Examen de Sortilèges, c'est par ici !

Examen blanc de Sortilèges

Réservé aux élèves préalablement inscris !

Durée de l'examen : 4 heures
Horaires : 14h à 18h
L'examen se déroule dans la classe de sortilèges et d'enchantements.
Le sujet vous sera distribué dans quelques jours, en attendant je vous laisse le soin de prendre place dans la salle et de vous installer.

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Grand jour pour le petit professeur Flitwick. La nouvelle année venait à peine de commencer et déjà les examens de sortilèges et d'enchantements pointaient le bout de leur nez. C'était en quelque sorte le moyen pour que chaque élève puisse voir son niveau et quelle dose de travail serait encore à fournir s'ils souhaitaient passer en année supérieure. L'examen blanc de sortilèges, écrit par le directeur adjoint pour l'occasion, se déroulerait dans la salle de classe de celui-ci.

Le petit homme, après avoir terminé son repas était remonté quelques temps dans ses appartements et avait finit par prendre la direction de sa salle de classe. Avec une demi-heure d'avance, le petit homme entra dans la salle. Il en profita pour faire disparaitre le tableau ainsi que tout affichage qui représenterait une source d'aide. Mieux valait échouer maintenant avec ses propres moyens, que le jour des vrais examens.

Vérifiant une dernière fois qu'il avait bien les sujets dans sa sacoche, Flitwick prit ensuite place sur sa pile de grimoires et attendit patiemment en feuilletant un magasine sur les modèles de kilts écossais.

13h45 - Les premiers élèves, dispensés exceptionnellement de leur cours habituel arrivaient petit à petit. Flitwick sentait que leur stress risquait de leur faire leurs moyens.

- Installez-vous, un seul par table. Les cartables, les trousses et tout autre matériel, dans le fond de la salle. Je ne veux voir sur votre table qu'une plume, de l'encre. Les sujets et les feuilles de brouillon et de réponses seront distribuées quand tout le monde sera arrivé.

Le petit homme rangea sa revue sur les kilts écossais et aida les élèves à se répartir, leur adressant des regards encourageants.

Quand Sammy avait lu sur le tableau d’affichage, quelques temps plus tôt, qu’il allait y avoir un examen blanc de sortilèges et enchantements, il s’était empressé de s’y inscrire parce que c’était sa matière préférée et qu’il aimait bien le professeur Flitwick. Et puis en plus, c’était l’occasion pour lui de tester ses connaissances en magie et de gagner quelques points qui pourraient permettre de faire remonter le sablier des Poufsouffles et peut-être même de quitter leur place de bons derniers. Sammy était fier, à présent, d’être un Poufsouffle, alors il allait le prouver.

Mais son enthousiasme avait un peu baissé lorsqu’il avait vu que l’examen allait durer quatre longues heures. C’était la première qu’il devrait rester concentré aussi longtemps sur un seul même sujet. Quatre heures, ça paraissait vraiment très long pour un petit gosse de onze ans comme lui. Finalement, Sammy s’était dit que ce n’était pas plus mal. Si on les habituait tôt à avoir des devoirs aussi longs, ils passeraient avec peut-être moins de difficultés leurs examens officiel. Et puis ce n’était qu’un examen blanc, l’autre serait certainement plus compliqué.

*Comme ça, je verrais où j’ai des problèmes pour pouvoir mieux étudier.*

Il venait de finir de manger lorsqu’il entendit des élèves qui disaient qu’ils allaient bientôt aller passer l’examen. Sammy sortit sa montre à gousset et constata qu’il était déjà 13h40. Il n’aurait clairement pas le temps de passer à la bibliothèque avant d’aller à l’examen mais tant pis. Il se leva de table, souhaita une bonne réussite à ses amis de Poufsouffle puis se dirigea vers la salle de cours de sortilèges et enchantements où le professeur venait d’ouvrir la porte. Quelques élèves étaient déjà en train de s’installer et Sammy remarqua que le professeur avait enlevé toutes les affiches qui auraient pu leur servir d’aides durant l’examen.

-Bonjour professeur.

Il s’assit à une table libre et sortit ce dont il avait besoin avant d’aller porter le reste de ses affaires au fond de la classe. Il laissa, à regret, sa baguette dans son sac. Peut-être y aurait-il une partie pratique dans cet examen ? Il retourna s’asseoir, attendant que le professeur distribue les sujets.

Akiko avait aussi entendu parler de l'examen blanc de sortilèges depuis quelques semaines, et avait beaucoup étudié (du moins avec le peu de cours et de notions qu'elle possédait ou pouvait comprendre des livres de son niveau) ces derniers jours dans l'espoir de grapiller encore quelques modestes points pour sa maison, elle se disait que c'était l'occasion parfaite pour tester de surcroit ses connaissances depuis le début de l'année, le fruit du travail d'environ quatre mois, et de pouvoir ainsi faire un bilan de ses efforts jusque là.

Elle avait mangé très rapidement, comme à son habitude, pour arriver un peu en avance devant la salle d'examen et pouvoir relire quelques dernières fiches de livres ou de ses cours majoritairement. Ce qui l'étonnait beaucoup c'était l'absence de sujet précis à étudier, le professeur de sortilèges n'avait rien précisé... et aussi le fait que cela soit ouvert à toutes les années. Elle revint vers le panneau d'affichage du couloir pour regarder s'il n'y aurait pas le moindre indice sur la nature de l'épreuve, qui était quand même relativement longue : quatre heures ! Même dans l'enseignement moldu elle n'avait jamais eu de devoirs dépassant les trois heures en durée ! Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Théorie ET Pratique ? Ou sujet théorique relativement vaste et complexe ? Ou sujet pratique demandant une grande réflexion ? Mais rien ne pouvait lui donner un indice... hélas...

"Au moins cela veut dire qu'on part tous au même niveau ou presque !"

Elle souffla en regardant que l'épreuve débutait dans quinze minutes, et rangea ses fiches dans la besace de cuir usé qu'elle avait toujours avec elle, puis la petite aiglonne de première année pénétra dans la salle, et salua brièvement le professeur de sortilèges et directeur de maison des Serdaigles :

- "Bonjour professeur !"

Elle s'installa à une table du troisième rang, là où il n'y avait encore personne, et sortit méticuleusement tout ce qui pourrait lui être nécessaire : sa plume, son encrier, une plume de rechange, de l'encre de réserve... puis ayant vérifié que tout était bon, elle rangea sa baguette magique dans son sac, dans une gaine spécialement faite pour les baguettes, qu'elle placa tout au fond de sa besace de cuir bien remplie, dans une petite poche secrète, au cas où des personnes voudraient lui jouer de mauvais tours... puis elle alla placer son sac au fond de la salle, avec les autres sacs des élèves volontaires pour l'épreuve. Puis Akiko revint s'asseoir à sa place en silence, ses yeux d'argent observant la salle en attendant que les sujets fussent distribués...

Megan referma brusquement son livre d'enchantement niveau 3, la mine boudeuse, elle le posa sur la table, et termina sa pomme, l'estomac noué par un stress caractéristique des angoisses qui précédaient les évaluations. Manger était certainement sa seule consolation, et surtout un moyen peu commun certes, mais unique pour se détendre. Ce n'était qu'un examen blanc, mais elle savait que c'était un moyen de mesurer son niveau dans la matière. Depuis l'annonce soigneusement placardée sur le tableau d'affichage de sa salle commune, elle avait révisé, comme s'il s'agissait des BUSES. D'un geste nonchalant, elle balança les restes de son fruit dans la petite corbeille verte, de laquelle débordait un tas de boules de papier froissés, qui avaient servit de fiches de révision à Megan.

Elle abandonna son chat sur son lit, et se rendit rapidement à l'étage du professeur Flitwick, elle n'avait pas envie d'arriver en retard, surtout pas aujourd'hui. Il y aurait certainement beaucoup de monde, d'ailleurs, la brune se demandait bien pourquoi ne pas passer l'examen dans la grande salle, qui était sans doute, l'endroit le plus approprié pour l'occasion. En attendant, outre le fait d'évaluer ses compétences en Sortilèges et Enchantements, elle pourrait rapporter des points à sa maison, et en vue de leur place dans le classement, elle n'était pas prête de cracher sur quarante points. Elle priait pour que les serpentard mettent une raclée à toutes les autres bavures, c'était une occasion parfaite pour prouver à tous leur talent intellectuel. Bon, elle exagérait un peu, mais le stress montait de plus en plus, alors qu'elle se récitait les leçons apprises dans sa tête, paniquant à chaque mot oublié.

La jeune fille arriva devant la salle ouverte, où il n'y avait que peu de gens encore. Oh moins, elle arrivait parmi les premiers, c'était déjà ça. Les tables étaient séparées, et son fin esprit de déduction en conclut rapidement qu'ils devaient se placer un par table. Les affiches à l'habitude présentes sur tous les murs, avaient été enlevées pour l'évènement, et l'atmosphère paraissait plus tendu encore. La vipère salua d'un vague signe de tête le minuscule enseignant, et s'installa à une table, préparant sa plume et son encrier dans un coin de la table. Elle n'avait pas prit ses autres affaires, de toute façon, cela serait sans doute inutile. Même sa baguette reposait dans la poche de sa cape, qu'elle ôta et accrocha derrière sa chaise, puis avec l'élastique qui était autour de son poignet, elle s'attacha les cheveux en une queue de cheval. Elle balaya une poussière de sa chemise pour se donner contenance, puis croisa les bras sur son bureau, guettant l'arrivée d'un visage familier, prête à commencer.

