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 Stand de Jeu
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MessageSujet: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 22 Aoû - 0:49:57

Stand de Jeu


Tous les sorciers et les sorcières friands de divertissement, où nostalgiques des kermesses de leur jeunesse, se devront de passer par le populaire Stand de Jeu. Que ce soit seul ou entre amis, pour les plus vieux comme pour les plus jeunes, c’est toujours l’occasion de rire en passant du bon temps ! Le Tir au souaffle est à la fois un jeu très simple et un excellent défi pour les amateurs de Quidditch.

Au fond du Stand sont présentés les différents cadeaux auxquels on peut prétendre en visant juste, selon le nombre de points que l’on arrivera à cumuler à l’issu des 3 essais. Une ligne de démarcation magique est tracée à 2 mètres du comptoir, afin que les joueurs puissent se positionner derrière pour lancer les 3 petits souaffles qui leur sont remis en évitant toute triche.


JEU DE TIR AU SOUAFFLE

Tarif : 2 Gallions

[Règle du jeu]

Il s'agit de lancer un mini souaffle et à travers l’un des trois anneaux mobiles pour marquer des points.
Les anneaux sont de tailles variables (le plus petit rapporte 10 points, le moyen 5 points et le plus grand 2 points) et sont en continuel mouvement.
Vous avez à chaque fois 3 essais.

HJ : Pour chacun des trois tirs, effectuez le lancé de dé suivant :
Code:
[rand]1,6[/rand]
Résultat des dés :
  • 1, 2, 3 → Echec
  • 4 → 2 points
  • 5 → 5 points
  • 6 → 10 points



[Liste des prix à gagner]

  • De 2 à 6 points :
    • un porteclé phénix
    • un Boursouflet en peluche
    • un jeu de cartes magiques


  • De 7 à 15 points :
    • une licorne en peluche
    • un jeu de bavboules
    • un petit grimoire de poche


  • De 16 à 30 points :
    • Un grand jeu d’échec version sorcier
    • Un kit complet de balles de Quidditch (2 cognards, un souaffle et un vif d’or)
    • Un énorme Magyar à pointe en peluche (et il crache même du feu !)


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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyVen 24 Aoû - 21:49:56

Pour la dix-huitième fois de la soirée, Apollon jaugea d'un œil critique son accoutrement dans le miroir du dortoir. C'était bien la première fois qu'il se faisait chier autant pour s'habiller, mais ce jour était spécial. Aujourd'hui, Apollon avait décidé de se montrer... romantique. Cela ne lui était pas venu comme ça, bien évidemment. Il avait décidé de faire plaisir à Ange, qui s'était plainte de son comportement grossier et indélicat vis-à-vis d'elle, le jour où il avait lâché, sans le faire exprès, un « putain, t'as vraiment un bon petit cul » lors d'un rendez-vous galant (si l'on pouvait appeler ça ainsi) dans la tour d'astronomie. S'en était suivi une gifle monumentale qu'Apollon, trop joyeux, n'avait pas eu le temps d'esquiver, et une engueulade que l'indélicat garçon avait tenté en vain de tourner à la rigolade. Non, Ange avait vraiment eu l'air vexée qu'il ne semble pas faire plus de cas d'elle que d'un morceau de viande, et s'il n'avait pas bien compris pourquoi – était-ce leur corps, trop proches, qui avaient trahi l'enthousiasme dans lequel il commençait à s'envoler à force de l'embrasser ? – il avait décidé de se faire pardonner. C'était Ange en personne qui lui avait donné l'idée. Car, avouons-le, une telle idée ne lui serait pas venue toute seule.
« T'es aussi romantique qu'un basilic en rut ! lui avait-elle craché au visage en repoussant toutes ses tentatives de réconciliation.
— C'est pas vrai, je peux être romantique, si je veux ! » avait répondu, assez gaminement, Apollon. Et comme Ange ne semblait pas le croire une seule seconde, cela s'était soldé par leur sempiternel point de chute, un : « on parie ? ».
Et voilà. Maintenant, il ne trouvait pas quelle chemise faisait plus classe avec son jean noir.


« Quelle connerie, franchement... »

Marmonna-t-il dans la barbe qu'il n'avait pas, tandis que William, excédé par son ancien comparse, passait dans son dos en lui jetant un regard noir. Il cru entendre un mesquin « je ne te le fais pas dire » mais, le temps qu'il se retourne, Craig avait disparu dans les escaliers. Oaken fronça le nez, agacé. Depuis la rentrée – c'est-à-dire, depuis que le préfet fricotait avec Ange Dawster – celui qu'il avait cru jusqu'alors être son ami se faisait distant et même, il fallait bien l'avouer, lui faisait carrément la gueule. Les seules remarques auxquelles il avait droit, même lorsqu'il cherchait à dérider Will', étaient acerbes et froides. Son comportement avait fini par l'insupporter et il avait décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce en l'ignorant superbement. Cependant, Apollon n'était pas un garçon patient. Ce petit manège commençait à user sévèrement ses nerfs, et même s'il avait horreur des conflits ouverts, cela le titillait de plus en plus que de rentrer dans le lard de son ami. Ou de celui qui s'était fait passer comme tel, puisqu'à son comportement, il n'avait plus vraiment l'impression d'avoir été estimé d'une quelconque façon par William. Certainement Craig l'avait-il jamais considéré comme autre chose qu'un débile assumé, tout comme le reste de Poudlard, et son choix en matière de fille n'avait fait que le conforter dans cet avis. Mais par les basques de Merlin, en quoi cela le regardait-il ? Certes, Ange était une véritable peste, mais lorsqu'elle laissait tomber le masque, elle pouvait se révéler être une chouette fille.
Il avait pensé qu'elle ne serait qu'une passade, mais la colère qu'il avait suscité en elle – bien qu'elle était trop fière pour montrer qu'elle avait été peinée – l'avait plus troublé qu'il ne l'avait cru. Il avait véritablement envie de lui faire plaisir, et comptait bien, d'ailleurs, le lui prouver dans les prochaines heures. Bien sûr, Apollon avait décidé de ne pas lui révéler quand il se montrerait romantique, sinon, ça gâchait tout et elle n'en serait que plus intransigeante. Cette journée de la commémoration était l'aubaine qu'il attendait. D'après les prospectus, il y aurait des stands, des jeux, et tout un tas de choses qu'il ferait certainement plaisir à Ange d'essayer. Il y avait aussi la course en Aspirocket, qu'Apollon rêvait de gagner, pas tant pour la nouveauté de Nimbus mais pour le plaisir de se la péter devant tout le monde. Peut-être que s'il gagnait, il laisserait le trophée à la Serpentard, après tout. Il aimait trop son traditionnel Nimbus 2001 pour s'en séparer au profit d'un aspirateur, aussi incroyable était-il. Mais encore fallait-il pour cela qu'il gagne la course, et ce n'était pas dit ! Si Apollon était très bon joueur de Quidditch, il n'excellait pas dans la vitesse pure, ce qui était plutôt l'apanage des poursuiveurs.

Pour la dix-neuvième fois, Apollon se mit torse nu et fouilla dans son armoire. Non, franchement, c'était ridicule de se pointer avec la chemise à motifs vifs d'or s'il désirait l'impressionner. Mais s'habiller en mec top classe, ce n'était pas vraiment son style. Il ne fallait pas pousser, non, plus, il n'allait pas se métamorphoser. Après tout, il pouvait très bien se montrer délicat en restant lui-même. Sûr de cette décision, Apollon opta pour un simple justaucorps noir à manches mi-longues, et laissa ses chaussures de pingouin de côté pour enfiler ses vieilles tennis usées. Il glissa sur son poignet un bracelet à perles noires et un autre en cuir de dragon orné de clous à bout rond, qu'il avait volé à Alcibiade pendant les vacances de Noël. Il ébouriffa sa tignasse blonde avec un peu de gel et attrapa sa veste en cuir, car le temps restait encore frais. Là, il serait à l'aise. Ce n'était pas la peine de s'endimancher alors qu'il comptait bien, de surcroît, participer à cette course d'aspirockets !

« Merdeux !
— Non, Connard, toi tu restes ici, tu vas encore foutre le bronx si je t'emmène. » rétorqua Apollon à l'adresse de son chartier, qui lui retourna son air le plus triste avant de se lover au pied de son lit, sur sa belle chemise noire toute neuve.
Il jeta un rapide regard à son réveil. Dix heures moins le quart. Apollon mit sa bourse dans la poche de sa veste et fila en vitesse du dortoir, soucieux de ne pas commencer la journée en se pointant en retard. Il avait promis à Ange de venir la chercher à dix heures à la sortie de sa salle commune et même s'il se doutait qu'elle le ferait attendre comme un glandu, il aurait au moins le mérite d'être là à l'heure dite. Plein de bonnes intentions, on vous le disait !

Après dix minutes d'une attente qui lui semblait interminable, Apollon avait fini par s'adosser nonchalamment au mur face à l'entrée de la salle commune des Serpents en attendant qu'Ange daigne enfin paraître. Après le huitième soupir et le seizième regard condescendant de Serpentards, la belle sortit à son tour, entourée d'une horde de courges qui avaient la fâcheuse tendance à la suivre partout comme des courtisanes devant leur reine. Cela avait beaucoup amusé Apollon pendant un temps, mais ça devenait tout de même vite pénible, à la longue. Une salutation grivoise à l'intention des suivantes lui vint à l'esprit mais il se ravisa, estimant que ce n'était pas la meilleure manière d'entamer les hostilités. Prenant sur lui, il s'avança jusqu'à sa petite amie et l'embrassa tendrement, tout en lui prenant les mains. C'était, en soi, un gros progrès. Apollon ne ratait jamais une occasion de la surprendre et de la gêner devant les autres, soit en arrivant par derrière comme une brute, soit en glissant ses mains à des endroits où elle les tolérait plutôt rarement, et généralement en privé. La petite cour jeta un regard interloqué, puis méfiant au Gryffondor, puis s'éparpilla comme des poules en comprenant qu'elles n'avaient plus rien à fiche ici. «T'en as jamais marre de les avoir dans tes jupes ? », eut-il encore éprouvé le besoin de demander à Ange, mais pour la seconde fois, il tourna sept fois sa langue dans sa bouche et lui adressa son plus beau sourire.


« Tu es toute jolie. »
Osa-t-il, un peu gauche malgré qu'il se voulait un air assuré, en cherchant un compliment plus concret à lui faire. Nouvelles chaussures ? Apollon ne lui avait jamais vu ces escarpins, mais il était certain que s'il osait proférer une telle banalité, Ange ne manquerait pas de le rembarrer. C'était foutrement compliqué, en fait, comme défi. Plutôt que de s'emmêler tout de suite les pinceaux, le Gryffondor se contenta de lâcher l'une des mains de la jolie blonde et de l'entraîner dans les couloirs. Il la laissa monter les escaliers devant lui et lui donna son bras lorsqu'ils sortirent de Poudlard, chose qu'il faisait très rarement, car, selon ses propres dires, il estimait cela « con et niais ».
Bientôt, les deux adolescents parvinrent jusqu'à l'allée centrale dans laquelle s'étalaient les différents stands. Ils passèrent derrière la scène encore vide et Apollon espéra qu'ils parviendraient à se mettre assez en avant pour voir les Bizzar's Sisters au plus près. Il raconta à Ange le concert auquel il avait assisté pendant les dernières vacances d'été, lui promettant qu'elle ne serait pas déçue si elle aimait le bon son, et qu'avec un peu de chance, ils arriveraient à assister à la balance. Le stand de dégustation leur firent ralentir le pas, mais ce fut finalement vers celui des jeux que leur cœur se porta en premier. Ils auraient tout le temps de déguster des trucs bizarres après, quand ils commenceraient à avoir faim.
Il y avait déjà foule, et le préfet dut jouer des coudes pour griller plusieurs places dans la file d'attente. Ange, naturellement douée pour ce genre de chose, l'assista brillamment et il se retrouvèrent tous deux assez vite face au comptoir, où ils purent à loisir lire les règles et observer les essais de ceux qui terminaient leur partie.


