Sujet d'étude du mois

Citation :: Le Sortilège du Patronus

Il s'agit d'un sortilège très puissant qui dégage une forte émanation de magie positive et permet de repousser des créatures maléfiques telles que des détraqueurs ou des moremplis.

Formule:

Il faut prononcer distinctement les mots "Spero Patronum" en pensant de toutes ses forces à un souvenir heureux.

[NB: Seuls les élèves de 5ème année ou plus peuvent parvenir à réaliser un patronus corporel !]
[Les élèves souhaitant s'entrainer à lancer ce sortilège peuvent ouvrir un topic de TP par petit groupe (max 4) pour travailler ensemble ou poster à la suite de manière individuelle. Chaque participation rapportera 10 points. Je rappelle qu'il s'agit normalement d'un sortilège difficile à maitriser en principe du niveau de la 5ème année donc tout le monde n'est pas sensé réussir (je pense en particulier aux élèves des années 1 à 3). Vous aurez les points dans tous les cas.]

En temps normal, pour un élève normal, le vendredi soir, il serait décrété normal de ne pas travailler et de savourer normalement la joie du week-end. Mais Aely Strange ne faisait pas partie de ceux là. Ce jour-ci, elle avait attendu avec impatience la fin de son cours de Runes, matière qu’elle trouvait pourtant plutôt intéressante, pour pouvoir courir dans la Salle Commune de Serpentard. Elle savait fort bien qu’à cette heure, celle-ci serait vide de toute personne. Et c’était voulu.

La fillette avait remarqué ce matin le nouveau sujet de TP de Défense contre les Forces du Mal qui l’avait quasiment fait sauter au plafond. Elle rêvait de maîtriser ce sort ! Et même si elle était réaliste sur ces chances de réussite, le fait de pouvoir essayer la rendait joyeuse.

Aely entra dans les cachots et soupira de soulagement en constatant que la pièce fétiche des verts et argents était vide. Elle remonta les manches de sa robe et sortit sa baguette. Le sortilège du Patronus était extrêmement compliqué et la jeune fille n’espérait même pas en créer un corporel. Une simple volute de fumée blanche et vaporeuse lui suffisait !

La théorie était simple. Il suffisait de dégager une onde positive en pensant à un souvenir heureux. La pratique, elle, était bien plus ardue car il fallait ressentir une émotion particulièrement intense pour espérer obtenir un résultat.

La Serpentarde pensa que son souvenir le plus merveilleux était le jour où elle avait reçu sa lettre. Elle se concentra sur ses émotions et lança bien haut :

« Spero Patronum ! »

Rien ne se produisit. La fillette réessaya plusieurs fois avant de penser que cet instant n’était tout simplement pas à la hauteur. Il est vrai, qu’à bien y penser, c’était plutôt un ahurissement total qui l’avait saisie lors de l’ouverture de son courrier…

Aely réfléchit et sourit en se demandant pourquoi elle n’avait pas pensé plus tôt à la découverte de ses pouvoirs.

C’était un jour d’été où la jeune fille était aller se promener seule dans un parc voisin de la maison de ses parents. Elle avait trouvé un sycomore si haut qu’elle avait cru pouvoir voir le monde de son sommet. Elle était donc grimpée jusqu’en haut de l’arbre et n’avait pas été déçu par la vue. Elle était restée tout l’après-midi à contempler le paysage. Au moment de redescendre, elle avait souhaité sauter, allez savoir pourquoi ! Aely s’était élancé dans le vide. Et au lieu de s’écraser sur le sol, une sorte d’euphorie grisante s’était emparée d’elle et la rouquine avait tournoyé dans l’air avant de ce poser élégamment sur le sol, le cœur gonflé d’une joie immense, celle de s’être enfin trouvée et le visage fendu un sourire d’autre part…

« Spero Patronum. »

Une volute de fumée nacrée sortit de la baguette de la petite vipère. Elle s’épaissit un instant, sembla vouloir prendre une forme puis finalement, s’évapora.

