Bonne bouffe va avec bonne soirée, non? [PVharry] [été98/99]

Izlaya sortit d'où était la piscine, ses cheveux s'éparpillaient librement sur ses épaule jusqu'en bas des omoplates, habillée de son éternel débardeur blanc qui cachait à merveille 90% de la cicatrice(ainsi que les poignées d'amour au passage...), de son jean cigarette et son manteau de cuir classe sur une épaule. Parlant de cigarettes, elle avait complètement oublié ses clopes chez elle. Mais là n'était pas la question. Le fait était que Harry l'avait interpellée juste avant qu'elle n'entre dans les douches et lui avait fait savoir qu'il viendrait. Elle lui avait fait un mince sourire, certes, mais elle n'avait pas eu un sourire avec une telle signification depuis belle lurette. L'anglaise était littéralement transportée en fait. C'était toujours très réconfortant de savoir qu'on avait pas tout fait foirer.

Elle poussa donc la porte et sortit, sentant l'air frais sur son visage. Le soleil était plus bas, mais pas encore un soleil couchant et les feuilles en semblaient encore plus vertes. Il ne faisait pas très chaud, pour une journée d'été, mais c'était mieux que celles étouffantes et trop humides qui vous donnait l'envie de vous coucher dans un bain emplit de glace ou qui rendaient fou le glacier Florian Fortarôme. Bien sûr Harry était là. Il n'avait pas à remettre un soutif', se remaquiller et enfiler un putain de jean moulant lui, ce qui rendait le tout moins long, certes. Il avait ses classiques cheveux ébouriffés noir et semblait avoir remit ses lunettes rondes. L'ainée Cummings sourit en s'approchant de lui, l'air sûre d'elle, pour s'empêcher de trépigner comme une enfant de 4 ans.

- Salut Harry, désolée de t'avoir fait attendre.

En même temps, rien ne pressait réellement, mais c'était là une pure mesure de courtoisie. Tout autour semblait s'être un peu illuminé. C'est là les joies de savoir qu'on ne subirait pas la solitude quand votre jumeau, lui est entouré de tous ses amis. Qui plus est, c'était le genre de journée où même si tout avait envie de s'écrouler dans vos mains, la seule brise estivale mêlée à la chaleur du soleil gardait l'ombre d'un sourire sur les visages. Enfin, du point de vu d'Izlaya, ça n'était peut-être pas le cas pour tous... un petit coup de vent ébouriffa ses cheveux, et l'odeur d'agrumes et vanille de son shampooing s'engouffra dans ses narines. Décidément, elle avait fait un excellent choix, parce qu'il sentait fichtrement bon. Izla revint à la réalité, se rendant compte à quel point elle devait avoir l'air lunatique, à rêvasser ainsi.

- Bon, où est-ce que tu voudrais qu'on aille? Parce que moi j'en ai aucune idée, sérieusement... si tu veux même on peut aller chez moi et s'fairer livrer une Pizza ou un truc du genre? T'as envie de quelque chose en particulier? L'étudiante fit une pause et dit en riant doucement. Hé bah, on dirait que c'est moi maintenant qui fait l'interrogatoire...

Izlaya se mit à marcher lentement en direction de chez elle, car elle vivait dans un appartement pas très loin, dans le Londres moldu, à quelque pas de la partie magique. Et dans le quartier où elle était, c'était bourré de restos en tout genres. D'ailleurs, la jeune femme commençait à songer à l'idée de venir vivre parmi les autres sorciers. Idée fort tentante. Mais pour le moment, elle avait un appart' assez chic, pour presque rien en argent moldu, et malgré quelques voisins un peu trop "curieux"-quoique le terme apprprié fut voyeur et incapable de garder son nez à sa place- à l'occasion, l'endroit avait beaucoup de cachet. Iz ramena ses cheveux vers l'arrière et posa son regard sur Harry.

- Merci d'être venu, malgré que tu aurais eu toutes les raisons du monde de décliner, avec ce qui t’arrive... elle se fit compatissante avant d'ajouter d'un ton gêné. Ça va aller?

Bien sûr, elle ne le connaissait pas. Mais il avait été le sauveur de tous, et c'était selon la jeune femme, normal qu'au moins une personne se préoccupe vraiment de son état. Et puis ,elle devait avouer qu'elle avait un peu envie de lui changer les idées et de le faire rire, plutôt que de le faire passer proche du traumatisme comme à la piscine. Ce jeu était fini, un autre, plus sincère, honnête et amical pouvait certainement commencer à présent, et Iz s'en trouvait fort aise. Pour alléger l'atmosphère, elle s'approcha de lui, sans penser qu'il puisse en devenir stressé, elle était quand même restée à bonne distance depuis le début de leur marche, et le regarda avec une expression des plus franchement sympathique

- Moi j'me boufferais bien une pizza... genre celle qu'ils font pas trop loin de chez moi. Les meilleurs, vraiment.

L'eau lui venait à la bouche à la simple idée, et son regard se fit affamé. C'est que c'est épuisant une telle journée à la piscine.

[HJ: Harry ne porte plus ses lunettes rondes^^ Les reliques sont précieusement gardées avec amour chez lui (je suis sûr que ça se vendrait trèèèès cher Bonne bouffe va avec bonne soirée, non? [PVharry] [été98/99] 234596

Bonne bouffe va avec bonne soirée, non? [PVharry] [été98/99] 234596

) Mais il a désormais une monture plus fine, plus adulte.]

-Ce n'est rien, je ne suis pas pressé après tout.

Le Survivant avait remit ses lunettes, les lentilles de contact commençant à fatiguer ses yeux. Celles-ci rappelaient les lunettes rondes qu'il avait toujours eu mais la monture était plus fine, plus légère et moins enfantine. Le jeune homme devait en effet faire quelques efforts de tenue désormais qu'il était adulte. Ce n'était pas toujours très agréable pour lui mais le brun savait aussi respecter ses pairs. Il avait donc un jean classique mais bien ajusté et son tee-shirt n'était pas débraillé comme toujours auparavant. Quant à l'étudiante, elle s'était bien vêtue et même remaquillé, ce qui arracha une petite moue perplexe au Survivant. Il ne comprendrait jamais cette aptitude à se casser la tête pour se faire beau alors que c'était juste une soirée sans conséquences. Enfin bon, Harry savait qu'au fond il avait tort de ne pas prendre soin de lui; tout le monde avait selon les statistiques, besoin de se retrouver, d'un moment de calme à s'occuper exclusivement de sa personne, de se pomponner etc. Le brun lui n'y parvenait pas. Probablement n'avait-il pas assez d'estime envers lui même où simplement déplorait-il cette perte de temps, légèrement hyperactif à ses heures. Enfin bref, quoiqu'il en soit, c'était une bien belle jeune femme qui était sortie de la piscine.

-Et bien allons-y pour ces fameuses pizzas. Si ce sont les meilleures, autant ne pas s'en priver. On peut les manger sur place ou... Euh, chez toi. Enfin je sais que c'est toi qui le proposes mais je ne voudrais pas déranger.

