l’air quelque peu accablé. Il tendit le carton à Matthew qui la prit, la main légèrement tremblante. A en croire le visage de son formateur, ça n’allait pas lui plaire…
Il retourna la carte et son cœur rata un battement lorsqu’il déchiffra :




Aïlin Bower
Matthew laissa tomber la carte sur le bureau, sous le choc. Aïlin ne l’avait jamais aimé. Il y avait toujours eu cette rivalité entre eux, mais jamais il n’aurait imaginé qu’il irait jusque là…
Jamais une seconde il n’avait pensé que sa haine puisse être assez puissante pour qu’il cherche à le tuer. Ca n’avait tout bonnement aucun sens. Il n’arrivait pas à réaliser. Il y avait forcément une erreur ! C’est ce qu’il aurait voulu croire, mais au fond de lui, il savait que c’était la vérité. Le frère de sa femme -le parrain de son propre fils !- cherchait à se débarrasser de lui.

- Le fumier ! Gronda Bradbury. Bien comme son père et ses frères celui-là.

- Vous avez connu Devin Bower ? Demanda Matthew, surpris.

Il n’avait jamais eu le déplaisir de le rencontrer. Par chance, il était déjà mort lorsqu’il avait rencontré Lynn, tout comme la majorité des membres de sa famille. Il l'aurait sûrement tué lui-même après avoir appris ce qu'il avait fait à sa fille. Au lieu d’un père fou furieux et de trois frères guère plus engageants, Matthew n’avait eu à faire qu’à Aïlin. A entendre son épouse, il ne restait que le meilleur… il n’osait pas imaginer le reste de la famille…


- Un beau salaud.
Acquiesça Bradbury. On était ensemble à Poudlard. Un serpentard fier de l’être, partageant les idéaux de tu-sais-qui. Il a rejoint ses rangs dès sa sortie de Poudlard. Au début, ça a fait jaser, il ruinait la réputation familiale, mais le retour du mage noir a tout changé. Il est monté très vite au ministère. Des relations comme Lucius Malfoy, ça aidait à l’époque. Puis il a eu quelques ennuis et a épousé une fille de bonne famille pour se faire bien voir, mais on dit que c’était une cracmol et qu’il ne la traitait pas bien. Ça a marché pendant des années. Il a eu trois fils, dont les aînés ont suivi sa trace et deux filles. La mère est morte et avant qu’on ait pu prouver quoi que ce soit, lui aussi. Les deux frères ont été tués, l’un pendant la grande bataille de Poudlard, l’autre retrouvé assassiné au manoir familial sans qu’on ne puisse jamais vraiment savoir ce qui s’était passé.

Connor acquiesça, cela collait au peu que lui en avait dit Lynn. Elle n’aimait pas parler de sa famille. Elle avait coupé les ponts avec son père et ses frères aînés et n’avait plus jamais revu sa petite sœur qu’elle avait fait adopter par une famille aimante.


- Comment est-il mort ? Devin, je veux dire.


- Tu ne sais pas ça ? C’est lui qui l’a tué. Fit-il en montrant la carte qui portait le nom d’Aïlin. Alors qu’il n’avait que quatorze ans. Légitime défense d’après le rapport. On n’a jamais vraiment su ce qui s’était passé ni pourquoi les deux gamins étaient là et pas à Poudlard. Mais quand un pourri crève, on ferme les yeux.

- Les deux gamins ?


- Lynn était là aussi. C’est pour ça que je suis surpris que tu ne le saches pas.

- Elle ne parle… jamais…


*de son père…*

- … de sa famille….

- On comprend pourquoi. Pauvre petite… si douce dans une telle famille de cinglés…


Matthew acquiesça lentement, se rendant compte de toutes les zones d’ombres qui entouraient le passé de son épouse. Merlin seul savait ce qu’il ignorait encore.

- Je vais mettre une équipe en filature. Il nous faut des preuves avant de pouvoir faire quoi que ce soit contre lui. Reprit soudain Bradbury.

