[Scénario] Entre ici étranger si tel est ton désir... [T]

L'homme qui franchit les portes de Gringott's était revêtu d'un pardessus assez chic mais sobre et portait simplement avec lui un attaché-case en cuir de dragon de couleur noir. il était fraichement rasé ce qui montrait que son apparence était soignée et d'un point de vue extérieur rien ne le distinguait de n'importe quel cadre moyen qui serait venu déposé un bien précieux dans l'un des coffres outrageusement sécurisé de l'établissement. Difficile donc d'imaginer que ce type aurait pu être complice de ce qui se préparait.

Sa mission à lui était simple, attirer le directeur de la banque au comptoir sous un prétexte quelconque et faire diversion lorsque les autres complices donneraient l'assaut avant de s'enfuir. C'était la raison de la mallette. Afin de ne pas attirer les soupçons, il devait avoir une raison valable de vouloir s'entretenir avec le chef de l'établissement. D'un pas déterminé, il s'avança dans le grand hall jusqu'au comptoir du fond ou se trouvait un vieux gobelin plongé dans ses comptes. L'homme se racla la gorge avec impatience et présenta son attaché-case sous les yeux de la créature d'un air hautain qui convenait parfaitement à son personnage.

"J'ai un objet un peu particulier à déposer dans l'un de vos coffres et j'aimerais m'entretenir avec le directeur pour certaines modalités. Je veux m'assurer que le coffre bénéficie des meilleurs dispositifs de sécurité..."

Le gobelin leva la tête de sa paperasse pour poser un regard soupçonneux et scrutateur sur le sorcier avant de reporter son attention sur la mallette avec l'air de calculateur et méfiant. Difficile de trouver plus vicieuses et mesquines créatures. Lentement, il inclina brièvement la tête et disparu quelques instants pour revenir accompagné d'un gobelin grassouillet d'un certain âge qui semblait incarner l'autorité en ce lieu. Bien.. jusque là le plan se déroulait comme prévu, les complices devraient intervenir d'une seconde à l'autre..

"Monsieur a désiré me voir ?"

_________________________________

Peu de temps avant l'attaque, chacun des complices a reçu une enveloppe avec les informations suivantes de la part du Maitre du jeu:

Citation :

Vous entrerez dans la banque à 12 h pile, vous verrez un de nos hommes avec une petite mallette noire au comptoir du fond. Il servira à faire diversion au moment voulu.
L'un de vous doit capturer le directeur de Gringott's, il est en effet le seul pouvant ouvrir le coffre principal. Il y aura des agents de la sécurité postés à l'entrée et devant l'accès aux souterrains, vous devez les neutraliser pour pouvoir aller plus loin.
Dans le hall, la 3ème porte sur la droite après le comptoir d'accueil donne sur la pièce où sont stocké les Cliqueteurs. On y trouve également des balais à la disposition du personnel de sécurité. Ce sont des Comète 290, assez récents, vous pourrez vous en équiper.
On accède aux souterrains par le grand escalier latéral sur la gauche.
Le chemin le plus court serait de passer par la cascade des voleur, mais il faut l'éviter à tout prix, sans quoi, les balais tomberaient comme des pierres. Le mieux est de passer par la Section Nord.

Le coffre principal renferme de l'or et nombre de richesses appartenant aux Gobelins, mais également des titres, et des documents renfermant des secrets de l'espèce gobeline. C'est cela qu'il faut impérativement me rapporter. Pour ce qui est de l'or, vous pouvez vous servir.

Ci-joint le plan des souterrains:

Spoiler:

Un portoloin a pu être placé dans le coffre 213 un peu plus tôt dans la journée, il est programmé pour partir à 14 h précises, ce qui laisse 2 heures pour aller jusqu'au coffre et sortir le butin. Vous le reconnaitrez sans grande difficulté.
En sortant du coffre principal, sur votre droite, vous trouverez le coffre n°13, le 213 est situé exactement 2 niveaux au dessus. Ce sera votre porte de sortie.

[Seuls les mafieux peuvent poster pour le moment.
On essayera par la suite de respecter un ordre de postage pour équilibrer les actions des aurors et des voleurs.
Je rappelle que vous ne pouvez pas décider de la réussite ou de l'échec d'une action, c'est moi qui indiquerait ce qui se passe. Il se peut que je vous demande si besoin d'insérer un lancer de dé dans votre message, je vous l'indiquerais en temps voulu Wink

]

Cela faisait quelques jours que l’on savait que ce serait pour bientôt. Chacun avait finalement été averti du jour quelques temps à l’avance et, le jour même, tous avaient reçu un billet du grand chef, donnant les dernières informations pour l’assaut. Ce serait la véritable première action retentissante de la mafia, celle qui déclencherait assurément un tollé dans la presse ; les indignés brailleraient que le ministère ne faisait rien et sortiraient de leur chapeau toutes les affaires annonciatrices de troubles, les alarmistes, eux, prédiraient, au mieux des temps de crise, au pire le jugement dernier. Quant au ministère, ce serait à lui de trouver les réponses à donner à une population en émoi et à protéger son socle vacillant en train de lentement s'embourber.

Hugh s’était préparé solidement, ainsi que ses acolytes, au nombre de trois. Une baguette de secours à la ceinture, un masque attaché au visage et une cape ample formaient l’essentiel de son équipement. Il avait désigné Matthews comme compagnon, au cas où il rencontrerait des difficultés. Les deux hommes qui formaient le reste de son détachement étaient des brutes à l’état pur, mais auxquelles il accordait toute sa confiance

Il avait été convenu que les mafieux arriveraient d’une vague déferlante et neutraliseraient la sécurité avant de descendre dans les profondeurs de Gringotts, en compagnie du directeur. Tous transplaneraient donc devant les somptueuses portes de la banque, Gringotts étant protégé contre les transplanages indésirés, et s’engouffreraient à l’intérieur avant de, probablement, les refermer derrière eux, histoire d’éviter que les aurors ne puissent intervenir trop vite. La rapidité serait la clef de voûte de la réussite.

A midi moins dix, Hugh ses hommes transplanèrent au lieu de rendez-vous, où il patienta en compagnie des autres mafieux avant l’heure H. Pour la plupart, il ne s’agissait que de subalternes et hommes de main. Aucun des barons mafieux n’avait voulu risquer sa peau dans l’attaque mais, comme le faisait remarquer Hugh, il fallait quand même s’assurer que tout se déroulait bien. Et puis, l’action manquait à Hugh depuis qu’il n’avait plus le Quidditch comme exutoire. A midi pile, tous se groupèrent et, d’un seul mouvement, se matérialisèrent devant les lourdes portes de la banque, vague masquée inquiétante, porteuse de peurs ramenées de démons depuis peu disparus.

Ni une, ni deux, Hugh s’avança vers les portes de la banque et d’un large mouvement sec, envoya un maléfice en direction d’un des deux gardes de sécurité, suivi par le reste des hommes qui escaladaient les marches en direction de la porte.

"Stupéfix !"

L’attaque était lancée. Le monde des sorciers saurait désormais à quel point ses espoirs de paix étaient vains et, qu’à son insu, une puissance dissimulée s’était levée en Angleterre.

[HJ : voilà, j'ai ouvert les hostilités. Very Happy

Si jamais ça ne convient pas, dites-le moi et je change, je ne voyais pas très bien comment lancer l'opération. mxm

]

[Hj : Histoire que ce soit clair pour tout le monde, pour ce topic je jouerais Lev, le bras droit de Mikhaïl, cf ici si vous voulez en savoir un peu plus sur le bonhomme]

Ses hommes commençaient à s’impatienter, certains signes ne trompaient pas. Piotr faisait jaillir à intervalles réguliers des étincelles de sa baguette, Andreï en était à sa troisième cigarette en l’espace de quinze minutes et Anatoly relisait pour la vingtième fois les instructions qui leur avaient été fournies par le patron. Lev fit un signe de la main pour les rappeler à l’ordre et ils prirent sur eux pour se calmer. Le géant savait que le braquage à venir serait loin d’être une mince affaire alors il voulait que ses hommes soient au meilleur de leur forme. Il les avait choisis personnellement pour leurs capacités respectives, après que Mikhaïl lui ait confié la direction de la mission et, s’il leur faisait une confiance quasi aveugle -il ne comptait plus le nombre de missions dangereuses qu’il avait réussies avec leur aide- ce partenariat de longue date l’avait également amené à connaître tous leurs défauts. Piotr était trop impulsif, ce qui pouvait s’avérer utile lorsqu’il fallait agir dans l’urgence mais terriblement dangereux dans d’autres situations. Quant à Andreï et Anatoly, leur rivalité permanente leur avait causé quelques soucis par le passé. Heureusement leurs talents respectifs compensaient largement ces quelques inconvénients. Piotr était un voleur et un assassin hors pair, d’une discrétion à toute épreuve et capable de faire un sort à n’importe quelle serrure qui se mettrait en travers de son chemin ; quant à Andreï et Anatoly, leur technique de Duels combinée -car oui ils faisaient une équipe du tonnerre lorsqu’ils voulaient bien arrêter de se prendre la tête pour un oui ou pour un non- était digne de faire trembler plus d’un puissant sorcier.

A midi moins dix, Murray et ses hommes firent leur apparition, Lev salua l’Anglais d’un signe de la tête, puis à midi pile, tous les présents transplanèrent devant les portes de Gringotts. Chacun savait ce qu’il avait à faire. Son groupe et celui de Murray étant les plus nombreux devaient s’occuper des gardes à l’entrée, ouvrant le passage pour la jeune femme et le jeune homme qui étaient venus seuls. Ils auraient en effet plus de facilité à s’occuper du directeur à deux qu’à dix. Quant au groupe de Murray et au sien, ils les rejoindraient une fois qu’ils se seraient occupé de rendre toute résistance futile.