Mais bon puisqu'Izlaya semblait insister, l'influençant de telle façon qu'il avait compris où allaient les préférences de la brune, autant s'y tenir. Surtout que ça aurait pour avantages d'éviter les rumeurs concernant le célèbre Harry Potter que l'on aurait vu avec une autre fille que Ginny Weasley. C'était quand même épuisant d'être connu, il fallait toujours se justifier de tout! Le moindre écart était puni, et l'on était tout le temps jugé, bref, une manière pas vraiment agréable d'être remercié pour ce que l'on avait fait.

-Ouais ça va, je vais survivre hein.

Fit-il d'un ton légèrement bourru sans même s'apercevoir du jeu de mots qu'il avait fait concernant l'un des surnoms qu'on lui donnait régulièrement. Harry appréciait que Izlaya soit compatissante, c'était gentil vraiment, mais encore une fois ça mettait les feux des projecteurs sur lui. N'importe qui aurait pris cette conversation pour une demande du style "mais qu'est-ce qui se passe au fait?" et se serait confié, pas Harry, il voulait justement éviter qu'on en parle. Ce n'était pas le brun qui allait s’apitoyer sur son sort ni parler de ses problèmes. C'était à lui de les résoudre, inutile d'encombrer une parfaite inconnue-enfin pas totalement désormais- avec ses soucis.

-Ce n'est rien pour l'interrogatoire, c'est une jolie revanche. Mais comme tu le dis, je pense que c'est mieux chez toi dans ce cas. J'espère que personne ne va nous embêter en nous voyant... Sinon je peux demander à mon elfe d'aller chercher les pizzas? Il sera ravi, il adore rendre service.

Kreattur était en effet devenue une petite "bête" très utile. Harry le traitait bien, du coup il était heureux de le servir et pleurait presque si l'ex Gryffondor ne le laissait pas faire le ménage, autant ne pas se faire prier donc. Hermione ne semblait pas comprendre que l'elfe était heureux de lui rendre service, que c'était lui qui demandait à être un esclave. Même en diminuant cette tendance, en essayant de calmer le jeu Harry passait pour un criminel à ses yeux, mais bon sa meilleure amie n'était pas là, autant en profiter. Qui plus est le Survivant était fatigué après cet entraînement en piscine, il avait la flemme de commander lui même, et mieux valait ne pas ramener un livreur bavard qui discuterait ensuite avec tout le monde après les avoir vu tous deux dans l'appartement d'Izlaya... Surtout que s'il s'en rappelait bien-malgré lui- l'étudiante avait une certaine réputation quand même ici. Elle était très dragueuse, ou alors il confondait avec une autre, allez savoir... Quoiqu'il en soit Harry voulait la protéger autant qu'il souhaitait se protéger lui et Ginny. Leur situation n'était déjà pas au beau fixe, alors même s'ils étaient séparés pour le moment et donc libres, mieux valait ne pas envenimer les choses.

Tout en essayant de ne pas songer à cela, le Survivant réfléchissait à un moyen d'alimenter la conversation. Avec Lavande c'était facile, elle monopolisait la parole mais là... Et puis l'ex Gryffondor n'était pas un garçon très sociable, il en savait pas trop que dire, surtout qu'Izlaya même en ayant changé d'attitude, désormais moins joueuse restait une inconnue pour lui. Ah tiens, autant faire connaissance alors.

-Et tu aimes quoi comme loisirs? Tu fais souvent des petites soirées sympathiques comme ça?

*Minable Harry... Elle va vite regretté de t'avoir invité tant tu es ennuyeux... On dirait Binns qui fait son cours d'histoire! Enfin soit jeune un peu quoi! Arf oui mais... Comment on est jeune? Comment on s'amuse quand Ron et Hermy ne sont pas là? *

[HJ: Je m'excuse il est long et je le trouve pas excellent, et si tu n'apprécie pas vers où ça va tu me dis et je reprend! P.S. merci pour l'info des lunettes!*se sent mal d'avoir pondu quelque chose de si long...XD*]

- Ouais ça va, je vais survivre hein.

Le ton qu'il utilisa fut clair net et précis et découragea Iz dans toute tentative d'insistance. Ça n'était pas vexant le moins du monde, il ne désirait simplement pas aborder plus amplement le sujet. La jeune femme savait qu'elle s'aventurait sur un terrain glissant et qu'une question de la sorte était au fond inapproprié. Elle s'abstint donc de répondre et lui fit un regard qui disait qu'elle le comprenait.

Changement de sujet accomplit, ils en vinrent au thème des pizzas et Harry proposa plus que gentiment que son elfe de maison, kreattur aille chercher les pizza. Sur le coup l'idée enchanta Izlaya qui n'avait jamais pu voir un elfe de maison à l'oeuvre, sauf peut-être une fois, pendant une escapade dans la salle à manger, mais par la suite lui revint l'énorme problématique. C'était une pizzeria moldue. Enfin, pour la plupart d'entre eux. Il y avait un garçon, un jeune de Poudlard, qui vivait lui aussi dans le même quartier qu'elle qui y travaillait l'été... là où Izlaya tiqua était la façon dont il avait dit "j'espère que personne ne va nous embêter en voyant" et la jeune femme jugea important de clarifier les choses.

- T'as un elfe? Génial! Malgré que ça soit une pizzeria moldu, j'connais un livreur qui est sorcier et il pourrait s'arranger pour les lui passer de derrière le resto contre un bon pourboire, mais je ne veux pas trop en demander à toi ou ton elfe, je peux très bien faire livrer, ou même aller chercher moi-même.

Le ton devint plus sérieux alors qu'elle planta ses yeux directement dans ceux de Harry, remarquant que la monture qu'il arborait autrefois n'était plus et qu'une plus fine, à l'aspect plus élégante et mature avait prit sa place. Ça l'avantageait de beaucoup et il avait l'air beaucoup plus adulte. Elle se reprit en un quart de seconde et enchaina.

- Tu sais, je ne crois pas qu'on va nous embêter si on agit pas comme si on cachait quelque chose et on ne cache rien du tout à ce que je sache. Bon, oui, ma réputation me précède pour la drague mais faut pas en faire tout un plat, ils savent tous que je suis "charmante" avec beaucoup, mais que rares sont ceux qui arrivent à mon lit. Et toi, tu préfères parler à qui tu veux, ou passer ta vie être la perfection que tu n'es pas?

