« De toute façon, j’suis sûre que tu n’as rien fait avec Faith ! », claironna Lilou Deprunnay de son habituel air fier de petite peste effrontée qu’elle était.

Pour unique réponse, la cadette Perks balança une poignée de céréales sur sa camarade, en ponctuant son geste d’un merveilleux tirage de langue digne d’une élève de première année. Ce qui contredisait fortement avec ses quinze ans et son statut de préfète. Mais, elle n’en avait cure.

Effleurer le sujet sensible « W.Faith » ces temps-ci, c’était tenter de s’approcher d’un Magyar à pointes comme s’il s’agissait d’un innocent caniche. En effet, l’attrapeur de la maison des lions et la jeune préfète se fréquentaient de plus en plus rarement. On pouvait même dire qu’à part lors des sorties à Pré-Au-Lard, les deux adolescents avaient eu peu d’occasions de se retrouver en tête à tête. Et puis, voir des minettes lui tourner autour parce qu’il était l’attrapeur de leur équipe lui filait presque la nausée. Oui ! Ethel était jalouse, et alors ?!

L’adolescente se leva finalement de table, rapidement suivie par ses copines de dortoir. Elle passa une main sur sa jupe pour en retirer les quelques flocons égarés et entreprit de riposter aux piques que s’étaient mises à lui lancer ses condisciples féminines encouragées par Lilou.

« Non mais de toute façon, vous ne saurez rien ! Qu’il se passe encore quelque chose ou rien avec Billy, je le garde pour moi ! Les seuls à être au courant ce sont Manu et Sally-Anne. Un point c’est tout ! », Riposta la jeune fille une bonne fois pour toute.

Une jeune fille aux couleurs des aiglons dépassa rapidement le petit groupe et s’arrêta à la hauteur de la préfète. Tiens, son insigne était à l’envers … Elle se dépêcha de la retourner d’un geste rapide de la main alors que l’adolescente, apparemment d’un an sa cadette, s’adressait à elle.

« Excuse-moi tu es bien Ethel Perks ? Je me présente, je m'appelle Hayden Wyncall, je voudrais te parler si tu avais cinq petites minutes, c'est à propos de ton frère Manu »

Ethel leva un sourcil suspicieux lorsque la jeune fille énonça le prénom de son frère ainé. Comment pouvait-elle connaitre le jeune homme ? Et pourquoi venir lui parler de lui comme ça, de but en blanc ? En plus, elle l’avait surnommé « Manu ». C’est qu’elle devait bien le connaitre.
Attention danger …

« Euh oui, c’est moi, effectivement. Il y a un souci ? »

Elle congédia ses camarades, avec un sourire.

« Je vous retrouve en haut les filles ! »

Elle adressa un regard de défi à Deprunay.

« Lilou ! Toi, tu ne perds rien pour attendre ! »

Restée seule avec la jeune aiglonne, elle lui emboita le pas à la recherche d’un endroit plus tranquille.

« Je t’écoute ? De quoi s’agit-il ? »

Il fallait dire qu’elle venait d’aiguiser sa curiosité, maintenant. De la même manière, que la gryfonne redoutait toute nouvelle de son frère dont elle-même n’avait plus échos depuis quelques temps déjà.

Ethel regarda ses camarades s’éloigner en riant avant de partir avec Hayden vers un coin plus tranquille. Bon, c’était dit. Elle ne pouvait décemment pas user de son statut de préfète sur ses congénères si celles-ci l’avaient vexée, mais elle s’arrangerait pour leur faire regretter le moindre débordement concernant sa vie sentimentale, parole de Perks. Certes, elle n’était cependant pas rancunière, mais ce qui se passait entre William et elle se devait de rester entre William et elle. Au mieux le raconterait-elle dans son journal, mais elle se chargerait d’utiliser un sort pour le protéger des vilains curieux. Surtout qu’elle avait souvent tendance à le laisser trainer sur son lit à la vue de tous.