Bluenn n'avait pas réussi à avaler quoi que ce soit au déjeuner. Elle avait troqué son assiette contre son bouquin de sortilèges qu'elle lisait sans relâche depuis la semaine dernière, et espérait bien réussir son examen blanc comme si il fut un passage décisif dans sa scolarité. Consciencieusement, elle s'était informée auprès des élèves qui avaient déjà eu l'expérience angoissante d'un examen et avait recueilli leur témoignage telle un reporter sur le terrain. Le ventre noué et la main tremblante, elle relisait ses notes sans prêter attention à la nourriture abondante qui jonchait sous son nez. Le stress avait tendance à lui couper méchamment l'appétit et à lui assécher la gorge. En deux jours, depuis la naissance de cette angoisse chronique, elle avait du boire la même quantité d'eau qu'il y avait en ce moment dans le lac noir.

Soudain, sa montre magique émit de légères vibrations, alarme du supplice. C'était l'heure. D'un même geste, elle referma son bouquin et se leva tout aussi subitement. D'un pas déterminé, quelque peu tremblant elle se dirigea vers le troisième étage, grimpant les escaliers sans faire attention où elle allait. En deux ans, elle connaissait le château par coeur, ou du moins les trajets courants tels que celui-ci étaient pour elle automatiques. Elle n'avait plus besoin de connecter son cerveau, ses jambes semblaient se souvenir à elles seules du chemin à parcourir en fonction du jour et de l'heure.

En cette nouvelle année scolaire, la blondinette avait prise de nouvelles résolutions. Outre le fait qu'elle espérait prouver qu'elle n'était pas seulement une peste décolorée, elle voulait profondément s'investir en tant que Serpentard et participer enfin à la quête de point. D'une pierre deux coups, cet examen pourrait faire gagner des points à sa maison et avec un peu de chance, lui rapporter des bonnes notes. Sur le trajet, elle relisait des petites notes qui auraient pu lui servir d'antisèche, mais arrivée devant la salle de sortilèges, elle préféra les détruire d'un coup de baguette pour éviter tout malentendus incongrus.

Elle passa la porte tout en prenant une profonde inspiration, et salua discrètement son professeur. Elle fila à une table au hasard, déposa son manteau sur le dossier de la chaise et un encrier et sa plume sur le bureau avant d'aller consigner le reste de ses affaires au fond de la classe. Elle revint s'asseoir en vitesse, le visage terrifié, sentant le départ imminent. Elle jeta un regard circulaire autour de la salle de classe et elle aperçut Megan, lui esquissa un sourire et un clin d'oeil en guise de bonne chance.

Les examens de sortilèges. Horreur, malheur!!! . C'était le pire que l'on pouvait imaginer. Tyler ne réussissait pas grand chose et le jour des examens était arrivés bien trop vite a son goût. Pour tout dire, il était naze en sortilèges et il maîtrisait a peine le Lumos. Mais bon, il fallait s'y mettre. La torture allait bientôt commencer.

Le p'tit vert pensa un court instant a se cacher dans les toilettes des garçons pour éviter l'humiliation d'une sale note. Il aurait aussi pu se faire pousser des boutons et prétendre qu'il avait la rougeole. Oh comme son doux lit paraissait attrayant comparé a la classe froide et atroce, comparé aux examens ou il suerait sang et eau sur son parchemin en faisant des taches d'encres partout.

Et puis, le pire, c'était sans doute les petits intellos de tous poils qui léchaient les bottes du prof et qui se mettrait devant le bureau juste pour se faire bien voir. Ceux qui avaient révisé pendant toute la nuit et toute la journée d'hier. Les boulets quoi. Ceux qui ouvriraient sans aucun doute un livre entre eux et leurs voisins, rien que pour empêcher Tyler de zieuter d'un air malicieux leur parchemin afin de tricher d'un air innocent .

Oh jolie antisèche préparée en toute mauvaise foie et cachée dans sa chaussette! Juste au cas ou, évidemment. Peut-être pourrait il feindre un besoin urgent pendant le contrôle pour aller la consulter rapidos aux toilettes? Idée a considérer même si elle était plus que risquée. Évidement, Tyler avait tout prévu. Son bouquin de sortilèges était caché derrière la chasse d'eau de la deuxième cabine de WC du deuxième étage. Eh ouais. Il était malin!

Le p'tit serpent entra dans la classe la mort dans l'âme, traînant une tronche de six pieds de long. Argh! C'était un élève par table! Et voila! Une tartine de déconfiture pour Tyler! Une! Les heures passées a se muscler les yeux pour tricher en toute impunité venaient de se montrer totalement inutiles . Crotte de limace!

Tyler s'assit a une table en ronchonnant et sortit ses parchemins, sa plume et son encre. Alea Jactea Est comme disent les Romains!

Un parchemin froissé à la main, Aed traînait des pieds devant la salle de sortilège. Il avait – comme à son habitude – assez peu mangé mais au lieu de se réfugier à la bibliothèque pour l’une de ses nombreuses séances d’étude cachée il suivit la foule en délire jusqu’en cours de sortilège. Un examen blanc toute année confondue. Génial. Comme si l’on pouvait attendre des premières années qu’ils en sachent autant que les dernières. Ou bien c’était à se poser de sérieuses questions sur l’utilité de l’éducation magique en Grande Bretagne.

Peut-être y aurait-il un sujet par année ? Ce serait plus logique finalement. Mais du coup, l’intérêt de faire un examen de quatre heures en dehors de l’horaire habituel baissait considérablement. Pour les stresser peut-être ? Possible. Dans ce cas ça marchait bien. Mais tout de même, quatre heures. Alors que le temps de concentration moyen d’un enfant était de cinquante minutes et celle d’un Aed d’environs quinze avant qu’il ne commence réellement à partir sur autre chose. Les vieux étaient plus chiants et réfléchissaient plus lentement. C’était normal qu’ils aient besoin de longtemps pour réfléchir. La destruction des cellules du cerveau et tout le toutim. Bref, il aurait presque préféré subir un nouveau sermon de Carron plutôt que ça. Presque. Parce que mit devant le fait, il avait finalement préféré l’exam. Carr’ était vraiment trop insupportable.

Avec une violence mal dissimulée, l’enfant jeta son sac et le parchemin sur une table à part bien à part du reste des présents. Sans prendre la peine de regarder qui était là ou pas (il n’était pas d’humeur et surtout pas là pour ça) l’enfant relu une nouvelle fois la lettre de son tuteur l’enjoignant à « profiter au maximum de toutes les opportunités offertes par une structure telle que celle de Poudlard ». Et London Bell ne parlait malheureusement pas du Quidditch. Il soupira. Leva les yeux. Les consignes étaient claires. Pas de tricherie possible. Pfff. Comme si on allait tricher à un exam blanc. Fallait vraiment être con pour en arriver là. C’était blanc bordel. Pas comme si ça comptait. Enfin. Si Flitwick voulait les stresser hein, pourquoi pas après tout.

Sagement, l’enfant ne sortit que le strict nécessaire, rangea le reste dans son sac, se leva, traina les pieds jusqu’au fond de la salle et y laissa tomber le tout avec un gros boum bien sonore. Et encore. Il ne l’avait lancé d’abord.

Puis, toujours aussi motivé, il retourna à sa place et se mit à passer le temps en regardant les veines du bois. De sa plume, il s'amusa à gratter sa table désespérément propre. Pour certaines choses, la magie était vraiment nulle. Parfois pourtant, il tombait sur des graffitis amusant du style "si vous vous ennuyez , faites une croix" et du coup on en faisait dix parce que les cours Merlin, c'que c'était chiant. Mais là quedalle de crotte de troll. Le petit prof avait du personnellement recurviter chaque table par peur de l'horrible tricherie du l'exam blanc facultatif. Non parce que bon, il voulait bien être parano mais il avait vraiment vraiment, vraiment du mal à imaginer quelqu'un se donner le mal de voler les sujets, écrire les réponses à l'encre invisible sur sa table (cela signifiant qu'il avait bossé lesdites réponses. Ce n'était jamais du recraché de morve de cours) et venir se faire chier quatre heures dans une salle a recopier les réponses qu'il s'était déjà emmerdé à écrire. Tout ça pour quoi ? Rien. Parce qu'exam blanc, compte pas. Ptet quoi, des points, qui de toute façon rejaillissaient sur la maison et jamais sur la personne.

Sincèrement, il préférait encore être flemmard et bosser ses cours.

Première fois.

C’était le premier examen blanc de Mairin, de toute sa vie entière d’écolière et collégienne. Et c’était la première fois, aussi, qu’elle avait un examen de sortilèges aussi lourd. Elle était ravie. Mais pas comme certains, parce que c’était un bon moyen, ou parce que ça lui rapporterait des points ou… si en fait, un peu pour les points. Mais surtout parce que c’était nouveau, excitant, et un truc de grands. Toutes les années, tous ceux qui s’étaient inscrits de chaque année en tous cas, étaient regroupés dans la même salle. Il n’y avait pas de différence entre tous. C’était juste trop fort.

