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 Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyDim 19 Juin - 21:22:01

Dire qu'Alan était perplexe en ce moment était un sacré euphémisme ! En effet, pas plus tard que l'avant-veille, il s'était retrouvé sans le moindre souvenir d'y être entré dans l'Allée des Embrumes, avec un type sournois de ses souvenirs à terre, évanoui, sans le moindre souvenir des courses qu'il avait faites, en mauvais état, avec des contusions de partout, un mal de crâne persistant et l'impression d'avoir oublié quelque chose de capital où il ne peut mettre le doigt dessus. Lavande, qui était là aussi, l'avait raccompagné jusqu'au campus peu après, avec la promesse de passer à l'infirmerie juste après, alors qu'il était dans un état franchement comateux, pire qu'une cuite, je vous le jure ! Voilà pourquoi, pour se changer les idées, au lieu de rester dans sa chambre comme lui avait prescrit le medicomage qui avait soigné ses blessures externes et internes, qui avait aussi écrit son justificatif d'absence pour les trois jours suivants avec pour motif un repos nécessaire, Alan s'était sobrement revêtu d'une chemise blanche et d'un jean, baskets aux pieds, avant de transplaner à Pré-Au-Lard. Que venait-il faire là ? Essayer de tamiser sa migraine pour s'adonner à ses activités préférées, soit le renseignement, l'observation des personnes, la déduction et le dessin. Être en société, c'était bien moins ennuyeux que de rester cloîtré chez soi, même pas pour un rhume en plus !

"Bon on va éviter le bar des trois balais, au cas où quelqu'un de l'UMA y serait, je n'ai pas envie de me justifier pendant des heures et expliquer quelque chose dont il me manque la moitié des éléments ! Alors... ah oui, ce pub là-bas ! J'en ai entendu parlé par Patrick... Dieu ait son âme... allons voir de quoi il retourne !"

Mais avant... il utilisa une certaine potion pour se vieillir un peu, précaution supplémentaire, il en plaça une de rechange dans sa besace ainsi que son antidote, il était aussi doué en potions que nullissime en histoire de la magie ou récalcitrant à aller aux cours de duel dont le prof d'antan l'agaçait franchement avec sa discipline militaire ! Alan, jeune homme d'un mètre quatre-vingt sept fin, élancé mais légèrement musclé, aux cheveux bruns en désordre constant et aux yeux noirs profonds, ne redoutait pas la moindre agression, son physique en faisait reculer plus d'un qui cherchait des embrouilles, l'avantage d'être grand me direz-vous... il reprit donc l'apparence ou presque du fameux "Inspecteur du Travail du ministère" qui avait tant posé problème au régime dictatorial et injuste de Dolorès Ombrage en cinquième année, celui-même qui l'avait fait tourner en bourrique, elle et sa milice, avec ses deux accolytes dans l'ombre, Patrick et Honor Mac Tansey... Rassuré par cela, mais toujours avec sa légère et discrète boiterie de la jambe gauche endolorie par les évènements dont il ne se souvenait plus, il entra dans le pub obscur, s'installant à l'une des premières tables près du bar, avant de commander une bière noire, de la Guiness précisément, et d'ouvrir ses yeux noirs dans ses traits vieillis pour essayer d'observer ce qui l'entourait, en recherche d'indices pour comprendre ce qu'il s'était passé la veille. Le bar était assez rempli pour une milieu d'après-midi, et pas que de types respectables d'ailleurs...

"Mais je pressens que je pourrais avoir des infos intéressantes aujourd'hui, ou que quelque chose d'intéressant va me tomber dessus... juste être un peu patient !"

Deux vieilles sorcières piaillaient dans le fond de la salle miteuse, vétuste, des histoires complexes de couples ouverts à deux battants et franchement peu intéressantes sauf pour le potin de la "Gazette du Sorcier", des sales types jouaient au cartes sorcières dans un autre coin, peut-être du pocker d'ailleurs au vu des paris animés autour d'eux. Un de l'administration sirotait sa boisson, et si l'oeil d'Alan ne le trompait pas, sans doute de la Vodka mélangée à autre chose. Puis des types qui le dévisageaient mystérieusement d'un oeil mauvais : deux types, l'un avait une sacré bosse au crâne et frottait douloureusement sa nuque, qui quand il lui tourna le dos révéla une étrange marque d'un rouge prononcé. Le deuxième semblait avoir mal au dos, un peu comme lui-même d'ailleurs. Etrange. Mais Alan détourna rapidement son attention vers quelque chose de plus d'intérêt : quelqu'un venait d'entrer dans le bar, quelqu'un de tout sauf d'ordinaire en apparence... en apparence plongé dans sa lecture du journal sorcier acheté il y a un peu plus tôt, Alan observa discrètement l'homme sorcier par dessus les fausses lunettes d'administratif, il l'intriguait...avec une étrange impression de "déjà-vu" persistante...


Dernière édition par Alan Desoya le Mar 21 Juin - 22:22:37, édité 1 fois
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyLun 20 Juin - 16:45:59

Si jamais un de ses collègues lui avait demandé ce qu’il venait faire hors de Poudlard, Mc Carter aurait pu aisément lui répondre que, n’ayant pas d’occupation restante au château, il avait choisi d’aller se balader à Pré-Au-Lard. Cette excuse, il en était sûr, aurait suffit à rassurer tout à chacun. Et d’ailleurs, quand il y songeait, c’était bien ce qu’il venait de faire.

N’ayant que peu d’heures de cours avec sa matière, ainsi que peu d’élèves ; des bataillons entiers l’avaient délaissé depuis le début de l’année en raison de sa façon d’enseigner, il avait tout le loisir de passer son temps à autre chose, tout en vivant confortablement au château, nourri, même bien nourri, et logé en échange d’un revenu qui, s’il n’était pas extraordinaire comparé à ce qu’il gagnait quand il travaillait pour Gringotts, suffisait à lui éviter de puiser dans son coffre.

Il avait donc quitté le château par ce matin légèrement venteux, au ciel nuageux et gris des jours moroses, en se dirigeant d’un bon pas vers le village. Personne ne pourrait nier qu’il était venu faire d’innocentes emplettes, quand on l’avait vu entrer chez Honeydukes, pour s’approvisionner en délices. Il avait beau être aussi rigide que Percy à l’égard du règlement sur certains points, cela ne l’empêchait pas d’avoir ses faiblesses. Et, avec le savoir et la collection d’objets hétéroclites de valeur ou d’intérêt particulier, selon lui, la nourriture en était une. En témoignait son tour de taille qui, depuis qu’il avait quitté sa vie active d’antan, avait pris quelques centimètres, en dépit des efforts qu’il faisait pour restreindre cette augmentation. Néanmoins, au vu de sa large carrure et de sa musculature saillante, cette légère augmentation de poids passait inaperçu.

Cependant, après être innocemment ressorti, il était allé chercher quelques colis à la poste, ainsi qu’une lettre envoyés de son correspondant en Europe. Ses paquets sous les bras, il estima qu’il serait judicieux de vérifier que ses commandes étaient bien toutes là. Il pourrait bien répondre au château. Il ne voulait juste pas que certains s’intéressent à ce qu’il se faisait livrer, c’est pourquoi il faisait livrer à Pré-Au-Lard, et non à Poudlard. Quittant la grande rue, il déboucha dans une ruelle et entra dans son pub préféré du hameau, la Tête de Sanglier. Passant en coup de vent près du barman, il lui commanda un triple grand cognac, avant d’aller s’asseoir dans un coin. Tenant toujours la lettre, changée par un sortilège en un journal, il continuait à la lire, fort concentré.

Ensuite, il entreprit d’examiner ce qu’il avait reçu. Trois livres rares, traduits du russe, concernant les sortilèges de ces régions-là, plus particulièrement les sortilèges puissants qu'il avait l'intention d'étudier. Quelques charmants flacons de vin du sud, en réalité poisons dangereux et ingrédients de fabrications de potions. Certes, il n’en n’avait pas l’utilisation, mais il avait toujours apprécié goûter aux éléments dangereux de la magie, que ce soit les sortilèges ou les objets. Un psychanalyste aurait dit que ce désir reflétait on ne savait quelle envie de maîtriser le monde. Pour terminer, un canif en argent à une lame, qui pouvait changer de forme, s’adaptant à toutes les situations.

Tandis qu’il analysait cela et buvait son cognac à grandes goulées, il eut l’impression qu’on l’observait. Levant discrètement les yeux, il passa en revue les gens présents dans le pub, jusqu’à tomber sur un étrange personnage à lunettes, qui faisait désagréablement penser à un air d’administrateur. Continuant à boire son verre en simulant ne pas l’avoir remarqué, il le surveilla discrètement du coin de l’œil. Mais oui, ce type l’observait. Il ne manquerait plus que ce soit un membre de la brigade magique et il était fait. Rangeant ses affaires dans son sac, qu’il verrouilla magiquement, il laissa tomber quelques noises sur la table prêt à partir, puis se ravisa et traversa la salle à grands pas, avant de s’asseoir sur la chaise restant à la table de l’homme et lui demanda d’un ton ouvertement bas et menaçant :


"Je vous intéresse ? Vous cherchez quelque chose ?"

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyLun 20 Juin - 17:46:38

Alan avait tout de suite été intrigué par l'homme qui venait d'entrer, car en même temps il ne se souvenait pas de lui mais avait aussi le sentiment de l'avoir déjà croiser auparavant, et de manière assez récente. Il le vit observer des objets étranges, peut-être dangeureux même, qui sait, et cela attisait la curiosité naturelle de l'étudiant en civil administratif. Décidément pas le genre de type à qui on irait chercher des noises ! Mais il turlupinait curieusement sa mémoire paresseuse et bousculée du moment, un effet secondaire d'un violent sort d'amnésie selon le médicomage. Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, l'homme s'était relevé, surprenant Alan un petit peu, avant de s'approcher de sa table alors que l'étudiant sous ses traits d'adulte faisait depuis un moment mine de lire son journal, et lui demanda de manière un peu abrupte :

"Je vous intéresse ? Vous cherchez quelque chose ?"

