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| | - William McCarter
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Pensine
Statut sanguin: Sang-Mêlé
Baguette magique: Bois de Chêne, plume de phénix, 32,5 cm, rigide, excellente pour les duels
- Auror
|  Sujet: Recherches obscures [PV Evangeline] ![Recherches obscures [PV Evangeline] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Ven 28 Sep - 12:03:35 | |
| Mille-cent-soixante Gallions ! Il avait dépensé mille-cent-soixante Gallions pour un livre. Bon d’accord, ce n’était pas n’importe quel livre. Mais quand même, cela relevait du fanatisme. Hier soir, au cours d’un rendez-vous à la Tête de Sanglier, le repaire de toute personne louche des environs de Poudlard, il avait dépensé cette somme démesurée en échange d’un exemplaire du « Détournement de l’Ame et de l’Esprit au service de la Puissance ». Ce livre était un des plus rares au monde. Il était d’une telle noirceur qu’il appartenait à la liste interdite de la Confédération Internationale des Mages et Sorciers. Sa possession ou son commerce était passible d’une lourde peine de prison. Par un décret, la Confédération avait ordonné la destruction de tous les exemplaires de l’ouvrage, ce qui faisait qu’il n’y en avait plus qu’une centaine en circulation dans le monde entier. Et il avait pu s’en procurer un !
Il rêvait de se plonger dans son étude mais il ne pouvait l’entamer sur un coup de tête. La lecture d’un tel livre requérait une préparation mentale indispensable s’il ne voulait pas craindre de ne rien y comprendre, et ce n’était que le moindre des risques. Se plonger, ne serait-ce que pour une étude théorique, dans un livre qui, par son essence-même, était véritablement maléfique présentait des risques d’entacher durablement l’âme, de faire perdre le sens de la réalité, de devenir fou et de commettre des actions sans comprendre les conséquences de celles-ci ; en bref, de devenir progressivement un mage noir, sans mesure de la valeur de la vie humaine. Pour pouvoir ouvrir ce bouquin sans risque, il devait se préparer l’esprit à ce qu’il allait y lire. C’était ainsi qu’il agissait depuis le moment où il avait choisi d’étudier la magie noire. Il protégeait son sens de la réalité, qui faisait de lui un être capable de raisonner consciemment, sans arriver à la conclusion qu’il fallait exterminer ses semblables et dominer le monde. Chaque jour, il consacrait de longues minutes, voire parfois une heure ou plus, à faire le vide dans son esprit et à verrouiller une partie de lui-même aux attaques de la magie noire.
En fait, il se rendait lui-même schizophrène. Deux personnalités étaient en lui : l’une, le William Mc Carter de la vie de tous les jours, sombre et indépendant, profondément misanthrope mais néanmoins avec le sens de la réalité du monde qui l’entourait ; l’autre, dominée par la première, l’homme plongé dans l’étude de la magie noire, qui la pratiquait et exposait ainsi son âme aux limites de l’humanité. Cependant, la frontière entre les deux était perméable. La maîtrise qu’il tentait d’exercer sur son mental n’était pas parfaite et les deux personnalités se confondaient parfois un peu. Sa seule crainte était qu’il finisse, petit à petit, par ne plus savoir contrôler la limite entre les deux et que la magie noire inonde son cerveau, le privant de son sens commun.
Pour l’heure donc, il s’était contenté de ramener discrètement le colis à l’école, qu’il avait soigneusement enfermé dans sa valise de voyage, une version similaire à la malle de Maugrey Fol Œil ; excepté le fait qu’il ne possédait pas de fosse dans la sienne, le fonctionnement était identique. Il avait ensuite entouré sa malle de l’habituelle douzaine d’enchantements de sécurité qu’il employait pour éviter les fouineurs. Quand il quittait son antre, il s’assurait toujours que personne ne pourrait pénétrer à l’intérieur et fouiller ses affaires ; il y avait bien trop d’éléments compromettants pour l’envoyer en prison pour le restant de ses jours pour qu’il puisse prendre des risques.