Alors elle avait révisé pendant plusieurs jours, ne quittant la bibliothèque que lorsque Mairead l’en tirait pour la pousser en cours, l’emmener manger, l’envoyer dormir. Pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, elle avait passé beaucoup de temps avec sa sœur, avait révisé avec elle en ayant un sujet commun. Parce que May – la grande – le passait aussi cet examen. A la fois pour s’entraîner et pour faire plaisir à sa cadette qui rêvait d’avoir un cours – ou même juste un examen où elles ne pourraient pas parler – avec elle. Finalement, le jour J était arrivé.

Cet examen avait rendu Aed bougon et elle extatique. Elle passait son temps à lui dire que c’était génial. Bon, d’accord Carron était chiant, mais il y aurait Mairead par Merlin ! Mais rien. Mairead était pas rousse, c’était pour ça… quoi qu’il en soit, suivie de sa sœur, Mairin arriva dans la salle un tout petit peu après son ami, et s’alla s’installer à la table voisine. Encadrée par son Best Friend et sa super sœur, c’était l’idéal. Elle sortit sa plume et son encrier, qu’elle posa sur un coin de la table, puis s’amusa à faire glisser son sac par terre, jusqu’au fond de la salle, ignorant royalement les remontrances de son aînée qui revenait du fond de la salle, calme et digne. De toute façon, Mairead était jolie et grande, elle savait pas ce qui était amusant.

Elle regarda tout autour d’elle, amusée par la salle de classe quasiment vide, et se tourna vers Aed, lui adressa u grand sourire. Est-ce que ça serait comme ça les ASPICs ? Si oui, elle aimait déjà ça. Elle avait hâte de les passer, même. Elle se posta devant la table d’Aed, une main posée sur le bois tandis qu’elle se penchait, cherchant son regard, l’autre dans son dos. Puis elle tendit la main cachée, dévoilant une carte de chocogrenouille. Une pas très facile a trouver, d’un dérouilleur de trolls super fort. Le type faisait au moins cinq fois Aed.

« C’est pour te porter bonheur, on la trouve pas facilement et c’est un peu un chevalier aussi, mais en plus costaud… »

Elle sourit, attendit qu’il récupère sa nouvelle carte pour retrouver sa place, prête à commencer. Et à se taire pendant quatre heures. Ça allait être long.

On pouvait dire que les professeurs leur avaient fait un merveilleux cadeau pour la fin de l’année. L’après-midi serait donc rythmée par un examen de sortilèges, surveillé par le professeur Flitwick. Depuis des semaines Ethel était restée plongée dans ses livres, n’acceptant aucune distraction sauf quand son cerveau lui criait grâce. Fort heureusement, elle n’était pas encore dans l’année des B.U.S.E.S. On pouvait considérer qu’elle était dans sa dernière année de grâce avant la période critique.

Le repas de midi, pourtant d’apparence toujours aussi délicieuse autant pour la vue que pour les autres sensations, n’avait pas attiré la cadette Perks qui ne s’était pas trouvé grande motivation pour extraire le nez de ses livres. Elle n’était pas un cancre, mais elle n’était pas non plus une tête. Sinon, on l’aurait envoyé à Serdaigle, tout comme Sally-Anne. Ethel avait simplement réussi à avaler un morceau de pain et du fromage, camouflant une pomme pour apaiser son estomac si celui-ci se manifestait pendant l’épreuve de Sortilèges.
Le reste des cours avaient été supprimés pour la journée. Ce qui était le plus à redouter, à présent, c’était la montagne de révisions qui attendraient les élèves au sortir de cette première épreuve.

Après avoir rassemblé plumes & parchemins dans le fond de son sac, Ethel se dirigeait, avec le plus de motivation possible vers la salle où aurait lieu l’examen. Quelle ne fût pas sa surprise, lorsqu’elle découvrit que les élèves seraient toutes années confondues, dans la salle. Au moins, si la répartition était bien réalisée, les gamins ne risquaient pas de copier les uns sur les autres. En supposant bien sûr que les sujets étaient différents. Le savoir résideraient dans les têtes bien faites et bien pleines des étudiants.

Pour l’instant, elle semblait être la plus âgée des occupants de la salle. Elle poussa la porte et repéra une place libre près d’une des grandes fenêtres de la tour du troisième étage. Elle pourrait, comme cela, chercher l’inspiration dans les feuilles des arbres.
Elle tourna la tête et salua le professeur avant de se laisser tomber sur sa chaise.

« Bonjour Professeur ! »

Flitwick et ses idées lumineuses! Sa dernière invention en date: un examen blanc de sortilèges et enchantements à l'image des épreuves à passer aux BUSEs et ASPICs. Ingénieux et diablement redoutable car la note figurerait sur leur bulletin. Bien sûr c'était une occasion en or pour voir si on maîtrisait réellement ce que l'on pensait connaître. Pourtant, qui serait heureux ou rassuré en découvrant qu'il avait échoué? On se consolerait en se disant qu'il valait mieux rater cette épreuve que la véritable, mais au fond un échec restait un échec. Et la déception qui en résulterait n'en serait pas moindre pour autant.

Clarisse n'avait que peu mangé au déjeuné, comme d'habitude sans doute. Certains disaient d'elle qu'elle picorait comme un oiseau, ce qui les faisait rire en pensant à la mascotte de sa maison, mais aucun ne soupçonnait à quel point ce pouvait être juste. Seulement cette fois, la Serdaigle avait l'estomac un peu noué. Elle ne devait pas rater. Absolument pas. C'était une question de fierté et d'estime de son travail. Sortilège n'était pas sa matière de prédilection même si elle se débrouillait bien comme en attestaient ses derniers résultats en date. Elle travaillait beaucoup, s'entraînant à refaire encore et encore les gestes appris en classe pour s'améliorer, et puis elle avait revu tout le programme cet été en vue des BUSEs, alors elle n'avait pas de raison de stresser. Mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, à ses yeux un examen restait un examen.

C'est un peu plus pâle que d'ordinaire qu'elle se présenta sur le lieu des hostilités: la classe du petit enseignant. Rien d'autre dans son attitude ne trahissait un quelconque émoi et c'est d'un pas sûr qu'elle avança jusqu'à une table libre vers les premiers rangs. Elle n'aimait pas voir le dos de ses camarades pendant une composition, ça la déconcentrait.

« Bonjour Professeur. »

Sa voix ne trembla pas et elle s'assit en prenant soin de ne pas faire racler sa chaise sur le sol dallé. La bleu et bronze sortit ses affaires avec application, comme accomplissant un rituel nécessaire avant de se lancer. C'était ces gestes anodins et communs qui lui permettaient d'oublier le monde qui l'entourait et de se concentrer. Comme demandé, elle posa son sac contre un mur, ne gardant que le matériel autorisé sur sa table. Après vérification du bon été de sa plume, la jeune fille posa les deux mains à plat sur ses genoux et le dos droit contre le dossier de sa chaise s'absorba dans la contemplation du tableau noir en attendant la distribution des sujets.

Les mines des élèves en disaient long. Flitwick aurait pensé qu'il s'agirait d'un exercice basique, rien de plus, mes devants les teints blanchâtres et les lèvres tordues, il devait bien reconnaitre que l'examen blanc de sortilèges et d'enchantements sonnait comme une menace. Essayant de faire tout son possible pour distraire ses élèves et détendre l'atmosphère, il essaya de jeter des coups d'œil encourageants à ceux qui étaient le plus en proie au stress.

Dix minutes plus tard, tous les élèves étaient arrivés. Le petit enseignant jeta un coup d'œil à sa montre à gousset et s'éclaircit la gorge.

- Je rappelle que vous ne devez conserver sur vos tables que votre matériel pour écrire. Je passe dès à présent vous distribuer les parchemins officiels et les parchemins de brouillon.

Il descendit de sa pile de livres et passa parmi les élèves, en vérifiant brièvement qu'il ne restait rien sur la table qui puisse leur permettre de tricher. Lorsqu'il eut terminé, il reprit brièvement sa place sur la pile de livres.

- Il est 13 heures et 58 minutes, très exactement. Je vais distribuer les sujets, côté verso. Vous ne retournerez le sujet qu'à mon signal.

Il descendit une nouvelle fois et distribua les sujets.

- Très bien, il est 14 heures. Vous avez quatre heures devant vous, utilisez-les intelligemment. Bonne chance !

Le départ était lancé. Flitwick allait maintenant passer quatre heures à arpenter les rangées et à surveiller que toutes les conditions de l'examen réel soient respectées.

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Examen de Sortilèges, c'est par ici ! 369927exam2

[Lisez correctement les instructions données. Il y a un seul sujet pour toutes les années étant donné que je n'ai eu le temps de faire qu'un seul cours pour le moment. Je vous laisse jusqu'au dimanche 30 janvier. Inutile de préciser que seuls les élèves inscrits sont autorisés à participer, et que ceux qui étaient inscrits et qui ne rendraient pas leur devoir feraient perdre des points à leur maison. Il vaut donc mieux me rendre quelque chose, même si c'est insuffisant.]

