Emmett était fatiguée...mais elle n'avait pas envie de rentrer au dortoir et puis il était encore tôt , les cours du mercredi venant de finir...

Il faisait beau bien qu'un peu frais, Emmett décida de monter au cinquième étage de la tour ouest du château pour aller voir son hibou et seul ami: Artos.

Quand elle entra dans la volière son hibou lui fit fête volant autour d'elle en poussant des cris aigus.
Puis l'animal déposa une souris à ses pieds. Emmett sourit et caressa le plumage de l'oiseau à présent posé sur son épaule.

« C'est gentil Artos mais entre toi et moi, tu es le seul à manger des souris! » 

Soudain Emmett siffla, un sifflement aigu et fort et ce fut comme un signal pour le hibou qui s'éleva dans les airs à l'intérieur de la volière. La volière... Emmett adorait cet endroit...La pièce en forme de cercle était pourvue de nombreux perchoirs où quelques hiboux venaient de sursauter à l'agitation d'Artos. Le sol recouvert de paille et légèrement sale rappelait la ferme de sa grand-mère où Emmett allait autrefois. Les fenêtres sans carreau laissaient entrer une agréable et douce lumière qui faisait penser qu'on était à l'intérieur d'un étrange et bel arbre parsemé de crevasses qui laissaient la lumière éclairer son cœur.

Pour la énième fois depuis le début de l'année scolaire Emmett admira l'endroit avec un doux sourire. Mais les cris de son hibou la ramenèrent à la réalité.

« Oui Artos j'arrive mon vieux! » sourit Emmett en utilisant un terme affectueux bien que le hibou ne soit pas si vieux que ça.

Mais qu'attendait le hibou ? Depuis la mort de son grand-père avant la rentrée scolaire à Poudlard, Emmett dressait son hibou à simuler des attaques face à elle comme il le faisait face à un rongeur, le but était d'éviter qu'il la frôle, Elle savait que pour venger son grand-père il lui faudrait ,en plus d' apprendre la magie, être rapide et agile ce qu'elle travaillait avec Artos.

Emmett siffla une deuxième fois un peu moins fort et le hibou fonça sur elle, Emmett d'un bond agile l'évita de justesse mais aussitôt le hibou revint à l'attaque, Emmett se plaqua au sol et le hibou la rata, le hibou allait revenir très vite et Emmett savait qu'elle devait se lever mais elle avait une crampe à la jambe, le hibou revenait de plus en plus vite comment allait-elle l'éviter ? Cette crampe qu'elle s'était fait en se plaquant au sol lui faisait mal alors Emmett siffla une troisième fois cette fois tout bas et le hibou freina et alla se percher, un peu plus haut sur un perchoir regardant la fillette de ses deux yeux oranges étonné que ce qui pour lui était un jeu finisse déjà.

Emmett se releva en s'appuyant sur la paroi de la volière. Elle grimaçait de douleur mais surtout elle était déçue, cela faisait des mois qu'elle travaillait comment s'en sortir une fois au sol... Et des mois qu'elle ratait son coup.

*Le Mangemort n'attendra pas que je me relève tranquillement...Il va vraiment falloir trouver comment réussir à éviter ses sorts même au sol. * pensa t'elle.

La fillette attendit que la douleur passe, les crampes ne durant que quelques minutes...

* Le Mangemort attaquera bien avant que la douleur cesse...* pensa la fillette dans un soupir.

Une fois mieux la petite fille arrêta de s'appuyer contre le mur et appela:

« Viens mon beau Artos! »

Le ton de la voix était amical et le hibou s'envola joyeusement comprenant que sa petite maîtresse l'appelait.

Il se percha sur l'épaule de celle-ci.

Le hibou blottit sa tête contre les cheveux noirs extrêmement clairs de Emmett.
L'enfant rit oubliant un instant son échec. Emmett rit comme elle ne le faisait qu'avec son hibou. Emmett riait rarement devant les autres. Mais avec son hibou c'était différent, Artos la comprenait et elle le comprenait, pas par la parole bien entendu mais avec le langage du cœur et de l'amitié.

Une fois qu'elle eut repris son souffle la fillette siffla comme la première fois et le hibou tout content que le jeu reprenne s'envola, et le combat en jeu continua mais le petite Emmett avait beau s'entraîner avec persévérance elle bloquait toujours au même endroit...

Une fois au sol elle ne se relevait pas assez rapidement et soit elle se faisait très légèrement mal soit le hibou la frôlait de ses ailes.

Une heure passa ainsi , la fillette et le hibou persévérant dans leur entraînement sans grand résultat pour la petite fille.

Au bout d'une heure la fillette siffla tout bas marquant ainsi la fin du jeu.

« On fait une pause Artos...On reprendra un autre jour! » dit Emmett le visage tout rouge essoufflée.

La fillette regarda ses bras, fins et minces comme le reste de son corps...Elle soupira...Elle aurait voulu être encore plus agile avec une grande force mais ce n'était pas le cas...Elle s'assit sur un tas de paille au sol pour reprendre son souffle. Le hibou Artos seul dans la volière, le bruit de l'entraînement ayant chassé les autres hiboux pour quelques instants, regardait la fillette Emmett avec bienveillance.

Emmett était si fatiguée qu'elle s'endormit. Emmett dormait, Emmett rêvait:

* Une petite fille aux cheveux noirs très clairs attachés en deux couettes courait en riant dans un jardin, celui de la ferme de sa grand-mère. La petite fille devait avoir environ dix ans et demi .

« Dépêche toi Artos il ne faut pas qu'ils nous rattrapent les dragons ! » s'exclama la fillette.

Les dragons étaient en fait « Billly » et « Essy » les chiens de garde de la grand-mère de Emmett. Billy et Essy étaient très joueurs et détestaient Artos, si bien qu'ils le poursuivaient souvent. La fillette Emmett en avait créé un jeu, imaginant qu'elle était dans un endroit avec deux dragons menaçant et que pour les battre il fallait rejoindre un endroit secret, une base secrète où elle retrouverait des fées. La base secrète était en fait le poulailler et les fées les poules.

Mais Emmett aimait rêver et se laissait entraîner facilement dans ce jeu avec les chiens, son hibou et les poules.

Une fois près du poulailler la fillette appela son hibou qui se réfugia sur son épaule, et elle entra dans le poulailler, à la vue du hibou les poules fuirent et le hibou eut toute la place de se percher sur une barre près d'un nichoir, La fillette ferma la petite porte du poulailler et sourit triomphalement.