William jeta un dernier coup d’œil au miroir accroché au mur. Ce n’était pas parce qu’on allait jouer au savant fou qu’il ne fallait pas s’inquiéter de son apparence. Vêtu d’une élégante cape noire avec des reflets vert sombre, il attrapa sa serviette en cuir qui contenait trois livres potentiellement intéressants. Sorti de son bureau, le professeur de duel verrouilla sa porte magiquement et mit en place les habituels sorts de protection avant de gagner les grilles du parc de l’école d’un bon pas. Ayant rendez-vous avec Evangeline Herety pour s’adonner à l’art de la magie noire et du duel, il lui semblait opportun de ne pas venir les mains vides, au cas où un des ouvrages qu’il avait pris puisse être d’une quelconque utilité. Parvenu devant les grilles, William tira le parchemin sur lequel elle avait indiqué l’adresse puis transplana.
Comme à chaque fois qu’il s’apprêtait à verser dans les arts obscurs, un fourmillement se faisait sentir au fond de lui. Certains psychomages auraient dit que c’était la recherche de cette sensation qui le faisait étudier les arts obscurs mais William avait repoussé cette théorie loin dans son esprit. Pour lui, l’intérêt sapiential passait avant la drogue que pouvait représenter la magie noire. Il connaissait suffisamment bien Londres pour savoir que sa tenue ne poserait pas de problèmes à Camden, vu la population moldue qui s’y trouvait. Néanmoins, il n’aimait pas traîner en zone moldue vêtu en sorcier. Il arriva donc prestement à l’adresse indiquée et frappa trois coups clairs à la porte. Voilà un rendez-vous qui promettait d’être riche en découvertes. |
| | | | | | Sujet: Re: Recherches obscures [PV Evangeline] Mer 13 Fév - 10:39:09 | |
| Si vous vous posez la question de savoir si oui ou non il était facile de créer une potion permettant de colorer ses ongles de manière à ce qu'ils changent constamment de nuance sans s'écailler, la réponse est non. Evangeline était une potionniste aguerrie, pour autant, elle n'était pas réellement habituée à devoir créer des produits à visée exclusivement cosmétique. Elle était plutôt novice dans ce domaine, ne s'y étant jamais intéressée. Maintenant qu'elle avait terminé la commande demandée par Dmitriev, elle avait cherché d'autres contrats. "Sorcière Hebdo" lui avait proposé une somme non négligeable de galions en échange de la recette de cette fameuse potion destinée à enjoliver les ongles des sorcières. Le journal souhaitait mettre cette potion en échantillon gratuit dans son prochain numéro, apparemment.
A vrai dire, la sorcière ne s'en était pas si mal tirée que cela, on pouvait en effet voir qu'elle avait ses 10 ongles colorés changeant de couleurs constamment. C'était d'ailleurs plutôt déroutant de voir un tel effet sur Evangeline, on aurait dit qu'elle était soudainement retournée à l'époque du collège. Le réel problème n'était pas la fabrication du produit en lui-même, mais plutôt la façon de s'en débarrasser. Elle n'arrivait absolument pas à retrouver la couleur chair de ses ongles. L'heure qui était affichée magiquement sur le mur de son laboratoire lui indiquait que William ne tarderait pas, or elle ne pouvait décemment pas lui montrer sa dernière création sous peine d'être complètement discréditée. Ils étaient censés travailler sur des projets de magie noire, que diable ! A la rigueur si ce vernis avait pour conséquence la mutilation de la personne ou autre... Mais non, même pas ! La sorcière se promit de ne plus jamais accepter un travail de Sorcière Hebdo. Au moins, elle aura au moins appris que non, les potions futiles ne sont pas faciles à inventer.
