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 La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]
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  • William McCarter
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MessageSujet: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMar 12 Avr - 8:02:12

Bruissements de feuilles, claquement sec mais étouffé d’un ouvrage refermé, une porte qui résonne métalliquement et des bruits de pas, à peine perceptibles, comme ceux d’un félin. Une démarche à laquelle il s’était habitué, reliquat de ses nombreux voyages et vagabondages de par le monde, toujours dangereux, même en temps de paix. Le professeur Mc Carter quittait la bibliothèque, après des recherches poussées dans la réserve. Dommage que madame Pince l’ait forcé à quitter la bibliothèque il y avait trois heures, il avait dû y retourner durant la nuit. Comme si un professeur ne savait pas prendre soin de ses ouvrages, surtout qu’aucune règle du château n’interdisait à un professeur de faire des fouilles archéologiques, tel Howard Carter, dans la bibliothèque, faute de pyramides. Enfin, ce n’était pas du temps perdu car il avait trouvé ce qu’il cherchait.

Sa baguette allumée dirigée devant lui projetait des ombres fantasques qui pouvaient ressembler aux monstres d’enfances de chacun. Les fenêtres laissaient passer des rais de lumière lunaire blanche. Chacun de ses pas soulevait un peu de poussière dans le couloir qui était ensuite envoyée voltiger plus loin par sa cape noire. Il n’était pas vêtu en tenue de nuit mais était habillé avec ses habits de jours, à la différence qu’il était entièrement en noir, tel le croque-mort des envies des élèves.

Il tourna à l’angle du couloir et parcouru encore quelques pas d’un bon train. Soudain, il le sentit plus tôt qu’il ne l’entendit ; il sut que quelqu’un se baladait dans les couloirs. Il éteignit sa baguette, prit le temps de s’habituer à l’obscurité puis s’avança à pas feutrés, encore plus qu’à son habitude et s’engagea silencieusement dans le corridor voisin. La personne lui tournait le dos. Ses yeux ne trouvèrent aucune ressemblance avec un professeur ou autre. Jugeant aussi que déambuler ainsi sans lumière était signe de ne pas vouloir être vu, il s’arrêta et lança :

- La nuit est propice aux ennuis… pour l’élève baladeur en dehors des heures…

Il alluma juste après sa baguette, éclairant l’élève qui s’était retourné en pleine face, sans se soucier de son éblouissement. Un sourire triomphant barrait son visage. Il avait parlé en rimes, sans s’en rendre compte. Il avait lu trop longtemps les notes de cet écrivain poète qu’il avait déniché dans la bibliothèque. Activité étrange, certes, mais oh combien importante, car elle était dédiée à l’érudition.

- Puis-je savoir à qui j’ai affaire, jeune baladin fantasque, détrousseur des cuisines, aventurier de la nuit ou explorateur dans la jungle estudiantine ?

La nuit, décidément, lui donnait l’inspiration de l’écriture. Pendant qu’il guettait la réaction de l’élève, sans doute fort mal à l’aise de s’être fait prendre, il analysait ce qu’il voyait sur lui. Du rouge, un gryffondor, sans aucun doute. Un air d’adolescent complet, sûrement troisième ou quatrième année. Néanmoins, chose troublante, derrière les traits malléables des expressions de son visage, une certaine maturité se cachait. Il attendait la réaction de l’élève, pour voir s’il fallait lui donner une retenue…


Dernière édition par William McCarter le Mer 17 Aoû - 8:31:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMar 12 Avr - 10:55:02

La nuit était fraiche, et le sommeil ne semblait pas vouloir prendre le gamin cette fois-ci non plus. Ayant fait tous ses devoirs, en dehors de celui d'astronomie, il n'avait pas de quoi s'occuper dans la salle commune. Oh, il aurait pu bouquiner, écrire à sa famille,ou bien profiter d'un canapé, du feu de bois dans l'âtre et de la compagnie plus ou moins intime avec les chats qui rôdaient dans la pièce chaleureuse. Mais il n'avait pas la tête à ça. Il avait envie de bouger, tout simplement.

Enfilant ses baskets -celles qui ne grinçaient pas- il sortit à pas de loup de la tour de sa maison, après avoir finalement embarqué son sac à dos de cuir, tout en se débarrassant des choses bruyantes qui le ferait facilement repérer. Un crayon de papier, une gomme moldus et du parchemin Peut-être qu'il trouverait quelques minutes pour observer le ciel depuis la tour d'astronomie. Mais à vrai dire, pour ce qui était de reproduire les constellations et d'avoir quelque chose d'assez fidèle, les peintres rupestres du paléolithique supérieur en étaient bien plus capables, et à vrai dire, il se pouvait que ce soit un mauvais exemple ...

La grosse dame n'en fit pas grand cas, habituée depuis, et à l'humeur clémente ce soir. De plus, il n'était pas tard, comparé à certaines soirées, où le blondinet partait en excursion. au croisement d'un couloir, un préfet de faction. Accoutumé à l'art de se promener lors du couvre-feu sans se faire repéré, le vagabond connaissait maintenant tous les préfets et leurs habitudes.

Roman Chambers, Poufsouffle. Il ne cherchait pas bien loin dans les couloirs, encore moins dans ceux peu éclairés, et ne faisait pas forcément des rondes par zèle. Justifier son insigne, en prenant son tour ? Allez savoir ... Rester dans l'ombre, et profiter qu'il refasse on lacet. S'il n'avait pas été si honnête, le Gryffondor aurait fait un bon monte-en-l'air. En toute sa scolarité à Poudlard, personne ne l'avait jamais prit en flagrant délit, si ce n'était il y avait quelques jours Rusard, qu'il avait bluffé en lui disant qu'il se rendait à l'infirmerie, mais à vrai dire ce soir en question, il n'était pas en mesure de jouer les infiltrés. Pas assez de place à la tête quand le cœur parle.

Passant devant la bibliothèque, il eut envie de faire un tour, et récupérer le grimoire de Magie Blanche qu'il avait l'habitude d'emprunter. Il fallait vraiment qu'il achète ce volume, décidément, les délais de retour n'étant pas l'idéal pour travailler dessus. Et ne pas pouvoir prendre de notes, pas même au crayon, dans les marges, limitait l'exploitation de cette œuvre pesant ce qu'elle valait en Magie. Il avait déjà eu à utiliser le sort Protego par le passé, pas seulement pour le tester, s'entrainer, mais pour sauver sa vie et celle de sa famille, alors que durant l'année scolaire dernière, il s'était mit un point d'honneur à apprendre cette forme de Magie. Afin d'aller à l'opposé de ce qui était enseigné par les mangemorts.

Les Carrow ... il se demandait ce qu'ils étaient advenu ... Cela n'avait pas été sa préoccupation première, en revenant à Poudlard. La rancœur et la souffrance étaient bien plus présentes et préoccupantes que la disparition de deux monstruosités.

Revenant à la réalité, l'Écossais colla son oreille à la porte, par précaution.


*Ah ... Je suis pas le seul à chercher des livres à cette heure, on dirait ...*

En effet, le bruit familier d'un livre se fermant vint aux oreilles de l'écolier, qui ne tarda pas à reprendre sa route, ne voulant pas tomber sur celui ou celle qui s'y trouvait. Mais un pincement de curiosité poussa l'insubordonné à se cacher, et à attendre, pour voir qui pouvait bien l'imiter. Il se souvenait des fois où il avait croisé Tobias sortir des cuisines, dans les cachots, et avait regretté que son meilleur ami à l'époque, Jason, un Né-Moldu lui aussi, ne veuille pas le suivre dans ses parties d'exploration, de ce château qui, malgré toutes ces nuits, n'avait pas encore livré le quart de ses mystères à l'enfant.

