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 [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]
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  • Alan Desoya
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    Alan Desoya
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MessageSujet: [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]   [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS] EmptyJeu 12 Jan - 11:31:55

* Titre: Just a matter of choices : Rising Up
* Thème choisi : Thème 5, Etudiant
* Personnage(s) : Alan Desoya ; Lavande Brown ; Lynn Bower (connor ici) Tomas Herz Honor Mac Tansey ; Patrick Blake , Ophélia Benson ; Kaelir Gammach et autres "secondaires"

* Résumé : La vie n'est toujours qu'une question de choix, toujours tout comme le destin. La vie n'est qu'une multitude de chemins dont la destination varie selon nos choix à des moments cruciaux de son existence. Une simple décision peut altérer totalement le cours des choses. Vous connaissez l'effet papillon ? Si vous changez un évènement, vous pouvez complètement retourner le destin, souvent en meilleur, avec quelques points négatifs inévitables Nous sommes en 2019, Alan est devenu un médicomage connu pour ses talents autant que ses recherches de remèdes en potions. Marié, une fille, Liadan, une petite femme Elena. Tout va bien dans le meilleur des mondes ou presque ? Pas tout à fait : le monde sorcier est rendu très instable à cause des conflits vis à vis des relations avec le monde moldu. Et il suffirait d'une décision, bonne ou mauvaise, concernant un problème du passé, pour que son monde tombe dans le chaos et la mort, ou dans le renouveau et l'espoir. Ses amis arriveront-ils à temps pour l'empêcher de répéter les erreurs du passé et céder à d'affreuses tentations ? Ou ne pourront-ils qu'être témoins de sa chute dans les ténèbres trop tentatrices ?

* Cadre : Londres, Pré Au Lard, Allée des Embrumes, Chatham, Chemin de Traverse, Ecosse
* Année : 2019
* Complet : Oui ( 5/5)

Indications :

Spoiler:

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Chapitre I Just a nightmare ? A quarell to keep those I love. Bad news... but could be worse. Stop before it's too late !

Novembre, la fin du mois. Temps des cadeaux et de la joie de vivre, de doux petits flocons de neige qui virevoltent librement en des cieux légèrement couverts. Illuminations, trottoirs encombrés par la neige, aussi glissants que certaines routes où les voitures pour une fois roulent à une allure modérée, jurant quand ils tombaient sur le bas-côtés. Beaucoup de population humaine en raison des fêtes approchantes. Pourtant, tout le monde n'était pas à la fête, et encore moins en vacances. Alan était de cette dernière tranche de personnes, médicomage désormais de profession, doublé d'une fonction de chercheur à ses temps perdus. Dans les deux domaines, il avait gagné au cours des sept dernières années une certaine réputation à force de travail et de détermination. Il essayait de passer le plus de temps possible avec sa très jeune petite fille Liadan, bien qu'avec des horaires relativement chagrés, c'était son épouse, Elena, qui en général veillait aux allers et retours de la petite à l'école, comme lui avait la fâcheuse habitude de rentrer TRES tard du boulot.

"I hope she's ok... but there is nothing I can do now but wait... wait for her to awake... Elena, dear... if only you had listen to me this time ! Even if you were cautious, it was way too close to..."

Le jeune adulte qui fendait la foule avec une mauvaise humeur certaine approchait bientôt de la trentaine d'années, et pouvait aisément se fondre dans la masse humaine londonienne dans laquelle il se trouvait, si ce n'étaient sa grande taille d'un mètre quatre-vingt sept et sa carrure mince mais légèrement musclée de sportif régulier en natation. Les cheveux bruns étaient bien plus disciplinés que dans ses années étudiantes, adaptés au monde du travail, des adultes, bien qu'encore très rebelles à leurs heures, il mettait toujours un temps fou à les apprivoiser. Là, il n'y pouvait rien, c'était inné et encore plus depuis un certain évènement de ses années étudiantes. Il portait un pull en cachemire bleu ciel offert par son épouse, et un jean moldu des plus simples qu'il soit, avec des chaussures de cuir déjà un peu usées par les ans. Non, le costar-cravate, cela ne lui allait toujours pas, il préférait des tenues "sortables" mais détendues. Par dessus tout cela, il avait revêtu un long manteau sorcier noir à capuche, chaud pour l'hiver, mais suffisamment sobre pour passer inaperçu en sa terre d'origine, la terre moldue. Bien qu'il ait naturellement prit quelques années, il restait un bel homme d'apparence, bien qu'il n'aimait pas vraiment l'afficher. La discrétion était restée une de ses valeurs-phare au fil des années. Sa petite famille et lui ne souffraient guère d'un manque d'argent, ses récentes recherches sur la "potion de régénération mémorielle" ayant abouties après de longues années de recherche, et cela avait assuré leur fortune et leur devenir en un foyer anglais aisé, mais encore modeste. Ils évitaient les dépenses inutiles, par précaution, bien que s'accordant quelques petits plaisirs par moments. Un foyer heureux et harmonieux en quelque sorte, confortablement logé dans un appartement londonien proche de la gare et du Chemin de Traverse. Alan avait donc tout pour être un mari et père heureux, ayant fait la croix sur ses activités passées à risques à la demande insistante de son épouse, de ses plus proches amis et surtout en raison de son mariage incluant nouvelles responsabilités, et de son rôle de père depuis la naissance de Lia. Sa femme, sa fille et ses amis, les trois pôles qui le "forçaient" à rester calme et prudent en dépit de l'injustice de ce monde mal fait. Oui, il nageait vraiment dans le bonheur depuis qu'il sortait avec Elena, en toute dernière année à l'UMA et les sept ans de vie commune sans heurts qu'ils avaient partagé jusqu'à nos jours. En dépit d'un monde actuel fort instable, et ce depuis des lustres. Encore des disputes politiques entre le rapport projeté avec le monde moldu, entre les pro-moldus désirant l'abolition complète du secret magique et les anti-moldus qui refusaient le moindre contact avec les membres issus du monde moldus et seraient pour un recul vis à vis de la politique de rapprochement des sorciers vers les moldus.

"Why not staying as we are now ? Keeping some distant, but not closing entirely the doors to the muggle world... honestly... and not being peace-breakers like now, causing suffer and sadness to citizen !"

Et sa catastrophe personnelle était arrivée ce matin, en fin de matinée pour être précis. La raison qui faisait qu'il devait quitter plus tôt son travail pour emmener et chercher sa fille à l'école, la raison pour laquelle sa femme était à l'hôpital. La raison pour laquelle sa chère et tendre Elena était... il crispa une de ses mains avec une colère maîtrisée :

"Why her ? Ah Elena... pourquoi a-t-il fallut que tu t'entêtes autant ? Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si tu ne m'avais pas écouté, ne serait-ce qu'un peu... pas l'un pour rattraper l'autre, n'est ce pas, madame la journaliste et son sacro-saint pullitzer ?"

Il approchait de la petite école primaire-maternelle où leur fille réalisait sa deuxième année dans le système scolaire moldu. Car oui, les deux parents avaient émit le désir, bien que sa femme soit sorcière de sang, que leur fille ait été habituée au monde moldu, pour qu'elle ait comme lui l'avait obtenu une double-nationalité culturelle fortement pratique, par le statut civil de la petite fille comme "sang-mêlée", car oui il était 100% moldu et l'assumait fort bien, comme sa petite soeur... Honor, qui était devenue une jeune étudiante de quatrième année en filière générale, dans l'optique de travailler dans le ministère. En même temps, par respect de l'esprit de défiance fraternelle, il ne s'était nullement attendu à ce qu'elle suive le même chemin que lui quand il était étudiant niarkhéhé - à savoir la filière magico-soins spécialisation médicomagie - et il restait assez fier jusque là du parcours de la cadette, tous deux ayant enfin réussi à s'émanciper de la pression familiale et des tensions coexistants chez les tantes et cousins-cousines moldus. Une petite voix carillonnante et angélique finit par le tirer de ses sombres pensées :

- "Papa !!!"

Surpris, il sursauta un léger moment avant de se rendre compte que machinalement il était déjà arrivé au portail de la petite école, et que la petite boule d'innocence et d'énergie - devant avoir précocement un sacrés bon radar pour repérer la présence ou pas de ses parents - l'avait déjà vu depuis le préau où attendaient les quelques enfants restant de la garderie de la fin d'après-midi pour les parents surchargés comme lui en ce moment. Il lui adressa un sourire chaleureux et plein d'amour paternel alors qu'il refermait la porte de l'école derrière lui et alla saluer poliment la maitresse d'école, gardant une distance correcte de la vieille dame parfois imprévisible, qui le réprimandait en faisant un geste conséquent vers la vieille montre à aiguilles qu'elle portait à son bras :

- "Et bien, monsieur Desoya ! Votre fille vous a attendu tout l'après-midi, au dernier jour d'école avant les vacances, et vous ne venez la chercher qu'à cette heure-çi ! J'avoue que je me serais plus attendue à votre femme, mais votre coup de fil à l'école était bien imprécis !"

Pff... il n'avait pourtant pas vraiment envie de disserter là dessus, la journée avait déjà été bien éprouvante émotionnellement comme cela ! Tout ce qu'il avait envie de faire était de récupérer sa fille, s'occuper d'elle durant la soirée - surtout essayer de combler l'absence temporaire de sa mère - et non pas de s'étendre sur un sujet délicat et douloureux. Pourtant, il prit sur lui pour rester dans les cordes de la cordialité et de la politesse, tout en faisant comprendre qu'il ne voulait pas insister trop longtemps :

- "Je vous prie de nous excuser, madame Tempson. Ma femme n'a pas pu venir... à cause d'un imprévu assez sérieux, et je ne dispose pas d'horaires très légers en tant que médecin. Nous sommes surchargés en ce moment, avec cette sale saison. Croyez bien sinon que nous n'aurions jamais fait autant attendre Lia."

La bonne femme était décidément trop perspicace, puis qu'elle lui demanda si c'était lié à l'étrange attentat en centre-ville de ce matin. Peu désireux d'étendre du commérage, le jeune père parvint à tourner court la discussion, étreignant sa fille avec chaleur, avant de prendre le tout petit sac de cours de cette dernière dans une main, avec son propre sac de travail, et la toute petite main de l'enfant dans l'autre, s'excusant d'une voix douce et pleine d'affection devant la mine un peu boudeuse de la petite fille :

- "Pardon, Lia ! Désolé de t'avoir fait autant attendre,il y a eu un imprévu... j'espère que tu ne t'es pas trop ennuyée, tu avais des copines encore présentes non ? Comment s'est passé ta journée ?"

Heureusement Lia ne tenait jamais la bouderie - un ange je vous dis ange Alan ne cessait de bénir le ciel pour cette bénédiction après les trois premières années de la vie de la petite fort difficiles question turbulence et trop grande curiosité infantiles Sad quoi, elle tenait de son père ? - et très vite la bonne humeur revint le visage de l'enfant, qui prit plaisir à lui exposer ce qu'ils avaient réalisé comme merveilleuses découvertes lors de la journée, et son père une oreille curieuse et soucieuse pour écouter avec attention ces paroles, durant un long moment lors de la marche vers leur domicile, avant qu'elle ne demande avec innocence et incompréhension :

- "Papa, pourquoi elle n'est pas là maman ? Elle est où maman ? Elle n'était pas à l'école aujourd'hui..."

Alan contint un profond soupir déprimé à l'idée de la maison désespérément vide qui les attendraient au retour - même si c'était temporaire, bien qu'à durée encore indéterminée par les autres médicomages qui avaient prit en charge sa femme alors que lui-même était en intervention sur un autre cas à l'extérieur - et il essaya de faire attention à ses mots quand il répondit à la fillette tout en déverrouillant avec lenteur la serrure de leur immeuble, composant le code requis :

- "Maman ne sera pas avec nous ce soir, elle est... très occupée en ce moment et a été empêchée. Mais ne t'en fais pas, elle reviendra bientôt à la maison..."

"Si Merlin le veut... accroche-toi, Elena ! On a besoin de toi, tous les deux ! Mais qu'est ce que tu as pu leur faire pour qu'il t'en veuilles autant ?"

Et dire qu'en tout début de matinée, ils avaient plein de projets à l'esprit, comme fêter Noël en famille et avec les plus proches amis, se préparer pour le Nouvel An... tout était compromis maintenant si Elena ne se réveillait pas rapidement. Lui-même ne serait pas d'humeur à la fête tant qu'il n'aurait pas la certitude que Elena était tirée d'affaire et que Lia ne craindrait absolument rien vis à vis du début d'enquête trop fructueux de sa douce vis à vis d'une sombre histoire de groupe terroriste contre les moldus. Il se souvenait d'ailleurs fort bien de leur dispute de la matinée...

[...]

Ils avaient passé un fort bon week-end paisible - lui-même n'avait pas été appelé pour la moindre urgence que ce soit, et Elena n'avait eu aucun scoop à couvrir en urgence - juste entre eux trois, avec Lia. Petit dîner entre amoureux, promenade dans le parc enneigé tout proche, moments délicieux d'intimité, instants de vie familiale toute simple. Au moins le Samedi en fin d'après-midi jusqu'au Dimanche soir en raison de ses horaires à lui fort difficiles à cause de sa profession très prenante. Et c'était cette nuit du Dimanche au Lundi matin qu'il avait fait THE nightmare effrayant, sans doute le pire même en presque trente ans de vie qu'il cumulerait bientôt, d'ici quelques mois. Brr il approcherait de la dernière décennie avant les terribles et redoutés quarante ans. Pfft, quels niais franchement ceux qui les redoutaient ! Mais bref, revenons en à notre propos premier siflote : il avait donc eu un songe des plus effarants et étonnant au possible. Il se voyait tel qu'il était là, à trente ans, sauf que suite à une dispute avec son épouse et ses craintes sur quelque chose, qu'il n'aurait pas pu ramener à la raison sa chère et tendre, cette dernière serait morte d'un attentat qui se révèlerait en fait être la couverture d'un assassinat. Cadavre de sa femme à la morgue. Douloureuse reconnaissance. Puis quelques mois après, enterrement de sa femme. Douleur, tristesse, remord affreux. Enquêtes tourbillonnantes, obscur complot, il se retrouvait rapidement en fuite sans raison, poursuivi par tous les aurors et la brigade magique d'Angleterre, Lia avec lui.

"What the hell..."