Elle n'avait plus le temps de chercher, elle sortit donc à contre-coeur de son labo' afin de préparer son salon à l'arrivée du sorcier. Quelques coups vifs de baguette plus tard et elle avait aménagée, sur toute la longueur de son salon, un espace dédié au duel ainsi qu'à côté une grande table, deux chaises et un plateau avec toute sorte de boisson.
Les deux sorciers s'étaient déjà vus ici-même à la suite de leur rencontre sur l'allée des embrumes, et Evangeline avait beaucoup apprécié leur entrevue mêlant pratique du duel et théories plus ou moins fumeuse sur la magie noire. William était de ces sorciers qui s'intéressaient à toutes les branches de la magie sans se soucier des usages criminels qui peuvent en être faits. C'était plutôt étonnant d'ailleurs étant donné sa qualité d'auror, mais la sorcière ne s'en plaignait pas et l'accueillait à chaque fois de bonne humeur chez elle. Elle s'était habillée d'un débardeur rouge sombre, un pantalon noir le tout recouvert d'une robe de sorcière noire et bordeaux. Il ne lui restait donc plus qu'à ... SES ONGLES ! Elle retourna en quatrième vitesse dans son laboratoire afin de réussir à trouver une solution de dernière minute. Elle avait tout l'air d'un hippie avec ses ongles colorés changeants.
TOC TOC TOC
Si elle se pointait devant lui avec ces ongles elle était persuadée qu'il arriverait à lui rappeler cette histoire pendant au moins 2 à 3 séances. Elle ouvrit la porte en bougeant négligemment sa baguette en direction de celle-ci et plongea ses deux mains dans la potion qu'elle venait de terminer. Elle n'avait aucune idée de l'efficacité de celle-ci mais sur un malentendu...
Sans prendre le temps de vérifier elle se dirigea accueillir son invité.
Bonjour William !
Elle l'entraîna dans le salon après l'avoir débarrassé de sa cape pour lui offrir la boisson de son choix. Avec un sourire discret totalement sincère, elle lui demanda :
Alors, comment vas tu ?
D'un coup d'oeil, elle remarqua que ses ongles perdaient, petit à petit, leurs couleurs excentriques. Ah bah enfin !
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| | | | - William McCarter
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| | Sujet: Re: Recherches obscures [PV Evangeline] Ven 15 Fév - 10:14:56 | |
| Lorsque la porte s’ouvrit, dévoilant son hôtesse, William entra en gratifiant Evangeline d’un des rares sourires qu’il se permettait d’offrir à ses semblables. D’un coup d’œil rapide, il examina la jeune femme des pieds à la tête, vieille habitude protectrice afin de détecter les éventuelles armes cachées dans des poches et l’emplacement de la baguette d’un potentiel agresseur. Légèrement étonné, il leva un sourcil interrogateur à la vue de ses ongles, mais ne pipa mot. La sorcière était loin d’être acquise à ce style d’excentricité ; il s’agissait certainement d’un résultat d’une expérimentation quelconque. C’était ce qui faisait avant tout que William appréciait sa collègue de recherches obscures. Il savait qu’ils avaient un caractère très similaire à bon nombre d’égards et il ne craignait donc pas d’être lui-même, sachant qu’elle en faisait de même.
« Bonjour, ma chère Evangeline »
Habitude galante et un peu désuète, il continuait à lui donner du « ma chère », tout comme il continuait à affecter un langage quelque peu précieux, choisissant ses mots avec de grands soins. Homme d’une grande érudition, il considérait l’intérêt du savoir comme primant sur tous les autres, si ce n’était sur celui de sa vie. Il dissimula à moitié une grimace quand elle lui demanda comment il allait. Cela faisait des années qu’il ne tutoyait plus personne. Evangeline était la première exception depuis des lustres et il lui fallait toujours se refaire à cette idée. Les deux premières fois qu’ils s’étaient revus pour discuter des arts sombres, il avait d’ailleurs tenu à conserver le vouvoiement, ne lui accordant que tardivement le tutoiement.
