[Finalement j'ai commencé comme ça, vous me dites si quelque chose ne va pas ^^]



Confortablement installé dans son siège de cuir, comme d'habitude, et après avoir passé une rude journée, Xenophius savourait un délicieux whisky ainsi qu'un bon Havane, tandis qu'il lisait distraitement quelques documents. Depuis qu'il se faisait seconder par son brave et dévoué cousin, il pouvait de nouveau se permettre de prendre un peu plus de temps pour son repos personnel. Il profitait ainsi de ces instants de tranquillité pour vérifier les rapports de mission de ses sbires, les bilans financiers de James et Alix, signer des documents de Wizard's Paradise... Les affaires tournaient bien, il fallait le reconnaître, et le vieil homme arborait un fier sourire, tout en apposant une ultime fois sa signature sur un parchemin. Bien. Tout était en ordre, seuls quelques petits soucis dans les caisses d'une de ses entreprises à Bogota, mais le problème serait rapidement réglé. Ces idiots de Colombiens pensaient toujours pouvoir passer entre les mailles, voler quelques milliers par-ci et par-là, juste en pensant qu'un milliardaire de la trempe de McGregor ne s'en apercevrait pas, ce qui aurait été probablement le cas, si Xenophius n'avait pas engagé James. Soupirant avec consternation, il secoua la tête puis replia quelques dossiers du Ministère qui traînaient eux-aussi sur son bureau, avant d'écraser son cigare dans le cendrier d'argent qui reposait dans un coin. On frappa soudain à sa porte, et le vieux sorcier autorisa l'entrée, d'une voix ferme.

Un jeune homme s'avança alors vers son maître, courbant le dos dans une révérence respectueuse. Lorsqu'il releva la tête, il planta son regard sombre dans celui de son oncle. « Mon Oncle. » Cela ressemblait tout autant à une introduction qu'à une forme de respect prononcé. « Veuillez m'excuser si je vous importune. Je viens simplement vous avertir d'un message de la part de votre vieil ami Vlad. Il a chargé un envoyé, de vous dire combien il était honoré de pouvoir vous aider suite à votre requête, et qu'il serait disposé à venir au manoir dès Septembre. Il est actuellement en déplacement pour certaines affaires d'ordre personnel, et vous transmet ses plus sincères amitiés, ainsi que... » Dylan fouilla dans sa bourse en cuir de dragon, et sortit une bouteille ancienne, dont l'étiquette était abimée par le temps, qu'il tendit à Xenophius. Le mage noir s'en empara avec soin, un sourire en coin amusé, tandis qu'il analysait silencieusement l'objet. Une bouteille d'une Vodka d'exception, tirée des réserves personnelles de son ami. Il la posa précautionneusement sur son bureau d'ébène, puis congédia son neveu, d'un signe de la tête explicite. Celui-ci, habitué à ce genre de traitement, ne répliqua rien, et se contenta d'exécuter les ordres de son maître, baissant une nouvelle fois la tête en guise de salut, puis pivotant sur lui-même pour prendre la porte.

Xenophius savait pertinemment de quel genre d'affaires son vieil et plus cher ami traitait, et savait également, qu'il pouvait toujours compter sur lui. Il sourit donc avec satisfaction, se laissant submerger par un flot de souvenirs. Il se rappelait comme d'hier, sa rencontre avec Vlad Kosloff, dans les terres enneigées d'une Russie magnifique, qu'il avait eu la joie de visiter, escorté par ce jeune homme d'une vitalité débordante. Ils se ressemblaient tellement à l'époque, deux jeunes adultes en quête du pouvoir, partageant les mêmes idées, les même valeurs. Il s'étaient trouvés, et ne s'étaient jamais plus quittés, s'aidant au fil des années sans jamais se trahir. Le cour de ses pensées, fut bien vite coupé par l'apparition de la domestique de la famille, qui s'inclina au plus bas, avant d'annoncer l'arrivée des invités du soir.