Post d’arrivée

Fred regardait fixement le plafond de la chambre des Gryffondors depuis une demi-heure. Il était en proie au stresse ! Cela ne lui ressemblait pas du tout de stresser pour un examen mais il fallait avouer qu’un gros examen blanc de sortilèges de 4 heures ne le laissait pas tranquille. Habituellement, il était plutôt bon dans cette matière mais surtout en ce qui concernait la pratique et il se voyait mal rester assis quatre heures à disserter sur la magie. Bon, il avait quand même un tant soit peu révisé mais cela restait plutôt léger… Pendant son analyse des pierres qui soutenaient la partie supérieure de la tour, il se rendait compte qu’il ne savait rien. Petit stresse…

Il se leva tout de même car il avait cours ce matin. Pourquoi avaient-ils maintenu les cours ?! Cela énervait le lionceau ! Comment après quatre heures de cours, pouvait-ils se concentrer sur un examen ? Aucun respect pour les élèves quoi ! Fred se doutait bien qu’ils auraient bien pire à l’UMA mais pour lui, l’université était juste super loin !

Lorsqu’il descendit dans la salle commune, il vit que la plupart des Sang et Or semblaient partager ses pensées. Une foule de lions étaient affalés sur les canapés à feuilleter frénétiquement des livres de sortilèges. Fred n’en avait pas envie et passa sa matinée en écoutant d’une oreille distraite les cours.

Après le repas du midi, il sortit de la Grande Salle et flâna dans les couloirs en attendant l’heure fatidique où l’examen commencera… Il se rendait compte qu’il n’avait juste pas envie d’y aller ! Un peu avant 14 heures, il marcha vers la salle de sortilèges. Il rendit le sourire du professeur Flitwick en arrivant et s’installa à une table. Il ne prit avec lui que sa plume et un encrier. L’épreuve pouvait commencer… Gloups !

[A partir de ce message, ne postez QUE les Travaux pratiques, les posts d'arrivée il fallait y penser avant, je vous ai laissé du temps. Je vais avoir environ 25 TP à lire et à corriger, je ne vais pas m'amuser à trier les posts, merci de penser à moi. niarkhéhé

]

Le professeur leur avait distribué le sujet, le laissant retourné sur la table pour que les élèves ne puissent voir le sujet avant l’heure de début de l’épreuve. Enfin, il leur donna le top-départ de l’examen et Sammy retourna la feuille et y lut l’énoncé. Un essai sur les sortilèges dans la vie quotidienne. Pendant quelques secondes, Sammy fut rassuré. La vie quotidienne, c’était chouette. C’était tout simplement la vie de tous les jours, quoi. Mais quelques secondes plus tard, il comprit la difficulté de ce sujet.

*C’est hyper vague et vaste son truc quand même. Je suis sûr qu’il y a pleins de trucs à dire et qu’il faut faire un bon choix pour avoir une bonne note.*

Sammy continua de lire l’énoncé. Bon, une petite note indiquait qu’il y aurait une partie pratique. C’était toujours ça de prit. S’il était lamentable dans la partie écrite, ils se débrouillerait peut-être mieux pour lancer un sort. En plus, les deux parties rapportaient le même nombre de points. Il pouvait donc espérer obtenir la moyenne à ce devoir s’il n’était pas trop mauvais à l’écrit. Ce qui, à première vue, n’était pas gagné.

*Un essai ? C’est quoi un essai ?...Ca veut dire que je dois essayer ? Essayer de faire de mon mieux ?*

Il finit par se dire que cela devait être comme une dissertation. Il n’en n’avait encore jamais fais dans sa scolarité et ce serait la première fois qu’il essayerait justement. Mais bon, il avait toujours été doué en écriture alors cela devrait aller. Il fallait juste trouver des idées qui fonctionneraient. Il saisit sa plume et commença à écrire sur sa feuille de brouillon.

Plus tard, il avait été convoqué par le professeur pour passer la partie pratique. D’autres élèves attendaient devant la porte. Pour la plupart, ils étaient plus âgés que lui. Sammy lui, était nerveux. Il devrait passer seul devant le professeur qui jugerait ses compétences et c’était un peu angoissant. Il ne cessait de s’agiter, un peu comme une anguille électrique dans son eau. Des élèves entraient et sortaient de la salle en ne révélant rien sur la nature de l’épreuve à ceux qui attendaient de la passer, ce qui rendait l’attente encore plus pénible. Enfin, ce fut au tour de Sammy d’entrer dans la salle de cours, encore assez nerveux.

Il se retrouva dans la salle de sortilèges, face au professeur qui lui expliqua son problème. Son verre de soda avec une boule de glace était allé se perdre au dessus d’une armoire et il fallait qu’il utilise un sortilège pour le récupérer. Genre ça arrivait dans la vraie vie que ton verre plein soit coincé au dessus d’une armoire. Un pot de fleurs, encore, pourquoi pas. Mais bon, c’était pour les besoins de l’exam. En regardant le verre, il se dit que le petit professeur devait être du genre, au restaurant, à commander le plus chouette des desserts du monde entier, la farandole de desserts.

Il regarda ensuite, l’armoire. Qu’est-ce qu’elle pouvait être grande ! Sammy allait à penser que le bois utilisé pour la construire devait être du bois de baobab, la plus grande espèce d’arbres d’existants sur Terre. Il fallait être nyctalope pour vivre là dedans. Le bois était si épais qu’aucun rayon de soleil ne devait parvenir à entrer dans l’armoire. Elle était si grande, et lui si petit en comparaison, qu’il apercevait tout juste le verre posé dessus. Il réfléchissait à ce qu’il allait faire pour faire descendre sans heurts et accrocs le verre mais se sentait observé par le professeur, ce qui était normal après tout, et cela le rendait nerveux même s’il appréciait le professeur. Il aurait voulu être tout petit, une fourmi ou une araignée. Comme ça, il n’aurait eut qu’à agiter ses mandibules pour faire fuir les gens. Ou se faire écrabouiller comme un vulgaire insecte.

Il savait quel sort il voulait utiliser, Wingardium Leviosa mais se demandait s’il n’y avait pas d’autres sorts qu’il pouvait lancer. Le sortilège d’attraction était exclu. Il ne l’avait pas encore apprit et son père disait qu’il ne l’apprendrait pas avant quelques années. Peut-être pouvait-il réduire l’armoire pour qu’elle soit à sa hauteur ? Non, il ne connaissait pas le sortilège qui permettait de faire ça, et en plus, il ne voulait pas abimer ce qui se trouvait dans l’armoire. En plus, le verre risquait de tomber. Peut-être le professeur y cachait-il des trésors inestimables comme un morceau de papyrus ?

A force de trop réfléchir, il allait se griller le cerveau et devenir un légume. Il serait un concombre vivant, un cucurbitacée qui se déplacerait entre les murs du château. Alors il se décida. Le sortilège d’élévation, il le maitrisait bien. Il se concentra et leva sa baguette. Il exécuta le mouvement mais alors qu’il commençait à prononcer la formule, il s’interrompit. Non, ce n’était pas bon. Il ne voyait pas suffisamment le verre pour lancer le sort correctement. Le visuel était important dans un sort, se disait-il. Il ne voulait pas qu’à cause de cela, le verre tombe et s’éclate par terre en faisant « badaboum » et en provoquant un grand capharnaum. Au lieu de lancer le sort au verre, il le relança sur une table proche qui vint se positionner devant lui. Il grimpa dessus. A cette hauteur, il voyait parfaitement le verre. Il leva sa baguette.

-Wingardium Leviosa.

Rien ne se passa. Bon, ce n’était pas un drame. Il fallait juste tout reprendre dans l’ordre. La concentration, ça allait. Le mouvement de la baguette serait fluide et la prononciation de ce sort serait meilleure.

-Wingardium Leviosa.

Le verre s’éleva dans les airs et grâce à quelques mouvements de baguette, Sammy parvint à le faire revenir vers lui. Il y allait doucement pour que rien ne tombe et finalement, il fit se poser le verre sur le bureau du professeur.

-Voilà votre verre, Monsieur. Dit-il en descendant de la table.

Il ne savait pas s’il avait réussi l’exercice, du moins, il l’espérait. En tout cas, cela lui avait donné faim et était partant pour un bon repas composé de viande, de patates et de mimolette. Il était encore un peu nerveux mais savait que maintenant, il devait seulement attendre les résultats des deux épreuves.

Megan ne cessait pas de s'agiter comme une anguille sur sa chaise, elle répondit à Bluenn par un mince sourire, alors que ses doigts pianotaient le bureau. Une fois les derniers élèves arrivés, l'enseignant prit la parole, et passa entre les rangs, pour distribuer les fameux sujets. Une fois avec le sien, la brune commença immédiatement la première partie, théorique, donc à son avis, la plus difficile. Faire un brouillon, c'était la clé de la réussite pour une dissertation, sinon, à tous les coups elle se planterait. Elle écrivit une multitude mots, sans réellement de rapport les uns les autres, en barra certains, en entoura d'autres, forma des phrases en travers, fit des flèches, et quiconque aurait lu sa copie, n'aurait rien comprit à ce capharnaüm. Mais le plus important, était qu'elle se comprenne elle-même, ce n'était qu'un brouillon. Les bruits de plumes qui grattaient était assez stressant, d'autant plus qu'il n'y avait aucun autre bruit, si ce n'était que le tic-tac régulier de la grosse pendule qui était encore plus frustrant que s'il s'était agit de claquement de mandibule de ces accromentulas de la forêt interdite. Quatre heures avait-il dit. Une heure et demie pour le brouillon donc, une heure et demie pour la rédaction et la relecture, et la dernière heure pour la pratique. C'était une bonne organisation pensa Megan, qui se massait la nuque, l'air pensif.