« Je me porte aussi bien qu’on peut être à l’idée de poursuivre nos recherches… J’espère que tu es en forme pour le duel, je confesse qu’après notre dernière entrevue, j’ai passé deux jours effroyables. Reconnais que ton sortilège avec lequel tu m’avais achevé était cruel. Mais ce n’était que justice ! »
Dans le même temps, il s’était retrouvé avec une tasse de thé à la main. Très anglais sur les bords, il ne buvait que cela, ou alors certains alcools forts, mais qu’il n’était pas convenable de consommer avant les actes qu’ils s’apprêtaient à accomplir. Posant sa soucoupe sur une table, William sortit de son sac les livres qu’il avait emportés. Il y avait, entre autres, « Comprendre l’essence magique » et « Essai sur la transmission de pouvoir ». Posant négligemment les bouquins, il laissa traîner un moment de flottement, avant de dégainer sa baguette vivement, vieille plaisanterie qu’ils avaient la coutume de se faire chaque fois qu’ils se voyaient.
« Bon, à quel stade en étions-nous restés la fois précédente ? »
Il brûlait d’excitation à l’idée de commencer. Expérimenter de nouveaux sortilèges ou être confronté à la nécessité d’en inventer pour parvenir à ses fins était purement extatique. Bien sûr, il menait lui-même des recherches dans d’autres domaines, mais il fallait reconnaître qu’aucune de celles qu’il avait pu poursuivre n’avait atteint le degré d’inédit de celle-ci. Loin de se décourager lorsqu’il avait travaillé pour la première fois avec la sorcière, William s’était presque réjoui de voir chaque problème être remplacé par un autre, plus épineux encore, nécessitant à nouveau une longue réflexion et un nouvel angle de travail. Ce travail intense de l’esprit était la seule chose qu’il aimait vraiment, avec la pratique du duel. Une énigme ne représentait aucun danger, il ne s’agissait que d’une équation à résoudre. Il n’avait que compagnon son esprit, le facteur humain n’intervenait pas.
Le fait qu’il pût travailler avec Evangeline sans vouloir la jeter par la fenêtre tenait sans aucun doute au fait qu’elle était également brillante, hautement qualifiée et possédait un puissant sens du raisonnement. Mais surtout, elle était relativement misanthrope, condition sine qua non pour pouvoir le fréquenter sur la durée. Il était étrange que les gens détestant tout autant le genre humain que lui fussent ceux qu’il tolérait le mieux, alors qu’eux-mêmes n’aimaient pas plus les humains. Quoiqu’il en soit, collaborer avec la jeune sorcière était devenu un véritable plaisir, surtout qu’ils savaient tous deux qu’ils n’avaient rien à craindre de l’autre et que les relations étaient clairement définies. |
| | | | | | Sujet: Re: Recherches obscures [PV Evangeline] Sam 16 Fév - 15:39:29 | |
| Elle crût remarquer une certaine grimace sur le visage du sorcier au moment où elle le tutoyait. Loin de s'en offenser, la sorcière eut une pensée amusée. Elle lui avait demandé deux fois si elle pouvait se permettre de le tutoyer, et les deux fois il avait refusé. Finalement, elle avait fini par attendre qu'il le propose lui-même. Et oui, elle était quelqu'un de plutôt fière et donc ses demandes éconduites l'avaient légèrement vexée. Elle supposait maintenant que cette distance verbale imposée par William était sa façon à lui de se protéger. Pour sa part, elle avait mis quelques séances avant de se détendre et ne pas être effrayée à chacun de ses gestes. Accueillir un homme, seule chez elle n'était pas commun et surtout pas une situation où elle était particulièrement à l'aise, bien au contraire.
