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 [Hors HP]Regret Sanglant
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  • Tomas Herz
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    • Pensine
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    Tomas Herz
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MessageSujet: [Hors HP]Regret Sanglant   [Hors HP]Regret Sanglant EmptyVen 27 Jan - 19:19:50

* Titre de ta nouvelle : Regret Sanglant
* Présentation de l'histoire Nouvelle présentée pour un concours d'écriture. Elle raconte les évènements qui précèdent le meurtre d'une jeune fille vue par un de ses proches.
* Protagonistes : Aucun personnage d'Harry Potter. Les perso apparaissant sont entièrement fictif.
* Catégorie : Nouvelles Policière
* Nombre de chapitres : 1
* Complet : Oui


Regret Sanglant



La Libre Belgique
15 Novembre 2008
Faits Divers

Champ de Blé ensanglanté!


14 Novembre 2008
Chièvres, Belgique.
Lundi, soir, vers 23 heures, un jeune homme signale à la police la découverte d'un corps de femme au milieu d'un champ de blé.
La victime est une jeune fille de 18 ans, de taille moyenne. (…)
D'après la déclaration de la police, avant de mourir, la jeune fille aurait subit plusieurs tortures. Elle se serait fait violée, étranglée avant d'être égorgée. Par contre, les enquêteurs ignorent pourquoi l'agresseur lui aurai coupée les cheveux…
(…)



Horrible.
Absolument horrible.
Jamais je n'aurais cru voir ça de ma vie. Tout ce sang… On se serai cru dans le dessin animé "Le prince d'Egypte" au moment où Moïse transforme l'eau du Nil en sang.
Vraiment, c'était épouvantable.
Ces visions. Ces souvenirs. Ils me hantent désormais, jours et nuits.


Assis dans mon fauteuil, la tête enfuie dans mes mains, j'essaye de chasser mes fantômes.
La lumière dorée du soleil passe doucement par les rideaux translucides et vient réchauffer ma peau pâle.
Le Soleil.
Cela fait deux mois que je ne l'ai plus contemplé. Sa couleur n'est pour moi, plus qu'un souvenir; sa chaleur, une douce caresse sortie d'un songe. Ce n'est plus qu'une étoile brûlant dans un rêve effacé.
Rien à faire, je suis maintenant seul dans le noir.

Une étoile…

C'était le surnom qu'Elle m'avait donné.


Elle… Je l'avais rencontré en juin… Lors d'une fête estivale. Une fête annuelle qu'organise le village de Meslin-L'évèque, avec ses soirées nocturnes et ses 48 heures de cuistax. Une course en faite. Beaucoup de participants, des sérieux et d'autres qui sont là, que, pour s'amuser. Tout comme mon équipe et moi. Nous avions roulé tranquille pendant ces deux jours, nous nous amusions à tuner notre engin, plus qu'à tenter de gagner quelques places dans le top. J'étais fier de mon équipe! On avait réussi à se faire remarquer, nous étions l'équipe "Bretonne". Nous portions le fier nom de "An Tavarn", ce qui veut dire "la taverne", en breton. C'était moi qui l'avais choisi. Nous avions aussi un slogan trop délire! "On boit pas au volant … On boit à la bouteille!!".
Equipe bretonne… En faite, le seul vrai breton dans la bande, c'était moi. Ok,, plutôt breton de "cœur". Je suis Belge, c'est vrai. Mais un jour, je vivrais en Bretagne! Je serai propriétaire d'un camping au sommet d'une falaise!