Flitwick appela un élève, un Poufsouffle visiblement, et il l'invita à commence la seconde partie. La brune reporta vite son attention sur son morceau de papyrus, exporté d'Egypte pour les petits caprices de Xenophius, et dont elle s'était servie pour des occasions comme celle-là, 1h30 était bien vite passée quand on y pensait. Elle gratta le papier plus vite encore, accélérant la cadence, jusqu'à ce qu'elle se rende compte d'une idiotie, qu'elle avait écrit tout en regardant ailleurs : baobab. Non mais, où avait-elle la tête ? Elle raya le mot de plusieurs traits gras, et réécrit « barbon » plus nettement, puis elle l'effaça une nouvelle fois, jusqu'à finalement pousser un long soupir exaspéré. Non, elle ne savait plus ce qu'elle voulait écrire. La jeune fille finit par juger sa rédaction suffisante, et plaqua brusquement un point final. Elle eut à peine le temps de se masser la main endolorie par le temps d'écriture, que son nom fut appelé soudainement. C'était à elle, c'était le moment qu'elle préférait. Se levant silencieusement afin de ne gêner personne, elle suivit son professeur pour la tâche à effectuer, sans parler.

Enfin, il lui expliqua la nature du TP, et elle ne put étouffer un soupir de soulagement, et ne dissimula pas son petit sourire. Elle sortit sa baguette, et se retourna vers cette fameuse armoire, dont de drôles de bruits s'échappaient, peut un nyctalope ayant établit son abris ici pensa Megan, elle espérait quand même que son sortilège fonctionnerait, il ne manquerait plus que la coupe tombe et fasse un énorme badaboum, déversant tout son contenu, et là ce serait le zéro pointé. Avec précaution, elle pointa sa baguette vers le dessus de l'armoire en bois, et lança peu distinctement, la voix encore un peu endormie par le travail précédent :

- Wingardi... hum...

Elle s'éclaircit la gorge puis recommença avec plus d'assurance et plus fort :

- Wingardium Leviosa !

Elle avait joint à la formule, le geste parfait « on tourne, et on abaisse », coordonné avec les paroles comme elle l'avait apprit en première année. Elle aperçut la coupe s'élever de quelques centimètres, et sentit tout de suite que le plus dur serait la manoeuvre. Soigneusement, elle déplaça sa baguette, pivotant délicatement sur elle même, jusqu'à ce que l'objet se place à l'endroit voulu. Rien n'était tombé, et c'est avec le coeur plus léger et la gorge dénouée qu'elle sourit à son professeur. Voyant qu'il n'ajoutait rien, elle retourna à sa place, d'un pas détendu. Et bien voilà, elle avait une faim de loup, et elle songeait déjà avec envie, à touts ces cucurbitacées alléchants, cette farandole de desserts monumentale, qui les attendaient déjà sûrement dans la Grande Salle. Quoique, les melons avaient une drôle d'odeur de mimolette... pas très alléchant.

Lorsque Mairin souriait comme ça, il n’y avait plus anguille sous roche mais dragon sous baobab. Aed se renfrogna encore plus, agacé de la bonne humeur de son amie alors qu’ils allaient passer quatre longues heures devant un papyrus ou chinois (le papy) vierge. Comment pouvait-on être heureux de s’user les neurones sur un truc aussi idiot hein ? Les filles ! Toutes des nyctalopes !

Encore plus agacé par l’air guilleret de son amie, le Gryffondor se renfonça dans son siège et fit de son mieux pour l’ignorer. Mais quand elle vint le voir, l’air heureux et cherchant son regard, il ne put s’empêcher de le lui rendre, les sourcils froncés. Elle avait posé sa mandibule sur la table et glissait quelque chose vers lui. Surprit, l’enfant pencha la tête et interrogea son amie du regard. Toujours d’humeur guillerette, May lui expliqua qu’il s’agissait d’une carte de chocogrenouille porte bonheur. A sa plus grande honte, l’écossais rougit avant de se renfrogner à nouveau et de bougonner un merci malgracieux.

Par chance, le petit professeur le sauva en répétant qu’il ne fallait rien sur la table. D’un geste, l’enfant rangea donc la carte dans la poche arrière droite de son pantalon et attendit le top pour retourner le sujet. Il le lut une fois, en entier. Il le lut deux fois. Puis il déglutit. Une desserte il connaissait, une dissertation pas du tout. En plus 20 centimètres de parchemin c’était beaucoup pour lui. Le rôle des sorts dans la vie quotidienne. Sa réflexion là-dessus tenait en 30 mots. Il se passa la main dans les cheveux, les ébouriffant au passage comme pour aérer son cerveau. Il la ferait après. Là il devait passer troisième alors il fallait pas qu’il se déconcentre.

Quand son tour arriva, le Gryffondor se leva et rejoignit la salle d’exercice. Rapidement, il parcouru le sujet et soupira. Genre il savait faire ça. A lire, ça paraissait facile. Genre tire la chevillette et la mimolette cherra. Mais ce n’était pas si simple au fond. Il regarda autour de lui, histoire de trouver une solution. La coupe était vraiment haute mais pas intouchable. Petit à petit, un plan germa dans son esprit. Son sourire se fit plus assuré. Il avait un plan. Sonnez trompettes, dansez la farandole, il n’aurait peut-être pas un Troll cette fois-ci.

Sans penser au capharnaüm qu’il risquait de laisser, l’enfant se mit aussitôt à remodeler la salle de classe. Il poussa un bureau contre l’armoire, posa à la main un autre table puis encore une chaise par-dessus et escalada le tout pour se retrouver juste à côté de la coupe. Il savait qu’il n’avait pas encore utilisé de sort mais avant de se lancer, il voulait sécuriser l’action. Il n’avait pas assez confiance en son Wingardium pour ne rien laisser tomber. Mais il avait un plan.

Une fois nez à nez (branlant) avec le dessert, l’enfant sortit sa baguette et fit un petit geste dans l’air pour se rappeler du sort. Puis, il prit sa plus belle voix de sentor et lança

« Petrificus Totalus ! »

Le recul du sort le déséquilibra et l’enfant tomba avec sa pyramide de fournitures scolaires dans un badaboum retentissant. Il retint un gémissement et se frotta le postérieur. Avait-il réussi à pétrifier la glace ? Difficile à dire.

Avec un soupir, l’écossais se releva et reforma sa pile qu’il escalada à nouveau. Il pencha la tête, son nez aussi près que possible de la coupe mais sans la toucher. Il souffla dessus, rien ; pas même l’ombrelle ne bougea. C’était donc bon. Il avait gagné ! Trop bien.

Heureux, l’enfant sauta sur le sol et se recula pour garder son trésor bien en vue. Il s’agissait de faire vite à présent avant que l’effet du sort de pétrification ne s’estompe. A nouveau, il répéta le geste de baguette dans le vide et lança la formule rituelle.

« Wingardium Leviosââââ »

Sa baguette souleva une chaise. Trop à droite. Bon. On recommence.

« Wingardium Leviosââââ »

La coupelle se balançait dans les airs tandis que le gamin luttait de son mieux contre l’attraction terrestre. Sans le sort de pétrification il était probable que l’ombrelle se serait déjà envolée mais grâce à sa précaution, pas une goutte ne bougeait, même lorsque la coupe dessinait des angles à 90° avec le sol.

Finalement, le tout se posa presque délicatement sur le bureau du professeur, immangeable mais intacte. Après tout, l’énoncé ne disait pas qu’il fallait que ça reste comestible. Enfin il l’espérait parce qu’il ne savait pas du tout comment défaire le premier sort. Sur les cucurbitacées qu’il avait utilisé comme cobaye en début d’année, le Petrificus mettait une bonne demi-heure pour s’estomper. Et il ne savait pas du tout son effet sur la glace. Mais il s’en fichait d’abord. Pas une goutte ou une ombrelle n’avait été perdue. Il avait géré. Restait à gérer aussi la dessertation. Dissertation. Whatever. Il était le meilleur !

Tyler n'en pouvait plus d'être concentré comme un idiot sur une feuille de parchemin. Ses doigts étaient aussi mous que de la mimolette a force d'écrire avec sa plume. L'épreuve pratique était déjà plus sympathique. Tyler était quand même stressé de ne pas savoir lancé le sortilège demandé ou alors de trembler comme un pauvre idiot avec sa baguette.

Le jeune Serpy attendait son tour avec anxiété dans un couloir sombre. Très sérieusement, même un animal nyctalope n'aurait rien vu la dedans! Il fallait au moins être un hibou pour tout distinguer! Etait-ce pour les mettre dans l'ambiance ou pour les calmer pendant l'exam? Dieu seul le savait!

Enfin, le Professeur Flitwick l'appela et lui fit signe de le suivre dans la salle d'examens. C'était un vrai capharnaüm la dedans! Ca se voyait que d'autres élèves étaient déjà passés. Des traces de glace fondue étaient visibles au sol et une farandole de petites ombrelles a cocktails jonchaient le haut d'une armoire du fond de la salle.

Le professeur Flitwick expliqua le problème puis resta silencieux et imperturbable afin de laisser le gamin réfléchir. Tyler avait les mains moites et ses mandibules grinçaient désagréablement de trouille.

