Tu aimeras les plantes ou tu ne seras plus... [PV Liv']

Après un séjour de quelques mois à Sainte Mangouste, Bachelard avait réussi à guérir de ses blessures infligées par la belle Alecto Carrow, et avait enfin pu rentrer à Poudlard pour enseigner sa matière favorite la botanique. Ainsi Bachelard venait de reprendre du service depuis environ trois semaines, et après avoir remit quelques bases en place dans la tête de ses élèves, il s'était décidé à aborder des sujets plus intéressants. Il avait commencé par voir quelques plantes hallucinogènes avec les élèves des années inférieures et l'intérêt de la botanique dans un duel avec les plus âgés... Lors de la préparation de son dernier cours, il avait du se rendre aux serres de Botanique de l'Université de Magie Avancée afin d'obtenir quelques plantes intéressantes. Lors de cette visite il avait rencontré son vieux collègue, le professeur Rousselot, non point qu'il est comme Bachelard un age avancée, mais plutôt qu'il enseignait tous les deux depuis de nombreuses années. Bachelard après avoir récolté les plantes dont il avait besoin pour son cours, se redit dans le bureau de son collègue afin de boire une petite tisane agrémentée d'un nuage de rhum. Après avoir parlé de la pluie et du beau temps, les deux botanistes arrivèrent à un sujet qui les fâchèrent tous les deux, non l'un envers l'autre, mais les deux contre une tierce personne...

- Je ne sais quoi faire de lui...

- Oh c'est un brave garçon, malheureusement il est vrai qu'il a une profonde aversion pour notre domaine...

- Sigmund ce n'est plus une aversion, c'est une guerre ouverte... Sa dernière nouveauté est d'avoir fait explosé une partie de la serre des sensitives. Malheureusement pour lui, un ou deux pieds d' Osmonde krokkarot ce sont échappés. Ce n'est pas à toi que je vais d'apprendre que cette plante présente de puissantes mâchoires souterraines, et une capacité de camouflage assez importante, celle ci n'a toujours pas été retrouvée... Livious a donc été convoqué au département de régulation des créatures magiques afin de s'expliquer avec le directeur du département, qui juge cet évasion comme un événement à résoudre de toutes urgences.

- Mais Monsieur Sullivan ne pourra s'expliquer correctement avec lui, il a déjà du mal à mettre ses chaussettes le matin...

- Je sais bien Sigmund malheureusement il n'a pas le choix, sinon c'est le renvoi assuré de l'UMA.

- Quand est son audience?

- Jeudi prochain, à 7h30 dans le bureau du directeur, Mr O'Bryan.

- Très bien, j'irai avec lui, tu pourras lui transmettre que je l'attendrais dans le hall du ministère à 7h pétante et qu'il ne s'avise pas d'avoir du retard sinon il passera ses vacances d'été comme gardien de nuit des serres de l'UMA.

Bachelard et Rousselot changèrent ensuite de sujet et se quittèrent après une entrevue qui dura plusieurs heures. L'audience de Livious arriva à grands pas et Bachelard ne vit pas passer la semaine. Le vendredi arriva Bachelard se leva vers 5h30, afin d'avoir le temps de se préparer, de passer à ses serres et de transplaner. En début de semaine, il avait donc prévenu son collègue du département de régulation des créatures magiques de sa venue avec l' « Accusé ». Bachelard avala un rapide petit déjeuner principalement composé d'un thé avec un nuage de Rhum et d'une tartine de racine de panais agrémentée de confiture d'angélique. Il passa rapidement dans la salle de bains des professeurs et se dirigea ensuite pour ses serres, dans lesquelles il récupéra plusieurs sachets de graines à croissance rapide qu'on lui avait envoyé de Grèce et de Crête et qu'il souhaitait faire identifier au département de peur d'introduire sur le territoire de Poudlard des espèces trop invasives pour être contrôlées. Il se dirigea ensuite pour Pré au lard, regarda sa montre, il lui restait encore vingt bonnes minutes avant son rendez vous avec Livious, il passa donc rapidement au bar des Trois Balais prendre un petit remontant-réchauffant et croiser la belle Rosmerta. Une fois sa boisson avalée, il transplana pour Londres. Il arriva dans une petite rue, et se dirigea vers la première cabine téléphonique qu'il rencontra, il introduit un jeton dans le récepteur à monnaie, puis composa un code à huit chiffres, la cabine se mit soudain à descendre. Bachelard arriva dans le hall du ministère, il se dirigea vers un vendeur de journaux et lui acheta un exemplaire de la gazette du sorcier. Bachelard jetta un coup d'oeil aux alentours afin de voir si Livious était arrivé. Ne voyant personne Bachelard ouvrit son exemplaire de la gazette et commença à la lire.