Cette course, cela faisait un mois que je l'attendais avec impatience. C'était l'occasion de faire le con avec Mous - un pote trop délire! - revoir la petite grunge complètement à l'Ouest, mais toute aussi rigolote, qu'est Adeline. Thomas et son frère devaient venir, eux aussi. Mélo et son mec aussi. Deux semaines avant le jour J, Adeline nous prévenait qu'elle et sa sœur venaient avec une amie commune. Et Thomas venait avec un copain. Jeff - le frère de Thomas - nous rejoindrais le samedi soir.
Le vendredi, Mous et moi étions les premiers sur le terrain de camping. Tant mieux, nous étions les mieux servis ! Je finissais de monter ma tente, enfin… "monter", faut avouer que je me suis pas cassé les bonbons pour la monter. C'est le genre de tente qu'il suffit de lancer dans les airs pour qu'elle se monte toute seule. Sauf que la mienne, il faut que je la lance sur quelqu'un pour qu'elle tombe à l'endroit! Bref, quand j'eu fini de la "monter", Adeline et Elle arrivaient.
Un ange.
C'était ce que je voyais en Elle.
Une jolie petite brune aux grands yeux verts. Un rire cristallin. UN peu coincée quand même. Mais adorable. Un regard d'Elle suffit à vous fendre le cœur. Un seul regard, et j'en étais fou. Il me l'a fallait.
Question qu'elle me remarque, il n'y avait aucun problème. J'ai tout tenter. Le rentre dedans, j'ai fais l'imbécile, je l'ai taquinée.
Avec l'appareil photo de Mous, je n'ai pas arrêté de la mitrailler. Il doit bien y avoir une trentaine de photos d'elle sur la carte mémoire.
Au camping, au soir, on s'était tous allongés dans l'herbe à regarder les étoiles. Comme des gosses, nous disions les formes que les étoiles avaient et à quoi elles nous faisaient penser, tout comme pour les quelques nuages qui passaient encore dans la nuit. Peu après, on reprenait notre "sérieux" et parlions de choses sans vraiment d'importance. Elle nous a confié sa dernière relation, comme quoi ce n'avait pas été comme elle l'aurai voulu. Comme beaucoup d'entre nous.
Même avec ce qu'elle disait, je ne l'entendais pas. J'en voyais qu'elle. Ses paroles se perdaient dans l'air et ne m'arrivaient pas aux oreilles. Juste l'image de son visage m'importait.
Dire que je me suis collé à elle ne serai pas faux. Petit à petit, je me suis rapproché d'elle.
Sa peau était si douce.
Je ne sais plus trop ce qu'il sait passé par après, mais j'ai tout fait pour qu'elle passe la nuit dans ma tente, à mes côtés, contre moi. Je suis même à la prendre dans mes bras et la pousser vers mon domaine, mais c'est qu'elle sait résister cette fille! Pas facile de la convaincre de faire ce dont elle n'a pas envie!
C'est donc ainsi que ma première nuit, je l'ai passé seul. Sans l'objet de mes désirs.

Le lendemain matin, je ne sais pas trop pourquoi - et je ne l'ai toujours pas compris - son comportement avait changé. Du moins son attitude envers moi.




Tous ses souvenirs… Elle était si belle…
Doucement, je me lève de mon fauteuil et pars vers la cuisine. Je passe devant un miroir et voir mon pâle reflet me regarder. Mes longs cheveux blonds sont en bataille et gras, maintenant, ils arrivent à toucher mes épaules. Dire que quand je l'ai connue, ils m'arrivaient aux omoplates… Mes yeux bleus, autrefois si expressif, sont devenus petits et blafards… Je me fais presque peur. Ma fierté, ma barbichette aussi blonde que mes cheveux, est mal entretenue. J'ai quelques poils de longueur différente… Il faut dire, depuis que je suis dans ce petit appartement sans lumière, je ne me suis plus occupé de mon apparence.
Je soupire. Que dirai-t-on maintenant?
Avant, ma barbichette et mes cheveux étaient, à eux deux, ma plus grande fierté. Etant métalleux, c'est normal.




Au petit matin, Elle était distante. Presque hautaine. Elle me donnait l'impression de me faire la tête. Mais pour quelle raison? Je n'avais rien fait de mal…
Quand je m'approchais d'elle, elle s'éloignait aussi tôt.
Ses yeux étaient à moitié fermés, elle semblait fatiguée.
Par après, j'ai appris qu'elle n'avait pas dormis de la nuit. C'est dommage, moi j'ai dormis comme un loir!
Mais était-ce une raison pour s'éloigner de moi et me tirer la gueule?


