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 [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William]
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William]   [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William] EmptyMer 17 Oct - 18:47:14

« Monsieur Oaken, vous êtes impossible ! Tenez vous donc tranquille, vous êtes sous calmants et il est hautement déconseillé de tenter de vous... Non ! Mais enfin, allez-vous arrêter de gesticuler comme un lutin de Cornouailles ?! Mais... ! Enfin ! Monsieur Oaken... ÇA SUFFIT !
— Bon, okay, okay... Mais j'm'échapadé...j'méchépara...j'm'échapperai. »

Apollon se laissa retomber mollement contre son oreiller et tomba dans une sorte de léthargie vaseuse, proche de ce qu'il ressentait quand il avait trop bu de whisky pur feu dans la réserve de ses parents, l'envie de vomir en moins. La petite voix en lui, celle qui avait encore conscience de ce qu'il se passait ou, à peu près, était carrément furieuse d'avoir dû ingurgiter une potion calmante. Non, il n'était pas en choc psychologique, où il ne savait quelle connerie. Ça allait parfaitement, il avait juste encore mal, rien de plus. Il n'était pas mort, bordel, même si, tandis que les médicomages le transportaient à l'infirmerie de Poudlard, il avait bien cru y passer deux fois. Il s'était senti partir, aussi léger qu'une plume, et on lui avait enfoncé dans la gorge un deuxième flacon d'une mixture infâme qui l'avait ramené violemment dans son corps transi de douleurs.
Quand il s'était réveillé après les soins qu'il avait reçu, et lors desquels il avait été endormi, on lui avait expliqué que la balle n'avait quasiment rien abimé, si ce n'était un gros morceau de chair qu'elle avait arraché en traçant un sillon sur sa cuisse et sa fesse. Il y avait eu un début d'hémorragie et il avait perdu beaucoup de sang, et c'était cela qui avait mis sa vie en danger. Les secours étaient venus à temps, grâce à Ange, et on lui avait fait avaler des potions pour stimuler le sang à se régénérer. Lorsqu'il avait été mis en sécurité à l'infirmerie, on s'était occupé de réparer le reste des dégâts à coups d'autres potions. Il ne restait, désormais, qu'un douloureux élancement là où sa chair, ses veines et sa peau s'étaient reconstituées, ultime trace de l'impact de la balle.
La partie de lui qui luttait contre les calmants voyait et revoyaient la scène sous toute les coutures, aussi floue et surréaliste que lorsqu'il l'avait vécu. S'il n'avait pas eu le réflexe de se jeter en avant, peut-être qu'Ange ou lui même se serait pris le projectile en pleine poitrine. Cette perspective ne cessait de tourner dans sa tête et lui causait un mal de ventre de tous les diables. À moins que c'était simplement les potions qui étaient en train de perforer son estomac. On avait dû mettre de l'acide dedans, vu comme elles lui avaient arraché le palais.