Immédiatement, Xenophius se leva, et quitta son bureau, sans rien dire, pour aller accueillir avec distinction son convive. Il descendit les marches de marbre, la paume de sa main glissant sur la rampe à mesure qu'il descendait. Deux jeunes hommes étaient dans le hall d'entrée, en compagnie d'un des nombreux autres elfes de maison. L'un d'eux était bien familier au chef de clan, tandis que l'autre, ne lui revenait absolument. Muni d'un sourire bienveillant, Xenophius empoigna immédiatement la main du représentant des Caerwyn, le gratifiant d'un message de bienvenue « Bonsoir Mervin. C'est un plaisir de vous recevoir chez moi ! Mais je vous en prie, suivez-moi ! »
Sur ces quelques bonnes paroles, le vieil homme invita le jeune homme à s'avancer dans la salle de réception, puis tapota l'épaule de James, d'un geste presque paternel, avant de suivre les deux jeunes gens dans la vaste pièce. Il prit place en bout de table, dans son siège habituel.

- Installez-vous donc, prenez vos aises.

Il souriait presque amicalement, tout en observant son jeune convive. Il était vraiment jeune, et Xenophius se demandait si son filleul ne s'était pas trompé en lui présentant Mervin. Le vieux sorcier avait en effet, toujours était de ceux, qui pensent naivement, qu'un enfant ne peut prendre de réelles décisions, et ne peut avoir de bonnes initiatives. Il restait maintenant à Caerwyn, de prouver le contraire au chef de clan. Disty, l'elfe principale revint soudain, chargée d'un plateau d'argent, finement décoré, sur lequel reposaient trois verres à pied en cristal d'arc, une bouteille d'un vin rouge exquis, ainsi que qu'une assiette remplie de divers amuses-bouches préparés par ses soins. Elle déposa le tout vers les trois sorciers, puis disparut, non sans avoir encore et toujours, incliner la tête, dans un respect éternel qu'elle vouait à son maître. Xenophius prit son verre, et invita ses jeunes amis à faire de même. Après avoir trempé ses lèvres dans le breuvage sombre, il reprit la parole :

-James m'a dit beaucoup de bien de vous, Mervin. Je tenais également à vous remercier personnellement pour le Torque. Sachez que je suis sensible à votre geste, et que ma reconnaissance à venir, en sera la preuve.

Il laissa un certain mystère flotter, tandis qu'il avalait une nouvelle gorgée de vin. Il ne tenait pas pour le moment à rentrer dans les affaires, il préférait cerner le personnage qu'il avait en face de lui, l'analyser durant leur conversation. Et puis sincèrement, Xenophius savait bien qu'une entente serait difficile; il était bien connu que les Anglais et les Gallois ne faisaient pas bon ménage.

Quelque chose interrompit les va-et-vient de sa main dans la malle aux accessoires. Un ruban qui appartenait au passé, une nippe d’un autre temps, sa cravate de Serpentard. Il la tira vers lui avec un sourire attendri. Les examens s’étaient achevés la semaine dernière. Il l’avait dénouée une heure plus tard, pour ne plus jamais la remettre. L’uniforme qu’il avait porté sept années avait désormais la valeur d’un déguisement grotesque. Ce qu’il avait toujours été. Mervin rejeta la cravate au fond du coffre et retira une large ceinture en cuir. Poudlard ne lui manquait pas. Il attendait ce moment depuis des années. Son départ le laissait sans regrets. Il n’avait – pensait-il – aucun souvenir heureux à rattacher à sa scolarité. C’était la fin d’une longue période d’errance. Il n’était plus obligé de jouer à l’élève modèle, ni au camarade conciliant. Désormais, il pouvait songer aux élèves sans voiler une partie de la réalité. Il goûtait enfin la douceur du mépris. Personne ne viendrait le forcer à changer d’avis, pour que tout se passe pour le mieux, pour l’inciter à rentrer dans la peau trop étroite du gentil serpent. Il ne les reverrait plus. Finis les cris à toutes heures, les histoires d’adolescentes en fleur, les provocations stupides des Gryffondor, les magouilles puériles de ses comparses, le climat morose de l’Ecosse. Il était libre. Il rentrait à la maison, dans son Pays de Galles natal, et, tous les jours, il aurait à nouveau la satisfaction de voir sa belle forêt. Les animaux qui naîtraient cet été grandiraient devant ses yeux. Il était ici, à tout jamais. Le château retrouverait bientôt ses allures de forteresse, il y travaillerait. Il promettait aux Caerwyn la plus belle renommée. Les changements hiérarchiques de ces derniers mois chez les gallois n’étaient rien en comparaison de ce qu’il préparait. Pour la première fois de sa vie, l’avenir l’amusait. Les jours étaient délimités par les obligations qu’il se fixait.