Il ne savait pas pourquoi, mais il avait une réelle frousse, comme s'il avait envie de révéler quelque chose de capital tout en n'ayant pas la possibilité de le faire. Pourtant, les trucs à risques, il avait abandonné cela depuis des années non ? Mises en garde floues de ses amis, de Tomas et de Lavande en particulier, inquiétude vive de ces derniers. De quoi le mettait-il en garde ? Il ne les comprenait pas, qu'ils parlent plus clairement quoi Mad ! En tout cas, son lui du rêve semblait le savoir, et les rassurer sans grande conviction. Oh là, il n'aimait vraiment pas cela. Cela ne lui disait rien qui vaille pour la suite du rêve. Tout s'enchaînait très vite, confusément, dans le songe, il avait du mal à saisir tous les éléments. Ce n'était pas normal. D'ordinaire, il ne faisait JAMAIS de rêves dont il se souvint le matin venu. Et JAMAIS non plus d'aussi... réalistes, même dans ses années étudiantes, c'est dire ! Hell, qu'est ce qu'il se passait avec lui ? Sa cabane des temps de jeunesse près de l'Allée... un sentiment de piège imminent et mortel. Vérité venimeuse et mortelle, tout comme une pomme empoisonnée des contes pour enfant. De la bagarre entre les aurors et un gang, lui au beau milieu de tout cela, convoité vivant par les premiers, mort pour les seconds. Victoire qui vire en sentiment de défaite imminente et cuisante. Promesses qui ne vont pas être tenues. Un sentiment de peur pour quelqu'un. Bondir pour repousser cette personne chère. Paroles sifflantes murmurées par une ombre menaçante. Eclair ve....

Réveil matin quinze heures je me réveille comme une fleur, marguerite dans le macadam a besoin d'un doliprane, réveil matin quinze heures je me réveille comme une fleur. Salut les gars bien dormi ? Pas de réponse ? Tant pis. Putain les gars abusez, qui est-ce qui a fini le café là ? Oh ça va, ça va tu ne vas pas nous gonfler là...

Pfff P**** de réveil-radio... oh la ferme Mad ! Et oui, Alan était toujours aussi peu matinal que toujours, et levé du pied gauche à cause du mauvais songe. Il prit le radio-réveil dans une main, pourvu de mauvaises intentions pour ce dernier, avant de se raviser juste à temps en réalisant, comme toujours, que la petite dormait encore à cette heure là siflote Hell... il reposa "gentiment" le réveil alors silencieux d'un geste d'humeur de sa part. Il s'aperçut alors avec étonnement que des deux conjoints il était le seul encore au lit. Pas normal, Elena devait encore être couchée à cette heure là... à 5h30 du mat'... Marmonnant entre ses dents comme toujours dans ses mauvais jours, il se força à se lever bon grès - mal grès, la tête toujours dans le coltar et préoccupée par le cauchemar, il prit sa douche bien fraîche pour se réveiller un peu, s'habilla comme il fallait pour la journée, vraiment pas d'humeur, se coiffa vite fait bien fait, avant de se diriger vers la petite cuisine où Elena - tout son contraire, rapide à se lever et toujours de bonne humeur le matin - avait mit la table et préparait un petit déj' copieux que personnellement il ne s'offrait jamais quand il était le premier à se lever - procrastinateur il se levait toujours à la dernière minute - et Elena, après l'avoir embrassé, ne mit guère longtemps à lire sur son visage que sa nuit à lui avait été tout sauf bonne :

- "Hello dear ! My, on dirait que la nuit ne t'as pas été d'un grand repos ! Tu t'es encore couché tard devant ton match de football ?"

"- Hell not, je n'ai pas tardé à te suivre au lit quand tu es allée te coucher. Juste mal dormi, c'est tout. Cela passera."

- "Cela faisait longtemps, tu es plutôt bon dormeur d'ordinaire... tu es certain que tout va bien ?"

Il s'empressa de la rassurer du mieux que son humeur le lui permettait, préparant le café pour Elena tout en chauffant l'eau pour son thé à lui histoire d'aider un peu, avant de demander, tracassé pour une sombre raison :

- "Dis, mon ange, ce n'est pas un peu trop tôt pour toi ? D'ordinaire je suis le seul fou levé à cette heure là... il se passe quelque chose d'important ?"

Elena esquivait sa question, mais il ne la lâcha pas, déterminé à savoir car troublé par son rêve bien qu'il songeait in petto que Lavande se moquerait bien de lui et de son esprit voulut comme logique et rationnel s'il commençait à accorder la moindre importance symbolique au songe. Cela finit en dispute, comme il s'y attendait, mais pressé par le songe, tout en assurant son amour à Elena, il insista pour qu'elle cesse ses recherches. Et la poussa à lui dire où elle allait de si bonne heure. Avant d'insister de nouveau pour ne pas aller exactement sans réfléchir au lieu de rendez-vous, lui rappelant le contexte dangereux du moment. Ils échappèrent de justesse à la dispute du siècle, mais cela n'avait pas tout empêché, seulement atténué les conséquences de l'imprudence de Elena...

"Since hell i am according some belief to a stupid dream ?"

[...]

Il n'était pas d'une humeur mirobolante le soir venu, bien qu'il faisait des efforts pour ne rien montrer à Lia, profitant d'un moment de calme pour se reposer sur le vieux canapé, et prendre la petite - comment voulez vous résister à ce regard là honnêtement Yeux ? - sur son torse dans un petit moment de tendresse paternelle, histoire de se rassurer inconsciemment tous les deux de l'absence de Elena. Il ne se souvint pas s'être assoupi, épuisé par la journée et l'inquiétude, mais la sonnerie de son téléphone portable finit par l'éveiller. Ne pouvant pas bouger à cause de la puce, il prit sa baguette magique et la pointa sur son portable un peu plus loin :

- "Mmm... accio téléphone portable..."

Il n'avait envie de voir ni de parler à personne ce soir-là, et décrocha sans grande envie tout en réprimant un bâillement et une voix déprimée, Lia le fixant avec des yeux curieux, alors qu'il devait tenir d'une main la baguette magique éloignée de la portée de la petite fille :

- "Allô ici Alan Desoya au téléphone... mmh... Lavande ? Ah je ne t'avais pas reconnue... quoi ce soir ? Si vous pouvez me voir avec Tomas ? Oh... je comprends votre souci, mais... non, je préfère être seul avec Lia ce soir... et..."

Il fut surpris de se faire raccrocher au nez tout en entendant la serrure être activée de l'autre côté. Méfiant et prudent, il mit Lia derrière lui, se redressant, tout en grondant de fort mauvaise humeur, baguette pointée vers la porte qui s'ouvrait devant lui :

- "Who the hell is it ? Faites gaffe, je suis armé et pas d'humeur à discuter pendant des heures, alors vous feriez mieux de..."

- "Al', tu ferais mieux d'ôter cette baguette magique avant de risquer de blesser un ami, mon vieux !"

Stunned, il vit Lavande et Tomas s'inviter chez lui, comme si de rien n'était - il savait qu'ils devaient savoir ce que lui savait au sujet de Elena et naturellement en amis qui se soucient de leur ami commun étaient venus voir ce qu'il en était en direct - surpris il baissa légèrement sa baguette magique alors que Lavande avec un sourire malicieux rangeait son téléphone portable, et que Lia venait se jeter dans les bras de sa tante. Ok, aucune retraite possible. Il s'efforça à sourire pour les saluer, bien qu'un peu contrarié :

- "Hello Lavande, Tomas...Vous savez qu'il faut frapper à la porte ou sonnez à la sonnette prévue à cet effet avant de pénétrer chez les gens ? C'est limite de l'infraction de domicile que vous me faites là !"

- "Mais on t'avait prévenu de notre visite, Al' ! Je viens de t'appeler pour que tu ne sois pas surpris ! Oh mais si tu veux, on peut s'en aller, pas vrai Tomas ? Mais cela m'aurait fait teeeeeellement plaisir de prendre des nouvelles de mon meilleur ami surtout après ce qui est arrivé, mais goujat comme il est..."

Il eut un sourire vaincu, alors qu'il rengaina sa baguette magique, Lia dans les bras de Lavande, et admit tout en allant les saluer proprement amicalement, refermant la porte en même temps :

- "C'est bon, c'est bon, j'ai compris... vous pouvez rester là. Désolé, je suis un peu sur les nerfs avec ce qu'il s'est passé... finalement ce ne sera pas un mal de passer un peu de temps avec vous deux, cela remontait à un bout de temps je crois."

(fin de cette partie, j'espère qu'elle vous a plut ! Pour l'instant, 3613 mots !)


Dernière édition par Alan Desoya le Lun 9 Juil - 15:49:58, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]   [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS] EmptyMer 7 Mar - 22:31:58

Chapitre II : 'Cause I'm your brother, cause you're the sister. Can't let you go. Stand by me !

December, the 7th of 2019

Deux semaines. Deux semaines s'étaient écoulées depuis la visite de Lavande et de Tomas. Deux semaines. Deux semaines qu'il travaillait toujours aussi dur sur le deuxième projet de recherches en biologie médicale, après celui de la restauration mémorielle enfin achevé, celui de renforcement de la protection/résistance mentale face à une agression. Tout le monde lui disait qu'il allait droit dans le mur, qu'il n'y arriverait pas, et pourtant il s'obstinait à tenter les expériences en laboratoire. Il voulait y croire, pas pour assurer sa vie, juste pour s'assurer qu'il en était capable. Capable de dépasser encore des limites, de repousser les dégâts des personnes mal intentionnées. Depuis quand cette pensée le hantait ? Probablement avant qu'il ne rencontre Elena. Depuis quand... ah oui, quand il était sorti, une année durant, avec Lynn, avant que cette dernière ne soit mariée avec un ami du frère de la jeune femme, devenu rapidement son petit ami, et si Alan, avec le recul des années, se décidait enfin à daigner répondre aux lettres d'appel à la paix de l'ancienne rouge et or et ex petite amie de courte durée hélas, d'appel à l'amitié longtemps refusée depuis des années, il avait été longtemps très amer sur cette aventure, et était resté trois ans un célibataire misogyne bien affirmé, au désespoir de ses deux meilleurs amis, Tomas et Lavande. N'empêche que, il lui était resté du désastre Adler et du "moins pire" désastre Élisabeth - car oui il préférait utiliser les pseudonymes attribués arbitrairement par sa rancune pour éloigner la douleur de ces souvenirs - une impression fort négative vis à vis de la gente féminine, et hormis celles lui étant le plus proches, une méfiance presque maladive envers les femmes, et s'il était courtisé encore à Sainte Mangouste, ou même et surtout à l'UMA, il se montrait relativement frigide quand il était de mauvaise humeur envers elles, très sec et pas toujours très raffiné dans ses réponses. On ne lui retirerait jamais entièrement son impulsivité et son caractère, crénom de Merlin ! Il ne s'était toujours pas fait à l'absence de son épouse - Elena, celle qui avait réussit l'exploit de gagner sa confiance fortement blessée des deux précédents ratés, de le fasciner et de se faire épouser de lui, celle qui avait réussit à combler le trou béant dans son cœur à cause des trahisons et de la mauvaise fortune amoureuse - chaque fois, alors qu'il rentrait dans leur appartement londonien, de retrouver la maison vide, sinon de Liadan. Lia. Heureusement que la petite était là pour lui rappeler qu'elle avait besoin de lui, pour le détourner quelques instants de l'absence de sa chère et tendre. Il surveillait d'un œil acéré la relation entre sa frangine et le petit copain de cette dernière, aussi taquin que surprotecteur avec elle, et si Lavande et Elena le suppliait de se montrer plus tolérant et ouvert envers "l'intrus prétendant", Alan restait toujours distant et juste cordial avec l'heureux élu, un certain Davis Thomsoney, un sorcier qui visait à devenir joueur professionnel de Quidditch en international. Souvent il allait visiter au cours de ses pauses sa douce qui semblait dormir trop profondément dans l'une des nombreuses chambres de l'hôpital sorcier, tout en s'efforçant d'officier avec le plus de soin. La situation ne pouvait pas être pire, surtout quand on pensait que...

- "Papa ? Dis, papa ! Paaaaaa-paaaaaaa !"

Marmonnement de sa part, alors qu'il était vautré dans le sofa, censé regarder un match de football entre Manchester United et Chelsea pour se changer les idées, les yeux fermés pourtant, un léger soupir déprimé échappant à ses lèvres. La voix se faisait plus insistante, avant qu'un petit corps ne s'accroche à lui pour grimper sur lui et attirer ainsi son attention. Ce qui eut l'effet escompté, puisqu'il se redressa immédiatement, avant de constater que ce n'était que Lia. La douce petite Lia, du haut de ses quatre jeunes années, précoce dans l'art de comprendre les autres personnes, avait penché son visage vers son père, les mêmes yeux d'un noir de velours se croisant, avant de demander avec une expression toute triste et inquiète :

- "Dis, papa... elle rentre quand maman ? Elle est où ? Pourquoi maman...."

Il sentit son corps se tendre de colère inconsciente en raison de son impuissance d'alors, un poing se serrait fermement contre sa paume, rageusement. Pas contre Lia, il ne pourrait pas l'être. Mais contre lui. Contre lui-même. Il aurait dû... il se souvint du corps ravagé de la sorcière qui était son épouse, sa bien-aimée. Une bombe des terroristes, qu'ils disaient. Un accident qu'ils disaient. Une victime collatérale, qu'ils disaient. Lui il disait à tout cela... FOUTAISES !!! Il refusait tout bonnement de croire à ces explications simplistes, avis qu'il avait clairement exprimé à Ophélia Benson, une proche amie mais aussi la directrice des aurors, et avait juré à cette dernière qu'il trouverait des preuves pour illustrer son hypothèse. Que ce n'était pas qu'un accident. Que c'était... pourtant, il n'était pas un franc partisan de la théorie du complot d'ordinaire, mais là... là... c'était trop troublant. Beaucoup trop troublant. Quelque chose d'obscur en lui le mettait en garde. L'avertissait d'un danger encore sourd, mais proche. Trop proche. Un danger beaucoup trop sournois, beaucoup trop insaisissable, beaucoup trop...

- "Papa ?"

La douce petite voix claire et inquiète le tira de ses sombres pensées, alors qu'il vit que sa petite fille d'amour était penchée sur lui, lovée sur son torse dans une demande de câlin paternelle trop urgente pour attendre. Il remarqua alors qu'elle tremblait. Il ne s'en était pas rendu compte avant. Redressant son dos pour que ce dernier soit droit contre le dossier du sofa et que leurs regards soient au même niveau, il répondit avec un soucis sincère :

- "Oui, Lia ? Tu as demandé quelque chose ? Ah... pour maman, ne t'en fais pas, elle est juste très fatiguée, là où elle est ils prendront soin d'elle et quand elle reviendra, nous irons tous les trois prendre des vacances rien qu'à nous, et..."

- "C'est pas vrai, papa... tu mens ! Je sais que tu seras toujours trop prit par ton travail ! Tu seras toujours trop occupé ! Puis maman aussi, elle sera trop occupée, comme..."

Oh non, elle allait se remettre à pleurer ! Il détestait la rendre triste, la voir triste le rendait tout bonnement encore plus déprimé, alors tout en soufflant doucement, il étreignit la petite, sincèrement désolé de son impossibilité à être le père parfait qu'il avait toujours désiré être, encore plus à la naissance de Lia :

- "Lia... ne t'en fais pas ma puce, je te promets qu'on le fera. Papa te donne sa parole, d'accord ? Ne pleure pas, ma petite fée. Là, calme toi... on sera bientôt tous les trois... maman rentrera bientôt..."