Un regard avec Murray suffit à se répartir les tâches. Tandis que l’Anglais s’occupait du garde de droite, Lev et ses hommes s’en prirent à celui de gauche, ou plutôt à celle de gauche. Cela sembla déstabiliser une seconde Andreï et Anatoly, peu habitués à attaquer des femmes, mais Lev ne se laissa pas démonter. Il existait un million de façons d’empêcher quelqu’un de parler et de bouger sans lui faire de mal. Il lança donc un Ligature tandis que Piotr renchérissait avec un Silencio. Si tout se passait comme prévu, le temps que la femme reprenne ses esprits et tente un Informulé, Andreï et Anatoly se seraient déjà occupés de lui chaparder sa baguette. En effet, jusqu’ici, les choses n’avaient aucune raison de déraper, ils étaient tous des criminels confirmés qui avaient connus bien pire, ce n’étaient pas deux gardes de bas-étage qui allaient leur poser problème. Surtout qu’avec leurs tenues sombres et les masques qui leur couvraient le visage, personne ne serait en mesure de les identifier donc il pouvait agir en toute liberté. Lev se dit même qu’il était finalement dommage que le patron ne soit pas venu, un peu d’action lui aurait certainement plu mais le patriarche Dmitriev n’avait pas voulu mettre sa couverture officielle en danger si quoique ce soit arrivait. Il avait accepté de participer car il en ressortirait plus riche ce qui l’aiderait à financer son projet commun avec Murray de conquérir le marché des psychotropes chinois mais il ne voulait pas risquer trop dans une action qui servait essentiellement les intérêts d’un autre, ce fameux « Maître du Jeu » dont Mikhaïl se méfiait comme de la peste. Car un homme qui se cache derrière un pseudonyme ne peut décemment pas être digne de confiance, encore moins lorsque le pseudonyme en question était aussi provocateur et à tendance manipulatrice que « Maître du Jeu ».

[HJ: Comme Kirk et Coleen n'ont plus trop l'air de venir et que ce scénario est particulièrement important pour la suite, ce qu'on va faire c'est qu'on va quand même avancer. Vous allez simplement les pnjiser et s'ils reviennent ils prendront le train en marche.]

"Monsieur a désiré me voir ?"

Le plan se déroulait à merveille jusqu'ici, le directeur de l'établissement financier se tenait à moins d'un mètre de lui juste derrière le comptoir en la personne d'un vieux gobelin aux tempes grisonnantes et à l'air encore plus détestable que ces congénères. L'homme n'eut pas à se donner la peine de répondre car à cet instant une explosion de sortilège retentit dans l'entrée et les portes de la banque s'ouvrirent brusquement pour laisser passer ses complices: 3 hommes et une femme qui déclenchèrent aussitôt les hostilités.

Profitant de la confusion générale, le sorcier s'esquiva pour éviter d'être pris au milieu d'un tir croisé de maléfices. Il savait ce qu'il lui restait à faire. Une simple diversion pour ralentir les agents de la sécurité et l'arrivée des renforts. Sans plus s'occuper de ce que faisaient les 4 acolytes qui connaissaient leur mission, il se hâta vers la sortie de Gringott's en lançant autant de sortilèges que possible sur les Gobelins, employés de la banque ou agents de la sécurité tandis que quelqu'un hurlait: "Attaque ! Attaque ! Sonnez l'Alerte !"

D'un instant à l'autre la mallette qu'il avait délibérément laissée sur le comptoir allait exploser pour libérer dans le hall plusieurs volumes de poudre d'Obscurité instantanée du Pérou. Il n'y avait qu'à espérer que ses complices auraient assez de temps pour s'aventurer dans les sous-terrains avant que la pièce ne se retrouve plongée dans les ténèbres pour plusieurs minutes.

Alors que l'homme franchissait le seuil de l'entrée et s'apprêtait à se fondre au milieu des passants surpris du Chemin de Traverse la sonnerie d'Alarme tonitruante de Gringott's résonna à ses oreilles. Désormais, les aurors étaient donc avertis de l'attaque.

Sur la façade de l'entrée de l'édifice on pouvait lire de loin une insolente provocation:

« Entre ici étranger si tel est ton désir
La richesse s'offre à toi, tu n'as qu'à te servir,
Car celui qui peut prendre en toute impunité,
Est assurément homme bien rusé.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui sera bientôt tien,
Voyageur, tu gagneras par ta grande hardiesse,
La juste récompense de ta belle prouesse. »

[Les vilains, vous postez encore une fois en ajoutant à la fin de votre post un lancé de dé pour savoir si vous arrivez à atteindre à temps les sous-terrains ou pas.

Nat et Ophée, vous pourrez poster juste après votre arrivée sur les lieux sachant que vous atterrirez d'office dans le noir Razz

]
Le bureau des aurors a juste reçu le signal d'alarme suivant:

Citation :: Gringott's est attaqué ! 4 individus ont fait irruption dans la banque et neutralisé les agents de sécurité présents.

Code du lancé de dé:

Code:: [rand]0,3[/rand]

Dans un tonnerre de sortilèges et d’éclairs aveuglants, les mafieux pénétrèrent dans le vaste et somptueux hall de la banque. A l’intérieur, le chaos régnait déjà. Du coin de l’œil, Murray aperçut le complice s’enfuir en neutralisant au passage des gardes. Sans perdre de temps, il pointa successivement sa baguette toujours brandie sur deux Gobelins affolés qui s’écroulèrent, inconscients, frappés par des jets de lumière bleue. Se baissant pour esquiver un sort lancé par un garde de sécurité, il visa soigneusement un de ceux qui montaient la garde devant les souterrains et, au moment propice, lui décocha un maléfice en pleine face qui l’envoya voler contre un des comptoirs où les Gobelins se tenaient d’ordinaire pour accueillir les clients.

Tout en progressant dans le gigantesque hall de marbre, Hugh regarda autour de lui. Il fallait absolument qu’il gagne les coffres avant qu’il lui soit impossible de s’orienter. Légèrement devant lui, Kirk et Coleen atteignirent le niveau du directeur en plein état d’affolement. Jamais pareille chose ne s’était produite à Gringott’s, sauf quand Harry Potter avait braqué la banque en s’échappant à l’aide d’un dragon. A coup sûr, le prestige des Gobelins, ces viles créatures hautaines, prenait un coup sérieux. Tétanisé, ils n’eurent aucun mal à le neutraliser et à l’emporter de force en direction de la salle contenant les balais et les cliqueteurs. A proximité de lui, Lev, le colosse qui faisait office de bras droit de son collègue des drogues, Mikhaïl, frappait en tous sens, mettant hors service le restant des gardes et bon nombre des Gobelins présents tandis qu'Hugh continuait à faire de même.

Arrivé devant la salle, il pointa sa baguette dessus et elle sortit de ses gonds dans un bruit retentissant. Son naturel violent était bien présent et se déchaînait durant l’attaque. Les complices s’engouffrèrent tous plus ou moins à la suite dans la réserve. Hugh s’empara d’un balai, de cliqueteurs et s’éleva du sol. Avant de sortir, il attendit que les autres soient montés sur leurs balais ; une idée lui était venue. Dès qu’ils furent tous en selle, il dirigea sa baguette vers les balais et s’écria :

« Confringo ! »

Il n’attendit pas de voir les balais être atteints par la déflagration et sortit en trombe en visant à nouveau quelques Gobelins « à la bonne franquette », histoire de maintenir la situation hors contrôle et de neutraliser ceux qui pouvaient se remettre de leurs émotions. A ses oreilles, la sonnerie d’alarme stridente lui vrillait les tympans. Quelle bande de créatures vicieuses ! Le syndicat des voleurs aurait pu se plaindre de mauvaises conditions de travail…

Sur son balai, Hugh fonça vers le souterrain. Se retrouver coincé par la poudre d’obscurité instantanée aurait été idiot et risqué. Slalomant dans les airs pour éviter de potentiels sortilèges jetés par des gardes qui auraient évité leur attaque ou qui se seraient remis de leur sortilège – bien qu’en théorie ils avaient usé de maléfices qui ne laissaient pas de place à une remise sur pieds. Dans les airs, sur son balai, il était dans son élément et se mouvait avec une agilité déconcertante pour un homme de son gabarit. Avant de franchir les portes, il fit un geste à Lev. Même s’il était masqué, le reconnaître n’était pas malaisé étant donné qu’il dépassait même Hugh, lui-même déjà de proportions gargantuesques.

« Les portes ! Bloquons les portes ! »

Il pointa sa baguette sur les portes qui se refermèrent dans un grand bruit, en bousculant deux Gobelins évanouis au sol. D’un mouvement, il plaça un sortilège de protection sur les portes. Si Lev en faisait autant, cela pourrait retenir les aurors pour un instant. Et une fois entrés, ils seraient bien en peine d’aller dans les souterrains sans balais ! Tout cela leur ferait perdre un temps qui serait précieux aux mafieux. Si du moins ils gagnaient les souterrains d’ici le déclenchement de l’obscurité. Ne perdant plus une seule second, il fonça en direction des souterrains. Dans quelques minutes, tout au plus, les aurors débarqueraient.

Nombre aléatoire (0,3) :: 1

La panique se révéla instantanée. A peine les premiers sorts furent-ils lancés que les Gobelins se rendirent compte qu’ils étaient sous le feu de l’ennemi. Cependant, il leur fallut encore quelques précieuses secondes pour se remettre de leurs émotions : on avait osé s’en prendre à leur sacro-sainte institution ! Secondes que les mafieux s’empressèrent de mettre à profit en lançant autant de sorts que possible pour se débarrasser du plus grand nombre de personnes à même de les gêner dans leur progression. Les gardes furent leurs premières victimes. Lev se chargea lui-même de l’imposante masse de muscles qui avait été le premier à réagir et courrait droit dans leur direction. Un éclair argenté l’envoya s’écraser contre un mur, promesse d’une belle commotion cérébrale au réveil … si réveil il y avait. Derrière lui, Anatoly et Andreï faisaient des étincelles, dans tous les sens du terme, prenant apparemment un plaisir malsain à aveugler les gobelins qui avaient le malheur de croiser leur route avec des sorts plus extravagants les uns que les autres. Piotr se contentait de passer derrière pour s’assurer que personne n’avait échappé au massacre. Il échangea d’ailleurs un regard avec Lev et comprit immédiatement ce que son chef exigeait de lui. Lui, Andreï, Anatoly et les hommes de Murray étaient en charge de s’assurer qu’aucun garde ne soit à même de les poursuivre ou de les décrire aux Aurors lorsqu’ils arriveraient. Quant aux gobelins, ils devaient en amocher le plus possible mais néanmoins, une fois cette tâche accomplie, leur mission était claire : déguerpir au plus vite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Ils ne pouvaient pas se permettre le luxe de se faire attraper. Si Lev ne craignait pas qu’ils disent quoique ce soit, leur simple nationalité en dirait déjà beaucoup. Enfin, il connaissait ses hommes, il n’avait pas de souci à se faire, ils respecteraient les ordres.

Il se reconcentra donc bien vite sur sa propre tâche. En l’occurrence couvrir les arrières des quatre personnes encore en lice, lui compris. McGregor et Kelevra, eux, devaient se charger de kidnapper le directeur, ce qu’ils n’eurent pas grand mal à faire vu l’état de quasi apoplexie de celui-ci devant les dégâts subis par sa banque, tandis que Murray récupérait cliqueteurs et balais pour tout le monde. Ainsi, un simple stupefix bien placé de la part de la jeune femme eut raison du gobelin. Lev eut cependant l’impression qu’elle mourrait d’envie de lui lancer des sortilèges bien moins recommandables mais qu’elle se retenait pour le bien de la mission. Encore heureux car si chacun se mettait à agir selon son bon vouloir, ils ne s’en sortiraient jamais.