Il passa la ceinture autour de sa taille et s’observa rapidement dans le miroir. Sa tunique noire, quoiqu’élégante, risquait de surprendre des anglais habitués aux codes vestimentaires moldus. Mais, en bon celte conservateur qu’il était, Mervin refusait de se plier à ces coquetteries. Les nouvelles conventions étaient étranges. Les sorciers adoptaient des tenues sinistres qui n’avaient plus rien à voir avec l’apparat des siècles précédents. Les temps modernes voulaient qu’on se noyât bêtement dans la masse pour chaque événement officiel… Le gallois n’en saisissait pas très bien l’intérêt. Il attacha une cape légère, au revers lie-de-vin, sur son épaule et se para des bijoux les plus discrets qu’il trouva. Quitter l’uniforme signifiait aussi qu’il pouvait s’habiller comme bon lui semblait. Il était parfaitement conscient de ne pas correspondre aux attentes de McGregor en se montrant dans cette tenue. L’effet était voulu. Il ne venait pas pour plaire au vieil homme mais pour parler affaires. Avec un personnage de cette trempe, il devait veiller à ne pas se laisser dominer, et la meilleure manière de bloquer son appétit était de poser des distances d’emblées. Il ne paraderait pas, il ne s’agenouillerait pas pour réclamer des faveurs. Chacun garderait son territoire.

Le portoloin que James lui avait confié l’amena sur l’allée de la demeure. Il apprécia l’imposante bâtisse du regard en songeant aux rénovations du château Caerwyn. Un jour, la forteresse aurait la même majesté, dans un autre style évidemment, mais elle aurait cette démesure qui donnait au visiteur l’impression d’être écrasé par les murs, puis dévoré par les portes. James le rejoignit rapidement. Il avait l’élégance d’un invite d’honneur. Ils échangèrent un sourire, une poignée de main et rejoignirent le hall. Des elfes de maison beaucoup plus disciplinés que Taffy les défirent de leurs capes et le terrible Xénophius McGregor apparut en haut des marches. Terrible était bien le mot. L’homme était tel qu’il l’avait imaginé. Il émanait de lui une force telle que le marbre semblait ployer sur ses pas. Son regard était dur, sa peau avait l’odeur visqueuse de la peur qu’il essayait d’inspirer. Mervin lui adressa un sourire tranquille. Cet homme ne se laisserait pas amadouer facilement et il se réjouissait de la discussion serrées qui allait suivre. Il lui serra la main en conservant son sourire impassible et murmura avec déférence :

- Je suis, de même, ravi de faire votre connaissance Xénophius.

