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 [TP Patronus] Apollon Oaken
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  • Apollon Oaken
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    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcier simple
      Baguette magique: Bois de cornouiller – vibrisse de chartier –  14 cm (sans la garde :na:)
    Apollon Oaken
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MessageSujet: [TP Patronus] Apollon Oaken   [TP Patronus] Apollon Oaken EmptyDim 23 Sep - 19:28:58

« Wouaaaah un TP sur le patronuuuuus ! J'ai tellement hâte d'essayer ! Je me demande quelle forme prendra mon patronus... Peut-être un lapin ? Ce serait mignon ! Non, ça ne me correspond pas... Je pense à un chat ou... une panthère. Oui, certainement une panthère, c'est exactement comme je suis. Féline, grr...
— Mais tu vas fermer ta boite à bouse, Jessie ? » Rétorqua férocement Apollon, qui n'en pouvait plus du babillage sans fin de la pouffe de la classe, qui l'avait pris pour cible depuis le début du petit déjeuner.
Bizarrement, la donzelle sembla passablement vexée de la goujaterie de son camarade de classe, préfet de surcroît. Depuis quelques temps, il ne savait pourquoi, toutes les filles un peu sexy de Gryffondor – à l'exception de Rachel, dommage – venaient le voir et minaudaient comme les grosses pimbêches qu'elles étaient pour obtenir il ne savait trop quoi. En fait, si, il avait très bien compris ce qui animait le cœur de ses compatriotes Rouge et Or. L'incrédulité. La plus profonde, parfaite et évidente incrédulité. Cela allait bientôt faire sept mois qu'Ange et lui fricotaient et qu'il n'avait apparemment encore rien fait d'assez stupide ou immature pour se faire jeter comme une vieille chaussette usagée. Sept mois ! Apollon ouvrit des yeux ronds, et Jessie tourna la tête de côté, comme les chiens font quand leur con d'humain fait un truc incompréhensible ou excessivement débile pour attirer son attention. Wouah, c'était passé vite, en fait. Il serait temps qu'il mette le souaffle dans les buts avec elle. Qu'il la décapsule comme une bièreaubeurre ! Non parce que, quand même, si elle le larguait avant et que ses potes apprenaient qu'ils n'avaient jamais été aussi loin ensemble, sa réputation était foutue. Pire encore, on passerait le reste de sa scolarité à se foutre de lui. Et il savait d'avance que ses copains Gryffondor se montreraient acharnés et pénibles. Non seulement parce qu'il avait flirté avec l'ennemi, mais parce qu'en plus, il n'avait pas atteint le but dont tout adolescent mâle approchant des dix-sept rêve jour et nuit. Le problème, c'était qu'Ange était tout de même plus jeune que lui. Malgré ce qu'on racontait à son sujet, Oaken n'était pas du genre à ne pas prendre en considération les désirs de la fille avec qui il sortait. Surtout quand la fille en question était plus jeune que lui et n'avait jamais vu le loup-garou.


« ...Ben oui, tu peux faire cette tête, mais crois ce que je te dis. Elle finira par te larguer alors qu'il y a plein d'autres filles qui rêveraient de te faire des trucs qu'elle n'imagine même pas. »
Jessie ricana goulûment et Apollon lui retourna un regard plus qu'interloqué.
« ...Ah ouais ? Répondit-il, sans comprendre comment la pouffe était passée du TP à des histoires de cœur qui ne la regardait absolument pas.
— Réfléchis-y... »
Jessie se leva en envoyant son décolleté quasiment dans la tête de son préfet, qui recula par réflexe, de peur de voir les deux obus lui exploser au nez. Décontenancé, il regarda ses fesses dodeliner de façon explicite tandis qu'elle quittait la table des Gryffondor. Elle était conne, cette fille, mais elle était tout de même bien lotie, pensa Apollon en se jetant de nouveau sur ses céréales. Il lui aurait quand même bien croqué les airbags.
Ah, à quels cruels dilemmes avait-on à faire lorsque l'on était adolescent ! Heureusement, les tintements sourds des cloches le ramenèrent à la vrai-vie.com, et Apollon pris son sac pour s'acheminer vers la salle de classe réservée aux TP de DCFM.