« On fait une partie ensemble, ou tu préfères que je te gagne tout seul comme un grand cette mignonne petite licorne ? Very Happy »

Sourit Apollon en tournant le regard vers Ange, avec l'espoir qu'elle désire jouer pour qu'il puisse à loisir viser le prix qui l'intéressait vraiment et qui était étalé juste sous ses yeux, tout neuf, brillant, magnifique : un superbe kit de balles de Quidditch, avec de véritables cognards qui faisaient trembler la malle ouverte en cherchant à se défaire de leurs liens, et un vif d'or qui étincelait au moindre reflet. C'était vraiment dur, d'être un mec bien, qu'on se le dise.
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  • Ange Dawster
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 28 Aoû - 15:00:22

Devant le miroir de la salle de bain qu’elle monopolisait depuis environ une heure, Ange admirait son propre reflet, arrangeant ses cheveux blonds de façon à se qu’ils forment de jolies anglaises. Un trait de crayon noir sous l’œil et un peu de mascara pour souligner le regard, un peu de gloss et elle était prête. Profitant du beau temps annoncé, la préfète avait sortit l’une de ses jolies robes d’été, de couleur vert pastel, bien contente de pouvoir laisser l’uniforme au placard pour une fois. La demoiselle trouvait que sur ce coup, le ministère avait eu une riche idée. Qui ne serait pas content d’avoir une journée de congés de plus franchement ? Ange devait retrouver Apollon devant la salle commune, la sienne évidemment, autant éviter d’aller se jeter de son plein gré dans la fosse aux lions, afin qu’ils aillent ensemble à la fête du Phénix.

Un peu avant 10 heures, la vipère descendit du dortoir en compagnie de Grace, Stella et quelques autres filles de leur année, élaborant plusieurs scénarios foireux pour le programme de la journée que la blonde n’écouta que d’une oreille distraite. La petite cour émergeait à travers le mur enchanté qui cachait l’entrée du dortoir des serpentards quand le préfet des lions s’avança vers Ange pour l’embrasser tendrement en lui prenant les mains. De la part du garçon en question c’était en soit tellement surprenant que la blonde en resta sur le cul. Soit il avait bu une potion chelou et été complètement déchiré, soit il avait de toute évidence pris un coup sur la tronche. Lorsqu’il enchaîna en déclarant qu’elle était toute jolie, la vert et argent fut définitivement convaincue que quelque chose clochait. Il avait du recevoir un violent sortilège de confusion dans la tronche ou quelque chose dans le genre parce que quelqu’un ne peut pas changer du jour au lendemain de personnalité, pas vrai ? Pour le moins suspicieuse face à ce changement radical de comportement, la jolie blonde lui répondit d’une voix légèrement hésitante.


« Euh… merci… »

Bah ouai, elle pouvait quand même pas lui lâcher en pleine face un « t’a fumé quoi ? » alors qu’il n’avait rien fait d’autre que lui faire un compliment en se montrant attentionné. Apollon, attentionné. Il y avait vraiment, vraiment un truc qui collait pas ! La Serpentard lança un regard derrière elle en direction de ses amies en quête de normalité, mais ces dernières se dispersèrent aussitôt craignant sans aucun doute que la blonde leur reproche de rester dans les parages avec des yeux écarquillés comme un banc de morues stupides n’ayant jamais vu un couple de leur vie.

Ensuite, son petit ami l’entraina à sa suite jusqu’au hall du château où il lui présenta son bras pour l’escorter jusqu’à Pré-au-Lard. Elle fronça un peu les sourcils de perplexité, vu qu’il avait toujours été le premier à se moquer des couples niais de certains élèves qui passaient leur temps à se regarder béatement dans les yeux en se susurrant des mots doux et marchant partout main dans la main.. Toutefois, la blonde ne dit rien, préférant attendre encore un peu pour voir ce que ça cachait. Elle voulait croire qu’il y avait une explication logique à tout ça et que son petit copain n’était pas simplement devenu complètement gaga. Il n’avait même pas essayé de glisser sa main vers ses fesses de tout le trajet, ce qui en disait long sur l’état préoccupant du garçon. Enfin d’un autre côté, c’était pas déplaisant de sortir avec un mec attentionné mais quand même, elle était en droit de s’inquiéter.

Après un petit tour des différents Stand, le petit couple décida de commencer par le jeu de Tir au Souaffle. Il y avait beaucoup de monde dans la file d’attente mais il en fallait bien plus que ça pour effrayer la blonde qui savait très bien jouer des coudes et assista à merveille le Gryffondor. Il y eu bien quelques morveux qui râlèrent avec des protestation du style « Hé mais j’étais devant vous ! », ce à quoi Ange répliquait des trucs comme « Ouai ben plus maintenant. » sans montrer le moindre scrupule. Alors qu’elle pensait que la crise « fleur bleue » de son petit ami était finie, voilà que celui ci revint à la charge en disant qu’il allait tenter de gagner la jolie licorne en peluche.

Cette fois, c’était vraiment trop gros ! Pas le moindre défi pour savoir qui marquerait le plus de points ? Pas la moindre petite moquerie ? Apollon avait perdu la boule, c’était certain !


« Apo, t’es sur que tu te sens bien ? Tu te comportes bizarrement depuis tout à l’heure, t’as bu une potion qui rend gâteux ou quoi ? D’ailleurs si je compte sur toi pour gagner un prix, je risque surtout de finir avec le boursouflet minable, ouai.. »

Comme pour illustrer ses propos, la verte donna ses 2 Gallions au type du stand qui lui remis 3 mini souaffles et elle alla se placer sur la ligne de tir, défiant le Rouge et or de faire mieux qu'elle.
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 29 Aoû - 6:15:25

HJ : Désolé... aha


La regarder dans les yeux, ne pas faire de remarques désobligeantes, ne pas s'agiter comme s'il avait un lutin de Cornouailles dans le boxer... ou pire, un basilic. Sourire, être attentif... Par le dentier de Merlin, c'était dur d'être un mec banalement amoureux. Et oui je craque avec des expressions débiles. Ce n'était, surtout, vachement pas naturel de la part de qui connaissait bien le Gryffondor, d'autant plus quand la personne en question était sa petite amie et avait éprouvé la bête depuis assez de mois déjà pour savoir qu'Apollon faisait un copain particulièrement déluré, très loin des carcans stéréotypés dont on force dès le plus jeune âge les jeunes mâles à revêtir le rôle.
Être romantique. Vous croyez vraiment qu'un adolescent puisse être romantique ? Vous parlez de ce jeune mâle qui n'a jamais encore sorti le boa et qui pourtant, ne pense qu'à cela depuis huit mois ? Celui qui fait des concours de branlette avec ses copains et qui se la mesure dans les douches, après le quidditch ? Vous voulez rire ?
Tout ce qu'Apollon savait du romantisme, c'était que l'attitude générale consistait à bien se tenir, à ne pas avoir l'air d'un plouc et à ne pas traiter sa femelle comme un loup-garou traiterait la cuisse bien ferme d'un chérubin (et je ne parle pas de ces contes gérontopédophiles avec de sordides histoires de chaperon et de mère-grand!). Bref, autant dire qu'il n'y connaissait pas grand-chose, lui qui était élevé bien loin des codes de la galanterie et de toutes ces sornettes qu'appréciaient, disait-on, les dames. Unique leitmotiv dans ce défi qu'il s'était donné à lui-même, il consistait, pour lui, à se montrer gentil et respectueux. Du moins, respectueux comme les gens le sont autour de lui, ce genre de respect teinté d'hypocrisie qui cache les pensées et les désirs bien mieux qu'un masque, car pour Apollon, complimenter même « un peu » goulûment le séant de sa belle n'avait rien d'injurieux. C'était même plutôt honnête et flatteur, même si la forme n'y était pas vraiment mise. S'il ignorait bien une chose, pourtant fondatrice des relations sociales, c'était qu'en laissant un peu de subtilité enjoliver la pensée brute, on ne l'altérait pas forcément mais on y gagnait la joliesse qui transformait un trivial « je te pèterais bien les fesses » en un appréciable compliment. Si si, regardez : « Je t'aime tellement, mon ange, que j'aimerais te faire l'amour de toutes les façons possibles ». N'est-ce pas plus doux à l'oreille ? N'éprouve-t-on pas l'envie de rougir gentiment ? Non ? Ok, celle-ci est encore trop osée, mais je vous assure que d'habitude, cela marche.

Pas de moquerie, pas de remarque désobligeante, ni défi, ni jeu, ni rien. Tout à son désir de plaire et à ne pas céder à la tentation de fiche en l'air tout début de générosité pour se ruer vers la conquête du sublime kit de balles de quidditch, Apollon en oublia d'être ne serait-ce qu'un minimum « comme il est par nature ». Pire encore, cela ne lui traversa même pas l'esprit, que de faire preuve d'un peu de taquinerie ou de provocation. La réaction d'Ange, qui n'avait encore rien dit jusqu'à présent, le ramena sur terre.
na
Azyyy l'aut' ! Comment elle l'allumait ! Ah, c'était franchement injuste ! pensa Apollon en se retenant de râler vertement. Cette vile Serpentard n'essayait même pas de jouer le jeu, et se contentait de l'interroger sur ce qu'il avait pu ingurgiter. C'était un monde, tout de même ! Les filles pleuraient pour qu'on les traite avec un peu de déférence, et lorsqu'on le faisait, elles étaient toutes retournées et semblaient seulement espérer revenir à une rassurante normalité.
Que faire ? Lâcher le masque, abandonner ? Faire un bon gros pinçage de fesses lorsque Ange tenterait de mettre le souaffle dans le plus petit des anneaux, afin qu'elle rate son coup, qu'il se moque et lui recommande de laisser faire les pros, avant de se prendre lui-même une riposte de la blonde et qu'ils se retrouvent à partager leurs points pour acheter le boursoufflet ?
Non, Apollon ne pouvait pas abandonner si vite ses bonnes résolutions. Il était un Gryffondor, que diable. Il était plus courageux que cela. Il ne reculerait pas devant l'adversité, ç'aurait été bien trop facile. Il voulait se prouver à lui-même autant qu'à sa petite amie qu'il n'était pas qu'un pauvre con, et qu'il savait, de temps en temps, faire mieux ou, du moins, plus « normal ».

Plutôt que de s'écrier à l'injustice, Apollon suivit donc le mouvement et sortit deux gallions de sa bourse pour répondre au défi que lui lançait ouvertement son petit Ange (il fallait bien que je fasse ce jeu de mot pourri un jour!). Il se plaça à côté d'elle et lui renvoya son regard, un demi sourire au coin des lèvres.