Il ne fallait pas se méprendre avec Iz, elle se maquillait, était plutôt féminine, mais était loin d'être une cruche. Elle était des plus dignes et des plus fières de faire partie de Serdaigle. À l'horizon se profilait l'endroit par où ils allaient passer pour rejoindre le Londres moldu. Un passage spécialement adapté pour les étudiants de l'école qui vivaient là bas. Le soleil se couchait, laissant à tous la vue de ses rayons roses, orangés et mauves dans le ciel. La réflexion de ses précédentes paroles menèrent la future professeure à elle-même en apprendre. Bien entendu, la peur de ce qu'on pourrait murmurer sur leur passage, des rumeurs et autres, et surtout de problème avec toute la fratrie weasley était un peu terrifiante, mais c'était toujours plus facile de se dire que tout allait bien aller et de tenter d'adopter une attitude des plus relax plutôt que paniquer et décider de laisser tomber.Le survivant la sortit de sa torpeur par une question des plus habituelle et réconfortante. Oui, c'était réconfortant de voir qu'il n'allait pas passer la soirée à juste manger sa pizza, puis foutre le camp, s'acquittant simplement de sa "dette", qu'il cherchait ne serait-ce qu'un peu à savoir qui elle était. C'était une chose que les hommes cherchaient rarement à savoir et donc sur le coup, elle sembla perdre sa langue et ne su quoi dire exactement.

- Et tu aimes quoi comme loisirs? Tu fais souvent des petites soirées sympathiques comme ça?
- En fait, je ne fais pas grand chose de ma vie depuis un moment... avant je sortais, j'avais des amis, je draguais...beaucoup... ses joues rosirent un peu. Pendant la guerre j'ai lâché l'UMA pour rejoindre l'Ordre du phénix et bon, depuis l'an passé j'me suis axée sur mes études, mon frère, des romans moldus... ça fait déjà un moment que j'avais pas passé de temps avec quelqu'un en dehors de l'UMA et de quelques rencontres fortuites...

La jeune femme se sentit automatiquement pathétique... elle qui avait l'image et le sentiment d'être une étudiante normale et même assez cool en tant que personne~~(faut pas croire qu'elle avait la tête enflée hein )~~ sentait maintenant à quel point elle avait laissé dériver sa vie depuis la fin guerre, faisant le deuil des deux autres membre de la fratrie Cummings et s'enfermant dans sa petite bulle de rêves et se torturant l'esprit de regrets et d'amerturme. Une mine déconfite s'installa sur le visage d'Izlaya avant qu'elle ne se reprenne, rehaussant les épaules, l'air fière et cachant la déception qu'elle ressentait.

- Mais bon je crois que j'en avais bes...

Elle fut coupée dans sa phrase par un étudiant qui arriva à leur niveau, surement aussi en direction du Londres Moldu, accompagné de sa copine. Il lança un «Belle prise Iz', mais tu vises un peu trop haut là!» Lorsque la noiraude reconnu le garçon qui lui disait ça, un vieil ami de Poudlard, elle se mit à rire. Il était comme ça à lancer des taquineries à la volée, mais ne savait que trop bien que ce qu'il avançait était irréel.

- Bien entendu, et toi, tu vas me faire croire à ce que tu dis!
- Non mais bon, c'est toujours bon de voir les joues de quelqu'un rougir! Allez j'te laisse à plus! Il passa son chemin en direction du passage.

Ah bon, elle avait rougit? Elle ne l'avait pourtant pas remarqué, mais la surprise et une telle allégation aurait très bien pu le lui faire faire sans qu'elle ne s'en rende compte. Son sourire joyeux s'affaissa un peu en voyant la petite idiote qui servait de copine à l'autre se retourner vers elle et Harry puis murmurer quelque chose à son copain, un air désapprobateur sur le visage. Lui fit un geste de la mains qui signifiait surement à la blondasse de balayer ses idées de son esprit. Les deux devant traversèrent le passage, puis Izlaya s'arrêta devant, question de laisser le temps à la blondasse de disparaitre de sa vue. Pendant ce laps de temps, elle fixa Harry et tenta de le rassurer.

- T'inquiètes, je le connais, il est très sympa et se fout pas mal de rependre des rumeurs. Et puis pour sa copine... il aura qu'a la tenir en laisse, si il veut pas qu'elle perde des dents... elle secoua un peu sa tête sortant l'autre conne de son esprit. Mais toi, tu ne m'as pas dit, t'as des loisirs mis à part sauver l'humanité et être mi... elle se coupa elle-même jugeant mignon inapproprié. heu...mystérieux?
«Bravo mademoiselle Cummings, nous vous décernons la palme du pire rattrapage de gaffe au monde!» Pensa-t-elle en détournant les yeux, les joues de l'inhabituelle teinte rouge qui habitait quelqu'un quand il avait faillit dire quelque chose qu'il ne voulait pas.

-Je ne veux pas passer pour la perfection. Je veux juste être tranquille. Si j'essayais d'être ce qu'ils attendent de moi, je leur ferai un joli sourire colgate pour leurs journaux. Mais soit, si tu ne crains pas les jugements, allons-y, soyons fous.

Harry ne voulait pas être méchant, mais il en avait assez qu'on croit qu'il était libre. Non même lui le rois des je-m'en-foutiste en ce qui concernait sa réputation ne pouvait pas passer outre le fait qu'il soit célèbre. Pas autant que voulu en tout cas. Le jeune homme avait aussi voulu, par réflexe et par habitude protéger la demoiselle mais visiblement cette dernière n'en avait pas besoin. Elle était donc plus forte de caractère que prévu, ce qui adoucit considérablement le Survivant. Il s'excusa même pour son ton peut-être un peu direct. Parler avec lui n'était pas simple quand on ne s'appelait pas Hermione ou Ron, et vice versa, pourtant il faisait des efforts, espérons qu'Izlaya le comprenne et lui pardonne.

-Excuse-Moi. Je... Je suis un peu bête des fois. Et j'ai tendance à trop vouloir protéger. Tu sais, des fois ils sont horribles. Ils pourraient bien te traiter de tous les noms d'oiseaux sans aucune preuve... mais je suppose que tu n'as pas besoin d'être protégée, tu as l'air d'être une fille forte. Je le pense sincèrement.

Harry tenta un vague sourire de la mort-qui-tue auquel personne ne pouvait normalement résister. Hey, n'avait-il pas le physique de James Potter charmeur de ses dames avec les grands yeux doux de sa maman? Attention, arme fatale! Il ne l'utilisait pas souvent mais lorsqu'il s'y prenait ben -soit rarement mais bon, passons.- en général, ça faisait mouche.

-Kreattur sera heureux de sortir un peu ne t'en fais pas. Oh... Tu étais dans l'Ordre? Je ne t'ai jamais vu.