Warning, Alan ! Va falloir que tu sois prudent sur ce coup là... l'air surpris, le alors jeune cadre redresse sa tête de sa lecture songeuse de la "Gazette du Sorcier", dévisageant un peu plus l'étrange inconnu, ou presque, avant de répondre en modulant volontairement sa voix pour qu'elle corresponde à son apparence temporaire sans tomber dans la caricature non plus, subtilement comme il savait très bien le faire lors de ses quêtes aux informations officieuses :

- "Pardon ? Oh, non mon cher monsieur ! Je me disais juste que je n'avais pas vu quelqu'un de votre allure depuis un moment dans ce pub populaire... Je vous prie de ne pas vous en vexer, c'est que... votre tête me disait quelque chose, mais j'ai du faire erreur probablement !"

Intéressant. Alan était décidément tombé sur un type des plus intéressants et mystérieux. Zouh, c'est parti la séquence des déductions ! Un : une personne qui a connu beaucoup de choses dans sa vie, genre un érudit voyageur, avec une grande et peut-être sombre expérience derrière lui. Deux : au vu des comissions qu'il avait caché précipitemment quand il avait surprit le regard curieux du alors jeune cadre, cela ne devait pas être du très recommendable, d'où peut-être une connaissance sur des magies obscures ou des connaissances interdites. Trois : d'un certain âge, mais qu'il vaut mieux ne pas provoquer, un homme observateur et sans doute avec de grands réflexes. Il esquissa un sourire de convenance sociale, bien digne du rôle qu'il incarnait, avant de replier son journal et de rajuster ses lunettes, avant d'ajouter d'un air chaleureux, badin et agréable :

- "Mais je me demande bien ce qui peut vous ammener dans un lieu pareil en milieu de semaine ! Vous m'avez l'air de quelqu'un d'occupé à des tâches importantes, je me trompe ? Ah j'en oublie mes manières ! Je suis... monsieur Wisefall, modeste Inspecteur du travail en congé... cela faisait longtemps que je n'étais pas revenu de mon voyage en France, à Beaux-bâtons ! Cela doit faire au moins quatre ans que je ne suis pas venu par ici, depuis mon ordre de mission à Poudlard pour inspecter madame Dolorès Ombrage... c'était une bien étrange sorcière, je trouve, avec ses méthodes très discutables ! Je sais que je suis du ministère, mais j'avais une très grande admiration pour Dumbledore... une perte terrible pour le monde sorcier !"

Il ria doucement, bien plongé dans son personnage, avant de prendre une gorgée de sa Guiness bien fraîche et de remettre ses yeux vifs, intelligents et chaleureux dans ceux de l'inconnu :

- "Je m'excuse, je dérive du propos ! Et puis-je connaître votre nom, monsieur... ? J'avoue que c'est troublant de parler à quelqu'un sans au moins connaitre son nom de famille !"
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyMer 22 Juin - 14:32:59

Mc Carter écouta son interlocuteur en le fusillant du regard, la mâchoire serrée. Il détestait qu’on l’observe à son insu. Enfin, l’autre n’avait pas semblé être particulièrement heureux d’être démasqué. Et à entendre la manière dont il s’exprimait ainsi que son comportement, il n’avait pas l’air d’être dans son état normal, au vu de la vitesse de fonctionnement de son cerveau. Ou alors il était lent d’esprit.

Le professeur continua à garder ses yeux rivés sur l’individu en face de lui, sans rien répondre à ses paroles, le laissant hésiter avant de continuer dans son monologue inutile. Il était furieux et trépignait, la main agitée de tremblements nerveux, désirant plus que tout prendre sa baguette et réduire en charpie l’homme assis à l’opposé de la table.

Quand il sembla avoir trouvé une manière d’échapper à son discours en lui posant une question, Mc Carter laissa un silence lourd de propos planer avant de lui répondre, le ton bas, et la voix empreinte d’hostilité.


« Je suis le professeur William Mc Carter, de Poudlard, et je profite d’un de mes jours de repos pour venir me reposer à ce charmant village. Quant à madame Ombrage, je confesse que je l’ai toujours honnie, mais ce n'est pas la seule personne qui ait eu ce privilège... Et en ce qui concerne Dumbledore, je présume que vous avez eu le temps de faire votre deuil depuis tout ce temps ; cela va bientôt faire deux ans qu’il a passé l’arme à gauche… »

Il ne s’était donc pas trompé sur ses premières impressions ; ce fonctionnaire avait le cerveau aussi efficace qu’une salamandre. Insidieusement, il ajouta, tout en prenant soin de prendre un ton plus amical :

« J’ignorais qu’un inspecteur du travail avait besoin d’examiner l’école de sorcellerie de Beauxbâtons durant des mois… Surtout quand le celle-ci est française, alors que notre ministère n'est que britannique. Et quand j’y pense, je n’avais jamais ouï quoi que ce soit à propos d’un ministère du travail. De qui dépend-il ? Et comment s’était passé l’inspection de cette chère madame Ombrage ? Je serais heureux d’apprendre que cela s’était mal passé ; ses projets de loi ont souvent menacé de causer du tort à mon travail… Elle a régulièrement voulu faire passer des lois concernant les Gobelins, chez qui je travaillais. »

Ce petit malin allait lui payer son attitude mais d’abord, il convenait d’endormir sa méfiance, avant de juger des actions à prendre. Hélant le serveur, il commanda deux grands whiskies. Il tenait très bien l'alcool, mais doutait fort que ce fonctionnaire ait les mêmes capacités que lui. Puis il ajouta, se souvenant de ses premières paroles, poursuivant son objectif de perte de l’attention de l’ennemi :

« Et vous savez, monsieur Wisefall, ce pub a beau être populaire et fréquenté par des gens… singuliers, voire douteux, mais je peux vous assurer que je n’ai pas toujours fréquenté des gens très recommandable et mon métier m’obligeait parfois à m’adresser à des gens que l’on préfère éviter. Je suis donc habitué à ce genre de milieu. En revanche, vous, cela n’est sans doute pas votre habitude que de flirter avec les bas fonds de notre société. D’ailleurs, qu’est-ce qui vous amène ici ? Si je devais être en congé, je ne viendrais pas me terrer ici, où à part un bar trois magasins, il n’y a rien… »

On avait beau dire que ses sautes d’humeurs et ses décisions étaient parfois saugrenues, il fallait avouer que l’étrange personnage qui se tenait face à lui était fort décalé dans cet univers. Lui, avec sa longue cape qui descendait dans son dos jusqu’au chevilles et son visage de chasseur de primes, n’était pas déplacé, tandis que ce soit-disant fonctionnaire du travail était plus qu’à l’écart.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyMer 22 Juin - 15:10:17

Bah logique qu'Alan semblait avoir un cerveau tournant au ralenti, faut bien imiter les cadres dans leur état naturel non ? Tous ceux qu'il avait rencontré étaient encore moins intelligents que cela, puis comment dire, il n'avait pas du tout prévu cette entrevue, et improvisait son rôle de son mieux, écoutant avec attention les propos du professeur lui faisant face. Les fonctionnaires, surtout les jeunes, n'ont pas l'habitude d'être très intelligents ni très rapides d'esprit, donc voilà, on fait avec...

« Je suis le professeur William Mc Carter, de Poudlard, et je profite d’un de mes jours de repos pour venir me reposer à ce charmant village. Quant à madame Ombrage, je confesse que je l’ai toujours honnie, mais ce n'est pas la seule personne qui ait eu ce privilège... Et en ce qui concerne Dumbledore, je présume que vous avez eu le temps de faire votre deuil depuis tout ce temps ; cela va bientôt faire deux ans qu’il a passé l’arme à gauche… »

Alan le savait très bien, mais aussi que la mémoire de Dumbledore était demeurée chez beaucoup de jeunes générations, donc, ca pouvait coller aussi. Puis il tilta à qui il avait affaire, des vagues souvenirs de sa mémoire paresseuse revenant alors : professeur Mac Carter : Duel, Poudlard, sa soeur terrifiée par lui. Duel contre Lavande aussi, perdu par cette dernière. Silhouette vaguement vue avant, lors de sa septième année. Ainsi qu'à la conférence de cette année à l'UMA. Toutes les infos trouvèrent leurs réponses aussitôt : érudit, connaisseur de magies anciennes et pas forcément claires. Intelligent. Très bien ! Alan était parfaitement content au final de faire enfin face au si célèbre nouveau professeur de duels de Poudlard.

« J’ignorais qu’un inspecteur du travail avait besoin d’examiner l’école de sorcellerie de Beauxbâtons durant des mois… Surtout quand le celle-ci est française, alors que notre ministère n'est que britannique. Et quand j’y pense, je n’avais jamais ouï quoi que ce soit à propos d’un ministère du travail. De qui dépend-il ? Et comment s’était passé l’inspection de cette chère madame Ombrage ? Je serais heureux d’apprendre que cela s’était mal passé ; ses projets de loi ont souvent menacé de causer du tort à mon travail… Elle a régulièrement voulu faire passer des lois concernant les Gobelins, chez qui je travaillais. »

Alan savait déjà l'argument qu'il avait, s'étant quand même renseigné un minimum sur ce qu'il jouait dans son rôle, et répondit posément avec l'air que prenne les fonctionnaires : posé, agréable, toujours calme et satisfait, avec une fausse modestie qui leur était bien propre aussi :

- "Et bien... disons que j'ai fais un stage là-bas au côtés d'une collègue française pour améliorer mes compétences en français et voir d'autres genres de classes. Je n'exerce plus en angleterre... c'était sous le ministère de monsieur Fudge que cette section existait... mais en France c'est encore valable... bien qu'on passe bien moins souvent Quand à madame Ombrage... la Grande Inquisitatrice... je ne pense pas exagérer en disant que personnellement je désapprouvais toutes ses méthodes d'instructions. Je n'ai jamais été un grand amateur de la torture, de l'opression, ou de l'inégalité dans l'éducation ! Mon rapport n'était pas des plus brillants pour elle, mais comment dire... de cela le ministère s'en fichait totalement : ils voulaient seulement savoir si madame Ombrage contrôlait bien les choses à Poudlard... il y a des fois où franchement j'ai détesté l'inutilité de mon métier dans ces moments là..."

Au fond, il est vrai que les méthodes d'ombrage avaient été plus que détestables, et très néfastes pour l'éducation, alors au fond il se souvenait quand même des exigences des inspecteurs lors de sa scolarité "normale". Puis le professeur de Duel lui demanda la raison de sa présence dans le bar, et Alan répondit du ton badin d'un fonctionnaire :

- "Et bien... j'attendais un ami, qui avait prévu de me rejoindre dans ce bar... je ne l'ai pas revu depuis la fin de mes études, et il avait précisé cette adresse, mais je pense qu'il a du avoir un empêchement... cela fait un certain moment que je l'attend, voyez vous... Michael Egarty. Mais il a déjà plus d'une heure et demie de retard sans m'avoir laissé de notifications de retard..."