« Sache pour ta gouverne que je vais parfaitement bien, et que je vais te le prouver dans l'instant. »

Il jeta un rapide regard aux buts flottants afin de souligner ses propos, puis adressa une nouvelle oeillade à la Serpentard, l'air taquin.

« Tu n'es vraiment pas romantique... »

Souffla-t-il en hochant légèrement la tête. Son regard d'azur, pétillant, demeura rivé une longue seconde de plus dans les beaux yeux de sa belle, et il étouffa un ricanement en reportant son attention sur le jeu. Prenant le regard d'Ange pour une invitation à se ridiculiser en premier, il tendit le bras et visa, pour lancer sa première balle avec énergie.

Nombre aléatoire (1,6) :
2
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  • Ange Dawster
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 29 Aoû - 19:01:08

Avec ses 3 petits souaffles en main, la vipère dévisagea son petit copain d’un air ouvertement suspicieux. Il avait beau affirmer qu’il allait bien, la blonde ne pouvait s’empêcher de trouver cette nouvelle d’Apollon franchement déconcertante. Bien sur, elle aimait bien qu’il soit romantique et tout, mais c’était comme entendre un chartier présenter des excuses polies : parfaitement contre nature ! Comme si cela n’était pas suffisamment bizarre, le Gryffondor alla même jusqu’à lui sortir, à elle, qu’elle n’était pas romantique ! Si ce n’était pas l’hôpital qui se fout de la charité ça… A moins que… Ange eut le déclic. Le pari ! Voilà qui expliquait tout et donner un sens à l’attitude du blond. En plus c’était rassurant, ça voulait dire que ce n’était pas le monde qui tournait à l’envers, plutôt une bonne nouvelle non ? N’empêche que la vipère était certaine qu’il n’arriverait pas à garder ses bonnes résolutions et finirait par craquer ! La demoiselle se contenta d’un haussement d’épaule en guise de réponse, à défaut d’arguments. Si le 6ème année avait décidé d’être romantique, après tout, elle n’allait pas le contrarier hein, autant qu’elle en profite le temps que ça durerait.

Apollon, venu la rejoindre derrière la ligne de tir, se lança le premier. Le mini souaffle frôla l’un des anneaux mais passa à côté. La blonde ne put s’empêcher de sourire et fit de gros efforts pour ne pas se moquer. Elle pouvait bien dire tout ce qu’elle voulait, elle n’était pas du tout certaine de faire mieux, alors elle préférait attendre avant de la ramener. Si elle marquait avec brio, alors, et seulement à ce moment là, elle pourrait le charrier. En attendant, elle était très contente qu’il se soit foiré parce que ça voulait dire qu’elle pouvait se foirer aussi sans trop perdre la face. Du moins, ils pourraient tous les deux se foutre joyeusement de la gueule de l’autre. Cela si on supposait bien sur, qu’Apollon résiste à une opportunité aussi belle de lui lancer des vannes par soucis d’être romantique. L’espace d’un instant, elle se demande, si elle ne devrait pas faire exprès de perdre pour titiller la nature profonde du rouge et or et lui faire perdre son pari… Ouai mais non, elle avait quand même envie de le battre, donc elle ferait de son mieux et si elle se plantait, elle pourrait toujours prétendre avoir fait exprès !

Sur cette dernière résolution, la vipère visa du mieux qu’elle pu le plus petit des anneaux. Autant essayer de remporter le maximum de points même s’il fallait prendre quelques risques pour cela !

Nombre aléatoire (1,6) :
3

[HJ: C'est très court mais j'espère que ira quand même Razz]
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyVen 31 Aoû - 21:55:58

C'était elle qui avait insisté ; sans Erin, William ne se serait jamais décidé à aller traîner ses guêtres à la fête organisée pour fêter l'anniversaire de la victoire sur Voldemort. Il avait pesté en lisant, dans le journal, l'article annonçant cette fête ; le seul point positif était qu'on gagnait un jour férié, mais à part ça, c'était du déjà vu : une commémoration stupide, durant laquelle on se congratulerait en oubliant que dans la foule en liesse d'aujourd'hui se cacheraient quelques collaborateurs d'hier. Il y en avait quelques-uns, parmi les élèves encore au collège, qui avaient appartenu à la Milice Pourpre et n'avaient pas hésité à user de violence, avec la bénédiction des autorités, contre leurs camarades. Mais il ne fallait surtout pas en parler, hein ! Réconciliation, pardon, oubli. C'était facile d'enjoindre aux victimes de pardonner sous couvert de bons sentiments, mais quel monde espéraient-ils reconstruire sur ce déni de justice ? Pour le roux, il n'y avait pas de mystère ; si on refusait de traduire en justice ceux qui avaient servi le régime tyrannique mis en place durant cette sombre période, on ne pouvait pas décemment croire édifier une société viable. L'oubli ne serait que provisoire et le désir de justice, ou de vengeance, ressortirait forcément un jour. Cette fête idiote avait été décidée pour se donner l'illusion de la concorde, mais William n'y croyait pas. Le monde magique britannique portait encore les stigmates de la guerre, et il faudrait bien, un jour ou l'autre, accepter de rouvrir ce dossier. Pour lui, donc, l'affaire était entendue ; il ne mettrait pas un pied à Pré-au-Lard ce jour-là. Pas question de s'associer à cette mascarade, il préférait encore réviser que d'aller voir les anciens collaborateurs se pavaner, forts de leur impunité... Voir certaines têtes lui donnait systématiquement la nausée, inutile d'en rajouter.

Mais il y avait eu Erin, la Poufsouffle rencontrée durant l'hiver. Depuis cette première discussion, les deux adolescents s'étaient revus plusieurs fois, et une amitié naissait entre eux. Rien de plus qu'une amitié, estimait William qui ne connaissait strictement rien aux femmes. Elle lui avait demandé s'il ne voulait pas l'accompagner à la fête, et son refus net l'avait tant peinée qu'il avait dû se résoudre à accepter. Comment résister à cette mine dépitée, comment condamner une jeune fille à se retrouver seule, ou avec ses frères, à une fête ? Bref, il avait dit oui, et il le regrettait à présent qu'il devait trouver comment s'habiller pour sortir. Il avait attendu qu'Apollon soit parti ; voir son ami amoureux d'Ange Dawster lui collait des crampes à l'estomac, et il préférait l'éviter que risquer de succomber à la tentation de lui coller son poing dans le museau pour le réveiller. Qu'il soit amoureux de n'importe qui, mais pas de cette affreuse peste qui s'était tant réjouie de voir souffrir d'autres élèves, à commencer par lui !

Une fois Oaken hors de vue, le préfet-en-chef était revenu dans son dortoir, et avait sorti trois tenues qu'il avait étalées sur son lit. Pantalon et T-shirts noirs, avec juste le symbole de l'anarchie, rouge vif, sur la poitrine ? Ce serait pas mal, mais Erin serait peut-être gênée qu'il affiche ainsi sa désapprobation. Chemise blanche et blazer ? Trop chic pour une fête idiote... Il finit par se décider pour un simple jean, et une chemise noire et verte offerte par sa belle-mère qui semblait décidée à refaire toute sa garde-robe en vert. « Ca va si bien avec tes yeux, Will », disait la brave femme qui, n'ayant pas d'enfants, s'efforçait de se concilier ceux de son compagnon. C'est ainsi que le Gryffondor se retrouvait avec une grande collection de vêtements verts, de tous les tons de vert, qui lui seyaient plutôt bien puisqu'il était roux...

La tenue était très bien, ni trop habillée ni trop négligée, estima-t-il en se jetant un dernier regard dans le miroir. Il mit un peu de parfum, arrangea ses cheveux, et se décida à descendre jusqu'au hall où Erin devait l'attendre. Elle était superbe dans sa robe, avec une étole de soie sur les épaules, et l'adolescent bloqua un instant avant de lui dire maladroitement :

-Salut, Erin... Eh bien, tu es très en beauté... ça te va drôlement bien. Tu vois, je n'ai pas fait tant d'efforts...

Il désigna sa propre tenue d'un geste, en ayant l'air de s'excuser, mais Erin ne semblait pas lui en vouloir. Ils se rendirent au village en discutant de choses et d'autres, et hésitèrent quelques instants devant les différentes attractions proposées aux visiteurs. Après s'être rapidement concertés, ils se décidèrent pour le stand de jeu ; ce n'est qu'en s'approchant que William se rendit compte qu'Apollon s'y trouvait en compagnie du machin qui lui servait de copine. Ignorant résolument son ami, le roux déposa quelques pièces sur le comptoir de bois, en lançant :

-Bon, on essaie de gagner quoi ? La licorne ? Ou le Boursouflet ? Allez, soyons modestes, le Boursouflet. Je commence ?

Il lança le premier souafle, en espérant ne pas trop se planter en présence d'Apollon et de sa mégère. Qu'elle fasse la moindre réflexion, et il ne répondait plus de rien.

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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptySam 1 Sep - 15:52:54

[HJ]Oui, je me suis bien amusée à habiller Erin aha [/HJ]

* * * * * * * * * *

L’effervescence régnait dans la salle commune et les cris, les rires, les conversations enjouées de ses camarades de classe parvenaient jusqu’à Erin malgré l’épaisseur de la porte du dortoir. L’annonce de la journée de congé à l’occasion de l’anniversaire de la chute de Voldemort avait ravi tout le monde, essentiellement parce qu’elle offrait aux élèves de Poudlard l’un de leur rare jour de congé en dehors des vacances.

Contrairement à ses camarades, Erin ne savait pas vraiment s’il fallait se réjouir de ce jour ou non. Tellement d’hommes et de femmes courageux étaient morts ce jour, mais comme lui avait dit William, c’était leur faire honneur que de continuer à vivre normalement. Cependant, la jeune fille ne savait trop ce qui était fêté aujourd’hui: la victoire, l’union de tous les sorciers quelle que soit leur naissance, ou la merde noire dans laquelle se trouvait à présent le monde sorcier anglais? La gamine se demandait si cette fête n’était pas plutôt un trompe l’oeil pour détourner l’attention populaire des questions vraiment importantes: quel serait l’avenir de leur monde? Et avait-il seulement un avenir? Pouvait-on vraiment former une nation sorcière forte et durable en sachant que des monstres se camouflaient encore parmi la foule. Quel avenir pouvait avoir un pays dans lequel chacun pouvait soupçonner ses voisins, ses amis où même n’importe quel quidam dans la rue d’avoir été au service du Lord et d’avoir torturé et tué des innocents qui n’avaient pour seul crime que le fait d’être nés différents. La jeune fille se souvenait parfaitement de sa discussion avec William et de la rancoeur du jeune homme à l’idée que les membres de la milice des Carrow aient pu s’en sortir sans être inquiété.