Fit-il en rougissant légèrement, déçu de ne pas avoir connu la courageuse étudiante avant. Mais alors que le brun hésitait à lui poser plus de questions, ne sachant pas trop si c'était indiscret ou non, et s'il était intelligent de faire ressortir ce genre de conversation et souvenirs maintenant, un couple s'approcha. Harry les jaugea rapidement, ils avaient l'air amis avec Izlaya et plaisantaient d'ailleurs avec elle. Au début le sorcier ne comprit pas vraiment que c'était lui le sujet de la blague mais il finit -enfin!- par faire la liaison et répondit par un simple sourire, alors qu'il inclinait légèrement la tête pour saluer les deux jeunes gens bruyants, en toute discrétion, ne souhaitant pas interférer dans la conversation. La copine cependant avait l'air beaucoup moins gentille et murmurait quelque chose à l'oreille de son ami. Un peu désarçonné par ces deux réactions totalement différentes, le sorcier se contenta de serrer la main du garçon en lui souriant puis comme la fille n'avançait pas vers lui, après hésité il se suffit d'un simple regard et sourire. Léger quoique sincère, un peu inquiet même. C'était le genre de harpie trop maquillée qui avait tendance à l'effrayer. Même Voldemort était moins bizarre que cette fille là qui agitait ses ongles pointus et vernis à l'extrême dans tous les sens avant d'essayer d'arracher les amygdales à son copain en l'embrassant devant eux.

-Je ne m'en fais pas. J'ai bien vu que vous aviez l'air ami. Tu l'as rencontré où?

Demanda-t-il tranquillement, histoire de faire la conversation mais aussi parce qu'Izlaya était une fille intéressante et que ses rencontres n'avaient pas l'air banale, même la sienne avait été originale. Le brun haussa les épaules lorsqu'elle parla de laisse et de copine. A son humble avis c'était plutôt elle qui tenait le bout et le garçon qui avait le collier autour du cou, risquant de s faire arracher des dents par cette furie mais il préféra ne pas s'illustrer dans son domaine favori qu'était la psychologie humaine.

-Mi... Mystérieux? Je le suis tant que ça?

S'étonna Harry qui n'avait jamais vraiment mesuré l'ampleur de son habitude à conserver tous ses petits secrets. Oh bien sûr ses amis lui répétaient à longueur de journée qu'il l'était, mais eux c'était parce qu'ils le côtoyaient depuis longtemps. Izlaya étant une presque inconnu, son jugement était plus fiable et se l'entendre dire de l'extérieur lui faisait réaliser combien il était renfermé. Même parler de ses loisirs le gênait, il préférait largement discuter de l'étudiante. Seulement elle seule ne pouvait répondre, lui aussi devait alimenter la conversation et y mettre du sien. Quant au rattrapage de la jeune fille, il ne l'avait pas remarqué, très maladroit sur le sujet la plupart du temps. Cependant il y avait lui même pensé en ce qui concernait l'étudiante.

*Et toi tu es plutôt Mignonne.*

Rah Vade retro Satanas, James Potter sort de ce corps! Bref, après avoir légèrement rougis, ce qui pouvait être dû aux paroles précédentes de la jeune femme concernant son côté mystérieux. Essayant de dissiper un peu le halo le sorcier répondit toutefois avec prudence. Il ne voulait pas passer pour le taré de service mais le problème était qu'il ne savait pas trop ce qu'était un loisir en réalité.

-Et bien, je... J'aime bien être avec mes amis et... Me promener, ou jouer aux échecs avec Ron, enfin plein de choses. J'adore la neige aussi, mais tu sais. Bon autant te l'avouer avant de passe pour le cas psychiatrique du coin. Je n'ai jamais vraiment... Joué, même étant plus jeune.

Harry se tu, la respiration courte, il avait plus ou moins confié, de façon très implicite certes mais quand même, l'un de ses plus gros mystères, celui qui entourait sa malheureuse enfance. Oui mais, étrangement il s'aperçut qu'il préférait ça plutôt que de passer pour le crétin officiel aux yeux d'Izlaya.

-Et la pizza, tu voudrais la prendre à quoi?

Demanda-t-il en se ravisant pour la suite. Il ne fallait pas dire ses propres goûts pour laisser la demoiselle choisir. Un peu de galanterie que diable, surtout que la compagnie était charmante. Bon et que raconter d'autre histoire d'étouffer sa connerie de confidences de tout à l'heure?

-Je suis désolé, je ne suis pas très amusant, je sais bien... Je n'ai pas trop l'habitude tu sais.

BIM une autre connerie. Ah oui ça allait vachement cacher la première. Il avait l'air de quoi là avec son petit air pitoyable de gamin sans enfance? Youhou c'est moi Oliver Twist version sorcier. Pourvu qu'elle ne le prenne pas en pitié! Il avait essayé de dire ça d'un ton très neutre mais on sentait bien à son regard qu'il en était attristé et honteux aussi, parce que la pauvre Izlaya devait passer sa soirée avec un espèce d'attardé qui n'avait aucune conversation.

-Enfin je n'essaie pas de m’apitoyer, c'est de ma faute, j'aurais dû...

Il aurait dû quoi au fait? Tout au long de sa vie, il n'avait pas apprit à rire, enfin si, avec ses amis, dans le cercle très fermé de Ron/Hermione/Neville/Luna/Hagrid, et la famille Weasley, point barre; voir quelques amis de dortoirs comme Seamus et Dean avec qui il avait piqué des fous rires mais guère plus, il avait grandi. A 11 ans oui Harry s'éveillant enfin aurait pu redevenir un petit garçon normal-si normal puisse être un sorcier.-mais il y avait eu Voldemort et tout le reste, du coup là, avec cette jolie inconnue, il ne savait pas trop que faire, que dire. Tout son avenir avait toujours été tracé à coups de prophéties. Il avait quasiment de suite trouvé Ginny, n'ayant aucun besoin de la draguer pour l'avoir, aucun effort, rien, c'était elle qui l'avait trouvé et les guidait dans leur relation-en froid en ce moment.- Non vraiment, le Survivant n'avait rien connu de nouveau ces derniers temps qui ne soit pas une nouvelle bataille. Finalement il avait sa petite vie bien rangée et ses habitudes. Un petit vétéran avant l'heure. Pourtant il avait soif d'apprendre et cela se voyait au sourire qui étira légèrement ses lèvres puis plus franchement. Il voulait s'amuser et être jeune, étendre son cercle d'amis malgré son manque de confiance envers le monde mais aussi lui même. Et Izlaya semblait toute indiquée comme prof.

- Excuse-Moi. Je... Je suis un peu bête des fois. Et j'ai tendance à trop vouloir protéger. Tu sais, des fois ils sont horribles. Ils pourraient bien te traiter de tous les noms d'oiseaux sans aucune preuve... mais je suppose que tu n'as pas besoin d'être protégée, tu as l'air d'être une fille forte. Je le pense sincèrement.

Son sourire. Ce genre de sourire qu'elle-même lui avait fait plus tôt. Ces putains de faciès irrésistibles qui pourraient faire fondre certaines des plus coriaces. Enfin, Iz était tout simplement entrain de flancher. Elle lui mima un "c'est pas grave" et rosit en détournant légèrement la tête. Comment ne pas pardonner quelqu'un qui vous fait un sourire colgate, hein? Il parla ensuite de kreattur, son elfe de maison. Si ça rendait heureuse la pauvre bête, pourquoi pas.

