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 Comme un moucheron dans une toile [Liam]
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  • Natalee Shevelin
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    Natalee Shevelin
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MessageSujet: Comme un moucheron dans une toile [Liam]   Comme un moucheron dans une toile [Liam] EmptyMar 28 Juin - 12:41:41

Les ronces, les broussailles, les racines et les bras noueux des arbres n'entravaient pas le cheminement régulier de Shevelin. Elle enjambait le moindre obstacle avec une agilité remarquable, une souplesse presque animale. C'était le seul endroit où elle se sentait encore en sécurité : la forêt. C'était stupide, car c'était faux. C'était seulement le lieu où elle était le plus à son aise. Les lycans étaient rarement des citadins, et si Shevelin l'avait été pendant sa jeunesse, l'appel de la forêt, au fil des années, devenait de plus en plus entêtant. À l'inverse des autres sorciers, elle était chez elle, ici. C'était pourquoi elle y avait été envoyée, car, bien qu'elle aimât la forêt interdite, elle ne s'y était pas rendue de son propre gré. Un auror ne se promenait jamais sans raison dans des terres aussi étranges. Ni si proche de Poudlard.
La lycane grimpa avec sveltesse dans un arbre et s'installa en haut d'une branche, tapie comme un prédateur dans les épais feuillages. Elle guettait. Bien que la plupart des élèves l'ignoraient, des aurors gardaient encore les parages du château depuis les terribles évènements qui avaient ébranlées l'édifice. Sa mission était cependant un peu plus particulière que cela. Un couple d'habitant de Pré-au-Lard avait soit disant vu Valère Araley rôder dans les alentours et on craignait qu'il se soit réfugié dans la Forêt Interdite. Elle avait bien trouvé, avec Jared qui l'avait secondé, des animaux dépecés et les traces d'un habitat rudimentaire un peu plus profondément dans la forêt, mais, de ce qu'elle avait observé, elle doutait que cela soit un quelconque forfait causé par l'un des derniers mangemorts encore en cavale. Elle n'arrivait pas à l'imaginer stagner en ermite au fond d'une forêt obscure.
Après trois jours à errer à la recherche d'indices, Natalee était restée en surveillance. On avait retrouvé le cadavre d'un chien, celui qui avait disparu quelques jours plus tôt et qu'une famille du village voisin pleurait. Un cercle de protection dessiné dans des cendres et du sang coagulé ainsi que quelques ustensiles de magie noire avaient été retrouvés autour de l'animal. C'était, à ses yeux, l'oeuvre d'un quelconque désaxé pris dans un délire psychotique. Si la description collait à Araley, nul doute qu'il ne s'agissait pourtant pas de lui. Le Mage Noir aurait enlevé la famille, pas le chien. Son profil psychologique démontrait qu'il ne prenait du plaisir que lorsqu'il s'agissait de mettre à mort des hommes et des femmes. Alarmés par les cadavres de lapins et de jeunes loups retrouvés même à l'orée du bois, le couple qui avait cru voir Araley avait certainement fantasmé cela. C'était très courant, lorsqu'un Jack L'Éventreur sillonnait le pays sans qu'on puisse lui mettre la main dessus. Araley était loin, elle était en sécurité. Même si l'homme qui s'amusait à sacrifier des lapins et autres bestioles pouvait se montrer dangereux et instable, cette mission était une promenade de santé, comparée à sa dernière confrontation avec son cousin, où, elle le savait, elle s'était sauvé la vie de justesse. D'autant plus qu'ici, c'était son élément. Le loup en elle mourait d'envie d'en profiter.

Ses yeux brillèrent comme ceux d'un prédateur dans la pénombre. Elle voyait aussi clair que s'il faisait jour, grâce aux rayons de la lune descendante et des étoiles, apparemment nombreuse ce soir. Rien ne se profilait à l'horizon, il n'y avait pas un mouvement, seulement le chant discret de quelques bêtes nocturnes, au loin. L'auror sortit sa baguette magique et incanta un sortilège de détection, avant de sauter de sa branche et de s'enfoncer dans la forêt, là où elle avait trouvé le campement. Il était toujours là, dans son état pitoyable, cabanon branlant fait de branchages et de feuilles. Elle effleura les parois de bois émoussé et tendit sa baguette. Un vague relent de magie régnait aux alentours, instable, chaotique. Rien n'avait bougé. Peut-être le sorcier s'en était-il finalement allé. Peut-être avait-il était accueilli par les centaures, peu ravis de voir un humain détruire leur environnement par pur plaisir. Elle devrait enquêter aussi de ce côté, bien qu'il était toujours difficile de converser calmement avec cette espèce solitaire et sauvage. Elle avait toujours plus de chance d'obtenir leur coopération qu'un banal sorcier.
Mais d'abord, elle devait s'assurer que nul n'entrerait dans cette zone sans qu'elle n'en fut avertie. Un piège, afin que l'intrus ne s'en fut pas, lui semblait être le plus approprié. Quelque chose d'assez puissant pour qu'on ne puisse sans défaire avant son retour, mais d'assez inoffensif. Elle n'avait aucune envie d'envoyer accidentellement un élève aventureux à Sainte Mangouste. C'était le moment de tester le dernier sortilège que Jared lui avait apprit et qu'il trouvait si marrant. Elle se plaça au centre du campement et recula, un petit sourire aux lèvres en imaginant celui qui, avec un peu de chance, se prendrait dans un tel piège. Elle informula un sort tout en traçant des mouvement complexes dans les airs avec son arme. Aussitôt, un épais fil d'araignée s'extirpa de sa baguette et forma une immense toile blanche entre les arbres. Si cela n'avait pas été de son fait, Natalee aurait fait demi-tour sans tarder à la vue d'une telle toile. Merlin savait quel taille aurait une araignée capable d'un tel déploiement de fils. Cependant, cette dernière devint bientôt quasiment invisible. Seul un long filament miroitant demeura, sans laisser soupçonner à un promeneur l'étendue du guet-apens. Elle y ajouta un autre sortilège de détection et s'en fut en silence, décidée à partir à la recherche des centaures. La personne qui se prendrait dans son piège serait incapable de s'en sortir. Pris dans les fils collants de la toile qui serait réapparue pour le piéger, il se retrouvait immobilisé, avant d'être entouré dans un épais cocon de soie du buste jusqu'aux jambes. Une belle peur l'attendrait, assurément. Cela ne ferait pas de mal à ce malade.
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