Dans le fond, il ne mentait pas, c'était Patrick qui lui avait recommendé ce bar lors de sa dernière année à Poudlard, mais un fond de vérité passe toujours mieux qu'un mensonge en bloc. Alan savait être convainquant et connaissait très bien son rôle de Wisefall. Même après avoir été dénoncé par la milice et torturé par Ombrage, il avait envoyé son rapport au ministère en anonyme, par provocation et protestation, tant que ses amis étaient là, il en avait eu le courage. Maintenant... il se leva et prit ses affaires tout en s'inclinant légèrement :

- "Si vous aviez l'obligeance de m'excuser, mais je vais m'enquérir de ce qu'il fait... ca a été un plaisir de discuter avec vous, monsieur Mac Carter. Et peut-être un plaisir de vous croiser prochainement. Profitez bien de votre journée !"

(HJ : ce n'est pas une vrai sortie ! Alan ne sort pas totalement ! HJ)

Il sort tranquillement d'un pas détendu, bien que pressé d'un fonctionnaire, masquant sa boiterie en prenant sur lui, bien que cela faisait très mal, et s'empressa ensuite de marcher d'un air plus pressé avant de grimper dans une cabine de toilettes publiques après avoir été certain de s'être immergé dans la foule de Pré-Au-Lard, fermant la porte à clé, prenant l'antidote de sa potion de vieillissement, faisant disparaitre ses lunettes de cadre dans sa valise invisible à laquelle il faisait appel régulièrement, mit ses affaires de l'UMA "détente", un polo noir avec l'écusson de sa filière, un pantalon noir simple, ôtant toute trace de déguisement moldu et magique, personne ne reconnaitrait l'adolescent aux cheveux bruns désordonnés et aux yeux noirs comparé au fonctionnaire bigleux, nerveux, passioné dans ses débats. Sauf Ombrage, bien entendu. Il rangea ses affaires et fit disparaître la malle magique invisible, avant de rouvrir le loquet et de transplaner aussitôt à quelques mètres du bar, ne masquant pas du tout sa boîterie, du moins pas plus que la normale, avant d'aller au bar se prendre un thé, puis revint vers la table du professeur, demandant d'une voix totalement différente de la précédente, sa voix totalement normale :

- "Excusez-moi... vous êtes le professeur Mac Carter ? Celui même qui a été face à Lavande lors du tournoi de Duel ?"
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyDim 26 Juin - 13:08:36

***Allez-vous continuer à me mentir, monsieur Wisefall ?***

Mc Carter était maintenant aux aguets. Il avait en son for intérieur la quasi-certitude que cet individu n’était pas plus un agent de contrôle du travail que lui contrôleur de l’épaisseur des fonds de chaudrons. Il avait du mal à croire que le ministère ait eu l’intention d’envoyer un agent pour vérifier qu’Ombrage avait la situation en main, alors qu’elle était sous-secrétaire d’état auprès du premier ministre.

Quant à l’inutilité de son métier, il restait intimement convaincu que la plupart des fonctionnaires du ministère, assis derrière un bureau, étaient tous de fervents serviteurs de l’administration et croyaient accomplir la mission divine. Il avait eu plusieurs fois maille à partir avec l’administration et la justice magique et était ressorti de ces expériences sans anicroche grâce à l’un ou l’autre pot de vin, à des filouteries juridiques ou à des manques de preuves, selon le cas.

A cela s’ajoutait le fait que, pour la plupart des gens, Mc Carter ne s’incluant pas dans la population moyenne, les fréquentations révélaient le caractère de l’interlocuteur. Or, si l’homme avait reçu une invitation ici, sa fréquentation était soit un repris de justice, soit un filou exécutant des transactions peu avouables, ou un individu peu humain, du style harpie, vampire ou demi-troll. Il lui apparaissait peu probable qu’un fonctionnaire ait de telles fréquentations.

Pour toutes ces raisons, le professeur se taisait. Il envisageait les différentes explications plausibles de la présence de ce faux fonctionnaire dans le pub. L’une d’elles, qui ne manquait pas de l’inquiéter, était que cet homme soit un agent du ministère qui remontait les traces de trafics divers et s’attelait à réunir des preuves ou à le prendre sur le fait pour l’inculper de trafic et d’importation sur le sol anglais de produits certainement classés interdits à la vente.

Cependant, si tel était le cas, ce type devait être atteint d’impéritie, pour être à ce point peu apte et se faire remarquer sans avoir un camouflage suffisamment bien conçu que pour résister à des investigations. Alors qu’il se demandait qu’elle était la meilleure stratégie à adopter, il fut pris de court quand il vit l’autre se lever sans demander son reste.

Décidant d’en faire autant, il commença à fouiller sa bourse à la recherche de quelques mornilles quand un jeune homme, indubitablement un étudiant, vint, après s’être acheté une tasse de thé, s’adresser à lui, comme s’il le connaissait.


« Excusez-moi... vous êtes le professeur Mac Carter ? Celui même qui a été face à Lavande lors du tournoi de Duel ? »

La flatterie avait toujours été une de ses faiblesses car caresser son ego démesuré le grisait et lui faisait perdre ses réflexes de prudence. Aussi, répondant d’une voix amicale, bien que teintée d’une certaine méfiance qui restait persistante en toutes circonstances il lui déclara :

« C’est bien moi. Vous devez être un de ses amis… Elle fut une adversaire qui tenta tout pour gagner et failli le faire mais je combattis avec émulation et remportai le combat. Toutefois, cette issue était prévisible ; je suis plus âgé, j’ai plus d’expérience, je connais nombre de sortilèges qui suffiraient à battre n’importe quel étudiant de l’UMA, je suis plus fort physiquement… A part la vigueur de la jeunesse et l’énergie du désespoir, il ne devait pas lui rester beaucoup d’atouts. »

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyMer 29 Juin - 15:17:39

Alan faisait donc cette fois face directement au professeur de duel de sa petite soeur Honor, le même qui lui faisait aussi peur qu'un loup-garou enragé et imprévisible par nature, lui rabaissait son caquet, elle, une petite demoiselle rouge et or aussi insolente et impertinente au quotidien... heureusement elle ne ressemblait en rien ou presque à son grand frère, qui lui faisait toujours face au danger, avec prudence, réflexion et recul, analysant la situation avant de décider d'une action, toujours avec méfiance et distance, observant l'ennemi et visant avec soin avant de frapper et de se dissimuler dans les ombres, connaissant très bien la force et le poids des mots. Il s'installa en face du dit professeur, un sourire poli et chaleureux aux lèvres, nullement effrayé par les propos de son interlocuteur, confiant mais respectueux, et répondit avec entrain et un ton maitrisé :

- "En effet, Lavande est ma plus proche amie de l'UMA... je participe moi-même au tournoi de duel, donc j'ai été observer votre duel et le sien... votre terrain de duel était plutôt sympa je trouve... très utilisable par les duellistes, et emplit de ses propres pièges. Cela a été très animé à regarder en tout cas !"

Il rive ses yeux noirs dans ceux du professeur, prudent comme toujours, avant de poursuivre sans nulle crainte et avec une méfiante assurance bien assumée par le jeune étudiant :

- "Je trouve que le professeur Murray a eut une bonne idée en instaurant ce tournoi de duels, bien que j'ignore ce qui le retarde actuellement. Cela permet de ne pas trop perdre les acquis des dernières années et de servir de léger entrainement... on ne sait jamais ce qui peut nous attendre dans quelques années, tapis dans l'ombre..."

Il prit une légère gorgée de thé, absolument pas pressé du tout, et curieux d'essayer de mieux cerner le personnage devant lui, avec bien plus de possibilités qu'avant, une précédente entrevue absolument pas prévue d'ailleurs, puis se présenta poliment et rapidement :

- "Je suis Alan, Alan Desoya, simple étudiant en première année de magico-soins au fait. En tout cas, la puissance de vos sortilèges m'a impressionné... vous avez dû avoir une vie palpitante avant, pas vrai ? Enfin, il n'y a que des habitués à l'aventure qui peuvent lancer de tels sorts..."
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyJeu 30 Juin - 15:20:44

- Je me souviens en effet. C’est vous qui avez eu l’honneur d’ouvrir les combats face à une des étudiantes de Poudlard. Vous auriez pu l’emporter d’ailleurs. Mais je trouve cependant que mon duel aurait pu être plus long ; néanmoins, dans le feu de l’action, il m’avait semblé judicieux de tenter d’abattre l’adversaire, plutôt que de me faire écraser. La ruse de miss Brown a été très bien conçue et une distraction de ma part a failli m’être fatale. Vous voyez, ce n’est pas le genre de personne à qui j’ai l’habitude de faire face.

Animé, ça oui, il l’avait été. Et heureusement qu’il avait gagné, sinon il ne se le serait jamais pardonné. Son honneur se devait de ne pas être atteint. Tout adversaire qui l’affrontait risquerait de s’attirer ses foudres s’il le vainquait ou de séjourner à Sainte-Mangouste s’il perdait. Il aurait été heureux de combattre miss McBrien, celle qui avait battu l’étudiant Desoya. Il ne l’appréciait pas, car il lui semblait bien qu’elle désapprouvait ses idées.

- Mais c’est vrai que le terrain était très utilisable, comme nous l’avons fait tous les deux. D’ordinaire, j’ai peu tendance à user du terrain, surtout dans un domaine urbain ou autre. Même si tirer parti des caractéristiques du terrain peut se révéler très efficace quand on le fait exploser ou s’effondrer, cela reste très handicapant dans un combat en groupe ; le risque de toucher ses alliés est trop présent. Et, tout comme vous, j’adhère au fait qu’il vaut mieux toujours s’entraîner au cas où…

Lui-même s’entraînait chaque jour une demi-heure, tant physiquement que magiquement, afin d’être prêt à toute éventualité. L’étudiant parlait de quelques années. Il lui semblait plus que quelques mois étaient suffisants pour déclencher des troubles, certes pas aussi importants que du temps du seigneur des ténèbres, mais quand même qui pouvaient bouleverser l’ordre nouvellement établi et la politique si fragile. En observant tout ce qui se passait ; les luttes d’influence entre grandes familles, les réseaux organisés, les conservateurs fermement, comme lui, opposés à l’ouverture aux moldus et à la levée du code du secret, sans oublier les intégristes de tout poils, le monde sorcier était en équilibre aussi précaire d’un verre en cristal dans les mains d’un géant. Mc Carter songeait d’ailleurs qu’il serait bon qu’il entre dans ce ballet politique, pour tenter de tirer son épingle du jeu et, s’il avait de la chance, changer les règles à l’envi.