- Hé quand j'suis entrée dans l'Ordre, t'étais un peu à la chasse à l'horcruxe... Ah et pour Kreattur, ça me fera plaisir dans ce cas qu'il me rende service.

Iz répondit enfin à son sourire. Il avait été plus que mignon, et la noiraude n'aimait pas ce sentiment de fondre juste pour un sourire, puis, c'était un mec casé et tout le monde le savait, en froid ou pas. Elle voyait déjà Manu lui dire un truc du genre "Comment ça t'as flanché pour le survivant?!? T'es une de ses groupies?" Et pour quelque secondes elle eut envie de rire, mais bien sûr ça ne se rendrait pas au point qu'elle ait quelque chose à dire à Manu qui lui fasse pondre un tel truc. Elle n'était pas prête à voler le mec de la rousse la plus en feu de l'UMA, point barre. Et encore moins prête à draguer un jeune homme si gêné.

Après que son ami et sa cruche édition super-dinde eurent passés et que Iz eut tenté de rassurer Harry, qu'elle ne voulait pas voir paniquer ou hyper-ventiler, elle fut surprise de l'entendre répondre avec une attitude si décontracté.

- Hé ben... J'avais perdu mon hibou dans poudlard et j'lui ait foncé dedans dans un escalier, résultat on a passé la soirée à être perdu, car l'escalier a soudainement changé sa trajectoire.

Ce souvenir lui rappelait à quel point les poufsouffle étaient gentils, voire trop gentil quand on le voyait avec cette grande dinde. Mais bon, que pouvait-on y faire, hein? Rien, voilà. Et Iz ne tenta pas de chercher plus loin, c'était pas ses affaires et changea de sujet pour demander à Harry ses loisirs, passant près de lui avouer qu'elle le trouvait craquant. Lorsqu'il la regarda, un peu surpris, en demandant si il était si mystérieux, elle eut un petit rire.

- Oui, entre ce que le monde magique sait de toi et qui tu es, il y a comme un voile, au travers du quel personne ne peut vraiment voir sans ta permission... mais bon, ça fait partie de ton charme!
«Et à vrai dire, je ne crois pas un jour en avoir la permission...» rajouta-t-elle en pensées, ses yeux devenant très subrepticement déçu.

Izlaya était de ces liseuses compulsives, et indubitablement, un jour, elle s'était lentement mise à, parfois, parler comme un bouquin. Penser comme aussi. Harry était perdu dans ses pensées, mignon comme tout, et ne pas se permettre de l'observer ainsi aurait été un crime aux yeux de l'Ex-Serdy. À un instant, elle aurait juré qu'il l'avait regardée et rougit, mais n'osait trop s'avancer dans une telle supposition, elle outrepassa et continua de le regarder, attendant qu'il réponde, ce qu'il fit enfin.

-Et bien, je... J'aime bien être avec mes amis et... Me promener, ou jouer aux échecs avec Ron, enfin plein de choses. J'adore la neige aussi, mais tu sais. Bon autant te l'avouer avant de passe pour le cas psychiatrique du coin. Je n'ai jamais vraiment... Joué, même étant plus jeune.
- O-oh...

C'était si spontané de sa part que l'étudiante ne savait que dire. Il passèrent la barrière magique, et ils atterirent à Londres, mais Iz s'en rendit à peine compte, prenant le chemin qu'elle prenait machinalement depuis plus d'un an. Dans un sens il agissait en étudiant de son âge, ni extravagant, ni ennuyeux non plus, mais le fait qu'il n'ait jamais joué étant enfant la révulsait. Qui donc aurait pu l'élever de manière à ce qu'il n'ait même jamais joué! À ce moment, elle aurait presque voulu lui faire connaitre ce que pouvait être une enfance, me se ramena bien vite à la réalité qu'ils étaient tous deux maintenant adultes. Oui, être adulte rendait les trucs enfantins compliqués... enfin, certains, jamais rien encore ne l'avait empêchée de se lancer dans un tas de feuilles mortes à l'automne, si elle avait une chance, elle pourrait lui montrer ça, au moins, cet automne.

Alors que l'UMAienne s'apprêtait à le lui dire, il enchaina, d'un air embarrassé sur quelle sorte de pizza elle voulait. Prise au dépourvu, elle répondit machinalement.

- J'aime l’Hawaïenne, elle est excellente, mais je sais pas, c'est pas vraiment le genre de pizza que tout le monde aime, heh...

Son esprit était confus. On parlait de quoi avant la pizza Hawaïenne? Ah, oui, de Harry qui n'A carrément pas eu d'enfance. C'est fou ce que la simple idée de petits bouts d'ananas sur une pizza pouvait ébranler toutes les pensées de la jeune femme. Mais là n'était pas le point, Iz avait quelque chose à dire à Harry. Elle devait lui dire qu'elle l'aiderait à en apprendre un peu plus sur les petits plaisirs de la vie et qu'elle en serait même ravi. en 7 ans à vivre à travers de si lourdes responsabilité et cette mystérieuse enfance qui semblait si morne, il y avait beaucoup de temps à rattraper pour qu'il soit un peu plus vivant. Elle prenait enfin une respiration pour lui dire ce qu'elle pensait que la voix d'Harry s'éleva dans l'air.

- Je suis désolé, je ne suis pas très amusant, je sais bien... Je n'ai pas trop l'habitude tu sais.

Elle lui fit un sourire compatissant, mais encore là, elle ne pu répondre, car le dernier Potter enchaina.

- Enfin je n'essaie pas de m’apitoyer, c'est de ma faute, j'aurais dû...
- Tu n'as pas le droit de dire ça!

Izlaya l'avait retenu par le bras, l'air fâchée qu'il puisse dire une telle chose. Non, il n'aurait rien dû. Un enfant n'a pas quelque chose à faire pour avoir le droit de s'amuser et de découvrir le bon côté de la vie avant de s'en faire présenter tous les autres aspects. Et jamais elle n'aurait cru qu'il eusse pu s'apitoyer. Elle savait pertinemment que ça n'était pas son genre. Une confidence spontanée, dont elle était honorée, certes, mais rien qui ne s'apparente à l’apitoiement. Ses doigts à courtes manucures françaises relâchèrent lentement la prise du bras de l'étudiant jusqu'à devenir d'une douceur presque imperceptible et la jeune femme lui fit un sourire rayonnant.

- C'est une question de chance ou de malchance, t'as pas été le plus chanceux de tous, c'est tout. Tu n'as absolument rien à voir là dedans. Et d'ailleurs laisse moi te dire que tu viens de trouver quelqu'un pour t'apprendre à t'amuser comme on ne te l'a jamais appris! Te prends pas la tête et laisse moi faire tu vas voir, tu vas être impressionnant.

Elle sourit et sa main glissa dans celle du survivant, de la manière la plus enfantine qui soit. Elle tira doucement sur son bras pour le conduire à accélérer le pas jusqu'à courir légèrement et ils arrivèrent à l'appartement en un rien de temps. Pourquoi elle avait fait ça? Harry en ferait surement 15 000 théories, mais il était bon d'espérer qu'il devine que c'était simplement comme ça, pour le plaisir de courir par une chaude début de soirée dans un Londres moldu. Pour ça et pour le fait qu'elle avait vraiment faim.