*Okay, pensa Tyler, c'est pas le moment de faire l'anguille! Heu... L'andouille.*

Le jeune garçon était sérieusement perturbé par les examens. Décidemment ca ne lui réussissait pas! Il pensa enfin a jeter le sort de lévitation et savait que c'était la bonne solution. Le problème maintenant, c'était de réussir a le jeter ce fameux sortilège! Et a maintenir la baguette droite sans que la glace un peu fondue ni le sirop ne se renverse pendant le trajet! Aie, Aie, Aie. Ca promettait d'être gai tout ca!

Tyler sortit sa baguette de la main gauche et la fit passer dans sa main droite afin d'être plus a l'aise. Il avait l'impression de tenir un cucurbitacée dans la main tellement il se sentait maladroit. Le jeune sorcier leva sa baguette puis la rabaissa. Il regarda le professeur qui prenait des notes sur son papyrus. Qu'est ce qu'il pouvait donc bien écrire cet idiot la? Que Tyler avait l'ai retardé mental et qu'il n'était pas capable de lancer un seul sort? Peut-être bien. En plus, le nain ne faisait rien pour l'encourager. Il se contentait de l'observer d'un air satisfait. Sale petit bonhomme!

Allons y! Sinon, il allait s'énerver! Tyler leva sa baguette pour de bon cette fois. Le Serpy la pointa en direction du verre rempli de jus rose. Le jeune garçon se surpris a se lécher les babines. Bon ca suffit! Il fallait se concentrer maintenant! Le Serpy essayait de se rappeler de la formule mais cette dernière avait décidé de se cacher au fin fond de sa cervelle. Ah, ca y est! Il l'avait!

- Wingard'...

Tyler toussa. Pile au bon moment bien sur! Allez, deuxième tentative. Sa voix était un peu rauque.

- Wingardium Leviosa!

Le verre se leva un petit peu en haut de l'armoire. Il avait réussi! Alléluia! Tyler pointa sa baguette et essaya de diriger l'objet. Oups, un trop grand coup cette fois ci! Le jus vacilla dangereusement et trois gouttes émergèrent du verre pour s'écraser sur le haut de l'armoire qui ressemblait a un baobab tellement elle était haute! Avec un peu de chance, Flitwick n'aurait pas vu le débordement!

Tyler fit un petit geste pour ramener le verre vers lui, doucement et surement. Malheureusement, il tremblait encore et trois autres gouttes de jus rose coulèrent le long du verre et atterrirent par terre.

- Crotte de moineaux! marmonna Tyler dans sa barbe.

C'était un coup a avoir un zéro mais bon il avait quand même jeté le sort du premier coup hein! Tyler continua a donner de petits coups de baguette précis et lentement, le verre s'approchait. L'ombrelle n'avait pas encore bougé mais le jus avait risqué de se renverser au moins trois fois. Tyler donna un coup de baguette final pour amener le verre a lui et oh malheur! L'équivalent d'une petite gorgée de boisson se répandit dans un grand "ploc" sur le sol. Bon il en restait plein, ce n'était pas catastrophique mais quand même! Le gamin avait presque les larmes aux yeux.

Il saisit le verre et le tendit au professeur sans dire un mot. Flitwick continuait de noter des choses frénétiquement. Tyler lui dit au revoir d'une petite voix et s'en alla sans dire un mot de plus, persuadé d'avoir foiré au plus haut point! Mais après tout, il n'avait jamais réussi de sort parfaitement donc c'était presque normal!

May était enchantée. Elle adorait cette matière, et passer cet examen avec tout le monde l’emplissait de joie, même si elle se sentait un peu idiote. Etre assise à côté de Mairead en cours, c’était le truc le plus cool au monde entier. Un jour c’était sûr, elle irait dans le cours des grands pour être avec elle. Sa sœur lui fit une bise avant de s’installer pour ne plus bouger son joli derrière de sa chaise, et Mairin contempla le petit enseignant qui attendait que les derniers arrivés prennent place. Elle allait montrer à tout le monde, mais surtout à Flitwick qu’elle était excellente en sortilèges. Elle serait son élève préféré, avant même les serdaigles. Et passer devant ces rats de bibliothèque était presque plus jouissif que réussir l’examen haut la main.

Distraitement, mâchouillant le bout de sa plume, elle regarda son professeur zigzaguer entre les tables, retourner à sa place, puis refaire un tour pour donner les copies. Bon. Elle se rappelait des conseils de Mairead à la lettre. *Tu lis tout le parchemin pour comprendre, puis tu réponds*. D’accord. Alors, première question… Un essai ? rédiger un essai ? Elle devait inventer une tentative ? Comme une histoire ? Non, c’était pas ça. Elle jeta un regard inquiet vers Mairead qui leva un pouce, souriante, encourageante. La gamine hésita, et reposa les yeux sur son bout de parchemin. Elle devait tout lire, et elle verrait après. Arrivée tout en bas de la page, elle soupira de soulagement. Une dissertation. Un essai était une petite dissertation. Elle n’en avait jamais fait, mais Mairead lui avait dit qu’il fallait expliquer le sujet dans un paragraphe. Il fallait toujours placer des mots compliqués là dedans, comme nyctalope. C’était un peu dur, mais elle savait ce qu’était un sort de la vie quotidienne alors tout irait bien.

Attirant un bout de parchemin vierge vers elle, elle commença à noircir le papier qui lui servirait de brouillon, y plaçant ses idées sans prendre la peine d’être très ordonnée. Elle se sentait comme un scribe d’Egypte qui grattait sur un bout de papyrus. Elle était intelligente, et elle allait le montrer au professeur. Elle gagnerait des points, et ce serait cool. Les Bloody Ladies seraient fière d’elle. Et Iyla aussi. Surtout qu’elle avait pensé à donner des chocoballes à la statue de Ganesh avant de venir, alors elle ne pouvait que réussir. Patiemment, elle coucha toutes ses idées sur le papier et compta les lignes. Seize. Sur quarante. Elle n’était pas vraiment bien partie, en fait. Elle râla en silence sur Ganesh qui devait l’aider et soupira, prenant sa tête dans ses mains. Elle avait l’impression d’avoir le QI d’un… d’une cucurbitacée ! Elle s’imagina aussitôt avec de grandes mandibules… elle rit, attirant les regards sur elle, avant de baisser la tête, toujours amusée. Les mandibules, c’était chez les crustacés. Les cucurbitacés, c’était des courges. Elle le savait parce qu’être courge, c’était être cucul, donc cucurbitacée. Bref. C’était bien beau tout ça, mais ça ne faisait pas avancer le schmilblik.

Appliquée, elle reprit son essai au propre et attendit qu’on l’appelle pour la partie pratique. Là, elle se faufila comme une anguille entre les tables, pour quitter la salle. Avec les autres, elle attendit et, lorsque ce fut son tour, elle entra dans la petite salle. C’était marrant comme dès qu’on était en sortilège, on trouvait tout petit. Bref. Elle salua son professeur, souriante, et lut attentivement le parchemin qu’il lui tendit. Oh. C’était… compliqué. Elle ne voyait même pas bien la coupe de jus et de glace tant l’armoire était haute. Pire qu’un baobab. Avec une moue ennuyée, la gamine fixa la coupe. Le sort, elle le connaissait. Un Wingardium Leviosa et la coupe s’envolerait. Mais elle savait qu’elle avait du mal à maintenir l’objet tout à fait stable comme ça, et les secousses du voyage risquaient de faire voler des gouttes hors de la coupe.

Elle hésita. Pourquoi n’avait-il pas choisi quelque chose de plus solide, comme de la tarte, un pacake ou même de la mimolette bien vieille et dure par exemple ? une véritable farandole d’idées toutes plus foireuses les unes que les autres se succédèrent dans son esprit, et elle secoua la tête, ses tresses bien faites pour l’occasion battant l’air. Du solide, c’aurait été plus facile, mais plus du tout intéressant du coup. La fillette ne savait pas comment s’y prendre. Il fallait qu’elle trouve un autre sort. Et soudain, l’éclair de génie. Elle avait révisé avec Mairead, non ? Et Mairead lui avait parlé de cinquante mille sorts. Mais il y en avait un qu’elle savait faire. May le lui avait appris pour faire descendre Snow des arbres. Locomotor Mortis. Elle regarda la coupe, puis la délaissa pour s’intéresser à Flitwick, ne pensant même pas à utiliser le sort qu’elle savait plus stable pour bouger la coupe. S’approchant de Filius Flitwick, elle lui sourit.

« Excusez moi professeur, c’est pour l’exercice… »

Elle ferma les yeux un instant, inspira longuement puis, les yeux bien ouverts cette fois, pointa sa baguette sur son professeur de sortilèges. Il ne pouvait rien dire, c’était lui qui leur enseignait ce genre de choses. Concentrée, Déterminée, elle prononça le sortilège qui devait sauver la situation.

« Locomotor professeur Flitwick. »

Le petit bonhomme s’éleva dans les airs et May sourit, victorieuse. Sûre d’elle, elle accéléra le mouvement. Un peu trop peut être et badaboum ! Elle avait visé trop bas et l’enseignant avait buté dans le bois de l’armoire. Elle avait machinalement baissé sa baguette, le collant au sol tandis que la coupe, son sirop de cerise, sa boule de glace et son ombrelle tombaient par terre, éclaboussant Flitwick au passage.