[...]

December, the 24th of 2019
Somewhere in England
To Lynn Connor


Lynn...

It's been a while, doesn't it ? Can't really say that I'm sorry for the sudden and long silence from me since... we part together. But you know, sometimes injuries are quite hard to heal, only time can heal them enough, with the price of years left between us, I guess... but now, I thought back a little of... this time. Now that we both have our own lives, apart. That you're still with your husband and I have finally found the person most dignified to share my life as a wife. I have her, Elena, I can't be happier than being with her. I even have a daughter now, she is so adorable. But I guess Lav' had already tell you all of that, hadn't she ? But now things are better the way they are, for both of us. I have no more the same feelings I had with you, and it's only now that I have found the courage to finally answer you, after all this time of recovering. And more time is needed to fully healed, and maybe share again friendship's bounds with you, as... on the past. So, why am I now answering you ? 'Cause I feel like it is the last chance to do it. I think you'll understand if you read the newspaper, even if I can swear you all that they says are false on me. I'm not a criminal, you know it I hope. There's not many time left, so I will try to make it as short as possible. And it could be dangerous for you since your husband is an auror, just like Lavande ‘one. Bad Luck again, right ? Oh, right, I could hide somewhere and stay still until one part or another found me. Maybe it would ease my condemnation, but... as innocent as I am, there something I must do. I must go look for it. I swear I'm innocent. But I... I think that's important that you know the truth about all of this mess around me, and my family... yes, the only good thing is that Elena is safe where she is, and Lia is with me... I can't leave her, I need her ! She's my reason to go on, to search for the Truth. I am worried. Please, be careful. Don't search me. Jiminy, my new owl, will always find you, and me. Cal' is gone for long years now. Oh, right, you will find with this letter a potion of mine. Well... you are the one who support me in the beginning, so... you know, my potion to recover memory ? I've achieved its first version some years ago, and here... is the last one. On the beginning of the year... I know about your difficult past, well, the little you had said that time, maybe it will help you a bit. Consider it as a Christmas present from the time you’ll receive this letter. Oh yes, Lavande shall pass to ask you if you know where am I. Please, don't try to find it. Please... you will be in danger on the reverse, so... I don't want you to end like my sister, the previous week, because of the research I'm doing, because of me, she was... I'm at loss of words. Even for Lavande's letter. But... I promise... Horror... she was...


[...]
17th of December of 2019

Chaos. Jamais il n'aurait crut se retrouver en une pareille situation, surtout après avoir enterré son passé de fraudeur trop curieux et trop casse-cou dès son entrée dans le monde du travail et sa rencontre avec Elena. Et pourtant, voilà qu'il galopait dans les rues sombres de Londres, baguette en main, rage au cœur. Pissed off. L'ombre était devant lui, ce groupe d'ombres qui avaient... qui avaient... Elena... et maintenant...

- "I swear by Merlin's name I will catch you, sons of...!!!"

Je vous épargne le langage fleurit qui échappa à ses lèvres. Ses pas sur le pavé rendu glissant par la neige légèrement verglacée, sa course effrénée, les sortilèges fusant tout autour de lui, les informulés rapides qu'il était obligé de lever pour se défendre sans perdre de vue ses proies. Il avait une partie des responsables devant lui, la police à ses trousses pour quelque chose qu'il n'avait pas commit - un des responsables s'était suicidé en faisant croire que lui était le meurtrier - donc il continuait de courir presque jusqu'à en perdre haleine. Liadan était en sécurité, cela le rassurait, il avait confié la petite fille à son père, en sécurité par magie à Chatham. Tout était arrivé si vite. A peine avait-il commencé à avoir quelques pistes obtenues en toute légalité, une mauvaise surprise l'avait reçue avec des lettres de menace lui étant adressées cette fois. Il ne les avait pas prises au sérieux, et résultat...

HONOR !!!

[...]

Sa propre petite sœur... Horror... il avait été très choqué alors qu'il avait fixé un rendez-vous avec sa frangine sur le Chemin de Traverse pour la mettre en garde, il s'était habillé comme d'ordinaire, avait filé du boulot dès que possible, déjà éreinté et d'une fort mauvaise humeur doublée de lassitude, était allé attendre sur la terrasse de l'un des nombreux cafés de la grande rue commençante sorcière d'Angleterre que la jeune et dynamique étudiante de quatrième année en filière générale. Elle était devenue, sinon encore petite, un très joli bout de femme, avec un visage encore en cœur, des yeux marrons pétillants et vifs, et portaient de légères lunettes depuis que sa vision avait fortement baissée pour une raison encore inconnue. La discussion avait été très agréable au début, avant qu'ils n'en viennent au sujet délicat, et que cela parte en live totale comme ils avaient le don de le faire quand ils étaient encore de sales mômes :

"Tu es parano, Al', c'est tout ! Arrête maintenant avec tes histoires de conspirations, c'était un malheureux accident ! Ces lettres ne sont qu'une intox, tu t'en doutes toi-même !"

"Damn it, Horror, je suis sérieux là ! Tu dois rester à l'UMA, s'il te plait, ne sors pas en ce moment, c'est pas une intox ! Et je ne crois pas à la théorie du bête accident pour Elena !"

"Ah oui ? Et tu as des preuves peut-être là où les aurors n'ont réussit à rien trouver ?"

"Pas encore, mais je vais les trouver, je peux te l'assurer ! En attendant, S'IL TE PLAIT, j'aimerais vraiment que tu..."

"Big Bro, that's not fun at all ! Enough of all of this... I'm going now, Davis is waiting for me, I'll loose no more time here discussing over stupid things with my paranoiac brother !"

"Oh Piss of ! Fine by me, if you want to get killed that bad, then go ! Don't listen to the yarnings of your damn of hell of stupid..."

Alors qu'il s'était redressé vivement pour payer leurs consommations respectives, aussi indigné qu'elle du peu de confiance qu'elle lui accordait, la jeune femme s'était éloignée à grands pas quand un mauvais pressentiment fit transir le corps du jeune homme de vingt-neuf ans, qui hurla le nom de la frangine tout en courant vers elle, baguette en main. Il avait vu ces ombres. Ces ombres qui pointaient leurs baguettes vers sa sœur. Il avait hurlé. Trop tard. Comme d'habitude, il arrivait trop tard. Juste à temps pour voir le sol exploser aux pieds de sa frangine, le regard terrorisé de cette dernière, puis foule d'éclairs rouges la frapper alors qu'elle hurlait de douleur. Pas un Impardonnable. Mais un impardonnable quand même dans cet usage que le Deprimo à plusieurs sur une seule cible. Il avait hurlé, paniqué, effaré, furieux. Prit le corps sanglant de sa frangine dans ses bras, alors que déjà la conscience et la vie de cette dernière n'étaient plus. Tremblant alors qu'il la serrait contre lui. Impuissant, déboussolé. Jusqu'à ce qu'il se souvienne de la dernière lettre de menace. Il avait comprit maintenant qu'il ne pouvait plus faire marche arrière. Il avait une vengeance, une justice à réaliser. Sa propre petite sœur... Crying or Very sad

"Sir, you're alright ? Sir ? Police are coming, so Sir... Sir ?"

Le regard noir avait prit cette lueur emplie de fureur, carnassière. Folle de rage. Celle du prédateur en rage que l'on ait touché à l'un des siens. Pire que l'on ait encore menacé sa famille. Le pauvre type recula, apeuré, sa main glissant vers sa baguette magique, alors que l'homme totalement ensanglanté du sang de la victime se redressait sans un mot après avoir déposé avec délicatesse le corps, après s'être assuré de tous les sorts qu'il connaissait qu'il ne pouvait plus rien faire. Qu'il l'avait... déglutissement... perdue. Perdue... partie... m... morte ? fureur

"Don't stay on my way. I will make them pay for this. I will catch them ! Catch them all and make them pay costly !"

[...]

... And now, now, what will I do, you would say ? Dunnot. But I was so hurt... realize, she was dead because of me ! Because I don't insist enough ! 'Course I had attended the funeral, when everybody else was gone. I make a promise, to avenge her. To avenge also my wife, and protect the dearest ones that are still here. I know the aurors are still after me, and... also keeping a close eye over my recovering and unconscious dear wife. Don't worry, if I'm catch, I will never make Liadan suffer from my punishment, unfair one ! I still have as my potions than my poisons on me. I've taken all the precautions needed. Dad is safe, Lia is with me, Mom... is somewhere safer than her own place in Brighton. I just... worried about you, Lavande and Tomas... I can not protect the three of you right now... but don't worry, I will find the culprits, and bring them to justice. They will pay. I'm on a good track, even if I fear Lav' will sooner or later find my second hideout. I'm ready to lead her to a safe place if that happened. But you... stay where you are, your children and husband, and friends need you alive. Please. I just want you... to keep the truth I'll tell you. Because... now, I think there is nothing I can do to keep that silent if I want justice to be done, even if it could, I say could, but not will be, don't missunderstand my words please, it could my own down. I have an idea now of the identity of the responsibles, enven if the idea of it frighten me to the core of my own bones... it makes them shivering throught the deepest core of them... but still, I've something to do, as I said, there is no mutch time left. If... something realy bad, or the worst scenario, happen to me, please, tell everything to Lavande. The two of you are maybe two of the few last person I can surely rely. I will... it wont' be long, I'm coming to the end. There are some few things more you need to know. As I'm writing on the same time the letter to Lavande... and Tomas, of course. Lia is safe with me, that's the most important thing. They will NEVER take her from me, NEVER ! I swear it ! Sorry, nerves tired I guess... I feel sorry that... maybe... we won’t' have a chance to recover slowly our past friendship. I hope all things will be finished until New Year's Eve, to celebrating it with Elena, Lia, Lav', Tomas, other friends... and you, and your family. Cause time is running out from us, and that's only now that I realise it. Yes, I am coming to it. To tell you who I think is the culprits. Elena was on a dangerous, but reliable track on veracity. I'm on it, me too, now. Il will severed it. So, in reality, it was because of...

(3180 mots pour cette partie, soit un total provisoire de 6193 mots. Désolé de l'attente, baisse de moral, beaucoup de boulot... bonne lecture, j'espère que cela vous plaira !)

PS : Suite à la judicieuse remarque d'une éminente collègue, je vous livre en bonus les traductions des deux lettres en français, simplement je n'ai pas le coeur à les enlever en anglais : les deux spoilers vous aidront.

1-
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2-
Spoiler:
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]   [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS] EmptyVen 30 Mar - 1:40:55

Chapitre III : Bounds you cant' broke. We'll be always here for you, whenever you like or not, stupid brat of yours !

19 Décembre 2019

Il allait tomber un météore. Elle ne pouvait tout bonnement pas y croire, alors qu'elle faisait les cents pas dans la maison qu'elle occupait avec Kaelir et leurs deux enfants, un garçon et une fille, tous deux très jeunes encore, et qui profitaient des présents qu'ils avaient reçus pour Noël, un hibou ayant la veille apporté les trois paquets de la part de son meilleur ami, avec une lettre qu'elle n'avais pas osé encore ouvrir. Précisément, elle allait le faire quand son homme, le regard sombre, était revenu plus tôt du travail pour les fêtes, et lui avait tendu la Gazette du Sorcier, lui indiquant seulement, après l'avoir embrassée pour aller saluer leurs enfants :

"Tu devrais y jeter un oeil, même si cela ne va pas te plaire..."

Au début, elle était juste attristée par la nouvelle de l'attentat en plein centre-ville, songeant que ce n'en était un parmi la longue série d'actes terroristes qui survenait ces derniers temps, avant qu'un nom n'accroche son attention, et que sans aller plus loin, elle ne reposa la Gazette pour se ruer vers le téléphone fixe, mais une main ferme vint la retenir en son mouvement. Une lueur d'interrogation dans son regard d'azur, elle reporta ses prunelles bleutés vers son époux qui lui ajouta d'un air sombre et désolé à la fois, porteur de mauvaise nouvelle :

"Il ne te répondra pas. Son appartement est cerné. N'essaye pas son portable non plus, tu le connais aussi bien que moi, il est trop rusé pour se laisser localiser aussi facilement. Non, attends, d'abord lis l'article jusqu'au bout. Tu comprendras..."

Elle comprenait de moins en moins, néanmoins Lavande obtempéra et s'empara de la Gazette, avant de blanchir tout d'un coup, les mains crispées sur la liasse de papier recyclé. Ce n'était pas possible, ils avaient du faire erreur quelque part : il n'était pas un... devant la mine désolée de son homme, elle répliqua avec vigueur, repoussant loin d'elle l'hebdomadaire sorcier le plus connu :

- "Ce n'est qu'un ramassis d'idioties ! Cela ne peut pas être vrai ! Je le connais, il n'est pas du genre à commettre de tels actes ! Il ne tuerait pas, tu le sais très bien. Alan n'est pas un meurtrier !"

[...]

27 Décembre 2019

Holy angels... que s'était-il passé ? Cela faisait des jours qu'elle se le demandait, et des jours qu'elle ne trouvait aucune réponse qui ne puisse la satisfaire, deux semaines précisément. D'un point de vue objectif, cela se tenait : choqué par la mort violente issue juste devant ses yeux de sa propre petite soeur, il aurait pu vouloir la venger et rendre la pareille à l'un de ses meurtriers, s'il était un père et un ami irresponsable. Or, bien que certains dans la jeunesse du jeune homme aurait pu le caractériser comme irresponsable, il s'était drôlement calmé depuis la naissance de Lia, et Lavande savait, d'un point de vue subjectif, qu'il serait tout bonnement incapable de foutre en l'air son avenir et laisser derrière lui son épouse souffrante et sa fille seule juste pour venger une mort. Au pire, il s'adonnerait à ses satanés activités d'il y a dix ans pour trouver la vérité, pour tout mettre en oeuvre pour la capture des responsables, mais pas en venir à se salir les mains, du moins pas de cette manière. Maudit soit Desoya Mad ! Et dire qu'elle aurait pu profiter de ses vacances pour partager paisiblement du temps avec son amour et leurs enfants, en famille, avec ses amis, mais non, elle ne l'avait pas pu ! Elle n'avait pas voulu y croire, et ne voulait toujours pas ! Se retournant les méninges autant que possible, elle relisait une lettre de Lynn reçue le matin même, très intrigante au possible, et très inquiétante :

Citation :
... tu dois t'étonner de recevoir une lettre alors que je t'en ai envoyé une il y a à peine deux jours ! Moi aussi, mais je pense que c'est important. J'ai lu les journaux depuis le début de cette affaire, et bien que Alan et moi sommes en froid depuis quelques années, je ne peux pas m'empêcher de me faire du souci pour lui... en froid est un trop grand mot, disons en malaise notoire. J'aimerais tellement que les choses puissent revenir comme avant... avant tu sais quoi. Mais je suis consciente des maux que nous nous sommes faits réciproquement, et que seul le temps pourra les résorber. Il nous faudra donc être patients, mais je ne désespère pas encore de récupérer son amitié. Même si je n'ai pas été invitée à son mariage, je ne lui en veux pas, j'aurais du moi aussi faire des efforts pour essayer de combler la faille bien plus tôt. Nous sommes mutuellement responsables des dégâts, et plus le temps passe, plus cet éloignement me parait difficile, et je sais que lui non plus ne doit pas se sentir content de la situation, bien que Elena ne puisse pas me supporter, ou si difficilement...