- Voilà, on y est, j'vis au 5ème, mais il y a un ascenseur, t'en fais pas. T'as déjà vu un tapis volant?

Iz n'en pouvait plus d'attendre d'être de retour dans son petit chez elle, un deux pièces blanc style victorien, avec des meubles louis XVI rouges et dorées et un balcon dont la vue était sensationnel. Le reste n'était pas bien extraordinaire, tout venait d'Ikea sinon, mais la beauté de son appart' c'était la bibliothèque pleine à craquer tous les trucs de ses voyages et le fameux tapis volant, planqué dans un placard à double fond. Ces trucs avaient le don de fasciner, qu'importe si le sujet vous intéressait ou non.

Elle savait qu'en un sens, peut-être, Harry se sentirait plus à l'aise en découvrant l'appartement et elle-mêm en un sens, car il la représentait assez bien. Mi-moderne-Mi-antique avec un contenu éclaté.

[HJ: pour plus de fluidité je me suis permis de dire que tu lui donnais l'autorisation de déplier le tapis^^ sinon je n'ai décrit aucune de tes réactions bien sûr. Si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à me le dire ]

-Sympathique rencontre, tu fais toujours des entrées aussi fracassantes?

Le sorcier s'étonnait qu'avec un tel potentiel à l'originalité et à la brusquerie-admettons le- Iz n'est pas plus de cicatrices. Comment cette jeune femme aussi active faisait-elle pour ne pas se cogner contre le monde qui, assurément, tournait bien trop lentement pour la suivre? Le Survivant sourit pour lui même rien qu'à cette image de l'étudiante qui faisait un sprint avec la Terre pour voir qui allait le plus vite, et bien entendu la Terre attrapant le tournis perdait. Image un peu enfantine et simplette certes mais ça n'avait jamais tué personne pas vrai?

-Nous nous sommes donc croisés sans jamais nous rencontrer. C'est dommage d'un côté mais mieux de l'autre si on devait se cogner dans un escaliers pour se voir et se saluer.

Lorsque l'étudiante ajouta que Harry avait son charme, tout ça grâce à son voile de mystère, lui qui n'avait jamais envisagé les choses sous cet angle se mit légèrement à rougir, aussi préféra-t-il détourner les yeux pour faire semblant d'admirer une lampe qui paraissait tout à coup fascinante. La suite continua de le faire rosir mais plus à cause de la gêne qu'autre chose.

*Je n'aurais jamais dû sortir un truc... Elle me prend pour un taré maintenant et elle a raison. Qui ne joue jamais dans son enfance? Après tout ça n'a pas été si terrible, ils ne me battaient pas... Quel imbécile de pleurnichard. Et même si c'est vrai, personne n'avoue comme ça qu'il n'a rien fait quand il était gosse. Et bien mon vieux, toi et la sociabilisation... *

-D'accord alors, va pour l'Hawardienne... Euh, enfin la pizza que tu as dis. Impressionnant moi? Hey, mais que comptes-tu faire?!

Harry la laissa tout de même glisser sa main dans la sienne, légèrement crispé, se demandant ce que cette jeune fille dynamique avait encore inventé. Tout à coup il la vit s'enfuir, se disant qu'il lui avait sûrement fait peur avec toutes ses bêtises, le brun aurait bien haussé les épaules avant de rentrer s'il n'avait pas senti la pression dans sa main qui l'incitait à fuir avec elle. Pendant une fraction de seconde le Survivant se demanda quel danger ils courraient et tourna instinctivement la tête pour voir leur ennemi. La fraction de seconde suivante il avait compris ce qui se passait et prenant goût après n'avait pas saisi le sens de la manoeuvre il lâcha sa main pour mieux courir à ses côtés, sautant lestement l'obstacle que formait une poubelle tombée à terre. Si le sorcier n'était pas très puissant physiquement, côté rapidité il assurait en revanche et cela se voyait car il était très à l'aise pour courir, habitué à cavaler un peu partout; comme il y a deux ans quand il était "hors-la-loi" par exemple ou en entraînement pour devenir Auror.

Lorsqu'ils furent arrivés, Harry stoppa net, regardant autour de lui pour se repérer. Il leva les yeux pour chercher le 5 ème étage puis entra dans se dirigea vers l'ascenceur avec sa camarade. Silencieux mais souriant le jeune homme semblait plus détendu après cette petite course et visiblement encore amusé par ce fait. Comme quoi il se contentait de peu pour jouer, justement. Lorsqu'ils arrivèrent, le brun découvrit l'appartement, curieux et fureteur de nature, après avoir eu l'autorisation tacite d'Izlaya, il fit le tour du propriétaire, ses mains agiles glissant de temps à autre sur un ouvrage, une table ou un objet; le tout dans une inspection minutieuse et très sérieuse. Lorsqu'il arriva au tapis le brun ouvrit de grands yeux, il se tourna vers Iz, d'abord interloqué, fronçant un sourcil d'étonnement puis le relevant, des étoiles brillant dans ses yeux à l'égal d'un enfant totalement sous le charme.

-Ouah... Vraiment?! -Iz pourrait bien le mener en ~~tapis~~ qu'il se ridiculisait en montrant ostensiblement qu'il la croyait. Son "oh vraiment" était simplement rhétorique. Il avait trop envie de croire en cette magie pour vérifier les dires de sa comparse dans un livre ou dans sa mémoire.-

-Je peux le sortir? Où l'as-tu eu? ça doit être rare non? Il est magnifique. Oups... J'ai recommencé l'interrogatoire

Fit-il en rougissant bien en vue de l'étudiante cette fois. Pour s'occuper il claqua des doigts et appela l'elfe de maison qui apparut et prit leur "commande" après que son maître l'eut remercié puis disparut, sans même avoir prit le temps de regarder autour de lui. Mais après ça, le jeune sorcier ne savait plus trop que faire de ses dix doigts et encore moins de ses lèvres. A vrai dire dans cet appartement mi antique mi moderne il se sentait bien; tout ressemblait à Izlaya. Une fille en apparence "banale" voir "superficielle" selon certaines rumeurs mais qui comme sa bibliothèque savait cacher splendeurs et surprises. Harry se sentait en sécurité dans cet appartement d'étudiant, ce cocon douillet et personnel où ressortait si bien la personnalité de la propriétaire quand lui s'était contenté d'un espace propre, utile mais sans touche propre, comme s'il avait à coeur de conserver ses secrets pour ne pas les exposer. Il y avait peu d'endroits où le brun après sa vie tourmentée se sentait pleinement en sécurité, mais ici c'était le cas. Après autorisation il déplia le chef d'oeuvre que des mains habiles avaient tissées, caressant le tapis avec un respect approchant la vénération, il le roula ensuite, le rangea et s'attarda sur les ouvrages que sa camarade avait. Harry ne lui parlait pas beaucoup mais il lui jetait souvent des regards pour savoir ce qu'elle faisait, avait l'intention de faire ou de dire; attentif à son visage si expressif qui au contraire du sien-sauf en ce moment- était si neutre. Il était heureux de pouvoir lire la plupart des émotions d'Izlaya si vivante, si ouverte, c'était plus facile pour lui qui était si introverti et timide.