S'étant faufilé derrière une tenture, accès à un passage secret, retenant son souffle, Rupert ferma ses yeux et se concentra sur ce qu'il entendait. Un courant d'air sifflait faiblement, faisant appel d'air, alors qu'un hibou chantait sous la lune, sûrement caché dans un arbre, ou trônant du haut d'une tour.

L'attente ne fut pas longue, car malgré la furtivité du bruit, une porte venait de se refermer. Quelques secondes à attendre et ... c'était le moment. Sortant le plus discrètement possible, vigilant, le blondinet scruta le couloir. Malgré ses yeux habitués, il ne vit pas âme qui vive. Peut-être qu'il avait trop attendu, et que l'inconnu avait prit trop d'avance. Se retournant, le gamin continua son chemin, espérant surprendre son hypothétique compère.


"La nuit est propice aux ennuis… pour l’élève baladeur en dehors des heures…"

*What the ... !*

Sursautant, le troisième année fit volte-face, sa baguette maintenue solidement, et prête à l'usage, le regard noir, malgré la surprise. Il n'eut le temps que de voir une grande silhouette noire, avant que la lueur d'une baguette ne l'aveugle. Les yeux trop habitués aux ténèbres nocturnes, il ne percevait qu'un grand blanc devant lui, et dû fermer les yeux, éblouit.

"Puis-je savoir à qui j’ai affaire, jeune baladin fantasque, détrousseur des cuisines, aventurier de la nuit ou explorateur dans la jungle estudiantine ?"

Cette voix n'était pas étrangère au jeune garçon, qui bien que ne pouvant pas voir son interlocuteur - une tâche blanche ayant envahie son champs de vision- ne mit pas bien longtemps à reconnaitre le timbre singulier du professeur de duels.

*Me voila dans de beaux draps ...*

Deux ans plus tôt, l'instituteur serait tombé sur un gosse en pleurs, du simple fait d'avoir été surprit. Rupert était timide et émotif en ce temps là, et en dépit de sa maison, il serait paniqué. Mais aujourd'hui, le gamin se disait juste qu'il était bon pour une retenue, pour un retrait de points, voire pour une mauvaise leçon. C'était dommage, mais mérité, après tout.

"Mr McCarter ? ... Rupert Turner, monsieur."

Ayant bien sûr baissé sa baguette, le Gryffondor plissa les yeux, mais n'arrivait toujours pas à distinguer le Sorcier. Prit à son propre jeu, il était tombé sur plus doué et expérimenté que lui. Il fallait bien que ça arrive un jour.

"Je sais que je n'ai rien à faire ici, professeur ... Désolé de vous faire perdre du temps."

Le ton n'avait pas été provocateur, au contraire. Il était sincère. Ce n'était pas qu'il en avait rien à faire, ni qu'il méprisât le statut du vétéran. Il avait du respect pour ceux qui travaillaient à transmettre leur savoir en général, et pour celui-ci en particulier. Il n'avait simplement pas peur. Malgré ce qu'il risquait de lui arriver, même au pire une punition corporelle de cet homme ne serait rien comparé à ce qu'il avait vécu.

"J'allais à la bibliothèque, mais je crois bien que vous m'avez précédé."

Un doute venait de s'insinuer dans l'esprit de l'élève.

*Si ça se trouve, ce n'était pas lui ... J'espère que dans ce cas, l'autre est rentré dans son dortoir ...*
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  • William McCarter
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMer 13 Avr - 7:46:26

Amusant. Mc Carter trouvait cela amusant. Quoi de plus distrayant que de trouver un élève en plein interdit, et un gryffondor en plus. Allait-il tous les martyriser ? Il baissa sa baguette, histoire que l’élève le voie et qu’il ne soit pas ébloui trop longtemps… son grand sourire carnassier s’effaça quelque peu devant les paroles de l’élève. C’en était décevant. Pas de tentative de lutte, d’opposition ; juste de la résignation. Si c’était pour ça, cela n’avait aucun intérêt de surprendre les élèves la nuit en pleine déambulation. Que faire alors, face à tant de passivité ?

Il réfléchissait. Son habitude était de donner une punition si l’intérêt s’en faisait sentir. Pourquoi donner une punition à cet élève, s’il pouvait être de son côté ? Il fallait le tester puis aviser. Evidemment, il allait devoir un peu le pousser à bout. Visiblement, il n’avait que faire de recevoir une punition, c’était aberrant. Mc Carter n’aimait pas cela, ce manque de combativité, cette passivité. D’ordinaire, il réservait cela aux faibles. Or, les faibles ne transgressaient pas les règles ; ils s’y pliaient, quelles qu’elles soient et le caractère des gryffondors n’était pas vraiment adapté… De toute évidence, un beau spécimen de l’espèce humaine se trouvait en face de lui. Le match allait être serré. D’abord, comment faire un duel intellectuel avec quelqu’un qui refusait le combat ? Ou alors, il allait réussir à le convaincre de ne pas lui donner de punition. Ruser, c’était ce qu’il fallait faire. Il choisit de voir s’il pouvait se faire une autre idée des rouges et or, nonobstant les idées qu’il avait préconçues à leur égard. Il ouvrit le feu, un sourire quelque peu narquois au visage.

- Comment vous portez-vous ? Je ne savais pas que la vie d’élève était à ce point peu fatigante pour que vous ayez encore assez d’énergie pour vous relever la nuit… Je songerai à niveler mes cours qui sont visiblement trop bas pour vous. Vous croyiez peut-être que vous pourriez rivaliser avec moi en promenades nocturnes ? Malheureusement pour vous, j’ai passé ma vie à être éveillé nuit et jours, alors vous pensez bien que je suis habitué.

Il fit une pause dans sa tirade mais ne laissa pas le temps à l’étudiant de placer un mot et il recommença à parler. C’était une technique qu’il affectionnait ; parler pour que l’interlocuteur soit noyé sous une avalanche de mots qui l’empêchait de se concentrer correctement pour lui faire face. Cela donnait généralement de bons résultats.

- Rupert Turner, donc… C’est très… gentil de vous préoccuper de mon temps mais, soyez rassuré, j’en ai à revendre. J’ai donc tout le temps de voir ce que je dois faire de vous.

Il laissa à nouveau sa phrase en suspens, préparant l’offensive, qu’il dissimulerait parmi son tourbillon de paroles, en espérant que l’élève ferait au moins une erreur stratégique.

- Vous savez que vous n’avez rien à faire ici pourtant vous y êtes. En tant que membre du corps enseignant, ma fonction m’oblige à sanctionner ce terrible méfait. Voyons voir. Pendant que je réfléchis, vous pourrez sans doute me dire ce que diable vous faisiez proche de la bibliothèque à des heures pareilles. Vous voyez, le règlement m’importe peu, d’ordinaire. Néanmoins, je pense qu’il serait préférable que vous me trouviez une excuse valable.

Il omit de lui préciser qu’une excuse valable pour lui ne l’était pas pour les autres enseignants, il le remarquerait assez vite. Se demandant si l’élève allait lui sortir l’excuse des insomnies, il attendit la réplique du gryffon.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMer 13 Avr - 11:04:14

La tache blanchâtre vint peu à peu à disparaitre, alors que le professeur venait de baisser sa baguette, et quand bien même le visage du Sorcier ne lui était pas encore très visible, le timbre de la voix du professeur montrait ... une certaine frustration. Au souvenir qu'il avait eu de son cours, Mr McCarter s'était donné à cœur joie de remettre à leur place ses condisciples rouges, qui avaient réagis d'une manière qui lui avait échappé. Le fait de ne plus avoir de châtiments corporels et une épée de Damoclès au-dessus de leur tête devait les pousser à se venger sur le corps enseignant ... Il se rappelait avoir répondu, il y a un an, à un professeur en qui il avait confiance, à cause du discours qu'il avait porté sur les Nés-Moldus, dont il faisait parti. Mais être impertinent avec un instituteur, ce n'était pas son genre.