Murray, lui, ne fit pas dans la dentelle par contre. La porte du cagibi où le matériel était entreposé vola littéralement en éclats tandis qu’il s’emparait de ce pour quoi ils étaient venus là. Il sauta sur son balai avec une agilité qui laissa Lev impressionné jusqu’à ce qu’il se souvienne que l’Anglais avait une carrière de joueur professionnel derrière lui. Il attrapa donc le balai que Murray lui tendait tandis que ce dernier faisait exploser les balais restants pour retarder leurs poursuivants. Ils s’attelèrent ensuite à refermer les portes derrière eux. Lev lança un sifflement pour signifier à Piotr et aux autres de filer et ils se dispersèrent en une demi-seconde tandis que les lourdes portes se refermaient sur eux. Le Russe se chargea alors de rajouter deux sorts de protection à celui de Murray. Un premier qui arracha la plupart des bureaux de présentation et les empila contre la porte pour rendre celle-ci plus difficile à ouvrir et un deuxième qui glaça l’entrée pour ralentir les Aurors qui arriveraient en courant. Certes, les gobelins auraient peut-être le temps de faire fondre la glace avant l’arrivée des forces de l’ordre mais l’eau qui en découlerait les gênerait quand même.

Il finit ensuite par enfourcher son balai et suivre les autres qui avaient pris une considérable avance sur lui. Il se dit même qu’il avait peut-être perdu trop de temps à s’assurer de ralentir les Aurors, à ce rythme, l’obscurité allait lui tomber dessus et il n’aurait pas encore atteint les souterrains, surtout que son balai n’était pas fait pour un homme de sa corpulence et qu’il tanguait un peu trop au goût du géant. Il fixa donc bien la topographie des lieux dans son esprit au cas où il ne serait pas assez chanceux pour atteindre le Graaal avant l’extinction des feux. Après tout, deux précautions valaient toujours mieux qu’une.

Citation :

Nombre aléatoire (0,3) :: 0

C'était drôle comme le retour d'Ophelia Benson avait changé la vie de Natalee au QG, depuis quelques jours... Depuis le retour de la Patronne, on arrêtait de pomper de l'air à Natalee pour des conneries administratives et tout un tas de détails qui n'étaient pas dans ses compétences et dont, pour tout dire, elle n'en avait rien à foutre. Son poste de radio allumé sur une musique des Stray Cats et un plat de tagliatelles à emporter sur son bureau, Natalee picorait joyeusement, heureuse d'avoir enfin le temps de manger sans se faire emmerder par des gêneurs de tout acabit. Un sourire narquois aux lèvres, elle leva le nez du dossier qu'elle consultait pour regarder Ophelia passer d'un air affairé dans l'open space, trottant sur ses talons aiguilles comme si le temps lui courait après avec une mitraillette.
« Les pieds sous la table ! »
Entendit-elle à l'adresse de Jared, tandis que la jeune maman passait en coup de vent, sans un regard. Ah, l'instinct maternel. Un rire moqueur échappa à la lycane, qui jeta un regard complice à son ami.
« Ça fait du bien d'être à nouveau les vilains canards, n'est-ce pas ? »
Soupira-t-elle avec langueur, en se laissant aller contre le dossier de sa chaise. Ce fut l'instant que choisit l'alarme du QG pour retentir. Eh merde.

« Gringott's est attaqué ! Quatre individus ont fait irruption dans la banque et neutralisé les agents de sécurité présents ! »

« Tu disais ? »
Marmonna Jared en se levant précipitamment de son bureau. Natalee jeta sa boîte de pâtes dans la corbeille et se leva en jurant. Tous les aurors présents au quartier général suivirent le geste de leurs patrons et Ophelia réapparut dans la pièce aussi rapidement que si elle ne l'avait jamais quitté. Seul son souffle, un peu court, trahissait qu'elle venait de galoper comme une forcenée à travers le couloir.
« Jared, Natalee, rassemblez vos équipes et transplanez illico à Gringott's, je vous y rejoins immédiatement ! »
La patronne semblait aussi excitée et nerveuse qu'à son premier jour d'école. Quelque chose disait à Natalee que ceux qui avaient osé s'en prendre à la forteresse auraient du mouron à se faire. La troupe d'auror s'exécuta aussitôt, mais, avant que tous ne sortent, la lycane interpela l'un de ses aurors.
« Blacks, je veux que tu me ramènes une équipe de tireur d'élite à Gringott's, ça pourrait nous être utile. Dépêche-toi ! »
Harvey se précipita à l'opposé des autres tandis que les aurors sortaient du Ministère par une cheminée, qui leur était spécialement réservée. À peine arrivés dehors, ils transplanèrent devant Gringott's.

« Putain de bordel ! »
Râla Natalee en entrant en fanfare dans la banque. Ils avaient été plongés dans l'obscurité et, malgré ses capacités de lycane, elle ne parvenait pas à distinguer grand chose dans le foutoir ambiant, si ce n'était quelques corps allongés, sur lesquels elle manqua de s'étaler en glissant sur une plaque de verglas géante. Elle se stabilisa in extremis et se figea, sa baguette à la main, tandis que les autres pestaient derrière elle.
« Oh oh ? Il y a encore quelqu'un debout ?
Une main minuscule l'attrapa à la cheville, et Natalee baissa les yeux, sans parvenir à distinguer autre chose qu'une masse sombre et informe. C'était donc ça, ne pas être foutu de voir dans l'obscurité. Elle l'avait oublié, après toutes ces années. C'était une expérience certes intéressante, mais pour le moins malvenue.
— Ils sont entrés dans les souterrains et ont bloqué les portes principales, gémit la voix aigre d'un gobelin. Il n'y a aucun moyen de les poursuive sinon en empruntant les charriots. »
Et merde, bis. Ils n'allaient jamais pouvoir les rattraper en empruntant les wagons de la banque. Bien qu'ils fut rapides, ils avaient un parcours prédéfini, et si les brigands bifurquaient en les voyant approcher, les aurors auraient peu de chance de les garder à portée de tir. Cela valait cependant le coup d'essayer, mais cette seule solution ne serait pas suffisante. Devait-elle attendre Ophelia, pour donner les ordres ? Non, la jeune femme s’accommoderait très bien des décisions de sa subalterne, elle lui faisait confiance. Et rien ne l'empêcherait de retoucher les ordres lorsqu'elle... Un crac tonitruant retentit, attestant de l'arrivée de la directrice.

« Ophe ! Ils se sont tirés dans les souterrains de la banque, un employé vient de me dire que les wagons sont en service. Hey vous, vous avez un coffre particulier auquel ils pourraient s'en prendre ?
Le gobelin hésita un instant, et répondit dans un soupir :
— …Probablement le coffre 13, au niveau inférieur... C'est le coffre principal. Il ne faut surtout pas que ces sorciers s'en emparent. Ils sont partis sur des balais.
— Des balais... Ok, on s'en charge. »
Sur ces mots, Natalee sortit immédiatement de la banque et courut sur le Chemin de Traverse, en bousculant les badauds mal contenus par le périmètre de sécurité dressé à la va vite par la brigade de police. Shevelin s'engouffra précipitamment dans la boutique de Quidditch et vira sans ménagement les clients qui traînaient à la caisse en brandissant son badge d'auror.
— Il me faut des balais, c'est une perquisition pour cas d'urgence. Les meilleurs que vous avez, et le plus vite possible !
La pauvre vendeuse se précipita à l'arrière boutique et, trop lentement aux yeux de Natalee, réapparut, surchargée de balais de course.
— Deux Éclairs de feu et trois Nimbus 2001, c'est tout ce que j'ai en stock... Les autres...
— Vous m'enverrez les autres aussi en les passant à la police, devant Gringott's.
— Mais je n'ai...
— Maniez-vous le train de fermer votre boutique et de me filer tout ça ! Le Ministère vous dédommagera !
Sur ces mots, Natalee transplana de nouveau, directement dans la banque, encore plongée dans l'obscurité.
— Bon les mecs, je pose des balais à l'entrée, d'autre vont arriver.
— On a réussi à ouvrir la porte, il n'y a plus qu'à y aller, chef ! Entendit Natalee à quelques pas d'elle.
La lycane enfourcha un Éclair de Feu (normal, c'était elle la chef, rien à voir avec le fait qu'elle avait toujours rêvé de voler sur ce balais) et fonça droit devant, en espérant ne pas se manger malencontreusement un mur.

[HJ : J'espère que ça convient, j'éditerais s'il y a un problème. J'ai pensé qu'Ophelia se serait déjà chargé de la porte avec l'aide des autres aurors présent, le temps que Natalee fasse l'aller-retour.]

C’était comme si elle n’était jamais partie en congé de maternité. Cela devait bien faire une semaine qu’elle était de retour au travail et tout était redevenu exactement comme avant, jumeaux en plus. Heureusement, elle avait déjà tout organisé le bureau supplémentaire qui servait à présent de chambre et de salle de jeu à Aaron et Sophia. Il ne fallut qu’une journée d’ajustement avant que, tout naturellement, les choses reviennent à leur place initale. Oui, bon…Il y avait quelque paperasses administratives qui n’étaient pas placées au bon endroit, quelques gens avec qui on avait oublié de communiquer, quelques lacunes au niveau de l’organisation – car autant Natalee et Jared étaient des Aurors exceptionnels, on pouvait faire mieux au niveau gestionnaires – mais rien qui était impossible à rattraper avec un peu de bonne volonté. La jeune maman avait donc profité de la sieste des jumeaux, durant son heure de repas, pour faire le tri dans les documents qui étaient passés par le QG durant son absence. Elle avait mangé une salade niçoise en vitesse puis, du haut de ses talons aiguilles blancs, la Grecque allait et venait entre les bureaux, déposant des documents ici et là et en ramassant d’autres. Ophelia fit gentiment remarquer à Grant que des pieds, ça va sous une table et pas par-dessus puis quitta le QG d’un pas rapide pour aller déposer une pile de documents bien organisés au directeur du Département de la Justice Magique. Après avoir échangé un baiser et quelques mots rapides – son homme lui signala qu’il allait rentrer à la maison un peu plus tôt cet après-midi, après la sieste des bébés – la brune se redirigea d’un pas rapide vers le bureau des Aurors. Et comme elle poussait la porte, l’alarme retentit.