« Bloody shit ! »

Ah oui, c’était le cas de le dire là. Un véritable capharnaüm, qui fit promettre la fillette à Ganesh qu’elle lui montrerait de quel bois elle se chauffait. Saloperie d’éléphant ! Rapidement, par réflexe et donc bien mieux que quand elle se concentrait trop, elle lança un récurvite qui nettoya le sol, le faisant briller, et pointa la coupe.

«Reparo ! WingArdium, Levioosa. »

La coupe pas trop mal rafistolée s’envola et se reposa correctement sur son pied devant le professeur.

« J’ai mal visé. J’aurais du lancer un locomotor sur la coupe, c’est plus stable que le wingardium un peu et c’est plus mieux qu’avec vous. Pardon professeur. »

Elle hésita, lui tendit la main pour l’aider à se relever et déguerpit. Il fallait qu’elle raconte ça à Aed.

TP et essais jusqu'à présents reçus, corrigés !
Vous ne connaitrez bien entendu les notes qu'au moment de la publication officielle des résultats niarkhéhé

Je rappelle aux autres qu'il vous reste 20 jours. Le dimanche 30 janvier, minuit, je n'accepterais plus aucune copie, que ce soit des TP ou des essais, et vous ferez perdre des points à votre maison, ce qui est bien dommage.

En attendant, mes chers élèves, je vous souhaite bon courage !

~~Surtout pour la dissert~~ siflote

Jour d'examen. L'occasion pour toute une flopée d'élèves, adepte d'ordinaire du capharnaüm, de passer un moment en silence, à tester ses connaissances et montrer au petit professeur de sortilèges qu'un sorcier quel que soit son âge maîtrise les sortilèges de base. Roman, Préfet récemment nommé, et qui d'ailleurs n'abusait pas de son rôle, ni ne se la pétait grave contrairement à d'autres, dont les chevilles avait pris l'envergure d'un baobab, se rendit, avec son sac, dans la salle qui allait accueillir le fameux examen. Un seul élève par table, jusque là, tout semblait logique. Pas mal de gens étaient déjà arrivés, de toutes les Maisons, des chatons aux anguilles, en passant par les piafs, mais aussi les fiers blaireaux de Madame Helga, et le Jaune et Noir se trouva une place inoccupée. Laissant de quoi écrire sur la table, il alla déposer son sac au fond de la classe, avant de venir reprendre sa place. En attendant la distribution des sujets, il rêvassa un peu, le regard vers la fenêtre. A cette heure-ci, pratiquement 14 heures, le soleil envoyait ses reflets couleur mimolette...

Distribution des sujets, début de l'examen, top chrono. Là, il fallait être très concentré, ne pas faire attention aux autres autour, pour éviter, badaboum, aïe, la catastrophe. Le sujet de la partie théorique semblait simple au premier abord, mais il faudrait trouver à développer plusieurs points. Les sortilèges faisaient normalement partie du quotidien d'un sorcier, mais si on regardait chez les nés-moldus, c'était d'un coup bien moins évident. Trouvant sa problématique et ses paragraphes, le petit Mancunien commença sa rédaction, sans se soucier de ce qui pouvait bien se passer tables voisines, ou même ailleurs. Il était à fond dans son devoir, et ne devait pas se permettre un échec. D'ailleurs, il ne s'était pas un seul instant demandé ce qu'allait bien pouvoir être la partie pratique. Il verrait ça en temps et en heure. Là, même une farandole dans la salle, sur une musique celtique à base de binious, n'aurait pu le détourner de son essai. Il ne fallait pas rigoler, hein, non plus.

Lorsqu'il eut terminé, Roman se relut, traquant la moindre petite faute qui aurait pu se glisser sournoisement, tel un nyctalope dans l'obscurité, sur sa copie. Et puis, certain de n'avoir pas fait d'erreur, et plutôt content de lui, il se leva pour rendre le parchemin, qu'il laissa sur le bureau, pour ensuite rejoindre la partie pratique. Lorsque ce fut son tour, il entra dans la salle prévue à cet effet. L'enseignant miniature l'attendait, là. Rien à signaler de particulier. S'avançant jusqu'au bureau, le Jaune et Noir salua :

"Bonjour, professeur."

Et puis il jeta un regard alentour. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir se voir demander ? Très bonne question, à laquelle d'ailleurs Flitwick répondit, en indiquant une grosse armoire, dans le fond de la pièce. Ah, une coupe de sirop de cerise, avec une boule de glace et une ombrelle. Cool, quelle drôle d'idée. Bon, rien que d'en parler, c'était appétissant. Mais l'inspiration du professeur était quand même étrange. Pourquoi poser la coupe aussi haut ? Ca n'était pas pratique d'en manger le contenu, si elle était perchée. L'objectif était simple : trouver le moyen de faire descendre le récipient, sans perdre une seule goutte, ou un seul élément, de ce qui se trouvait à l'intérieur. Oh, d'accord.

"Ben, c'est parti, mon vieux." s'encouragea Roman, dans un murmure, en tirant sa baguette de sa poche.

Il s'avança vers le meuble, en constatant que, quand même, il était vachement grand. Et puis que, plus il s'approchait, moins il voyait sa cible. Aussi, il ne s'avança pas trop. Il espérait que rien ne grouille là-haut. Pas envie de faire descendre une araignée, par exemple, avec ses longues pattes et ses affreuses mandibules. Brrr. Remontant ses manches, le blondinet pointa sa baguette sur le sommet de la coupe, qu'il voyait d'où il était.

"Hum." s'éclaircit-il la voix. "Wingardium Leviosa."

La prononciation avait été claire, et s'était accompagnée du fameux 'on tourne et on abaisse'. Lentement, mais sûrement, la coupe s'éleva de quelques centimètres. C'était toujours ça de gagné. Son entière attention concentrée sur la cible, le Blaireau la fit se déplacer latéralement, qu'elle ne soit plus au-dessus de son perchoir, et pu ensuite la faire lentement descendre, à l'oblique, vers lui. La main libre, qui ne servait à rien, était quand même en position 'équilibre', comme si le fait d'être certain de ne pas vaciller lui-même assurait Roman de ne pas faire se balancer le verre. Il n'aurait su dire combien de temps se passa. Certainement plus que pour dire 'cucurbitacée', huit fois, en verlan et en tournant sur soi-même, mais aussi moins que s'il avait été exagérément long. Mais passons.

Tendant sa main libre vers la coupe, le Poufsouffle ne fut pas surpris de voir que sa technique n'était pas si bête, puisque le récipient pencha soudain sur la droite. Certain de voir sa chance de réussir lui échapper, il bondit pour la saisir au vol, avant que ne se renverse complètement. Il resta là un moment, immobile. Rien n'avait coulé. Bon, la technique n'était peut-être pas académique, et le temps n'était peut-être pas non plus un record, mais la consigne était remplie, non ? Pivotant pour aller vers le bureau, Roman y déposa la coupe. Il affichait un petit sourire soulagé.

"Voilà, professeur !"

Tiens, d'aussi près, Flitwick était assez ridé par endroits, quand même. Un peu comme un papyrus. Laissant là la glace, Roman récupéra son sac, qu'il hissa sur son épaule, et rangea sa baguette.

"Au revoir, professeur, bonne fin de journée !"

Examen de sortilèges : terminé. Maintenant que c'était fait, il pouvait vaquer, penser à autre chose.

Voilà. On en était déjà à la moitié de l'année, et surtout à ce fameux Examen Blanc dont la simple évocation suffisait à lui donner l'impression que de longues mandibules visqueuses et cruelles lui entaillaient le ventre. Ce n'était pas possible, elle n'avait pas assez révisé ! On n'avait jamais assez révisé de toute façon, et ses talons claquaient légèrement sur le sol, s'ajoutant à la petite liste de ses tics nerveux en cas de gros coup de stress.
Angélina Fowl scruta les élèves autour d'elle, guettant son frère, son fiancé ou ses amies dans la foules des adolescents attablés, mais fut vaguement déçue en ne reconnaissant presque que des premières années. Eux seraient probablement chouchoutés par ce professeur gâteux qui leur faisait sûrement encore danser la farandole des moldus lorsqu'un de ces précieux bébés devait fêter son anniversaire. Enfin, il fallait se consoler : elle était bien plus proche de terminer ses études que tout ce brave petit monde, sans compter que l'image produite par l'exercice serait significative pour évaluer le chemin qui la menait encore jusqu'aux terrifiants BUSES, qui se profilaient dangereusement à l'horizon.

La jeune fille s'installa donc à sa table, la bouche aussi sèche que du papyrus traité en lisant le sujet pratique et théorique, avant de se maitriser, ravalant tout stress pour se concentrer sur son devoir, sereinement. Quel sujet incroyablement vaste à traiter ! Non, même à la relecture du sujet, la jeune Poufsouffle se demanda comment elle allait bien pouvoir traiter tout cela en quatre heures – seulement quatre petites heures ! Tout le monde s'était tus dans la vaste salle, et elle leva ses yeux vers une fenêtre du dehors. Il y faisait si sombre, même en ce début d'après-midi pluvieux (ce qui était le temps commun en Angleterre...) qu'il fallait presque être nyctalope pour distinguer quelque chose. Non, décidément, elle ne trouverait pas l'inspiration par la contemplation ordinaire du lac orné des milles étoiles qui s'entrechoquaient à sa surface. Il fallait se concentrer, et ordonner ses pensées entremêlées en un incroyable capharnaüm pour en tirer la matière à rédiger un essai qui ferait sensation, et compterait comme une excellente note dans sa moyenne. Elle avait intérêt à se donner un peu, pour que Père soit fier – et elle-même dans la foulée. Elle voulait tellement être la meilleure, même si ce n'était pas toujours le cas ! C'était la supériorité des Sang-Pur, non ? Ils avaient des facilités, elle comprise, mais il ne fallait pas se reposer entièrement dessus. Il était impératif qu'elle prouve à son tendre papa qu'il n'aurait pas à lui octroyer des devoirs supplémentaires pendant les vacances. Elle exploserait, sa tête trop pleine ne le supporterait jamais !