Adeline m'avait expliqué que vu les bruits alentour et du fait que c'était sa première nuit à la belle étoile, elle n'avait pas fermé les yeux. C'est ainsi qu'elle profita du jour et que tout le monde était réveillé pour récupérer ses heures de sommeil perdues. Après avoir grignotée deux biscuits que Thomas lui avait proposée, elle s'en retourna dans cette minuscule tente.
Après avoir grignoté moi-même, j'ai été la voir dans la tente qu'elle partageait avec Adeline. Elle était allongée sous un sac de couchage rouge, les yeux fermés. Après avoir ouvert un œil, elle a rabattu le haut du sac sur son visage. Après avoir poussé un silencieux soupir, je suis retourné dans ma tente de 3 personnes… Seul.

Dix minutes plus tard, je dirai, Ade est partie rejoindre Mous dans la tente de celui-ci.
"On joue au Rouanda?" demanda-t-elle
Apparemment, Elle connaissait ce jeu car, il ne lui a pas fallut 5 minutes pour remettre ses chaussures et les rejoindre. Ce n'est que plus tard, qu'Ade m'ai proposé de les rejoindre. Livre en place et chaussures aux pieds, je fut le quatrième joueur.
Une fois dans la tente, je vis que son regard avait encore changé. Il n'était plus hostile, mais neutre. Ce n'était pas vraiment "ça" que je voulais, mais c'était déjà cela.


Une partie de carte. Si vous voulez mon avis, ce n'est pas ça qui rapproche deux personnes! Surtout ce jeu! Je ne le connaissais pas, et j'ai toujours pas bien compris le principe. De mon côté, j'ai essayé d'apprendre aux filles la Manie, mais en vain.
Il n'a pas fallut beaucoup de temps pour que Mous et moi lançons les cartes en l'air par ennuies.
Enfin, comme tout humain, la parlotte a commencé. Enfin, c'était plutôt les deux autres qui parlaient. Elle et moi, nous étions silencieux. Quelques regards l'un pour l'autre… Des petits sourires de sa part, mais vraiment tout petits. Puis, de fil en aiguille, elle s'est rapprochée de moi, et a posé sa tête sur mon épaule.
J'avoue. Je n'avais pas tout de suite compris ce qu'il se passait. C'était inattendu, mais j'étais heureux qu'elle l'aie fait.
Vous pensez bien, maintenant qu'elle avait fait un pas vers moi, je n'allais pas la lâcher! Je l'ai gardée prés de moi jusque sur la Place. Là, nous sommes partis tous ensemble chercher les cuistax dans leur entrepôt. C'est pas que je roule vite sur ses engins, mais apparemment, c'était trop vite pour elle! Sa main était toujours posée sur le frein. Ah les filles!


Pour le grand départ, il fallait que nous fassions au moins deux tours no stop pour avoir une bonne position dés le départ. C'est avec Thomas que je l'ai fais.
Elle attendait contre les barrières, en compagnies d'Adeline.
Attentions, je ne dis pas que je l'ai laissée en plan pour autant! Non, non. Ensemble, on a fait quelque tours, mais elle n'est pas si sportive que ça… Ou du moins, elle n'avait pas beaucoup de force dans les mollets. Dés les montées arrivées, elle avait du mal. Mais elle magnait bien le frein dans les descentes. Du moins, celles où je lui demandais assistance. Une bonne équipière, si seulement elle avait plus de puissance au niveau des jambes, ça aurait été super!
Ce soir là, on est resté l'un à côté de l'autre. Pour dire, je n'ai même pas sorti ma guitare. Je préférais, amplement, être allongé au sol sur l'herbe tendre, à la regarder. Les yeux dans les yeux, main dans la main.
Noyés dans les yeux de l'autre, nous avions oublié ce qui nous entourait et la course du temps. Ce ne sont pas des mots pour faire joli dans tout ce que je raconte. Cela c'est vraiment passé comme ça! Quand nous sommes revenus à la réalité, il faisait noir et les autres avaient disparus! Au début, on pensait qu'ils étaient partis dormir, alors j'ai été remettre mon matelas dans ma tente, sur ce temps là, Thomas et Jean-Mi sont revenus au campement.
"Ben! Où ce que vous étiez?" ai-je demandé
" Sur la place, on vous a pas demandés si vous vouliez nous accompagner, vous aviez l'air plutôt occupé"
Occupé… C'est vrai. A ne pas ce quitter des yeux.
Thomas et Jean-Mi étaient revenus avec le frère de Thomas; Jeff. A trois, ils ont commencés à jouer aux cartes. Elle et moi, nous nous étions assis. Sa tête contre mon épaule, encore une fois.
A minuit, nous nous sommes embrassés pour la première fois.