« Gringott's est attaqué ! Quatre individus ont fait irruption dans la banque et neutralisé les agents de sécurité présents ! »

Un élan d’adrénaline s’empara aussitôt du corps de la Grecque. Finalement, une mission concrète, quelque chose sur le terrain. Une raison de courir, d’avoir un peu peur, de se sentir vivante. Malgré elle, un mince sourire vint étreindre ses lèvres, puis elle se retourna pour aller revoir Mark. Alarmé, celui-ci était déjà à moitié sorti de son bureau lorsqu’elle arriva près de son bureau. Elle l’embrassa, lui sourit puis lui dit qu’il n’avait pas à s’en faire, sauf qu’elle allait peut-être arriver un peu tard pour le dîner. La belle détala donc à travers les couloirs, perchée en haut de ses talons qui ne semblaient aucunement obstruer la fluidité de ses mouvements et arriva dans la salle principale du QG où les équipes s’activaient déjà.

« Jared, Natalee, rassemblez vos équipes et transplanez illico à Gringott's, je vous y rejoins immédiatement ! », dit-elle en posant tour à tour ses yeux, brillants d’une certaine hâte, sur les deux chefs d’équipe.

Elle ne pouvait pas partir sans avoir dit au revoir à ses petits, c’était définitif. La jeune maman marcha rapidement vers le bureau/chambre, ouvrit calmement la porte et s’approcha des lits de bébé. Aaron dormait paisiblement alors que Sophia, elle, semblait vouloir se réveiller. Ophelia se pencha vers eux deux et leur embrassa le front avant de ressortir. Elle était prête. Elle sentait presque le manche de sa baguette au bout de ses doigts… La Directrice se dirigea donc vers la plateforme à cet effet et transplana jusqu’à la banque… Pour atterrir dans le noir complet. Moment de choc; était-elle au bon endroit? Elle n’y voyait strictement rien. La demoiselle marmonna quelques jurons en grec jusqu’à ce qu’elle entende la voix de sa chef d’équipe. Elle écouta attentivement l’échange entre le gobelin et Natalee et, lorsque celle-ci sortit de la banque pour aller chercher des balais – elle espérait tout de même que la lycane puisse lui en dénicher un bien, quoi – la Directrice se râcla la gorge et pris parole.

« À nous de jouer, les garçons. Souvenez-vous, ce n’est qu’une porte. Faites la céder, la salope. »

Sitôt eut-elle terminé que les sorts se mirent à fuser de derrière elle, illuminant un bref instant les ténèbres de leur lueur colorée. La Grecque se joint rapidement à la partie, lançant des sortilèges de destruction puissants sur la porte. Au bout de quelques minutes, on entendit quelques craquements et grincements. Ils y étaient presque. Les troupes encouragées par ce signal sonore redoublèrent d’ardeur dans leur travail et, bien vite, la porte s’écroula sous la force de la magique des Aurors. Les membres de son équipe, visiblement aussi excités qu’elle l’était à l’idée d’une mission de cette envergure, lancèrent quelques applaudissement et cris. La Directrice rit légèrement mais s’arrêta en entendant les pas de Natalee revenir. Elle s’approcha d’elle, la remercia d’une petite claque affectueuse sur les fesses puis enfourcha à son tour le deuxième Éclair de Feu (pareil comme Nat, nan mais oh! ). Elle remercia Merlin de lui avoir donné l’idée de mettre un pantalon ce matin puis suivit l’Irlandaise dans son mouvement, ses oreilles percevant le bruit de d’autres Aurors suivant leur exemple.

Ce qu’elle avait hâte, de botter des derrières de sales types. En talons aiguilles, en plus.

Hugh --> Tu es passé sans problème avant que la poudre d'obscurité ne plonge le hall de la banque dans les ténèbres. Coleen et Kirk sont juste devant toi avec le chef des Gobelins, ils s'enfoncent dans les profondeurs de la Gringott's en suivant le plan des souterrains, évitant la zone piégée comme indiqué. Mais juste avant d'atteindre la section Nord, le chemin est bloqué par un immense dragon.

Lev --> Juste avant que tu ne bifurques dans les souterrains, tu te fais surprendre par l'obscurité.
Envoie moi un mp pour faire un lancer de dé:

Code:: [rand]1,2[/rand]

Citation :: 1: comme tu avais bien repéré les lieux, tu arrives quand même à t'orienter dans l'obscurité et tu rejoins les autres avec leur dragon

2: impossible de savoir ou tu vas, tu es obligé d'attendre que la poudre d'obscurité retombe et tu vas devoir la jouer fine pour te débarrasser des aurors qui vont forcément te tomber dessus dès que la porte cède.

Je te laisse faire ton post en fonction du résultat Wink

Du côté des aurors, la porte a cédé, donc vous pouvez vous lancer à la poursuite des voleurs, cela dit il faut attendre que la poudre d'obscurité retombe complètement pour que vous puissiez voir ou vous allez.

ça n'a pas grand intérêt de vous faire lancer un dé, donc on dira simplement que les effets de la poudre commencent à s'estomper quand vous vous envolez. Vous entendez les grondements d'un dragon dans les profondeurs de la banque.

Si quelque chose n'est pas clair n'hésitez pas à me mp I love you

L’air glacé des souterrains sifflait aux oreilles de Hugh qui, avec l’aisance de l’ancien joueur de Quidditch qu’il était, fonçait derrière Kirk et Coleen, qui emportaient avec eux le directeur, totalement sous contrôle. Il ne voyait plus Lev et priait pour que celui-ci ait pu éviter les aurors. Mais il ne pouvait pas faire marche arrière ; ils étaient investis d’une mission et toute perte de temps pouvait se révéler fatale. Néanmoins, il estimait qu’ils pouvaient compter cinq bonnes minutes d’avances, le temps que les aurors avaient du mettre pour transplaner, aller chercher des balais et détruire la porte. Il aurait volontiers bloqué les souterrains mais le faire aurait été malavisé alors que Lev était peut-être seulement une centaine de mètres dans son dos.

Cependant, Hugh Murray était un homme de malice et il n’était pas un ancien Serpentard pour rien. Les mangemorts utilisaient jadis des sortilèges qui empêchaient quiconque ne portant pas la marque des ténèbres de passer, il ferait de même. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Ne prenant que la peine de ralentir de manière infime, il pointa sa baguette derrière lui et fit apparaître une barrière magique presque invisible qui expulserait en arrière quiconque n’étant pas un allié de la mafia. Comme cela, Lev pourrait passer. Par contre, le premier auror se retrouverait loin. Ce ferait un beau carambolage s’ils fonçaient à plein gaz. Certes, il ne faudrait pas plus de dix secondes aux aurors pour éliminer la barrière mais il comptait plutôt en éliminer un de la sorte ou du moins les forcer à s’arrêter le temps de pouvoir passer.

Accélérant de toute la puissance de son balai, il rattrapa Kirk et Coleen qui étaient à quelques mètres devant lui. Il savourait ce moment d’intense liberté dont il ne jouissait désormais quasiment plus. Se sentir évoluer dans les airs avec une grâce qu'on attendait pas du colosse qu'il était représentait un sentiment savoureux. Lorsqu’un grognement sourd se fit entendre devant lui, son esprit revint à l’instant présent. Les cliqueteurs ! Un hideux dragon coléreux l’attendait quelques mètres devant. Au détour d’un tournant, une gerbe de flammes brûlantes jaillit devant lui. Ravalant sa salive, il imprima la célèbre manœuvre du paresseux à son balai tout en virant brutalement de cap. Il sentit le feu lui roussir l’extrémité de sa cape qui voltigeait derrière lui et dégaina immédiatement des cliqueteurs de sa poche. Il les agita frénétiquement alors que Kirk et Coleen faisaient de même. Le reptile, vivant depuis sa plus tendre enfance dans les profondeurs, recroquevilla ses écailles pâlottes sur lui-même et gémit d’une douleur psychologique évoquant des tortures répétées et terribles. Sans s’émouvoir, Hugh continua à secouer nerveusement ses cliqueteurs, torturant le dragon qui poussait des cris pathétiques. Lâchant totalement son balai, il s’écria « avis » en pointant sa baguette dans son dos et une nuée de petits oiseaux apparurent. Dirigeant sa baguette sur le dragon, il cria « lashlabask » et la chaîne qui maintenait le reptile emprisonné dans sa sombre prison se détacha dans un bruit métallique.

Sans perdre un instant de plus, il accéléra de toute la puissance de son balai. L’énorme reptile se croyait toujours attaché mais il ne tarderait pas à découvrir que les liens qui le maintenaient depuis tant d’années captif loin de la liberté avaient cédé. Et à ce moment, il n’aurait envie que d’une chose : remonter la route vers la sortie par où les piafs se dirigeaient en pépiant de terreur, d’où viendraient les aurors et Lev. Le russe disposerait de cliqueteurs mais pas les aurors. La surprise du dragon enragé volant droit sur eux en poursuivant les volatiles risquait de quelque peu les mettre en difficulté. Donnant toute la puissance de son balai, qu’il sentait trépider sous lui, il suivit ses complices. Il lui tardait d’arriver au coffre. Tant de richesses fabuleuses l’attendaient là-bas.

Ce satané balai voulait sa peau ! Il n’arrêtait pas de faire des siennes. Dès qu’il avait le malheur de se pencher un millimètre de trop d’un côté, l’appareil entamait une descente en piqué qui non seulement ralentissait considérablement la progression du Russe mais, pour ne rien arranger, faisait faire des montagnes russes à son taux d’adrénaline. Encore heureux qu’il avait toujours eu le cœur bien accroché -un prérequis dans son travail-, d’aucuns plus fragiles auraient pu faire une attaque. Néanmoins, cette gigue endiablée confortait le colosse dans son idée que le vol sous toutes ses formes n’était pas fait lui. Une carcasse comme la sienne était vouée à marcher sur le plancher des vaches, pas à cabrioler dans les airs comme un poulain excité. Il ne comprenait d’ailleurs pas bien quelle joie un homme comme Murray pouvait trouver dans un tel exercice. Cependant, il n’était pas là pour se poser des questions existentielles mais pour mener à bien une mission et, s’il ne se concentrait pas un peu, il n’irait pas bien loin.