Il évoqua ensuite leur duel précédemment et là elle rigola franchement. William était un très bon duelliste, et il surpassait la sorcière. Cependant, elle ne se faisait pas prier pour lui rendre ses sortilèges et ainsi leurs duels étaient quasiment équilibrés. Elle supposait, cependant, qu'en combat réel il finirait vainqueur. La fois dernière, elle avait conclu leur duel avec un sort d'expulsion étonnamment puissant après le sortilège de brûlure qu'elle s'était reçue. Comme il l'avait si bien dit, ce n'était que justice !
Inutile de préciser que les deux sorciers s'envoyaient des sorts puissants mais mineurs. Ou en tout cas, dont ils étaient capable de réparer les effets. La potionniste n'était pas médicomage mais elle avait une bonne base en matière de soins mineurs. Quant aux potions de soins, elle en avait quelques-unes dans sa réserve, des échantillons de commandes qu'elle avait effectuées, par le passé, pour sainte Mangouste. Bien sûr, malgré les soins et autres, les courbatures (doux euphémisme pour qualifier les bleus et autres marques) étaient toujours présentes le lendemain et tant mieux ! Ça faisait des souvenirs, en quelques sortes ! Tout en ressassant leur précédent duel, elle servit un thé à William et elle se fit un café. Les longues heures qu’elle avait passées sur la commande de Dmitriev l’avait converti à cette boisson d’un noir profond. C’était un bon substitut aux potions à effets toniques, qui devaient être consommées avec modération.
Elle regarda avec avidité les titres des grimoires qu’avaient emmenés William en essayant de se souvenir si elle les avait déjà lus ou non. Dans ce même temps, elle surveilla le sorcier, se demandant qui allait lancer les hostilités le premier. Aussitôt après dégainé sa propre baguette pour lui envoyer un petit experliarmus elle prit entre ses mains « Comprendre l’essence magique ». Elle savait qu’il esquiverait son sort, c’était juste pour la forme. Une façon de se saluer correctement, en somme.
Où l’as-tu trouvé ? Il n’était pas difficile de percevoir l’étonnement dans sa voix. Elle connaissait ce livre mais elle n’avait pas pu s’en procurer un exemplaire.
Eh bien, la dernière fois nous avions finit par conclure que tu étais décidément trop vieux pour rivaliser avec une sorcière aussi douée que moi ! … Ah, tu veux parler de nos recherches ? Avec un petit sourire, elle continua, nous avions décidé de laisser tomber la piste du rituel, trop long et trop coûteux en énergie.
Elle grimaça légèrement. En réalité, ils avaient trouvés dans de vieux grimoires plusieurs informations qui leur avaient permis d’en arriver à ce rituel, que seul William arrivait à faire correctement d’ailleurs, mais une fois l’essence magique retirée de son porteur d’origine, elle se volatilisait en très peu de temps, comme si elle ne pouvait pas appartenir aux sorciers ayant effectué le rituel. Ils avaient donc décidés de tout reprendre à zéro. Entretemps cependant, un évènement avait frappé la communauté magique.
Comme tu le sais, un tonique du nom de VitMagic a été inventé. Il permet aux cracmols d’accéder à la pratique de la magie.
Elle ne pût cacher une grimace. Elle avait travaillé de longs mois sur la façon de pouvoir acquérir plus de pouvoirs. Seulement ses recherches étaient plutôt basées sur le principe de compensation. Le pouvoir ainsi acquis devait être prélevé sur une créature magique ou un sorcier.
Tout le monde en parle en ce moment mais finalement, on ne sait pas grand-chose de ce tonique… La seule chose que je sais c’est que ce n’est pas une potion classique. C’est le travail d’un alchimiste, donc aucune chance de connaître sa composition.
Elle fit venir d’un coup sec de sa baguette, deux petites fioles.
Ce tonique est très populaire et il n’est pas facile de s’en procurer, mais, en connaissant les bonnes personnes… Où l’avantage d’être dans le milieu.