"Comment vous portez-vous ? Je ne savais pas que la vie d’élève était à ce point peu fatigante pour que vous ayez encore assez d’énergie pour vous relever la nuit… Je songerai à niveler mes cours qui sont visiblement trop bas pour vous. Vous croyiez peut-être que vous pourriez rivaliser avec moi en promenades nocturnes ? Malheureusement pour vous, j’ai passé ma vie à être éveillé nuit et jours, alors vous pensez bien que je suis habitué.

Rupert Turner, donc… C’est très… gentil de vous préoccuper de mon temps mais, soyez rassuré, j’en ai à revendre. J’ai donc tout le temps de voir ce que je dois faire de vous.

Vous savez que vous n’avez rien à faire ici pourtant vous y êtes. En tant que membre du corps enseignant, ma fonction m’oblige à sanctionner ce terrible méfait. Voyons voir. Pendant que je réfléchis, vous pourrez sans doute me dire ce que diable vous faisiez proche de la bibliothèque à des heures pareilles. Vous voyez, le règlement m’importe peu, d’ordinaire. Néanmoins, je pense qu’il serait préférable que vous me trouviez une excuse valable."


Sans laisser le temps à l'écolier de répondre, Mr McCarter s'était lancé dans une sorte de joute verbale. Rupert se dit que son propre comportement avait dû étonner, voire irriter le professeur, et que c'était pour ça. Mais des joutes, il en avait vu en cours, entre élèves, parfois entre enfants et adultes, et jamais rien de bon ne ressortait. Quitte à exaspérer le prof de duels, il allait continuer sur sa lancée, et être le plus honnête possible.

"A vrai dire, même épuisé, il m'arrive de ne pas pouvoir dormir de la nuit. Alors je m'occupe comme je peux, en faisant mes devoirs, en lisant, écrivant à ma famille tout en profitant du feu dans la salle commune ou ... en me promenant, pour réfléchir là où je me sens le mieux, ou pour découvrir de nouveaux lieux. Et en ce moment, je ne tiens pas en place, et comme il ne me restait qu'un devoir d'astronomie à faire, je me suis dit qu'une sortie ... serait la bienvenue."

Le garçon se doutait que s'il avait raconté cela de cette manière à Mrs McGonagall, il aurait eu des soucis à se faire. Mais il n'était pas elle ... Il reprit alors, avec la même franchise et le même calme.

"Je sais bien que le règlement est là pour que nos études se passent au mieux, et qu'il ne nous arrive rien, mais j'ai beau essayer, je ne peux pas m'empêcher de ... profiter du château de nuit. Au bout de deux semaines d'abstention, je craque."

Oui, pour le troisième année, l'inconnu était comme une addiction, et en tant que telle, c'était déjà mieux que l'alcool, la cleptomanie ou le cannibalisme.

"En ce qui concerne la bibliothèque, j'allais consulter un grimoire qui me tient à cœur, traitant de magie blanche. Ce n'est pas évident, mais à force de travail, j'arrive à utiliser des sorts mineurs, comme Protego, par exemple."
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMer 13 Avr - 13:35:21

Mc Carter souriait intérieurement, bien décidé à ne pas lui laisser tout de suite savoir ce qui allait luit tomber dessus. C’était fort agréable de tomber sur un tel élève ; il aurait pu dire, comme pour parler d’un vin, un bon cru. C’était bien réconfortant d’avoir de ces élèves qui le respectaient et qui refusaient d’entamer les hostilités en se rangeant de son côté. Évidemment, ceux-là n’étaient loyaux que tant qu’il ne faisait pas quelque chose d’offensant pour eux, comme s’en prendre à quelqu’un avec qui ils étaient en bons termes. La vraie loyauté était rare mais savoir qu’un certain panel d’étudiant n’avait pas une dent contre lui était rassurant, non qu’il soit inquiet, mais avoir une partie des élèves avec lui pouvait être utile pour démanteler les projets de ceux qui étaient contre lui.

"A vrai dire, même épuisé, il m'arrive de ne pas pouvoir dormir de la nuit. Alors je m'occupe comme je peux, en faisant mes devoirs, en lisant, écrivant à ma famille tout en profitant du feu dans la salle commune ou ... en me promenant, pour réfléchir là où je me sens le mieux, ou pour découvrir de nouveaux lieux. Et en ce moment, je ne tiens pas en place, et comme il ne me restait qu'un devoir d'astronomie à faire, je me suis dit qu'une sortie ... serait la bienvenue.

Je sais bien que le règlement est là pour que nos études se passent au mieux, et qu'il ne nous arrive rien, mais j'ai beau essayer, je ne peux pas m'empêcher de ... profiter du château de nuit. Au bout de deux semaines d'abstention, je craque.

En ce qui concerne la bibliothèque, j'allais consulter un grimoire qui me tient à cœur, traitant de magie blanche. Ce n'est pas évident, mais à force de travail, j'arrive à utiliser des sorts mineurs, comme Protego, par exemple."


Sa décision était prise, un élève aussi singulier et qui avait un potentiel, cela s’exploitait.

- Vous êtes amusant… Bien, vous n’aurez pas de punition, ni aucun retrait de points, ni rien du tout de ce genre.

Il laissa le temps à ses paroles de porter puis continua, estimant qu’il fallait qu’il explicite quelque peu ses dires.

- Voyez-vous, je n’aime pas donner des punitions à des élèves chez qui je trouve de la qualité, or vous êtes de ceux-là. Je comprends votre besoin de vagabonder à votre guise dans les couloirs, la réflexion a parfois, même souvent, besoin d’être stimulée. Baladez-vous, si vous le voulez, moi, je ne vous punirai pas. En revanche, les autres enseignants, faites-y attention…

Il continua en faisant un geste dédaigneux quand il parla du règlement.

- Pour le règlement, je n’en ai cure. Je n’ai jamais utilisé et respecté les règlement que quand cela m’intéressait. Vous pensez bien que vous n’êtes pas le seul à avoir exploré le château durant vos années d’études.

Soudain, il prit un ton plus sérieux, plus savant.

- Vous faites des recherches concernant la magie de combat « légale » et défensive contre les mangemorts ? C’est intéressant ; les gens se disent que, maintenant, tout est fini et qu’il n’y aura plus de guerre… jusqu’au jour où un nouveau Voldemort naîtra et là… ce sera à nouveau le carnage. La guerre n’a rien changé, ou presque rien. Ce n’est pas cela qui change une mentalité. L’inconvénient des cours est qu’on ne vous laisse pas aller assez loin. Je ne puis pas vous enseigner le charme du bouclier en troisième, ce n’est pas au programme. Néanmoins, une progression autodidacte est très utile. Je me demande si je ne ferais pas un club de duel durant lequel je pourrais aborder les sorts d’un plus haut niveau avec des élèves assidus. Enfin, je vous félicite pour votre initiative de réflexion nocturne, je ne pense pas que vous risquiez quelque chose si vous êtes précautionneux. Cela m’étonnerait beaucoup que Flitwick ou McGonagall soient habitués à la traque nocturne des élèves. Tous n’ont pas voyagé et eu cet apprentissage du camouflage et de l’art de guetter son… gibier.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMer 13 Avr - 22:56:58

La décision de l'élève de jouer la carte de la franchise avait porté ses fruits, même bien plus qu'il n'y pensait. Ni punition, ni retrait de points ... rien ... c'en était si déroutant qui resta figé un moment, le temps d'être sûr d'avoir bien entendu. Non, c'était bien ça ... et pour couronner le tout, le Sorcier accomplit le considérait comme ayant de la qualité.

"Je comprends votre besoin de vagabonder à votre guise dans les couloirs, la réflexion a parfois, même souvent, besoin d’être stimulée. Baladez-vous, si vous le voulez, moi, je ne vous punirai pas. En revanche, les autres enseignants, faites-y attention…"

Le Gryffondor pensait sérieusement se coller une baffe pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Qu'un professeur ferme les yeux pour une fois était concevable, mais ce qui était bien plus ahurissant, c'est qu'il lui autorise à passer outre le couvre-feu.