Les chiens comme toujours repartaient bredouille!
Emmett sortit un harmonica de sa poche pour en jouer. C'était son grand-père qui patiemment lui avait appris.

La petite fille porta l'harmonica à ses lèvres et commença à jouer la berceuse de Brahms, musique préférée d'elle et de son grand-père qu'elle n'avait jamais réussi à jouer en entier.

Le hibou ferma les yeux comme écoutant.

La musique était comme la vue d'un arc-en-ciel, la douceur des plumes d'Artos, le goût de l'eau fraîche en été , et l'odeur d'un gâteau au chocolat, elle vous remplissait entièrement de vigueur et de joie.

Soudain la musique stoppa. Emmett venait d'entendre un bruit de pas.

« EMMETT TU ES LA ? »

C'était la voix de maman qui était pour une fois étrangement désespérée. Emmett voulut dire un mot mais une voix plus grave, qui n'était pas celle de son père ni de son grand-père dit :

«  Tant mieux si la petite n'est pas là...Nous pourrons ainsi parler tranquillement... »

Emmett se fit discrète sentant que c'était important.

« Vous...Voulez...rentrer ?
Grand-mère est sous le choc mais je peux préparer un café ? » hoqueta la mère en larmes à présent.

« Non j'ai beaucoup à faire...Il faudra penser à régler des papiers administratifs comme l'héritage et autres, pensez-y...Votre père était un Auror très courageux, Madame...Sa mort... » dit la voix inconnue.

C'est à ce moment là que Emmett surgit du poulailler ses deux yeux tels des saphirs bleus grands ouvert.

« GRAND-PÈRE ? QUI ? COMMENT ? GRAND-PÈRE EST MORT ? » cria le fillette sous le choc.

«  C'est un Mangemort qui l'a tué...Nous le recherchons activement...Bon je vais devoir partir... » dit l'homme en robe de sorcier avant de s'éloigner de la maison et de transplaner.

La fillette sentit le désespoir et la haine monter en elle et elle n'eut d'autre choix que d'aider sa mère à rentrer dans la maison de grand-mère. Plus loin perché sur le poulailler Artos regarda la scène...
Et dire que c'était la première fois que Emmett jouait aussi bien à l'harmonica la berceuse de Brahms. Elle ne pourrait jamais montrer ses progrès à son grand-père...*

Emmett onze ans à Serdaigle se réveilla en sursaut en criant:
« Grand-père! »

Mais elle se rendit vite compte qu'elle ne le reverrait jamais...Ce souvenir depuis cette terrible nouvelle la hantait...Et elle avait mal, si mal et elle avait peur, si peur! Mais elle voulait dépasser ses peurs ! Alors elle essuya les larmes sur ses joues et commença à jouer la berceuse de Brahms à l'harmonica.

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

Quelqu'un était entré, Emmett lâcha son harmonica, se leva d'un bond prête à saisir sa baguette à sa ceinture...Mais elle fut vite rassurée en s'apercevant que ce n'était pas un danger mais une de ses camarade de première année. Emmett se rassit donc sur le tas de paille en claquant de la langue deux fois, signal qui voulait dire « viens » à son hibou qu'elle avait inventé pour quand elle n'avait pas le temps de lui dire en mots.

Le bel hibou aux yeux oranges et au pelage brun tacheté de marron foncé vint se percher sur son épaule, sans un mot Emmett caressa les plumes brunes.

Emmett avait entendu sa camarade lui parler, elle traita un instant la question toute entière se demandant que répondre. Après tout en cours de duel elle avait vu sa camarade de Serdaigle parler à un Serpentard or pour Emmett les Serpentards étaient forcément mauvais puisque la petite fille pensait que c'était l'un d'eux qui avait tué son grand-père.

Emmett finalement décida d'ignorer sa camarade...Et puis elle n'était pas douée pour être avec les autres, c'était une solitaire, une rêveuse, Emmett. Honnêtement elle ne voyait pas pourquoi ça changerait.

Emmett soupira et reprit son harmonica en vérifiant qu'il était indemne suite à sa chute, une fois qu'elle eut constaté qu'il n'avait rien, elle se remit à jouer. Les notes se suivaient toutes justes, elle la connaissait si bien cette musique! Elle l'avait jouée pour le dernier anniversaire de son grand-père, pas en entier car elle était compliquée mais un bout...Elle se souvenait encore du sourire rayonnant de son grand-père à cette fête, lui qui se moquait bien qu'elle soit Moldue ou sorcière mais qui l'aimait car elle était sa petite-fille tout simplement, lui si gentil et qu'un Mangemort avait tué emportant son sourire dans les abysses de la mort.

Elle se souvenait encore de la voix grave de son grand-père accompagnant la musique!
Elle ferma les yeux, arrêta de jouer de l'harmonica un instant, et se mit à chanter de sa jolie et douce voix claire la chanson de son grand-père d'autrefois, oubliant la présence de sa camarade, Emmett était perdue au milieu de ses rêves et elle chantait:

«  Le soleil aux aurores,
A stoppé les horreurs,
Et puis sur le feu et son ardeur,
Ton présent s'est réchauffé de cette douce tiédeur,
Et ton sourire coloré d'une paisible douceur,
Un rire s'est échappé de ton cœur multicolore,
Danse, danse, fillette va danser!
Danse jusqu'à ne plus penser,
Que le monde est tordu,
Que la vie est trop crue pour tes yeux si grands,
Que le chant que je chante n'a plus rien de l'enfance,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!

La campagne est souillée,
Mais tes jeux parsemés de rosée,
A la première lumière de l'été,
Toi qui est encore au printemps pourtant,
Toi qui est ma fierté,
Mon chant, mon papillon bleuté,
Je te tiendrais la main,
Je danserai avec toi sur le chemin,
Je ferai de tes yeux un soleil,
Et de ton sourire un arc-en-ciel,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!