Aely tomba dans l’un des divans de velours vert de sa Salle Commune et brisa le silence d’un rire clair au bruit de clochettes…

Travailler... Travailler... Pfff... Qui avait bien pu inventer ce verbe ? Elle aurait été tellement mieux sur un balai, en extérieur, profitant de l'air frais et vivifiant de cet fin d'hiver, plutôt que sur son lit en train de potasser ses cours de Défense contre les forces du mal... Elle était loin d'être un cancre, mais travailler ne faisait pas vraiment partie de ses priorités pour le moment. Si seulement ça avait pu être un exercice pratique, un TP, quelque chose qui nécessite un peu d'action, et bah non, il avait fallut que ça tombe sur de la théorie ennuyeuse à mourir. Elle était bien avancé de savoir que le sortilège du Patronus était très difficile à réaliser et que peu de personne y arrivait du premier coup. Elle leva les yeux au ciel et referma le livre d'un geste sec tout en se massant le crâne de l'autre main. C'était définitivement impossible. Elle n'en pouvait d'être enfermée dans sa chambre, elle devenait folle comme un animal en cage. Elle avait besoin de se défouler, de courir, de sauter, de frapper quelques cognards sur le terrain de Quidditch pour évacuer son trop-plein d'énergie !

Bon, s'énerver ne servirait définitivement à rien, et en plus, elle se taperait une sale note au prochain cours de DCFM, ce qui n'était pas envisageable. Au lieu de réviser bêtement et de ne rien retenir à force de se concentrer sur tout et n'importe quoi, elle n'avait qu'à s'entrainer à lancer ce fichu sort ! Le livre disait qu'il était difficile et que presque personne n'y arrivait du premier coup, si elle faisait quelques essais cet après-midi, elle partirait avec un train d'avance sur tout le monde au prochain cours :héhé: ! Soudainement remotivée, elle farfouilla dans sa table de chevet pour trouver sa baguette et s'élança en direction de la salle commune des Rouge et Or. Elle n'aimait pas bosser la blonde, mais elle avait de l'égo, et la vision de tous les élèves ébahis devant son Patronus, réussit du premier coup, suffisait à stimuler son envie d'apprendre. Evidemment, l'idée que surement plusieurs autres élèves avaient pris l'initiative de faire la même ne lui avait même pas effleurer l'esprit, mais qu'importe, l'important, c'était d'y croire. D'y croire pour que ça fonctionne.

Une chance pour elle, la salle commune était pratiquement vide, à croire que tous les élèves révisaient sagement et en silence dans leur chambre, ou, plus probable, qu'ils préparaient un mauvais coup à un endroit ou un autre du château. Bref, ça n'avait pas d'importance, ni le première année affalé sur le canapé ni la septième année la tête dans un bouquin de potion épais comme un annuaire moldu ne viendraient la déranger. Ni ne seraient témoin en cas d'échec, ce qui était préférable. Selon son manuel de DCFM, pour réussir un sortilège du Patronus, il fallait penser à quelque chose d'heureux tout en prononçant la formule, et plus le souvenir insufflait de joie à la personne, plus le sortilège serait réussi. En gros, il suffisait de penser à un truc sympa, de faire sortir un animal spectrale de sa baguette, de botter l'cul des détraqueurs, et le tour était joué. Facile non ? Restait à trouver un souvenir suffisamment heureux pour réussir l'exercice. Il fallait réfléchir vite bien, parce qu'elle risquait d'attirer l'attention sur elle si elle restait immobile trop longtemps en position debout, baguette tendue, visage déterminé. Non, botter les fesses des Serpentards insolents n'était définitivement pas son souvenir le plus heureux, ni gagner la Coupe des Quatre Maison, exploser les Verts au Quidditch non plus. Le Quidditch ! Le jour où son père lui avait acheter son premier balai et lui avait appris à jouer devait avoir une bonne place dans le top 3 de ses meilleurs souvenirs !

« Bon... »

commença t-elle en se raclant la gorge.

« Speru Pat... Ah ouais non, ça va pas le faire si je raconte n'importe quoi ! Spero Patronus ! »

Rien ne se produisit. Rien. Pas même un malheureux filet de fumée. Devant l'air interloqué de sa camarade, la septième année ne put s'empêcher d'intervenir.