Mais là je ne suis pas ici pour parler du passé. Non, c'est plus urgent, bien que cela concerne notre ami commun. J'espère qu'il ne m'en voudra pas, mais je pense que c'est la meilleure chose à faire. Ce que je vais te dire, je ne l'ai pas dis à mon mari, tu devine pourquoi, c'est pour les mêmes raisons que toi vis à vis de Kael... je me doute que tu penses comme moi que Alan est innocent. Et bien figure toi que j'en ai la confirmation. Comment ? J'ai reçu de lui une lettre, très longue, la première depuis une dizaine d'années... imagine ma surprise ! Tu te doutes que je n'ai pas attendu longtemps avant de l'ouvrir, et plusieurs points m'ont intrigués, en particulier son caractère inachevé, comme s'il avait été interrompu en pleine rédaction. Je t'ai joins le fameux courrier... j'espère que cela t'aidera un peu, je te connais, je sais que tu ne le laisserais pas dans les ennuis tout seul sans essayer de l'en sortir. Il refusera mon aide, je sais qu'il ne saura te la refuser éternellement. Tu es sa meilleure amie et moi... une ancienne amie, la question ne se pose pas. Je t'en prie, Lavande, je compte sur toi. Je te tiendrais au courant si je reçois autre chose de sa part, et je te serais grée de me tenir au courant de l'avancée des choses. J'ai confiance en lui. Tout comme toi, j'ai l'intuition qu'ils se trompent de personne. Si nous allions creuser un peu les choses ? Je ferais tout mon possible de mon côté pour savoir où en sont les aurors...

Les papiers joints, incontestablement, étaient de la main affreusement gauchère et illisible de l'ancien étudiant en médicomagie - il faisait en ce point bien honneur au corps médical dont la réputation était d'écrire fort mal le plus souvent niarkhéhé - et ce qu'il disait était comme l'avaient toujours été ses longues réparties dans ses années étudiantes : denses, fournies, mais pas toujours claires. Un important travail de débroussaillage l'occupait donc toute la journée, alors que son homme travaillait, à la poursuite de son meilleur ami en fuite. Le temps était contre eux. Si Alan était malin, et pourrait échapper encore quelques temps aux mains de ses poursuivants, il y avait une double échéance dont elle n'était que trop consciente : Kaelir et Mme Benson connaissaient très bien Al', il ne leur échapperait pas longtemps, et les aurors étaient très capables, elle était bien placée pour le savoir. Ensuite, les notes inquiétantes soulignées par ce courrier : Alan se sentait menacé, et il fallait que les choses soient très graves pour en arriver à un tel point. Il parlait de lettres de menace... en relisant cette ligne, elle ne put s'empêcher de soupirer profondément tout en songeant avec un certain désespoir :

"Dans quoi est-ce que tu t'es encore fourré, Alan ? Tu es vraiment un idiot pathologique sur ce point... mais qui se ressemble s'assemble je présume, Elena et toi faites un couple merveilleux... de satanés aimants à ennuis trop curieux ! Bien que cela faisait longtemps que tu ne m'avais pas fais un coup de ce genre... Al', tu comptais me le cacher combien de temps encore ? Des fois tu devrais franchement relire la définition de ce qu'est un meilleur ami... il y a des choses que tu ne peux pas faire tout seul... quand le comprendras-tu, ô monsieur je veux être un justicier solitaire ? Damn it... vais-je te récupérer entier cette fois ?"

Lavande essaya de réfléchir : si Alan ne l'avait pas avertie, c'est qu'il jugeait, outre de pouvoir et de vouloir résoudre cette affaire seul comme l'idiot qu'il était, qu'elle était capable de le retrouver avec ce qu'elle savait, et comme il ne voulait pas la mettre en danger - la connaissant par coeur autant qu'elle le connaissait lui - comme il mettait toujours ses amis et les siens avant sa propre survie, il avait volontairement oublié de l'informer. En dépit de son intelligence qu'elle jugeait elle-même limitée, elle saurait donc quelque chose qui pourrait la guider sur la piste de son meilleur ami, et de sa nièce, inséparables qu'ils étaient.... elle se repencha sur sa lecture, s'interrogeant sur ces lettres de menace envoyées d'abord à Elena, puis lui. Elena... ah oui ! Cela lui revenait ! Un jour, un Alan fort de mauvaise humeur lui avait confié lors d'une de leurs rares pauses en commun combien il était excédé de l'impulsivité de son épouse - ironiquement d'ailleurs il se plaignait alors que lui-même était pas en son genre sur ce point là - et les mots de son meilleur ami alors en tenue de médicomage lui revinrent à l'esprit :

Citation :
"Honestly ! She's getting on my nerves ! Les lettres de menace, c'est rarement là pour faire joli ! Mais Elena n'en fait qu'à sa tête, elle refuse de m'écouter, on s'est encore disputés à cause de cela ! Je lui ai dis d'abandonner ses recherches, c'est du gros gibier auquel elle s'attaque, mais qui dit gros gibier dit aussi grandes défenses ! J'ai peur pour elle, Lav'... je la sens pas du tout, cette histoire... ça va mal finir... écoute, je comprends son souci, mais c'est rarement bon de s'en prendre à ce genre d'organisations de sauvages..."

Organisation de sauvages mxm ? It's ring a bell ! Mais qu'avait-il voulu entendre par là ? Elle ne se souvenait plus de ce qu'il lui avait dit ensuite, seuls ces mots-là lui restaient en mémoire, ensuite, il n'avait fait que bougonner et de ronchonner comme à son ordinaire alors qu'elle le piquait gentiment verbalement - pour remonter le moral, rien de mieux pour l'élève que de montrer à son professeur qu'il avait bien retenu ses leçons au fil des années titeuple - et c'est alors qu'elle reprit le numéro le plus récent de la Gazette pour y puiser de l'inspiration. Très vite son oeil accrocha quelque chose qui mit ses neurones parfois paresseux siflote de son propre aveu en marche... Bingo cheers ! Le terrorisme des pro-Moldus et des pro-Sorciers ! Ce stupide conflit avait reprit depuis quelques années, avec le développement des réseaux de contrebande et de mafias sorcières, autant vous dire que les aurors étaient débordés ces derniers temps ! C'était souvent dans les Unes des journaux, d'ailleurs... un attentat par ci, un attentat par là... c'était moche à dire, mais cela devait presque des faits quotidiens. Un souci ? Ah, oui, cela devait être comme ce que pensait Kael envers elle : de l'inquiétude du fait de leurs origines. L'un des camps des malades mentaux qui se faisaient la gué-guerre avaient pour cibles les nés-moldus comme elle, Kael et... Alan. Les attaques étaient aussi imprévisibles que redoutables, en des lieux souvent bondés en masse humaine, principalement moldue. C'était jamais bon de fouiner de ce côté là, Al' lui-même l'avait admit plus d'une fois, c'est dire, si monsieur casse-cou en personne refusait d'aller y mettre son bout du nez, c'est que le danger devait-être réel... si l'on met tout cela ensemble... un horrible puzzle reconstitué s'ébauchait à son esprit alors que la plupart des pièces s'emboîtaient :

- "Et si... oh non, Al', ne me dit pas que... you stubborn fool ! Aurais-tu, en parfaite connaissance de cause... ? Trop de coïncidences... je dois m'imaginer des trucs... mais quand même... je ne suis pas tranquille ! Je te le jure, Desoya, si je mets la main sur toi, je te la ferais payer très cher, cette inquiétude que tu me fais ressentir !"

Elle se redressa alors brusquement, et inscrivit à la hâte un mot à destination du lointain pays d’Allemagne. Il n'y avait pas de temps à perdre, au risque de se tromper, elle ne préférait pas écarter une piste qui pourrait l'aider à sauver son vieux meilleur ami depuis douze ans bientôt :

Citation :
A Tomas Herz
Allemagne, Berlin
De Lavande Brown,
Londres

Tomas, c'est Lavande. J'ai besoin de ton assistance. Si tu as suivi la presse, toi qui es dans ce milieu, je pense que tu sais de quoi il retourne et ce que je peux te demander de faire, c'est quelque chose que toi seul est en état de faire. Cela concerne E et A. Peux-tu te renseigner pour E et son boulot ? S'il te plait, contacte moi au plus vite. En attendant, je vais essayer de trouver A tant que les aurors ne me font pas filer.

Je t'embrasse,
Lav'

[...]

28 Décembre 2019

Ça y est. Elle avait enfin ratifié les zones où Alan aurait pu se terrer, en réfléchissant un peu. Dans la situation dans laquelle il se trouvait, il ne pouvait se permettre de quitter le territoire britannique sans risquer de se faire repérer, appréhender et d'être par dignité obligé d'en venir à des moyens qu'elle jugeait personnellement méprisables. Se sachant coincé, dans une impasse, il irait probablement creuser jusqu'au fond du problème pour résoudre cette énigme entourant la blessure de Elena et la mort de Honor Desoya, pour soulager sa conscience et trouver les responsables. Enfin, pour les coincer dans l'étape dans laquelle il semblait se trouver. Donc cela réduisait le champs de recherches considérablement : il ne serait pas assez fou pour aller ni trop loin, ni trop près du monde sorcier actif. Donc exit le Chemin de Traverse, Prés Au Lard et son appartement londonien. Quant à son refuge écossais dont elle était la gardienne du secret, elle avait été vérifier la veille, il était déserté et n'avait pas été occupé depuis quelques mois. Il n'aurait pas pu se réfugier chez des amis - de vrais amis, il n'en avait pas tant que cela, et ils seraient étroitement surveillés - donc cela ne laissait qu'un seul endroit potentiel, sinon elle donnait sa langue au chat - au Alan aha - surtout qu'il lui avait déjà parlé de ce lieu : l'Allée des Embrumes, l'ancien terrain de chasse du Alan enquêteur officieux des énigmes à risques. Et puis, pour cacher un arbre, quoi de mieux qu'une bonne vieille forêt qui se respecte hein niarkhéhé ? Alan connaissait l'Allée comme le fond de sa poche, c'était le lieu idéal pour se tapir, surtout qu'il lui avait déjà parlé d'une cache qu'il aurait eu avec ses défunts amis de Poudlard là bas...

Citation :
"Un lieu idéal quand je me sens en danger ou que j'ai envie d'être seul, quand les soucis m'accablent. C'est mon dernier..."

... Bastion. Elle s'en souvenait, de ces mots alors qu'ils étaient en troisième année et que seulement elle en apprenait l'existence lors d'une de leurs nombreuses mésaventures à cause de l'imprudence du jeune homme. Sous son insistance, il lui avait révélé l'emplacement approximatif de l'endroit et le mot de passe pour y accéder, légèrement modifié de celui qu'il avait instauré avec ses amis d'alors. Un bastion imprenable, protégé par de solides barrières magiques, incartable, seulement accessible par ceux admis dedans et en ayant la connaissance de son existence. Pour l'instant, c'est à dire deux personnes : Alan et elle. Après y avait le cas des invités en cas d'urgence, refusés à la prochaine visite, comme Hermione en deuxième année, une histoire qu'il lui avait raconté quelques temps après les faits, une énième dispute et un énième sermon de sa part qui parfois la rendaient mélancolique quand elle y repensait. Pour rien au monde elle ne sacrifierait ces souvenirs, et encore moins la personne avec laquelle elle les partageait grr pas touche ! Certes, cela ne l'enchantait guère d'aller seule dans la terrible Allée, mais elle ne pouvait pas attendre, et comme elle l'avait lu dans la lettre d'Alan...

"Il doit m'y attendre. S'attendre à ce que je retrouve ses traces. Je ne serais pas seule longtemps, Al' ne permettrait à personne de s'en prendre à moi... je lui fais confiance..."

Et de telle manière que les aurors, devant certes vérifier le secteur de temps à autres, passeraient devant lui sans le remarquer tant qu'il restait prudent. Lavande avait confiance en les talents d'acteur et de déguisement de son meilleur ami. Il était maître dans l'art des potions, mais aussi dans celui de la dissimulation. S'il ne lui avait jamais dit combien d'alias il avait dans sa manche, ni à quoi ils ressemblaient, elle avait été l'une des meilleures pour le débusquer - quoique des fois il avait réussi à la piéger, comme en deuxième année lors du bal d'Halloween, néanmoins elle avait fait d'énormes progrès en la matière ces dernières années d'abord na - donc elle devrait le retrouver rapidement si elle "se mettait dans la tête de caboche alanienne" pour essayer de raisonner comme il le ferait. Elle l'avait déjà vu à l'oeuvre, et en outre elle était la seule à pouvoir très précisément connaître la forme et l'identité de son Animae et son secret d'état animagus. En outre, Alan se laisserait attraper par elle, ce qu'il ne ferait pas pour les aurors. Elle détestait cacher des choses à son mari, mais bon, là c'était pour la bonne cause, elle aurait toujours un poids sur la conscience si elle laissait d'une manière ou d'une autre Al' se faire tuer. Elle serra un temps le bracelet fin tressé d'argent ensorcelé qui se trouvait sur l'un de ses bras, se rappelant les mots d'Alan. Il avait le bracelet jumeau pour homme avec lui, ensorcelés de manière à ce qu'ils préviennent si l'un ou l'autre était en danger imminent, il le lui avait offert à l'un de ses anniversaires, il y a cinq ans si ses souvenirs étaient bons, quand il avait commencé à détenir une petite fortune avec ses recherches biologiques du côté sorcier. Élégamment vêtue bien que plus sobrement que d'ordinaire - elle n'allait pas provoquer le diable non plus, non mais oh na ! - elle inspira profondément avant d'essayer le bar le plus proche de la zone où Alan se "promenait" souvent dans le passé pour récupérer ses infos, comme elle l'avait su bien plus tard, une des zones les moins "glauques" de l'Allée, et ouvrit les portes en prenant son courage à deux mains.