"Pour le règlement, je n’en ai cure. Je n’ai jamais utilisé et respecté les règlements que quand cela m’intéressait. Vous pensez bien que vous n’êtes pas le seul à avoir exploré le château durant vos années d’études."

Un léger sourire complice se dessina sur le visage du gamin. En fin de compte, Mr McCarter devait lui aussi avoir écumé le château dans sa jeunesse, et il semblait continuer, en tant que professeur. Chose qui allait en ce sens, le fait qu'il vadrouillait dans les couloirs vêtu comme un agent infiltré. Se sentant malpoli, l'Écossais se dit qu'il se devait de montrer au vétéran sa gratitude. C'était même bien peu par rapport à la faveur qu'il lui donnait.

"Thank yu Sir. Thank yu very much."

Le Sorcier d'âge mûr avait bien dû remarquer l'accent du gamin, qu'il ne cachait pas vraiment. Aucun doute, le Gryffondor venait de la terre des Scotts, où se trouvait aussi l'école britannique de Sorcellerie, par ailleurs. Peut-être à tord, le gosse n'avait jamais tenté d'user d'un accent plus "proper english", essayant juste de se faire comprendre par les autres. Et avec le nom que portait l'adulte en face de lui, il ne cherchait plus à modérer sa prononciation.

Le professeur de duel reprit d'un ton bien moins léger, sur un sujet en effet des plus sérieux. Voldemort avait beau avoir trouvé la mort lors de sa dernière rencontre avec Harry Potter, et le peu de ses sbires fidèles, encore vivants et en liberté, devant se terrer, réduits à peu de chose, le Mal n'avait pas été éradiqué, et un nouveau danger pouvait tout à fait remplacer le précédent.


"J'ai commencé à apprendre l'art de la Magie Blanche l'an dernier, en réaction à la propagande des Mangemorts en exercice à Poudlard ... les Carrow en particulier. Et je dois dire que quand j'ai dû fuir le pays avec ma famille, durant les vacances de Noël ..."

Les souvenirs de cet âge de ténèbres revenaient à l'assaut du Né-Moldu, qui, les yeux perdus dans le vide, prit un visage sombre, plein de rancœur, de colère et d'une certaine terreur dans le regard. Il lui fallut un peu de temps pour se reprendre et pour finir sa phrase.

"... ils nous ont sauvés la vie plus d'une fois."

Cette histoire manquait de précisions, et bien qu'à la base, le blondinet ne pensait pas se confier à son ainé, il se mit à se dire que celui-ci méritait bien plus que son respect. Il avait droit à sa pleine confiance.

"N'étant pas né de parents Sorciers, j'étais ..."

*Sand-de-bourbe !*

La voix haineuse du rafleur avait raisonné dans sa tête, comme s'il les observaient actuellement, revenu de l'au-delà en tant que spectre. Craignant que ce soit réellement le cas, le gamin jeta des regards inquiets autour de lui, une coulée de sueur froide perlant le long de son cou.

"... considéré comme une vermine à éradiquer, et la veille du réveillon, on a eu droit à une rafle à la maison. Je continue à apprendre pour que personne n'ai à revivre ce qui m'est arrivé. Et ce que tous ont vécu ..."

Les yeux du Gryffondor s'étaient ternis à cette mention, alors qu'il avait baissé la tête. Jason Apples ... son ancien meilleur ami était lui aussi un Né Moldu, et depuis que le fugitif avait rejoint l'Islande avec les siens, il n'avait plus eu de nouvelles de lui. Implorant de le retrouver à la rentrée, telle n'avait pas été sa souffrance en constatant son absence et en découvrant combien d'autres élèves manquaient à l'appel. Et il y avait évidemment Akiko ... qui souffrait encore aujourd'hui. Il s'était promis que plus rien ne lui arrive de mal, même si pour cela il devait en mourir. Reprenant de l'assurance, il exposa son point de vue à l'intéressé.

"Le Mal absolu n'existe pas ... Tuer Voldemort n'a pas mit fin à ... ça. Ce qu'on appelle le mal et le bien sont diffus, en chacun de nous. Ce sont nos choix qui font qu'on se rapproche plus de l'un que de l'autre. Il y aura donc toujours des Mages Noirs, des gens pour les craindre et d'autres pour s'y opposer. J'ai peur que les hommes oublient ce qui s'est passé, et que tout recommence. L'Histoire finit par se répéter ... parce qu'on n'en tire pas assez de leçons. Mon grand-père a déjà vécu les ravages du nazisme chez les Moldus, il ne pensait pas que les Sorciers puissent avoir un Hitler après ça ..."

Plongeant ses yeux, avec résolution, mais non sans mal-être, dans ceux de l'adulte, il continua sur sa lancée.

"Vous avez raison de penser à créer un club de duel. Il faut que les élèves soient prêts à prévenir toute remontée de haine et toute abomination par le futur. Je ne sais pas ce que cela vaut pour vous, mais vous pouvez compter sur moi."
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyLun 2 Mai - 18:54:51

Mc Carter écoutait l’élève tout en réfléchissant. Il était fort réjoui de constater que ses pouvoirs d’analyse du comportement et de la nature humaine portaient leurs fruits. Le garçon était, comme il l’avait déjà senti, bien plus mature qu’un élève habituel de troisième année même si, pour la plupart, la donne était faussée par les évènements de l’an passé.

"... considéré comme une vermine à éradiquer, et la veille du réveillon, on a eu droit à une rafle à la maison. Je continue à apprendre pour que personne n'ait à revivre ce qui m'est arrivé. Et ce que tous ont vécu ..."

- Avec une telle vocation, le métier d’auror vous est destiné… Et si vous poursuivez vos efforts dans ce sens en vous entraînant à la filature nocturne, vous deviendrez un excellent pisteur. Mieux vaut toujours se cacher et attendre le moment propice pour frapper son adversaire et le neutraliser en un seul coup que de s’engager dans un duel en face à face qui est source de grands risques.

Ce qu’il disait, il le savait, était vrai. Évidemment, il avait un gryffondor en face de lui et, en règle générale, ils avaient tendance à respecter l’honneur. Nul doute que, pour beaucoup d’entre eux, l’idée de stupéfixer quelqu’un dans le dos, causait de grands sentiments de révolte aussi, il crut bon de rajouter un mot d’explication.

- Voyez-vous, je me souviens parfaitement avoir arrêté un certain nombre de mangemorts en les suivant puis, lorsqu’ils étaient seuls ou à deux, leur avoir lancé dans le dos un sortilège de stupéfixion qui les neutralisait directement. Je pense que l’honneur doit être respecté si vous vous trouvez dans un duel à l’amiable, mais face à des tueurs en série, il est préférable de ne prendre aucun risque. Prudence est mère de sûreté.

Mc Carter sentit les dernières paroles du gryffondor le titiller légèrement au fond de lui. Il n’aimait pas trop ces histoires de haine et autres. Lui n’était que trop heureux de propager un faible mal. S’étant toujours trouvé à une distance qu’il estimait raisonnable des forces du mal, il prenait néanmoins plaisir à s’attaquer à quelques personnes choisies pour, il n’avait aucune honte à se l’avouer, faire un peu de mal. Cet élève avait intérêt à rester dans son camp, il était doublement capital. Dans la liste des étudiants qui lui étaient acquis, il pouvait compter sans soucis sur Sullyvane O’dield, qui malgré tout avait une tendance à la lâcheté et au manque de discernement dans ses buts, Nikolaï Dmitriev, lequel l’appréciait avec cependant une certaine crainte qu’il ferait tout pour dissiper, Akiko Velon et Rupert Turner. L’inconvénient de ces deux là, qui était aussi un avantage malgré tout, était que si l’un d’eux était mécontent de lui, il y avait de grandes chances que l’autre le soit aussi. Et perdre deux alliés d’un coup serait un grave coup qu’il préférerait éviter. Evidemment, un sourire rusé s’inscrivant intérieurement en lui, si l’un de deux lui causait des problèmes, il pourrait faire pression en s’attaquant à l’autre. Cela était quand même à contourner au maximum. Un allié de gré est bien plus utile qu’un allié de force.