Le doyen serait peut-être choqué de s’entendre appeler par son prénom mais, après tout, s’il lui donnait du Mervin, il pouvait bien lui retourner du Xénophius. L’âge ne déterminait rien. Sur le plan hiérarchique, ils étaient égaux, et avaient tout intérêt à le rester.
L’homme posa ensuite une main sur l’épaule de James dans un geste qui hésitait entre paternité et possessivité. Il n’était pas difficile d’identifier le genre de relation qui les unissait. Mervin les suivit en songeant qu’il ne pourrait jamais devenir le pantin d’un autre. Il emploierait au besoin une technique qui ne lui avait jamais fait défaut, la passivité apparente et la manipulation suggérée.
Il s’installa à la table de cérémonie et prit le verre qu’on lui offrait. Le vin rouge était un met qu’il connaissait très peu. Des élèves apportaient parfois des bouteilles pour les soirées à Poudlard mais, en général, la gamme des boissons passait de la bière aux alcools forts. Et il en allait de même pour les repas entre gallois. Grand cru ou non, le liquide pourpre entre ses mains ne lui inspirait pas grand-chose. Il le porta à ses lèvres par politesse et en apprécia l’onctuosité. Au début, il eut l’impression agréable d’avaler un liquide à base de beurre fondu et de fruits rouges. Puis, le vin se tassa au fond de sa gorge. Il ne resta que l’amertume, une gorge asséchée et une langue lourde. L’alcool le plus prisé du monde ressemblait donc à cela ? Il ne saisissait pas très bien les passions qui l’entouraient… Mais là n’était pas la question. Ce cher Xénophius lui expliqua que James lui avait donné envie de le rencontrer en personne et il remercia son aide pour le torque. L’ouverture était très légère. Le doyen se contentait d’aligner des poncifs afin de l’inciter à parler. Mervin hocha lentement la tête. Il n’en dirait pas plus que nécessaire en attendant de connaître les intentions de l’homme et les connaissances qu’il avait de la situation galloise. Sur un ton égal, il déclara :

- La collaboration avec Monsieur Kirkby était aussi inattendue que satisfaisante. Vous avez su vous entourer de personnes que qualité. Je pense que mes objectifs auraient échoué sans votre intervention indirecte, et, en cela, je vous suis également très reconnaissant. Ce torque n’aurait jamais dû quitter le Pays de Galles en vérité, mais je suis certain que vous en ferez un meilleur usage que la famille anglaise à qui il était destiné… - Il appuya cette affirmation d’un sourire et fit tourner le vin distraitement dans son verre. - Les temps changent beaucoup sur nos terres… J’ai d’ailleurs eu avec James une discussion à ce sujet.

Tout en surveillant les deux hommes du coin de l’œil il but le vin du bout des lèvres, juste assez pour s’humecter la langue. Ce n’était pas une boisson qui s’appréciait à grande lampée, estima-t-il en sentant à nouveau l‘aigreur qui s’accrochait à sa trachée.

Mervin Caerwyn était un bien drôle personnage. Dans sa parure ridicule, Xenophius ignorait ce qu'il avait tenté de prouver à son hôte, mais la démarche était bien risible. En fait, le vieil homme savait pertinemment ce que le jeune adulte avait cherché à faire, en ne se pliant pas aux coutumes vestimentaires des Anglais, car même s'il ne connaissait pas encore le Gallois, il n'en avait pas fallut plus pour lui permettre de se faire une rapide idée de son caractère. C'était un jeune chef de clan, peut être un peu plus mûr que la plupart des garçons de son âge, car habitué à devoir prendre des décisions à la place du patriarche, il devait par ce fait, imposait sa minuscule présence, se faire un nom, se faire respecter, et créer sa prestance, par tous les moyens. Venir déguisé faisait certainement partie de sa stratégie pour montrer qu'il ne se mélangeait pas à la masse, qu'il sortait du lot par son fort caractère. Saluer un chef de clan de la trempe de McGregor par son prénom, prouvait une nouvelle fois qu'il ne voulait pas être en infériorité face à lui, qu'il était venu pour affaires tel un égal à Xenophius. Cette démarche tout à fait audacieuse aurait pu outrer le directeur de la coopération magique, mais le sorcier ne pouvait pas en vouloir à ce jeune garçon tout juste sortie de l'adolescence de vouloir s'opposer aux plus grands, il comprenait plus ou moins l'état d'esprit du rouquin, et son comportement lui arracha un mince sourire en coin, amusé. Jeune, inconscient et rebelle. N'avait-il pas été de ce même genre, lorsqu'il était plus jeune ? Ne s'était-il pas crée son empire de cette manière ? Ne s'était-il pas opposé aux grands Messieurs de son époque pour se faire craindre et respecter? Oh, insolent et audacieux, il l'avait été plus qu'il ne l'avait admis. Il se revoyait presque (en mieux) dans cette personnalité, désireuse de faire ses preuves, et riait silencieusement.