La galloise reporta son attention sur la jeune fille de Serdaigle qui tentait de lui expliquer ce pourquoi elle avait cherché à attirer son attention. Cette dernière semblait un rien tendue. Ce qu’elle avait à lui confier était si terrible que ça ? La cadette Perks commença à se demander s’il n’était pas réellement arrivé quelque chose à son frère Emmanuel. Très vite, sa camarade tenta de la rassurer à ce propos.

« Déjà, ton frère va bien, il n'y a en rien à s'inquiéter. Je vais faire rapidement, je l'ai rencontré il y a un peu plus de trois ans maintenant, sur le Chemin de Traverse. Il m'a.. aidée quand j'en avais besoin et il en est venu une relation... fraternelle, c'est le mot qui correspondrait le plus. Bref, je te passe les circonstances, mais je suis devenue orpheline il y a moins d'un an. Je devais trouver deux tuteurs avant la fin de l'année, sans quoi j'aurais été mis dans un orphelinat, et, euh... Ton frère est devenu un de mes tuteurs. »

Oulàààà … Cela faisait beaucoup d’informations d’un seul coup pour le cerveau d’Ethel …

Elle tenta de remettre en ordre les mots d’Hayden dans sa tête. Apparemment, Hayden connaissait son frère. Celui-ci l’avait sorti d’un mauvais pas semblait-il et était resté entre eux une solide relation presque fraternelle, semblait-il, aux dires de l’adolescente. Information difficile à digérer quand on a longtemps été la petite dernière de la famille, quasiment choyée à temps plein par l’ensemble de la fratrie Perks. L’arrivée de quelqu’un de plus jeune qu’elle au sein de la fratrie ne la rassurait pas.

Hayden enchaina avec des faits plus importants. Elle était devenue orpheline et son frère l’avait prise sous son aile en tant que tuteur. Certes. Mais, l’enfant était désireuse d’en savoir plus. Elle laissa Hayden enchainer sans oser l’interrompre.

« Nous sommes toutes les deux à Poudlard, et je me voyais mal ne pas te le dire en personne... La situation est un peu compliquée, mais le statut de tuteur ne renvoie pas beaucoup d'obligation pour Manu, je sais me débrouiller, et l'argent n'est définitivement pas un problème. Mais c'est tout de même statut légal, et même s'il voulait te le dire, j'avoue que je me sentais un peu coupable dès que je te voyais, donc voilà.. »

Bon déjà, Hayden avait l’honnêteté et le tact de l’avertir de la situation. Pourquoi Manu ne l’avait-il pas fait ? Elle l’ignorait. Mais, elle ne tarderait pas à demander quelques explications plus précises à son ainé. Non pas qu’elle ne faisait pas confiance à la jeune Bleue & Bronze, mais peut-être qu’Emmanuel saurait mieux lui expliquer la situation. C’était son frère après tout !

La Serdaigle semblait avoir terminé et reprenait maintenant son souffle, laissant à sa condisciple Gryffondor le temps de digérer toutes ces informations et de formuler de quoi répondre dans son cerveau entièrement chamboulé.

« Alors attends, laisse-moi récapituler … »

La jeune fille prit une longue inspiration avant de continuer.

« Tu es en train de me dire que Manu est ton tuteur légal, c’est bien ça ? Mais, comment a eu lieu cette rencontre, qu’est-ce qui l’a poussé à te prendre sous son aile ? »

Non pas que cela étonnait la cadette Perks. Chacun des enfants de la fratrie avait été élevé dans l’entraide de son prochain. Son geste paraissait donc parfaitement normal aux yeux de l’adolescente. Elle-même avait pris la jeune Akiko sous son aile l’année précédente.

« Et du coup, si tu dis qu’il ne t’envoie pas d’argent, quel est son rôle envers toi finalement ? »

Curieuse oui. Mais protectrice par-dessus tout.