C'était un lieu des plus sordides. Pire encore que le bar pas fréquentable de Pré Au Lard de la "Tête de Sanglier". Plus misérable, sale, désordonné et exiguë, cela dépassait la description déjà peu élogieuse de son meilleur ami les rares fois où il acceptait de parler de ces sujets avec elle. Elle n'aimait pas cela, ces milliers paires d'yeux braqués sur elle, et pas de la bonne manière, jolie femme qu'objectivement elle était. Tout était sombre, humide, poussiéreux... était-ce de la moisissure là bas ? pale Elle n'allait pas tenir longtemps dans ce cagibis, elle devait faire vite ! La jeune femme scruta les visages des présents le plus vite possible, tout en s'approchant du bar commander une boisson, histoire d'avoir l'air un peu moins suspecte et de se "fondre dans le paysage". Pas les deux louches qui jouaient aux dés à gauche. Pas la vieille sorcière toute laide au fond - bien qu'Alan se soit des fois, contraint ou de pleine volonté, travestit, il n'avait pas été jusqu'à ces extrêmes - pas les deux qui étaient à côté, ne parlons pas des quatre brigands là bas... tant de visages, mais aucun qui ne lui donnaient des indices... quoique ! Mais ce serait curieux... un personnage sinistre se tenait à l'autre bout du bar, et s'il partageait la taille de son ami disparu, il était bien trop émacié, avait trop de cicatrices sur son visage, les yeux d'un rouge inquiétant, portait la tenue de gangster qu'elle n'avait jamais vu à Alan, arborait sur les bras des tatouages qu'il n'avait pas, une barbe trop fournie et allant jusqu'au oreilles ne correspondant pas à celle de son ami adulte, et surtout, avait les cheveux albinos qui allaient de pair avec les yeux allant jusqu'aux épaules. Il toussait à la manière d'un vieux sénile ou d'un misérable ne pouvant se soigner, et sa voix, du peu qu'elle pouvait l'entendre, était trop écaillée et trop loin de celle de son ami.Non, cela ne pouvait être Alan... dépitée, elle s'apprêtait à repartir au plus vite, mais un bras puissant retint son poignet. Une main graisseuse, horrifiante. Et la voix qui allait avec :

- "Oh là, ne nous quitte pas aussi vite, ma jolie ! Des nanas comme toi, c'est pas tous les jours qu'on en croise par ici !"

Elle n'aimait pas cela. Ils étaient huit maintenant, alors que sans montrer sa peur évidente elle sortait sa baguette magique. Avertissement. Ils n'allaient pas la laisser partir... mais quelle stupide idée elle avait eu de venir ici ! Stupide, stupide, stupide, aussi stupide qu'Alan en mode téméraire ! Elle ôta la main graisseuse avec force d'un sortilège de peau cuisante, et commençait à se préparer à défendre chèrement sa peau quand une voix écaillées surgit dans son dos et qu'on lui défaussait sa baguette magique tout en lui plaquant les bras dans le dos avec une force inattendue :

- "Dégagez, espèces de larves sans cervelles. Elle est mienne."

Punaise, ce n'était décidément pas sa journée... elle aurait du demander à Tomas de la rejoindre plus tôt, ou l'attendre avant de se lancer dans cette entreprise ! Elle gronda et se débattit de l'emprise du nouvel agresseur, mais se trouva surprise à ne pouvoir se délivrer de l'étau qui l'immobilisait. Le sale type de tout à l'heure... elle écouta la discussion entre les abrutis et l'autre. Antonio Van Raulfrz. Un chasseur de primes véreux, quelle chance pour elle Rolling Eyes et de renom en plus de surcroît ! Ce qui ici était très loin d'être un compliment pour les gens respectables comme elle ! Ce qui la fit se débattre encore plus, avant qu'elle sentit la pointe d'une baguette magique se poser contre son cou, et la voix éraillée lui glisser dans un murmure :

- "Tiens-toi tranquille ou je démolis ton joli minois. Fais attention, ma belle..."

Furieuse, elle darda un regard glacé en coin, avant que ses yeux ne se reportent sur la baguette magique la menaçant. Une baguette de mal... frat ? Cette baguette... pas qu'elle lui était familière, mais presque. En plus, positionnée de manière à ce qu'elle ait la pleine liberté de l'observer. Pourquoi ? Pour narguer ou pour... ? Cette baguette... un bois très fin, très lisse, peu torsadé, d'un brun foncé, une baguette qu'elle estimait de là où elle se trouvait être un peu moins d'une trentaine de centimètres. Entretenue régulièrement, mais avec quelques marques normales d'usure avec les années. Attendez deux minutes... mxm le temps que son cerveau daigne fonctionner de nouveau... puis quand la connexion se fit de nouveau, l'inconnu avait déjà envoyé un retour de flamme aux sorts de ses adversaires, et, sans la lâcher, lâché une fiole dont le contenu ne lui était pas non plus inconnu. Un liquide clair, presque incolore, mais légèrement luminescent... une des inventions de jeunesse de... le bruit de cristal brisé... le flash violent et soudain... le sentiment d'être en plus aveuglée mais aussi arrachée au sol par la magie... les couleurs qui tournent....

Elle se réveilla en sursaut, quelques minutes plus tard, paniquée. Elle se trouvait dans une salle plongée dans un clair-obscur aux volets fermés. Une sorte de salon-bibliothèque, avec une table basse à sa droite, à quelques mètres, sur un tapis sobre bleu, jaune et rouge. Une télévision sur le meuble noir en face, avec une lampe halogène assez grande. L'obscurité l'empêchait de bien distinguer le lieu, mais elle se trouvait sur un sofa, avec une couverture à l'ancienne posée sur elle avec attention. Sa baguette magique avait été remise à son fourreau, accroché à sa ceinture. Pourquoi ? Était-ce un rêve ? Non, elle n'était pas chez elle... alors où et qui... un bruit de pas claudiquant indiqua une présence arrivant d'une salle proche en face d'elle. Tout en allumant violemment la lumière pour aveugler son possible assaillant, elle s'écria, baguette pointée vers "l'ennemi" :

- "Qui êtes vous ? Que me voulez vous ? Où m'avez-vous emmenée, espèce de criminel de la pire espèce !"

La grande silhouette restait dans l'ombre, stoïque, impassible, avant d'éclater brutalement de rire, sans prévenir posant par précaution le plateau de thé sur le bar, ce qui déconcerta Lavande sans qu'elle ne baisse pour autant son arme, méfiante, et insista avec un léger agacement :

- "Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ? Répondez ! Ou je n'hésiterais pas à vous..."

- "Damn it, that's so funny ! I never thought it would work that well, to even trick you, Lav' !"

Ces mots... bien que la voix ne correspondait pas, il n'y avait qu'une seule personne de ses connaissances pour s'exprimer ainsi. Mais au cas où, elle ne bougea pas, des étincelles brillant à l'extrémité de sa baguette magique, mais l'étrange type - un peu fou ? - resta rieur, étrangement, avant qu'il ne soupire avec un étrange sourire type d'un goujat de service aux lèvres, avec une voix entièrement différente :

- "Très bien, puisque tu le demandes avec autant d'insistance, miss!"

Cette voix... Peur non... ce n'était quand même pas... possible, si ? Lentement, l'inconnu se défit de ses déguisements par magie, revêtement une apparence bien plus connue en dépit des vêtements inhabituels qu'il gardait. De quelques sorts bien ajustés, les cheveux et sourcils repassèrent dans un brun plus connu, et se raccourcirent nettement, les cicatrices s'effacèrent comme par magie, ainsi que les tatouages, le visage se redessina quelque peu après l'absorption d'une fiole, se rajeunissant de quelques années. Comme un acteur qui se défaisait de son masque de rôle, lentement derrière le personnage surgissait l’interprète. Quelques plaies récentes réapparaissaient à certains endroits. Ce sourire moqueur mais amical et chaleureux, très loin de celui froid du bar. Une dernière hésitation, avant qu'il ne range sa baguette et ne sorte une sorte de petit boitier avec deux espaces ovales petits contenant un liquide transparent. Se retourne. Les doigts qui vinrent vers le premier oeil, gauche, pour en enlever délicatement quelque chose, puis dans l'autre oeil. Rangés dans les espaces de rangement. De dos, elle jurerait que c'était... baissant très légèrement sa baguette magique, elle demanda d'une voix blanche et pleine d'espoir refoulé :

- "Al'... c'est toi ?"

Un moment sans réagir, presque dramatique, avant que la silhouette ne se retourne, paupières toujours fermées, puis s'ouvrant lentement pour laisser apercevoir deux prunelles noires inimitables, qui dans la lumière, trahissaient quelques nuances de bleu très foncé. Un regard particulier, qui là, en dépit de la fatigue évidente, pétillaient d'une joie tout aussi évidente et d'une malice bien propre à la personne qui, comme la chenille de son cocon, jaillissait une fois devenue papillon. Goujat... les larmes montèrent aux yeux de Lavande, de joie inespérée de ces retrouvailles, alors qu'elle baissa entièrement sa baguette magique et la rangea, murmurant tout en s'approchant à pas lents devant son meilleur ami qui lui tendait les bras ouverts, un immense sourire réjoui et malicieux aux lèvres :

- "Al'..."

Sans le moindre avertissement, elle ne se retint pas de le gifler - une fois n'est pas coutume pour exprimer son mécontentement vis à vis de l'inquiétude qu'elle avait ressentie ainsi que Lynn et Tomas- mais alors que surpris il s'apprêtait à reculer, une main posée sur la joue en feu malmenée, elle le prit dans ses bras, pleurant à vives larmes contre son épaule. Il resta un moment sans réagir, avant de se permettre un léger sourire soulagé, compréhensif, laissant faire Lavande sans rien dire, poser sa tête contre son épaule. S'excusant en silence. Pas besoin de paroles pour se faire comprendre, cette habitude avait perduré avec les années, et même s'était affinée. Un moment de silence. De complicité. A juste profiter et s'assurer de la présence de l'autre, du meilleur ami, exprimant avec son attitude ce qu'il songeait. Le reste viendrait après, les explications après :

"Sorry Lav'... to get you worry... I'm so sorry... Cela n'arrivera plus promis, je suis là, ne t'en fais pas..."

(Mots pour cette partie, 4871 mots, soit pour un total provisoire de 8484 mots, bonne lecture et désolée de l'attente, j'espère que cela vous plaira ! I love you )
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MessageSujet: Re: [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]   [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS] EmptyMer 23 Mai - 17:29:00

Chapitre IV : Friends are precious. Gather the team, telling the Truth, make plans for a checkmate :


28 Décembre 2019

Ça y est ! Enfin elle avait réussi à mettre la main sur lui - et à lui coller la baffe qu'il méritait, à ce goujat de service na - et à s'assurer qu'il était bien en vie. Pas qu'elle s'était fait du souci, mais presque. Quoiqu'il en soit, elle fut rapidement rassurée, constatant que les quelques plaies lui restant avaient été bien traitées - bon Alan étant médicomage tout comme elle, et moins porté sur la recherche pure que sur les interventions au sein de l'établissement qu'en déplacement, c'était un peu attendu, et comme môssieur détestait que quiconque que sa personne puisse le soigner en cas de besoin, il se devait d'assurer au premier coup - et qu'il ne semblait pas encore à l'état de tas d'os, bien que plus maigre que de raison, et très fatigué. Ce dernier s'était d'ailleurs excusé quelques minutes pour reprendre une tenue lui étant plus familière et plus confortable, la laissant en compagnie d'un bon feu de cheminée, d'un plateau muni de petites douceurs moldues comme sorcières en assortiment et d'une théière pourvue d'un thé noir écossais assez fort qui infusait, au vue de la longue soirée qui allait les attendre. Car oui, Lavande en avait des questions à lui poser, et elle ne le lâcherait pas tant qu'elle n'aurait pas eu ses réponses. D'ailleurs, elle ne comptait pas le lâcher tant qu'elle ne serait pas certaine du fait qu'il ne risque plus rien, tant d'accusations fausses sur sa personne que d'attaques possibles de l'ennemi qui seraient menées contre lui. Maintenant qu'elle le tenait à portée de main, elle n'allait pas le laisser filer à l'anglaise, oh que non, ce serait fort mal connaître Lavande Melinda Brown ! La mort de la cadette des Desoya avait déjà été un coup dur pour elle, comme l'agression menant au comas de Mme Elena Desoya, mais la mort d'Al', son meilleur ami lui étant aussi indispensable que son mari, là elle ne s'en remettrait probablement jamais. Et quitte à faire des entreprises risquées, elle préférait limite les faire en compagnie du spécialiste de la débrouille lors de situations compliquées, j'ai nommé Alan Desoya. Plutôt que se ronger les sangs en attendant que monsieur ne se décide de revenir, elle se servit en thé et profita du parfum de la boisson pour garder son calme avant la séance interrogatoire qui allait venir, et où elle allait contraindre Al', de grès ou de force, à abattre ses cartes sur table et à mener le jeu avec leur aide, et ce n'était pas une option, mais un ordre...

[...]

L'homme en question ne fut pas trop long à revenir, alors qu'il portait cette fois son jean habituel et son pull en cachemire bleu-ciel fétiche - souvent elle le voyait dans cette tenue, quand il ne portait pas l'uniforme du médicomage bien entendu ou qu'ils n'étaient pas en soirée - et sentant l'atmosphère un peu lourde, l'ex-médicomage s'efforça d'essayer de détendre tout cela en arborant un grand sourire joyeux et un pas dynamique en se dirigeant vers son fauteuil préféré, son ton volontairement badin et le sujet tout aussi consciemment léger et banal :

- "Hey, j'espère que je n'ai pas été trop long ! Désolé de l'attente, mais j'pense que t'aurais pas trop aimé que je sorte la tenue "glandouille" avec mon survet' et mon sweat. Mais ce look de bandit n'est pas vraiment de mon goût, j'ai déjà assez que l'on me prenne pour le criminel que je ne suis pas, alors..."

Il s'interrompit brutalement face au regard noir et déterminé que lui lança la blonde, s'inclinant rapidement avec un léger soupir tandis qu'il s'affalait dans son siège, avant de se redresser et de se servir lui-même une tasse de thé, sa voix légèrement ennuyée de devoir retomber dans un sérieux qu'il aurait préféré reporter un peu plus tard, tout à sa joie de retrouver sa meilleure amie après avoir été presque tout seul de longues semaines durant :

- "Okay, okay... j'ai compris, on passe aux choses sérieuses tout de suite ? Rah t'as pas changée d'un pouce, Lav', tu prends même pas le temps de te détendre un peu. Toi quand t'as une idée derrière la tête, impossible de changer... pire que moi. Bon, j'suppose que t'as pas fais tout ce chemin seulement pour voir ma belle gueule, donc si t'as des questions, te gêne pas. Bien que j'ai indiqué pas mal de choses dans le courrier que je t'ai envoyé... as-tu pris au moins la peine de le lire ?"

Ayant enfin rempli sa tasse, il reposa la théière et en profita pour reporter son regard vers sa meilleure amie, qui n'eut d'autre réponse que d'indiquer du regard la cheminée allumée, et le presque trentenaire put voir quelque chose brûler en plus des bûches, être dévoré par les flammes, et qui avait le format d'une enveloppe et d'une lettre. Le regard de Lavande était d'ailleurs aussi incendiaire que les flammes de l'âtre, et il ne put s'empêcher de se dire qu'il allait passer un sale quart-d'heure. Silence pesant. Il essaya de tourner la chose à la légère, bien qu'un peu ennuyé :

- "Bon, je vois que ça sert à rien que je me sois donné la peine de t'écrire. En plus j'avais fais un effort pour mon écriture, tu aurais quand même pu au moins faire un effort de lecture en retour, non ?"