- Et pour répondre à votre question, un simple entraînement ne permet en effet pas d’avoir une telle puissance. Toute ma vie, j’ai combattu ; d’abord au service des gobelins de Gringotts de nombreuses années, mais aussi en tant que garde du corps un temps et j’ai également joint les aurors d’élite durant un court laps de temps d’un an. Voyez-vous, il existe deux types de luttes : celle pour sa survie, et celle pour battre l’autre. Lorsque l’on est entraîné à la deuxième, la première vient naturellement. Et pour revenir à ce que vous disiez tout à l’heure, si le monde des sorciers doit à nouveau chuter, ce ne sera pas par faute d’un autre mage noir, ce sera par lutte politique. Qu’en pensez-vous ?

Il vrilla les yeux de Desoya, écoutant sa réponse en tentant de déterminer sa franchise. Mieux valait sonder l’opinion publique. L’information est un des piliers de la réussite.

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyJeu 30 Juin - 16:30:17

"Je me souviens en effet. C’est vous qui avez eu l’honneur d’ouvrir les combats face à une des étudiantes de Poudlard. Vous auriez pu l’emporter d’ailleurs. Mais je trouve cependant que mon duel aurait pu être plus long ; néanmoins, dans le feu de l’action, il m’avait semblé judicieux de tenter d’abattre l’adversaire, plutôt que de me faire écraser. La ruse de miss Brown a été très bien conçue et une distraction de ma part a failli m’être fatale. Vous voyez, ce n’est pas le genre de personne à qui j’ai l’habitude de faire face."

Alan l'écoutait avec attention, mais notait intérieurement quelques détails intéressants sur son interlocuteur qui confirmaient une de ses précédentes analyses juste avant le duel de Lavande : sa plus grande faiblesse : l'égo démesuré, une très grande assurance vis à vis de ses capacités, mais quand même analyste quelque peu, reconnaissant des qualités à ses opposants. Lavande avait eu une grande peur de l'affronter, mais à ses yeux elle s'était bien débrouillée. Alan souria doucement tout en l'invitant à poursuivre d'un hochement de tête :

- "Lavande est toujours sous-estimée je pense, elle se sous-estime la première. Mais justement elle peut bénéficier ainsi d'un effet de surprise non négligeable sur son futur adversaire et profiter du manque d'analyse du duelliste. Je pense qu'elle a toutes ses chances s'il y a une seconde manche de duels. Mais je comprend votre remarque, ce sont des adversaires de duel doublement plus imprévisibles et insaisissables."

"Mais c’est vrai que le terrain était très utilisable, comme nous l’avons fait tous les deux. D’ordinaire, j’ai peu tendance à user du terrain, surtout dans un domaine urbain ou autre. Même si tirer parti des caractéristiques du terrain peut se révéler très efficace quand on le fait exploser ou s’effondrer, cela reste très handicapant dans un combat en groupe ; le risque de toucher ses alliés est trop présent. Et, tout comme vous, j’adhère au fait qu’il vaut mieux toujours s’entraîner au cas où…"

Alan trouvait assez ironique de sa part de parler de duels alors qu'il en avait fuit les cours lors de sa scolarité à Poudlard, du moins jusqu'à la fin de quatrième année avec la mort de son camarade de maison Cedric Digorry et sa cinquième année où les choses changèrent brutalement, lui faisant comprendre la nécessité de l'art de l'attaque et de la défense pour protéger les autres et protéger sa propre vie. La Bataille de Poudlard lui avait nottament ouvert les yeux, dans toute son horreur et toute sa violence, dans son sang et dans sa mort, dans la douleur et dans l'effroi le plus complet. Il y réfléchit un petit moment, plongé dans ses souvenirs de cette époque, avant de répondre posément :

- "Personnellement j'aurais préféré me battre sur le votre, le cadre du cimetière est un peu... comment dire... assez funeste bien que cela mette dans l'ambiance du danger et des risques des vrais duels. Puis le coup des pierres tombales des duellistes, c'est un peu pousser trop loin à mon goût. Puis c'est dangereux surtout, avec le granit, le fer et ce genre de choses là lors de duels amicaux comme lors de ce tournoi ! Bon d'accord, il est vrai que je suis calé pour ce qui concerne le granit. Heureusement que les médicomages ne sont pas loin en cas de besoin ! Sinon pour ma part, il est vrai que je me spécialise dans l'utilisation des possibilités que m'offre le terrain, je suis plutôt un amateur du duel à distance, du camouflage et des pièges dans certaines occasions, plus sur la défensive que l'offensive dans les autres cas, dans la réaction plus que dans l'action, surtout quand ce sont des combats en groupe justement, pour ne pas prendre de risques démesurés qui mettraient en danger mes camarades. Le terrain en outre peut servir d'abris, de guet et d'arme aussi selon les cas, je trouverais cela dommage de ne pas s'en servir... Mais l'entraînement est surtout ce qui compte le plus, au niveau des réflexes, de l'anticipation, de l'analyse ou de ce genre de choses là..."

"Et pour répondre à votre question, un simple entraînement ne permet en effet pas d’avoir une telle puissance. Toute ma vie, j’ai combattu ; d’abord au service des gobelins de Gringotts de nombreuses années, mais aussi en tant que garde du corps un temps et j’ai également joint les aurors d’élite durant un court laps de temps d’un an. Voyez-vous, il existe deux types de luttes : celle pour sa survie, et celle pour battre l’autre. Lorsque l’on est entraîné à la deuxième, la première vient naturellement. Et pour revenir à ce que vous disiez tout à l’heure, si le monde des sorciers doit à nouveau chuter, ce ne sera pas par faute d’un autre mage noir, ce sera par lutte politique. Qu’en pensez-vous ?"

La discussion prenait des tournures intéressantes aux yeux du jeune étudiant friand d'informations et de renseignements qu'il était. Puis surtout, dans l'analyse il n'était pas trop mauvais, alors il se sentait relativement à son aise sur ce terrain d'argumentation. Il nota mentalement les informations délivrées indirectement par l'enseignant, qui confirmait de plus en plus ses précédents soupçons et fines déductions avec le peu d'informations objectives qu'il avait pu recueillir. Lui, si avant il avait été un franc partisan du deuxième groupe de lutte introduit par son interlocuteur, penchait à présent plus vers le premier et un troisième : lutter pour protéger les autres et tenir à distance d'eux les ennemis. Puis il en revint à la question soulevée par Mac Carter et lui répondit après un temps de réflexion :

- "Je pense que les deux pistes peuvent se rejoindre. Personnelement, je ne crois pas qu'un réseau tel que les mangemorts et les mages noirs puisse être démantelé entièrement, et je suis certain qu'il y en a encore qui courent encore dans les rues à l'heure qu'il est. Après tout, manipulations, pouvoir et puissance politique vont souvent de paire dans le monde démocratique, que ce soit chez les moldus comme chez les sorciers, la magie en plus pour les seconds. La lutte politique sera je pense à l'avenir le point majeur d'un possible basculement, mais soutenu je pense par un groupe de mages noirs dans l'ombre. Un peu comme le palais des doges en Italie à une certaine époque : la lutte explicite et la lutte implicite, les deux faces d'un même ennemi. Vous ne pensez pas ?"

Du peu qu'il se souvenait de sa journée effacée de sa mémoire du Samedi, Lavande avait dit qu'il avait été agressé par un type mercenaire effondré à ses pieds, et l'auror qui l'avait interrogé avait dit que c'était un chasseur de primes et tueur à gages. Alan se souvenait vaguement que ce type avait tué son meilleur ami Patrick lors des Heures Noires de Poudlard ainsi que son amie Honor Mac Tansey... mais quelque chose lui échappait, sans nul doute, et cela le frustrait encore plus.
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptySam 2 Juil - 10:41:45

*Prudence William, ce type n’a sans doute pas les mêmes opinions que toi !*

William Mc Carter resta songeur quand la question lui fut posée ; ses idées politiques étaient toutes faites, mais la prudence était de mise. Pas question de passer pour un intégriste ou un dangereux personnage. Avec son étude approfondie de la magie noire, il se devait de rester sans cesse aux aguets. Les sens en éveils, le cerveau tournant à plein régime, il braqua son regard vers l’étudiant en choisissant soigneusement ses mots.

“Je suis presque convaincu, comme vous le dites, que les adeptes de la magie noire et les extrémistes anti nés-moldus ne feront plus rien directement. Le risque serait trop grand d’être arrêté ou d’être exilé pour des pensées et courants qui seraient trop… dangereux aux yeux de la population. En revanche, le gouvernement actuel, sa politique et la crise que nous traversons actuellement sont tels que nombreux sont ceux qui désireraient une autre ligne de conduite. L’ouverture à la population non magique ne plait pas à tout le monde, de même que l’invasion de certaines coutumes très moldues. C’est là, je pense, que se fera la levée de boucliers des conservateurs, qui seront soutenus pas les extrémistes, qui ne laisseront pas voir leurs opinions et, à leur tour, déclencheront des troubles internes au sein du pouvoir qui entamera une déviance… troublante qui finira par le faire basculer à nouveau dans un système dictatorial, comme celui du temps de Vous-Savez-Qui. Bien sûr, cela peut être évité, mais il faut des hommes forts au pouvoir.”

Le silence plana quelques secondes après cet exposé fort développé. Mc Carter étudiait les mouvements politiques depuis la chute de Voldemort, et cela dans le but de pouvoir entrer dans la classe politique au moment qui lui conviendrait. D’un ton à la fois sérieux et empli de réflexion, il ajouta :

“D’ailleurs, j’hésite à entrer dans la valse de la politique. C’est un exercice périlleux, risqué même, mais je sens qu’il est de notre devoir de protéger le monde des sorciers contre tout écart et de le diriger dans la bonne direction. A l’heure actuelle, le navire gouvernemental est en dérive et menace de couler entre les virements perpétuels de bord, les esprits divergents entre le capitaine et ses maîtres d’équipages, sans oublier les pirates et les traîtres qui sabordent le navire de l’intérieur. Je pense que ma première décision, ou proposition de loi, serait de m’assurer que le monde des sorciers est protégé de l’extérieur, en sécurisant le secret magique que des inconscients veulent dévoiler, avant de purger l’univers de l’intérieur en éliminant les éléments semeurs de troubles ; ex mangemorts et extrémistes divers… A mon sens, c’est la meilleure stratégie à adopter. Vous ne pensez pas ?”