Décidant d’apporter une nuance aux paroles du gryffondor, il crut utile de lui mentionner certains points qu’il avait oubliés ou auxquels il n’avait pas pensé.

- Vous avez de très bonnes théories, cela dit, je pense que certains points pourraient être exploités. La Magie Blanche reste la meilleure magie utilisable mais je pense que certains sorts sont utiles à connaître. Je ne pense pas me tromper en affirmant que je connais autant de sorts de magie noire qu’une bonne partie des mangemorts. On néglige trop souvent l’intérêt que peut avoir la connaissance de cette magie. De un, connaître les sorts que l’ennemi nous lance est un atout formidable. De deux, un sortilège de stupéfixion, de désarmement, d’entrave ou autre, sera toujours arrêté par un bon charme du bouclier. En revanche, certains maléfices interdits sont bien plus efficaces et même la protection de ce charme ne vous défend pas. Je pense que l’utilisation de certains maléfices plus ou moins de magie noire – car il y a la magie noire et les maléfices interdits – peut être utile ; le tout est de voir pourquoi ce qu’on l’utilise. Harry Potter, on a fini par le savoir, a utilisé deux sortilèges impardonnables…

Il s’arrêta et ne continua pas, laissant l’occasion à l’élève de répondre pour voir ce que celui-ci pensait de ses dires. Il se garda bien de mentionner qu’il avait à plusieurs reprises usé de sortilèges interdits par la loi que certains mangemorts utilisaient et, chose plus importante, qu’il avait une fois tué un agresseur lorsqu’il était convoyeur de trésors pour Gringotts. Cela, il n’en parlait que très rarement, estimant qu’il valait mieux essayer de ne pas le citer, et encore moins évoquer la manière dont il avait tué son adversaire. La plupart des gens étaient plus vite choqué que lui par la mort de quelqu’un, même d’une vermine.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMar 3 Mai - 12:00:54

Auror ... Il y avait déjà pensé auparavant, mais parmi d'autres choix, tels que l'élevage et le soins de créatures magiques et l'enseignement, possiblement à Poudlard. Et après les évènements, les trois choix s'étaient renforcés. S'occuper de créatures, il le savait, l'apaiserait, allègerait le poids qu'il sentait sur ses épaules, éviterait qu'il ne s'engouffre dans le ravin tortueux de la vengeance aveugle. Lutter contre les Mages Noirs ... Si les Sorciers, dans leur ensemble, s'étaient investis alors que Harry avait témoigné du retour de Voldemort, ce dernier aurait été pulvérisé avant même de pouvoir récupérer ses pouvoirs, et Mr Dumbledore ... et tous ceux qui ne sont plus là aujourd'hui, le seraient peut-être encore. Mais l'enseignement avait prit une place de choix dans l'esprit du gamin. Témoigner aux futures générations des atrocités passées, les instruire dans le but qu'ils vivent heureux, y compris en forgeant leur vigilance, leurs vertus et les exhorter à aller vers les autres avec bienveillance. Ça avait pour lui presque plus de poids que de protéger la population des Mages Noirs. Y compris car cela limiterait leur prolifération.

Mr McCarter semblait se préoccuper de l'importance qu'il portait à honneur ? C'était vrai que cette vertu était grande parmi les Gryffondor, en règle générale, mais elle n'était pas non plus une vérité absolue pour l'Écossais. Dans un sourire, tout en écoutant le vétéran le conseiller, il repensa à tout ce qu'il avait vécu jusqu'alors. En face, il n'avait pas eu droit à cela ...


"Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du genre à vouloir risquer ma peau inutilement. Certaines choses ne valent qu'en des conditions particulières. Et contre les Mages Noirs, je ne pense pas qu'une bataille rangée soit possible."

Par contre, et même si les explications du Professeur de Duel étaient pertinentes, Rupert ne pu s'empêcher de tiquer quant à la question de l'usage des noirs penchants de la sorcellerie, visiblement justifiée par la connaissance de l'ennemi, par l'efficacité de ses sortilèges ... et par son usage par le Survivant.

"Je ne suis pas Harry, et ce qu'il bien pu lancer ne me regarde pas."

Sentait qu'il y était allé un peu fort dans sa réponse, alors qu'il parlait à un adulte, un de ses instituteurs, pour ne rien arranger, il changea tout de suite de ton. C'était étonnant, mais il réagissait toujours mal quand on parlait de l'ancien Gryffondor. Il ne lui avait jamais parlé, et s'il lui était fort reconnaissant, il n'aimait pas l'image qu'on lui avait donné, et celle qu'on continuait à faire circuler sur l'adolescent. Le Né-Moldu restait persuadé que si la prophétie avait été ignorée, rien de tout cela ne serait arrivé. Si les gens avaient prit leurs responsabilités, on n'aurait pas eu à se cacher derrière un "élu".

"Pardon. Je veux dire ... Je comprend ce que vous voulez dire. Mais ... je ne veux pas toucher à ça ... pour le moment. Je pense que même avec la meilleure volonté du monde, une arme néfaste peut altérer son propriétaire ... Je ne veux pas devenir ... ce que je veux voir disparaitre. C'est tout."

Malgré des hésitations dans les termes à employer, le môme avait été assez clair. Son regard, amalgame de peur et de dégoût envers la Magie Noire, n'avait pourtant pas quitté celui du cinquantenaire.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyMer 4 Mai - 7:20:32

Le professeur Mc Carter sentait le malaise s’installer au fil des paroles que chacun déversait à son tour. Il était évident que l’élève, jeune comme il l’était, avait encore un regard très critique vers les sortilèges interdits et ceux de magie noire. Mc Carter sentait que l’élève restait très rigide dans ses prises de position. Il comprendrait bien vite.

- Je ne suis pas l’élu, non plus ! Certaines de ses tendances morales me semblaient trop… gentilles, bien que ce terme soit quelque peu enfantin. Mon cher, loin de moi l’idée de ne pas considérer votre avis mais, n’oublions pas ceci. Le bien et le mal sont, comme vous l’avez dit, en chacun de nous et il est inévitable que, même le plus grand saint, se trouve quelque part dans l’ombre par moments. Les deux sont complémentaires. Le bien a besoin du mal pour exister, de même que Dieu a besoin du Malin – si l’on croit en ces histoires, du moins – pour être. Et puis, il faut distinguer les sorts violents ou inhabituels, les maléfices qui touchent un peu à la magie obscure, et la magie noire comme celle que Vous-Savez-Qui avait employée pour revenir à la vie. Je n’ai jamais usé que de sorts inhabituels ou un peu violents. La magie noire, je la connais partiellement sans jamais l’avoir employée.

Comme précédemment, il ne parla pas de ses antécédents plus poussés en matière de magie noire. Il était vrai qu’il avait déjà utilisé le sortilège de l’imperium et, une fois, le sortilège de torture lors d’un accès de rage. Ses usages de sorts violents ou interdits, eux, ne se comptaient plus.