-Tu as voyagé n'est-ce pas? Je n'ai jamais quitté l'Angleterre. Ce doit être magique! En quelque sortes tu sais Izlaya, tu en as plus vu que moi...

Il lui sourit, n'ayant pas du tout fait cette constatation sur un ton de jalousie ou de "moqueries" ou quoique ce soit d'autres, non non, il pensait réellement que la jeune fille avait plus d'expérience que lui, dans un sens c'était vrai car le brun avait vécu des choses difficiles mais toujours les mêmes: la maltraitance, la guerre, bref ça se répétait, alors qu'Iz avait voyagé, elle avait vu les splendeurs et les misères de ce monde. Tout cela le fascinait.

-Tu peux rire de moi, mais je pense que je serais un peu effrayé à l'idée de voyager, tout ça dans un endroit inconnu... Mais seulement un peu, je crois que l'envie prendrait le pas. Quand je finirai mes études, si mon travail me le permet, je voyagerai!

Le jeune sorcier s'assit alors carrément sur la moquette pour regarder tous ces livres, peu de garçons venus ici avaient passé autant de temps dans ce lieu certainement pour découvrir la bibliothèque et ce qu'était vraiment Izlaya au fond. Lui préférait d'abord voir la personnalité des gens et autant l'avouer, celle de son interlocutrice l'envoutait en ce moment même. Il avait pensé avoir trouvé une fille sympathique, avec de belles réflexions, un côté enfantin aussi et de l'intelligence, beaucoup d'intelligence mais certainement pas une telle profondeur, une telle expérience. Tout cela ne faisait qu'ajouter au mystère qu'Izlaya avait également à sa façon. Elle débitait toute sa vie sans problème quasiment et pourtant, Harry avait toujours l'impression de ne pas en connaître suffisamment, qu'il restait toujours une part d'ombre qui empêchait qu'on se lasse d'elle, à cause du désir de découvrir ce qui se cachait encore.

Ainsi, bien que parlant toujours peu de sa propre personne, il avait consenti à le faire lui même, parlant de son envie de voyager et de ses craintes de sa propre initiative, paraissant également bien détendu. Izlaya avait réussi là où même certains de ses amis les plus proches-trop proches pour ça peut-être- avaient échoués. Reprenant le tapis il le mit à terre et invita sa camarade à s'assoir sans savoir si elle accepterait ou pas et prit place lui même, fermant les yeux, il lui dit.

-Où allons-nous maintenant?

Oh Harry savait que c'était inutile, qu'ils ne partiraient pas à l'instant vers l'endroit souhaité, mais c'était toujours amusant. Il jouait. Tout simplement.

Entrés dans l'appartement, Izlaya eu le bonheur de constater qu'Harry s'était enfin détendu. Comme quoi une bonne course – Dans laquelle il avait démontré une agilité incroyablement sexy – pouvait raviver les esprits. À sa plus grande surprise, les yeux du jeune homme devinrent brillants, pleins d'enthousiasme. Son appart' était-il SI splendide? Enfin, il semblait si curieux que d'un signe de tête chaleureux, elle acquiesça à la demande sans mots d'Harry, qui était de pouvoir visiter l'appartement. Pendant qu'il laissait tranquillement fureter ses mains sur les ouvrages de sa bibliothèque et de ses objets multiples, Iz libéra Aragorn, sa chouette hulotte qui était bien tranquille dans sa cage suspendue au plafond. L'animal sortit néanmoins en trombe et se déposa sur le dessus du meuble empli de livres en hululant.

- Oui, une seconde, sale gosse capricieux! Iz ouvrit la fenêtre d'un sortilège. Allez ouste Aragorn.

D'un pas leste et gracieux, elle contourna le mini îlot de cuisine don l'appart' était doté et arriva à son frigo, duquel elle sortit deux bières-au-beurre. L'astre solaire était très bas dans le ciel et les éclats jaunes roses et bleus que cela conférait à ce dernier restaient l'un des plus beau paysage que l'homme puisse admirer. Il passa devant un placard et elle l'y rejoint, souriante.

- Hé, j'avais pas quelque chose à te montrer, toi?

Elle ouvrit la porte, puis tira sur l'interrupteur à fil de la lumière. Et enfin, après qu'elle eu dégagé le passage vers le fond, ouvrit un double-fond. Un énorme tapis arabe, tissé à la main et précieusement enroulé se tenait là, adossé à la cloison dans toute sa majesté. Une rareté en Angleterre, quoiqu'illégale. Elle avait déjoué le département de régulation magique par des sortilèges multiples que des sorciers de Bagdad avaient conçu pour en continuer la vente illégale en Grande bretagne. «On en vend si peu dans le pays de la pluie et on prend tant de risques que c'est un prix correct, vous voyez?» avait dit Muhammat, le marchand de tapis volants. Les yeux verts du dernier des Potter se mirent à briller comme si il venait de déballer son premier cadeau de noël. Pendant qu'il l'admirait avec tout le respect du monde, elle passa en vitesse un appel au petit livreur de pizza pour prendre sa commande, ne resterait plus qu'à Harry de sommer son elfe de maison lorsqu'il serait prêt.

- C'est un tapis volant tissé main. Je l'ai eu en voyage, pas facile et coûteux de l'obtenir, mais ça en valait le coup! De toute façon, je ne crois pas que quelqu'un vienne vérifier mon placard. expliqua-t-elle en lui d'un ton rieur.
- Ouah... Vraiment?! Je peux le sortir? Où l'as-tu eu? ça doit être rare non? Il est magnifique. Oups... J'ai recommencé l'interrogatoire.

Une ou deux secondes de silence s'installèrent alors que le pauvre Anglais semblait être un peu gêné et qu'Izlaya quant à elle observait son hôte. Il paraissait bien banal et bien pénard au premier abord, mais sa curiosité et son goût pour l'aventure en faisait un homme avec qui Iz pouvait très bien s'entendre. En plus, il était absolument splendide comme ça, entre le malaise et la pure et simple extase de découvrir quelqu'un ainsi. C'était mignon à voir, quoi. Elle le vit appeler Kreattur et ce dernier disparu aussitôt la commande donnée. Ensuite un autre moment de silence, mais cette fois, c'était entièrement la faute d'Izlaya, qui se plaisait à décrire mentalement les traits de son comparse. Et plus elle les constatait, plus elle les trouvait beau. C'était mauvais signe, et avant de tomber un peu plus dans la perdition, elle lui répondit enfin

- Voyons, je ne t'en voudrai pas d'être intéressé par ce tapis! elle lui lança un regard plein de complicité. Bien sûr que tu peux le sortir! C'est un chef-d'œuvre, pourtant si peu de gens on la chance de le voir que je ne t'en priverais pas. Ensuite, elle posa une main sur son épaule et lui murmura ce qu'elle savait du tapis. Je l'ai eu à Bagdad, voilà deux ans et demi... et il m'a coûté la peau des fesses! Tu dois savoir que c'est interdit en Angleterre et de ce fait, j'ai dû payer pour les sortilèges et les "risques encourus"... bref trois fois le prix normal d'un tapis volant...