En parlant de William, Erin devait se dépêcher de finir de se préparer si elle ne voulait pas le faire attendre. Elle avait eu du mal à le convaincre de l’accompagner à la fête ce n’était pas pour se montrer impolie en le laissant poireauter dans le hall. Avec un soupir, la jeune fille lança un dernier regard à son reflet dans le miroir vérifiant que tout était en place. Sa petite robe blanche et verte faisait un peu trop été pour la saison, mais la jeune fille avait pris le soin d’y adjoindre une étole de soie dans les mêmes tons afin de se prémunir de la fraîcheur de l’air. Ses sandales vertes, pourvues d’un petit talon, ne lui seraient d’aucun secours si le terrain s’avérait être boueux mais elle pris la précaution de plonger une paire de chaussures plus confortables et plus chaudes dans son petit sac magique. Elle y placa également un petit miroir, un peigne, un mouchoir, une petite bouse avec quelques pièces et sa baguette magique dans son étui. Un dernier regard pour ses boucles d’oreilles en argent et la pince à cheveux qu’elle venait de ressortir de sa collection spécialement pour l’occasion et elle se jugea prête à sortir. Elle prit son sac et jeta son étole sur ses épaules avant de se diriger vers la porte.

La salle commune était presque vide, à présent, ses camarades étaient déjà partis pour la fête. Erin poussa la porte ronde de la salle et monta vers le hall où elle devait rejoindre William. Par chance, il n’était pas encore arrivé, Erin n’avait donc plus à s’inquiéter de l’avoir fait attendre. La jeune fille se planta non loin de la grande porte et passa les quelques minutes suivantes à regarder les autres partir en riant, excités d’aller à la fête. Après quelques minutes d’attente, Erin se demanda si le jeune homme n’avait pas changé d’avis et décidé de rester terré dans sa salle commune, mais elle songea qu’il l’aurait certainement prévenu si c’était le cas. Du coin de l’oeil, elle vit passer Tavo et son groupe d’amis de Serpentard, eux aussi se rendant à la fête. Son frère lui adressa d’un signe de la main auquel elle répondit. Quelques instants plus tard, William s’approcha, descendant le grand escalier. En chemise et jean, il n’avait pas fait beaucoup d’efforts pour s’habiller, mais ça ne dérangeait absolument pas Erin, qui l'accueillit d’un sourire, ravie de sa réaction quand il la vit.

- Bonjour William. Merci, tu me flattes. Oh ce n’est rien, le principal c’est d’être à l’aise.
Elle pouvait toujours parler, endimanchée comme l’était. Mais après tout, si elle avait fait ces efforts c’était avant tout pour elle.

Sans plus de cérémonie, ils se mirent en route, traversant le parc en direction du massif portail de l’école, surmonté de sangliers ailés, puis descendirent en direction du village. L’animation régnait dans les rues de Pré-au-Lard et élèves de Poudlard en civil se mêlaient aux adultes venus eux aussi profiter de la fête. Ils se concertèrent rapidement sur ce qu’ils allaient faire et, une fois d’accord, ils se mêlèrent à la foule qui se pressait sur la place. Devant le stand de jeu qu’ils abordèrent, ils tombèrent nez à nez avec Ange Dawster et son petit ami du moment, un certain Apollon Oaken, que Erin ne connaissait que de nom et uniquement parce que les potins allaient bon train dans les couloirs de Poudlard. Erin savait que William ne portait pas la peste dans son coeur et en les voyant, elle se tourna vers lui.

- On peut aller ailleurs si tu préfères.
Mais en guise de réponse, William s’approcha du comptoir, ignorant superbement les deux autres, et déposa quelques pièces devant le tenancier.

- Bon, on essaie de gagner quoi ? La licorne ? Ou le Boursouflet ? Allez, soyons modestes, le Boursouflet. Je commence ?

- Le boursouflet, c’est très bien, répondit Erin avec un sourire amusé. Oui, commence, je tiens à attendre encore quelques secondes avant de m’humilier publiquement.
La jeune fille n’avait en général pas de chance en ce qui concernait les jeux qu’ils soient de hasard ou d’adresse et elle ne tenait pas vraiment à ce que William la voit assommer quelqu’un par accident en essayant de gagner une peluche. Quoique, si c’était Ange, la jeune fille était sûre que ça pouvait plaire à son compagnon.

William rata son lancé et Erin se retrouva soudain avec une balle entre les mains. Génial, elle attendait ce moment depuis des années: se ridiculiser devant Dawster. Oh et puis tant pis, la peste pouvait bien dire ce qu’elle voulait, Erin n’allait certainement pas changer pour elle. Prenant la balle à pleine main, elle fit mine de viser l’anneau le plus proche et la lança. Les Moldus avaient un dicton disant "malheureux au jeu, heureux en amour", dommage pour elle, elle n’avait ni l’un ni l’autre.


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyLun 10 Sep - 23:12:59

Ouiiiii, bravoooo. Gros foirage. Le souaffle était bien parti pour atterrir en plein dans le plus petit cercle, mais celui-ci se décala au dernier moment, et la balle s'échoua lamentablement dans le vide. Triche ! eut envie de hurler Apollon, mais il s'abstint devant le petit sourire condescendant d'Ange.

« Non mais, c'est fait exprès. Je ne voudrais pas te ramener à ton... je ne voudrais pas que tu te sentes nulle si tu échoues. »

Bien rattrapé. Ou presque. Un grand sourire innocent passa sur le visage d'Apollon, et il se mit de côté pour laisser la place à Ange afin qu'elle puisse viser avec aisance. Il suivit le souaffle du regard et ravala au dernier moment un ricanement lorsqu'elle rata son tir à son tour.

« Bah, au moins on est tous les deux des buses. »

Ricana le garçon en récupérant une nouvelle balle. Cette fois-ci, il s'agissait de ne pas se louper. Oaken se mit devant la ligne de buts et s'apprêta à viser, quand on attention fut détournée par un mouvement sur sa droite. Son regard glissa des anneaux au garçon roux qui s'approchait, et il se crispa en reconnaissant William et sa potentielle nouvelle gonzesse. Il ne savait pas trop si ces deux-là étaient bien ensemble, mais il s'avérait qu'ils étaient souvent collés ensemble, ces derniers temps. Même si Apollon ne côtoyait plus trop William, qui se montrait relativement méprisant avec lui, comme par exemple en cet instant, le Gryffondor n'avait pu s'empêcher de le remarquer.
Et il dirait quoi, tiens, si Apollon se permettait de faire une remarque désobligeante sur la Pouffy qui lui servait de copine ? S'il n'était pas d'accord avec son choix ? Il se ferait remballer, sans la moindre hésitation. Ah tiens, ça l'énervait. L'envie de lui balancer le mini souaffle à la gueule lui traversa l'esprit, mais il se maîtrisa en inspirant profondément. Un ricanement méprisant lui échappa lorsque William, bientôt suivi par sa Poufsouffle, rata son tir. Il pouvait bien se le permettre, puisque ces deux-là n'avait pas vu Ange et lui rater les anneaux comme des boursoufs emmanchés.
Il aurait rêvé, à ce moment là, qu'Ange entame les hostilités juste pour le plaisir de pouvoir foncer dans le tas et se venger de la désapprobation glaciale de son ami. Depuis le temps que ça le turlupinait, que l'envie de percer l'abcès le démangeait, un mot de l'un des trois suffirait à le faire entrer en mode hippogriffe, il le sentait. Il lança rageusement le souaffle, sans trop viser malgré son désir de se montrer meilleur que William, perturbé par sa rancoeur.
Puis de toute façon, ce jeu avait l'air truqué, personne n'avait réussi à marquer quoi que ce soit, pour l'instant.


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 18 Sep - 11:59:20

Pfff... ça pour un tir lamentable c'était du grand art ! A croire que ses fichus anneaux mobiles étaient équipés d'un sortilège de répulsion pour éloigner le souaffle et empêcher les gens de marquer ! La blonde bougonna, elle avait toujours été mauvaise joueuse, aussi quoi qu'il arrive, elle trouverait toujours une très bonne excuse pour expliquer son foirage. Ce fut au tour d'Apollon d'avoir un sourire en constatant qu'elle avait pas fait mieux que lui avant de déclarer qu'ils étaient deux buses. Genre l'autre ! Pas question, que la vipère admettre s'être loupée ou être nulle à ce jeu, non non non ! Ange Dawster n'était pas une buse, qu'on se le dise ! Aussi, elle adopta son petit air hautain habituel et répliqua:

« Non mais il y a eu un coup de vent, c'est pour ça ! Leur souaffle est trop petit, d'abord ! »

Pour sur, la blonde avait un grand potentiel pour ce qui était de trouver des excuses à la con, si elle avait été aussi douée en étude des moldus, elle aurait eu une carrière toute tracée comme inventrice d'excuse à l'égard des moldus ! Le soucis c'est que l'étude des moldus l'intéressait au moins autant que le mode de reproduction des veracrasses, en d'autres termes pas du tout.

Alors que c'était de nouveau au tour d'Apollon, il fallut que la personne qu'elle haïssait le plus dans tout Poudlard, non en fait même carrément dans l'univers entier, se tape l'incruste au Stand de jeu. Non mais sérieux, il pouvait pas aller polluer l'air un peu plus loin ?? Personne ne pouvait ignorer qu'Ange souffrait d'une intolérance aigue à la personne de William Craig. Sa seule présence à moins de 10 mètres de la jolie blonde suffisait à réveiller ses pulsions meurtrières. Pote d'Apollon ou pas, Craig était une véritable nuisance, un déchet, une menace...et on pourrait faire toute la liste des synonymes que ce serait encore insuffisant. Tandis que son copain lançait le mini souaffle avec plus de force que nécessaire, la Serpentard ne put retenir un commentaire sarcastique à l'encontre du préfet en chef et de la Poufsouffle qui l'accompagnait.


« Super... manquait plus que le monstre de Frankenstein et sa fiancée.. »

Pour ceux qui ne connaitrait pas la littérature sorcière, Frankenstein était un Alchimiste un peu timbré qui aurait réussi à créer de toutes pièces un être vivant en faisant des expériences foireuses avec la pierre philosophale. Les moldus avaient ensuite repris un peu l'histoire à la leur sauce, mais il n'empêche qu'à la base Frankenstein était un sorcier. Ange trouvait la comparaison très pertinente. L'erreur de la nature, la vermine rousse et née moldue qui a du mal à s'intégrer et s'en prend plein la gueule au quotidien (bon en particulier à l'époque des Carrow mais ça c'est du détail) finit par devenir un véritable sociopathe dangereux. La vipère avait prononcé sa remarque suffisamment fort pour que toutes les personnes à proximité l'entendent. Avec un peu de chance, Craig comprendrait le message et irait voir ailleurs.

Avec ce cinglé dans les parages, la blonde n'arrivait tellement pas à se concentrer sur le jeu, que c'est tout juste si elle réalisa qu'Apollon venait de réussir un super tir et remportait 10 points. C'était son tour, mais la seule chose qu'elle aurait voulu prendre pour cible était la gueule méprisable du 7ème année. Elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle. Elle n'avait jamais digérée sa confrontation avec le Gryffondor en 2ème année, et jamais elle n'oublierait le regard fou de celui ci. Elle était certaine que si elle avait été seule ce jour là, il lui aurait vraiment fait mal. En vérité depuis ce jour, même si elle ne l'avouerait jamais, elle avait peur de lui, ce qui expliquait la virulence de ses réactions à sa seule présence dans les parages. Elle envoya son mini souaffle vers les anneaux bien que son esprit soit complètement ailleurs.