- Non. Déclara Matthew d'une voix qui n'acceptait aucune contradiction. Je veux qu’on laisse tomber.

- Quoi ? T’es malade, petit ? Tu signes ton arrêt de mort si on fait ça !

Matthew releva les yeux sur son mentor et secoua la tête :

- Je ne veux pas que le ministère s’en charge. Je ne veux pas mêler Lynn à tout ça…

- Il ne s’agit pas d’elle, mais de celui qui cherche à te tuer !

- C’est son frère ! Bien sûr qu’il s’agit d’elle ! Laissez-moi m’en occuper. Seul. Il ne faut pas que cette information sorte de ce bureau !

- Petit…

- Chef. Je vous en prie. Insista Matthew. J’aime ma femme. Si je peux régler ça… d’une autre façon… il faut que j’essaye.

Bradbury soupira et passa une main lasse sur son visage :

- Je te laisse une semaine. Si d’ici là, tu n’as pas… réglé cette affaire… on le fera. Il est hors de question que je mette la vie d’un de mes meilleurs éléments en jeu.

Matthew sourit malgré lui avant de soupirer en se prenant la tête entre les mains. Il avait encore du mal à le croire….

- Tu ne vas rien lui dire, n’est-ce pas ? Questionna Bradbury.

- Non, je veux pas qu’elle sache… Bon dieu, je veux pas qu’elle sache ça ! Elle ne mérite pas ça… j’arrive pas à croire que ça m’arrive… quoi que je fasse, je vais la faire souffrir…

- Ce n’est pas ta faute. Elle t’aime, elle préférera que tu sois en vie et son frère derrière les barreaux, que toi mort et lui en liberté…

L’Auror acquiesça, essayant de se convaincre que c’était la vérité.

- Allez, rentre chez toi. Ordonna Bradbury.

Matthew n’eut pas la force de protester et se leva. Avant de partir, il pointa sa baguette sur le morceau de parchemin et murmura :


- Incendio.

Le papier se consuma, emportant avec lui le nom de celui qui cherchait à le tuer.

- Sois prudent, petit.

Matthew acquiesça à nouveau et quitta la pièce, plus perdu qu’il ne l’avait jamais été.

[1789 mots]


Dernière édition par Lynn Bower le Ven 2 Nov - 18:58:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...   [Thème 6] Bower, la folie de père en fils... EmptyVen 2 Nov - 18:56:42

- Aïlin, montre-toi ! Je sais que tu es là !