[Et un joyeux noël ! ]

On dirait de la magie. Livious aimait son père de toute son âme, même si il était indigne, gamin et que Mattias dû assurer la fonction de père envers lui et Nils. Il aimait vraiment Pierre. Rien que le fait qu'il soit Moldu, c'était une chose appréciable. Lorsque Livious entrait chez son père, il y avait une large plante dans le hall qui profitait de l'humidité ambiante pour mieux s'épanouir, cachant le porte manteau et empêchant parfois le sorcier de reprendre ses affaires sans en arracher quelques feuilles.
Mais elle ne se plaignait jamais. Elle ne lui envoyait jamais une centaine d'épine, elle ne criait pas, elle ne sécrétait pas de poison mortel, elle n'essayait pas de l'étrangler, elle ne faisait pas apparaître une rangée de dent en suintant de l'acide gastrique. Rien de tout cela, elle restait immobile, dans sa lente danse pour envahir le hall. Elle.

Parlons à présent des plantes magiques. Elles. Monstres de chlorophylle. Descendants de Lucifer et d'une fougère de passage. Trucs verts aux propriétés curatives douteuses et à l'agressivité authentique. Le plus grand et plus large des dragon ne faisait pas peur à Livious Sullivan. Un radis rampant vers lui, lui faisait automatiquement incanter un sort de feu d'une grande puissance. Réduisant l'immondice à un tas de carbone rapidement. C'était Livious et la botanique. Une histoire d'amour non réciproque. Un drame grec. Et même pire.

C'était la reprise des cours pour lui. il fallait bien y retourner, la botanique était importante pour la formation d'Auror, malheureusement. Il fallait qu'il évite le Troll, histoire de continuer ses études. C'est ainsi qu'il se présenta aux cours du professeur Rousselot et recommença à aller en cours. Ces performances étaient médiocres mais pas catastrophiques. Il se trainait chaque jour dans les larges serres de l'UMA. Ce jour là, ce fut la serre sensitive, celle juste à côté de la serre abandonnée n°5 remplie de gnomes.
Ces gnomes ne posent d'ordinaire pas trop de soucis, les étudiants avaient pris l'habitude, dès qu'ils en voyait un, de le chopper par le pied pour les faire tourner et les envoyer plus loin. C'était monnaie courante.
Livious se débattait tant bien que mal à récupérer un peu de salive d'une plante carnivore comme l'avait demandé le professeur.Le tout sans se faire dévorer la main, chose difficile. Il la distrayait parfois avec un peu d'engrais ou des morceaux de viande. Un énorme coton tige dans une main, un sac ouvert d'engrais dans l'autre, il tentait d'amadouer l'immense plante.
Si elle bavait, les choses seraient tellement plus simple. Mais non, il fallait lui enfourner le...Attends, elle voulait plus lâcher le coton tige, là, non ?

"Rends ! REEEENDS ! PAR LA BARBE DE MERLIN ! RAH !"

Il posa l'engrais et commença à tirer, c'était sûr qu'il l'avait son échantillon, encore fallait-il le récupéré.

"Mais tu vas recracher, oui ?"

Et elle poussait par petit coups et tirait par coup brusque, comme un chien qui joue. L'étoilé leva ses yeux bleus sur la plante.

"C'est vraiment pas le moment de jouer...Alleeeez.
- Sullivan, arrêtez de faire le pitre !
- Professeur ! Elle a mangé mon coton tige !
- Je ne veux pas savoir qui a commencé !
- Mais c'est eeeeeelle !"

Devant la classe hilare, le jeune auror lâcha le coton-tige et se recula un peu, abandonnant pour le moment. Il resta un peu plus longtemps que les autres pour une deuxième tentative, seul contre la BÊTE. A la lueur des chandelles, puisque la nuit tombait.
Tandis que la bataille du coton tige contre les lèvres de la plante battait son plein, un gnome vint s'écraser contre la vitre de la serre de botanique. Sans doute lancé par un étudiant trop mauvais. Il glissa le long de la vitre, laissant une large trainée de morve. La plante et Livious haussèrent un sourcil en regardant la chose avant de reprendre la bataille. Le gnome sonné zigzagua jusqu'à l'intérieur de la serre, se cogna contre le bas d'une étagère et fit tomber les flacons de sèves diverses qu'elle contenait. Livious, oubliant la fonction première de l'objet, tentait d'assommer la plante avec le sac d'engrais.
Le gnome continuait de se cogner partout, jetant les bougies à terre, enflammant la sève. Livious fut projeté en arrière, l'engrais se retrouva dans le feu, l'apprenti auror eu à peine le temps de sortir sa baguette en se jetant sur la plante pour faire une barrière de protection autour de lui et d'elle.

Ainsi on retrouva Livious, soufflé, une plante carnivore tremblante entre les mains, au milieu d'un morceau de serre ayant explosé.
Il n'a toujours pas compris pourquoi.

Ainsi, morose, il se pointa au ministère de la magie, persuadé de son innocence et ne comprenant pas l'intérêt de ce procès. Surtout que Bachelard l'accompagnait, il espèrait de toute son âme que le professeur l'aiderait plus que ne l'enfoncerait.Il le vit, au loin et se dirigea vers lui. Il lu le journal par dessus son épaule.

"La serre de botanique explose : Panique générale à l'UMA. Ils n'ont rien de mieux à raconter ?"

Il releva son chapeau tandis que Bachelard se tournait vers lui.

"Bonjour Professeur."