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyLun 24 Sep - 9:03:25

En s'avançant vers le stand de jeu, William avait adressé un sourire contrit à Erin, comme pour lui dire : je ne réponds de rien. Il ferait de son mieux pour ignorer la présence d'Ange Dawster, l'immonde petite auxiliaire des Carrow, ouvertement anti-Sang de bourbe et méprisante au possible envers ces inférieurs, mais si elle le cherchait, il ne pourrait pas passer outre. Il voulait bien faire des efforts, pas se laisser humilier en public. Il veilla à se placer à l'autre bout du stand, et essaya de faire abstraction de la désobligeante présence de la blonde... Le premier tir raté ne l'aurait pas trop contrarié, il en aurait même ri si un ricanement dédaigneux d'Oaken n'était parvenu à ses oreilles. Ah, tu veux la guerre, blondinet ? William lui retourna un regard assassin. Putain, la déception... il était donc prêt à tout pour culbuter la Dawster, même à se moquer d'un ami... Aucune fierté, le type. Déjà, qu'il sorte avec elle, c'était moyen, mais faire le bon chienchien et se comporter de la sorte, c'était vraiment minable. Il faudrait qu'ils aient une petite discussion, tous les deux. Ou pas, justement ; William n'avait même plus envie de parler avec Apollon. Qu'il reste donc collé à sa Dawster, puisqu'il tenait tant à elle. Ce serait la fin d'une amitié, et, pour le moment, le roux n'en était pas vraiment peiné. Cela viendrait plus tard, lorsqu'il aurait digéré l'affront que venait de lui faire Oaken... Parce qu'il l'aimait tout de même bien, ce connard, malgré tout.

Il n'eut guère le loisir de se morfondre davantage sur la rupture mémorable de son amitié avec Apollon Oaken. Dawster venait de s'y mettre, et, bien entendu, elle donnait dans l'insulte. Bien entendu, elle ne pouvait pas se tenir à Carrow carreau, cette petite garce... Elle provoquait, et ensuite elle irait se répandre en calomnies. Du Dawster classique, en somme. Pauvre petite pétasse, va. William eut à son tour un rire méprisant, et fit à haute voix :

-Tiens, je ne pensais pas que les sales petits collabos se montreraient à cette fête. Il y a vraiment des gens sans fierté.

Il adressa un nouveau regard à Erin, pour s'excuser de la tournure que prenaient les événements, et regarda les mini-souafles qui se trouvaient encore devant lui. À vrai dire, il n'avait plus très envie de jouer à ce jeu idiot. Il n'avait pas non plus envie de faire le tour des autres stands. Il se sentait soudain envahi d'une détestable sensation de vide, d'absurdité, de profonde solitude, quelque chose qu'il avait du mal à définir mais qui lui donnait envie de fuir cette foule. Dans un geste fébrile, il expédia l'un des souafles en direction des buts. Puis, sans même réfléchir à ce qu'il faisait, il prit la main d'Erin dans la sienne. Juste comme ça, pour le réconfort d'un contact amical.


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 25 Sep - 14:29:47

Ah lala! Pré-au-Lard n’était pas grand certes, mais la fête s’étalait partout dans le village et des centaines de personnes y participaient. Et pourtant, il fallait que le mauvais sort les amène au seul endroit où ils auraient préféré ne pas être: dans le voisinage immédiat de ce poison d’Ange Dawster. Erin n’avait jamais porté la peste dans son coeur mais elle était partisane du "fous moi la paix et je te fous la paix" et ne s’était jamais amusée à provoquer la Verte. Non qu’elle ne répondit pas quand l’occasion se présentait, après tout chez les Audronn on ne se laissait pas marcher sur les pieds sans rien dire. Tavo en était la preuve vivante. Pour l’heure, la gamine n’avait rien à reprocher à la blonde, tout du moins rien de plus que d’habitude, mais l’animosité qu’elle sentait monter entre la Verte et William rendait la présence de Dawster fort incommodante, comme un nuage nauséabond planant dans un ciel limpide.

Bien que William refusa sa proposition d’aller voir ailleurs, Erin ne pouvait que sentir monter la tension entre le blondinet et le rouquin. La jeune fille ne savait pas précisément ce qui se passait entre les deux lions mais elle avait dans l’idée que la vipère n’y était pas pour rien. La jeune fille n’aimait pas se mêler de ce genre d’affaire, surtout sans en connaître tous les détails, mais elle savait que si ces deux là tentaient quelque chose, elle ne resterait pas à les regarder sans rien faire. Elle savait qu’elle n’avait aucune chance face au Gryffondor, mais elle pouvait au moins s'occuper de Dawster. Mais pour le moment, autant essayer d’éviter de changer cette belle journée en combat rangé. Même si ça risquait d’être très dur de se retenir d’être grossière. Erin dû se mordre la lèvre quand elle entendit la morveuse faire une réflexion idiote.

- Garde ton venin pour toi, Dawster, répliqua la gamine d’une voix ferme, le visage dur, essayant de se montrer plus impressionnante qu’elle était.
L’hostilité émanant de l’autre couple était tel que la jeune fille commençait à sentir la colère la gagner.

Mauvais! ... Très mauvais!

Le jeu de balle devint bientôt un intérêt secondaire, tandis que l’attention de la Poufsouffle se focalisait sur leurs encombrants voisins. Son tir fut un pur ratage, mais d’un seul coup, elle s’en foutait totalement. Tout ce qu’elle avait en tête à présent était de garder les deux autres à l’oeil. Que ce soit pour éviter les ennuis ou pour répliquer à la moindre alerte, elle n’en avait aucune idée. Il lui semblait seulement naturel de rester vigilante avec tant de rage contenue, si près d’elle. William ne semblait pas non plus décidé à se laisser rudoyer par la chieuse sans réagir et sa réplique fusa sans se faire attendre. Erin prit une lente inspiration, comme pour se calmer, avant de se tourner vers son compagnons de jeu.

- Ne t’abaisse pas à son niveau, William, conseilla-t-elle assez haut pour que la blonde l’entende. Tu vaux bien mieux qu’elle.
Adressant un sourire qui se voulait rassurant malgré l’adrénaline coulant à flot dans ses veines en anticipation de ce qui pouvait se passer, elle ajouta:

- Ce n’est pas de sa faute si son petit cerveau reptilien ne sait rien faire d’autre qu’emmerder le monde.
Oui bon, elle y allait un peu fort et cette provocation n’était pas nécessaire mais, à ce stade, elle ne savait plus vraiment si elle voulait empêcher la dispute ou la provoquer.

Ceci dit, Erin s’empara d’une balle d’un geste purement machinal et la lança rageusement en direction des anneaux comme si son but était de les briser. Elle regretta aussitôt ce geste trahissant sa colère préférant ne pas montrer à l’adversaire potentiel que son comportement avait fait mouche et qu’elle était plus touché qu’il aurait fallut. Cependant, un frôlement contre sa main attira son attention et elle baissa les yeux juste au moment ou les doigt de William se refermait sur les siens. Ce simple geste suffit apaiser la colère qui grondait dans son coeur et, d’un seul coup, elle se sentit plus calme. Elle serra doucement les doigts sur ceux du jeune homme et lui adressa un sourire, lui signifiant par là qu’elle était là, près de lui, prête à le soutenir quoiqu’il se passe à présent.

Qu’il choisisse d’affronter l’hostilité de Dawster et de son étalon, ou simplement de tourner les talons pour aller voir ailleurs et laisser les deux autres à leur médiocrité, elle le suivrait.


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 25 Sep - 15:27:18

Franchement, cette situation commençait à bien faire. Il était temps que Will et lui aient une conversation, et une sérieuse. Même si cela l'emmerdait au plus haut point, Apollon était bien obligé de se rendre à l'évidence. Si les deux garçons ne crevaient pas l'abcès, ça risquait d'en être fini de leur amitié. Et, Ange ou pas Ange, Apollon ne désirait cela pour rien au monde. Ses amis avaient une importance capitale pour lui, et ils passaient avant tout, même avant une histoire de cœur.
Le Gryffondor appréciait beaucoup Ange. Il était certainement le seul Gryffondor de Poudlard à lui trouver des qualités, à apercevoir le cœur qui se cachait derrière le masque de pimbêche qui protégeait la préfète. Lorsqu'ils étaient seuls et qu'ils étaient trop las pour se chamailler, elle lui montrait un visage qu'Apollon appréciait.
Il se fichait bien que William la déteste. Il ignorait les raisons de cette inimitié et ne s'y était jusqu'alors pas intéressé, pensant qu'il s'agissait seulement d'une ou deux pauvres anecdotes lors de leur scolarité et de la concurrence naturelle entre les lions et les serpents. Il n'aurait pas imaginé une seule seconde que l’acrimonie qui séparait ces deux-là était bien plus profonde qu'elle n'y paraissait. Et il aurait encore moins soupçonné qu'Ange éprouvasse de la peur envers William.

Lorsqu'Ange sortit une de ses petites piques dont elle avait le secret, Apollon se surprit à regretter aussitôt d'avoir souhaité qu'elle rabaisse William et sa copine. Cela lui faisait mal au cœur, quoi que puisse lui souffler sa colère, et son visage se crispa légèrement. Il ne prononça pas un mot et garda le regard fixé sur les anneaux, apercevant sans vraiment voir le tir de sa petite amie.
La réplique de William, en revanche, fit faire à son cœur un saut de cabri. Qu'est-ce qu'il venait de dire ?! C'était à lui, qu'il s'adressait ainsi ?! Non, ce n'était pas possible, de tels propos ne pouvait pas le lui être attribué sans que William fasse preuve d'une extrême mauvaise foi, doublée d'une rare envie de refaire le portrait d'Oaken. Il avait résisté, avait écopé de punitions et de retenues carabinées, et lui aussi gardait les stigmates de l'horrible année qu'ils avaient passé avec les Carrows. Notamment une belle cicatrice sur le poignet droit, souvenir du soir où Apollon, ivre mort, avait fait tourner au fiasco le bal de Noël. Quand Alecto avait retourné son cocktail molotov dans sa direction et celle de Deniel, il s'était par réflexe protégé le visage du bras, et une belle brûlure l'avait fait souffrir pendant des semaines. Il avait eu interdiction d'approcher de l'infirmerie, au risque sinon d'être davantage puni qu'il l'avait été. Ainsi, la marque de cette brûlure s'étalait de son poignet et le long de son avant-bras, sans qu'il n'ait pu la faire entièrement disparaître. Quand il avait pu enfin tenter de se soigner plus convenablement des sévices qu'il avait reçu après la semaine de retenue avec l'affreuse, les marques avaient été trop anciennes pour que les potions de soins de Pomfresh fassent beaucoup d'effet sur les vieilles plaies. Alors non, entre ça et tous les autres sévices corporels qu'il avait reçu le reste de l'année, on ne pouvait pas qualifier Apollon de collabo sans mériter largement un gros pain dans la gueule.
Ce n'était pas lui qui était visé, mais Ange. Un nœud de forma dans sa gorge tandis qu'Apollon dévisageait William comme s'il venait seulement de le reconnaître.