« C'est Spero Patronum Rachel, si tu bossais un peu plus la théorie tu serais p't'être pas si nulle en pratique... »

« Ouais bah ça va hein, révise tes aspics avant de donner des conseils aux autres

! »

« Je voulais juste tester un truc... »

« Tu vas voir, Spero Patronum ! »

Une espèce de boule de lumière nacrée s'échappa de la baguette de la blonde. Un grand sourire triomphant se dessina sur le visage de cette dernière. Bon, ça n'était pas un animal, et ça ne ressemblait de toute façon pas à grand chose, mais quelque chose d'imposant était sorti de sa baguette. Ne pouvant contenir un petit rire victorieux, Rachel, d'un coup de baguette, l'envoya en direction de la septième année qui se baissa pour l'éviter par réflexe. Ce sortilège était vraiment cool ! Elle regarda le première année qui somnolait et songea pendant une seconde que lui balancer son Patronus au visage pour le réveiller pourrait être vachement rigolo, mais en cherchant une bétise de plus à faire, elle avait relâché son attention, et la grosse boule bleue sembla se dégonfler comme un ballon de baudruche avant de totalement disparaître. Pas cool. La septième année l'applaudit de manière ironique et Rachel ne put résister à l'envie de lui balancer un coussin, réveillant le garçon qui dormait dessus au passage.

Aely Strange: 10 points
Rachel Adamson: 10 points

Il était tard, peu de Poufsouffles trainaient encore dans la salle commune. Les couche-tard avaient des têtes de zombies que le reflet du feu de cheminée sur leur peau rendait effrayantes. Mais malgré l’heure avancée, l’enfant n’arrivait pas à dormir. Elle sentait la fatigue lui caresser les jambes et les yeux, mais sans jamais réussir à s’en emparer. Elle était coincée, obligée à errer dans le monde des endormis réveillés, sans la moindre petite idée de ce qu’elle pourrait bien faire. Elle pensa un instant au devoir d’Histoire de la Magie à rendre la semaine prochaine. Non. Non et trois fois non, elle n’avait ni le courage, ni l’envie de se plonger dans de vieux grimoires poussiéreux pour écrire quelques vaines lignes qui, de toute façon, ne plairont pas au professeur. Désespérée, l’enfant regarda, sans le voir, l’âtre brûlant de la cheminée qui réchauffait les premiers jours du mois d’avril. Un froid sans nom avait gelé les corps emmitouflés tout le long de l’hiver dans de longs manteaux doublés, ainsi que le courage des jeunes sportifs désireux de s’améliorer au Quidditch. Même Ambrine n’avait pas trouvé le courage de sortir le nez dehors, perchée sur un balai à quelques mètres du sol. Pour y trouver la mort ? Hors de question. Autant passer la soirée devant un feu de cheminée à ne rien faire.

Mais en ce début d’Avril, le froid n’était plus un véritable problème. Il semblait plus doux avec la peau, il la maltraitait avec plus de sensualité, se transformant tantôt en caresses, tantôt en fouet. Seule la nuit, le couvre-feu et la fatigue retenait la jeune Poufsouffle de sortir.

Toujours coincée entre sommeil et éveil, l’enfant attrapa son sac de cours et sorti au hasard deux parchemins. L’un était rempli de notes prises lors du cours de métamorphose, l’autre était un sujet d’études de Défense contre les Forces du Mal. Elle remballa très rapidement la métamorphose, trop difficile à son goût, puis lu, plus par curiosité qu’autre chose, l’autre parchemin :

Le sortilège du Patronus

Formule : Il faut prononcer distinctement les mots « Spero Patronum » en pensant de toutes ses forces à un souvenir heureux.

- Spero Patronum … Chuchota l’enfant.

L’exercice ne lui semblait pas bien compliqué. Après tout, pourquoi pas… De toute façon, elle n’avait rien de mieux à faire. Empoignant sa baguette, elle chercha dans sa tête un souvenir heureux… Le premier qui lui venait à l’esprit était la victoire de l’équipe Jaune et Noire contre les Lions l’année dernière au Quidditch. Les images de ce merveilleux match en tête, elle serra sa baguette et prononça distinctement le sort.

- Spero Patronum.