- Mais vous verrez, ce sujet sera abordé en cours bientôt… En revanche, je tiens quand même à vous parler d’un événement qui sera, je n’en doute pas, éclairant. Vous le savez peut-être, j’ai longtemps été convoyeur de trésors pour Gringotts avant de devenir auror. Et bien, un jour, nous étions à trois aurors en traque et les mangemorts nous ont surpris à cinq. Nous aurions perdu si je n’avais pas eu la présence d’esprit et l’audace de jeter un maléfice suffisamment violent au mangemort qui me faisait face pour percer son charmer du bouclier et donc le mettre hors d’état de nuire, nous n’aurions pas pu réussir à les vaincre. Et je rajouterai ceci. Un sortilège de stupéfixion, d’entrave, de désarmement, de bloque-jambes ou de pétrification peut toujours facilement être défait par un allié de la victime et donc le remettre sur pied tandis qu’un maléfice un peu plus poussé, qui est suffisant pour nécessiter quelques soins à Sainte-Mangouste prévient ce genre de choses. Mais soyez certain que je comprends vos idées, vous avez la vie quasi-totale devant vous ; moi, la moitié est déjà passée.

Il continua à observer l’étudiant, tentant de déchiffrer quelque chose dans ses expressions, alors que lui gardait une expression neutre et indéchiffrable. Or, même s’il affichait un visage serein, son esprit travaillait à nouveau plus fort que jamais. Il était sûr de ce qu’il pensait. Nombre de gens qui n’avaient jamais touché aux sorts violents et à la magie noire avant leur première fois s’affichaient toujours très critique face à la magie noire, par le seul fait que celle-ci était considérée comme une menace. Mais, ce qui était une menace, c’était l’usage que l’on faisait de ces maléfices. Et cela, la communauté des sorciers n’était pas encore prête à l’accepter.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptySam 21 Mai - 12:47:06

Spoiler:


L'insistance qu'avait Mr McCarter à propos de la Magie Noire semblait quelque peu suspecte pour le gamin. Bien sûr, ce qu'il disait avait un sens, une logique pertinente, mais c'était comme s'il tentait de convaincre l'écolier à étudier ce domaine. Et le fait qu'il veuille aborder ce thème en cours ne lui disait rien de bon. Une intuition ?

Quelles que soient les motivations du professeur, le troisième année chercha à couper court à propos du sombre art, et une porte dérobée sembla se dessiner dans le récit du Sorcier à l'âge avancé. Porte que Rupert n'hésita pas à emprunter.


"Vous avez dû avoir une vie mouvementée, entre votre emploi à Gringotts et celui au Ministère. Justement, si ce n'est pas trop indiscret, qu'est-ce qui vous a décidé à enseigner ? Être professeur, ça doit vous changer de l'agitation des menaces de votre passé."

Le Né-Moldu espérait que le professeur de Duel suive le sujet proposé, qu'il se rende compte de la gêne du garçon ou non. Du temps qu'il arrêtait de parler de Magie Noire. Il avait de mauvais souvenirs dus à Mrs et Mr Carrow à ce propos, et avait vu ce que pouvait être un enseignement de cette discipline avec Amycus, avec beaucoup d'effroi. Il n'avait pas étudié la Magie Blanche en autodidacte pour rien, et n'était pas près à accueillir la voie opposée à bras ouverts, pour l'instant. Le futur cours de Mr McCarter, s'il était sain à ce sujet, pourrait le faire revenir sur son entêtement, mais ce n'était pas gagné.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptySam 28 Mai - 9:19:38

HJ : Cela ne me dérange nullement (je me suis un peu emballé dans mon post).

Mc Carter voyait que, visiblement, le jeune garçon n’était pas prêt à entendre ses théories. L’innocence de la jeunesse à l’égard de ces choses-là était très marquante, surtout après ce qu’ils avaient, pour la plupart, vécu l’année dernière. Sentant à l’expression du garçon ainsi qu’à sa tentative de changement de sujet qu'il valait mieux ne pas continuer en ce sens, il choisit de répondre à ses questions, d’autant que parler de sa vie passée lui faisait toujours un grand plaisir.

- Ah cela, c’est une longue histoire et, si vous ne craignez pas d’être un peu fatigué en cours demain, je vais de ce pas vous la narrer.

Il s’appuya à la colonne derrière lui et sourit. Dans ces moments, lorsqu’il cessait de garder son attitude habituelle, son visage et ses yeux prenaient une teinte si juvénile, qu’en dépit de quelques légères rides autour de ses paupières, il pouvait paraître avoir quarante ans.

- Voyez-vous, je vais commencer par le commencement, car le commencement, comme son nom l’indique, est le début. J’ai quitté Poudlard et la sage maison des serdaigles, en réussissant particulièrement bien. J’ai donc complété mon apprentissage à l’UMA, qui était à cette époque bien différente de l’actuelle, par une formation en tant qu’Elite magique dans la section active. Les noms et les cours étaient un peu différents de maintenant, vu que cela se passait avant la réforme de 1997. Bien évidemment, tout au long de ma vie, j’ai continué mon chemin vers le savoir pour me rapprocher le plus possible, même si cela est impossible à atteindre, de l’omniscience. J’ai donc, après m’être permis de passer deux années sabbatiques, une à voyager dans le monde, une autre à voyager dans les bibliothèques de Grande-Bretagne et à fréquenter activement un club de duel, postulé comme auror au ministère.

Hélas, cette bande de salamandres grillées a refusé ma candidature, prétendant que certains éléments de mon casier judiciaire ne pouvaient pas me permettre d’entrer au bureau des aurors. J’ai donc décidé d’attendre encore un peu avant de commencer à travailler. Ce n’est donc qu’après trois ans que j’ai enfin pris la décision de partir pour me faire embaucher à Gringotts. Entre-temps, j’ai écrit un livre qui m’a verrouillé les portes du ministère presque définitivement. Les gobelins ont, à la différence des sorciers, compris l’intérêt que j’avais et j’ai vite été sélectionné pour faire partie de leur Elite. J’ai donc reçu pas mal de missions dangereuses. Entre briser des sorts de magie noire – mes compétences en la matière étaient les meilleures – et aller rechercher à l’autre bout du monde des pièces rares, ou escorter des convois précieux ainsi qu’assurer la surveillance de certaines autre banques à l’étranger durant des phases de troubles, neuf ans sont passés vite. Cependant, un malheureux événement a causé quelques soucis. J’ai accidentellement tué un sorcier qui nous attaquait en Transylvanie, ce qui m’a valu un procès au terme duquel, fort heureusement, j’ai été innocenté. Néanmoins, la direction de Gringotts a préféré attendre avant de me réemployer et, grâce à la présence de Bartémius Croupton au ministère, j’ai pu être enrôlé chez les aurors.

Néanmoins, quand Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est mort, le ministère m’a licencié dès ma première intervention qui n’était plus contre des Mangemorts, en 1981, je crois, le temps que les fidèles de Vous-Savez-Qui soient retrouvés. Je suis donc retourné à Gringotts où j’ai travaillé jusqu’en 1996, à part deux ans durant lesquels j’ai travaillé à l’étranger car j’avais des tensions avec mon responsable. A dater de 1996, j’ai recommencé à travailler comme auror dès le mois de septembre jusqu’en août 1997. Quand le ministère est tombé, je me suis réfugié loin et je ne suis revenu qu’en mars 1998. Là, je suis resté caché, changeant régulièrement de domicile, pour ne pas être pris. Lutter seul n’avait pas d’intérêt. Quand la guerre a été finie, j’ai choisi d’enseigner, la vie de voyage et d’action intense n’étant plus pour moi. Je suis donc venu à Poudlard pour enseigner, au moins pour un petit moment, le temps que mon corps se repose. Après, qui sait, je pourrai recommencer dans deux ou trois ans. Je suis encore jeune, malgré mon âge… De plus, je pense que le moment est venu d'en profiter pour fréquenter assidûment la bibliothèque de Poudlard afin d'engranger encore de grandes connaissances. Mais je suis presque certain que je ne passerai pas ma vieillesse ici. Le tout sera de savoir si je partirai de mon plein gré, ou si je serai renvoyé. Je suppose que je ne pouvais pas mieux répondre à votre question.