Si cela n'avait tenu qu'à lui, Apollon s'y serait pris au dernier jour d'ouverture du TP pour le faire. Malheureusement, son nom avait été marqué dans les premiers par McGonagall en personne, qui avait apparemment décidé qu'il était temps pour le préfet de prendre ses responsabilités et de montrer l'exemple. Cette vieille chouette l'avait même mis dans les premières heures, juste pour le forcer à se lever un samedi matin. L'ancienne directrice des lions avait un don pour casser les noix de ses élèves, mais il en faudrait plus à Apollon. En deux temps trois mouvements, son entraînement serait bouclé et il pourrait se donner à cœur joie dans des activités beaucoup plus distrayantes. Aussi étonnant cela pouvait-il paraître, le sortilège du patronus ne l'intéressait absolument pas. Là où quasiment tous les élèves étaient surexcités à l'idée de découvrir de quel animal leur patronus prendrait la forme, Apollon, lui, se montrait tout à fait indifférent. Il ne voyait pas l'intérêt d'un tel sortilège. C'était vrai, après tout. Combien de chances avaient-ils dans leur vie de rencontrer un détraqueur, d'autant plus qu'ils ne surveillaient plus, à présent, les cellules de la prison d'Azkaban ? Et à part à ça, à quoi servait ce sortilège ? ...Okay, à envoyer des messages stylés, c'était une raison suffisante pour perdre vingt minutes. Apollon ouvrit la porte de la salle d'études et salua les quelques élèves matinaux qui étaient déjà sur les lieux. Des Serdaigle et des Poufsouffle, pour la plupart. Pas étonnant, tiens. En revanche, Rolas n'était pas là. Pas étonnant, tiens. Le préfet s'installa dans un coin et sortit sa baguette, prêt à s'entraîner en prenant gentiment en compte les indications de son manuel. Dans vingt minutes, comme il se l'était promis, on n'en parlerait plus.

Il ne s'était pas écoulé vingt minutes depuis son premier essai, mais bien quarante. Essoufflé, épuisé, Apollon tentait pour la énième fois de faire apparaître quelque chose de sa baguette magique, en vain. Il avait beau chercher son souvenir le plus heureux, faire le geste et réciter avec application la formule, il ne s'était toujours rien passé. Rien de chez rien. Et pour couronner le tout, une Serdaigle de septième année lui lançait des regards répétitifs depuis une bonne dizaine de minutes. Il était temps de laisser tomber. Quand on était nul, on ne pouvait rien y faire. Apollon se laissa tomber sur la première chaise qui passait à sa portée et se prit la tête dans une main en soupirant. Ce fut le moment que choisi la brunette pour s'approcher de lui.


« Peut-être que tu ne choisis pas le bon souvenir. Si ça ne vient pas avec celui que tu te représentes, essaies-en un autre, peut-être que ce sera plus convaincant...
— Ça fait une heure que j'essaie avec des trucs différents ! se plaignit l'interpelé, oubliant par la même occasion d'envoyer balader comme il le fallait cette aide inopportune.
Celle-ci prit manifestement cela comme une invitation à s'assoir à côté de lui.

— Y a rien à faire, hein. Quand on y arrive pas, on y arrive pas, c'tout.
— Jolie mise en avant des évidences... En attendant, c'est un sortilège qui ne peut fonctionner que si on écoute son cœur, Oaken. Tu ferais peut-être bien d'écouter le tiens pour cette fois, si tu veux récolter des points pour ta maison et réussir ce sortilège. On est loin derrière vous et les Serpentard, mais on ne veut pas non plus qu'ils gagnent encore la coupe cette année. sourit la Serdaigle dont Apollon, lui, ne connaissait pas le prénom.
— Ça fait un quart d'heure que tu l'as réussi, ton patronus. Pourquoi tu restes ici ?
— Disons que je veux me perfectionner, je trouve que le mien manque encore de consistance. Je voudrais qu'il tienne aussi longtemps que je le peux.
— T'es bien une Serdaigle... râla Apollon.
— Peut-être... Je ne suis pas aussi acharnée avec tous les sortilèges, mais en fait, j'ai une trouille bleue des détraqueurs. J'ai faillit me retrouver nez à nez avec l'un deux quand j'étais en deuxième année. Ça m'a vaccinée. En tout cas, c'est pas ton premier vol sur un balai, ou ton premier tripotage de seins qui va te faire créer un patronus.
Apollon lui retourna un regard à la fois étonné et méfiant. Mince alors, comment le savait-elle qu'il avait pensé à ces choses là ? Elle ricana et se leva en lui adressant un clin d'oeil. Tiens, maintenant il se souvenait d'elle. C'était une fille qu'il avait surpris dans une des tours du château à faire des bisous bien suggestifs avec son petit ami. Une fille cool, à priori. Apollon avait déclaré à voix haute qu'il n'avait rien vu et leur avait souhaité bonne continuation. Il se rappelait qu'une étincelle de reconnaissance avait brillé dans les yeux d'un bleu vif de la septième année. C'était donc pour ça qu'elle se montrait si attentive envers lui.
— Bon, et à quoi je dois penser, selon toi ?
— Je ne sais pas précisément, je ne suis pas dans ta tête... Mais pas à des choses aussi... aussi peu... enfin, tu vois. Il faut que le souvenir te touche vraiment, qu'il te fasse quelque chose dès que tu y penses. Ce souvenir doit être quelque chose de particulièrement fort. Le genre de truc auquel tu penserais si un mage noir te collait sa baguette sur le front dans le but avoué de te tuer, et qui te permettrait de garder ton courage ou, au moins, de te réconforter.