« Qu'est-ce que tu as dit ? »

Demanda-t-il, mais aucune trace d'animosité ne perça dans sa voix. Le doute s'insinuait dans son esprit, son cœur s'accélérait. Ange, collabo ? Ange, qui aurait participé activement à la répression ? Non, ça n'était pas possible. N'avait-elle pas, d'ailleurs, été trop jeune pour agir d'une telle façon, à l'époque ? Il délirait, ou voulait seulement blesser la Serpentard en la ramenant à sa Maison et aux préjugés qui lui collaient au blason. Pourtant, ce n'était pas franchement le genre de William ; il avait lui-même assez souffert des préjugés, autant sur son appartenance à Gryffondor, son sang ou encore sa couleur de cheveux pour savoir à quel point ce genre d'attaque était minable.
« Hey garçon, tu la lances ta balle ? Y en a qui attendent ! »
Râla le gérant du stand en se penchant d'un air mécontent en direction du couple de blonds. Apollon lui renvoya un regard noir et lança violemment le souaffle, dans l'unique but d'être débarrassé de sa dernière balle. Dans un même temps, la remarque d'Erin lui vrilla les tympans même si elle ne lui était pas adressée. C'en était trop.

« Erin, j'ai rien contre toi, mais franchement, ferme ta gueule. »
Lui retourna Apollon en faisant face à la Poufsouffle.
« Je commence à en avoir raz le bol, Will. Sérieux, ça t'ferais quoi si je te tirais la gueule parce que tu sors avec elle ? » s'énerva le garçon en avisant Erin du menton. « J'ai pas envie de foutre ma journée en l'air avec ces conneries, alors continue à faire ce que tu sais faire si bien : faire comme si j'existais pas, en attendant le jour où t'auras les couilles de me dire ce qui va pas. »

Sur cette remarque cinglante, il adressa un long regard féroce à son ami, puis détourna un regard franchement blessé sur Ange. Rien que pour emmerder William, il déposa un baiser fugace sur ses lèvres et glissa une main dans le bas de son dos, en signe qu'il se contiendrait d'aller chercher sa batte et de refaire la façade de tout ce beau monde tant qu'on ne le titillait pas davantage.

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Dernière édition par Apollon Oaken le Mar 25 Sep - 15:28:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 25 Sep - 18:36:57

La blonde avait lancé les hostilités, comme toujours elle n'avait pas vraiment réfléchi avant de l'ouvrir c'était un peu une habitude chez elle. Et quelque part c'était bien une caractéristique propre au signe du scorpion que d'attaquer le premier lorsqu'il se sent menacé. Le cas pour Ange avec la présence de Craig dans les parages. Pourtant elle n'avait pas vraiment envie de se lancer dans un échange de joutes verbales ne pouvant que finir par une dispute explosive et probablement un duel. Peut être était ce par égard à Apollon qu'elle ne voulait pas déclencher une bagarre pour ne pas l'obliger à choisir entre son pote et elle, ou peut être était-elle simplement lasse de ces échanges d'insultes ? C'était sans doute surprenant de sa part de ne pas souhaiter saisir l'occasion pour donner libre court à sa langue de vipère, mais croyez le ou non, elle avait juste espéré agacer assez les deux nouveaux venus pour qu'ils fichent le camps.

Craig fut le plus prompt à réagir ne manquant pas de la traiter de sale collabo, non d'ailleurs de les traiter de sales collabos, signe que son amitié avec Apollon n'était vraiment plus à l'ordre du jour. La préfète des serpents se figea quelques seconde, lançant un regard assassin au rouge et or. Il en était donc toujours là ? Cette querelle vielle de bientôt 3 ans à l'époque ou les Carrow faisaient régner la terreur. La blonde commençait à avoir l'habitude qu'on l'accuse d'être responsable de tous les maux du monde, et la plupart du temps elle s'en fichait. Franchement, elle s'en contre foutait de ce qu'un abruti aussi cinglé que William Craig pouvait bien penser d'elle. En principe, elle s'amusait même à en rajouter une couche pour leur donner raison et les conforter dans leur idée sans chercher le moins du monde à démentir. Pourquoi faire ? Elle n'avait cure de l'opinion de tous ces crétins qui jugeaient sans savoir. Pourtant aujourd'hui, ça ne passait pas. Si Craig s'était contenté de l'insulter elle, Ange aurait sans doute réussi relativement facilement à passer largement au dessus, mais le fait qu'il s'en prenne aussi à Apollon simplement parce qu'il sortait avec elle et parce qu'il était un des rares à avoir appris à la connaître un minimum avant de la classer d'office dans la catégorie « Peste Indésirable » la mit dans une rage indescriptible. Il était vraiment aussi con que ça ?

Ce fut alors au tour d'Erin d'entrer en scène pour venir ajouter son grain de sel non sollicité pour soutenir Craig dans sa connerie et sa mauvaise foi. La jolie blonde lui jeta un bref regard la jaugeant un instant avec tout le mépris dont elle était capable mais elle préféra ignorer ses commentaires débiles. La pique de Craig était encore trop présente dans son esprit. Avec amertume, la blonde ne put s'empêche de penser qu'Erin aussi était de sang pur. Elle aussi avait bénéficié des « privilèges » du fait son statut sanguin. La vipère n'avait pas souvenir que la Poufsouffle ce soit ouvertement soulevée contre les Carrow ni n'ait eu à souffrir de leurs traitements. N'était elle donc pas tout aussi « collabo » selon la définition du Préfet en chef semblait lui attribuer ?

Ange était véritablement furieuse mais aussi elle se sentait blessée. Elle avait bien perçu l'incompréhension de son copain quand William les avait traités de collabo. Lui ne l'avait pas jugée d'emblée comme tous les autres alors elle ne pouvait supporter l'idée que lui aussi la prenne pour une garce cruelle qui prenait plaisir à torturer les gens à l'image de l'autre ignoble Alecto Carrow. Il y avait une différence entre se foutre gentiment de laggle des roux et des né-moldus (moqueries qu'il fallait simplement être assez intelligent pour prendre au second degré) et les soumettre à toutes sortes de tortures horribles. Pendant un instant elle se sentit déprimée et abattue. Il y en avait raz le bol à la fin d'être toujours la méchante de l'histoire !

Finalement ce fut la réaction de son petit ami qui lui donna assez de force pour répliquer. Pour une fois, elle devait clarifier les choses, non pas pour Craig ou pour Audronn mais pour Apollon. Le regard blessé qu'il avait avant de l'embrasser un peu trop vivement pour contenir sa rage lavait achevé de la décider. Il ne méritait pas la rancune que celui qui était sensé être son ami déversait sur lui simplement à cause de la haine que le 7ème année lui vouait à elle.


« T'as jamais demandé à McHenry qui l'avait aidée à saboter tous les fûts de jus de citrouille des cuisines avant que la moitié de l'école ne soit frappé par une curieuse épidémie de rouquinite* ? Ou encore à Appleby comment il était au courant des rondes de la Milice ? » demanda-t-elle d'une voix aussi contenue et neutre que possible compte tenu de sa colère qui menaçait d'exploser. Elle n'avait aucune intention de recevoir une quelque récompense pour avoir aider la résistance, contrairement à certains qui semblaient prendre plaisir à se pavaner avec leur étiquette de 'victime des Carrow' pour se donner des airs de héros. Aussi, Ange s'était toujours moquée qu'on la considère comme la méchante qui avait rejoint la Milice en trahissant la résistance, ça lui convenait même très bien d'ailleurs mais aujourd'hui il fallait bien qu'elle crache la vérité à la face de Craig si elle voulait que celui ci puisse reconsidérer les choses. Elle faisait ça pour Apo et c'est tout. Cependant la colère refoulée ne tarda pas à refaire surface, rendant ses propos acerbes et virulents lorsqu'elle acheva sa tirade:

« Non bien sur. Ton esprit est probablement trop étriqué pour concevoir que le monde n'est pas seulement divisé entre les martyrs d'un côté et les collabo de l'autre. »

Sur ses derniers mots la blonde envoya vaguement son dernier mini-souaffle vers les anneaux sans même chercher à viser quoi que ce soit. Elle se moquait bien de remporter le moindre prix en cet instant, elle avait juste envie de se casser d'ici, le plus loin possible des deux crétins finis et essayer de profiter du reste de la journée.

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« Allons nous en, je sais pas toi, mais moi j'ai entendu assez de trolleries pour le reste de la journée. »

*Je parle pas de la première fois ou les résistants s'étaient teint en roux mais plus tard dans l'année, Ange et Page avait foutu leur berdol pour rendre roux tout le monde afin de faire péter un câble à la mère Carrow.
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 25 Sep - 18:45:40

Le début de la journée avait été réservé uniquement aux différents stands présents pour ce fameux jour. C'était sans aucun doute l'activité la moins ennuyante de la journée. Parce qu'à part regarder une vieille folle chanter et attendre l'arrivée de ses parents, il n'y avait pas grand chose à faire, sur cette place fraîchement renommée en « Place de la Résistance ».

Les stands se comptaient au nombre de quatre. Quatre dont un qu'Ambrine élimina tout de suite : celui de Divination. Déjà parce qu'elle n'avait pas du tout envie de dépenser son argent là-dedans, mais aussi parce qu'elle n'y croyait pas vraiment. Et il paraît que ça ne marche pas, quand on est méfiant ou incrédule. L'enfant avait beau être naïve - genre pure et dure -, elle ne l'était pas au point de dépenser 20 gallions ! Aussi, sans hésitation, elle passa sa route, s'éloignant en direction du stand de vol. Malheureusement, l'attente pour essayer l'aspirocket était bien trop grande et l'enfant n'était pas du genre patience-d'ange. Quant à la course de balai, le nombre de participants n'étant pas encore assez élevé, elle n'y resta que cinq minutes, histoire de s'y inscrire. Ça allait être chouette !

S'éloignant à nouveau, elle hésita entre le stand de dégustation et celui de Tir. Difficile, DIFFICILE de choisir ! Mais son ventre ne criait pas encore famine, alors, autant allez dépenser un peu d'énergie au stand de Tir pour ensuite aller se remplir l'estomac jusqu'à débordement !

Ambrine était toute excitée à l'idée de pouvoir lancer des mini souaffles dans des mini-anneaux. C'était trop mignon ! Et puis, à ce qu'on lui avait dit, il y avait de super prix ! Des peluche boursouflet, licorne et Magyar ! Et le top du top, un kit complet de balles de Quidditch !! Ambrine en avait des vifs dans les yeux ! Mais une fois devant le stand, c'est un spectacle un peu moins « mignon et tout rose » qui s'offrait à elle.

Ange, Apollon, le préfet des rouges, William, préfet-en-chef (carrement !) et Erin y étaient déjà, formant de toute évidence, deux couples. Ambrine n'était déjà pas trop rumeur, mais encore moins amoureux. Ça l'étonnait presque de voir Erin avec le préfet-en-chef. L'enfant ne savait pas trop pourquoi. Bon après, ils n'étaient peut-être pas en couple. Les apparences sont souvent trompeuses.

Mais tout de même, ça lui faisait bizarre de voir que tout Poudlard se transformait en château pour couple. Les solitaires devenaient deux, les grands dadais finissaient romantiques et les enfants grandissaient trop vite. C'était bien au dessus des pensées d'Amby', qui n'avait pas d'amoureux et qui, de toute façon, n'en voulait pas ! Elle était trop jeune pour mourir !