Notre premier baiser… je ne l'oublierais jamais. Ses lèvres étaient douces et m'avaient fait voir des feux d'artifice. Elle avait une odeur sucrée. Une odeur de noix de coco. Délicieux.

Quittant mon triste reflet, je m'en retourne à la cafetière. Depuis le temps que l'odeur du café a remplis l'espace de mon appartement… Il doit être presque froid maintenant.
Cafetière en main, tasse dans l'autre, je me sert délicatement du breuvage couleur or.
La douce chaleur qui arrive encore a se répandre sur les parois blanches de ma tasse me réchauffe les mains. Je retourne dans mon misérable salon et regarde les rayons du soleils passés à travers les planches de bois que j'ai pris soin d'installé sur les fenêtres… Ca fait tellement longtemps que je n'ai plus vu la lumière de cet astre.





Cette nuit-là, nous l'avons passé ensemble. L'un contre l'autre… Et dans ma tente!
J'dois dire qu'elle était plus que la bienvenue! Elle est arrivé avec son sac de couchage ET un oreiller! Moi qui dormais depuis vendredi soir à même le sol! Contre une branche sous la toile de ma tente, l'oreiller était vraiment là pour me féliciter d'avoir conquis sa propriétaire!
Cette nuit-là, j'ai vraiment bien dormis… Elle pas. A croire que les nuits à la belle étoile, ne sont pas faites pour elle. Mais bon! Quand j'ai su ce qu'il s'était passé cette nuit-là, j'ai vite compris pourquoi elle n'avait pas fermé l'œil. Les gars qui étaient sur le même terrain de camping que nous s'étaient tous saoulés la gueule et avaient fais les cons pendant toute la nuit. Et quand je me suis réveillé, ils l'étaient encore. Ils s'étaient "amusés" à entourer ma tente de papier toilette. Et avec l'humidité de la nuit, vous imaginez bien que c'était une vraie merde à retirer. Mais, nous n'avions pas été les seules victimes. Un gars qui devait nous rejoindre cette nuit-là, dormais - enfin, essayais - dans une des tentes de Mous, mais ces cons ont lancé une barrière de sécurité sur la tente et plantés un pieu en bois! Si, si! Ca c'est vraiment passé! Alors, vous imaginez bien que pour une première nuit, ça l'a complètement dégoûté! D'ailleurs, il est rentré tout de suite chez lui et n'est pas revenu au matin. Mous s'est énervé contre ses mecs, il a passé une nuit blanche pour être sûr que rien de grave ne se passe pour ceux qui dormais encore.
Ce jour-là, c'était le dernier jour de tour de cuistax. On n'avait pas été très sérieux sur les tours la veille, mais c'est pas ce jour-là qu'on s'est amélioré. Au classement, on arrêtait pas de descendre, forcement! On flânait, on trouvait des petits trucs sympa et on l'installait sur le cuistax. Comme ça pendant des heures et des heures. Le dimanche, c'était le jours de tour le plus long… Et le plus fatigant aussi. Tous crevé… Et il faisait tellement chaud! Elle s'était mis en top, Adeline en corset, et nous les mecs, juste en short (ou jeans pour Mous). Moi, forcement, toujours à part, j'était torse nu et pieds nus. Ouais, à pieds nus pour rouler. Ne faites jamais ça chez vous! C'est pas parce que je suis dingue qu'il faut que tout le monde le fasse! Vous vous jetteriez dans l'Escaut si je vous le faisais?
Mais bon! On va pas se plaindre, hein? A la fin, nous étions 20é, la place qu'on espérait! Mais encore mieux, comme je l'ai dis plus haut, nous avions été l'équipe la plus remarquée! Du début jusqu'à la fin! Même à la remise des prix! J'avais proposé aux autres de taper sur la table comme des malades quand les juges auraient cité le nom de l'équipe. Ce qu'on a fait! Sur la scène, encore pire. On était une bande de rockeur, alors forcement, après avoir la coupe en main, on a sauté dans tout les sens, on s'est bousculés, VIVE LES POGOS! Et tout ça avec Live is life émise par la régis. Merci à eux! Sortis de scène? Vous le pensiez bien, c'est en sautant! Trop génial!