Ange et lui s'étaient mutuellement sauvé la vie. Pour le coup, ils s'étaient montré plutôt héroïque, chacun à leur manière. Oaken n'en revenait pas d'avoir vécu une chose pareille. Ni d'avoir réussi à garder son sang froid, ou d'avoir eu si peur pour Ange. Pourtant, lorsqu'elle était venu lui rendre visite, il avait fait semblant de dormir, profitant de l'effet des potions pour avoir l'air crédible dans sa léthargie. L'infirmière, qui n'avait manifestement pas compris son petit manège, avait rapidement renvoyé la Serpentard en lui expliquant qu'il sortait à peine d'un sommeil artificiel et qu'il n'était pas encore en état de réagir à une présence connue. Apollon n'avait pas eu le courage d'affronter si tôt son regard. Il ignorait ce qu'il allait y lire, et cela l'effrayait. Qu'elle lui soit reconnaissante, qu'elle soit inquiète ou tout autre sentiment du genre l'inquiétait plus que de se faire enfermer dans une cage de trois mètres carré avec un Magyar à pointes. Il n'avait pas envie de ça, ou pas tout de suite. L'éventualité même d'assister à la manifestation d'une émotion autre que ce qu'ils avaient partagé jusqu'aujourd'hui était tout bonnement tétanisante, même si rien, après tout, n'affirmait à cent pour cent que la Serpentard réagirait de la sorte.
Il l'appréciait beaucoup, en vérité, et cela n'avait rien contre elle. Seulement, il ne voulait pas se retrouver piégé comme son frère Alcibiade, enfermé dans des sentiments coulant de niaiseries, sans plus aucune issue de secours. Fait comme un rat, à devoir se résoudre à susurrer des « Je t'aime » à l'oreille de la jolie blonde... Ah ça non ! Il ne l'aimait pas, d'ailleurs ! L'amour était quelque chose d’inaccessible avec laquelle Apollon ne voulait rien à voir à faire. Cela puait trop le bon sentiment, la mollesse et les sourires cons. Le Gryffondor était profondément reconnaissant envers Ange, il l'aimait beaucoup, mais c'était tout. Il était normal qu'après tout ce temps passé ensemble, il s'était attaché à elle, mais il aurait été ridicule d'imaginer que le pincement de cœur qu'il ressentait en pensant à elle, maintenant qu'il était alité de force à l'infirmerie, avait quoi que ce soit à voir avec des sentiments plus forts. Ni que la terreur qu'il avait ressenti pour elle signifiait quelque chose. Il aurait ressenti la même peur pour Rachel. C'était tout simplement humain. Il avait été tout aussi terrorisé pour ceux qu'il n'avait pas eu sous les yeux. Ses frères, sa mère, William...

D'ailleurs, la porte de l'infirmerie s'ouvrit et le coupa dans cet étrange débat intérieur, qui n'avait aucun sens, finalement. Son regard d'azur s'éleva jusqu'aux silhouettes qui passaient le pas de la porte et il se releva en sursaut, entraînant une sensation de flottement profondément désagréable. Néanmoins, un sourire heureux glissa sur ses lèvres. Môman !
La mère d'Apollon, talonnée par ses deux autres fils, courut jusqu'au lit de son petit dernier avec des larmes dans les yeux.


« Ooh mon Apolonouchet ! »
Se lamenta la Madre en serrant son fils dans ses bras, toute larmoyante.
« Ça va, M'man, j'ai rien. » gronda Apollon pour la forme.

Cependant, il referma aussi ses bras autour des frêles épaules de sa mère, plus heureux de la voir saine et sauve qu'il n'aurait su l'exprimer. Il jeta un regard à Alcibiade et Adrian qui souriaient, apparemment soulagés, et leur rendit leur sourire. Ils n'avaient rien, eux non plus. Quant à son père, l'homme discret de la famille, il avait directement été auprès de l'infirmière et semblait la noyer sous les questions alors qu'elle s'occupait d'un autre élève blessé. Personne ne prononça un mot jusqu'à ce qu'il vienne enfin vers son fils. Alors, les deux hommes se regardèrent, et la phrase fatidique tomba :


« Une balle dans le cul ? »

Il y eut un silence, puis tous éclatèrent d'un rire excessivement joyeux, heureux de se savoir tous tirés d'affaire sans trop de dégâts. Al' avait seulement une vilaine éraflure à l'arcade, et Adrian une lèvre enflée. Des bleus issus des bousculades devaient certainement se cacher sous leurs vêtements, mais globalement, ils étaient en parfaite santé. Alors, tout ce joyeux monde se mit à discuter et à rire. On sortit les chocogrenouilles et autres douceurs qu'on avala jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, et malgré les coups d'oeil sévères de Mme Pomfresh, la famille s'attarda au chevet d'Apollon, car Élizabeth, encore sous le choc, refusait de partir.

Un événement inattendu vint mettre fin au rassemblement, cependant. Alors que Papa Oaken se mettait sans raison connue à parler d'étoiles, la porte s'ouvrit de nouveau et Apollon reconnu immédiatement la personne qui s'avançait dans l'infirmerie. William. Leur regard se rencontra et ne se lâcha plus, le sourire d'Oaken s'affadit légèrement. Venait-il pour lui, ou pour quelqu'un d'autre ? Compte tenu de la façon dont ils s'étaient séparés avant le « drame », Apollon ne savait que penser.