Viens un peu près de moi,
De pain d'épice sera mon toit,
Ce bonheur près de moi,
C'est tes yeux pétillant et ton rire comme un chant,
Je te raconterai mille légendes,
Pour vivre et encore entendre,
Le chant de l'oiseau tendre,
Qui dit bonjour au soleil,
Et chasse les nuages avec les rayons de miel,
D'un dessin ma petite sirène,
Tu fais envoler mon cœur de grand-père,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!
Fais danser les feuilles des arbres,
Chante la musique des sages,
Ceux qui savent que dans une mélodie à l'harmonica,
Comme le souffle d'un vent délicat,
On chasse les nuages là bas,
Et on fait de la terre grâce à toi,
Un bouquet de fleurs des champs pour moi,

Danse et joue encore tes notes d'innocence! »

Une fois la chanson finie la fillette rouvrit les yeux et se leva. Elle leva la tête...Pourquoi des larmes lui venaient soudain ? Pourquoi se sentait-elle si faible ? Pourtant elle devait être forte pour...

« Je vais le tuer tu sais... » dit la fillette de onze ans semblant remarquer enfin la présence de sa camarade en essuyant ses larmes.

« Je vais venger mon grand-père de mes mains en tuant ce Mangemort ! Je ne laisserai pas le ministère le retrouver avant moi... » continua Emmett, ces paroles dures et décidées contrastant avec sa voix d'enfant.

Emmett tourna le regard vers sa camarade et lui dit:

« Le truc c'est de savoir si tu es avec moi ou contre moi...Après tout tu parlais à un Serpentard or le Mangemort qui a tué grand-père était sûrement un Serpentard... »

Les yeux bleus comme des saphirs d' Emmett croisèrent ceux gris-clair de sa camarade:

« Pardon de t'avoir fait peur je m'entraînais... »

Il y eut un silence de quelques secondes de la part d'Emmett perdue dans de bien sombres pensées.
Les petits poings enfantin se refermèrent:

«  Je n'ai pas peur d'Azkaban...ni de la mort...je veux juste le venger... »

L'enfant de onze ans sourit tristement se rappelant la visage de son papi.
Puis cessant de sourire elle murmura sèchement:

« Il était tout pour moi alors je vais...je vais...le venger...Je n'ai besoin de personne... »

Des larmes coulèrent des yeux d'Emmett qui se tourna le dos à sa camarade en murmurant une dernière fois:

« Je vais le venger...c'est mon choix...Il n'y en a pas d'autre de possible... »

Emmett, petite Emmett es tu sûre que c'est le seul chemin à suivre ? Ne sais tu pas qu'en le tuant toi l'enfant tu seras aussi vil et cruel que lui ? Ne sais tu pas que ce n'est pas la force qui t'y mènera mais la faiblesse de la haine? Crois tu vraiment que c'est le meilleur et seul choix à faire ? Pourtant tes larmes prouvent le contraire. Emmett prend garde à ne pas te perdre dans ta colère et ton désespoir...Toi qui encore enfant ne sait pas contrôler ces émotions trop fortes qui t'inondent, prends garde à ne pas te détruire et détruire, toi l'enfant qui souffre tant d'avoir perdu celui qui était le plus cher à ton cœur...Ne laisse pas la tristesse et la fureur emporter ton innocence pourtant encore présente en toi malgré tes paroles dures...

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

(J'arriiiiiive ! ^^)

Akiko Velon était surprise pour bien des raisons : tout d'abord, sa camarade de maison semblait se complaire dans sa solitude, ignorant presque sa présence. Puis... au fond... elle semblait ressentir la même douleur que la petite Serdaigle aux longs et raides cheveux noirs et aux yeux argentés. Fascinée par la relation entre le hibou et sa propriétaire, qui lui rappelait sans trop de mal celle qu'elle entretenait avec son chat noir aux yeux d'or, Salem. Puis la musique revint, au bout d'un moment, mais avec des paroles chantées par sa camarade qui la touchèrent beaucoup :

Citation :

« Le soleil aux aurores,
A stoppé les horreurs,
Et puis sur le feu et son ardeur,
Ton présent s'est réchauffé de cette douce tiédeur,
Et ton sourire coloré d'une paisible douceur,
Un rire s'est échappé de ton cœur multicolore,
Danse, danse, fillette va danser!
Danse jusqu'à ne plus penser,
Que le monde est tordu,
Que la vie est trop crue pour tes yeux si grands,
Que le chant que je chante n'a plus rien de l'enfance,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!

La campagne est souillée,
Mais tes jeux parsemés de rosée,
A la première lumière de l'été,
Toi qui est encore au printemps pourtant,
Toi qui est ma fierté,
Mon chant, mon papillon bleuté,
Je te tiendrais la main,
Je danserai avec toi sur le chemin,
Je ferai de tes yeux un soleil,
Et de ton sourire un arc-en-ciel,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!

Viens un peu près de moi,
De pain d'épice sera mon toit,
Ce bonheur près de moi,
C'est tes yeux pétillant et ton rire comme un chant,
Je te raconterai mille légendes,
Pour vivre et encore entendre,
Le chant de l'oiseau tendre,
Qui dit bonjour au soleil,
Et chasse les nuages avec les rayons de miel,
D'un dessin ma petite sirène,
Tu fais envoler mon cœur de grand-père,

Danse et joue encore tes notes d'innocence!
Fais danser les feuilles des arbres,
Chante la musique des sages,
Ceux qui savent que dans une mélodie à l'harmonica,
Comme le souffle d'un vent délicat,
On chasse les nuages là bas,
Et on fait de la terre grâce à toi,
Un bouquet de fleurs des champs pour moi,

Danse et joue encore tes notes d'innocence! »

La beauté et la force de la chanson arrachèrent des larmes à la très sensible petite française d'origine, au sang mêlé entre moldu et sorcier, alors qu'elle chantonna de sa voix douce et claire, dans les soprano, doucement, une chanson très proche dans et en sa langue maternelle sans vraiment y penser :

- "Danse et joue encore tes notes d'innocence,
Pendant que le soleil darde encore ses rayons enflammés !
Souris et rie encore, plonge dans cette folle danse,
Pendant que la nuit est encore loin et ne vient pas nous déranger !

Danse et joue encore tes notes d'innocence;
Même quand la nuit et le malheur s'abattent sur notre contrée,
Pleure et avance encore, avance toujours avec confiance,
Pendant que l'obscurité t'ignore et que ton âme reste purifiée !"

Elle s'arrêta immédiatement car cela lui rappelait les bons moments perdus avec sa mère, près du feu de cheminée, dans le canapé, tous ces moments de complicité à jamais arrachés... puis elle écouta les paroles de sa camarade de classe, et répliqua avec calme et douceur dans sa voix paisible, tout en séchant ses larmes :

- "Les mangemorts ont aussi dévorés ma vie... à cause d'eux je n'ai plus personne... j'ai perdu la seule personne qui tenait à moi comme je suis tout simplement... je comprends ta douleur... ils... ils... ils m'ont volé ma mère ! Pire, ils ont tué ma mère, si elle vit encore ma vraie mère, elle, elle est morte !!!"