"Je préférais l'entendre de ta bouche même. En outre Lynn m'a transmit le courrier que tu lui avais adressé. La première réponse. Le premier en dix ans que tu daignes lui..."

Arf, mauvais sujet en approche. Depuis que les deux jeunes gens avaient décidé - pour le bien de Lynn - de rompre alors qu'il n'était qu'en deuxième puis troisième année d'université, si blessé qu'il avait été du fait que Alan savait prit bien soin de rompre presque totalement les ponts et de se tenir à distance de longues années durant, ne donnant presque sinon pas de nouvelles, un peu rancunier sur les bords. Et quand les choses avec Elena s'étaient concrétisées, cette dernière, quelque peu jalouse de la lionne, avait tout fait pour garder le jeune homme pour elle, et poussé à rester dans cette voie. La chose n'avait guère plut à Lavande, mais Al' faisait toujours tout pour éviter soigneusement la discussion. Et très honnêtement, il n'avait pas envie de retomber dans ce débat sans fin au vu du merdier dans lequel il était enlisé, ce qu'il fit comprendre dans ses paroles et son regard à Lavande :

- "Ah... Elle va bien ? Bref... revenons à nos moutons... bon d'accord, j'admets que ce n'était pas très sympa de ma part et tout, que ça fait dix ans que je suis aux abonnés absents, bla bla bla, que ce n'était pas très délicat non plus avec ce genre de courrier, bla bla bla, mais on peut parler de cela plus tard ? On aura tout le temps après que..."

C'est alors qu'il sentit la tempête en approche rapide. Bon sang, l'ancien étudiant et ex pouffy n'avait pas la tête aux éternelles disputes qu'il avait eut et continuait d'avoir avec sa meilleure amie, mais là il ne pouvait rien faire pour enrayer la déferlante qui allait tomber sur lui, alors que Lavande reposait sèchement sa tasse de thé et se dressait du sofa, pour se planter devant lui, un doigt accusateur pointé vers lui :

- "Dix ans ! Non mais tu te rends compte ? Dix ans ! Une décennie ! Tu aurais réagis comment toi si je t'avais fais le même coup, ou Tomas ? Dix ans ! Pas de nouvelles, rien ! Tu ne l'avais même pas informée de tes fiançailles, de ton mariage ou pire encore de la naissance, que dis-je, de l'existence de Liadan, ta propre fille ! Je suis scandalisée ! Tu ne l'avais même pas invitée au mariage, alors que je te rappelle, au cas où ton cerveau aurait oublié, qu'il y a dix ans vous étiez de très bons amis, même avant ce que tu sais ! Mais non, môssieur se sent vexé et décide de couper les ponts sans en aviser l'autre parti ! Al' !!! Je sais que tu es rancunier et tout, que ça été brutal et que tu as moyennement apprécié, je peux comprendre, mais tu ne crois pas que cela a assez duré ? Dix ans que môssieur..."

Et c'était parti pour une "lecture made by Lavande" Pfff . Punaise, elle n'aurait pas pu attendre un peu, non ? Fallait forcément qu'elle la fasse maintenant, sa leçon de morale ? Il DÉTESTAIT qu'on lui donne des leçons et se forçant au calme presque professionnel, il regarda le plus posément possible Lavande - bien que ses yeux sombres viraient dans un noir de tempête - et lui fit remarquer simplement, essayant de garder sa "british composture', essayant aussi de changer le sujet :

- "On ne t'as jamais dit que pointer du doigt les gens est fortement impoli Lav' ?"

Mais peu doué qu'il pouvait être sur certains sujets devant sa meilleure amie - et Lavande le connaissait trop bien pour ne pas être immunisée contre ses tentatives subtiles de détournement de sujet délicat - la jeune femme l'empêcha de louvoyer en plongeant son regard ondin en colère dans le sien et l'avertissant d'une voix sévère :

- "Ah non, n'essaye même pas, Alan, ça ne prendra jamais avec moi ! Je sais que des fois, le tact et toi ça fait deux, mais là c'est le comble ! D'un tu ne lui adresses même pas d'excuses franches dans ta lettre pour ton attitude, de deux... lui envoyer ce genre de lettres ! Non mais... tu ne t'imagines même pas le sang d'encre qu'elle peut se faire pour toi... c'est presque comme si tu lui écrivais ton testament en direct..."

- "Lavande, s'il te plait. Plus tard, tu veux bien ? Si tu avais lu la lettre jusqu'au bout, tu aurais remarqué que j'ai fais le premier pas. Bref... restons en là. Bon c'est pas comme si j'étais menacé de mort à chaque minute qui passe en dehors d'ici, mais presque... si tu veux me tuer pour ce qui me concerne Lynn, j'crois que ça peut attendre, non ?"

Bon d'accord, ça non plus ce n'était pas très délicat de sa part, mais au moins un amical rappel à l'ordre et à la situation. Un gros silence se posa un long moment, alors que tous deux, pour désamorcer la dispute en approche, buvait chacun dans son coin un peu de thé. Punaise qu'il n'aimait pas ce genre d'ambiance entre Lavande et lui... comme souvent, il fit le premier pas pour essayer de décoincer son amie visiblement contrariée en faisant remarquer sur le ton de l'amusement :

- "Tu sais, tu peux en prendre, je ne les ai pas empoisonné. Bon je sais qu'il en reste pas beaucoup, mais tu comprends, comme je suis un peu en restriction budgétaire là, donc..."

Tentative amorcée de relance de conversation, alors qu'un silence de plomb se posait à nouveau entre eux deux. Choisissant une autre stratégie, il resta muet, laissant Lavande prendre les devants pour les questions, ce qui sembla porter ses fruits au bout de quelques minutes, où tous deux semblaient bien plus calmes qu'auparavant :

- "Bon, tu m'expliques maintenant ? Comment tu en es arrivé là ? Et où est Lia ? Pour Honor, ce n'était pas un accident, n'est ce pas ? Parle Al', il faut que tu parles. Si tu ne peux pas le faire avec les autres, tu peux le faire avec moi. Il faut que tu parles. Il faut que l'on sache ce qu'il s'est passé. Et non, avant que tu ne dises quoi que ce soit, je ne veux pas la version de la Gazette, que je trouve scandaleuse ! Je ne veux pas l'officielle, mais l'officieuse. Je veux ta version. L'entendre de ta bouche. S'il te plait."

[...]

Alan semblait quelque peu nerveux alors qu'ils se lançaient enfin sur le grand sujet du jour. C'était assez facilement lisible à la manière dont il serrait sa tasse de thé, et comment ses yeux s'étaient durcis de tristesse refoulée et d'un certain découragement qu'elle ne lui connaissait pas. C'était assez terrifiant de constater combien il semblait avoir prit d'années en l'espace de quelques semaines. C'était presque déprimant de le voir dans cet état. Néanmoins il prit son courage à deux mains et s'éclaircit la gorge avant d'essayer de commencer un bien douloureux récit :

- "... très bien. Pour une fois, ce n'est pas de ma faute. Tu te souviens, ce jour quand on a eu une pause en commun ? J'étais un peu en pétard. Après m'être disputé avec Elena... tu te souviens de ce que je t'ai dis ? Elena a vu trop gros pour son putziler. Elle aurait dû refuser... elle voulait me laisser en dehors de cela, après la promesse que nous nous étions fait à nos fiançailles. Ouais, que j'arrêtais mes autres activités. Elle a vu trop gros... je l'avais prévenue... j'aurais dû insister... j'aurais dû... bref. Elle ne m'a pas écouté, et est arrivé ce qui est arrivé. J'étais dévasté. Je croyais que ça allait s'arrêter là, tout l'horreur. Mais au contraire... au contraire... et personne ne voulait m'entendre."

Il marqua une pause, et Lavande ne put retenir un regard de compassion, en sachant pourtant combien il détestait cela. Il fuit son regard pour le poser sur le feu qui crépitait dans la cheminée, la tasse toujours entre les mains, avant de reprendre :

- "Y avaient déjà les lettres de menace pour Elena. Après y en a eu à mon intention. Cela m'a intrigué, alors j'ai brisé ma promesse et effectué mes propres recherches. J'étais furieux que l'on s'en soit prit à celle que j'aime. Plus j’avançais sur la piste de la vérité, plus les menaces croissaient. Je ne les ai pas prises au sérieux, et j'aurais dû. Je t'épargnes ce que tu sais déjà. Elles ont changé de ton à un moment, et j'ai surpris une info me donnant l'identité de la prochaine cible si je n'arrêtais pas mes recherches. Je me suis inquiété. J'ai donné rendez-vous à ma cadette pour la mettre en garde. Et là... elle ne m'a pas écouté. J'ai levé la voix tant j'étais inquiet. J'ai pressenti que quelque chose n'allait pas, mais elle était trop loin. Je n'ai pas... je n'ai pu rien faire. Je n'ai pas pu respecter mes engagements comme grand frère... et à cause de moi elle est..."

Sa voix s'était alors coupée tout d'un coup, comme si les mots lui manquaient pour retranscrire l'horreur de la scène dont elle n'avait eut que quelques aperçus par les récits des journaux. La jeune femme posa sa tasse sur le plateau et s'approcha du siège de son meilleur ami tout en restant sur le sofa, posant l'une de ses mains sur le bras du jeune homme et le serrant légèrement pour témoigner de son soutien et l'aider à continuer de parler, même si c'était sur des choses terribles. Avec une douceur infinie dans sa voix, elle vocalisa cette invitation à continuer :

- "Et ensuite ? Que s'est-il passé ? Sur quoi les journaux se sont-ils trompés ?"

Il ferma légèrement les yeux, prenant son courage à deux mains pour repousser un deuxième deuil difficile à tenir, reprenant avant de lui balancer soudainement avec une voix dure :

- "C'était le chaos généralisé. J'ai tout essayé, tout mit en oeuvre pour essayer de la sauver, mais rien de mes compétences de médicomage ne me permettaient d'éviter l'inévitable. Morte dans mes bras. Corps dans un état indescriptible après sortilège d'explosion commit par plusieurs truands. Impossible de réfléchir. J'ai envoyé bouler verbalement un passant avant de poursuivre les responsables. J'étais dans une fureur sans nom. Mais ils ont vite disparu, et je me suis rendu compte alors que j'ai été piégé avec les clameurs. Et que je suis allé droit dedans..."

Lavande ne put contenir un léger soupir déprimé en entendant le mot "piège". Combien de fois, parmi les affaires les plus graves ayant concerné son meilleur ami, avait-elle entendu ce mot de sa bouche, quand il essayait de justifier une absence d'une semaine ou plus pour blessures aggravées à Sainte Mangouste ou qu'il revenait franchement amoché, ou encore qu'elle le tirait des ennuis dans un état plus mort que vif. Elle ne put s'empêcher alors de lui faire la remarque sous la forme d'une pique verbale :

- "Je vois que tu restes fidèle à tes habitudes..."
- "Moi cela ne me donne pas envie de rire. C'est pas drôle, Lav'."
- "Ce n'est pas de ma faute si tu es un adepte de "j'agis avant de réfléchir", mister. Heureusement que Tata Lav' est là pour toi quand ça finit par faire mal..."
- "... Lav'. Stop. Tu veux que je m'arrête là ou quoi ?"

A bien réfléchir... ce n'était pas vraiment ce qu'elle recherchait, alors Lavande cessa la taquinerie... temporairement. Bien que la jeune femme aimerait bien qu'il se montrasse plus prudent, même s'il semblait que réflexion et Desoya en ces moments là fasse précisément deux. Comme Alan menaçait de se lever et de faire les cent pas en se murant dans le silence - attitude qu'il avait quand il était sous le stress et que personnellement Elena et elle détestaient au plus haut point - elle le retint et le força à poursuivre, faisant un résumé synthétique que son ami semblait incapable de faire dans son état :

- "Si je résume, Elena s'est mêlée de quelque chose qu'elle n'aurait pas du pour un article, elle a ignoré les lettres de menace et tes avertissements, vous vous êtes disputés, elle a eu son "accident" la journée-même. Comme un idiot, tu n'as pas jugé la chose assez grave pour nous en parler, bien que tu en aie parlé avec des aurors, avec peu de résultats. Tu t'es mis à chercher par tes moyens, et tu as du trouver des choses dérangeantes, puisqu'ils s'en sont prit à ta frangine sous ton nez. Tu as mis tes parents et ta fille en sécurité pour ne pas prendre de risques. Et celui que tu as soit-disant tué dans les journaux a faussé sa mort pour faire croire que tu es le meurtrier alors qu'il s'est tué tout seul. Et ainsi ils t'ont piégé... ça parait tiré par les cheveux, tu m'excuseras..."

- "Lavande ! Toi aussi, tu... ?"

Il semblait totalement apeuré sur le moment, et avait bondit sur ses pieds en moins de temps qu'il ne fallut pour dire Quidditch, hypra tendu comme jamais et plus pâle qu'un fantôme sur le moment. Avec un sourire amusé, la jeune femme le prit par le bras et l'invita à se rasseoir tout en le rassurant aussi, poursuivant :

- "Mais moi, contrairement à ces idiots, je te connais. Comme Lynn et Tomas, on sait que tu ne t'abaisserais jamais à tuer quelqu'un, tu restes un médecin après tout, ce serait un peu contre-nature tu ne crois pas ? Relax mon gars. Je suis de ton côté. Puis c'est pas comme si tu ne m'avais pas habituée à ce genre de trucs avec les années. Bon... mon grand, on a du pain sur la planche..."

Surprit, il la regarda se lever, l'air sérieux et motivé, juste devant lui. Hein Shocked ? Il n'avait pas tout suivi là, alors qu'il terminait sa tasse de thé en manquant d'avaler une gorgée de travers sous l'effet de la surprise. Préférant poser sa tasse vide sur la table, il jeta un regard perplexe à Lavande, et en se redressant lui demanda avant de protester quand il fit le lien :

- "Qu'est ce que t'entends par là ? Ah non Lavande, il n'est pas question que je vous mêle à cela, c'est trop dangereux ! Non, tu vas rester là avant que je ne puisse te renvoyer vers Kael en sécurité, et..."

C'est alors qu'elle s'approcha de lui, et avant qu'il n'eut le temps de protester davantage, elle lui colla un "Silencio" informulé qui le rendit rouge comme une tomate d'indignation. Souriante mais déterminée elle le regarda dans les yeux et lui lança avec le plus grand sérieux bien que dynamique, légèrement provocatrice :

- "Tu n'as pas ton mot à dire là-dedans, je décide de ce que je veux faire comme une grande. Et toi, mon jeune ami, tu n'es pas en position de décider, après tout ce n'est pas moi celle qui est accusée à tord, hein ? Voilà qui est plus raisonnable. En fait, on a déjà agit sans ta permission et recherché de notre côté, et je suis persuadée que le sieur Tomas détient plein de choses que tu ignores encore qui peuvent t'innocenter. On va t'aider que tu le veuilles ou pas. Faudra que tu nous "supportes" jusqu'à ce que l'affaire soit résolue. Tu pourras faire avec cela, hein ?"