Il imprima donc une accélération à son Comète, se penchant en avant et raffermissant sa prise sur le manche pour ne pas être éjecté lors de la prise de vitesse. Mais à peine avait-il pris une bonne vitesse de croisière que le noir complet s’abattit sur la salle. Par la sagesse millénaire de Merlin, l’effet de cette fameuse poudre d’obscurité était instantané. Impossible de voir à un mètre devant soi. Encore heureux qu’il avait mémorisé la topographie des lieux sinon il aurait été bon pour tourner en rond en priant pour trouver la direction des souterrains avant l’arrivée des Aurors. Mais tel n’était pas le cas. Continuant dans la direction qu’il suivait, il calcula mentalement sa vitesse de vol, quelque chose dans les environs d’un bon vingt-cinq kilomètres heure, peut-être même trente désormais qu’il avait accéléré. Il ralentit donc légèrement pour atteindre les vingt kilomètres heures et compta ensuite les mètres qui le séparaient de la prochaine intersection. A cette vitesse, quatre secondes et demi et il lui faudrait tourner au risque sinon de se manger le prochain mur, ce qu’il préférait éviter.

Une, deux, trois, quatre, pas encore, presque, maintenant ! Il vira brusquement, manquant d’être envoyé dans le décor par son récalcitrant balai mais il se retint avec un habile mouvement du bassin. Il se surprit néanmoins à prier avoir réussi ses calculs -il avait beau avoir une grande confiance en ses capacités intellectuelles quand le résultat d’une toute petit erreur était une rencontre fracassante avec un mur en béton armé, son inquiétude était compréhensible- tandis qu’il fonçait droit devant. Il se refusa cependant à fermer les yeux car il ne voyait de toute façon déjà rien les yeux ouverts et s’il réussissait il aurait ensuite besoin de se repérer pour poursuivre son chemin.

Il traversa donc l’entrée des souterrains sous tension et ne put s’empêcher de pousser un immense soupir de soulagement lorsqu’il se rendit compte qu’il était toujours de ce monde : son plan avait fonctionné. Son cœur mit néanmoins quelques secondes à reprendre un rythme normal avant de repartir de plus belle lorsqu’une nuée d’oiseaux multicolores lui fonça dessus en un brouhaha terrible. Mais ce n’étaient pas tant les volatiles qui inquiétaient le russe que le terrifiant dragon qui les poursuivait lançant des jets de flamme en continu. Ses réflexes de survie entrèrent donc en jeu sans qu’il n’ait à réfléchir. Il dirigea son balai droit sur le mur et freina au dernier moment s’aplatissant contre la paroi tandis que les flammes réchauffaient dangereusement l’atmosphère à quelques centimètres de lui.

Une fois la langue de flammes passée, il sortit immédiatement ses cliqueteurs et les agita frénétiquement engendrant des cris de souffrance de la part de l’immense reptile ailé, ce dont il n’avait franchement cure. C’était lui ou le dragon alors les bons sentiments ce serait pour un autre jour. Il vola donc aussi rapidement que le contrôle de son balai avec une seule main le lui permettait, observant avec une curiosité morbide la façon dont l’animal à ses côtés se recroquevillait tant bien que mal dans les boyaux trop petits pour lui de manière à s’éloigner du bruit des si craints cliqueteurs. La traversée dura un peu moins d’une minute mais Lev la trouva néanmoins trop longue.

Pour compenser, il accéléra comme un fou dès qu’elle prit fin ce que son balai n’apprécia nullement. Un instant, il crut qu’il avait commis l’erreur de trop et que le balai allait définitivement se débarrasser de lui mais il eut la présence d’esprit de ralentir avant le moment fatidique, calmant ainsi les ardeurs du balai. Il finit cependant par rattraper ses complices alors que ceux-ci s’approchaient de la zone piégée. Cette dernière se trouvait sur leur droite tandis que le coffre principal était droit devant eux. En soi donc pas de difficulté majeure, mais Lev était dans le métier depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il fallait toujours s’attendre à tout lorsqu’on entreprenait un coup aussi risqué que celui qu’ils étaient en train de réaliser. Sous-estimer les Aurors ou les mécanismes de défense des gobelins leur coûterait très cher, trop cher. Il estima donc utile de rappeler à ses comparses qu’ils approchaient d’une zone à dangers. En effet, la carte des souterrains était imprimée très précisément dans son esprit et devant la fameuse zone piégée se trouvait un autre dragon, or si ce dernier, paniqué par les cliqueteurs, les acculait, ils pouvaient parfaitement se retrouver coincés dans la zone fatidique. Un avertissement de plus était donc de mise.

-Faites attention, on approche de la zone la plus dangereuse. Essayez de repousser le prochain dragon vers l’intérieur de la zone piégée sinon c’est nous qui serons dans de beaux draps.

Alors comme Nat et Ophée vous n'avez pas de cliqueteurs, vous aller devoir vous accommoder du dragon autrement Razz

Déjà envoyez moi un lancer de dé par MP pour savoir ce que fait le dragon et vous adapterez votre post en fonction.

Citation :

Code:: [rand]1,3[/rand]

1: le dragon ne s'occupe pas du tout de vous.
2: le dragon est furieux, il crée d'énormes dégâts tout autour de lui et de gros blocs de pierres pleuvent sur vous.
3: le dragon a l'air pris d'une crise de folie et attaque en vous prenant pour cible.

Ensuite selon vos actions, on verra si je vous fais inclure un autre lancer en fin de post pour déterminer si vos tentatives réussissent ou échouent ^^

L'Éclair de Feu accéléra à une vitesse fulgurante à l'instant même où Natalee s'était projetée dans les airs, à un petit mètre seulement du sol. Un petit cri enthousiasme s'extirpa d'entre ses lèvres lorsqu'elle sentit non loin d'elle le sifflement caractéristique du second balai, que venait de chevaucher Ophelia. Bon Dieu, elle avait toujours rêvé d'utiliser un tel engin ! Dommage que l'occasion se présente dans un lieu clos, sinon elle aurait volontiers dérouillé ses réflexes d'ancienne attrapeuse par quelques pirouettes. De toute façon, ce n'était pas vraiment le moment. Ce genre de fantaisie dans l'obscurité risquait bien de lui coûter la peau, voir celle d'un pauvre gobelin qui se relevait au mauvais moment. Par chance, à peine eut-elle foncé en avant que la poudre d'obscurité se dissipait, assez pour qu'elle puisse discerner la porte explosée, le sol et le mur face à elle. Elle ajusta sa trajectoire et fonça, buste en avant, pour forcer le balai à accélérer. Les aurors qui chevauchaient les balais ne devinrent plus que des traînées grises autour d'elle, et, Ophelia à ses côtés, elle fonça en direction des souterrains.
L'Éclair de Feu était particulièrement sensible, cependant, et il fallut plusieurs essais à la lycane pour maîtriser convenablement les accoups qu'elle donnait afin de rendre sa trajectoire plus fluide. Elle passait au ras des murs, sentait presque, parfois, la pierre grise et humide effleurer sa botte. Néanmoins, elle arriva sans trop de mal jusqu'à une embouchure, d'où se déversait un flot de lumière rouge. Une exclamation de stupeur lui échappa lorsqu'elle vit, en s'approchant trop vite, ce qui était la source de cette lueur soudaine.

« Bordel de merde ! Ophelia, attention ! »

Natalee fit une embardée au beau milieu d'une meute de moineaux, qui tentaient de s'échapper vers les hauteurs en piaillant de panique. Un dragon, un putain de gros dragon, sans chaîne, ouvrait ses immenses ailes en hurlant, tandis qu'une gerbe de flammes mourait au-dessus de la scène. L'adrénaline fit quadrupler de vitesse son cœur, tandis que ses mains devenaient particulièrement moites contre le manche de son balai. Elle rasa les murs tandis que le dragon crachait de nouveau, priant pour qu'Ophelia et les aurors qui avaient suivit ait pu s'arrêter à temps. D'un rapide regard, elle vit leur petit groupe, immobilisé dans le couloir. Pourquoi ces foutus gobelins ne donnaient que la moitié des informations ? Un dragon ! Ils auraient tout de même pu prévenir, c'était le genre d'infos intéressantes, tout de même, quand on voulait poursuivre des cambrioleurs au beau milieux des souterrains les plus dangereux d'Angleterre !

« Foncez, j'vais faire diversiioooooonn ! »

Sa phrase s'allongea tandis que Natalee vit le dragon tourner ses grands yeux colériques sur elle, et pousser un hurlement, fou de rage, en fonçant droit vers elle. Mission accomplie, ou presque, puisque le dragon l'avait plutôt prise au dépourvue. Natalee s'écrasa sur le manche de son balai pour éviter une aile livide de lui scalper la tête, au moment où elle volait près du flanc de l'animal. Quand la créature avait chargé, elle avait foncé dans sa direction en priant Merlin pour être plus rapide que cette grosse carcasse, et était passée juste sous la jointure aux pics acérés de l'aile. Ce qu'elle n'avait pas calculé, cependant, c'est que même s'il faudrait un peu de temps au dragon pour se retourner, son immense queue, tout aussi dangereuse, fouettait l'air. Elle vit les piques de sa queue se rapprocher dangereusement et redressa dans un râle d'effort, pour monter en pic dans les airs. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se désigne pour faire le plus chiant, dans une mission ? Elle avait l'impression que la poisse lui collait au train comme la merde collait au cul d'une vache. Enfin, si elle se faisait becter, au moins, Natalee n'aurait pas deux petits jumeaux pour la pleurer, et il valait mieux qu'elle prenne les plus gros risques pour protéger celle qui était non seulement sa directrice, son amie, mais aussi une jeune maman.
L'immense animal ne lui laissa aucun répit. Elle sentit plus qu'elle ne vit son long cou s'étendre dans un râle pour la suivre du regard, et bientôt la suivre tout court en décollant sa lourde masse du sol. Elle avait l'air furieuse, la bête. D'ailleurs, cette impression se confirma lorsqu'elle sentit une intense chaleur lui roussir les miches. Elle accéléra en pensant qu'elle aurait l'air fine si la semelle de ses bottes lui fondaient sur la plante des pieds, et renversa littéralement son balais pour faire un demi-tour qui lui mit la tête en bas. Bien accroché d'une main, les pieds ancrés dans les étriers, elle tendit le bras sous sa tête et ralentit une courte seconde, tandis que les flammes se dissipaient, pour faire un geste qu'elle regretterait ensuite pendant des semaines.

« Confringo ! »

Beugla-t-elle en visant tant bien que mal l'oeil du dragon. Ok, c'était vache, mais c'était lui ou elle.