La soirée a été calme au camping. Les autres gars qui l'occupaient avec nous sont tous partis dans la soirée. Nous, nous restions jusqu'au petit matin. Cette nuit-là, Elle a mieux dormi. Sûrement parce que les autres n'étaient plus là pour faire des conneries. Ca faisait plaisir de voir qu'elle avait passé une nuit entière sans grabuges. Fraîche et dispos le lendemain matin. Que du bonheur!
Mais, ce que je préférais, c'est le réveil du matin. L'avoir dans mes bras, contre moi, sur moi. Ses lèvres contre les miennes. Son odeur que je respirais à plein poumons.
Que j'ai du laissé partir loin de moi pendant toute l'après-midi pour les retrouvés au soir, pour la soirée ska de fermeture de la fête de Meslin-L'évèque. J'ai profité de cette après-midi pour prendre une douche. Forcement, après trois jours sans se débarbouiller… Les cheveux sont bien gras et avouons le, je puais le bouc!




Ma tasse est vide… Comme son corps de son sang. Les parois de ma tasse sont froides, tout comme ça peau… Douceur et froideur. Tout comme Elle en ce moment…
Pourquoi a-t-il fallut que cela arrive?



Malheureusement, entre elle et moi, ça n'a duré qu'une semaine… Durant le premier week-end de juillet, Elle est partie à Paris pour aller à la Japan Expo… Elle m'a ramené un collier de cuir celtique. Il était vraiment beau… Je le porte encore maintenant. Sur un coup de tête, je l'ai plaquée… Quand j'y repense maintenant, elle avait raison, je l'ai largué pour une chose puérile… Un refus… Elle n'a pas voulu me faire une fellation… Quand, j'y repense, j'ai honte de moi… Elle l'a pris comme toute fille larguée au début. Elle avait beaucoup de peine… Mais au fil que les jours passaient, sa tristesse s'est transformée en colère… Elle m'en voulait, et je pense qu'elle a du encore plus le prendre mal quand elle a appris que j'ai eu un amour de vacances en Bretagne… Je suis sorti avec une fille pendant mes vacances… Sans trop vouloir me l'avouer durant ce temps, c'était pour compenser la douleur de la séparation, même si c'était moi qui avait tout arrêté. Un amour de vacances, sans trop d'importance vu que je ne la reverrais jamais. Et maintenant, encore moins.

En rentrant en Belgique, j'espérais revoir mon ange, pour lui demander de me pardonner et ressortir ensemble. Il était prévu qu'on se revoit à l'anniversaire de Mous en Août. Manque de pot pour moi, elle était malade, donc, n'a pas su venir… Encore une nuit sous ma tente sans elle. Ma Fleur s'était refermée sur elle-même dans la nuit pour ne plus se rouvrir pour moi… Durant toute la nuit, j'ai cru qu'elle avait trouvé quelqu'un pendant le reste du mois de juillet, un peu comme moi. Toute une nuit à stresser… De plus que d'après Ade, j'étais un salaud… Elle lui avait raconté le "pourquoi" de notre rupture. Par fierté, j'ai essayé de me valoriser, en disant que ce n'était pas vrai… Mais, je n'ai pas été plausible en partant m'enfermer dans les toilettes…


Le 7 novembre… Jours dramatique… C'était l'un des derniers concerts des Poulycroc (un groupe de ska, trop bon), de cette année. J'ai dormis encore une fois à la belle étoile. Mais je ne crains pas le froid, j'ai donc passer une nuit merveilleuse… Mais le matin a été affreux! Durant mon sommeil, un individu à eu le culot de venir couper mes cheveux! Que j'avais attaché pour plus de facilité. Mes magnifiques cheveux étaient attachés à un piquet à l'extérieur avec un mot juste à côté.