Elle le laissa sous le silencio tant qu'il était furibond, le temps qu'il se calme et accepte la nouvelle situation, puis quand elle le relâcha du sortilège Lavande lança comme si de rien n'était, auscultant la maison de vacances :

- "Bon, maintenant que ceci est réglé, je suppose que la chambre d'amis fonctionne encore ? Tu devrais pouvoir loger deux personnes de plus, si on veut résoudre cela au plus tôt. Je m'occupe de la cuisine, je sais que tu es plutôt limité là dedans par Elena. D'ailleurs, à l'occasion, faudrait que tu fasses la poussière, et ne me dis pas que tu as la flemme, tu le fais en deux minutes avec la magie, et..."

- "... Lavande, non n'est vraiment pas une réponse possible ?"

Le sourire qu'elle lui rendit en réponse lui suffit, alors qu'il laissa un gros soupir exaspéré bien marqué, toutefois nuancé par un sourire fortement amusé. A se demander qui était le plus sérieux vis à vis du fait qu'ils risquent tous de se faire tuer entre eux deux. Puis ils éclatèrent de rire, sans raison valable, juste pour rire et se détendre un peu de toute cette tension, comme dans le passé, quand ils n'étaient encore que des étudiants insouciants de tout cela. C'est alors qu'un crack se fit entendre à l'entrée. Méfiant, Al' se posa devant Lavande et sortit sa baguette magique, demanda d'une voix forte et ferme :

- "Qui est là ? Montrez-vous, les mains en l'air, et faites gaffe, je suis armé !"

Mais très vite ce que ses sens de loup lui apportèrent comme données le rassura pleinement comme "l'odeur" de son autre meilleur ami était la seule présente dans l'entrée, ce que la voix tantôt confirma alors que l'accent allemand était légèrement perceptible derrière le ton mi-léger mi-sérieux :

- "Calmos Al', c'est Tomas. Décidément tu sais bien recevoir tes invités toi, entre la dernière fois et maintenant... salut mon pote, alors dans les ennuis, comme au bon vieux temps ? Heureusement qu'on est là pour t'aider à sortir de là où tu t'es fourré."

Quand la silhouette de son meilleur ami allemand se confirma, Alan se permit de rire doucement et de baisser sa baguette magique, et un vrai sourire parvint à s'ancrer pour la première fois sur ses lèvres depuis de bien longues semaines. Il aurait du se souvenir que Tomas et Lavande n'en feraient qu'à leur tête quand ils seraient au courant de sa situation. Il n'aurait jamais du douter de cela... le pouvoir des médias n'était rien face à celui de l'amitié de longue date et de la vérité. Ensemble, comme les trois mousquetaires, ils feraient valoir la voix de la justice et défendraient l'innocence de l'un d'entre eux... la sienne. Pour une fois depuis longtemps, l'espoir de s'en sortir lui revint. Ses deux amis étaient là, rien n'était gagné mais tout était encore jouable. Ceux derrière ce sinistre complot n'avaient qu'à bien s'accrocher, ils n'étaient pas décidé à abandonner la partie maintenant que les forces étaient bien plus équilibrées ! La détermination de ses amis et leur soutien ravivèrent en lui l'espoir de repasser des jours tranquilles avec son épouse et sa fille , pouvoir enfin rendre hommage à la tombe de sa soeur, revoir les siens et préparer un Nouvel An et un" New Eve" year des plus mémorables, quand tout serait enfin mit au clair !

(Fini pour cette partie, j'espère que cela vous plait toujours, je ferais mieux au prochain et dernier ! 4087 mots pour cette partie, soit un total provisoire de 12571 mots Bonne lecture !)
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MessageSujet: Re: [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS]   [Thème 5] Just a matter of choices : Rising Up [MIS] EmptyLun 9 Juil - 15:44:57

Chapitre V : On the edge of a dream. Wake up, sleepy head ! Everybody is waiting...

"Wake up..."

Ce son perça le silence soudain de la nuit qui s'était abattu sur lui... ou plutôt un trou noir, ou un vide intersidéral dans lequel il se serait retrouvé piégé. Et, selon la tradition moldue chrétienne, à l'instar d'un dieu qui aurait d'une simple parole donné naissance au monde, d'un simple "Fiat Lux... et lux fuit". La parole auréolée de lumière transperça les draps soyeux de sa nuit mentale, le tirant de son état de sommeil reposant, inactif, stationnaire. Intrusion douloureuse d'une lumière brûlante qui le dévora de l'intérieur, lui arrachant un cri...

Il ouvrit les yeux, se redressant vivement de l'émotion qu'il venait de subit. Se découvrit à ses prunelles d'un noir de nuit le paysage familier de leur résidence secondaire écossaise. Et curieusement, au Printemps. Pourquoi avait-il pourtant l'impression qu'il se trouvait en hiver il y a si peu de temps. Le temps devait passer bien vite alors... se relaxant à cette pensée, il se renfonça dans sa chaise d'extérieur, installée sur la terrasse d'herbe en face de la maison, tournée vers le soleil et les beaux jours. Attendez, en Ecosse ce n'est pas toute l'année que l'on a des jours aussi beaux, doux et radieux, encore moins avant l'été ! Ce détail aurait dû l'alarmer, mais il ne s'en préoccupait guère sur le moment. Il était seul... pourquoi avait-il eu le sentiment quelques minutes avant - une éternité ? - d'être tout sauf seul ? Peu importe... ici il se reposait en paix, loin des soucis. Nul doute que sa douce Elena devait être partie en ville se promener à une heure précoce du jour, faire les courses pour le repas du midi et se détendre en la grande ville la plus proche, Liadan à ses côtés... il inspira profondément l'air frais mais délicat de cette belle saison, parfumé et subtile, que la brise légère venait lui transmette et lui inspirer un sentiment de contentement profond....

Il était loin de Londres, Londres et ses traffic jams, Londres et son air pollué, son "smog", Londres et sa population grouillante, bruyante, tant moldue que sorcière, en tension perpétuelle. Londres et son rythme pressé... ici il pouvait prendre son temps, s'arrêter un peu, lui qui jamais ne cessait d'avancer d'un pas plus pressant à chaque jour qui passe. Tableau idyllique de vacances de Mars ou d'Avril, de renaissance de la nature, de paix et d'harmonie. Kss. Presque il se moquerait du caractère poétique de ses propres pensées. La poésie et autres pastorales, c'était plutôt pour sa femme, très peu pour lui. Lui, il aimait l'action, le dynamique, les énigmes, le mouvement... alors pourquoi se complaisait-il dans le repos, l'immobilité, le calme ? Bah, peu importait... supposons que cela fait du bien à tout le monde de se détendre et se reposer un jour ou l'autre...


- "So, this is where you were hiding, huh ?"

Cette voix... n'aurait pas dû se trouver là. Surpris, il ouvrit paresseusement un oeil pour découvrir le malfrat qui venait perturber sa séance de relaxation et de repos. A teenager... un sale garnement venu des maisons voisines, sans nul doute. Peut-être que s'il l'ignorait, il le laisserait dormir en paix, pour une fois. Contenant un marmonnement agacé de la perturbation entre ses lèvres, il se tourna légèrement vers le côté opposé, disposé à l'ignorer et à glisser de nouveau en cet état de sommeil profond duquel il avait si soudainement émergé... Peace. Loneliness. Night. Confortable. Sleepy... feeling so sleepy...

- "Hey ! Not the right time to take a nap, pal ! Don't just ignore me, old man !"

Quel impertinence ! Il allait de ce pas lui rabaisser le caquet, à ce mal appris qui ose déranger les personnes respectables en leur besoin naturel de sommeil, comme toutes autres créatures vivantes en ce monde... en ces deux mondes, moldus comme sorciers... what the... Shocked ? Tout d'un coup, en l'espace de quelques secondes, il se retrouva face contre terre, posture assez comique quand on y pense. Le choc fut assez rude alors qu'il retomba sur le devant du crâne. De mauvaise humeur, il se redressa d'un bond, fulminant, avant de se tourner vers le responsable de toutes ces perturbations en son état précédent de bonheur pur, de perfection mentale du corps et de l'esprit... sa voix grave et sévère claquait fermement, à l'instar d'un martinet invisible, en direction du sale petit gêneur de voyou :

- "Who the hell you think you are, damn stupid little devil... Patrick ? Is that you, realy ?"

Sa voix s'était adoucie par la surprise. Se tenait devant lui, semblant parfaitement en chair et en os, comme si rien ne s'était passé des années auparavant, son meilleur ami perdu des noirs et or. Il avait encore dix-sept ans, les cheveux blonds soigneusement coiffés, une face juvénile et malicieuse, des yeux verts pétillants de malice et d'amitié chaleureuse. Une silhouette plutôt puissante pour quelqu'un de son âge, charpentée du moins, tenant encore entre ses mains la chaise pliante qu'il lui avait si méchamment dérobé en plein sommeil. Le garçon lui faisant face avait encore son uniforme de l'école écossaise de sorcellerie, Poudlard, avec le blason brodé de noir et de jaune, un blaireau en son centre comme effigie, signe distinctif du Pouffsouffle. Un peu paniqué, il recula et instinctivement sa main gauche alla chercher du côté de ses hanches le fourreau de sa baguette magique :

- "Qui est le responsable de cette mascarade ? Who's behind this ? There must be a trick... show yourself, coward !"

Mais seul le silence lui répondit, tandis que la silhouette juvénile restait plantée là, avec un sourire apaisé sur les lèvres, reposant la chaise pliante désormais vide là où elle avait été. Avant de s'avancer vers lui en voyant sa stupéfaction à la découverte de l'absence de sa baguette magique qui d'ordinaire ne le quittait jamais. Méfiant, le jeune adulte recula de quelques pas, tendus, que l'autre essaya de détendre en reprenant la parole d'un ton amusé :

- "Relax mon gars... y a personne ici. Juste toi et moi. Personne d'autre. Non, tu n'hallucines pas... du moins pas de la manière dont tu l'entends, mister Desoya. Don't be affraid. I'm just here to talk a bit..."

- "Talk ? What are you meaning ? You're dead, Patrick, dead ! How the hell... laisse tomber. Je dois être fatigué, il faut que j'aille me rendormir. Une nuit de sommeil me fera le plus grand bien, au lieu de voir des hallucinations de ce genre..."

Alors qu'il se redirigeait vers la maison de vacances dans l'idée d'aller s'avachir dans le sofa, se sentant étrangement fatigué, il fut arrêté par une main ferme enserrant son poignet, le bloquant net dans son mouvement. Le spectre qu'il aurait juré avoir vu à certains moments cruciaux de sa vie n'aurait jamais pu accomplir ce simple geste nécessitant... d'être tangible précisément. Par la barbe de Merlin, que se passait-il donc ? Il essayait de se dégager furieusement, employant toute sa force, mais la poigne de fer surnaturelle restait ferme, tout autant que la voix posée et chaleureuse qui revint percer le silence et la paire d'yeux verts qui vinrent confronter le noir orage des siens :

- "No you won't. Tu as bien assez dormi comme cela. C'est pas le moment d'aller dormir, mon vieux... déjà que j'ai eu un mal fou à te contacter... non, non et non ! Il faut que tu parviennes à te réveiller, Al'... people are waiting for you. Tu ne les entends pas ?"

Perplexe, il l'était. Après tout, Patrick, enfin ce qui semblait être lui, venait juste de dire qu'ils étaient seuls ici, alors qui était-il supposé entendre ? Et puis, il était éveillé non, puisque cet abruti l'avait tiré de son sommeil quelques temps plus tôt ? Il allait lui faire fortement part de son incompréhension, sa perplexité sceptique et sa frustration quand une autre voix, aussi distante qu'une brise de vent ou un léger murmure à son oreille, lui parvint, détonnant de cet univers où il se trouvait, étrangement paniquée et masculine, avec un léger accent non britannique :

"Come back Al' ! Wake up buddy !"

Encore cette histoire de se réveiller... pourtant, il avait comme l'impression de connaître les propriétaires de ces voix immatérielles, comme des présences invisibles et étrangères au paysage... de plus en plus perdu, il se dégagea vivement de la poigne de "Patrick" et se prit la tête entre les mains, tombant à genoux avec une voix emplie de frustration et du désespoir de ne rien saisir à la situation, d'être le seul paumé ignorant de tout et délirant totalement :

- "Super, maintenant j'entends même des voix ! Absolument GE-NI-AL ! Quelqu'un de mort depuis une décennie revient de la tombe pour me tenir parlotte, des voix invisibles viennent me harceler... suis-je la victime d'un sortilège de confusion ? Qui ?"

- "If you want that badly blame someone, blame yourself, pal."
- "What ?! What was that for !"

Furieux, alors que Patrick avait posé une main sur son épaule se voulant rassurante, il s'était redressé, à la grande surprise de son compagnon de délire, et avait choppé ce dernier par le col, le soulevant légèrement du sol sous l'énergie et l'influence d'une colère sourde, celle d'être prit pour un idiot et que l'on refuse de lui expliquer clairement les choses. Patrick aussitôt reprit d'une voix légèrement inquiète mais cherchant à l'apaiser :

- "Oh là, t'énerves pas si rapidement ! Je ne te critique pas, mon vieux... je veux seulement te dire que tu ne peux compter que sur toi pour te réveiller. Ce n'est pas le monde réél ici, tu sais. Bien que ton imagination m'a toujours étonné, j'avoue là être sur le c**."

Pas... le monde réel ? Imagination ? Qu'est ce que c'est toute cette histoire ? C'est alors que paniquant il vit le paysage se troubler, puis se noircir petit à petit. Paniqué, il relâcha la pression sur le col de son "ami" et s'apprêtait à fuir quand ce dernier le rassura, le prenant au poignet. Livide d'une peur sourde, Al' répliqua avec d'une voix blanche :

- "Pas... pas le monde réel ? Je suis en pleine science fiction ou quoi ? Qu'est ce qu'on m'a fait ? Qu'est ce qui se passe ? Réponds Patrick... Patrick !!!"

Un sourire calme et tranquille resta sur les lèvres de l'apparition, qui gardait sa pression sur son poignet, insensible au monde qui s'évaporait autour d'eux :

- "You're dumb, sleepy head ! Mais c'est l'heure de se réveiller maintenant. Tu aurais dormi un peu plus que j'aurais été incapable de te réveiller pour toujours... toujours aussi paumé à ce que je vois. Réfléchis Al' ! Quel est ce monde plus réel que le réel lui-même ? Quel est ce monde de tous les possibles, même les choses les plus invraisemblables ?"