Ethel se tût rapidement et fit le point dans sa tête. Hayden était orpheline. Manu était son tuteur. Soit, il avait un rôle de responsabilité envers la demoiselle au même titre que ses propres parents l’avaient envers elle. Enfin, dans la mesure de leur présence.

Déjà, la situation apparaissait un peu plus claire dans sa tête. Et puis, Ethel avait passé l’âge des caprices logiquement. Donc, normalement, la présence d’Hayden ne devrait lui causer aucun souci. Disons normalement quoi.

« Faut pas te sentir coupable, tu sais ? Manu fait bien ce qu’il veut après tout », tenta de la rassurer la jeune gryffonne, « certes, je suppose qu’il en parlerait à la famille s’il le jugeait nécessaire ! »

C’était bien compliqué tout ça. Et Ethel tentait, tant bien que mal, de comprendre les propos d’Hayden. Ce n’était pas réellement de son âge. Pas plus que de celui d’Hayden. Mais ce genre de situation avait pour don de vous faire grandir d’un seul coup.

Ethel fit un nouveau point dans son esprit. Si elle récapitulait bien, Hayden était orpheline et était sous la garde de deux tuteurs. Enfin, Manu avait plus le rôle d’un grand frère et d’un confident, semblait-il. Tout comme il l’était pour elle. Ce qui faisait presque d’Hayden une « sœur de cœur » pour la galloise. A ceci près qu’elle ne la connaissait pas. Mais tant qu’à l’avoir avec elle à Poudlard, même si elles ne fréquentaient ni les mêmes maisons ni les mêmes années, autant en profiter pour la connaitre d’avantage. D’autant plus qu’il ne restait plus que deux ans à Poudlard pour la cadette Perks.

« Je pense qu'il faut remonter au mal pour que tu comprennes toute la situation ; ce sera ennuyant mais ça a l'avantage de tout expliquer. Je ne pense pas que tu connaisses les Wyncall, mais c'est une famille de Sang-pur, pas vraiment grande, il semblerait qu'il n'y ait presque qu'une lignée directe. Mon père et mon grand-père n'était pas vraiment fan l'un de l'autre, à cause de... quelque chose. »

L’adolescente écoutait sa cadette lui faire une petite mise au point sur l’histoire de sa propre famille. Etant pourtant d’une famille de sang pur _ si on omettait le fait qu’il y avait sans doute un ancêtre moldu qui trainait quelque part dans l’arbre généalogique _ Ethel pouvait se vanter d’avoir une famille vraiment sans histoires. Pas de querelles d’héritage, pas de mariages arrangés … C’était plutôt le calme plat de ce côté-là.

« Toujours est-il que la discorde était arrivé à un tel point, que mon grand-père me monnaya afin de récupérer une héritière, au grand damne de ma grande sœur. J'imagine que mes parents avaient un grand besoin d'argent, puisqu'ils confièrent ma garde à mes grands-parents. L'un dans l'autre, ce n'était pas si mal […] Contente-toi que j'ai été répudié par mes parents, c'est le plus simple. Les années ont passé et j'étais très protégée, j'étais le seul espoir de mon aïeux pour continuer sa lignée. Un jour, je me suis enfuie, je me suis retrouvée dans le Chemin de Traverse, j'avais 11 ans. J'étais dépassée par les événements que j'avais provoqués, et je pense bien que je me dirigeais vers l'Allée des Embrumes, je marchais un peu au hasard, et je n'ai jamais vraiment eu le sens de danger »

Tiens, il semblait il y avoir un secret caché là-dedans … Mais quelle grande famille n’en possédait pas ? Je vous le demande … Enfin, pour qu’elle évoque le fait d’avoir été répudiée, c’est qu’il devait s’agir de quelque chose d’assez important ! Mais, Ethel ne voulait pas forcer la jeune fille à lui en révéler d’avantage si celle-ci ne le désirait pas. Quoi que maintenant qu’elle avait commencé, bien sûr qu’elle désirait savoir la suite. Il faudrait faire preuve d’habileté pour amener Hayden à plus se confier.