La sensation de l’air sur sa peau avait quelque chose de grisant. Le sifflement constant à ses oreilles, mélangé à l’adrénaline du moment offraient des sensations libératrices à la Directrice du Bureau des Aurors. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu’elle n’avait pas été dans une telle situation. Et même si son métier n’avait nullement été choisi en fonction de la quantité de neurotransmetteurs libérés dans son cerveau et son corps lorsqu’elle était en situation de danger, c’était bien évident qu’elle y prenait plaisir. C’était bien, être Auror pour toutes les bonnes raisons, pour empêcher les mages noirs de semer la terreur, pour rendre le monde meilleur et plus sécuritaire. Mais parfois, il lui fallait assouvir son côté de junkie d’adrénaline et de sensations fortes, chose qu’elle n’avait pas fait depuis des mois. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée en danger, elle avait réellement craint pour sa vie, plus que ça n’avait jamais été le cas. Depuis qu’elle et ses petits – qui à ce moment-là reposaient toujours au creux de son ventre – avaient été épargnés de peu des griffes d’Araley, sa vision de la vie et de son métier avait complétement changé. Elle prenait beaucoup plus de précautions, réfléchissait à chacune de ses actions deux fois. Là, alors qu’elle filait entre les couloirs de la banque aux côtés de sa collègues et amie, c’était la première fois qu’elle oubliait un peu le danger de la chose.

Le Grecque poussa un petit soupir de soulagement lorsque les ténèbres s’estompèrent et que le chemin devant eux se clarifia. On voyait au fond des tunnels quelques brefs éclairs de lumière. Ils ne chômaient pas, les enfoirés. Prête au pire, la jeune femme dégaina tout de suite sa baguette de pommier qu’elle tenait solidement entre les doigts de sa main droite, l’autre bien agrippée au manche du balai. Et comme si elle avait pu le prévoir, une nuée d’oiseaux de toutes sortes de couleur se dirigea vers eux à une vitesse impressionnante, en piaillant de façon insupportable. Suivant son premier réflexe, la brune se pencha pour s’écraser contre son balai, tête baissée, jambes recroquevillées et yeux fermés. Elle évita la plupart des créatures volantes, quelques-unes laissant de petites traces de leur bec ou de leurs serres sur la peau de ses mains ou de ses pieds. C’est lorsqu’elle ouvrit les yeux qu’elle sentit son estomac lui tomber dans les talons… Un dragon…

« Holy fucking shit! », s’exclama-t-elle en jetant un bref regard à Natalee puis à son équipe derrière elle.

La jeune femme pointa sa baguette droit devant elle et, dans un cri ferme et déterminé, formula un sortilège de protection. Une grande barrière bleutée s’étendit devant elle et le groupe d’Aurors qui l’avaient rejoint puis les flammes puissantes du reptile vinrent s’y écraser lourdement dans un bruit sourd et engouffrant. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle mettait son énergie dans ce bouclier. Il ne fallait pas qu’il cède. C’est tout ce qu’elle se disait alors que son regard d’océan fixait le monstre avec un mélange de frayeur et de défi Le feu se tût finalement. Mais la barrière magique ne tomba pas elle. La créature les regardait toujours avec cet air féroce. Quelqu’un avait irrité ou effrayer ces pauvres bêtes. Avant que la belle ne puisse penser à une seconde chose à faire, le dragon se retourna brusquement et chargea dans la position opposée. Mais qu’est-ce qui…? Natalee! La directrice ordonna au reste de son équipe de poursuivre le chemin - la diversion était belle et bien efficace – puis chargea rapidement en direction de sa chef d’équipe. Attentive à ce qui se passait devant elle, Ophelia évitait avec adresse les mouvements de la queue de la créature qui se balançait au rythme de son humeur et de ses actions. Mais évidemment, il fallait qu’elle s’approche un peu trop. À peine Natalee eut-elle aveuglé l’un des yeux du dragon que, celui-ci, dans sa fureur, bougea brusquement. Le bras de la Grecque effleura les écailles du flanc du reptile. Et évidemment, il fallait qu’il pense que c’était elle qui l’avait blessé.

« Ah et pis merde… », grogna-t-elle.

Heureusement, Natalee semblait maintenant hors d’atteinte. Volant toujours droit devant elle comme pour dépasser le dragon, la jeune femme pointa sa baguette vers lui et cria sans un seul tremblement dans la voix :

« Maxima Incarcerem! »

Et alors que les longues cordes épaisses et les chaînes solides s’envolaient rapidement vers le dragon pour l’empêcher de bouger, la belle rassembla une dernière fois son énergie pour lancer un autre sortilège sur ses ailes, qui faciliterait certainement la tâche.

« Locomotor Mortis! »

Kirk, Coleen et Hugh continuaient de foncer le plus vite possible vers le coffre, approchant de la zone piégée, lorsque la puissante voix, à l’accent prononcé du bras droit de Mikhaïl se fit entendre. Un sentiment de soulagement se répandit en Murray. Bien sûr, Lev était capable de se sortir de situations inouïes, cela il n'en doutait pas, mais il était quand même content de le voir revenir. Tous étaient groupés et pour l’instant sains et saufs. Et il comptait bien que cela dure. Cependant, gardant sa concentration, il réagit à l’avertissement de Lev et imprima un freinage à son balai. La zone piégée était toute proche et ils se devaient d’avancer avec prudence et circonspection. En attendant, il fit un signe à son complice et lui cria :

« Occupons-nous de ralentir encore un peu les aurors ! »

Il joignit le geste à la parole et il pointa sa baguette derrière eux, d’où sortit un immense filet noir qui bloqua les souterrains. Ensuite, il s’écria « Protego horribilis », tout en accompagnant la formule des mouvements adéquats. Ce sortilège était relativement puissant et il avait du s’entraîner pour le maîtriser, en prévision de cette attaque. Si Lev l’imitait en renchérissant par quelques autres sorts, les aurors seraient obligés de s’arrêter pour détruire le filet magique et abattre le bouclier de protection, ainsi que d’autres sorts. Par contre, il allait falloir s’occuper de l’autre dragon qui les attendait devant. Et puisque Coleen et Kirk tenaient le directeur de Gringott’s, ils allaient devoir s’en charger : ils ne pouvaient se permettre de risquer la santé du directeur, Le Maître du Jeu entrerait dans une colère noire si l'attaque échouait.

L’opération était périlleuse. Ils devaient veiller à ce que le dragon ne dévie pas en bloquant le passage et en les forçant à passer par la zone piégée. Hugh jeta un regard à Lev. Ils ne seraient pas trop de deux pour manier cette sale bête puante. Dépassant Kirk et sa complice, Hugh et Lev arrivèrent devant le dragon. Celui-ci était plus gros et plus immonde que le précédent. Lorsque la créature les vit approcher, elle dressa sa tête répugnante dans leur direction et cracha une gerbe de flammes immense. Hugh réagit au quart de tour et leva sa baguette vivement. Un bouclier magique argenté se dressa devant eux et encaissa le feu magique en se fissurant d’un bruissement sourd. Vraiment, tout seul il était impossible de s'en sortir. Pointant sa baguette sur lui-même et intimant à ses complices de faire de même, il s’appliqua un sort de désillusion tout en rejoignant Lev, tandis que le dragon jetait des gerbes de flammes au hasard, bouillonnant de colère d'avoir perdu ses proies. Il lui suggéra une stratégie tandis qu’il reformait un nouveau bouclier magique.

« Il faut garder le dragon entier pour les aurors. Il est plus gros que le précédent, ce serait dommage de leur gâcher ce plaisir et nous perdrions beaucoup de temps à en venir à bout vu sa constitution. Eux ne savent pas non plus qu’il y a une zone piégée, ils risquent de passer dedans et de tomber comme des mouches. Je vais faire apparaître un leurre pour le dragon. Quant à toi, tu dois créer un bouclier magique pour nous protéger des roches qui tombent, des coups de queues et des flammes. Ok ? »

Une fois mis d’accord, il agita sa baguette et fit apparaître un objet métallique sorti tout droit de son imagination saugrenue au-dessus du dragon. Celui-ci se mit à cliqueter et à produire des bruits qui agaçaient autant le mafieux que le dragon. La stratégie réussit à merveilles. Le reptile, dans une fureur venue du plus profond de son être, devint comme fou. Crachant en continu du feu, il agita sa queue hérissée de pointes dans tous les sens, rugit comme le tonnerre, propulsant des langues de feu et des pierres en tous sens. Sa queue rude heurtait les parois des cavernes qui se fissuraient et d’où tombaient d'énormes rochers. Le feu, tel celui d'un volcan, rendait les roches friables et, lui aussi, les faisait tomber en une pluie ininterrompue. L'enfer semblait se déchaîner dans les souterrains.

Tandis qu’ils traversaient, proches les uns des autres pour que Lev puisse maintenir une protection autour d’eux et la renouveler régulièrement pour qu'elle ne cède pas, il fit bouger sa cible pour lui éviter d’être touchée et plaça toute sa confiance dans le Russe. Enfin, ils commencèrent à quitter la zone de frappe du dragon. Estimant qu’ils étaient assez loin, Hugh annula son sortilège de désillusion et abandonna le dragon à sa proie métallique. Il l’entendit presque immédiatement disparaître sous le feu du dragon en éclatant sous la chaleur mais ce n’était pas un problème : le dragon aurait vite de nouvelles proies. Tout en filant à la vitesse de l’éclair, il se retourna et envoya derrière lui un nouveau sortilège de protection. Si Lev faisait de même, ils ralentiraient les aurors et arriveraient au coffre principal sans encombres. Une fois dedans, les aurors ne pourraient les en déloger car seul le directeur de la banque pouvait ouvrir la porte et le coffre était protégé par des sortilèges immémoriaux d’une puissance telle qu’ils ne pouvaient pas être brisés facilement. Il continua à accélérer à fond. Prochaine étape : le coffre.

[Je n’ai pas fait accéder les mafieux au coffre. Je propose que dans la prochaine étape on entre dedans et on le pille. Si jamais il y a un problème, mp.]

Nombre aléatoire (1,3) :: 2

Bon en fait du coup, je vous laisse faire un nouveau tour de post sans instructions particulières vu que Murray relance tout seul l'action avec son dragon Razz

A la fin de votre post, insérez tous un lancer de dé:

Code:: [rand]1, 3[/rand]

Je vous direz ce qu'il se passe pour la suite Very Happy

(Hugh du coup tu édites pour l'insérer à la fin de ton post :))

La première étape du nouveau plan consistait à continuer à ralentir les Aurors. Jusque-là rien qu’il ne sache comment gérer. Deux ou trois sorts bien placés feraient l’affaire. Tandis que Murray s’occupait de placer une barrière magique de niveau supérieur derrière, il visa la structure de la grotte et entreprit de la fragiliser. L’idée n’était pas de faire s’écrouler l’édifice, c’était bien trop dangereux tant qu’ils seraient également de la partie, mais il pouvait au moins s’arranger pour qu’une jolie pluie de pierres de taille conséquente s’abatte sur les persistants Aurors. Ça les obligerait à voler en zigzag et peut-être qu’avec un peu de distraction, ils louperaient la barrière posée par Hugh. Oui, ça faisait beaucoup de peut-être, mais dans la vie, il fallait savoir prendre des risques aussi. Sinon, on n’obtenait jamais rien.