En réalité, il se fichait pas mal de l’avis de l’étudiant et subodorait que ce dernier ne lui dirait rien de très transcendant comparé à ce qu’il savait déjà. Au jugé de ce qu’il avait déduit et étant donné qu’il avait certainement vécu la bataille de Poudlard, il était certainement opposé à la magie noire, et donc à Voldemort.

Et concernant les arts sombres de la magie, il ne faisait aucun doute qu’il aurait également, s’il était membre du congrès ou directeur d’un cabinet, suggéré que l’on mette en place un bureau d’étude de la magie noire dans le but de collecter un grand nombre de renseignements et d’informations pour mieux maîtriser cette forme de magie et, à l’occasion, s’en servir.

Il se doutait bien qu’on lui rétorquerait que la magie noire finit par embrumer quelque peu l’esprit des hommes et que même son étude théorique est dangereuse. Cependant, il n’en voyait pas les effets chez lui, du moins, pas pour l’instant.

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptySam 2 Juil - 11:19:25

“Je suis presque convaincu, comme vous le dites, que les adeptes de la magie noire et les extrémistes anti nés-moldus ne feront plus rien directement. Le risque serait trop grand d’être arrêté ou d’être exilé pour des pensées et courants qui seraient trop… dangereux aux yeux de la population. En revanche, le gouvernement actuel, sa politique et la crise que nous traversons actuellement sont tels que nombreux sont ceux qui désireraient une autre ligne de conduite. L’ouverture à la population non magique ne plait pas à tout le monde, de même que l’invasion de certaines coutumes très moldues. C’est là, je pense, que se fera la levée de boucliers des conservateurs, qui seront soutenus pas les extrémistes, qui ne laisseront pas voir leurs opinions et, à leur tour, déclencheront des troubles internes au sein du pouvoir qui entamera une déviance… troublante qui finira par le faire basculer à nouveau dans un système dictatorial, comme celui du temps de Vous-Savez-Qui. Bien sûr, cela peut être évité, mais il faut des hommes forts au pouvoir.”

Alan écoutait avec une attention accrue son interlocuteur sur un thème sur lequel il ne s'attendait pas : la politique à l'état pur. Décidément, l'enseignant de Poudlard était autant un analyste politique qu'un analyste de duel, mais avec une dent contre le gouvernement actuel, bien qu'il choisissait avec soin ses mots. Alan fronça légèrement les sourcils en constatant cela : l'homme semblait méfiant de sa réaction, et nuançait visiblement son propos. Un homme intelligent qui savait jouer avec les subtilités du langage. Alan repensa à cette conférence à l'UMA sur la levée du Secret Magique possible, et prit son temps et une gorgée de thé avant de répondre en prenant avec soin des termes assez neutres sur la question :

- "Les Aurors sont très actifs ces derniers temps, donc je ne peux que vous approuver sur ce dernier point, et je pense que ces criminels sont bien trop rusés et intelligents pour se faire avoir aussi stupidement, quoique comme le montre les avis de recherche de ces derniers temps, certains commencent à ressortir plus nettement de l'ombre. Mais votre analyse me rapelle une certaine époque de l'histoire politique moldue, où effectivement de nombreux glissements ont faillit opérer avec de pareilles réactions, comme en France ou même en Angleterre il y a quelques siècles. La conférence à laquelle vous vous référez a été un assez bon exemple de ce malaise social vis à vis de la politique future à mener, mais je comprend tout à fait ceux qui sont contre cette ouverture autant que ceux qui sont pour l'ouverture au monde moldu. Personnellement, je ne pressens rien de bon à cette ouverture, enfin du peu d'expérience que j'en ai eu de par mes origines. Mais je ne peux pas dire si cela peut-être évité... après tout on dit souvent que le pire des systèmes vient de la corruption, de la perversion du meilleur des systèmes, et je pense que cela s'illustre assez bien actuellement. J'ai eu ouïe de drôles d'histoires quelques fois par des... connaissances, mais j'ignore si elles sont toutes vérifiées. En tout cas, c'est assez inquiétant pour la soit-disant "intégrité politique"/"

Nouvelle pause, nouveau silence, et l'étudiant ne montrait absolument rien de la richesse des informations qu'il retenait de cet entretien un peu plus prévu que le premier. Là il parlait avec ses propres idées et opinions, mais restait prudent en se fixant dans la neutralité et la mise en question de certaines rumeurs.

“D’ailleurs, j’hésite à entrer dans la valse de la politique. C’est un exercice périlleux, risqué même, mais je sens qu’il est de notre devoir de protéger le monde des sorciers contre tout écart et de le diriger dans la bonne direction. A l’heure actuelle, le navire gouvernemental est en dérive et menace de couler entre les virements perpétuels de bord, les esprits divergents entre le capitaine et ses maîtres d’équipages, sans oublier les pirates et les traîtres qui sabordent le navire de l’intérieur. Je pense que ma première décision, ou proposition de loi, serait de m’assurer que le monde des sorciers est protégé de l’extérieur, en sécurisant le secret magique que des inconscients veulent dévoiler, avant de purger l’univers de l’intérieur en éliminant les éléments semeurs de troubles ; ex mangemorts et extrémistes divers… A mon sens, c’est la meilleure stratégie à adopter. Vous ne pensez pas ?”

Alan resta totalement posé dans son attitude, calme au possible bien qu'au fond il tiquait sur certains éléments qu'il jugeait un tout petit peu poussés quand même : l'idée même qu'un professeur puisse être dans la politique, étant donné que ces derniers étaient censés rester relativement neutres là dessus pour le bien de leurs élèves ou du moins rester très discrets sur leur avis sur la question ; aussi la supposition que le naufrage du "bâteau politique" soit inévitable et fatidiquement annoncé ; et enfin sur la question des éléments à supprimer pour un "ordre social". La solution même proposée était plutôt dictatoriale quand même en supprimant toute opposition à la voix qu'elle propose ! Il devait choisir avec un soin extrème les mots de sa réponse, le terrain s'annonçait relativement glissant là :

- "Je ne sais pas s'il s'agit d'une très bonne idée, sauf votre respect : c'est un univers relativement dangereux, ce taudis politique, où on n'est même pas sûr de rester vivant ouavec toute sa raison si l'on s'oppose au personnage qui mène la danse. Je pense que c'est une tâche à l'issue relativement incertaine de réussir pour un seul homme ! Limite, à plusieurs, oui, il y aurait assez de poids dans les voix et les décisions mais seul... je vous accorde la nécessité de la conservation du secret magique vis à vis du monde moldu pour éviter la panique générale ainsi que la ségrégation mutuelle entre les deux communautés, en condamnant les fauteurs de trouble avérés comme les mangemorts ou autre systèmes mafieux. Mais vous pensez vraiment qu'il est possible de "purger", en reprenant vos propres termes, tous ces fauteurs de trouble ? Si vous tuez les voix de l'opposition, les extrèmistes par exemple, ne craignez-vous pas une indignation sociale contre une mesure que certains pourraient juger un peu... excessive ? Et comment savoir qui sont les réels individus problématiques, et discerner ceux qui font du double-jeu ou maîtrisent l'hypocrisie politique ? Je ne sais pas s'il sera jamais possible de faire tomber les têtes de tous ces réseaux mauvais... ils doivent avoir leurs précautions ! Votre projet, s'il est de bonne volonté, risque d'être difficile à entreprendre et surtout à réaliser à l'échelle nationale je pense, bien qu'il soulève des points tout à fait réalistes de choses à corriger."
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyMar 5 Juil - 9:54:07

Le cerveau humain ne marchait décidément pas de la même manière dans toutes les têtes. En tout cas, pas de la même manière que lui. Assez philosophe, il commença à déblatérer des phrases totalement hors sujet, avant d’expliciter son attaque.

« Curieux, n’est-ce pas, comme les facultés de compréhension sont différentes chez tout à chacun. C’est cela même qui forme la sélection naturelle ; certains ayant plus d’aptitudes dans certains domaine que d’autres ; certains, plus doués, résistent alors que d’autres périssent. L’entièreté de notre population magique devrait être a même de saisir les subtiles nuances de notre langue que Shakespeare nous a transmises ainsi que de garder, tel Sherlock Holmes, un esprit lucide et logique pour ne garder aux mots que leur sens, sans les déformer. Malheureusement, depuis que l’humain communique avec des mots, d’autres les déforment ; ce sont là de grands maux, si j’ose dire… »

Un air narquois fendant son visage, il dévisagea l’étudiant avec un plaisir sadique non dissimulé. Ensuite, reprenant sur un ton légèrement courroucé, il s’en prit à lui directement.

« Pourriez-vous, s’il vous plaît, me dire quand j’ai suggéré que le monde magique anglais, écossais et gallois, soit géré par un seul homme. Je ne me rappelle point avoir abordé le thème du nombre de dirigeants du pays. J’ai simplement parlé de ce que je proposerais si j’étais amené à devenir l’un des membre de l’équipe gouvernementale. En ce qui concerne cette ‘‘purge’’, je me contenterai de souligner que l’on peut tenter de se débarrasser d’un grand nombre des mangemorts restants, ainsi que démanteler les réseaux organisés même si, je vous l’accorde, nous n’éradiquerons jamais le mal de la surface terrestre. Ou alors la fin du monde suivrait. Je ne suis pas un utopiste ; je propose de tenter de diminuer le mal, pas de l’éradiquer. Et je n’ai jamais dit qu’il fallait supprimer l’opposition ! Loin de moi cette idée. Je pense toutefois qu’il faut entreprendre une action à l’égard de ceux qui ont une politique anti nés-moldus, comme celle de Vous-Savez-Qui, mais qui n’ont pas fait d’actes répréhensibles. Mais, je le répète, ceci est mon point de vue et il et indéniable qu’il faut toutes sortes d’opinions divergentes pour réussir à obtenir des décisions pesées s’adaptant à toute la population. Et je terminerai par ceci. Vous avez mis le point en évidence qu’il faudrait améliorer le projet dont je viens de vous parler et retravailler plusieurs points mais cela est évident. Seul, excusez moi du terme, un idiot songerait à réaliser un projet de loi en cinq phrases. Un tel projet ferait, au final, plusieurs pages. Cela est nécessaire si l’on veut prendre tous les paramètres en compte. »

Il avait fait l’effort de placer une belle parole d’ouverture dans son monologue mais n’en n’était pas moins convaincu qu’une partie de la population sorcière avait envie de changement et que ces conservateurs étaient encore plus radicaux depuis que le ministère de Voldemort avait chuté.