Il songea que presque jamais encore il n’avait révélé autant de choses de sa vie privée à quelqu’un, encore moins à un jeune étudiant. Bah, l’étudiant serait soit soufflé par son récit, soit impressionné mais ne risquerait pas de lui causer de problèmes. De toute façon, il avait presque tout le temps dit la vérité. Les seuls mensonges qu'il avait dits étaient par omission.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyVen 3 Juin - 14:06:13

Si ça ce n'était pas un récit autobiographique complet, alors c'est qu'il y avait des gens prêts à sacrifier des années de leur vie pour raconter la leur. Rupert avait eu droit au parcours scolaire et professionnel du Sorcier, ainsi qu'à certains évènements notables.

Les quiproquos avec le Ministère, y compris à cause d'une publication, le changement constant entre la fonction d'Auror et l'emploi à Gringotts, la fuite lors de l'an dernier, et même les raisons de son arrivée à Poudlard, du moins l'une d'entre elles ...

Si certains détails semblaient louches, le gamin ne voyait pas l'ampleur exacte que cela pouvait avoir, et accorda le bénéfice du doute au professeur quant aux quelques zones d'ombres dans ce récit. Il tâcherait de se procurer un exemplaire du livre de Mr McCarter afin de comprendre ce qu'il lui avait valu à l'époque inimitié du Ministère, et peut-être que cela l'aiderait à mieux cerner ce personnage.

Un ancien Serdaigle donc, une maison que le gamin appréciait, et où il aurait bien pu atterrir il y a maintenant un peu plus de deux ans, même s'il était heureux aujourd'hui, et même un peu fier, d'être un Gryffondor ...

Maintenant qu'il y pensait, c'était à la fois étrange et agréablement surprenant de parler ainsi avec un professeur, un peu comme à un camarade ... Il n'avait jamais eu de discussion aussi poussé avec Mr Flitwick, Mrs McGonagall, ou même Mr Farrow, l'ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal, qui comptait beaucoup pour l'écolier.

La position à tenir avec Mr McCarter était de toute évidence ambiguë. Il était un adulte, professeur de son état, mais les règles usuelles ne valaient pas avec lui, ce qui faisait que le respect s'entremêlait avec le franc-parler, et que la situation était assez nouvelle ...


"C'est vrai que je n'aurais pas eu droit à cela de la part d'un autre professeur. Et en tout respect, vous avez eu une carrière assez surprenante ..."

Pour une raison toujours inconnue, une idée aussi spontanée qu'étrange vint en tête du troisième année, comme ça lui arrivait parfois quand il discutait avec les autres, et commençant à découvrir le vétéran, il se permit de la poser.

"Je me demandais ... Est-ce que quand vous étiez écolier à Poudlard, c'était déjà Mr Binns qui enseignait l'Histoire de la Magie ? Et ... vivant ou mort ?"
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyJeu 16 Juin - 20:29:09

[J'ai du inventer, n'ayant pas d'informations précises. Nous dirons donc que sa mort date quelque peu]

Quel élève sympathique ! Mc Carter songea qu’il était dommage que tous les élèves ne soient pas comme lui ; la vie lui aurait été bien plus facile… Et puis recevoir des flatteries réelles était toujours une grande satisfaction pour son ego au moins aussi gonflé que le cou de l’oncle Vernon.

"Je me demandais ... Est-ce que quand vous étiez écolier à Poudlard, c'était déjà Mr Binns qui enseignait l'Histoire de la Magie ? Et ... vivant ou mort ?"

- Quelle audace mon garçon ! Je ne pense pas que ce cher Binns apprécierait qu’on parle de lui comme cela. Il va falloir songer à vous modérer.

Ayant pris un ton sévère pour ces dernières paroles, il revint sur une voix plus rieuse.

- Alors, voyons… Ce vieux fossile déambulatoire desséché enseignait déjà lorsque j’étais un élève, et je peux vous assurer que rien n'était plus mort. Et par la barbe de Merlin, qu’il était assommant. Même un veracrasse serait plus intéressant ! Et pourtant j’ai dévoré les livres de l’histoire de la magie britannique et mondiale durant mon temps libre mais, lui, n’a jamais réussi à accrocher mon attention plus de trois minutes.

Il continua à parler sans se soucier de ce qu’il pouvait bien raconter sur ses collègues, devinant que le garçon n’allait pas jouer au délateur et aller divulguer ses propos à la vieille McGonagall ou à ce désagréable Flitwick qu’il abhorrait.

- Mais vous n’avez de toute façon pas à vous plaindre quand vous avez l’opportunité, que dis-je, la chance incommensurable, de m’avoir comme professeur… Parce que je suis quand même un enseignant passionnant. Et je suis sans doute le seul qui ait la gentillesse de vous soigner vous et votre dulcinée lorsqu’une araignée géante fait une sortie à Poudlard ou qui vous permette de déambuler dans les couloirs au gré de vos envies. N’est-ce pas ? Mais à part cela, que dire de vos autres profs ? Il y a ce cher et charmant Flitwick, dont la sévérité est aussi grande que sa propre taille, Sigmund et ses feuilles séchées, le jeune cracmol qui enseigne les moldus, l’insecte qui vit en ermite au fond de sa tour… Quand j’y réfléchis, je suis encore un professeur très raisonnable.

Une conclusion certes très provocante mais rien ne valait mieux que tester un peu l’étudiant pour connaître ses limites ; il était préférable d’éviter de le choquer à l’avenir alors autant savoir quand s’arrêter.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyLun 4 Juil - 9:53:59

Dulcinée ? Soigner d'une araignée géante ? Était-ce une métaphore, ou quelque chose ... d'autre ? Avait-il déjà surprit les deux enfants ? Peut-être dans la salle des trophées ? Venant de ce professeur, que le troisième année commençait à cerner, du moins superficiellement, cela n'était pas trop gênant. Tout de même, des araignées géantes ... Même dans la forêt interdite, il n'en avait pas encore croisé. Une prémonition ? Ou bien Mr McCarter avait-il écarté Rusard du troisième étage alors que les deux écoliers s'y trouvaient ?

"Euh, merci ... pour ... l'araignée ?"

Ce qui était sûr en tout cas, c'était que le professeur avait un ego surdimensionné, mais avec tout ce qu'il avait dû vivre, c'était peut-être proportionnel à ses exploits. Le gamin ne répondit pas trop aux dénigrements des autres professeurs, autrement que par un léger sourire. Premièrement parce qu'il les respectait, qu'ils les apprécient ou non, et deuxièmement parce que Mr Flitwich était un de ses enseignants préférés. Mr Bachelard, lui, n'était pas dans le cœur du troisième année, qui avait mal supporté ses propos et la verdure que l'homme âgé lui avait fait pousser dans la bouche. Par contre, de dénigrer un Cracmol n'était pas du tout son genre. Il savait comment ils devaient souffrir de leur incapacité à la Magie, en opposition aux Nés Moldus qui avaient souffert de leur don l'an dernier, dont lui-même.

"Oui, vous devez l'être. En tout cas, à côté des Carrow, vous faites contraste."

La réponse avait été dite sur le ton de la plaisanterie, et le gamin se senti un peu idiot l'espace d'un instant. Peut-être qu'il était allé un peu loin. Si le vétéran était fort sympathique, et n'inspirait pas le même rapport que Mrs McGonagall, il ne devait pas trop avoir apprécié la comparaison avec les deux Mangemorts ...

"Désolé, Professeur."

Mieux valait être prudent et passer pour trop sage que de se montrer malpoli. Le professeur pourrait très bien le punir, y compris pour trainer dans les couloirs, si le blondinet devenait irrespectueux ...