" Maintenant, nous sommes quitte!"


C'était Elle.
Moi qui voulais vivre avec elle!
Elle avait osé me priver de ce que j'avais chouchouté pendant tant d'années! Mes cheveux! Ce magnifique trophée de tant d'année de patience. J'ai toujours assumé ma différence, j'était différent dans une école qui veux que tout les élèves soient identiques. J'étais un mec aux cheveux long, un métaleux avec son propre caractère qu'on voulait mettre dans le moule de la société, et ça me plaisait pas…
Voilà, je dérape encore du sujet…

Je passe devant ma fenêtre masquée par les planches pourries, tout comme l'appart. Le soleil est vraiment beau. Et dire que quand on était ensemble, je lui avais dis que je serais son soleil, pour être tous les jours avec elle. Maintenant, le soleil, Elle le voit de haut… Enfin, s'il est toujours possible de le voir de là où elle est…
Peut-on voir la lumière du soleil depuis le paradis?


Je me souviens encore de ce soir… Ce soir dans le champs de blé…

Je soupire.
Voilà que je relève la tête en entendant le bruit d'une sirène de police. Je regarde par l'unique espace entre les planches et voit plein de combis de police se garer devant mon immeuble. Les policiers sortent en vitesse de leur véhicule… Cet immeuble que j'ai connu silencieux depuis que j'y suis, voilà que je le découvre bruyant, depuis quelques secondes. Je me retourne au moment même où la porte d'entrée s'ouvre, défoncée par un policier avec un casque noir sur la tête.

_ Jolan Fraser! Vous êtes arrêté pour meurtre! Me cri-t-il
_ Oui… Je sais…, lui répondis-je, calmement

Ils paraissent nerveux à côté de moi, qui suis calme et zen. Je sais ce que j'ai fais, et c'est malheureusement irréversible…
Je pense qu'ils ont compris que je ne m'enfuirais pas. Ils me conduisent lentement vers l'extérieur. Le temps est magnifique, c'est la première fois depuis 5 mois que je vois enfin le soleil. A tel point qu'il m'ébloui de ses rayons. Parmi ces hommes habillés de noir, je vois un mec plus vieux que moi ce tenir prés d'une voiture. Il a les larmes au yeux, et ceux-ci me lance un regard remplis de haine. C'est la première fois depuis une paie que je le vois. Lui, c'est Georges. Celui qu'elle avait choisi deux mois après notre rupture. Celui qui me l'a volée… Celui qu'il l'avait prise avant moi, moi qui n'avait pas su l'avoir mienne du temps où on était ensemble… Avant ce soir là.
Regardez le… Tous nous oppose. Il est brun de cheveux, je suis blond. Il a les yeux bleu vert, j'ai les yeux bleu pétant! J'ai 18 ans, il en a 20. Notre seul point en commun, c'est que nous avons aimé la même femme.


Voilà! Me voilà là où j'aurais dû être il y a 5 mois : au poste de police. En face de moi, un homme, un enquêteur, un homme heureux. Mais aussi fatigué…
_ Tu sais depuis combien de temps on te cours après? Me demande-t-il
_ Vous êtes gay?
_ Très drôle, allez, gamin, vide ton sac.