La deuxième partie du plan était par contre bien plus complexe. L’idée était d’obliger les Aurors à foncer droit dans les serres du deuxième dragon et pour ça ils devaient réussir à placer ce dernier pile poil où ils le désiraient. Sauf qu’on ne joue pas avec le feu sans risque de se brûler soi-même. Pour commencer, le nouveau dragon était deux fois plus gros et deux fois plus méchant que le premier -s’il ne l’avait vu de ses propres yeux, Lev ne l’aurait d’ailleurs pas cru possible mais il avait la preuve devant son nez- alors quand il cracha du feu, sa puissance était deux fois supérieure également. Heureusement que Murray était prompt à réagir sinon il y aurait eu de la brochette de mafieux grillé au dîner pour le sieur reptilien. Mais même le bouclier de l’Anglais ne tint pas longtemps face au déchaînement de l’animal enragé et les autres suivirent bien vite l’exemple de Hugh en se désillusionant.

Puis, Murray se rapprocha de lui tandis que les deux autres fonçaient déjà vers le coffre. Il lui expliqua sa stratégie et Lev acquiesça d’un hochement de tête. Cela semblait parfait. Le dragon ne les voyait plus alors il se dirigerait droit sur le premier leurre qu’on lui enverrait. Par contre, il ne ferait pas dans la dentelle, on pouvait être au moins sûr de cela et alors, les chutes de pierre et autres joyeusetés seraient légion. Mais Lev se savait capable de s’occuper de ce détail là sans problème. Il conjura donc un Protego Maxima qui forma une bulle enfermant les quatre complices et leur otage de plus en plus paniqué. Cela lui demanda pas mal de puissance magique car la sphère était de grande taille et qu’il devait continuer à se battre contre son balai tandis qu’il avançait mais ils finirent par laisser le dragon derrière eux à son grand soulagement.

Les mafieux supprimèrent un à un leur charme de désillusion, Lev étant bien content de supprimer au moins un des sorts qu’il devait jusqu’alors maintenir en place car cela avait brûlé une bonne partie de ses réserves magiques. Il conserva néanmoins par précaution le Protego Maxima jusqu’à ce que plus le moindre gravier ne tombe du plafond. Rassuré sur le fait qu’ils ne risquaient plus rien, il finit par lever son sort, essoufflé par son effort. Il laissa donc les autres prendre un peu d’avance mais un rugissement plus puissant que les autres le réveilla et il piqua un sprint. Ils avaient beau avoir mis de nouvelles barrières entre eux et le dragon et les Aurors, il préférait ne pas tenter le diable.

Il atterrit donc à côté de ses complices en face du coffre principal. McGregor était en train de forcer un directeur bien peu coopératif à ouvrir la porte. Quelque chose de l’ordre de « Si tu ne mets pas ta main sur cette porte demi-portion, je me contente de te la couper et de te laisser te vider de ton sang ». Autant dire que la menace fut assez effective puisque la seconde d’après le gobelin s’exécutait. En effet, il avait beau tenir l’or en très très haute estime, sa vie restait encore sa priorité numéro un. Enfin, dans le fond Lev s’en contrefichait, tant qu’il repartait avec la fortune qu’on lui avait promise et que les finances de la famille Dmitriev continuaient de prospérer, la mort ou la survie du gobelin lui était complètement égale.

Il observa fasciné tous les mécanismes d’ouverture de l’immense porte se mettre en action les uns à la suite des autres mais ne put s’empêcher d’espérer que la machinerie passe à la vitesse supérieure parce qu’il ne savait pas si c’était son imagination, mais il aurait juré que les bruits de bataille se rapprochaient dangereusement. Mais, enfin, au bout de ce qui lui sembla une éternité, la porte s’ouvrit, Kelevra fut le premier à entrer, se dirigeant vers les papiers que le Maître du Jeu voulait, sauf qu’à peine eut-il posé un pied à l’intérieur que les montagnes de richesse qui s’entassaient dans le coffre se mirent à se dédoubler. Le gobelin les avait doublé ! Il n’avait pas désactivé les protections internes du coffre ! Lev eut à peine le temps de tirer Kelevra à lui avant que celui-ci ne soit entièrement recouvert de gallions et ne s’étouffe. Il se tourna ensuite vers les autres, une question muette dans le regard : « Et maintenant on fait quoi ? ». McGregor, elle, avait fait son choix : elle avait déjà stupefixié le crétin de gobelin et lui lançait sortilège sur sortilège. Une bien belle façon de calmer ses nerfs mais ça n’allait pas les aider à obtenir ce qu’ils étaient venus chercher.

[Hj : J’ai l’impression d’avoir suivi les instructions, mais j’ai des doutes donc s’il y a besoin d’éditer, MP Maître du Jeu I love you

]

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Retour au trépidant moment d'action mêlé de suspens sur lequel nous nous étions arrêté, chez nos gentils amis les aurors.
Shlarf ! Sous les yeux ébahis de Natalee, le gros œil du dragon explosa en libérant un flot de sang et de liquides absolument immondes. Une odeur putride flotta jusqu'aux narines de la lycane, qui, dégoûtée, redressa son balai et s'éloigna du reflux pestilentiel en même temps que de la gueule du dragon. Malgré la douleur de la bête, elle s'avérait toujours aussi dangereuse. Pas vraiment fière du résultat, mais débarrassée de la créature, Natalee alla pour rejoindre l'équipe d'aurors qui s'étaient déjà avancée dans les profondeurs de Gringott's, quand elle entendit, plus bas, la voix d'Ophelia jurer. Ophelia ? Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? Dans le feu de l'action, Shevelin n'avait pas remarqué les faits et gestes de sa patronne, ni qu'en réalité, le dragon avait foncé sur Benson plutôt que de s'enfuir comme elle l'avait envisagé plus tôt, en le voyant se détourner. Son estomac fit un saut périlleux dans son ventre. Merde. Un dragon fou de douleur contre une jeune maman, fusse-t-elle auror, ça puait quand même du cul. Écoutant sa fibre héroïque plutôt que son devoir, Natalee pencha son balai pour plonger en direction du dragon et lui lança une série de sortilèges mineurs dans l'orbite ensanglantée. L'animal poussa un hurlement déchirant en détournant sa grosse gueule d'Ophelia et se recroquevilla tandis que de lourdes chaînes venaient l'enchaîner et l'empêcher de se mouvoir. Prostré comme un animal inoffensif, le dragon ne se soucia plus des deux sorcières, qui purent voler à toute vitesse pour rattraper les autres, côte à côte.

« Il faut rattraper les autres, mais méfiance, ce n'est certainement pas la seule surprise que ces enculés nous réservent ! »

Cria Natalee à l'adresse d'Ophelia en s'écrasant littéralement contre le manche de l'Éclair de feu. Les deux femmes volaient à une vitesse proprement hallucinante, tous leurs sens en éveil, grisées par l'adrénaline que le combat avaient suscité en elles. Bientôt, les silhouettes de leurs équipiers apparurent à l'horizon, et les jeunes femmes furent à deux doigts de les rattraper, quand quelque chose força Natalee à se redresser vivement sur son balai et ralentir. Un des aurors, plus en avant des autres, venaient de s'écraser lamentablement contre une barrière invisible et chutait de son balai en direction des profondeurs.

« Merde ! »

Pas le temps de savoir ce que devenait l'auror, ceux qui étaient plus près pouvaient, au pire, se charger de rattraper le gaillard avant qu'il ne se brise les os sur le sol. Natalee ré-accéléra et brandit sa baguette magique, à l'instant où deux autres aurors faisaient de même.

« Deprimo ! »

L'explosion, alliée à la puissance de tir des autres aurors, fit flamber la barrière magique qui le retenait prisonnier et les aurors passèrent, pour aller tout droit vers... La gueule d'un nouveau dragon, plus imposant encore et menaçant que le premier. Mais merde, ça n'en finirait jamais ? Avaient-ils si peu d'imagination, chez les gobelins, pour mettre des dragons à chaque fin de couloir ? Au moins, c'était moins vicieux que d'autres sortilèges cachés, qui auraient pu les surprendre avant qu'ils n'aient le temps de dire quidditch. Mais ce n'était pas tout. La créature, énorme comme on le disait, heurtait les murs en faisaient s'écrouler une marée de pierres des murs et du plafond. Natalee se contraignit à s'arrêter dans sa course, réfléchissant à toute allure à un moyen de se débarrasser de ce double problème. Il fallait, déjà, se protéger de la chute de pierre, mais un protego totalum bien lancé faisait l'affaire. Natalee s'éxecuta, avant de se concentrer sur le problème dragon, qui tournait sa grosse tête immonde vers eux. Avec un élan de panique, l'auror vit le dragon s'avancer vers eux, l'air pas content du tout. Il fallait agir, tout de suite.

« À un, chacun lance un obscuro ! UN ! »
Eut-elle le temps de dire avant d'incanter le sort, en espérant qu'il ne ricoche par sur les écailles épaisses de la créature. Elle avait visé la langue, tandis que l'animal se soulevait, sa gueule grande ouverte prête à les gober. Avec un peu de chance, l'animal privé de ses sens arrêterait de faire le cake et de détruire la moitié de l'appart. Elle ignorait si cela avait fonctionné, mais les sortilèges avaient passablement ralentit la menace, leur laissant un peu de temps pour se mettre à l'écart et constituer un semblant de plan.

« Ophe, on se divise ? Si une équipe échoue, l'autre aura une chance de mettre la main sur ces enfoirés. »

Lorsque Ophelia donna son aval, Natalee rassembla la moitié des aurors présents autour d'elle et fila avec eux, veillant à ne pas se faire malencontreusement emplafonner par un dragon possiblement sourd, muet, aveugle et privé de sensation corporelle.

« Tous avec moi, Salveo Maleficia ! »

S'écria-t-elle en filant vers la direction qui, selon les indications du gobelin, devait certainement les mener au coffre principal. Il n'y avait qu'à espérer que lancer ce sortilège contre les maléfices à tout va les protégerait contre tout coup fourré.