"C'est vrai que c'est difficile de suivre les cours d'histoire de la Magie, et sans mentir, je crois avoir piqué du nez plusieurs fois l'an dernier, avant d'avoir à quitter la Grande Bretagne. Paradoxalement, la première année j'arrivais à tenir tout le long du cours sans broncher. Il faut dire que j'ai eu une période où je n'arrivais pas à dormir, au début de l'année scolaire dernière. J'ai dû mettre une semaine avant d'y arriver. Poudlard, investis par les Mangemorts, était devenu l'endroit le moins sûr pour un Né-Moldu. J'ai d'ailleurs des amis dont je suis sans nouvelle depuis mon départ, dont mon meilleur ami. Je crois qu'il est mort ... qu'ils le sont tous."

Jason ... Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui, et aux autres disparus, mais ne pouvait se résoudre à vérifier qu'ils soient sur les registres, au Ministère. Et vu comment s'était passée la veille de Noël pour lui, ça aurait bien pu être Bangkok, Jason, William Terrecendres ou un autre qui serait dans sa position ... Mais pourquoi avait-il survécu et pas eux ? Ce n'était pas juste ...

"Désolé de vous ennuyer avec ça. La vie doit continuer, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée que je sois encore vivant alors que d'autres ... non. Personne ne mérite de mourir comme ça."

Le gamin n'était pas pour autant au bord des larmes ou à pleurnicher. Mais le regard assombrit par la tristesse, et l'esprit embrumé de souvenirs, il détourna le regard vers l'extérieur du château, s'appuyant au rebord de pierre.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyDim 14 Aoû - 17:01:56

« Vous n’avez pas à être désolé. J’estime que si je me permets de profiter de rire des autres, vous pouvez le faire tout autant… tant que vous restez dans les limites du raisonnable. Moi, je suis professeur ; je ne crains pas les retenues. »

Voilà qui aurait pu prouver à l’esprit le plus dubitatif, s’il avait été présent, que William Mc Carter pouvait se montrer tolérant. Mais le professeur n’avait pas pour habitude de se montrer clément ou amical devant un public scolaire, ou même en société nombreuse. Entretenir vis-à-vis de ses élèves une perpétuelle menace dans ses cours lui permettait d’obtenir le silence sans avoir à le demander. Son attitude et ses limites changeaient perpétuellement en fonction du lieu et de la personne en face de lui.

De même, si certains pouvaient affirmer que le professeur n’avait pas de sens de la compassion ou de la pitié vis-à-vis du reste de ses semblables, la suite prouva à nouveau que le professeur, s’il avait des idées très arrêtées sur certains points de vue, pouvait sans problème se montrer compréhensif sur d’autres. Cette mouvance impossible à cerner le servait depuis fort longtemps, et pour rien au monde il aurait tenté de changer. La voix inhabituellement plus douce, il répondit à l’élève.

« Pourquoi devriez-vous vous sentir coupable de vivre ? La mort a frappé ; que vous n’ayez pas été une de ses cibles n’est pas un motif de remords. Ils sont morts, certes, mais s’ils comptaient pour vous, malgré la perte subie, vous pouvez toujours les avoir dans votre cœur, et ils vous accompagneront tout au long de votre vie. Si vous êtes en vie, faites que ce ne soit pas inutile, et participez à la construction d’un monde meilleur. »

Le professeur se tut ; laissant s’installer un silence que rien ne troublait, excepté le hululement d’une chouette dans le parc. Jetant un regard à l’extérieur du parc, il ajouta :

« C’est un bel endroit, n’est-ce pas ? Toute ma vie, j’ai voyagé et pourtant, jamais je n’ai pu me sentir aussi bien qu’à Poudlard. C’est pour ça aussi que je suis revenu ici. »

Ce fut alors qu’il entendit, lointains mais approchant rapidement, les bruits des pas traînant du concierge, ainsi que sa respiration sifflante. Tendant un peu plus l’oreille, il remarqua que les pas venaient lentement vers leur couloir, et il semblait que l’élève les avait entendus également. Il murmura la voix basse :

« Je pense que vous feriez mieux de filer dans votre dortoir ; il se fait tard et Rusard tiendrait certainement à vous punir s’il vous voyait. Je vais le retenir et le balader ailleurs. Soyez cependant prudent, au cas ou un autre professeur se promènerait. Si un jour, vous avez besoin d’aide, de soutien ou de conseils, n’hésitez pas à venir me voir. Bonne nuit ! »

Et pendant que l’élève le remerciait puis s’éloignait silencieusement, il fit volte-face et gagna l’angle du couloir, où il trouva le vieux concierge.

« Professeur Mc Carter, bonsoir. Que se passe-t-il ? »

« Argus, je vous trouve, encore heureux. J’étais dans mon bureau lorsque j’ai aperçu la silhouette d’un élève dans le parc. Il faut que vous le rattrapiez. J’avais l’intention de le faire moi-même mais je suis relativement fatigué et, comme je vous ai croisé, je m’en remets à vous. »

« Sales petits mioches ! », pesta-t-il, tout en retournant d’où il venait en courant, la respiration visiblement fatiguée. Mc Carter ricana à voix basse. Il avait calculé que le concierge ne pourrait supporter qu’un élève déambule en pleine nuit à l’extérieur des murs du château et s’empresserait de l’arrêter pour le punir. Baillant, il retourna se coucher, en songeant que Rusard allait vraisemblablement passer deux heures à fouiller le parc de fond en comble. Quoi qu’il en soit, l’heure était venue pour lui d’aller se coucher.
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] EmptyDim 14 Aoû - 18:14:35

Mr McCarter ne se montra pas gêné par le léger manque de respect de l'élève, au contraire, il lui conseillait presque à le faire, le mettant tout de même en garde de ne pas dépasser certaines limites. Mais si la réplique sur les Carrow avait échappé au troisième année, il ne se permettrait pas de recommencer. Les bonnes choses, comme les mauvaises, ne devaient pas être abusées.

La discussion passa sur un sujet plus sombre, et le professeur de Duel se montra étrangement compréhensif et doux. Ou bien le Sorcier appréciait vraiment le garçon, ou alors les sujets traités lui rappelaient son passé, mais dans tous les cas, Rupert resta silencieux, à écouter l'adulte s'ouvrir à lui.

C'était vrai -en dehors de l'année scolaire précédente- que Poudlard avait toujours été un refuge, un lieu familier et accueillant pour le Né-Moldu. Il s'y était fait des amis, y avait découvert la Magie, dans la plus grande fascination, et tous les soirs étaient une invitation à enlever quelques voiles de mystères, tout en rajoutant sur la liste des irrésolus.

Les rêveries du gamin s'interrompirent avec la montée de bruits familiers, voire même redoutés. Se retournant vers l'endroit d'où venaient les claquements de semelles usées, presque en même temps que le vétéran, qui avait l'ouïe plus fine, et plus entrainée à l'évidence.


"Je pense que vous feriez mieux de filer dans votre dortoir ; il se fait tard et ...
-Rusard.
- ... Rusard tiendrait certainement à vous punir s’il vous voyait. Je vais le retenir et le balader ailleurs. Soyez cependant prudent, au cas ou un autre professeur se promènerait. Si un jour, vous avez besoin d’aide, de soutien ou de conseils, n’hésitez pas à venir me voir. Bonne nuit !
-Oui, merci pour le conseil, et aussi pour l'aide, Professeur. Bonsoir !"


Sans laisser le temps au vieux concierge de le repérer, et donc d'obliger à l'ancien Auror de le couvrir outre mesure, Rupert s'était volatilisé derrière une tenture, cachant l'accès à un passage secret. Bien que tenté de savoir ce que son étrange complice dirait au vieux Cracmol antipathique, il ne voulu pas se laisser coincer pour autant et continua sa route, entendant les voix étouffées des deux Sorciers peu à peu s'évanouir dans la nuit.

*Merci, monsieur ... Ça va me laisser le champ libre pour monter ...*
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MessageSujet: Re: La nuit est propice aux ennuis [TERMINE]   La nuit est propice aux ennuis [TERMINE] Empty

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