Alors qu’il pensait à tout cela, la lumière se fit dans son esprit. Desoya était le nom d’une fille de première année, gryffondor pour être exact. Il se souvenait d’ailleurs lui avoir donné en punition une dissertation de deux rouleaux de parchemins sur le respect dû à autrui pour son impertinence. Passant l’étudiant en face de lui au crible, il put déceler un nombre suffisant de points communs avec l’élève au niveau physique. Miss Honor Desoya était donc la sœur de ce jeune homme. Quel atout remarquable. Il fallait lui laisser entrevoir les possibilités qu’il avait à sa disposition. Faisant mine de s’exclamer de surprise, il s’écria :

« Ciel ! Fichtre ! Mais je viens de réaliser. Vous devez être le frère de miss Desoya qui est en première chez les Gryffondor… Quelle fille casse-pieds ! Je pense que, si cela continue, je me verrai contraint de la punir à nouveau. Elle est très irrespectueuse. Evidemment, je songe à cela en pensant à mon travail d'enseignant, en passant de l’hippogriffe au veracrasse, si vous me permettez… Nombreux sont ceux qui ne voudront pas voir un professeur qui forme une grande partie de la population magique pour l’avenir entrer en politique, pour ‘‘le bien des élèves’’. Foutaises que cela ! Je ne donne cours qu’une heure par semaine et le cours de duel est un cours d’action ou de philosophie, pas de politique. Les gens restent malheureusement souvent bornés. »

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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyMar 5 Juil - 16:17:44

« Curieux, n’est-ce pas, comme les facultés de compréhension sont différentes chez tout à chacun. C’est cela même qui forme la sélection naturelle ; certains ayant plus d’aptitudes dans certains domaine que d’autres ; certains, plus doués, résistent alors que d’autres périssent. L’entièreté de notre population magique devrait être a même de saisir les subtiles nuances de notre langue que Shakespeare nous a transmises ainsi que de garder, tel Sherlock Holmes, un esprit lucide et logique pour ne garder aux mots que leur sens, sans les déformer. Malheureusement, depuis que l’humain communique avec des mots, d’autres les déforment ; ce sont là de grands maux, si j’ose dire… »

Mais Alan n'était pas le dernier des imbéciles et sentait bien les prémices de l'attaque. Décidément ce type et lui n'étaient pas sur les mêmes longueurs d'ondes sur les questions politiques, l'étudiant détestait tout particulièrement ces sphères du pouvoir et n'avait pas froid aux yeux pour l'admettre en toute franchise et honnêté. Pour couper un peu cela, il demanda poliment mais de manière compréhensible et décidée, n'attaquant pas directement, mais se faisant comprendre tout en reprennant les arguments de son interlocuteur:

- "Oui c'est très curieux en effet. De même qu'il est très étrange de se souvenir que le langage par nature n'a pas un seul sens et unique et toujours porté à l'interprétation et mésinterprétation. Mais il manquait à Sherlock Holmes précisément ce qu'avait le Docteur Watson, et le grand esprit dans les derniers receuils le reconnaissait très bien, il me semble, dans "Son dernier coup d'archer". Peut-être, sans doute ne sommes nous pas sur la même longueur d'ondes, auquel cas je vous prierais d'éclairer ma lanterne au lieu de chercher à ridiculiser votre interlocuteur. Je vous rapelle qu'une discussion est censée être un échange verbal entre deux tiers, non un lieu de bataille et de ridiculisation de l'autre. Alors allez dans le vif du sujet, je vous prie, professeur Mac Carter."

« Pourriez-vous, s’il vous plaît, me dire quand j’ai suggéré que le monde magique anglais, écossais et gallois, soit géré par un seul homme. Je ne me rappelle point avoir abordé le thème du nombre de dirigeants du pays. J’ai simplement parlé de ce que je proposerais si j’étais amené à devenir l’un des membre de l’équipe gouvernementale. En ce qui concerne cette ‘‘purge’’, je me contenterai de souligner que l’on peut tenter de se débarrasser d’un grand nombre des mangemorts restants, ainsi que démanteler les réseaux organisés même si, je vous l’accorde, nous n’éradiquerons jamais le mal de la surface terrestre. Ou alors la fin du monde suivrait. Je ne suis pas un utopiste ; je propose de tenter de diminuer le mal, pas de l’éradiquer. Et je n’ai jamais dit qu’il fallait supprimer l’opposition ! Loin de moi cette idée. Je pense toutefois qu’il faut entreprendre une action à l’égard de ceux qui ont une politique anti nés-moldus, comme celle de Vous-Savez-Qui, mais qui n’ont pas fait d’actes répréhensibles. Mais, je le répète, ceci est mon point de vue et il et indéniable qu’il faut toutes sortes d’opinions divergentes pour réussir à obtenir des décisions pesées s’adaptant à toute la population. Et je terminerai par ceci. Vous avez mis le point en évidence qu’il faudrait améliorer le projet dont je viens de vous parler et retravailler plusieurs points mais cela est évident. Seul, excusez moi du terme, un idiot songerait à réaliser un projet de loi en cinq phrases. Un tel projet ferait, au final, plusieurs pages. Cela est nécessaire si l’on veut prendre tous les paramètres en compte. »

Alan resta tout à fait calme devant la provocation évidente du professeur, bien décidé à ne pas lui donner ce qu'il cherchait de lui : l'énervement et l'abandon de la réflexion. Mais l'étudiant laissa de côté les agressions, ne voulant pas entrer dans ce jeu sournoirs, écouta avant de répondre posément :

- "Nous sommes donc d'accord sur certains points, je pense mieux saisir votre pensée après ces charmantes explicitations données avec tant de bon coeur et de bonne volonté. Certes les extrémistes en ce sens sont assez ennuyeux, surtout les anti-moldus, il faudrait plus réussir à limiter le champs de leur influence sur les honnêtes gens. Mais je ne doutais pas une seule seconde que ce n'était pas un projet fini que vous établissiez, monsieur Mac Carter, ne me prenez pas pour le premier des imbéciles je vous prie. Je ne faisais que vous donner mon opinion sur l'exposé de vos idées et inspirations pour votre projet politique, rien de plus. Il est vrai que des mots écrits ont bien plus de poids que de simples mots exprimés dans une discussion tout à fait banale... mais ils ont leur importance malgré tout."

Le silence pesa un petit moment, mais nullement dérangeant, alors qu'Alan en profita pour reprendre ses idées au clair en buvant quelques gorgées de sa tasse de thé, avant que le professeur ne reprenne avec une surprise bien mal feinte aux yeux perspicaces de l'étudiant de l'UMA :

« Ciel ! Fichtre ! Mais je viens de réaliser. Vous devez être le frère de miss Desoya qui est en première chez les Gryffondor… Quelle fille casse-pieds ! Je pense que, si cela continue, je me verrai contraint de la punir à nouveau. Elle est très irrespectueuse. Evidemment, je songe à cela en pensant à mon travail d'enseignant, en passant de l’hippogriffe au veracrasse, si vous me permettez… Nombreux sont ceux qui ne voudront pas voir un professeur qui forme une grande partie de la population magique pour l’avenir entrer en politique, pour ‘‘le bien des élèves’’. Foutaises que cela ! Je ne donne cours qu’une heure par semaine et le cours de duel est un cours d’action ou de philosophie, pas de politique. Les gens restent malheureusement souvent bornés. »

Il fronça les sourcils. Qu'est ce que sa stupide soeur venait faire dans la discussion ? Il n'était pas sa mère et elle n'avait aucun compte à lui rendre et lui aucun compte à lui faire rendre, sauf quand elle l'humiliait directement ou indirectement selon les cas. Alan ne l'avait pas senti venir, mais se doutait que cette pause n'était que pour mieux reprendre l'attaque. Son adversaire était rusé, changeait de discussion pour mieux attaquer sur un autre front. Alan aimait certes sa petite soeur, mais était aussi décidé à ne pas perdre la partie dans cette discussion animée. Il reposa tranquillement sa tasse, le thé l'apaisait beaucoup, et reprit d'une voix posée, moins chaleureuse et plus ferme qu'auparavant, bien que relativement détendue :

- "Miss Horror Desoya est en effet ma petite soeur, mais je ne vois pas le rapport dans notre discussion. Ce que vous dites ne me surprend guère de sa part, et punissez la, je vous en prie, elle apprendra ce qu'est la modestie et le respect des autres. Je n'ai absolument rien à voir avec ma soeur et ses déboires, elle fait sa vie, et moi la mienne. Il est néanmoins vrai, pour revenir sur vos derniers propos, que les gens confondent souvent enseignement et politique. Ils redoutent toujours que les idées politiques des enseignants ne soient reflétés dans leurs cours. Mais je ne pense pas, de toute manière, que les élèves soient suffisament stupides pour ne pas avoir leur propre opinion sur la question. Et les enseignants doivent avoir assez de subtilité pour éviter ce genre de confusion, ou les très jeunes élèves risqueraient de s'ennuyer dans leurs cours... ce qui serait assez ennuyeux pour un cours comme celui de duel, n'est ce pas ? Encore, un cours d'histoire avec Binns, ca ranimerait peut-être le cours, et encore... je ne sais pas."
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyJeu 7 Juil - 10:54:00

Le professeur défia le jeune homme du regard, le regardant d’un air tellement mitigé, passant de l’ironie au sérieux, en s’arrêtant à l’agacement ou la condescendance. Néanmoins, pour le moment, il était plus frustré qu’autre chose. Le grand avantage d’un élève était que le professeur pouvait toujours choisir d’avoir le dernier mot si l’envie l’en prenait. Cependant, cet étudiant était très frustrant. Non content de ne pas s’écraser, ce que presque tout le monde à part les faibles faisait, il semblait s’efforcer de ne pas répondre à ses attaques. La seule personne qu’il avait rencontrée qui avait adopté à ce point cette attitude était l’étudiant Rupert Turner qui avait choisi de ne pas répondre à ses attaques. Néanmoins, il avait réussi à très bien s’entendre avec, ce qui n’était manifestement pas le cas avec le jeune homme en face de lui.