Matthew avait eu du mal à se décider. Il lui avait fallu deux jours de réflexions intenses et pénibles avant de se résigner à se confronter à son beau-frère. Il ne comprenait pas la haine viscérale que l’héritier Bower lui vouait. D’où pouvait bien lui venir cette animosité alors que Matthew avait toujours essayé d’être agréable avec lui malgré leurs difficultés de communication ? Il avait toujours trouvé l’affection du Lord pour sa sœur malsaine, mais il pensait que cela lui était passé, que ce n’était que l’expression des horreurs qu’ils avaient vécus. Longtemps il avait essayé de se convaincre qu’Aïlin ne voulait que le bonheur de sa sœur et essayait simplement de l’aider et de la protéger. Mais Matthew et Lynn étaient mariés depuis 12 ans, ils avaient deux adorables enfants de 9 et 7 ans qui adoraient leur oncle. Comment les choses avaient pu dégénérer ainsi ? Quelle folie avait bien pu contaminer assez les pensées d’Aïlin pour qu’il mette un contrat sur la tête de l’Auror ?
Matthew ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre.
Maintenant qu’il se retrouvait dans ce manoir lugubre où la femme de sa vie avait grandi, il imaginait très nettement les fantômes Bowers évoluer autour de lui tels des vautours. Comment Lynn pouvait-elle être la femme incroyable qu’il connaissait après tout ce qu’elle avait vécu ? Jamais il n’aurait pu avoir la force dont elle avait fait preuve. Il n’en ressentait que plus d’admiration pour elle.
Il avait encore le cœur serré à l’idée du parchemin qu’il avait caché dans le secrétaire familial, celui où il expliquait à sa femme et à ses enfants tout l’amour qu’il avait pour eux tout en dévoilant les desseins de son beau-frère. S’il devait mourir de la main de Bower, alors il ne le laisserait pas s’en tirer comme ça. S’il devait être arraché à sa famille alors il ne laisserait pas son meurtrier pleurer hypocritement sa mort en consolant ceux qu’il aimait.
Mais il n’avait pas l’intention de se laisser mourir. Il voulait offrir une possibilité de paix à celui qui voulait sa mort. Il devait forcément y avoir un moyen pour que tout finisse bien et que personne ne souffre. Ni Lynn, ni les enfants. Surtout pas Lynn et les enfants.
Liam faisait chaque jour un peu plus sa fierté. C’était un gamin formidable, à l’esprit vif, éprit de justice tout comme lui l’était. Il lui ressemblait beaucoup, ce dont Lynn était ravie. Elle l’appelait parfois son mini-matthew et le cœur de l’Auror débordait de tendresse lorsqu’il pouvait voir l’amour inconditionnel dans les deux iris argentés de sa femme.
Ailís, quant à elle, était tout le portrait de sa mère, à l’exception de ses yeux qui étaient d’une nuance plus mauve que grise. Une gamine ravissante aux longs cheveux noirs, qui parlait déjà comme une petite adulte. Elle avait un rire communicatif, était toujours fourrée dans les pattes de son grand frère et passait des heures à inventer des histoires toujours plus débordantes d’imaginations les unes que les autres.
Matthew aimait profondément sa famille. Rien ne lui était plus insupportable que l’idée de les abandonner. Il ne voulait pas mourir. Il voulait voir grandir ses enfants, être là quand ils réussiraient leurs examens, assister à leur mariage –pas avant 35 ans en ce qui concernait sa cadette- avoir des petits enfants et vieillir aux côtés de Lynn, deux petits vieux complices qui n’avaient aucun secrets l’un pour l’autre, liés par la tendresse infinie que seule une vie de souvenirs peut créer. Il voulait une vie simple et heureuse auprès de ceux qu’il aimait. Il voulait tout ça et bien plus encore. Il aurait aimé revenir en arrière, changer les choses s’il avait fallu, pour ne pas en arriver là où il était aujourd’hui.
Vivre ou mourir, tuer ou être tué. Cela allait-il être son seul choix ? Il ne pouvait pas le croire. Il fallait qu’il tente quelque chose avant cela.

La silhouette émaciée d’Aïlin Bower apparu en haut des escaliers et il ne chercha pas à masquer une grimace en apercevant son beau-frère :


- Que me vaut le plaisir de ta présence, Matthew ?
- Toi et mon on a à parler affaire.

Aïlin eu l’air intrigué et consentit à descendre rejoindre l’Auror.

- Je n’ai pas souvenir que nous étions en affaires.
- Nous le sommes depuis que tu as commandité mon assassinat.

L’alchimiste se raidit et son regard changea tandis qu’un pli aigri venait déformer ses lèvres :

- J’ai visiblement mal choisi mes intermédiaires…
- Alors, c’est vrai ? Ne put s’empêcher de demander Matthew qui avait inconsciemment voulu croire à un malentendu.
- Je n’aurais jamais pensé qu’il serait si difficile de me débarrasser de toi.
- Mais qu’est-ce que je t’ai fait, bordel ?! J’aime ta sœur ! Qu’est-ce que je peux faire de plus ?
- Je n’ai que faire de ton amour pour elle. Tu ne la mérites pas !

Matthew recula d’un pas sous la violence des propos de son beau-frère
.

- J’étais le seul qui comptait à ses yeux avant que tu arrives et que tu gâches tout !


