Nom : Von Königsberg
Prénom : Klaus Johannes Gustav, bien qu’il n’utilise couramment que son premier nom, Klaus
Poste souhaité : Diplomate et Ambassadeur Allemand, en place en Grande-Bretagne
Age de votre personnage : 38 ans
Age du posteur : 21 ans
Comment avez-vous connu le forum? : J’en suis au point où je fais partie des meubles


« Faites savoir à Madame que je vais rentrer un peu plus tard ce soir… Oui, qu’elle ne m’attende pas avant vingt heures. Danke schön* »

Les propos du grand blond avaient été un peu plus secs que d’habitude. Et les pas qu’il fit en direction de son bureau semblaient plus lourds, tonnants, comme s’il avait la ferme intention de faire comprendre à l’entièreté de ses collègues qu’il n’avait strictement aucune envie de passer plus de temps dans son bureau mal aéré et qu’il avait toujours trouvé trop petit dans l’immeuble du Ministère. Pas que Klaus n’était pas un homme travaillant, bien au contraire, il était passionné de politique et se réjouissait de voir tous ces dossiers lui passer entre les doigts. De plus, il croyait fermement que le travail était quelque chose d’honorable, et ce malgré la plus grande aisance dans laquelle il avait vécu durant toute sa vie. On lui avait appris que l’argent n’était pas à prendre pour acquis et qu’il fallait faire quelque chose de sa vie pour pouvoir se dire homme. Disons seulement qu’il avait l’habitude d’avoir ce qu’il voulait, ce qui incluait pouvoir travailler de chez lui, dans son bureau qui avait facilement cinq fois les dimensions de celui qu’on lui avait assigné au Ministère et où il avait accès à ses elfes de maisons, à son lit s’il en ressentait le besoin, à ses bâtons de golf si ses doigts se faisaient agités et surtout, à sa femme.

Ce soir, cependant, on le privait de ces petits caprices. Un dossier urgent qui devait être révisé, signé et envoyé dans à peine deux heures. Il ne pouvait tout simplement pas se permettre d’être distrait par autre chose, ce qui arrivait plus souvent que rarement lorsqu’il était au Manoir. Entre la grossesse de sa douce et sa simple tendance à la paresse lorsqu’il était chez lui, il n’avait pas eu le choix de s’enfermer dans ce petit bureau tout maigre, inaccueillant et froid. L’homme ferma la porte de la pièce derrière lui et vint s’asseoir sur son siège de cuir, derrière le bureau de bois massif. Le dossier gisait là, devant ses yeux d’un bleu clair, légèrement froid. Il soupira doucement avant de l’ouvrir et commença sa lecture, tentant le plus sérieusement du monde de rester concentré.

Mais c’était dans ces moments-là qu’il se surprenait à penser au passé. Ce qui était tout de même chose rare; Klaus n’étaient pas de ceux qui s’attardaient sur les choses qui étaient hors de son contrôle, surtout lorsqu’elles dataient de plusieurs années. Un élan de nostalgie s’était emparé du cœur du Duc pour instant, alors qu’il eut une petite pensée pour son père, décédé six ans plus tôt. Et cela vint qu’à pousser l’Allemand à penser à son ancienne femme, Helena. Dieu qu’il avait regretté sa mort, même si le mariage avait été arrangé. Mais il voyait en sa nouvelle flamme quelque chose de semblable; un amour réel, naissant de circonstances stratégique. Oui, il aimait vraiment Ella, même si tout s’était passé un peu rapidement… Leur rencontre, les fiançailles, le mariage, la grossesse… Mais c’était pour le mieux, il le croyait bien. Il se savait capable de la combler et lui n’aurait pas pu être plus fier de savoir que cette délicieuse demoiselle aux cheveux de feu portait en elle son enfant qui continuerait la lignée de sang pur qui s’effritait lentement mais sûrement avec le temps.

L’homme glissa distraitement une main dans ses cheveux de blé puis replaça machinalement le col de son veston, bien qu’il n’en ait eu aucunement besoin. Il avait hâte de rentrer, de pouvoir s’asseoir, de siroter un verre de vodka et d’embrasser sa belle. C’était là une motivation suffisamment intéressante pour qu’il se décide à passer par-dessus son orgueil capricieux, recommençant sa lecture avec un air déjà un peu plus intéressé.

Une heure et demi plus tard, et l’Allemand quitta finalement l’espace restreint de son bureau, marchant d’un pas hâtif vers le secrétariat. Il tendit le dossier signé à la secrétaire, la remercia d’un sourire sincère d’être restée aussi tard et lui promis une petite récompense, la quittant après lui avoir adressé un petit clin d’œil. Après tout, il n’y avait rien de mal à s’attirer les faveurs de la gente féminine de son lieu de travail, si cela pouvait lui permettre d’en forcer une à rester plus tard pour qu’elle puisse prendre les cinq minutes supplémentaires pour faire envoyer le document. À son âge, même s’il approchait dangereusement de la quarantaine, il s’attirait encore les regards pleins de convoitise de ses collègues féminines. Il prenait bien soin de son apparence et cela portait son fruit dans les petites choses du quotidien.

Le Duc fit son chemin tout aussi hâtivement vers la sortie du Ministère et sourit finement, appréciant pour un moment l’air froid du soir contre la peau. Demain serait une bonne journée, il irait faire un tour à l’écurie. Un sourire au coin de ses lèvres, il transplana.

[*Danke schön = Merci beaucoup]

*embrasse son mari*

Validé

Merci ma douce

COCUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU

Ma vengeance sera terrible, Vawdrey

*lance un regard d'avertissement à Arsène*