La voix douce avait muée en une voix emplie de colère et de frustration, d'une rage constante qu'elle s’efforçait de taire chaque jour. Un long silence pesa alors qu' Akiko s'efforça de marcher, pour reprendre son sang froid et son calme, avant de répondre avec son masque de calme à sa camarade :

- "Pourquoi devoir choisir un camps où les serpentards sont exclus ? Je sais, la plupart d'entre eux, comme Bluenn, sont méchants et méprisants ! Des criminels ont travaillé dans leur maison... mon père que je déteste aussi ! Mais Nikolaï... lui, il est gentil avec moi... il n'est pas comme eux... alors pourquoi devrais-je mal me comporter avec lui ? Tu sais... il ne faut pas rester ancrés sur des préjugés... vieux comme le monde sorcier... même s'il y a des meurtriers qui foulent encore ces terres... je ne suis pas contre toi... mais je partage la même lutte et une colère similaire. Un désir de vengeance presque aussi fort que le tien. Mais je m'efforce de l'étouffer... jusqu'à que je sois assez puissante pour purger le monde de ces mangemorts."

Les larmes revinrent dans les prunelles argentées, alors que lentement elle se défaussa du voile qui masquait son cou, laissant apparaître au jour les marques des doigts étrangleurs de sa mère rendue folle à lier et à vie à cause des mangemorts. Les marques des ongles serrés contre son cou, un regard neutre dans ses yeux, presque éteint et vengeur. Un regard de haine pour ces mangemorts. Elle reprit doucement, le foulard dans sa main, avant de s'approcher de sa camarade :

- 'Tu sais... quand on aura fini nos études... je suis persuadée... qu'on pourra trouver le moyen de les venger... je sais que répondre à la violence par la violence n'est pas la solution... mais je comprend ta peine... et ta douleur. Je veux t'aider... je peux ?"

Un tourbillon de pensées emplissait la tête de la petite Emmett. Devait-elle vraiment lui faire confiance à cette camarade? Elle ne comprenait pas...Elle ne comprenait plus si le monde était cruel alors pourquoi sa camarade proposait de l'aider?

Un souvenir lui revint soudain en mémoire...C'était lointain et doux en même temps...étrangement doux...

* « Grand-père regarde mon avion en papier vole! »  riait une fillette d'environ cinq ans.

Un homme non loin applaudit en riant.
La petite enfant vint se blottir dans ses bras.

« Grand-père...on restera toujours ensemble d'accord ? » murmura la petite.

L'homme acquiesça.

«  Grand-père si jamais je ne vais pas à Poudlard plus tard
est ce que tu m'aimeras quand même ? » dit timidement la petite enfant.

Le grand-père s'accroupit pour se mettre à la hauteur de sa petite fille.

« Sache que je t'aimerai quoi que tu deviennes et s'il s'avérait que je doive partir plus tôt...je serai toujours là pour te souffler l'espoir ! » dit doucement le grand-père en posant sa main sur le cœur de l'enfant.

« Je ne comprends pas...Tu veux partir où Papi ? » dit la petite voix d'Emmett cinq ans en ce temps là.

« Tu comprendras plus tard...Maintenant ça te dirait d'aller plier un
nouvel avion en papier avec moi ? » rit le grand-père dans un clin d'œil.

« Oh oui! » sautilla de joie la fillette tout sourire. *

Les larmes aux yeux Emmett prit doucement, lentement la main de sa camarade dans la sienne .
Et là elle lui sourit timidement avant de toussoter et de dire:

« Bien puisque tu veux m'aider....Je vais commencer d'abord par te dire un secret... Mais il ne faudra le dire à personne que ce soit à ton ami Serpentard ou aux autres! »

Emmett toussa fort et lança un regard à son hibou qui comprit aussitôt et vola en sa direction. C'était étrange comme ces deux là avaient seulement besoin du langage du cœur pour se comprendre.

« Quand Grand-père était à Poudlard en dernière année il avait créé par magie un endroit, une sorte de QG où il traquait les Mangemorts... Il les détestait déjà en ce temps là...C'est pour ça qu'il est devenu Auror...Je ne voulais pas le cacher dans le dortoir alors... »

Artos était à présent sur l'épaule d'Emmett et attendait...Au cou du hibou , en collier, il y avait une étrange petite flute rouge, Emmett l'enleva du cou du hibou et se mit à jouer une étrange mélodie, apparemment il ne se passa rien et Emmett remit la flute au cou du hibou.

« Cette flute appartenait à mon grand-père qui était déjà à Poudlard un puissant sorcier... » dit Emmett pour toute explication.

« A toi de jouer Artos! » dit Emmett dans un clin d'œil.

Artos s'envola et il battit des ailes éparpillant la paille sur le sol, une trappe apparut.

« Voilà c'est ici ! » sourit Emmett.

Emmett ouvrit la trappe et appela : «Artos à toi l'honneur ! »

Le hibou pénétra dans l'étrange petit sous-sol de la taille d'une toute petite chambre carrée.

Emmett prit la main de sa camarade et l'entraîna dans la minuscule pièce.

« Lumos! » murmura Emmett brandissant sa baguette pour éclairer la pièce.

Sur un coté il y avait un bureau avec dessus un chandelier avec des cierges, une chaise non loin du bureau et des polochons dans un autre coin, dans un troisième coin il y avait un petit coffre, un étrange tableau avec un sorcier aux cheveux violets et aux yeux jaunes occupait le quatrième coin.

Emmett sortit un briquet de sa poche, fabrication moldue, et alluma les cierges. Ce qui éclaira la petite pièce.

« Nox ! »  murmura t'elle avant de s'étaler sur les polochons. Artos se percha sur le dossier de la chaise.

Des qu'elle eut refermé la trappe, Emmett prit le collier flute et joua la mélodie à l'envers. Toute trace de la trappe disparut.

Le sorcier aux cheveux violets du tableau cligna des yeux étonné.

« Mais mademoiselle Lyri qui est cette jeune fille qui vous accompagne ? »

«  Ne vous en faites pas Anchenor c'est une amie! » dit tout sourire Emmett avant de s'asseoir sur un polochon.