- "Patrick, je ne pense pas que l'heure soit aux devinettes, abrège s'il te plait ! Tu vois pas que tout autour de nous..."

- "Tu te souviens, de cette collection de comics que tu m'avais montré ? Cette BD où il y avait un groom rouge parmi les deux héros... si célèbre dans ton monde. Y avait un tome dans ta collection... l'un des derniers à l'époque... que j'avais beaucoup aimé... même si c'était supra compliqué..."

C'est alors que le paysage changea totalement. Ils étaient cette fois dans sa chambre à Chatham, au vu de la décoration sans doute en cinquième année. Il put se rendre compte dans le verre de la fenêtre qu'il avait reprit l'apparence de ses dix-sept ans, à sa grande stupeur. Sous l'oeil amusé de Patrick, il prit effectivement un tome qui traînait là, sur le lit, tandis que des rires familiers se faisaient entendre en bas, dont le sien plus jeune. Insensibles à leurs présences. Le tome montrait une couverture plutôt sombre, avec ses quarante quatre pages de dessins. Un héros plus sombre, troublé aussi. Mais là n'était pas le plus important. Son titre était... surpris, il redressa son noir regard vers l'émeraude de celui de son défunt ami, en murmurant avec perplexité mais plus de compréhension incrédule :

- "Celui qui est paru en Novembre 1998 ? Machine qui rêve ? Quel rapport... ?"

Un sourire malicieux et satisfait vint orner les lèvres du défunt pouffy, un éclat vert intense dans ses prunelles, alors qu'il soufflait tout en s'effaçant à son tour dans la noirceur qui venait les réclamer après le paysage écossais et celui britannique :

- "Là, ce n'est pas une machine qui rêve... mais un homme. Un sorcier précisément. Toi. C'est toi qui rêve, mon pauvre ami. Ceci fait parti de ton rêve, JE fais partie de ton rêve. Rêves et souvenirs sont étroitement liés, tu te souviens, monsieur le spécialiste ? Mémoire de l'esprit et mémoire du corps ? C'est TON rêve. Seulement, fallait penser à te réveiller vieux frère. Pour faire en sorte que ce rêve ne soit pas le dernier..."

Tout disparaissait à présent, même lui commençait à s'effacer alors que la douleur revenait le hanter. Paniqué, il voulut attraper la main de son ami, du souvenir ou je ne sais quoi de ce dernier, qui s'estompait à nouveau, mais ce dernier lui échappa, avec un sourire à la fois désolé et posé, heureux mais légèrement triste et mélancolique :

- "Oublie pas, je ne serais mort que lorsque que l'on m'aura oublié, old buddy. Je vivrais dans ton souvenir... so... not good bye, but... see ya later, very old pal !"

Il voulut lui répliquer furieusement qu'il n'était pas si vieux, alors qu'il reprenait son apparence normale, mais jamais les mots ne lui sortirent de la bouche. Il n'en eut pas le temps que Patrick disparaissait et qu'à l'instar d'une super-nova, un embrasement lumineux d'une intensité sans pareille implosa de cet univers noir en formation, dont le souffle l'emporta loin, avec une impression notoire de chute sans fin depuis le cocon noir de la virtualité inspirée par son esprit en état de veille.

"Please Alan, my dear ! Wake up !!!"
- "Daddy ! Daddy, wake up ! Pleaase ! Wake up !"


[...]

La première chose dont il eut conscience était le ronflement des radiateurs enchantés, plutôt bruyants dans le silence qui l'entourait. La seconde chose fut la sensation tactile de se trouver sur quelque chose de dur mais relativement confortable, et avec quelque chose de souple, et chaud, en tissu sans doute qui le recouvrait avec toute sa chaleur. La sensation aussi que quelque chose tenait fermement sa main, l'enserrait avec force. Main de chair contre main de chair, sans nul doute. La troisième chose fut l'odeur détestable des médicaments et autres potions de soin qu'il connaissait suffisamment bien pour en avoir déjà prescrit à des patients. D'un des potions de régénération sanguine, de deux des potions de soins pour plaies importantes, et quelques autres complémentaires aussi.... hein ? Déduction il était à l'hôpital ? A Sainte Mangouste précisément. Et vu sa position horizontale, plus comme patient que comme médecin cette fois.

"Damn it... qu'est ce que j'ai encore fais comme folie pour me retrouver là ? 'Ttendez deux minutes... voyons... j'étais avec Tomas et Lavande, dans ma planque puis la résidence secondaire... ah oui, l'affaire concernant Elena... la mort de ma soeur aussi...."

"Merlin soit remercié, nous avons réussi à le garder en ce monde... Il va se réveiller d'une minute à l'autre, madame."

Une prise raffermie sur sa main droite, des ongles aussi. Assez longs, sans doute ceux d'une femme. Rapidement suivis par une voix bien connue bien qu'inespérée :

- "Alan, dear ? Tu m'entends ? S'il te plait, dis moi que tu m'entends ! Ou montre le moi au moins !"

"Deux minutes, ma chérie... deux minutes. Donc... oui ma soeur tuée. Elena dans le coma peu avant... alors qu'est ce qu'elle fait là ? Elle se serait réveillé ? Combien de temps ? Bref... dans une mouise pas possible, fuir avec Lia... retrouvailles avec Lavande, guidée par Lynn indirectement. Discussions, rejoints par le père Toto peu après. Doivent être inquiets, à mon avis.... je disais donc, plan fait avec les trois, piège tendu à Adler, origine du blackmail. Organisation anti moldus, marché noir et objets de magie noir, terrorisme. Jusque là, ça va. Tout s'est passé comme prévu ? Oui... non. Non pas tout à fait. Ce n'est pas possible, sinon je ne serais pas dans cet état. Un truc a du forcément clocher... ah oui, plus nombreux que prévu. Un qui a essayé de tuer Ophélia, j'ai réussi avec l'aide de Lav et son expulso à ce que l'on s'en sorte indemnes. Adler a pu cependant me coller une violente série de Sectusempra et de Endoloris avant que... avant que quoi ? Là c'est le trou noir..."

[...]

- "Alan ?"

Impatiente et emplie d'espoir qui commençait à s'éteindre de nouveau, Elena sentit la prise se resserrer sur sa main, fermement mais avec une douceur rassurante, les doigts encore un peu faibles malgré tout. Cette main... celle de son époux qui se décidait enfin à se tirer du coma dans lequel il avait été plongé depuis deux jours, deux longs jours. Elle-même avait quitté l'hôpital la veille, et veillait sur son mari endormi depuis, guettant son possible réveil. Lavande et les amis de ce dernier l'avaient informée de tout ce qu'il s'était passé, et si elle restait courroucée envers l'imprudence légendaire d'Alan, cette colère s'apaisait à l'idée de le savoir au moins vivant. Car une chose est sûre, s'il ne s'était pas réveillé... cela aurait été très mal pour lui dans l'après-vie, avec presque tout le monde de ses proches sur son dos ! elle avait tout juste constaté que le corps endormi de son père avait légèrement tressailli, de son regard attentif qui l'arracha à ses réflexions. Entouré de fleurs et autres présents de rétablissements de ses amis, dans le lit aussi blanc que la salle dans laquelle il résidait, petit à petit elle vit ses traits faciaux se tendre tandis qu'un léger soupir échappait aux lèvres du patient. Les paupières s'ouvrirent enfin pour laisser voir deux yeux noirs encore embrumés de sommeil et un peu perdus, qui auscultèrent le plafond, la salle, avant que la tête ne se tourne en sa direction, les billes sombres se posant dans ses yeux et qu'un léger et faible sourire se voulant plaisantin fleurit sur les lèvres du jeune adulte :

- "Morning, my dear... il est quelle heure ? Maybe I've overslept a little..."

Ce ton léger ne parvint pas à calmer la juste colère de la jeune femme, qui restait juste sous la surface de sa conscience et de son sang-froid journalistique et domestique, alors que par vengeance elle écrasait de son mieux la main de son mari pour exprimer en plus de ses mots le mauvais sang qu'elle s'était fait pour lui :

- "Arrête, tu n'es même pas drôle. Pour sûr que tu as trop dormi, cela fait deux jours que tu "dors" imbécile ! Ne me refais jamais ce coup là, tu as compris ? J'ai bien cru te perdre pour de bon..."

Le léger rire qui échappa aux lèvres du convalescent ne fit rien pour arranger les choses, alors qu'il essayait, comme toujours, de relativiser un peu la gravité des choses auxquelles il avait été mêlé :

- "On dirait que je n'ai... vraiment pas volé ma réputation de bon dormeur, hein ?"
- "Ni celle d'aimant à ennuis. Ni celle de source d'inquiétude pour tes proches... Al', soit sérieux s'il te plait !"
- "Tu es vraiment... bien placée pour me dire ce genre de choses, miss la journaliste irréprochable addict au pullitzer !"

Pour le faire taire avant que la chose ne s'envenime alors que cela n'avait pas lieu d'être, elle lui jeta un de ces regards noirs dont elle avait le secret, mais bien expressif de l'intense souci qu'elle avait eu à son égard. Il y eut un long silence, avant que les deux mariés ne se décident d'un regard échangé de remettre cette discussion à plus tard, pour ne pas gâcher leurs retrouvailles. Son idiot et inconscient d'époux reprit ensuite d'une voix chaleureuse et posée :

- "Liadan... Lia, elle va bien ? Et toi, tu... a l'air d'être en forme en tout cas... quel soulagement. Et les autres, tu sais s'ils vont..."

Un sourire conciliant et chaleureux, bien qu'exaspéré vint orner les lèvres délicates de la journaliste caractérielle et douce à la fois. Alan n'avait pas changé en une dizaine d'années : toujours mettre les autres avant sa propre sécurité, mais quel idiot... et elle n'était pas la seule à penser ainsi. Néanmoins, préférant ménager un peu le convalescent revenu du royaume des incertains de rester en vie, elle le rassura, avec une toute petite pointe de critique ironique envers lui :

- "Tout le monde est inquiet pour toi, mais ils vont bien. Ton ami allemand est retourné en son pays pour appuyer notre dossier des preuves qu'il a trouvé là bas, mais il demande souvent de tes nouvelles. Lavande... je ne te cacherais pas qu'elle est furieuse contre toi " - soupir exaspéré du concerné qui amusa la jeune femme qui reprit ensuite - "mais elle est en pleine forme, et impatiente que tu daignes te réveiller. Kaelir et Ophélia travaillent d'arrache-pied pour que les... criminels soient punis de manière juste, et ont réussi à laver le déshonneur qui avait été posé sur ton nom, tu as été rétabli dans la société et tes fonctions, mais tu as un congé obligatoire pour te refaire une santé. Ton... amie de longue date, Lynn je crois, m'a envoyé un courrier me demandant des nouvelles de ton état. Nombre de tes collègues et anciens amis étudiants s'informent régulièrement de l'évolution de ton état, tu devras les remercier, ils ont travaillé d'arrache-pied pour te tirer d'affaire, à l'instar de Miss Rosenheart il me semble. Et Lia... contrairement à son père, Lia est en pleine forme, rassure-toi. Elle était juste très inquiète que son papa ne se réveille pas, sa marraine s'occupe d'elle en attendant. Je vois que tu as pris soin d'elle, je n'en attendais pas moins de ta part... mais tu aurais pu prendre plus soin de toi aussi !

Il eut un sourire un peu crispé d'auto-dérision en réponse à sa dernière remarque - conscient de sa sous-alimentation nécessaire pour prendre soin de Lia et de ses plaies - avant de s'étonner de la voir se redresser avec un sourire aux lèvres, lui demandant avec regret et des yeux de chiot éploré Yeux pour la convaincre de rester, resserrant possessivement la prise sur la main de la jeune femme :

- "Tu t'en vas déjà ? Je t'en prie, reste encore un peu... je viens à peine de te retrouver, et j'attendais depuis si longtemps que..."

Souriante, elle le fit taire en posant un doigt sur les lèvres de son époux, avant de murmurer à son oreille et l'embrasser tendrement sur les lèvres :

- "Les heures de visite sont bien courtes, et on aura tout le temps ensuite pour rattraper le temps perdu, ne t'en fais pas... puis il faut bien que quelqu'un s'occupe des fêtes de fin d'année toute seule, avec son mari convalescent. J'inviterais cette... ancienne amie pour les fêtes, comme tu le souhaitais. Et surtout... tu en as de la visite, crois-moi... je ne pas les faire attendre trop longtemps."

[...]

Surpris, il la suivit du regard, ayant daigné enfin la relâcher, jusqu'à ce qu'elle referme la porte. Dans le couloir, à travers la vitre de la porte, il vit deux ombres chinoises, sinon trois, qui discutaient de manière animée. Avant que la porte ne s'ouvre à nouveau pour laisser place à deux visages très connus mais contrastés. L'un très jeune et ravi, l'autre un peu moins jeune, calme mais pas très content. Liadan dans les bras de Lavande, sa marraine. Lia qui pressait Lavande, désireuse de retrouver son père qui lui avait tant manqué en trois jours, refusant ensuite de quitter le lit de ce dernier, accrochée à sa chemise d'hôpital. Lui la rassurant et caressant gentiment ses cheveux tout en discutant plus ou moins vivement avec Lavande. Il y eut quelques éclats de colère entre eux, mais ils étaient devenus plus raisonnables avec les années. Des vannes, des rires, des larmes aussi. Avant que l'heure des visites n'arrive à sa fin et qu'elles ne dussent repartir, Alan posant avec soucis cette question :

- "Je serais longtemps cloué au lit ? Il me tarde de reprendre le boulot comme médecin, et non comme patient !"

- "Tout dépend de toi, grand dadais. Mais pour l'instant, si tu veux être de la partie pour la New Eve, tu ferais mieux de rester sage. Les autres comptent sur ta présence comme chef de soirée. Lynn... aussi. Elle sera contente de te revoir après tant d'années..."

Au moment où Lavande, ayant reprit Lia entre ses bras - l'arrachant de son père amusé de la situation - vigilants, fut arrêtée par ce dernier alors qu'elle se redressait. Surprise, elle se tourna vers lui, qui affichait un regard étonnement sérieux sur le moment, aussi sérieux que l'étaient les paroles qui suivirent :

- "Lav'... attends. Il faut que je te dise... merci."

Devant l'air surpris de cette dernière qui ne comprenait pas - bien entendu, elle ne pouvait pas savoir que c'était sa "voix" en première qui lui était parvenue dans son état de coma profond - et devant son air hébété il sourit avec mystère et compléta alors qu'elle s'éloignait :

- "Merci pour toi, miss. Sinon je ne me serais jamais tiré de ce mauvais rêve en vie. Sorcier qui rêve, hein ? Pas mécontent de me réveiller moi, j'ai du pain sur la planche alors autant me retaper le plus vite possible !"


FIN


(Total de mots pour cette partie : 4322 mots. Total général à venir; j'espère que cela vous a plut I love you )


Dernière édition par Alan Desoya le Sam 14 Juil - 13:37:23, édité 3 fois
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