Le problème c’est que Leoni Corp. n’a absolument pas dévoilé les études qui ont été faite sur ce tonique, donc on a aucune idée des effets secondaires et des conséquences en cas d’absorption répétée…
On pouvait croire que ce discours tenait plus de la jalousie que de l’intérêt objectif, pourtant, la sorcière était sincère. Au début, elle avait pensé que ce tonique pourrait les aider dans leurs recherches, mais la composition et ses effets étaient complètement inconnus, la laissant complètement dans le flou.
Je pense donc qu’il ne nous sera pas utile pour nos recherches… Par contre… Je suis bien tentée par un petit test. Ça te dit ?
Hé ho ! Les scientifiques aussi aiment s’amuser ! Une seule prise permettait aux sorciers tout-venants, d’accroître momentanément leurs pouvoirs, elle avait donc directement pensé à le tester lors de l’un de leur petit duel avec William. Plusieurs sorciers s’étaient déjà lancés, et on pouvait trouver de nombreux articles décrivant les effets plus ou moins spectaculaires. Mais rien ne valait l’expérimentation personnelle ! Et puis, une seule absorption ne pouvait de toute façon pas être dangereuse, ça se saurait sinon, n’est-ce pas ? |
| | | | - William McCarter
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| | Sujet: Re: Recherches obscures [PV Evangeline] Sam 23 Fév - 18:07:54 | |
| William partagea un léger sourire entendu avec Evangeline lorsqu’elle lui demanda la provenance des ouvrages qu’il avait amenés. Tous deux savaient, depuis leur première rencontre sur l’Allée des Embrumes, qu’ils baignaient dans l’illégalité. Vu l’ancienneté de William dans le milieu, même s’il ne travaillait pas pour la mafia et se refusait à collaborer avec elle, se procurer des artefacts, bouquins, potions ou ingrédients interdits n’était plus un problème depuis longtemps. Il préférait ne pas frayer avec la mafia, dont les ardeurs vengeresses et le taux de mortalité ne lui convenaient pas. Il préférait demeurer solitaire, sans risque que l’on vienne enquêter sur lui. Cependant, il avait noué des contacts tant et plus qu’il pouvait maintenant se procurer des objets rarissimes venant de l’autre bout du globe, sans lever le petit doigt.
« Le premier, je l’ai obtenu il y a une bonne quinzaine d’années lors d’un de mes voyages sur ordre de Gringott’s. Le second, je l’ai acheté plus récemment, à un de mes contacts japonais ; ils sont très en avance dans se domaine. »
A sa réflexion suivante, il réagit d’un clin d’œil mi-amusé, mi-ironique. D’ordinaire, si un imprudent osait lancer une seule minuscule pique agressive à l’encontre de son incommensurable ego, il était assuré de finir en pâtée pour hibou. Seule la sorcière, sa seule « amie », ou à tout le moins la seule personne qu’il acceptait de fréquenter hors des contacts purement professionnels, pouvait se permettre ce genre d’excès. Il était vrai qu’il ne lui serait jamais venu à l’esprit de qualifier leur relation d’amitié, mais plutôt d’entente cordiale. Quand bien même ils continueraient sur cette voie, jamais Evangeline n’aurait accès au véritable fond de sa personnalité. Certes, elle était parvenue, comme très peu d’autres, à percer la première enceinte de sa psyché, à franchir le rempart qu’il s’était construit par l’isolement et la hauteur intellectuelle pédante.