On aurait dit une histoire de jalousie familiale, dans laquelle frères et sœurs se disputaient un quelconque héritage. Ce qui ne risquait pas d’arriver dans la famille Perks. D’une part, parce qu’il n’y avait certainement grande fortune, mais aussi, parce que les enfants Perks avaient été élevés dans le partage.

« Quand j'ai percuté Emmanuel. Tu le connais mieux que moi, quand il m'a vue les yeux rougis, il n'a pas voulu me lâcher et à insister pour que je reprenne des forces devant un chocolat chaud […] Toujours est-il qu'on a pas mal discuté, et quand ils m'ont retrouvée, j'ai glissé mon adresse à Emmanuel. On a pas mal correspondu et vu pendant la première année ».

C’était bien son grand frère ça, il n’y avait pas de doute ! Tout en bonté et en gentillesse. Et c’était également bien un Perks. Il ne lâchait rien tant qu’il n’avait pas ce qu’il voulait.

« Quand la guerre a éclaté, mes grands-parents m'ont envoyée à l'étranger, et quand je suis revenue mon grand-père était assassiné, et ma grand-mère sénile. Ce qui nous ramène à l'histoire de tuteur. En fait, sa seule obligation, avec mon autre tutrice est de s'arranger pour que l'un et l'autre sache à peu près où je suis. Je ne veux pas trop lui peser, et comme ma tutrice a une grande maison, c'est bien souvent chez elle que je vais. Il y a aussi des papiers officiels à signer, l'attestation qu'ils pourvoient bien à mes besoins, ce genre de choses ».


En fait, Hayden avait vécu une situation similaire à celle d’Ethel et sans doute comme beaucoup d’autres enfants sorciers ou d’origine moldue. Leurs parents les envoyaient à l’étranger, loin de la guerre, pendant que les pertes se creusaient de l’autre côté. Seulement, à la différence d’Hayden, Ethel n’avait jamais été seule.


« L'autre avantage est que s'il m'arrivait quelque chose, plus de la moitié des biens de ma famille revient à ton frère. Je n'ai pas envie de laisser quelque chose à mes parents. Mais, ça c'est une autre histoire aussi compliqué ».

Ça se corsait donc … Hayden ne voulait décemment plus aucun lien avec sa famille biologique. Alors après tout, pourquoi pas ? Chez les Perks, on était une grande et belle famille ! On pouvait bien accueillir un membre supplémentaire …

Hayden semblait peinée d’avoir raconté tout ceci d’une traite. Sans doute, par peur d’ennuyer son ainée avec une histoire dont elle n’aurait certainement cure. Mais, s’il y avait bien une chose qu’avait appris Ethel, au grand risque de paraitre barbante, ennuyeuse et un brin trop conciliante, c’était qu’il ne fallait jamais juger les gens trop vite.

« Disons qu’il faut parvenir à te suivre sans se perdre en chemin », la rassura la galloise en lui souriant calmement, « Mais, rassure-toi, j’ai à peu près tout suivi. En gros, tu as été abandonnée par tes parents. Mais, est-ce qu’ils te donnaient encore des nouvelles lorsque tu vivais chez tes grands-parents, ou bien avaient-ils réellement coupé tout contact avec toi ? »

La réponse d’Hayden permettrait sans doute à l’adolescente de comprendre pourquoi elle avait choisi son frère comme tuteur.

Il faudrait réellement qu’elle écrive plus souvent à son frère. Le manque de nouvelles de sa part lui avait fait, évidemment perdre quelques chapitres de l’existence de son ainé. Mais, Hayden n’y était pour rien. Manu non plus d’ailleurs. C’était plus le temps qui jouaient contre eux.

Apparemment ce que venait de demander la galloise avait quelque chose de comique puisqu’Hayden se mit à rire subitement. Et à pleins poumons en plus. Avant de se ressaisir pour enfin lui répondre.