*Dommage…*

Pour répondre à ce que l’étudiant, visiblement décidé à ne pas lui laisser le dernier mot, lui avait dit, il prit un ton empli d’innocence, qu’on aurait pu même qualifier de sainteté, s’il ne lui avait pas manqué l’auréole de lumière blanche, néanmoins légèrement démenti par son regard sournois.

« Mais je le reconnais ; votre sœur n’a rien avoir avec vous et notre passionnante conversation. Je venais seulement d’enfin savoir pourquoi vous m’étiez familier. Qu’y a-t-il de mal à cela ? Et je dois vous confesser que je suis fort content de recevoir l’approbation de quelqu’un. Vous savez, dans notre métier, nous sommes constamment critiqué par des parents, le ministère ou n’importe quelle autre institution. Pour ma part, je n’y prête quasiment aucune attention ; la plupart du temps, ce ne sont que de basses plaintes selon lesquelles les élèves travailleraient trop dur, ou les punitions seraient trop sévères, ou ceci est trop cela… J’estime que les futurs adultes de demain doivent apprendre à travailler et qu’il ne faut pas hésiter à leur en demander plus, plutôt que moins, principe que je tente d’appliquer. De même, il me semble juste qu’un élève désobéissant ou insultant soit puni d’une manière suffisamment éprouvante pour qu’il ne lui prenne plus l’envie de recommencer. »

Sa stratégie avait changé. Plutôt que d’entrer dans une discussion conflictuelle, il avait pris le parti de mettre en avant les points de vue convergents qu’ils avaient, ce dans le but de pouvoir garder des contacts acceptables. C’était une méthode de politicien. S’il voulait pouvoir garder l’espoir de devenir un jour un homme politique du devant de la scène, il devait garder à l’esprit qu’il fallait éviter de se faire des ennemis. Et également avoir des puissants en guise d’amis.

« Dans la suite logique des idées que vous avez énoncées, je ne me baserai pas sur l’intelligence des élèves, car ce critère en sa dénomination unique est trop subjectif, et que certains jeunes écoliers de première ou deuxième année peuvent être influencés, mais sur le cours et le professeur. Je vois mal comment de la politique pourrait s’imposer dans un cours, sans que les préfets n’agissent auprès de Minerva McGonagall et, étant donné que c’est une femme qui prend ses responsabilités et qui est, à mon sens, une très bonne directrice, il n’y a aucun danger. En outre, pour parvenir à imposer de la politique durablement dans un cours, il faut grandement dévier du programme. Déjà, dans les travaux pratiques, si l’on veut placer de la politique, c’est signe d’un grave dérangement mental… »

Le professeur sourit. Règle numéro un : prouver que l’on a de l’humour et que l’on peut être agréable. Un politique se doit d’être charmeur et sympathique. Quelqu’un d’antipathique a intérêt à avoir des partisans qui n’ont pas tellement de regard là-dessus. Mais si Voldemort avait réussi à trouver des adeptes, il pourrait bien lui aussi rejoindre quelques personnes dont les idées étaient semblables aux siennes.

« Mais assez de discussions politiques comme celle-ci ! A la fin, cela finit pas épuiser tout le monde et cela est source d’énervement, ce qui est mauvais pour la digestion… Je me demandais si vous aviez lu, je le suppose que oui, cette récente affaire ; la marque des ténèbres qui apparaît, un mangemort – j’ai encore oublié son nom – en cavale qui nargue le ministère. Tout cela n’est pas fait pour rassurer la population magique, surtout à l’approche de la célébration de la fin de Vous-Savez-Qui. Enfin, je suis malgré tout convaincu que le risque est minime. Et je suis aussi bien heureux de ne plus être dans le bureau des aurors. M’amuser à poursuivre un homme certainement suffisamment intelligent que pour ne pas se faire prendre ne m’intéresserait plus. De toute façon, le cabinet ne me réemploierait pas… »
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyJeu 7 Juil - 12:18:14

« Mais je le reconnais ; votre sœur n’a rien avoir avec vous et notre passionnante conversation. Je venais seulement d’enfin savoir pourquoi vous m’étiez familier. Qu’y a-t-il de mal à cela ? Et je dois vous confesser que je suis fort content de recevoir l’approbation de quelqu’un. Vous savez, dans notre métier, nous sommes constamment critiqué par des parents, le ministère ou n’importe quelle autre institution. Pour ma part, je n’y prête quasiment aucune attention ; la plupart du temps, ce ne sont que de basses plaintes selon lesquelles les élèves travailleraient trop dur, ou les punitions seraient trop sévères, ou ceci est trop cela… J’estime que les futurs adultes de demain doivent apprendre à travailler et qu’il ne faut pas hésiter à leur en demander plus, plutôt que moins, principe que je tente d’appliquer. De même, il me semble juste qu’un élève désobéissant ou insultant soit puni d’une manière suffisamment éprouvante pour qu’il ne lui prenne plus l’envie de recommencer. »

Et oui, Alan n'était pas parfait non plus, et s'il y a bien une chose qu'il a toujours détesté, c'est donner le dernier mot à un membre du personnel enseignant. Une mauvaise habitude qui lui était restée du système éducatif primaire moldu, une défiance qu'il avait réussi quelque fois à atténuer à Poudlard mais certainement pas à supprimer totalement. Il se détendit quand il s'en appercut, et s'inclina virtuellement tout en écoutant les propos de son interlocuteur. Il pouvait parler en connaissance de causes, mais de l'autre côté, plutôt des élèves justement indiciplinés ! C'est avec un sourire quelque peu amusé qu'il reprit tranquillement, plus calmement qu'avant :

- "Je sais qu'Horror et moi sommes très proches physiquement, je vous prie de me pardonner mon emportement, mais vous comprenez que l'ainé comme la cadette ont horreur qu'on les compare et les rapproche. Mais je vous approuve complètement pour son cas, j'ai bien essayé pendant onze maudites années de la corriger, mais elle est bornée, rien à faire, des fois elle est agréable, mais des fois seulement... Ouais, j'imagine bien, que les parents vous mettent souvent des bâtons dans les roues, mais je peux vous assurer que vous avez le soutient complet d'une minorité, car je pense que les parents presque responsables se doutent bien du caractère de leurs enfants. Tant que la punition n'excède pas la limite du justifiable et soit justement proportionnée avec la faute occasionnée, pas comme une certaine folle l'a fait une certaine année à Poudlard. Mais il est vrai qu'avec Dumbledore et Mac Gonnagall, les punitions étaient juste et justifiées très souvent... Rusard est très inspiré quand il s'y met aussi ! Il devrait franchement faire tout un receuil des punitions qu'il a collé aux élèves... téméraires dirons-nous. Cela ferait un sacré volume je pense ! Mais c'est vrai que si l'ivresse de la liberté et du viol des règles peut-être tentant, pour faire l'original ou pour d'autres raisons obscures, il faut tôt ou tard accepter les règles du lieu où on travaille... En tout cas, en ce qui concerne Madame la Grande Inquisitatrice, je ne saurais dire si les tortures à répétion ou les punitions honteusement ridiculisantes ont été très efficaces sur la discipline des élèves... comme l'a prouvé la superbe sortie des frères Weasley !"

L'amour-mépris d'Alan exaspéré envers sa soeur n'était pas du fait qu'elle fasse des bêtises, il n'avait rien à commenter là dessus, lui étant bien le dernier que l'on pourrait qualifier de sage et d'irréprochable, mais seulement elle était pas assez futée pour ne pas se faire remarquer, aucun doigté franchement ! Quelle idiote de s'attaquer directement à des personnes trop puissantes à son âge, elle devrait modérer ses ardeurs et ambitions pour se concentrer que sur ce qui est à sa portée, petit à petit, en réfléchissant, et de manière si indirecte qu'elle peut passer pour irréprochable ! Quelle amatrice franchement...

« Dans la suite logique des idées que vous avez énoncées, je ne me baserai pas sur l’intelligence des élèves, car ce critère en sa dénomination unique est trop subjectif, et que certains jeunes écoliers de première ou deuxième année peuvent être influencés, mais sur le cours et le professeur. Je vois mal comment de la politique pourrait s’imposer dans un cours, sans que les préfets n’agissent auprès de Minerva McGonagall et, étant donné que c’est une femme qui prend ses responsabilités et qui est, à mon sens, une très bonne directrice, il n’y a aucun danger. En outre, pour parvenir à imposer de la politique durablement dans un cours, il faut grandement dévier du programme. Déjà, dans les travaux pratiques, si l’on veut placer de la politique, c’est signe d’un grave dérangement mental… »

Là une fois de plus Alan s'inclina sur les dires de son interlocuteur, il était tout à fait d'accord, son poste-blague avait pu le lui prouver alors qu'il avait espionné sur le regard d'un adulte les cours des plus jeunes. Il admit après avoir reprit une gorgée de son thé commencant à être bien infusé, légèrement amusé :

- "Je suis complètement d'accord avec vous là dessus. Politique et Instruction publique ne doivent pas se mêler. Il est vrai que cette chère Mac Gonagall a et remplit très bien ses fonctions objectives de directrice dans ce domaine. Puis il est vrain que je vois mal la politique débouler dans un cours de pratique ! J'imagine assez mal dans une pratique de duels ou de soins par exemple l'intérêt de débattre sur quel parti a raison ou pas, au lieu de se concentrer sur le combat ou sur le malade à traiter !"