« William ! » appela cependant Mme Oaken avec un grand sourire. « Tu viens voir Apollon ? Tu es vraiment un bon garçon... »
Des larmes vinrent encore inonder ses yeux bleus, et le Gryffondor ressentit le plus grand moment de solitude de sa vie. Un ange passa, et les deux frères, un peu plus futés que leurs parents, sentirent la tension qui résidait encore entre les deux jeunes gens.
« On ferait bien d'y aller, maman. » conseilla sagement Adrian. « L'infirmière va nous jeter dehors si on reste encore dix minutes de plus, et papa va faire tomber Apo dans le coma s'il continue avec ses constellations. »
Le père et le fils se jetèrent un regard où se mêlait réprobation et taquinerie, puis tout le monde convint qu'il était temps de prendre la poudre de cheminette. Bien évidemment, maman Oaken ne partit pas sans déposer un gros bécot sur la joue de son fiston et d'attraper William par les joues pour lui embrasser le front, en répétant, toute émue par l'apparente sollicitude de Craig, un : « vraiment un bon garçon, ce petit Craig ! ».
La porte se referma, ne laissant plus que le silence pour seul compagnon aux deux adolescents. Apollon, dont le regard s'était détourné, se résolut après quelques secondes d'hésitation à observer enfin Craig.


« C'était moi que tu venais voir, au moins ? »

Ricana Apollon, en essayant de détendre l'atmosphère. Néanmoins, il demeurait dans sa voix un on ne savait quoi d'amer, de désillusionné. Si William le prenait mal, c'était certainement foiré pour rétablir l'ambiance...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William]   [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William] EmptyMer 7 Nov - 21:28:06

-Alors le mec a tiré, et il y a des gens qui ont été blessés, et même des morts... Tiens, le préfet de Gryffondor, il paraît qu'il est mort...

William releva la tête si vite qu'il éprouva une vive douleur au cou. Deux Serdaigle venaient de passer derrière lui en commentant les derniers événements de Pré-au-Lard, et il avait saisi, malgré lui, une bribe de leur conversation. Ce n'était pas faute, cependant, d'avoir fait tout son possible pour s'abstraire du monde ; depuis quelques jours – le samedi précédent, en réalité – le roux semblait constamment dans la lune, comme s'il vivait dans un univers parallèle. Il répondait à retardement lorsqu'on lui parlait, et souvent à côté, réagissait plus lentement qu'à l'accoutumée, et fuyait toute compagnie encore plus qu'à son habitude. On l'avait à peine vu depuis son altercation, fort remarquée, avec Apollon Oaken au stand de jeu ; même Erin Audronn n'avait pu savoir où il s'était terré depuis qu'ils s'étaient séparés, un moment après cette fameuse dispute. Ils s'étaient promenés dans le village, étaient montés jusqu'à la Cabane Hurlante, puis étaient rentrés ensemble au château ; tout ce temps, William s'était forcé pour faire bonne figure à la jeune fille, puis, à peine franchi le seuil de l'école, il s'était excusé et était monté à la tour de Gryffondor... Tout le samedi soir et une partie du dimanche, il était resté introuvable. Ni dans son dortoir, ni à la bibliothèque, ni dans le parc... Ses camarades s'étaient étonnés de ne le voir nulle part, et, lorsqu'il avait reparu dans le courant de l'après-midi, ils avaient tous remarqué ses traits tirés et sa pâleur. Où était-il allé ? Il opposa un silence farouche aux questions, et on se lassa vite d'essayer de lui tirer les vers du nez. Chacun savait que lorsqu'il faisait sa tête de mule, il n'y avait rien à tirer de lui...