…

Rien. Pas même une petite étincelle ne sortit de sa baguette. Elle insista, répétant encore la formule, se concentrant tout particulièrement sur ses buts. Mais toujours rien. Sa mine grisâtre se transforma en moue prononcée. Ca avait pourtant l’air tellement simple… Et il n’y avait rien de plus cool que de gagner un match, n’est-ce pas ? Un long soupire, un relecture et quelques cent pas plus tard, l’enfant revint à la charge. Elle chercha un autre souvenir. Elle pensait à son premier vol sur balai. Nouveaux essais : Raté. Elle tenta de penser à ses cousins et aux nombreux matchs qu’elle faisait avec eux. Rien. Elle tenta de se rappeler la fois où son père lui avait offert son brossdur 11. Pas mieux.

Epuisée, l’enfant se laissa tomber dans un canapé, dans un coin de la pièce. La plupart des résistants avaient finit par aller se coucher. Il ne restait que quatre personnes dans la pièce, dont une qui s’était endormie sur son livre. Sur ce dernier trônait le dragon rouge du Pays de Galle. Ambrine le connaissait bien, elle avait passé ses vacances de Noël là-bas, avec sa famille. Une fête passé dans la pur tradition galloise, comme les racines de sa grand-mère maternelle. Elle pensa longtemps à ces deux semaines passées loin de tout soucis, entourée d’une neige abondante, de ses parents, sa petite sœur, son grand frère, ses grands parents et son oncle. Elle hésita un instant, puis tenta tout de même sa chance. Elle s’empara de sa baguette et répéta les mêmes mots qui semblaient avoir complètement perdus leur sens :

- Spero Patronum.

L’espace d’une seconde à peine, une très, très faible lumière blanchâtre semblait avoir coulé de sa baguette. Elle n’était pas sûre que cela soit un patronus, mais l’enfant sourit tout de même. Ce n’était pas un échec cuisant, comme cela aurait dû être. Et puis, de toute façon, plus rien ne comptait, elle pensait à sa famille, aux rires de sa petite Julia, et cela suffisait grandement.

Spoiler:

Bruits de pas précipités. Depuis les portes de la Grande Salle, un Serpentard de deuxième année sortait d'un bon déjeuner, suivi de près par une jeune Serdaigle... pas rassasiée du tout. Soufflant comme un boeuf, le manches relevées jusqu'aux coudes, Charlotte avait pris en chasse son agresseur. Quelques minutes plus tôt, alors qu'elle allait mordre dans ce qui semblait être la dernière part de flan, Enry, chapardeur serpentardien, lui avait subtilisé son dû, et avait marché tout droit vers la sortie.

" Rends-moi-mon-GATEAU ! "

La sorcière avait dégainé. Le bout de sa baguette pointé sur le dos de l'élève, elle accéléra le pas.
Exultant, Enry n'en fit pas grand cas, et titilla encore d'avantage l'enragée.

" Viens le chercher si tu y tiens ! "

Le jeune garçon agita le morceau de flan au dessus de sa tête, tira la langue, et couru vers les escaliers.

" Ah elle aime gigoter, la vipère ! J'm'en vais te faire valser le crâne moi ! FOLLOREILLE ! "

En plein dans le mille ! Surpris, Enry avait perdu l'équilibre, et s'était lamentablement écroulé sur la marche qui lui faisait face, emportant malheureusement la part de flan dans sa chute. Les mains sur les oreilles, le serpentard était en proie à une crise d'agitation aiguë. Charlotte accouru vers le flan, et posa un genou à terre, la mine déconfite.

" Pauvre petit flan... Comme tu te serais plu dans mon petit bidon... "

Elle lança au voleur sans cœur son regard le plus noir.

" Très bien ! Puisque tu insistes. Je te laisse ma part... dans ton nez ! "

Un geste plus tard, et le reste de flan pu finir sa course écrasé dans les narines du serpent. Ce dernier hurla à la mort avant de brandir sa baguette vers ses oreilles. Oui. Il était temps de fuir.

" Finite Incantatem ! "

" Toi même ! "

Charlotte se redressa au moyen de sa paume appuyée sur le crâne du chapardeur, et fila le plus vite et le plus haut possible jusqu'à sa salle commune. Une fois entrée, elle se laissa glisser du pan de la porte jusqu'au sol, essoufflée. Derrière elle, elle pouvait encore entendre les jurons de Enry, qui avait péniblement tenté de la suivre jusqu'en haut de la tour des Serdaigle. Heureusement sans succès.