« Une amie mais c'est bien la première fois que vous en avez une ! » dit le sorcier du tableau nommé Anchenor en sursautant vivement dans le tableau les yeux grands ouverts.

Emmett grimaça:

« Merci Anchenor ça je le savais...Bon... »

Emmett se leva et alla vers le coffre et en sortit un paquet de biscuits et deux bouteilles d'eau au citron. Elle en donna une à sa camarade et lui sourit.

«Tout ceci doit te paraître fou! » dit Emmett dans un joli rire comme rarement elle riait.

« Mais bienvenue chez moi...enfin chez papi! Bois un peu d'eau au citron je tenais à fêter l'arrivée dans ma vie de ma première amie!» dit Emmett dans un clin d'œil.

Emmett but un peu d'eau au citron, donna un biscuit à son hibou Artos et sourit à sa camarade.

Soudain une toux sèche la fit sursauter. Elle venait du tableau.

« Peut-être pourriez vous expliquer ce que fait cet endroit secret ici et comment l'avez vous trouvé. » suggéra Anchenor.

Emmett acquiesça et commença à expliquer:

« Je l'ai trouvé grâce à Anchenor le sorcier du tableau! Il se promenait de tableau en tableau quand il m'a vu et a reconnu dans mes traits ceux de papi, au début il n'était pas sûr alors il est resté très évasif mais au fur et à mesure qu'on parlait il a pu constater que j'étais la petite fille du Jeune Lyri qui l'avait peint et lui avait donné vie autrefois....Grand-père était déjà à Poudlard un sorcier talentueux et un peintre hors pair... Anchenor m'a alors dévoilé que Grand-père avait créé en dernière année cette petite pièce...Et il m'a proposé de poursuivre sa quête en me demandant des nouvelles de Grand-père... »

La voix de Emmett se perdit dans un murmure triste. Le tableau reprit la parole à sa place:

«Quand j'ai appris que mon cher Lyri était mort j'ai proposé à Emmett de traquer son meurtrier, vous pouvez bien croire mademoiselle que j'en ai été fort troublé...J'ai alors dit à Emmett que sous une latte du plancher de la volière son grand-père, le Lyri que je connais, avait caché une petite flute magique qui permettait d'ouvrir la petite pièce secrète qu'il avait créé....Et c'est ainsi que tout a commencé... »

Emmett soupira:

« Mais j'ai beau chercher je ne trouve rien....Je suis loin d'être aussi talentueuse que grand-père... »

« Ne dîtes pas ça mademoiselle Lyri vous n'êtes qu'en première année, votre grand-père à créé cet endroit durant tout le long de sa scolarité...Et si vous montriez les photographies à votre camarade? » dit le tableau.

« Il ne restait pas grand chose comme documents, sûrement que Grand-père les avait emmené mais j'ai découvert de vieux journaux au fond du coffre avec des photos de Mangemorts mais n'ayant pas vu le meurtrier de Grand-père je ne savais pas si c'était l'un d'eux en plus vieux.... Mais peut-être en reconnaîtras tu un! » dit Emmett avec sérieux.

Emmett montra les vieux journaux à sa camarade en silence puis elle dit en attendant sa réponse:

« Pour l'instant à part s'informer et s'entraîner , comme l'entraînement que je fais avec Artos que je te montrerai si tu veux, on ne peut rien faire mais je te jure qu'un jour on vengera ceux qu'on a perdu! On y arrivera promis! »

Puis Emmet se rassit sur un polochon du minuscule endroit secret et elle dit en un doux sourire: « Je m'appelle Emmett Lyri et toi? »

En attendant une réponse Emmett se remit à jouer doucement de l'harmonica. Elle était heureuse car pour la première fois de sa vie elle faisait confiance à quelqu'un d'autre que son grand-père.

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

Akiko s'était présentée avec un beau sourire malgré une légère tristesse.

« Tu me rappelles Papi, lui aussi aimait sourire! » avoua Emmett d'une voix rêveuse en cessant de jouer de l'harmonica.

« Je dois vous dire Mademoiselle Akiko qu'il ne faut pas vous en outrer...De La part de Mademoiselle Lyri c'est un compliment! Elle aimait énormément son grand-père et je dois dire... » commença Anchenor dans le tableau à Akiko.

« Tais toi Anchenor...Tais toi s'il te plaît! Arrêtons pour l'instant d'en parler! » balbutia Emmett au bord des larmes.

Anchenor sursauta.

« Mademoiselle Lyri c'est bien la première fois que vous me dîtes s'il te plaît avec autant de force... Mais que se passe t'il? Pleurez vous Mademoiselle? Devant quelqu'un ?»

Emmett ravala ses larmes et bredouilla un:

« Pardon Akiko! »

Emmett faisait rarement attention à l'autre sauf si il comptait pour elle et Akiko était son amie!

Emmett s'assit sur les polochons et soupira.

« Je suis vraiment désolée pour ta maman Akiko ! Mais on vaincra! On s'endurcira et on vaincra! »

La voix d'Emmett avait été décidée et sombre mais si motivée! C'était son objectif! C'était sa vie ! C'était son destin! Que son grand-père l'approuverait ou pas elle devait le venger!

Emmett sortit un papier de son sac.

« Anchenor connaissait une potion que Grand-père a déjà fait pour traquer les Mangemorts mais Grand-père était très doué...Il me l'a dicté...Regarde! »

A la lueur des cierges Emmett posa le parchemin sur le bureau.

« Regarde cette potion! »

Emmett lut:

« Potion pour voir le dernier élément cohérent vu par quelqu'un:

Ingrédient:

3 feuilles de Livèche découpées en morceaux
5 grammes de reste de feuilles de Mauve douce brûlée
5 grammes de sauges brulées
6 racines de mandragores pillées ayant atteintes leur maturité
3 grammes de feuilles de thés
Un objet touché par le défunt ou la personne encore vivante mais qui n'a plus la capacité de réaliser une pensée cohérente.
2 grammes de Cranson officinal
Du pus de Bubolbub

Cette potion n'est pas dangereuse en soit mais nécessite patience et persévérance.
Penser à bien attendre que les mandragores soient à maturité. »

Emmett arrêta sa lecture et laissa Akiko lire le reste des explications le cœur battant.
Puis elle prit la parole:

«  La livèche et le Cranson officinal est ce qui compose les potions de confusions, la Mauve douce et La sauge sont brûlés par les centaures pour lire les présages, Les feuilles de thés sont utilisées en divination, La mandragore est un puissant somnifère cependant il faudra se protéger car leur cri est mortel et de plus il faut des mois avant qu'elles atteignent maturité, Les bulbolbub guérissent l'acné, peut-être que cela les lie au temps donc au souvenir de la dernière chose perçue par le regard.... »

Emmett ne dit plus rien quelques secondes avant de continuer:

« Quand à l'objet j'ai cet anneau de grand-père...Et toi tu as un objet de ta maman ? »

Emmett se tut en touchant l'anneau en collier à son cou.