« Mais assez de discussions politiques comme celle-ci ! A la fin, cela finit pas épuiser tout le monde et cela est source d’énervement, ce qui est mauvais pour la digestion… Je me demandais si vous aviez lu, je le suppose que oui, cette récente affaire ; la marque des ténèbres qui apparaît, un mangemort – j’ai encore oublié son nom – en cavale qui nargue le ministère. Tout cela n’est pas fait pour rassurer la population magique, surtout à l’approche de la célébration de la fin de Vous-Savez-Qui. Enfin, je suis malgré tout convaincu que le risque est minime. Et je suis aussi bien heureux de ne plus être dans le bureau des aurors. M’amuser à poursuivre un homme certainement suffisamment intelligent que pour ne pas se faire prendre ne m’intéresserait plus. De toute façon, le cabinet ne me réemploierait pas… »

Il ricana légèrement aux premiers mots de l'enseignant, ayant bien reconnu le trait d'humour, avant de se reconcentrer un peu, l'esprit plus ouvert par l'humour et un peu moins braqué sur l'opposition pure et net. Il avait un interlocuteur intéressant, même s'il s'efforcait de garder un peu de neutralité pour être plus objectif dans son jugement et son étude implicite ;

- "Oui, c'est apparu dans la plupart des journeaux, il parait qu'ils soupçonnent un certain Valère Araley, je pense que c'est le nom qui vous échappait jusque là. J'ai vu aussi les affiches de recherche un peu partout sur le Chemin de Traverse. C'est même très mauvais signe, et j'espère qu'il n'y aura pas d'incident lors de la Commémoration, on ne sait jamais. Mais je suppose que l'évènement va être assez encadré, comme pour le tournoi de Duels. Le quotidien d'un Auror est aussi difficile que cela ? J'avais un de mes défunts amis qui s'intéressait à ce métier et la filière Elite Magique active... Mais pour en revenir à la célébration, j'imagine que les élèves doivent être très motivés pour y participer, n'est-ce pas ? J'ai cru comprendre qu'il y avait une sorte de petit concours inter maisons..."
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptySam 9 Juil - 17:10:30

Le professeur sirotait son whisky à petites gorgées, savourant sa victoire. Alors que, d’ordinaire, lorsqu’il rencontrait des problèmes avec d’autres personnes, il finissait toujours par une confrontation directe, il avait plus ou moins habilement réussi à renverser la vapeur et à pouvoir revenir à une conversation des plus normale. Souriant légèrement d’aise et de contentement quand son interlocuteur l’interrogea sur la profession d’auror, il évalua quelques instants ses possibilités de réponses, avant d’opter pour la franchise.

“Disons que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer longtemps. Ce sont justes ces dernières années, avant que Vous-Savez-Qui prenne le pouvoir que durant un peu plus d’un an, j’ai été réengagé comme auror. En fait, je n’ai été employé comme auror que durant les phases de trouble, la première fois par feu Bartémius Croupton, la seconde sous le ministère de Rufus Scrimgeour, qui avait augmenté les effectifs pour mieux lutter contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Par contre, j’ai travaillé presque toute ma vie chez les gobelins de Gringotts et je peux vous assurer qu’à côté de cela, la vie d’auror est plus reposante, à mon sens, même si elle est plus risquée ; néanmoins, tout situation a ses avantages et désavantages et, je peux vous le confesser, j’étais bien mieux payé pour mes services par les Gobelins qu’au ministère. Mais j’ai eu donc l’occasion d’assurer beaucoup de missions de protection ou de poursuite. J’en ai connu des duels.”

Mc Carter resta songeur quant à la remarque de l’encadrement du ministère de la commémoration de la fin du seigneur des ténèbres. L’étudiant restait trop confiant dans la puissance de ses représentants. Lui, avec ses nombreux contacts, notamment avec la justice ou avec différents cabinets, avait appris à ne plus rien attendre de l’autorité. Cependant, il était préférable de formuler cela autrement. Haussant quelques peu les épaules avec un mépris bien visible vis-à-vis du ministère, il déclara avec franchise ce qu’il pensait.

“Détrompez-vous, mon garçon. Je connais le ministère, j’ai eu plusieurs fois maille à partir avec différents bureaux et je peux vous assurer que l’efficacité est loin d’être excellente. Qui plus est, le ministère pourrait déployer dix hommes, vingt hommes, trente hommes, pensez-vous qu’ils pourraient éviter un mouvement de foule si plusieurs milliers de sorciers et sorcières étaient bousculées par un incident. Un simple mangemort dissimulé dans la foule, ce Valère Araley par exemple, pourrait créer un mouvement de panique tel qu’il deviendrait incontrôlable. Un simple sort peut faire énormément de dégât dans la foule. Un sortilège d’explosion par exemple, pour rester dans des sorts acceptables. Je peux vous dire que je connais pas mal de sorts de magie noire, sans les pratiquer, tout de même, et que certains sont très meurtriers.

Et, en effet, lié à la commémoration, il y a un concours destiné à favoriser le rapprochement entre les maisons et créer des lien entre les élèves. Cependant, soyons réalistes, même si cela aura bien cet effet, je ne pense pas que les conséquences seront immenses sur la pensées globale du monde magique. Une façon de penser change lentement dans notre monde, plus lentement que dans celui des moldus, d’après ce que j’en sais.”

Mc Carter vida son verre. Il jeta un coup d’oeil par la fenêtre et s’aperçut que le soir tombait lentement. Il allait falloir qu’il songe à partir. Il n’était pas question de s’éterniser ici. Du travail l’attendait au château et il mourait d’envie d’examiner plus en détail, une fois enfermé dans son bureau, les acquisitions qui lui étaient parvenues par la poste.

“Bien, je ne voudrais pas vous déplaire mais le fait est que je vais bientôt rentrer. Si je ne m’abuse, j’ai donné une retenue à un de mes élèves, je suis donc obligé de vous laisser à votre sort, le mien m’attend… A moins que vous n’ayez beaucoup d’autres choses à me dire, je vais être au regret de vous quitter.”

Il plongea la main dans la poche de sa cape, à la recherche de quelques noises égarées pour payer sa consommation, écoutant légèrement distrait son interlocuteur lui répondre.

A moins que tu aies quelques chose pour relancer la conversation, je commence à m’épuiser…
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter)   Par le peuple on voit le sens du monde.. (pv Alan/Mc Carter) EmptyDim 10 Juil - 18:05:05

(pas de soucis ^^)

“Disons que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer longtemps. Ce sont justes ces dernières années, avant que Vous-Savez-Qui prenne le pouvoir que durant un peu plus d’un an, j’ai été réengagé comme auror. En fait, je n’ai été employé comme auror que durant les phases de trouble, la première fois par feu Bartémius Croupton, la seconde sous le ministère de Rufus Scrimgeour, qui avait augmenté les effectifs pour mieux lutter contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Par contre, j’ai travaillé presque toute ma vie chez les gobelins de Gringotts et je peux vous assurer qu’à côté de cela, la vie d’auror est plus reposante, à mon sens, même si elle est plus risquée ; néanmoins, tout situation a ses avantages et désavantages et, je peux vous le confesser, j’étais bien mieux payé pour mes services par les Gobelins qu’au ministère. Mais j’ai eu donc l’occasion d’assurer beaucoup de missions de protection ou de poursuite. J’en ai connu des duels.”

Alan était attentif, bien qu'il pensait à Patrick, le concerné qui désirait avant sa mort devenir Auror... son ami des noirs et or... son coeur se serra à ce souvenir mais il fit mine de rien de cette agitation personnelle intellectuelle et spirituelle, notant avec attention les informations que lui donnait son interlocuteur. Le terrain était revenu sur la franchise et le compréhensible, cela mettait Alan plus à son aise, il commenta simplement avant de laisser Mac Carter poursuivre :

- "Je n'avais donc pas tord en supposant en pensée que vous avez mené une vie très active ! Bah au moins vous n'avez pas eu le temps de vous ennuyer ainsi... j'imagine que travailler chez les gobelins ne devait pas être du tout aisé... mais poursuivez, je vous prie."

L'heure tournait, mais Alan était plongé dans la discussion. Il avait pas mal de choses à faire encore de son côté, mais ce serait bien incorrect de s'en aller en plein milieu d'une discussion...

“Détrompez-vous, mon garçon. Je connais le ministère, j’ai eu plusieurs fois maille à partir avec différents bureaux et je peux vous assurer que l’efficacité est loin d’être excellente. Qui plus est, le ministère pourrait déployer dix hommes, vingt hommes, trente hommes, pensez-vous qu’ils pourraient éviter un mouvement de foule si plusieurs milliers de sorciers et sorcières étaient bousculées par un incident. Un simple mangemort dissimulé dans la foule, ce Valère Araley par exemple, pourrait créer un mouvement de panique tel qu’il deviendrait incontrôlable. Un simple sort peut faire énormément de dégât dans la foule. Un sortilège d’explosion par exemple, pour rester dans des sorts acceptables. Je peux vous dire que je connais pas mal de sorts de magie noire, sans les pratiquer, tout de même, et que certains sont très meurtriers. Et, en effet, lié à la commémoration, il y a un concours destiné à favoriser le rapprochement entre les maisons et créer des lien entre les élèves. Cependant, soyons réalistes, même si cela aura bien cet effet, je ne pense pas que les conséquences seront immenses sur la pensées globale du monde magique. Une façon de penser change lentement dans notre monde, plus lentement que dans celui des moldus, d’après ce que j’en sais.”

L'étudiant de première année espérait secrètement en fait que le ministère ne serait pas trop stupide et qu'aucun grabuge ne viendrait souiller cet évènement conséquent... ses traits étaient tirés, mais très vite il se reprit et commenta :

- "Certes, mais cette commémoration peut apparaître avec ce concours inter maisons comme un petit coup de baguette magique pour avancer ce changement très lent de mentalités et d'ères. Mais j'espère que cet Araley se gardera de venir, cela plomberait vraiment l'ambiance et on n'en a vraiment pas besoin en ce moment... et ce serait très dangereux en effet..."

“Bien, je ne voudrais pas vous déplaire mais le fait est que je vais bientôt rentrer. Si je ne m’abuse, j’ai donné une retenue à un de mes élèves, je suis donc obligé de vous laisser à votre sort, le mien m’attend… A moins que vous n’ayez beaucoup d’autres choses à me dire, je vais être au regret de vous quitter.”

Alan sauta sur l'occasion pour se redresser à son tour, ayant consulté sa propre montre-gousset vieille de trois ans qui lui était très précieuse car cadeau de ses meilleurs amis, et donna la monnaie pour sa propre boisson, avant de répondre en saluant poliment et rapidement de la tête :

- "Je ne veux surtout pas vous retenir dans vos obligations, j'ai moi-même des préparatifs à achever... alors je vous souhaite une bonne continuation de journée, et bonne retenue si je puis le dire... je vous reverrai peut-être aux duels, on dit qu'ils vont bientôt reprendre ! C'est un plaisir d'avoir pu discuter un brin avec vous... professeur Mac Carter."

Avec un dernier salut, Alan détacha sa grande silhouette du presque mètre quatre-vingt dix de la table, quittant l'établissement d'une bonne foulée en boitant encore légèrement, puis transplana à l'UMA une fois qu'il fut sûr d'être seul. Il avait eu son saoul d'infos pour la journée !

(out ^^)
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