Tout cela l'avait fatigué. Et elle avait faim, par dessus le marché. Elle se promit de tenter d'accéder à la grande salle plus tard, histoire d'y trouver quelque chose à manger, mais avant cela, elle devait finir ses devoirs. Son estomac attendrait. Elle fouilla dans son sac jusqu'à y trouver le morceau de parchemin recherché. Bien installée sur un fauteuil, entourée d'autres serdaigles tout aussi occupés qu'elle à faire leur devoir, Charlotte lu à voix haute.

" 'Il s'agit d'un sortilège très puissant qui dégage une forte émanation de magie positive et permet de repousser des créatures maléfiques telles que des détraqueurs ou des morempl...' .... des moremquoi ? " En une seconde, l'aigle avait fouillé dans son sac, sorti son manuel de créatures magiques, et farfouillait déjà dans le glossaire. " Moremplis... Moremplis... Ah, ça y est ! 'Le Moremplis, également connu sous le nom de Suaire vivant, est une créature rare similaire à une cape noire de plus d'un centimètre d'épaisseur. Ce dernier glisse sur le sol la nuit'. " Elle referma son livre. " Et bé, ça donne envie d'en inviter un à prendre le thé ! "

La fillette poursuivie son étude du parchemin.

" 'Il faut prononcer distinctement les mots "Spero Patronum" en pensant de toutes ses forces à un souvenir heureux.' Bon... Voyons déjà pour la prononciation. " l'enfant agrippa sa baguette et énonça clairement, " Spero Patronum. Speroooo Pa-tro-num... Ok. "

Amusée, une élève, plus âgée qu'elle, la regarda en coin, vraisemblablement occupée à la même tâche. L'enfant lui adressa un bref sourire avant de repartir dans ses pensées. Trouver un souvenir heureux ne devrait pas être compliqué. Elle avait eu une enfance heureuse jusqu'ici. Son ventre gargouilla. Parfait ! Repenser à la meilleure chose qu'elle avait jamais mangé !
L'exercice lui prit un certain temps... Des bons plats, ça, elle en avait mangé, pour sûr ! Son souvenir le plus fort la conduisit directement dans ses souvenirs chez Honeydukes, en juin dernier, lors de son premier voyage à Pré au Lard. Oui... Allez ! Il fallait se lancer !

* Hmmm... bulles baveuses... souris glacées... bonbons explosiiiifs... *

Avec détermination, et dans une pause théâtrale, elle se leva et brandit sa baguette.

" SPERO PATRONUM ! "

..... BIDE. Nouvel essai.

" SPERO PATRONUUUUUM ! "

.......... BIDE. Edition Deluxe. Elle retenta l'expérience encore cinq fois. Derrière elle, une cinquième année se mit à rire, tandis que l'élève qui lui avait sourit faisait sortir une magnifique fumée blanchâtre - que Charlotte aurait d'ailleurs bien goûté. Son ventre criait famine, et son bras armé de sa baguette hurlait ECHEC. Elle se laissa retomber dans son fauteuil. L'exercice l'avait épuisé ! La jeune fille qui avait à peu de choses près réussit se tourna vers elle.

" Si ça ne marche pas du premier coup, change de souvenir ! Essaie encore. "

Charlotte lui sourit, et se redressa. Elle tenait à peine debout. Un doigt sur son menton, elle se souvint du jour où, émus, ses parents avaient pleuré et applaudit sa validation d'inscription à Poudlard. On n'aurait pas fait plus beaux paons. Les sourcils froncés, elle tint plus fort sa baguette et jeta un dernier coup d'œil à la serdaigle qui l'avait conseillé.

" Si j'arrive à quelque chose, tu me files ton muffin, vendu ? "

L'aigle acquiesça. Concentrée sur son souvenir, Charlotte récita clairement.

" SPERO PATRONUM ! " Rien. Plus loin, la serdaigle agita son muffin vers elle. " SPERO PETRONUM ! "

Il lui sembla que sa baguette trembla légèrement, et puis rien. Charlotte se laissa tomber dans son fauteuil et ferma les yeux, abattue. Elle sombra dans le sommeil quasi immédiatement dans le sommeil, exténuée. Lorsqu'elle rouvrirait les yeux 10mn plus tard, un muffin serait posé sur son accoudoir, et le sourire lui reviendrait aussitôt.

Ambrine Illunia: 10 points
Charlotte Irronbelly: 10 points