L’Auror secoua la tête, incrédule :

- Tu ne peux pas être sérieux…ça ne peut pas être vrai…
- Tu l’as manipulée pour qu’elle s’éloigne de moi !
- Mais est-ce que tu entends ce que tu dis ?! Tu as complètement perdu l’esprit !
- Ton bonheur devrait être à moi ! S’écria Aïlin, fou de colère. Quand tu seras mort, plus rien ne m’empêchera de l’avoir ! Elle sera à moi !

La surprise céda la place à la colère et Matthew serra les poings :

- Je ne suis pas encore mort !
- Tu sais ce qu’on dit ? On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Matthew eut tout juste le temps de voir Aïlin sortir sa baguette et plongea à l’abri pour éviter son attaque.
Il n’arrivait pas à croire ce qu’il était en train de vivre.
L’héritier Bower avait définitivement sombré dans la folie, comme son père si longtemps avant lui.
Comment n’avait-il pas vu les signes ?
Il jouait si bien la comédie que même Lynn ne devait se douter de rien.


- Tu n’es pas obligé de faire ça ! S’écria l’Auror, prenant sur lui pour essayer de raisonner l’alchimiste.
- J’ai tout essayé pour récupérer Lynn, il n’y a que ta mort qui la délivrera ! Et on pourra être heureux, tous ensemble.
- C’est vraiment ce que tu veux ? Que ta sœur se retrouve veuve à même pas 35 ans ? Faire de tes neveux des orphelins ?! C’est ça qui les rendra heureux ? !

Les dents serrés, Matthew se redressa pour aller faire face à son adversaire :

- Je ne te laisserai pas me prendre ma famille !
- C’est ce qu’on va voir !

Le duel débuta immédiatement par un nouvel assaut d’Aïlin. Un duel à mort, il le savait maintenant. Matthew avait l’avantage de l’entraînement et de la puissance brute, mais Aïlin était rapide. Les sorts d’attaque fusèrent, de plus en plus violents, de plus en plus dangereux.
L’un des sorts de Matthew atteignit son adversaire au visage où une longue estafilade rouge se dessina et Aïlin poussa un cri de fureur en multipliant les sorts. Mais l’Auror parvint à faire diversion en faisant tomber l’immense lustre du hall. Haletant, il se précipita jusqu’à son beau-frère et glissa sa baguette sous son menton :


- Qu’est-ce que tu attends ? Achève-moi ! S'écria le dément.
- Non… tu es son frère. Elle t’aime… je ne peux pas lui faire ça, Aïlin. Il faut qu’on trouve un moyen d’arranger ça.
- Tu ne m'arrêteras pas.
- Alors je te ferai enfermer à Azkaban !
- Comme si ça pouvait te sauver…

Matthew se sentait complètement dépassé par les évènements. Quelles options lui restait-il ?

- Alors qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? S'énerva-t-il, enfonçant davantage sa baguette dans la peau de l'alchimiste.
- On peut rester là pendant des heures en attendant que tu te décides, ou tu peux sortir de ma maison, immédiatement.

Méfiant, Matthew baissa lentement sa baguette et le Lord se releva. Ils se jaugèrent un moment du regard, sans un mot. L'Auror était décidé à trouver une autre solution. Il allait en parler avec Lynn. Même si c'était difficile, elle pourrait sûrement arriver à raisonner Aïlin. Ensemble, ils trouveraient une solution. Il allait la retrouver, puiser du courage dans ses beaux yeux argentés et tout serait plus facile avec elle. Il le fallait.
En attendant, il allait la revoir, et c'est tout ce qui importait.


- Ce n'est pas fini, Bower.
- Je n'en attendais pas moins de toi…

L'Auror recula de quelques pas avant de tourner le dos à son beau-frère et de se diriger vers la sortie. Sur le pas de la porte, celui qu'il avait épargné l'appela :

- Connor !