Toutefois, il demeurait inaccessible. Les sentiments qu’il exprimait, quand seulement il en montrait, n’étaient la plupart du temps qu’un pâle reflet éthéré de ce qu’il ressentait au fond de lui-même. Enfouis au plus profond de son être, ses sentiments persistaient enfermés, tant pour son bien que pour celui d’autrui. William détestait l’humain. Il lui vouait une haine totale et sans merci. L’homme lui apparaissait foncièrement mauvais, irrécupérable et corrompu. Depuis longtemps, l’espoir avait quitté son esprit, remplacé par le rejet de ses semblables. Il n’avait trouvé qu’une forme étrange de bonheur dans l’intellectualisation profonde. Un néant l’entourait en permanence, dans lequel les autres n’étaient que des ombres fugaces qu’il se refusait à essayer de détailler. Quand il approchait la société, en se rendant au ministère par exemple, il se composait un visage élégant, courtois, sociable, proposant même un sens de l’humour piquant, alors qu’il vomissait les relations qu’il était forcé d’entretenir avec le monde par tous les pores de sa peau. Il n’y avait que seul, dans la nature, qu’il trouvait l’apaisement, ou après avoir usé son cerveau des heures durant contre un sortilège complexe.
En dépit de son état, il parvenait cependant à conserver quelques liens ténus et fragiles avec autrui. Les premiers s’étaient tissés avec certains de ses élèves. Le contact de ces jeunes adolescents, pour une partie encore plongés dans la naïveté enfantine et l’illusion utopique d’un monde qui pouvait être beau et rose comme la peau d’un nourrisson, ce contact l’avait touché et il ne l’avait pas repoussé. Les seconds liens qui le rattachaient à l’homme étaient ceux qu’il avait tissés récemment avec Evangeline. La potionniste ne devait cela qu’à son caractère d’apparence exceptionnel, qui avait en quelque sorte séduit le sorcier. Lorsqu’elle évoqua le tonique Vitmagic, William fronça les sourcils si fort que sa répulsion était tout à fait visible. D’un ton catégorique, il déclara :
« Je ne boirai pas une seule goutte de ce tonique. Si Leoni Corporation prétend avoir réussi cela, soit. Mais c’est un mensonge, j’en suis sûr. Si l’entreprise est capable de diffuser une dose tout de même importante de ce tonique, c’est qu’il est relativement aisé à préparer. Il existe des artefacts qui augmentent le pouvoir, ou des potions, voire des enchantements, mais ils sont tous extrêmement difficiles à mettre en œuvre. Tu vois bien la difficulté que nous avons dans nos recherches, pour extraire l’essence magique et je ne parle même pas d’essayer de se l’approprier. Or, dans le cas présent, il s’agit de créer de la puissance magique, ce qui me paraît tout aussi difficile, sans doute même impossible sans magie interdite. Si c’est aussi facile à faire, soit c’est un mensonge, soit c’est un processus qui présente un danger. De toute façon, par principe, je ne boirai pas une goutte de ce produit sans connaître sa composition exacte ! »
Il était à la limite de s’emporter. Faisant un effort pour reprendre empire sur lui-même, il respira un grand coup avant de poursuivre. Il était presque frustré que la sorcière propose de faire quelque chose d’aussi stupide quand on connaissait les précautions qu’elle pouvait prendre par ailleurs.
« Pour revenir à la question du rituel, j’y ai abondamment réfléchi et je suis arrivé à cette conclusion : il faudrait parvenir à produire un effet similaire à celui utilisé lors de la création d’Horcruxe avec le sortilège de l’Avada Kedavra. Je m’explique… En tuant l’autre, le mage noir s’approprie en quelque sorte sa vie pour utiliser l’énergie vitale pour séparer son âme et créer un Horcruxe. Ce que nous devrions réussir à faire serait d’utiliser une partie du pouvoir arraché à la personne pour permettre l’intégration du reste au nôtre. Qu’en penses-tu ? »
Se ravisant, vu l’état dans lequel semblait la jeune sorcière, enjouée et dynamique qu’elle était, il proposa d’un ton enthousiaste mais sérieux :
« Par contre si tu tiens absolument à tester des duels avec une plus grande puissance magique, rien ne nous empêche de le faire sans le Vitmagic, mais avec des sorts plus puissants. Mais, dans ce cas, je propose que nous travaillions en extérieur, dans une forêt perdue ou une lande solitaire, sans quoi la rue risque d’être en ruines après notre passage. » |
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