Vers cinq heures de l'après-midi, il s'était installé à la table des Gryffondor, dans la Grande Salle, pour prendre un thé. Il avait la mine si sombre que personne n'essaya de s'asseoir près de lui pour lui parler, pas même Erin qui était peut-être un peu vexée de son comportement de la veille. Le nez baissé sur un livre dont il ne lisait pas le moindre mot, il laissait refroidir son thé, perdu dans des pensées qui ne devaient pas être des plus réjouissantes. Jusqu'au passage des deux Serdaigle et aux quelques mots saisis au vol, qui avaient eu sur lui le même effet qu'une piqûre de frelon. Le mot « mort », appliqué à ce grand débile d'Apollon, sonnait curieusement. Était-il possible que cet imbécile soit vraiment mort, et que personne n'en ait rien dit à William ? Après tout, il était préfet-en-chef, il devait être mis au courant de ce genre d'événements... Parce que, pour être honnête, il se foutait bien qu'Oaken soit mort ou vivant, mais il avait une équipe de préfets à gérer, n'est-ce pas... Le reste n'avait aucune importance. Absolument aucune. Oaken n'était rien à ses yeux, simplement un insigne de préfet aux couleurs des Lions. Rien de plus. Absolument rien.

À qui demander si Oaken avait, oui ou non, été tué dans les événements de Pré-au-Lard ? La table des professeurs était déserte, et William ne se voyait pas aller frapper à la porte du professeur McGonagall pour lui poser directement la question. Laissant là son thé à demi-bu, il quitta la Grande Salle, perplexe. Qu'aurait-on fait d'un cadavre à Poudlard ? Il commença à monter lentement vers la tour de Gryffondor en réfléchissant à cette question et, en posant le pied sur le palier du premier, la réponse lui vint. L'infirmerie. S'il y avait des morts, on avait dû dresser une chapelle ardente à l'infirmerie, en séparant par un paravent les morts et les vivants. Oaken devait s'y trouver, dans tous les cas, d'un côté ou de l'autre du paravent.

Il hésita un instant, puis prit la direction de l'infirmerie. Il en aurait le cœur net ; si Apollon était mort, il devait le savoir, et s'il était encore vivant... eh bien, il prendrait des nouvelles. Car il se sentait tout de même un peu inquiet. Un tout petit peu. Presque pas.
Madame Pomfresh l'accueillit, un sourire fatigué aux lèvres, et il remarqua instantanément qu'il n'y avait aucun paravent dans la grande salle de l'infirmerie. Pas de morts, donc. Curieusement, même s'il se contrefichait du sort de ce traître de blondinet, cela ôta un poids de sur sa poitrine.

-Qui viens-tu voir, Craig ? demanda l'infirmière avec un geste vers les lits. Pavel Audronn est là-bas, mais je crois qu'il dort, et Apollon Oaken est là, presque en face...

Une petite foule se pressait autour du lit d'Oaken, et personne n'avait l'air de porter le deuil. Il n'était donc pas mort. Bon, une chose de réglée. Indécis, William regarda alternativement le lit de Pavel et celui d'Apollon, mais, avant qu'il ait pu dire à Madame Pomfresh qui il venait voir, la mère d'Oaken lui avait sauté sur le paletot, émue aux larmes de le voir là. Elle lui planta un gros baiser sur chaque joue et lui ébouriffa un peu les cheveux, avant d'être tirée par la manche par un de ses fils aînés. Planté sur place, William serra la main des frères d'Apollon, puis de son père, et il laissa la mère éplorée déposer un baiser sur son front, en le tenant par les joues comme un gamin de quatre ans... Tout ce petit monde quitta l'infirmerie, et il demeura immobile, légèrement perdu, durant quelques secondes, abasourdi par le silence soudain de la pièce. Apollon garda le silence quelques secondes, puis demanda, sur un ton que William jugea inutilement perfide, si c'était bien lui qu'il venait voir. Après un instant d'hésitation, il répliqua :

-Je venais aux nouvelles... De toi, de Pavel, de tout le monde. Y en avait qui disaient que tu étais mort, mais visiblement, ça va mieux...