«  Ça risque d'être très difficile à préparer, la serre...peut-être la forêt... et on est même pas sûre de pouvoir trouver tous les ingrédients et ensuite de réussir la potion qui est, je dois te prévenir assez difficile... »

Emmett baissa la tête:

«  Et je dois te prévenir que même si ça nous permet peut-être de voir la tête de celui qui leur a fait ça, ce qui est le but...Même si on réussit ça risque d'être dure à vivre....Et ça ne le tuera pas... »

Emmett ne dit rien se perdant dans ses pensées:

* 
« Grand-père! Grand-père! Devine c'est qui ? » s'exclama la voix rieuse d'une enfant qui mit ses mains sur les yeux d'un homme au cheveux courts et gris et à la moustache banche.

Le grand-père éclata de rire.

« Emmett ma petite ton grand-père travaille! » dit-il avec douceur.

Les yeux du grand-père étaient bleus du même bleu que celui de l'enfant de dix ans et demi...

« Tu vas encore combattre Grand-père ? » dit Emmett d'une petite voix triste.

« Oui...Un Mangemort a tué de nombreux Moldus...Je dois intervenir! » dit le grand-père en se levant et en enfilant sa robe et sa cape d'hiver, il pleuvait des cordes dehors...Un orage passager...

« Grand-père... » avait dit l'enfant d'une petite voix plaintive et inquiète.

Le grand-père rit et posa sa main sur les cheveux noirs très clairs de l'enfant.

« Ne t'en fais pas! On a les yeux de la même couleur non? Nous sommes liés ! C'est un signe! Je ne mourrai pas! » dit-il avant de sortir pour transplaner.

Le Grand-père ne savait pas à quel point il se trompait ce jour là... *

Emmett sortit de ses pensées et murmura doucement en mettant sa main sur l'épaule d'Akiko:

« C'est difficile mais ce sera peut-être notre seule chance de les identifier un jour! Alors prête à tenter l'aventure ? »

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

Akiko était d'accord! Emmett hésita à lui dire ce qui s'était passé en cours de duel où elle avait parlé en pensée au fantôme invisible de son grand-père....

*Akiko me croira jamais ! Pourtant j'invente pas là! Mais elle me croira pas! * pensa Emmett dans un soupir un peu triste.

Emmett se souvenait du dernier été avec son grand-père il y a un an déjà elle venait d'avoir dix ans après elle l'avait vu de temps en temps ou quand ses parents ne savaient plus quoi faire avec elle mais l'été, l'été...C'était magique l'été ...

* « EMMETT DEBOUT! » cria une voix amusée.

« Non Monsieur Nounours dodo! » murmura Emmett s'accrochant encore aux derniers restes de sommeil.

Il y eut un rire et une voix dit:

« Emmett tu as oublié aujourd'hui on randonne! »

Emmett se réveilla d'un coup et les cheveux en pétard elle cria:

« LA RANDONNÉE AVEC PAPI! »

La petite fille de dix ans se leva d'un bond sautillant sur son lit, explosant de joie comme elle explosait SEULEMENT devant son grand-père.

Le papi rit...

« Aujourd'hui pas de travail pour fêter ton anniversaire on va randonner ensemble! » sourit-il.

« Allez va te changer et te brosser les dents dans la salle de bain! Je vérifie la propreté des mains ! » sourit le grand-père.

La fillette se mit au garde à vous et dit la main en casquette tout sourire: « Oui Chef! »

Et elle fila dans la salle de bain...Le grand-père la regarda quitter la pièce les yeux brillant...Elle était son petit trésor! Il en était sûr! Rien ne pourrait les séparer !

« Je suis prête ! »  dit Emmett en sandales marrons, jupe blanche, et pull-over orange et jaune.

Le grand-père éclata de rire. La fillette le regarda surpris.

« Emmett tu vas à un dîner dansant ? On va randonner ! Tu es très belle mais est ce les habits les plus adéquats ? » dit-il dans un clin d'œil.

Emmett baissa tristement les yeux...

« Mais je voulais me faire toute belle pour toi ! »

Le grand-père posa sa main sur les cheveux en franges au dessus de la tête de l'enfant.

« Bien et bien reste ainsi mais prends au moins un parapluie! Le temps se gate! »

« Oh non... Pas la pluie! » soupira Emmett.

Le grand-père lui fit un clin d'œil.

« Mais c'est pas ça qui va nous arrêter hein ? » dit-il.

« Non on y va! » dit Emmett dix ans plus que décidée.

Emmett prit un parapluie jaune et la randonnée commença.

« Oh regarde papi un papillon! » montra Emmett sur le chemin.

Le grand-père sourit.

La fillette courait devant lui sur le chemin de terre, la maison de ses grands-parents était à la campagne.

Le grand-père s'était souvent demandé pourquoi Emmett ne s'exprimait qu'avec lui, il en avait toujours conclu que c'était simplement qu'ils étaient fait pour être tous les deux.

Emmett et le grand-père arrivèrent à un petit bois...

« Emmett on s'y promène ? Ou tu veux un autre chemin ? » sourit le grand-père.

« On y va et on battra le loup! » dit Emmett en donnant un coup de poing dans l'air.

« Pauvre loup ! » rit le papi amusé.

Emmett entra dans le petit bois regorgeant de chants d'oiseaux, elle passa près de fougères qu'elle trouva immenses et soudain elle vit...

*Oh un lapin! * pensa la fillette.

Le grand-père l'avait vu aussi et le lapin détala après avoir vu Emmett et son papi.

« Il était mimi! » sourit Emmett.

« Oui c'était un joli lapin de garenne! » acquiesça le grand-père.

Et ils continuèrent...Le soleil se reflétait sur chaque feuille rendant cette magnifique randonnée encore plus merveilleuse...