Le jeune homme lui répondit enfin, sans trop s'étaler sur le vif du sujet toutefois, lui laissant ainsi, le loisir de s'y aventurer lui-même en premier. Soit. Lorsqu'il évoqua la conversation qu'il avait eu avec James au sujet des changements au pays de Galles, le chef de clan eut un bref regard vers son filleul. Celui-ci lui avait un bon rapport concernant sa discussion avec Mervin, et ce qui avait le plus intéressé Xenophius était l'intérêt qu'il pourrait tirer en mettant sa main avide de pouvoir sur un clan Gallois. Il reprit la parole, sur un ton tranquille et posé :

- Oui, James m'a fait part des conflits qui animaient votre Pays, entre les différents clans. Il m'a aussi fait comprendre que mon intervention chez les Tewdwr* pourrait être profitable à mes intérêts comme aux vôtres. Je ne vous cache pas, que si peux tirer un certain profit en mettant la main sur une famille galloise, je suis particulièrement intéressé.

Comme à son habitude, Xenophius n'y allait pas par quatre chemins, et faisait clairement comprendre à son invité, ce qu'il voulait. Son ambition n'avait aucune limite, et il voyait déjà, sa pleine puissance s'étendre sur la Galles, en ayant pour alliés les Caerwyn, et les Tewdwr sous son contrôle. Ce serait également, une certaine satisfaction orgueilleuse que d'avoir une emprise -aussi maigre soit-elle- sur ce Pays imprenable. Mais le sorcier savait qu'il devait s'avancer avec précaution, il ne devait pas effrayer son jeune ami, car sans son soutien, il serait plus difficile d'obtenir ce qu'il voulait. Il devait pour le moment se satisfaire d'une simple alliance. Le visage impassible, il tendit le bras au dessus de la table pour s'emparer d'un petit four fait maison, par les elfes. Un véritable délice. La mini pâtisserie fut engloutie en quelques secondes par le maître des lieux, qui conseilla d'ailleurs vivement, ses jeunes convives.

- Servez-vous mes jeunes amis, c'est un régal ! D'ailleurs puisque nous sommes dans le sujet, j'espère que vous aimez la cuisine Française, car ce soir, c'est un dîner typiquement français qui vous attend. Sachez que je suis un homme qui aime la qualité, et ce, dans tous les domaines !

Le vieil homme lança un regard explicite vers le cadre d'or qui ornait le mur au dessus de la cheminée de marbre, et qui représentait le chef de clan entouré de sa proche famille. Il y avait debout, derrière le fauteuil majestueux dans lequel Xenophius reposait, Symétrix, son épouse dévouée, hautaine et froide, mais d'un charme fou. Ses cheveux d'un miel étincelant noués dans un chignon qui dégageait sa frêle nuque blanche. Elle était magnifique, et sa taille de guêpe n'aurait pu trahir ses deux grossesses. Parfaite était le mot pour décrire cette créature de haute lignée. A genoux, chacune de part et d'autre de leur père, les deux adolescentes sublimaient la photo de leur beauté toute pure. Narcissa l'aînée, était une jeune femme très belle, bien que ses traits trop durs lui donnent quelques années de plus, ainsi que son chignon trop serré lui assurant un air sévère. Sa cadette, Kate, était sans doute l'oeuvre d'art de la photo, elle possédait l'assurance de son père, la chevelure d'or de sa mère. Elle était la perfection à l'état brut, car si Symétrix était une belle femme, sa fille était superbe ; elle était d'ailleurs, la plus proche de Xenophius, sa main délicate, posée sur celle plus ferme de son cher père.

Le vieil homme rit un bon coup. Il était vrai qu'il avait toujours su bien s'entourer. Reprenant son calme, mais choisissant de ne pas reprendre le sujet des affaires dans l'immédiat, il reprit tranquillement la conversation :

- Alors Mervin, comment trouvez-vous l'Angleterre ? James vous a-t-il fait visiter notre pays ?

Xenophius savait que le Pays de Galles était très différent de l'Angleterre, et il était curieux d'avoir l'avis d'un pur Gallois concernant son pays.

[* Ouais euh Xenophius ne doit pas le prononcer très bien mais vous l'excuserez inh :p ]