Il n'ajouta pas que cela lui épargnerait le spectacle désolant d'une Ange Dawster en veuve, larmoyant auprès du lit de mort de son héros, mais le cœur y était. Il était d'ailleurs heureux qu'elle ne soit pas là, sans quoi il aurait probablement essayé de la noyer dans le bassin d'hygiène que Madame Pomfresh avait déposé auprès du lit du blondinet.
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William]   [1999 / 2000] Cat Fight [Prio William] EmptyMar 27 Nov - 18:54:22

Nous voilà bien avancé. Dans le silence oppressant de l'infirmerie, les deux amis se regardaient comme deux veaux qui buguaient sur un train en train de passer. Manifestement, la tentative de détendre l'atmosphère, engagée par Apollon, ne fit pas mouche. William semblait crever d'envie de faire demi tour, pour partir comme il était venu. Mais non, plutôt que de planter là son comparse en lui disant d'aller se faire voir dans une certaine communauté qui appréciait les jeunes éphèbes, il rétorqua sur ce ton qu'Apollon lui connaissait bien, une de ses piques dont il avait le secret.
Beau joueur, Apollon ricana. Il fallait dire que la répartie de Craig ne manquait pas de superbe. ...Mais, attendez. Comment ça, on le croyait mort ? Lui, Apollon Oaken, mort ? Allons bon, y avait vraiment des connards patentés, dans cette école !

« Ben ouais, du coup, ça va mieux. »
Rétorqua-t-il sur un ton bourru, tout en se frottant la nuque.
« Alors comme ça, y a des débiles pour dire que je suis clamsé... J'espère qu'ils ne se sont pas réjoui trop vite. »

Et voilà. Plus rien à dire. Ou plutôt, il y avait trop à dire pour que la moindre parole cohérente ne franchisse les lèvres du garçon. Mieux valait peut-être commencer par le début, alors. Faire comme si de rien n'était, ou plutôt, comme s'il avait encore l'espoir de conserver son amitié avec le garçon. D'ailleurs, il avait encore cet espoir, bien qu'il fut maigre. Il avait la sensation que quelque chose s'était définitivement brisé entre Craig et lui, quelque chose qu'il était presque impossible de réparer. Il ne comprenait pas, ni pourquoi, ni comment cela avait pu arriver. Et il en était dépité.

« Et bien, merci de venir prendre de mes nouvelles. » s'essaya-t-il. « Et toi, ça va ? T'as quitté la commémoration avant tout le bordel ? Notre engueulade aura servi à ce que l'un de nous deux s'épargne le plaisir de se faire flinguer, au moins. »

Ou l'art de mettre très subtilement les pieds dans le plat. Gêné, il détourna le regard et attrapa une boite vide de chocogrenouilles, qu'il tritura négligemment.

« Je t'aurai bien proposé un truc mais Al' a tout bouffé. »

Marmonna-t-il en laissant tomber la boite, qui tomba dans un « ploc » dans le seau d'hygiène, dont l'eau avait heureusement été changée. Quand on avait su que les parents d'Apollon allait débarquer d'un instant à l'autre, Mme Pomfresh avait eut la délicatesse de vider le bac tout rougeâtre du sang qu'on lui avait épongé.

« Écoute... »

Gros blanc, pendant lequel Apollon ne sut pas quoi dire. Il poussa un gros soupir, puis se lança.

« Sérieux, Will, t'es mon pote. Tu peux pas savoir comme ça me fait chier cette situation. J'en ai rien à foutre de ce que les autres pensent, mais venant de toi, je comprends juste pas. Elle avait quoi, Ange, à l'époque ? Douze ans ? Treize, quand max ? Attends, tu vas quand même pas me dire qu'elle faisait parti de la milice pourpre ? Sérieusement, Will, elle t'as fait quoi pour que tu en viennes à me faire la gueule parce que je sors avec elle ? »

Voilà, on était entré dans le vif du sujet. Une bonne chose de faite. Pour une fois, on ne pourrait pas reprocher à Apollon de se débiner. Cette situation merdique n'avait que trop durée, il était tant qu'ils règlent cela. Les deux Gryffondor avaient passé l'âge de se regarder en chien de faïence sans oser dire ce qu'ils avaient sur le cœur, en toute sincérité. Et contrairement à ce que semblait s'imaginer Craig, Oaken aussi était capable d'avoir une conversation sérieuse et posée, quand la situation l'exigeait. Quand bien même il se trouvait en pyjama d'hôpital tout pourri.
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