Iz espéra qu'il ne serait pas mal à l'aise par le fait qu'elle se soit tant rapprochée de lui, mais malgré que personnes n'ait pu les entendre, elle trouvait à ces information un caractère... secret et elle préférait ne pas les dire trop forts, ne sait-on jamais.

Il le déposa et avec la dévotion d'un moine pour son culte et le déroula. Il était si à croquer avec cet air d'enfant au Toys'R'us qu'Iz avait du mal à ne pas retenter une "approche" plus poussée comme à la piscine, mais pour rien au monde elle n'aurait instauré une nouvelle fois la froideur du début. Son regard était fascinant, tant il était plein d'émotions, de vénération et de splendeur. En s'accroupissant à côté de lui devant le tapis, elle admira celui-ci. Qu'importe depuis combien de temps elle le possédait, il gardait une petite odeur de sable et d'épices, sa texture unique et ses couleurs chaleureuses ramenaient à Iz le souvenir du désert, de la chaleur et de l'odeur de l'Arabie et de ses mets si exquis, de tous les tissus et de son étrange aventure qui l'avait finalement conduite à faire de la danse du ventre pour un haut placé du Gouvernement Magique d'Arabie Saoudite. D'ailleurs, elle avait peut-être encore le costume... il faudrait qu'elle le montre à Harry, juste pour voir la gueule qu'il tirerait, tiens.

Malheureusement, toute bonne chose ayant une fin, Harry l'enroula et le rangea dans son double fond... le tapis comme les souvenirs d'Orient et retourna aux nombreux ouvrages de la bibliothèque, avide. Elle, elle reprit sa bière-au-beurre laissée sur le plancher et s'assied sur le sofa en le contemplant s'amuser comme un petit fou... c'était un peu bizarre au fond de se retrouver avec un quasi total inconnu qui farfouille - sans manquer de respect - votre appart', tout intéressé. La plupart des hommes qui entraient ici n'y portait guère attention et ça faisait un gros changement dans ses habitudes. Elle le laissait faire, commentant parfois sur certains bouquins sur lesquels il s'attardait ou bien en contemplant son breuvage. Soudain, le futur auror brisa le silence une bonne fois pour toute.

- Tu as voyagé n'est-ce pas? Je n'ai jamais quitté l'Angleterre. Ce doit être magique! En quelque sorte tu sais Izlaya, tu en as plus vu que moi...
- Oui, peut-être, mais j'ai vu des misères bien pires que les miennes, malgré toutes les merveilles... la remémoration des bidonvilles et des conditions de vies horrible de certains villages lui donnèrent un instant un visage plein de tristesse, avant qu'elle ne reprit une contenance. Un peu comme toi, non?

C'est vrai, tous les deux devaient avoir découvert d'aussi belles choses que d'horrible dans leurs périples respectifs et aucun des deux ne valait ainsi mieux que l'autre.

- Tu peux rire de moi, mais je pense que je serais un peu effrayé à l'idée de voyager, tout ça dans un endroit inconnu... Mais seulement un peu, je crois que l'envie prendrait le pas. Quand je finirai mes études, si mon travail me le permet, je voyagerai!
- Là-dessus, tu as entièrement raison, la peur, une fois que t'auras fait le premier pas, ne résistera pas à ton goût de l'aventure qui sembla ma foi... prononcé! lui répondit-elle, tout sourire.

C'était bien de le voir si positif et plein d'espoir, de voir que malgré tout, un jeune homme ayant subit une terrible épopée durant son adolescence avait encore tant de vivacité. Il s'assit ensuite sur la moquette, avec pleins de livres, et les survola un a un. La seule autre fois où un homme s'était retrouvé sur le tapis de ce salon, il n'avait pas découvert grand chose de l'esprit d'Iz... mais cela faisait déjà longtemps et ça la perturbait de voir un garçon si charmant, qui semblait vraiment s'intéresser à qui elle pouvait bien être. Pendant une milliseconde, elle maudit le fait qu'il était plus ou moins en couple et que de toute façon, il lui resterait toujours inaccessible. L'Anglaise effaça ces pensées de son esprit et se reporta sur Harry... il semblait si ensorcelé par les livres, par son appart'... si envouté par tout ça - et donc indirectement par elle - que ça en était dur de ne pas tenter ne serait-ce qu'un tout petit mini riquiqui flirt... self-control ma belle, self-control. Self-control j'ai dit! Kreattur arriva -sauvé par l'elf - accompagné de l'arôme enivrant de pizza. Kreattur la déposa sur la table et repartit rapidement, lançant un regard étrange à Izlaya. Il n'aimait peut-être pas les inconnus...

L'élu, quant à lui eu une excellente idée pour sa part et alla chercher le tapis volant et de le déposer dans le salon avant de s'y asseoir en fermant les yeux. C'est quoi, il voulait méditer? Elle l'y rejoint tout de même, prenant la pizza et sa bière-au-beurre au passage et écouta attentivement ce qu'Harry lui dit.

- Où allons-nous maintenant?
- Hmm... Izla réfléchit, jouant le jeu et ouvrant la boite de pizza. Moi je dis qu'on laisse le tapis décider! Mais avant, elle se sortit une pointe pour elle-même et une autre pour lui, goûte-moi ça! C'est la meilleure chose qui existe en cette terre! Et puis tiens, pour l'ambiance!

Décidant de jouer un peu elle aussi, l'ancienne serdaigle fit comme Muhammat le lui avait montré et fit s'élever le tapis d'environs 75cm. Elle pu percevoir la surprise dans le regard d'Harry et s'en réjouit. Elle mangea sa pointe à la vitesse de l'éclair, affamée, mais la deuxième, elle la savoura avec délectation. Après une pointe de plus, quelques gorgées de bière-au-beurre et quelque rires plus tard,[HJ:je te laisse développer si tu le désires ] Iz se retourna vers lui, enjouée.

- Tu sais, j'ai quelque autres souvenirs à te montrer, je crois que tu vas les aimer! Et je me disais que tu voudrais peut-être entendre parler, vu que cela semble t'intéresser.

C'était aussi qu'elle ne voulait pas qu'il parte comme une flèche tout de suite après avoir mangé... c'était un peu bizarre, mais elle n'arrivait pas à le "laisser partir" et appréciait sa présence. Peut-être un peu trop.