Matthew se retourna et dévisagea Aïlin qui lui souriait d'un air mauvais :

- Passe le bonjour à mon père…

Ce fut la dernière chose qu'il entendit avant qu'un éclair vert vienne le frapper en plein cœur.

[1539 mots]
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MessageSujet: Re: [Thème 6] Bower, la folie de père en fils...   [Thème 6] Bower, la folie de père en fils... EmptyVen 2 Nov - 19:04:50

Aïlin la vit arriver en courant, ses longs cheveux noirs flottant derrière elle alors qu'elle parcourait le couloir de Sainte Mangouste pour le rejoindre. Elle s'arrêta à quelques pas de lui, plongeant son regard argenté dans ses iris bleus et il y lut une inquiétude qu'il ne se souvenait pas avoir jamais vu dans ses yeux, même aux heures les plus sombres de leur famille:

- Aïlin, par Merlin, qu'est-ce qui s'est passé ? Où est-il ? Comment va-t-il ?

L'alchimiste attendit quelques secondes, l'air grave, et secoua doucement la tête:

- Je suis désolé, Lynn…

Elle le dévisagea comme si elle le voyait pour la première fois, les yeux écarquillés par la stupeur alors que ces quelques mots prenaient un nouveau sens dans son esprit. Elle secoua la tête en faisant un pas en arrière.

- Non… non, pas ça…

Elle posa une main sur sa bouche, sans pouvoir arrêter de secouer la tête, ne quittant pas les yeux de son frère comme si elle y cherchait une quelconque explication:

- Aïlin.. non… ce n'est pas possible…murmura-t-elle, horrifiée, le regard embués de larmes.

Soudain ses jambes semblèrent incapables de la porter et elle s'effondra dans les bras d'Aïlin qui la retint solidement contre lui.


- Non ! Non… je veux le voir ! Il faut que je le vois !

Elle se redressa, essayant de repousser son frère et tituba jusqu'à la porte de la morgue.
Son cœur acheva de se briser en mille morceaux quand elle l'aperçu. Elle se précipita auprès de lui, enfouissant son visage contre celui de son mari, gémissant de douleur entre deux sanglots poignants.


- Matthew ! Non ! NON ! Matthew... mon amour… non… tu ne peux pas me laisser… j'ai besoin de toi, j'y arriverai pas sans toi…

Depuis la porte, Aïlin la regarda déverser sa peine, les dents serrées. Il s'approcha d'elle et la prit par les épaules pour qu'elle se détourne du corps sans vie de son défunt époux. Il la serra dans ses bras, caressant ses cheveux dans un rythme apaisant:

- Je suis tellement désolé, Lynn… murmura-t-il, son regard fixé sur le cadavre de son beau-frère, un sourire satisfait dessiné sur les lèvres.
- Comment… comment je vais faire sans lui… ? Comment je vais l'annoncer aux enfants, Aïlin…? Je peux pas vivre sans lui… je peux pas !
- Shhhh… ça va aller…. bien sûr que tu vas y arriver. Je suis là, tout ira bien.
- Pourquoi… ? Pourquoi !

Il la serra plus fort tandis qu'elle s'accrochait à lui comme si sa vie en dépendait, ce qui était le cas quelque part, maintenant qu'elle était à nouveau seule au monde. Il continua à murmurer des mots apaisants, la soutenant presque entièrement tant elle était faible, incapable d'affronter l'odieuse vérité.

- Ne me laisse pas… Aïlin, je t'en supplie, ne me laisse pas, toi aussi... sanglota-t-elle, perdue et déboussolée.

Aïlin sourit pour lui-même et lui murmura à l'oreille, d'un ton doux et rassurant :


- Shhh… tout va bien, tout ira bien, je suis là… Moi je ne t'abandonnerai jamais, Lynn. Tu ne seras jamais seule. Je serai toujours là pour toi… Je te le promets…

Non, elle ne serait jamais seule. Il serait auprès d'elle, jusqu'à la fin des temps… et il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin. Maintenant, elle était à lui, pour toujours.


[565 mots]
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