Bref, s'approchant du stand, elle écouta d'une oreille la dispute naissante. C'est fou comme les plus grands pouvaient être grossiers, même en présence de jeunes enfants. Payant ses deux gallions, elle prit son premier souaffle et visa.

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La petite dispute semblant s'intensifier, l'enfant ne se fit pas prier pour faire son deuxième tir, puis son troisième.

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La seule chose qu'elle espèrait, c'est avoir un prix, au moins un. Parce que sinon, v'la la loose ! Surtout devant trois autres préfets et une camarade de maison à qui elle avait déjà conter ses exploits au Quidditch.
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMar 25 Sep - 20:32:44

Plus que deux mois, deux mois et demi à tout casser, et c'en serait fini de cette école. Autant William avait aimé Poudlard au début, autant il avait désormais hâte de quitter le collège. Il ne supportait plus de côtoyer les autres élèves au quotidien, et aspirait à un peu d'indépendance... Et puis, il y avait des têtes qu'il ne voulait simplement plus voir. Celle de Dawster en faisait partie, bien entendu, mais elle n'avait pas l'exclusivité. Ces têtes-là, heureusement, s'étaient faites rares. Quelques-uns étaient morts, comme ce sanguinaire d'Ultan Bower ; autant de trépas qui avaient réjoui le rouquin, peu enclin à la charité chrétienne envers ce genre d'animal. Quelques autres avaient eu le bon goût, ou tout bonnement la prudence, de quitter Poudlard ; excellente idée, ceux-là avaient sauvé leur peau en débarrassant le plancher. Et puis il y avait les autres, pas très nombreux au final, les Dawster et compagnie qui faisaient comme si de rien n'était et menaient leur petite vie aussi paisiblement que s'ils n'avaient jamais rien fait. Vivement la fin de l'année scolaire, que le roux soit définitivement libéré de ces présences importunes... Une fois ses Aspics en poche, ou même sans Aspics, il quittait le collège, sans savoir quoi faire après, mais il était certain de vouloir partir. Il ne voulait plus de la vie en communauté de l'école, il ne voulait plus de cette promiscuité qui l'obligeait à partager un dortoir avec un type amoureux d'Ange Dawster. Il regretterait l'amitié d'Apollon, mais c'était trop. Le blond aurait pu sortir avec n'importe qui, il aurait pu ramener n'importe quelle fille dans le dortoir des Lions, William n'aurait rien trouvé à redire et lui aurait même facilité les choses ; mais Dawster, non, c'était trop moche.

Comme il fallait s'y attendre, sa réplique suscita une vive réaction chez les deux blonds. Apollon demanda des explications, et Dawster se lança dans une pathétique tentative de justification. Ben tiens ! Elle avait résisté, elle avait protégé des résistants, elle avait peut-être même tué Voldemort de ses petites mimines manucurées, allez savoir... Le préfet-en-chef éclata de rire en l'entendant s'emporter, et balaya ses explications d'un revers de main. Elle était bien bonne, celle-là. Et le plus beau, c'est qu'elle avait l'air d'y croire, et que bientôt, si on l'écoutait, c'est lui qui devrait lui rendre hommage et lui demander pardon à genoux. Pauvre petite conne. Elle ne méritait que le mépris le plus absolu. Le roux ne se donna même pas la peine de lui répondre. Elle n'était qu'une infime perturbation de l'atmosphère ambiant, la chose la plus insignifiante qui soit. Lui répondre, ce serait déjà lui faire trop d'honneur. Le préfet-en-chef adressa à Erin, qui s'énervait, un regard pour l'exhorter à la patience, et lança en direction d'Apollon :

-Je dis que certaines personnes – regard appuyé vers Ange – manquent de la décence la plus élémentaire.

Il ne s'était pas emporté, mais Oaken, avec ses réflexions acrimonieuses destinées à Erin et à lui-même, commençait à lui courir gentiment sur le haricot. Ce crétin-là aurait mérité une bonne torgnole pour lui remettre les idées en place, si les dégâts n'avaient déjà été trop importants. Le roux prit son ami par le col et, visage contre visage, pâle de colère, lâcha :

-Compare ce qui est comparable, tu veux ? Laisse Erin en-dehors de ça. Pour commencer, tu auras au moins l'honnêteté de reconnaître que c'est Dawster qui a balancé une réflexion absolument charmante alors qu'on ne demandait rien. Alors tu la défends, tu es d'accord avec elle pour dire que je suis le monstre de Frankenstein ? Et tu viens t'étonner que je me pose des questions sur notre amitié ? Putain, c'est incroyable.

Il relâcha son ami dans un geste vif, et reprit sur un ton glacial :

-Si tu veux une discussion, on l'aura, mais entre quatre-z-yeux. Maintenant, je crois que Madame veut se casser loin du sale né-moldu que je suis, alors je ne te retiens pas.

Allez, suis ta mégère, pauvre type... Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour essayer de conclure, hein ? Les mains tremblant de colère, William prit le dernier souafle qui lui restait, et, le regard vide, observa un instant la balle S'embrouiller avec Apollon était plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Pour un peu, il aurait rappelé cet imbécile heureux, juste pour ne pas se quitter fâchés... Mais non. Oaken soutenait Dawster, envers et contre tout, et le roux estimait que ce n'était pas à lui de faire le premier pas. Il n'allait tout de même pas se laisser traiter de monstre, en public, et ravaler l'humiliation...

-Je n'ai plus très envie de rester à cette fête, murmura-t-il à l'oreille d'Erin. Je suis désolé. Tu veux rester, toi ? Je crois que je vais rentrer au château, ou bien aller faire un tour aux environs du village...

Il lui sourit tristement, pour la convier à rester avec lui si elle n'avait pas peur de subir son humeur sombre, et lança son dernier souafle d'un geste machinal. De toute façon, il fallait se dépêcher de dégager de là, le gérant du stand commençait à les avoir assez vus, visiblement.

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  • Ambrine Illunia
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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 26 Sep - 7:14:45

Bon... Une licorne en peluche, c'était un début... Mais il était sûr qu'Ambrine aurait bien aimé avoir quelques points en plus, histoire de chopper le kit de balle. Ou alors...


[Liste des prix à gagner]

[*]De 16 à 30 points :
  • Un grand jeu d’échec version sorcier
  • Un kit complet de balles de Quidditch (2 cognards, un souaffle et un vif d’or)
  • Un énorme Magyar à pointe en peluche (et il crache même du feu !)
[/list]

Par Merlin ! Un magyaaaaaar ! Ambrine était en train de tomber amoureuse. Il était si beau, avec ses gros yeux rempli d'amour. Si mignon, avec ses pointes sur sa queue. Si adorable, avec son gros museau tout doux. Il était aussi grand qu'Ambrine. Et bien plus cool qu'elle. En plus, il crachait du feu ! Du vrai feu !!

Spoiler:

Mais en même temps... Le kit pour Quidditch était super classe... Surtout que le souaffle de Poudlard commençait à fatiguer. Raaaaah, quel dilemme ! Magyar ou balles ? Passion ou coup de cœur ? C'était difficile de choisir. Fouillant dans ses poches, l'enfant chercha deux autres gallions. De toute façon, peluche ou kit, il fallait qu'elle rejoue ! Absolument !

Posant ses deux pièces sur le comptoir, l'enfant se saisit des trois souaffles. Là, il fallait se concentrer, ne pas écouter ce que ses camarades se lançait au visage. Après tout, ce n'était pas son problème, elle n'allait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. Hors de question ! Ça allait lui retomber dessus sinon. Et puis, elle aimait bien Ange, elle aimait bien Erin, et n'avait rien contre ses compères préfets (de toute façon, ce n'était pas avantageux pour elle de se mettre à dos des préfets plus grand qu'elle, surtout le préfet-en-chef).

Aussi, sans prêter attention à toutes les vilaines choses qu'elle entendait, elle lança son premier souaffle.


Nombre aléatoire (1,6) :
6

-  tu es d'accord avec elle pour dire que je suis le monstre de Frankenstein ?

Ambrine avait toujours vu William calme. Mais là, en prenant ainsi Apollon par le col, il n'avait plus rien de doux dans le visage.

En même temps, quand on traite quelqu'un de Frankestein, c'est un peu normal que cette personne s'énerve, non ? M'enfin, ça ne la regardait pas.


Nombre aléatoire (1,6) :
6

Il le lui restait plus qu'un souaffle. Il lui fallait absolument ce magyar... Ou ce kit... Raah, c'était trop dur de choisir ! Magyar ou kit ? MAGYAR OU KIT ?! … Bon. Un kit, elle pourra en trouver un dans le magasin de son papa. Et puis, là tout de suite, elle n'en avait pas besoin. Alors qu'un Magyar... Qui crachait du feu quoi ! Ouais aller, c'est parti pour le Magyar ! Go go go !!!

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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 26 Sep - 12:57:27

La situation ne faisait qu’empirer, Erin en était consciente. William ne semblait pas prêt de pardonner à Ange son implication dans la Milice des Carrow, deux ans plus tôt, et le blond Oaken, de son coté, préférait prendre le parti de la Verte plutôt que celui de son ancien (?) ami. Erin ne put s’empêcher de penser amèrement que seul un imbécile pouvait favoriser une fille à une amitié. Avec son fichu caractère, elle ne estimait que ce type ne méritait pas une seconde de plus de leur temps, et que William ferait de partir sans se retourner au lieu de faire une scène. Mais elle savait parfaitement que, mise dans la même situation que William, elle ne pourrait réagir autrement. Ca l’avait toujours agacé cette différence flagrante entre ce qu’elle voulait faire et ce que son coeur lui faisait faire. Pourquoi finissait-elle toujours par pardonner à des gens qu’elle aurait voulu tout simplement oublier? C’était tellement rageant.

Le petit discours que Ange leur adressa ne fit rien pour arranger les choses, au contraire. Ca sembla enrager William encore d’avantage. Erin quand à elle, se contenta de froncer les sourcils. Elle ne savait rien de l’implication ou non de la blonde dans la résistance, comme elle le prétendait, et à bien y réfléchir, elle ne voulait rien en savoir. Pour elle, Dawster n’avait que ce qu’elle méritait. La blonde ne pouvait pas passer son temps à foutre la merde autour sans se faire éclabousser de temps en temps. Tout le mépris et la méchanceté qu’elle témoignait aux autres élèves depuis quatre ans lui revenaient en plein dans le pif, et, pour Erin, ce n’était qu’un juste retour des choses. Quand on passait son temps à humilier les autres, il ne fallait pas s’étonner que l’autre en question finisse par se retourner pour mordre. Peut-être que ça ferait réfléchir la blonde et lui apprendrait, sinon à mieux traiter les autres, au moins à ne pas s’étonner de s’en prendre une de temps à autres. Ca lui pendait au nez, après tout!

Évidemment, il fallait que l’étalon accompagnant la blonde se permette aussi d’ouvrir son clapet. Erin devait avouer que sa dernière bravade gratuite n’avait pas de raison d’être et qu’elle aurait mieux fait de la garder pour elle. Ce n’était pas dans ses habitudes de se montrer aussi hargneuse, mais c’était plus fort qu’elle, sur le coup, elle avait eu envie de faire le plus de mal possible, simplement pour le plaisir. Une vague de regret l’avait aussitôt saisit, mais elle s’était efforcée de la faire taire. Le regret disparut comme par magie quand le blond lui demanda poliment de "fermer sa gueule". La colère qui grondait en elle explosa littéralement. De quel droit ce minable osait-il lui parler de cette façon? Alors qu’elle n’avait rien contre lui encore quelques minutes plus tôt elle se sentit soudain capable de lui sauter à la gorge.