« Je... je suis désolée. Mais, ça me parait tellement improbable qu'ils aient pu faire attention à moi. Je veux dire, ils m'ont vendue […]»

Mais quels genres de parents pouvaient donc faire cela ? C’était abject ! D’accord. Beaucoup de familles pauvres avaient recours à ce genre de pratique pour récupérer quelques fonds et espérer une vie meilleure pour leurs enfants … Mais, ce n’était pas comme ça que cela devait se passer.

Les yeux de la jeune bleue et bronze semblaient moins lumineux. La faire parler de sa famille ne semblait pas avoir été un choix très judicieux de la part de la jeune galloise. Mais, c’était légitime. Après tout, elle ne connaissait rien de la jeune fille si ce n’était son appartenance à Serdaigle et le fait que son grand frère était son tuteur. Allez apprendre à une enfant, même à quinze ans, qu’une membre venait se greffer à sa famille …

Ceci dit, Ethel comprenait parfaitement la situation et ne ferait aucune scène. Tout ce qu’elle désirait c’était en apprendre plus sur cette jeune fille aux cheveux couleur de blé.

«Tu sais je ne te demande pas de m'accepter comme membre de ta famille ni comme amie, c'est juste que j'aimerai bien apprendre la petite soeur de Manu, vu comment il parle de toi, tu dois être géniale […] Alors comment ça fait d'être dans une famille normale? »

Le corps de l’adolescente se détendit. Qui était-elle, après tout, pour juger les autres ? On ne l’avait certainement pas élevée comme ça ! Peut-être était-elle possessive envers les membres de sa famille. Trop, peut-être … Notamment, lorsqu’il s’agissait de Manu …

Dès son retour à Poudlard, elle avait accepté de prendre sous son aile des enfants torturés, des enfants qui souffraient. Peut-être parce qu’au fond d’elle-même, elle s’en voulait de tout avoir, même si là, on ne parlait pas de fortune. A défaut de richesse, elle – au moins – elle avait une famille. Une famille unie. Il y avait eu Akiko, ensuite Lilou, puis Ambrine … Toutes des petites filles perdues et sans aucun repère. Hayden elle, ne demandait qu’à s’intégrer à son tour.

Alors, même si elle sortait de nulle part en revendiquant être une protégée de Manu, elle pouvait bien l’accepter. Qu’est-ce qui lui en coûterait ? Et puis, il s’agissait de quoi ? Prêter une oreille attentive de temps à autre ? Montrer qu’elle était présente pour le moindre conseil ? C’était parfaitement dans ses cordes, après tout …

Elle releva la tête et se mit à sourire à Hayden.

« Disons que je ne qualifierais pas ma famille de parfaitement … Normale ! Je passe mon temps à me chamailler avec Sally-Anne, Joachim est aux abonnés absents et je ne vois les parents que quand ils ont du temps. Enfin … Je peux au moins compter sur Manu ou Sally-Anne, c’est le plus important finalement. Donc disons … Oui ! Ma famille est on-ne-peu-plus normale ! »

Elle tendit sa main vers Hayden.

« Et je ne dirais pas non à ce que tu rejoignes nos rangs ! Il y a de la place chez les Perks ! »

Ethel jeta un œil vers l'entrée de la grande salle. Ses camarades avaient quitté la pièce. Sans doute l'attendaient-elle dans leur salle commune. Elle savait d'avance qu'elle devait rabattre son caquet à Lilou Deprunay.

« On reparlera de ça si tu le veux bien ! J'ai une gryffonne à aller noyer dans les toilettes des filles avant que ma réputation prenne un sale coup », annonça la cadette Perks sur un ton déterminé.

Elle remit son insigne en place. Elle avait tendance à trop la tripoter, ça en devenait presque lassant.

« Et, si tu as besoin de moi, je suis là. Préfète ou pas. », dit-elle en souriant.

Ceci dit, elle tourna les talons et quitta la grande salle. Son entrevue avec Hayden ne la laissait pas insensible. Il fallait qu'elle contacte Manu rapidement.