Comme d'habitude, les Serdaigle étaient pleins de sages paroles. Aussi récalcitrant Apollon était-il, il ne pouvait nier que la fille parlait de façon juste et vraie. Et le souvenir lui apparut avec une évidence telle qu'il fut surprit de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Apollon se leva tandis que la silhouette de Rachel, entourée d'ombres, d'arbres et d'élèves blessés lui réapparaissait comme s'il revivait la scène. Elle était debout. Elle était ébranlée, des larmes avaient coulé à flot sur ses joues, mais elle était bien là, vivante et entière. La bataille de Poudlard venait de s'achever, Voldemort était mort. La joie et le soulagement qu'avait ressenti Apollon en la retrouvant bien vivante avaient été tels qu'ils étaient indescriptibles. Une bouffée de chaleur l'enveloppa, lui faisant presque monter le rose aux joues. Un sourire glissa sur ses lèvres sans même qu'il ne le remarque. Il l'aimait tant, sa petite Rachel ! Il aurait été désespéré de la perdre, il ne l'aurait jamais supporté. Ils avaient passé ces dernières années à se chamailler, à jouer et à faire les quatre cents coups ensemble, et savoir qu'elle avait résisté, qu'elle avait survécu, avait été la seule chose qui lui avait permis de se raccrocher à l'allégresse générale, celle-là même qui avait succédé à l'horreur, la peine, la souffrance et la terreur. Cette joie-là avait été plus forte que tout ce qu'il avait jamais ressenti, plus forte que toutes les douleurs qu'il avait supporté pendant cette affreuse année de guerre.


« Spero patronum ! »

Prononça-t-il d'une voix forte et claire. Un éclat argenté fusa hors de sa baguette et la silhouette d'un grand chien argenté apparut très nettement. Éberlué, Apollon resta figé sur place. Il n'en croyait pas ses yeux. Un applaudissement enthousiaste le ramena sur terre, et son patronus s'évapora aussitôt.
« Bravo Apollon ! Tu as réussi ! ...Un chien, hein ? C'était un berger allemand, j'ai bien vu ?
— Ouais, j'crois... marmonna Apollon, encore tout déstabilisé de sa réussite.
— Tu devrais réessayer pour qu'on le voit mieux...
— Toi, tu cherches à me piéger et à me faire m'entraîner avec toi ! se réveilla le garçon.
— Peut-être... ricana la bleue et bronze.
— ...Okay, allons-y... »
Apollon se concentra une seconde fois sur le souvenir, et chercha toute l'intensité des émotions qui l'avaient submergé quand ce dernier lui était revenu à l'esprit.
« Spero patronum ! »

Apollon s'était imaginé que la seconde fois échouerait lamentablement. Mais ce ne fut pas le cas. Le berger allemand sortit joyeusement de son arme et se figea devant Apollon, les oreilles dressées, le poitrail bombé et les pattes bien droites. Wouah ! C'était trop fort, il avait réussi ! D'un geste doux, presque craintif, le préfet des Gryffondor bougea sa baguette en intimant l'ordre à son patronus de se déplacer. L'animal bondit en avant avec souplesse et fit le tour de la pièce, sous le regard incrédule de l'assemblée. Qu'Apollon réussisse si bien un sortilège aussi complexe devait tenir du miracle, pour eux. D'ailleurs, pour Oaken en personne également.

« Je ne comprend pas, je n'arrive jamais à rien d'habitude... murmura Apollon pour lui-même, mais la Serdaigle entendit.
— Apparemment, ce que tu ressens est plus fort que les préjugés que tu portes envers ta propre personne.
— Tu sais quoi ? Si ton mec ne faisait pas le double de ma taille et de mon poids, je te roulerai une galoche comme t'en as jamais eu, répondit Apollon.
C'était sa façon de dire merci, et la Serdaigle sembla le comprendre. Ou au moins avait-elle de l'humour car elle ricana avant de s'éloigner en lui adressant un petit signe de la main. Elle semblait tout aussi fière qu'Apollon, et pour cause. Elle avait réussi là où McGonagall échouait lamentablement. Elle était parvenue à trouver les mots magiques. Le cœur léger, Apollon quitta la salle de classe tandis que son patronus disparaissait en douceur. Un berger allemand. Ouais, ça lui plaisait, sans qu'il ne put se dire pourquoi.




Bon, ça m'apprendra à faire sans regarder au préalable si le TP est encore ouvert ou pas. Je le poste quand même vu le pavé que j'ai fait pour rien, tant pis si ça n'est pas compté dans le sablier. titeuple
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