Je baisse la tête et soupire.
_ Son homme nous a tous raconté, il manque plus que ta version.
_ Et qu'est-ce que ça changera?
_ Qu'on boucle enfin cette affaire, que je puisse enfin dormir et que je rentre enfin chez moi!
_ Ca fait beaucoup d'"enfin", lui dis-je ironiquement.
L'homme soupire et me regarde sérieusement.
_ Bon, d'accord. C'était le lundi 13 novembre 2008 au soir. J'ai revu Ange dans mon village, elle était seule et belle. Comme toujours. Elle portait la même jupe, que quand elle était venue chez moi, le lundi 7 juillet 2008. Elle s'était montrée très câline ce jour-là. Cet accoutrement m'avait rappelé, en un flash, tout ce qui s'étaient passés ce jour-là. J'ai eu envie d'elle tout d'un coup! Pour aller plus loin que la dernière fois.
_ Plus loin?
_ Oui, on n'était allé que jusqu'aux préliminaires… Elle avait refusé de me …
_ Faire une pipe?
_ Comment le savez vous?
_ Son copain. Elle lui en avait parlé.
_ Ah…
_ Continu.
_ … Je l'ai suivie… Elle marchait vite… Je crois qu'elle savait que j'étais derrière. Et là… Y'avait le champs… Je lui ai pris le bras et l'ai embrassée… Elle m'a repoussé, mais je voulais pas la laisser partir, pas encore. Alors, je l'ai attrapée par le bras et entraînée dans ce champs. Je l'ai plaquée au sol, et tenté de l'embrasser une nouvelle fois, sans succès. Tout en l'empêchant de s'enfuir, je lui demandais pourquoi elle me détestait. C'était toujours la même réponse.
_ Laquelle?
_ "C'est toi qui m'a plaquée, pour une raison à la con!"
_ Et quelle était cette raison?
_ Je lui avais dit que "le cœur n'y était plus", sur le coup c'était vrai, mais après quelques semaines, je m'étais rendu compte que je l'aimais encore…
_ Humm… Poursuis sur ce fameux soir.
_ Oui, j'ai quand même réussi à plaquer mes lèvres contre les siennes. Toujours aussi douce, malgré qu'un autre les salissaient. J'ai commencé par lui lever les bras, au dessus de sa tête, avec une seule main pour plus de facilité, j'ai caressé ses seins, tout aussi doux que ses lèvres. Son cœur battait vite. Après, je lui ai fait l'amour.
_ Violée, tu veux dire.
_ Non, pour moi, c'était vraiment fait avec amour.
_ Elle n'était pourtant pas consentante.
_ Mais elle criait de plaisir.
_ Tu ne crois pas que c'était par détresse?
_ … Vous me faites douté maintenant.
_ Passons, après lui avoir fait ça. Pourquoi l'étrangler, l'égorger et lui couper les cheveux?
_ Pour les cheveux, s'était juste par vengeance. Elle avait fait la même chose pour moi, quelque temps avant. Elle savait que j'adorais mes cheveux et elle les a quand même coupés. Je lui ai juste rendue la pareille.
_ Et le meurtre?
_ Un coup de folie, je pense. Je voulais la garder pour moi. Juste pour moi. Lui, il ne pouvais pas l'avoir! C'est un salaud ce type. Il peut pas l'avoir! Moi seul pouvait l'avoir! Elle était à moi! A moi!

J'éclate en sanglot!
Maintenant, je me rappelle du comment je l'ai tuée. Pendant que je l'a pénétrais, elle hurlait et appelait à l'aide. J'exigeais le silence, c'est en partie pour ce détail que je l'ai étranglée. J'ai perdu tout sens de la réalité, je ne voyais plus que des étoiles, je ne ressentais plus que le plaisir sexuel. Quand je suis revenu à moi, le sang coulait et j'avais en main un canif ensanglanté.





Tête basse, poignets menottés dans le dos, je suis emmené en cellule. Je repasse devant cet homme qui m'a pris celle que j'aimais et que j'ai tué.
Ses yeux me regardent, remplis de haine mélangé à de la rage. Sur ses joues ont séché des larmes. Ses poings sont crispés. Ne t'inquiète pas, petit. Tu en trouveras une autre, moi je retrouverai la mienne au paradis quand le soleil arrêtera de briller pour moi.
Pas plus tard que demain.



Courier de L'Escaut. 16 Mars 2009

Le tueur s'est suicidé.

Jolan Fraser, assassin d'Ange Du ciel s'est suicidé, en s'ouvrant les veines dans sa cellule au petit jour, le lendemain de son arrestation.
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