Au milieu du bois il y avait une petite rivière, Emmet s'amusa à sautiller de caillou en caillou.
Soudain elle s'arrêta et ouvrit grand les yeux.

«  Regarde Emmett ce sont des têtards! Plus tard ils seront adultes et deviendront des grenouilles! » dit le grand-père en s'accroupissant devant la rivière.

« Alors... » dit Emmett les yeux grands-ouverts « Ils seront fort comme toi! »

Le grand-père rit et se releva en disant:

« Toi aussi Emmett un jour tu seras adulte mais tu as le temps! »

La promena de continua, ils sortirent du bois et rejoignirent le chemin, ils passèrent devant un champs de fleurs.

Soudain...

« C'est toi le chat ! » rit le grand-père en ébouriffant les cheveux noirs très clairs d'Emmett et en se mettant à courir.

Emmett le suivit en courant riant.

Le grand-père finalement se laissa attraper.

« Gagné! » rit Emmett en lui prenant la main.

Le soleil s'était couvert de nuages et la pluie se mit à tomber.

« Mets toi dessous le parapluie papi je vais te protéger de la pluie! » dit Emmett ouvrant le parapluie dans un sourire.

Le grand-père s'accroupit et mit sa main sur la tête de l'enfant de dix ans en disant dans un rire:

« Emmett, tu es mon petit ange gardien! »*


Emmett sortit de ses pensées dans un petit sourire triste...C'était le bon temps...

«  Mademoiselle Lyri peut-être que un poil du chat pourrait faire l'affaire...En outre il suffit qu'elle ait touché son pelage une fois pour que la potion marche!» proposa Anchenor.

« Mais oui Akiko la prochaine fois que ton chat perd ses poils, récolte en ce sera ton objet! » réalisa Emmett onze ans.

« Pour le reste Anchenor nous dira ce qu'il sait et on fera des recherches à la bibliothèque pour trouver où trouver tout ça! » dit Emmett.

Anchenor, le personnage du tableau s'inclina et dit:

« Je suis à votre service mesdemoiselles! »

Emmett sourit et dit:

« On va y arriver Akiko! Cela va prendre du temps ! Mais on va y arriver! »

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

« Heu... d'accord, j'en mettrais un de côté dans une fiole de potion... mais je suis partante pour les recherches à la bibliothèque, bien entendu ! Je suis certaine que justice sera faîte et nettement rendue, quand nous serons prêtes à les confronter en temps réel... » dit Akiko en sortant de ses pensées.

Emmett regarda Akiko...Une enfant ce n'était qu'une enfant...Et pourtant Emmett savait qu'elle était prête à tout pour triompher...

Akiko et ses longs cheveux noirs , Akiko et ses yeux gris clairs...Akiko était une personne ! Akiko était l'amie d'Emmett et Emmett savait que le chemin qu'elle allait emprunter allait être dangereux...

Pour la première fois de sa vie Emmett avait une amie...Pour la première fois de sa vie quelqu'un comptait pour la fillette en plus de son papi...

Alors Emmett prit peur pour Akiko...

Elle lui prit le papier des mains cependant sans brusquerie...

« Akiko ce n'est pas une bonne idée pour toi... » finit par dire Emmett.

Des larmes perlèrent des beaux yeux bleus d'enfant de la fillette Emmett...

«  Papi est mort Akiko...Tu comprends pas....Personne ne peut comprendre...Je serai capable d'attaquer un adulte si il se présente sur mon chemin...Je veux juste le venger...Car lui essayait de comprendre...Akiko tu es mon amie! Je ne veux pas qu'il t'arrive du mal...Je veux pas.... » pleurait Emmett.

Emmett s'agenouilla et pleura dans ses genoux, elle souffrait tellement, son papi avait été le seul à l'aimer sinon elle était seule, toujours seule...Elle se souvenait:

* Elle était à l'école, une école moldue...Elle avait sept ans et les autres la rejetaient comme ils avaient toujours fait...Il faut dire que Emmett rêvait souvent, prêtant peu attention au monde autour...Les professeurs et les élèves la trouvaient « étrange ». Elle était souvent punie par ses professeurs pour son peu de présence dans la réalité et souvent brimée par les autres élèves pour son originalité.

Un jour des filles de l'école la coincèrent dans un coin du préau pour lui « parler ».

« Alors la folle bientôt les vacances d'été ! Tu va retrouver ton papi ? » dit une des filles.

« Oui je vais retrouver mon papi... » dit Emmett en baissant la tête.

Ce qui lui valut une gifle.

« Relève la tête quand on te parle! » cria la fille qui l'avait giflée.

Des larmes perlèrent des yeux de l'enfant de sept ans.

«  Papi va me protéger... » dit la petite Emmett dans un murmure mouillé de larmes.

Les filles attaquant Emmett rirent.

« Ah tu crois ça ? On croit plutôt que tu vas lui attirer des ennuis oui! » rirent-elles méchamment.

« Non papi m'aime! » dit la jeune enfant Emmett d'une petite voix.

« Une folle ça porte forcément la poisse ! » rirent les filles avant de bousculer Emmett qui tomba à terre et s'égratigna le genou.

Peu après la maîtresse remarqua Emmett à terre et lui dit agacée:

« Tu es encore tombée ? Ton uniforme est tout sale! Va le nettoyer au lavabo et vite! »

La fillette Emmett de sept ans en pleurs alla au lavabo...*

Emmett avait mal, à Poudlard rien n'avait changé, elle était toujours seule...et « spéciale »...Emmett
en avait assez mais elle était ainsi elle ne changerait pas du jour au lendemain...Emmett onze ans pleurait la tête dans ses genoux...

Au plus profond d'elle même elle le savait...

Elle n'avait sa place ni chez les sorciers ni chez les moldus....Elle ne faisait qu'attirer des ennuis à tous...

Elle n'avait sa place nulle part...

« Mademoiselle Lyri ne pleurez pas... » commença Anchenor essayant de consoler la fillette.

Mais Emmett ne voulait pas renoncer à venger son grand-père...Elle allait tuer ce mangemort.... Elle était prête à tout même à sacrifier sa chance de vivre comme les autres, peut-être heureuse même, dans ce terrible combat contre le mangemort qui l'attendait. Et peut-être même un combat sans lendemain.

« Je voudrais tellement avoir ma place quelque part ! » pleura Emmett ne sachant pas qu'elle y perdait beaucoup en se dirigeant sur ce chemin sombre.