- Excuse-moi? Gronda-t-elle en le foudroyant du regard. Tu me parles autrement, toi, le blon ...
La fin de son imprécation mourut dans sa gorge quand William lui lâcha la main pour saisir Apollon par le col de sa chemise. Sa colère disparu aussitôt, remplacée par l’affolement. Se balancer des vacheries à la face, ça pouvait être drôle. Se lancer des mauvais sorts, passe encore. Mais en venir aux mains ... Là ça n’allait plus du tout. Le blond n’allait certainement pas se laisser faire et William risquait de s’en prendre une. Sans compter que McGonagall n’allait certainement pas laisser passer ça. Elle comprenait que des élèves puissent se lancer des sorts dans les couloirs entre les cours, mais elle avait toujours eu du mal à pardonner les bagarre "à la mode moldue". Que penserait-elle si elle apprenait qu’un préfet et un préfet-en-chef s’étaient battus à coups de poings en plein milieu de la foule pendant la Fête commémorant la chute du Lord Noir? Rien de bon!

Après une courte hésitation, qui permit à William de balancer une partie de ce qu’il avait sur le coeur, Erin s’avança vers lui et posa doucement les mains sur son épaule, essayant de l’inciter à reprendre son calme. Ca allait trop loin et la jeune fille commençait à vraiment craindre les conséquences.

- William, non, implora-t-elle d’une voix qu’elle voulait apaisante, mais qui tremblait tout de même. Lâche-le et calme-toi. Ca ne vaut pas la peine d’en arriver là.
Le regard de la jeune fille glissa à ce moment sur le couple de blonds pour se poser sur sa condisciple de Poufsouffle et préfète, Ambrine. Elle ne l’avait pas encore remarqué et s’en voulut de lui offrir ce spectacle peu reluisant, mais surtout, elle ne voulait pas que la plus jeune ne se sente obligée d’intervenir, en sa qualité de préfète, et se retrouve mêlée à cet rixe nauséabonde.

Avec un sourire d’excuse pour l’autre Jaune, Erin serra légèrement les doigts sur l’épaule de William et soupira de soulagement quand il lâcha enfin Apollon. La jeune fille recula d’un pas ou deux, tandis que le rouquin lançait une dernière réplique chargée d’amertume. Elle le regarda se tourner vers le stand et s’emparer du dernier souaffle. Il ne fallait pas être médium pour se rendre compte que le rouquin était particulièrement affecté par l’incartade. Erin hésita un instant puis se rapprocha sans rien dire, offrant silencieusement son soutient au Rouge. Elle ne fut pas surprise quand il lui glissa à l’oreille qu’il ne voulait plus rester à cette Fête. Elle non plus à vrai dire. Son enthousiasme avait été douché par la rencontre désastreuse qu’ils venaient de faire et elle n’avait plus le coeur à s’amuser. Et puis, elle détestait la foule.

- Franchement, moi non plus, répondit-elle en s’efforçant de ne pas regarder dans la direction des deux blonds. On peut rentrer à Poudlard si tu veux. Je connais un moyen d’accéder aux cuisines, on pourra demander aux elfes de nous faire quelque chose à grignoter, ils sont toujours contents de servir les élèves qui leur demande. Sinon, on peu aussi faire un tour plus loin. Je n’ai jamais vu la Cabane Hurlante.
Elle lui adressa un sourire d’excuse. Quel élève de Poudlard n’avait jamais eu la curiosité d’aller voir cette baraque délabrée? Eh bien, elle, pardi!

Imitant William, elle prit sa dernière balle et la lança négligemment vers les anneaux. Elle se fichait bien du résultat à présent, tout comme de passer pour une nulle devant les autre. Même le prix à gagner ne l’intéressait plus. Elle ne voulait plus qu’une chose: mettre le plus d’espace possible entre les deux blonds et eux. Et vite!


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MessageSujet: Re: Stand de Jeu   Stand de Jeu EmptyMer 26 Sep - 23:26:03

Cette fois, Apollon entrapercevait le cœur du problème. La réponse d'Ange à l'adresse de William était explicite. William ne voyait pas la Serpentard comme autre chose qu'une fille qui avait collaboré sous le règne des Carrow, et peut-être même avait-il de bonnes raisons de le croire. Oaken ignorait encore, cependant, ce qui avait bien pu se passer entre ces deux-là pour qu'ils se vouent cette haine cordiale. Mais par Merlin, pourquoi William ne lui avait jamais dit quoi que ce soit ? Pourquoi l'ignorait-il ou faisait ce qu'il savait le mieux faire : tirer la gueuler en attendant... en attendant quoi, d'ailleurs ? Que son pote pète un câble et lui en colle une, pour se donner encore une fois raison ? Ne savait-il pas parler ?
La situation était insupportable, pour Apollon. Lui qui avait horreur des conflits était servi. Il était, comme on le dirait communément, « le cul entre deux chaises ». Il n'avait aucune envie de croire à ce que sous-entendait William sur la base d'une simple réplique pleine de fiel, mais ne pouvait pas non plus renier son amitié avec le préfet-en-chef à la suite de cette altercation. Même si, quand il le voyait comme aujourd'hui, il se demandait ce que valait vraiment leur prétendue amitié, et pourquoi il s'acharnait encore à faire sortir de son mutisme cette tête de mule rousse. Il n'était pas son psy, bordel de merde ! Aussi ne put-il pas s'empêcher de lui répondre avec agressivité, emporté par sa colère et la douleur de perdre lentement, mais irrémédiablement, un ami.

La réaction ne se fit pas attendre. Erin commença à monter sur ses grands chevaux, indignée par la façon dont le préfet de Gryffondor l'avait remise à sa place, mais celui-ci se contenta de l'ignorer superbement. Erin était le dernier de ses problèmes. C'était à peine si elle existait pour lui, dans le bordel dans lequel il s'enfonçait doucement mais sûrement. Il ne la connaissait pas et se fichait bien de son jugement. La façon dont William réagit, cependant, eut son petit effet sur le cœur et les nerfs d'Apollon.

Il faisait quoi, là, le William ? Il cherchait la mandale ? Lorsque son pote l'attrapa par le col, le poing d'Oaken se ferma si fort que ses jointures en blanchirent. Son regard, ardent de colère, se braqua sans la moindre crainte dans celui de l'adolescent, tandis que ses sourcils se fronçaient et qu'un rictus venait barrer ses lèvres. Sans même s'en rendre compte, il s'était penché légèrement en avant, dans une attitude qui n'augurait rien de bon. N'importe qui n'aurait jamais pu terminer ne serait-ce qu'une phrase sans recevoir un bon coup de front dans le nez suivit d'un pain dans la gueule. N'importe qui. Mais William n'était pas n'importe qui. Il était son ami, et il savait que s'il cédait à l'impulsion du moment, plus rien ne serait récupérable entre eux deux.
Le petit discours de victime qu'il lui servit n'apaisa rien, bien au contraire. Putain, il détestait quand Craig se mettait à lui servir ce genre de propos. Et il avait fait quoi, lui, à part le mépriser sans mot dire depuis qu'il sortait avec Ange ? Apollon était passé par toutes les hypothèses pour comprendre le silence buté de Craig. La jalousie, la désapprobation, le fait qu'au fil des mois, Apollon se soit peut-être montré moins présent auprès de ses amis, mais encore que pour lui, cette dernière hypothèse était absolument absurde. William refusait tout bonnement de partager quoi que ce soit avec lui, depuis un certain temps. « Non, j'ai pas envie de faire-ci, non, j'ai pas le temps pour ça ». C'était tout ce que son pote lui servait depuis un bon moment, déjà. En témoignait le refus catégorique du petit bizutage amusant qu'il avait voulu préparer avec lui, pour les premières années. Rien ne l'intéressait. Il demeurait seul, muré dans son silence et des rancoeurs dont Apollon ignorait tout.
Et maintenant, il osait lui faire des reproches. Des mois qu'Apollon encaissait sans broncher, et voilà qu'une insulte qu'il n'avait même pas proféré lui retombait sur le dos.

Quand William consentit enfin à le lâcher, Apollon le rattrapa in extremis, l'empoignant lui aussi par le col et le rapprochant sans douceur de lui pour se pencher au-dessus de son petit crâne buté. Les choses se devaient d'être rétablies, et tant pis pour Erin qui tentait de calmer le jeu. Elle avait raison, mais il était hors de question qu'Apollon s'écrase encore une fois de plus.


« T'oses parler d'amitié ? Tu manques pas d'air, putain. Me reproche pas ce que j'ai pas dit, et me reproche pas non plus d'en avoir plein le cul de me coltiner ton silence borné depuis des mois, en fermant ma gueule ! Avant de juger tout le monde, Ange et moi en premier, regarde plutôt quel gros con tu peux faire quand tu t'y mets. Si t'as un problème avec Ange, t'avais qu'à me le dire. Et si t'es pas content que je sorte avec elle, permets-moi de te dire que je t'emmerde, mon petit père. J'suis pas Trelawney, et d'ailleurs, j'ai pas à attendre ton approbation. Alors oui, on en parlera entre quatre yeux, et j'te jure que si tu craches pas ce que t'as à cracher, tu pourras aller te faire foutre, à l'avenir. »

Apollon lâcha William et le laissa, non sans aigreur, retourner dans les bras d'Audronn. Ça lui fendait le cœur d'en arriver là, mais pour rien au monde il ne l'aurait avoué. Le cœur douloureux, il revint vers Ange, sans d'abord la regarder. Il n'avait pas vraiment envie qu'elle voit à quel point il était furieux, ni n'aperçoive la flamme de colère et de déception qui brûlait dans ses yeux clairs. Il était rare de le voir s'emporter, et pour cause, les fois où cela lui était arrivé se comptaient sur les doigts d'une main.
Il prit la main d'Ange et la serra pour lui intimer l'ordre de rester, et attendit que les deux autres s'éloigne pour se tourner vers elle.


« J'en peux plus de son attitude. »

Bon, bien sûr, cette fois c'était Ange qui l'avait cherché, il le reconnaissait bien, mais son intervention avait au moins eu un bénéfice. Maintenant, il avait mis les choses au clair avec Will. Il osait espérer qu'une prochaine discussion lui permettre de comprendre enfin ce qu'il se passait dans la tête de son comparse.

« T'as combien de points ? »
Demanda-t-il d'une voix plus légère, pour briser l'atmosphère glacée qui avait suivit l'engueulade des deux amis.
« Ah, mais je t'ai battu. Cool Je peux me prendre le kit de quidditch sans culpabiliser, t'as assez de points pour te prendre ta licorne. » ajouta-t-il en lui adressant un regard taquin. Puis, se tournant vers le gérant du stand, il demanda : « Le magyar, s'il-vous-plaît. »
Le sorcier lui apporta l'énorme peluche et il la tendit à Ange, avant de l'embrasser sur le front.
« Tiens, pour m'excuser de ça. »
Non, on ne lui pourrirait pas sa journée et son pari comme ça. Hors-de-question.
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