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>Nat tu arrives au niveau du coffre au moment ou celui ci termine de s'ouvrir, donc tu rattrapes les mafieux à cet endroit Very Happy

>Hugh et Mikhail du coup, vous allez devoir trouver une solution tout seuls pour venir à bout des enchantements qui protège le coffre (faites preuve d'imagination) tout en devant combattre les quelques aurors qui ont réussi à suivre Natalee sans servir de casse croute au dragon ! I love you

Bon courage siflote

L’or ! L’or était là, juste sous leur nez, brillant d’un éclat moqueur tandis qu’ils regardaient, impuissants, le trésor inaccessible. Kelevra venait de manquer de se faire ensevelir sous un tas de richesses et Lev avait réussi à le tirer à bout de bras comme un vulgaire chiffon avant qu’il ne soit trop tard. Pendant qu’ils regardaient l’or se multiplier inexorablement et déborder du coffre avant d’enfin cesser son incessante mitose, Coleen avait déchargé sa fureur sur le malheureux Gobelin qui avait manifestement fini par rejoindre leur paradis. Qu’il aille en enfer ! Le sale menteur et traître ! Hugh aussi sentait la colère croître en lui et s’adressa d’un ton furibond à la mage noire.

« Ah bravo ! Maintenant on va être forcés de désactiver ce foutu sortilège sans lui. Belle initiative, vraiment ! »

« Il ne nous aurait pas aidé de toute façon, ce petit morveux merdeux ! »

« Et le sortilège de l’imperium ? A quoi ça sert ? »

« Dites, intervint Kirk, c’est quoi ce bruit ? »

Hugh tendit l’oreille et perçut le sifflement caractéristique que seul le joueur de Quidditch reconnaissait au premier coup d’œil. Des balais ! Hugh se retourna vivement et aperçut à l’horizon dans la pénombre des cavernes de la banque une demi douzaine de silhouettes approchant à vive allure mais encore trop loin pour pouvoir être atteints par des sortilèges.

« Les aurors arrivent, beugla Murray, tandis que ses trois compagnons faisaient volte-face.

« Je vais pouvoir passer mes nerfs, se réjouit Coleen en pointant sa baguette en direction des aurors. »

« Trêve de plaisanteries ; combattons dès qu’ils sont dans notre champ de frappe et pas de quartier ! Il faut qu’on neutralise les enchantements du coffre. Je propose qu’on lance tous ensemble un ‘’finite incantatem’’ pour conjuguer notre puissance magique et vaincre les protections de ces maudits Gobelins ! »

Ce fut ce moment que choisirent les aurors pour leur envoyer une salve de sorts de stupéfixion. Prestement, Kirk éleva sa baguette et un bouclier apparut qui renvoya les quatre premiers jets de lumière rouge mais qui se brisa face aux autres qui frappèrent à quelques pas seulement des mafieux.

« FIGHT ! hurla Hugh comme un cri guerrier de viking »

Immédiatement, lui et ses complices décochèrent une série de maléfices. Hugh pointa sa baguette et cria « confringo ». Des éclairs jaillirent de son arme et zigzaguèrent sur les aurors, qui venaient d’entrer dans leur champ de combat. Le sommet des souterrains, atteint, laissa tomber une pluie de pierres. Kirk décocha deux rayons bleutés en direction des aurors, tandis qu’il voyait Lev passer à l’attaque. Hugh fit ensuite un grand mouvement circulaire avec son bras et un bouclier magique s’interposa, le protégeant ainsi que ses complices de deux nouveaux sortilèges de stupéfixion. Coleen n’avait toujours pas attaqué alors qu’elle était censée être une sorcière prédisposée pour ce genre de tâche. Hugh jeta un œil dans sa direction et la vit pointer soigneusement sa baguette sur l’auror le plus proche, occupé à parer un sort de Kirk, et s’écrier « Impero » alors que le maléfice fusait en direction de sa cible.

Se souvenant du coffre, Hugh cria « maintenant » et tous se retournèrent face au coffre en criant « finite incantatem ». Les sorts, reflétés par l’or entassé illuminèrent le vaste coffre dévoilant au regard avide des mafieux les trésors inestimables des Gobelins, enfouis sous terre. Si cela marchait, les pièces d’or fausses devraient commencer à se volatiliser. Sans attendre le résultat, Hugh suivit les autres qui s’étaient déjà retournés et envoya un nouveau maléfice aux aurors. Voyant Lev riposter contre les aurors avec furie, il lui cria :

« Il faut vérifier qu’on sait accéder au trésor et reculer pour prendre les papiers ! Si ça n’a pas marché, j’espère que tu as une bonne idée. »

[Je trouve mon idée pour débloquer les enchantements pas vraiment géniale alors si tu en as une meilleure, dis que ça n'a pas marché et fais la tienne. Si jamais il y a un souci, mp]

McGregor venait d’envoyer au Paradis leur unique chance de finir le travail proprement avant l’arrivée des Aurors et Lev, bien qu’il n’en montra rien, trouva la colère de Murray parfaitement justifiée. A cause de l’incapacité à se contrôler de Coleen, ils se retrouvaient désormais sans moyen de mettre fin aux sortilèges de protection qu’ils avaient déclenchés et les Aurors allaient arriver d’une minute à l’autre comme le fit justement remarquer Kelevra. La situation aurait difficilement pu être plus catastrophique. A moins que les Aurors n’aient entraîné à leur suite le dragon que lui et Hugh leur avaient si gentiment laissé en cadeau de bienvenue. Là, ce serait réellement la fin du monde. Voilà pourquoi il n’aimait pas travailler avec des gens qu’il n’avait pas tout du moins côtoyés auparavant. Il y avait toujours le risque que quelqu’un fasse une bourde et, contrairement à ses habitudes avec ses hommes, il ne pouvait pas les prévoir à l’avance puisqu’il ne connaissait pas les faiblesses de ses coéquipiers.

Il retint d’ailleurs une remarque bien sentie à l’égard de McGregor lorsqu’elle déclara avoir l’intention de passer ses nerfs sur les Aurors. Si elle avait su garder agir en personne sensée au lieu de perdre son sang-froid à la première contrariété, elle n’aurait pas eu de nerfs à passer pour commencer. Mais, l’heure n’était pas eux règlements de compte inter-mafieux, alors il se contenta de jeter un regard froid à la jeune femme qui le lui rendit bien et ils prirent chacun position, sous les ordres de Murray. En effet, Lev découvrit non sans surprise que ce dernier avait un certain charisme de leader. Il savait comment gérer ses coéquipiers dans une situation de crise. Probablement dû à ses années en tant que joueur de Quidditch professionnel. En tous les cas, le Russe était bien heureux de découvrir ce talent caché de son collègue, car ils allaient avoir bien besoin de quelqu’un capable de coordonner toutes leurs actions s’ils voulaient simultanément mettre fin aux enchantements de protection entourant le coffre, prendre ce qu’ils étaient venus chercher, se débarrasser des Aurors en approche et quitter les lieux à temps pour prendre le Portoloin qui les attendait un étage au-dessus. Oui, définitivement ce ne serait pas une partie de plaisir.

Mais, il n’eut pas l’occasion de s’apitoyer sur leur sort plus longtemps car la première vague d’Aurors (à n’en pas douter, les renforts viendraient plus tard, il fallait donc qu’ils se tirent avant) et se mit à attaquer sans même ralentir la course de leurs balais. Kelevra se chargea de leur protection à tous puis ils ripostèrent. Lev visa le premier Auror à sa portée et choisit que le plus urgent était moins de les blesser que de les empêcher de les suivre, alors il préféra un sort précis et individuel à une grosse explosion dans le style de celle de Murray dont certains pourraient s’échapper. Et c’est ainsi que l’Auror visé se retrouva éjecté de son balai -qui alla s’écraser au sol- et collé au mur le plus proche par un sortilège de Glue perpétuelle. Comme l’Auror était sonné, il n’eut ensuite aucun mal à le désarmer et à récupérer sa baguette qu’il enfourna dans sa poche. Mais tout ceci lui avait pris du temps et il n’évita la deuxième salve d’attaque des Aurors que grâce à la promptitude de Murray à protéger ses équipiers comme l’avait fait Kelevra peu de temps auparavant. Bon, au moins, ils faisaient une bonne équipe, c’était toujours ça de pris.

Au cri de « Maintenant » de Murray, ils se retournèrent tous pour crier un Finite Incantatem qui n’eut absolument aucun effet. En effet, les richesses avaient arrêté de se multiplier en remplissant entièrement le coffre mais cela n’avait rien à voir avec leur sort. En outre, ledit sort n’avait nullement fait disparaître les richesses créées par enchantement. Lev cria donc à Murray et Kelevra de s’occuper des Aurors tandis que McGregor et lui s’occupaient de récupérer ce qu’ils voulaient. Il expliqua ensuite son plan en deux mots à la jeune femme et un sourire sadique se peint sur son joli minois, apparemment ravie de l’idée du géant. Lev pointa alors sa baguette droit devant lui vers l’endroit où il se souvenait avoir vu les papiers qu’ils étaient venus chercher et s’écria :

-Evanesco Maxima !

Un chemin se créa alors car il avait réussi à faire disparaître une partie suffisante de gallions pour qu’une personne puisse se rendre jusqu’à l’autel et récupère les papiers. Il se tourna alors vers Coleen et cette-ci obligea le pauvre Auror sous son contrôle à se rendre dans le coffre aussi vite qu’humainement possible voire même plus. Les gallions recommencèrent à apparaître sous ses pas mais sous la puissance de l’Imperius il continua à avancer au pas de course jusqu’à parvenir à l’autel. Il attrapa les papiers qui ne pouvaient être retirés que manuellement et non magiquement comme le Maître du Jeu le leur avait suffisamment répété et, lorsque ce fut fait, Lev les attira à lui d’un sort d’attraction, tandis que le pauvre type se faisait ensevelir sous les gallions sous l’œil amusé de Coleen et le désintérêt total du Russe.

Sans s’intéresser au contenu des papiers, Lev les fourra dans sa poche et voulut s’occuper ensuite de récupérer l’or qui leur revenait de droit lorsqu’un sort particulièrement bien placé lui brûla la main et il lâcha sa baguette. McGregor qui avait tout vu, au lieu de l’aider, s’empara des papiers au cas où il était capturé et cria.

-On a les papelards. Or et retraite !

Plus facile à dire qu’à faire pensa Lev qui voyait sa baguette aux pieds de Murray. Il se souvint néanmoins à temps de la baguette qu’il avait confisquée à l’Auror précédemment et attira sa baguette à lui. Avec désormais deux baguettes en main, il observa la scène autour de lui. Les Aurors s’en sortaient mieux que ce à quoi il était habitué avec les autorités russes et réussir à récupérer leur or n’allait pas être une promenade de santé. Il était néanmoins hors de question qu’ils aient pris tous ces risques juste pour les maudits papiers de ce foutu Maître de Jeu. Ils repartaient riches ou ils ne repartiraient pas !

[Hj : J'espère que ça vous ira, sinon MP Wink

]