La fillette de onze ans voulut essuyer ses larmes mais d'autres coulèrent, rien n'arrêterait sa douleur, rien même pas un professeur n'arrêterait son projet de vengeance de ce mangemort...Mangemort qui avait tué le seul être au monde qu'elle aimait et qui l'acceptait.

*Je ne veux pas créer d'ennuis à Akiko car c'est mon amie! Ma première amie! * pensa la petite Emmett de onze ans recroquevillée dans les polochons dans la pièce secrète.

« Akiko on est amies non? Alors s'il te plaît fais attention à toi! Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur à cause de moi! Moi je suis prête à tout sacrifier pour venger papi mais toi tu dois être heureuse! J'aimerais que tu sois heureuse ! » dit Emmett.

« Rien n'arrêtera mon projet! Je le vengerai quoi qu'il advienne, quels que soient les risques à courir!
Car il m'aimait et on l'a tué! C'est mon destin mais toi Akiko tu peux encore y échapper! Tu n'es pas obligée d'affronter tout ça! Imagine qu'on soit obligées d'aller dans la forêt ! Et si on affrontait des dangers énormes! Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur! » continua Emmett avant de dire dans un nouveau sanglot:

« Akiko tu es ma seule amie! Ma première amie ! J'ai peur seule mais... »

Le reste de la phrase se perdit dans les larmes de la fillette de onze ans Emmett.

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

Emmett sécha peu à peu ses larmes aux douces paroles d'Akiko...

Elle se leva et dit dans un sourire triste: «  Tout le monde me trouve bizarre Akiko...Je le sais bien... »

Elle caressa les plumes de son hibou qui hulula doucement.

« J'aimerais être comme eux! Croire qu'on peut changer! Croire qu'on peut tout changer! J'aimerais moi aussi ne pas avoir à le venger...Je voudrais tellement être comme les autres ! Vivre ma vie sans penser chaque jour à le venger! N'avoir comme soucis que de faire mes devoirs et de dire une blague à mes amis! »

Emmett se retourna vers Akiko le visage couvert de larmes...

« Oui j'aimerais tant tout ça! Mais c'est impossible car il l'a tué ! C'est impossible ! Car il était le seul à me croire « normal » ! »

Emmett pleurait et doucement elle se blottit près d'Akiko, son amie, sa seule amie, son canot de sauvetage!

« J'ai peur Akiko mais je n'ai pas le choix! Je veux pas! Je voudrais tellement que ce soit un mauvais rêve ! Akiko dis moi qu'on va se réveiller et que tout ira bien s'il te plaît! » pleurait Emmett près de son amie.

« Non Emmett ce n'est pas un mauvais rêve...Mais Akiko est là ! Tu n'es pas seule ! Tu n'es plus seule alors sèche tes larmes! » dit doucement Anchenor la voix brisée par la douleur.

Doucement Emmett se calma mais elle avait toujours un air triste sur le visage...

« Tu crois que c'est vrai Akiko ? Ce qu'a dit Turner ?
En le vengeant je deviendrai mauvaise ? » demanda Emmett la voix sombre.

Le tableau ne dit rien quelques secondes avant d'ajouter:

« Quoi que vous décidiez mesdemoiselles je veillerai sur vous deux toujours!
Toi Emmett et ton amie Akiko ! Même si je ne suis qu'un tableau ! »

Emmett sourit doucement et dit gentiment:

« Tu es bien plus qu'un tableau Anchenor tu es un ami ! »

Emmett sourit à Akiko, pour une fois un beau sourire sincère et plein d'amitié:

« Toi aussi Akiko tu es mon amie! »

Soudain Emmett sembla réfléchir de nouveau avant de dire:

« Akiko j'aimerais que tu me promettes quelque chose...Si en tuant ce mangemort plus tard qui a tué papi je deviens « mauvaise » comme Turner l'a dit...J'aimerais que ce sois toi qui m'arrêtes et m'envoies à Azkaban...Je ne veux tuer que ce mangemort! Je ne veux faire de mal à personne d'autre! »

Le regard bleuté d'enfant trop sérieux à cet instant d'Emmett croisa celui d'Akiko.

« Mais voyons Mademoiselle Lyri vous n'y pensez pas! Aller à Azkaban! Tout de même! Vous n'êtes pas sérieuse! » paniqua le tableau.

« Je suis très sérieuse Anchenor ! Si Turner a raison c'est la seule solution! » coupa Emmett d'une voix sèche.

Le regard d'Emmett se perdit dans le vague et reprit son air enfantin...

« Mais avant tout ça j'aimerais revoir la mer avec toi Akiko ! La mer...J'y allais souvent avec papi! J'aimerais qu'on la voit ensemble....Un jour....Tu crois que c'est possible ? »

Tout doucement Emmett reprit son harmonica et se remit à jouer...

Le tableau l'accompagna d'une douce voix:

« Les vagues des océans se jettent sur l'écume,
Loin très loin appellent les capitaines,
Des enfants les saluent des dunes,
Les mouettes s'envolent par centaines,

La mer cette dame bleutée à la musique enchantée,

Le long chant des bateaux s'élève,
Et les sirènes que les rêves du vieux goéland privilège,
Le temps semble comme arrêté,
Sur ce sable doré,

La mer cette dame bleutée à la musique enchantée,

Emmène moi sur tes vagues,
J'aimerais aller côtoyer tes coquillages,
Pour oublier rien qu'une fois,
Ce que je dois faire pour la paix,

La mer cette dame bleutée à la musique enchantée,

Je voudrais y emmener mes enfants pour chanter,
Et danser sans cette guerre qui ronge la magie,
Cette guerre qui ronge ma vie,
Voir le soleil se coucher sur ta robe azurée,

La mer cette dame bleutée à la musique enchantée, »

Emmett posa son harmonica et dit:

«  Grand-père chantait souvent cette chanson! »

« C'est vrai mademoiselle Lyri... » dit doucement le tableau dans un gentil sourire.

Un beau sourire éclaira le visage d'Emmett qui dit:

« Akiko quoi qu'il arrive je voudrais te remercier d'être mon amie! Ma première véritable amie! »

C'était un sourire sincère d'amitié, ouvert comme Emmett faisait rarement...Qui sait peut-être que cette amitié allait tout changer....Il y aura encore demain et même si Emmett ne le sait pas l'espoir réside en chaque demain.

[HRP: A toi Akiko Velon ^^]

[Sujet abandonné suite au départ de l'un des protagonistes]