Un petit soupir, puis elle pointa son nez sur son parchemin, bien décidée à faire de son mieux, tout en mâchonnant sa plume blanche qui diffusait une adorable encre rose parfumée au cucurbitacée. Elle aimait bien cette odeur de légume, qui malheureusement lui donna faim – elle avait toujours faim en ce moment, en permanence. A croire que c'était presque devenue une obsession !
Elle secoua la tête, s'ingéniant à trouver un plan directeur à son essai en le posant lisiblement, d'une écriture encore enfantine et un peu ronde, sur un gros carré de parchemin bleu, comme ses professeurs lui avait recommandé, puis s'absorba entièrement sa tâche pendant quelques heures... le temps d'arriver à la conclusion.
Oh non ! Elle n'avait presque plus le temps pour la conclusion, le plus important, paraissait-il. Zut, zut, zut, par Merlin ! Tentant désespérément de trouver l'inspiration, elle s'imagina brusquement à la place d'une anguille menacée par une main gigantesque... il fallait preuve de ruse et de logique !
Un dernier petit effort...

Juste à temps ! Toute rouge, elle laissa ramasser sa feuille, tout en se fustigeant de ne pas avoir su gérer suffisamment son temps pour pouvoir se relire. Tant pis, de toute façon, on en était qu'à la moitié de l'année, non ? Elle avait encore le temps de s'améliorer, et puis, de toute façon, elle avait mal à la tête. Quatre heures, c'était beaucoup trop ! Et quand on savait que ce serait bientôt le moment de l'examen pratique, l'adolescente sentit sa migraine s'accroître. Pour un peu, elle en mangerait ses ongles – autant manger un morceau de mimolette et ne pas se laver les dents après ! C'était dégoûtant, ça aussi.

Elle rangea ses affaires dans son chaudron, avant d'attendre dans le couloir l'heure de sa convocation. Elle n'avait pas même le cœur à bavarder avec ses amies, pourtant promptes à lui poser question sur question sur ce qu'elle avait écrit. Elle ne désirait pas en parler ! Pour découvrir qu'elle s'était probablement trompée sur toute la ligne, la belle affaire ! Non, vraiment, il lui fallait se concentrer sur sa future épreuve.
Et voir tous ces élèves entrer et sortir de la salle de travaux pratiques n'était pas sans la tourmenter un peu. Elle aurait donné n'importe quoi pour se glisser dans cette salle sans qu'on puisse la remarquer, se mettre la note maximale et repartir aussi discrètement qu'un... qu'un petit grain de poussière. Ou se transformer en baobab de salon et assister à toutes ces séries d'épreuves sans avoir à les subir elle-même. L'élève de cinquième année faillit rire à cette idée saugrenue, et sursauta lorsqu'un « Angélina Fowl » retentit dans le couloir de bois.

Ça y était... C'était l'heure...

Elle eut brusquement l'impression d'être condamnée à l'échafaud. Non, ce qu'il fallait faire, c'était respirer. Ce n'était qu'un petit examen. Pas besoin de s'inquiéter autant !
Résolument, l'adolescente franchit le seuil de la salle, où le minuscule professeur lui expliqua ce qu'elle devait faire, avec une petite mise en scène qu'il espérait visiblement humoristique. Enfin, il fallait avouer que c'était le cas. C'était assez drôle de se dire qu'il avait réellement perdu le contrôle de son dessert. Bon... enfin, ce n'était peut-être pas le moment de se comporter comme une idiote alors qu'elle avait besoin de toute sa concentration.

Quelques sorts lui semblaient correspondre, mais Angélina se décida pour le sortilège d'attraction, sortilège légèrement plus élaboré que le simple Legardium Leviosa. Évidemment, la difficulté était surtout que le verre risquait de verser et de répandre son contenu sur le sol, mais elle devrait pouvoir maitriser la trajectoire de l'objet, non ? Arborant un sourire stressé à son interlocuteur qui l'observait, la jeune fille leva sa baguette en direction du haut de l'armoire, prononçant distinctement le mot « Accio verre ! », tout en veillant à envoyer sa main en direction de l'objet, pour l'attirer dans le bon sens, tout en tendant sa main gauche, pour réceptionner le verre.

Le verre s'éleva, et elle retint son souffle. Il penchait légèrement vers elle mais son liquide ne versa pas ; et ses yeux bleus s'agrandirent lorsque le verre fonça brusquement dans la main tendue. Déséquilibrée, l'élève de Poufsouffle se pencha en serrant le verre contre son ventre, le souffle coupé. Son pied se tordit, son talon céda.... et BADABOUM ! Elle se trouva soudainement par terre, le verre brisé sous elle, tandis que du sang s'échappait en un mince filet de son bras blanc et qu'une petite flaque de liquide se formait sur le plancher.... sinistre signification de son échec.

Des larmes surgirent dans les yeux clairs de la demoiselle, et elle s'assit maladroitement par terre, lovant son bras blessé contre son uniforme trempé. Sa vie était fichue ! Elle tenta un « reparo » sur le verre qui s'assembla de travers, avant de s'enfuir littéralement de l'horrible salle de Travaux Pratique sur un « au revoir » chevrotant, destiné à Flitwick en guise de salutation.

C'était la pire journée de sa vie !

Akiko avait écarquillé des yeux en découvrant le sujet à quatorze heures pile : "les sortilèges dans la vie quotidienne"... qu'était-ce que cela ? Un sujet bien vaste, trop vaste à ses yeux, un sujet qui pouvait hélas très facilement dériver en capharnaüm d'idées confuses et bien trop générales. Elle soupira légèrement en perdant quelques précieuses minutes à réfléchir sur le sujet, ses yeux d'argents perchés au plafond, vagues et perdus dans ses pensées. Allons, qu'allait-elle pouvoir raconter là-dessus ? Elle ne connaissait pas encore beaucoup de sortilèges, ses ainés étaient sans doute avantagés dans ce domaine... et la petite première année de Serdaigle se surprit à envier son amie de quatrième année des gryffons, elle devait certainement trouver l'exercice bien plus aisé ! Mais bon, dans le fond, cela se rapprochait assez de ses sujets de français ou d'histoire... voyons... elle laissa ses idées voler sur la feuille de parchemin de brouillon comme des notes de musique sur une partition encore vierge, aussi confuses et nombreuses qu'une farandole de choux en ébauche qu'elle se devait d'ordonner pour offrir un somptueux dessert original au professeur... surtout qu'elle n'était pas du genre de l'élève à avoir un "baobab dans la main !" comme l'on disait dans sa chère France natale des élèves paresseux, oh que non, elle avait travaillé très dur pour cela ! Elle avait si mal à la tête à force de réfléchir, d'ordonner au mieux ses idées pour être dans les temps et faire honneur à sa maison, elle avait si mal aux doigts à force de martyriser sa plume dans un rythme infernal et pourtant donnant une écriture fine et arrondie, nerveuse et vive, qu'elle avait l'impression que des mandibules frappaient son crâne et ses doigts... elle se ressaisit en attaquant le propre qui serait la copie qu'elle rendrait, après avoir tracé les lignes de marges pour les commentaires du professeur, songeant avec détermination :

"Non, je ne baisserais pas les bras face à la difficulté, je vaincrais ou j'esquiverais les anguilles posées par ce sujet, des difficultés qu'il me pose et je m'en tirerais de mon mieux !"

Quand les quatre heures furent trop rapidement écoulées à ses yeux et qu'elle eut rendu finalement une copie encore imparfaite, surtout dans sa deuxième partie qu'elle avait dû rogner un peu pour au moins rédiger la conclusion et terminer son sujet dans les temps, Akiko reprit ses affaires en quittant la salle au plus vite, elle était épuisée, mais l'épreuve pratique de l'examen l'attendait peu après, c'est pourquoi elle n'eut le temps que de boire une gorgée de thé brûlant du petit thermos qu'elle emportait toujours avec elle, pour détendre ses mains aussi sèches que du papyrus et tremblantes de nervosité après l'épreuve théorique, et ses yeux la piquaient comme ceux d'une nyctalope que l'on exposerait brutalement à la lumière tant elle avait passé de très courtes nuits entre le Quidditch et les révisions de l'examen blanc théorique... elle avait encore les genoux un peu douloureux du sale quart d'heure passé avec un Peeves déchainé, mais la douleur passait lentement... Akiko se réveilla quand ce fut son tour pour la partie pratique, et entra dans le bureau du professeur en saluant d'une voix fluette et globalement calme bien que transparaissait une légère pointe de nervosité, n'ayant jamais aimé la pratique :

- "Bon... bonjour, professeur..."

Quand le signal fut donné et l'exercice expliqué, Akiko fut soulagée de s'être entrainée aussi durement sur le fameux sortilège "Wingardium Leviosa" et songeait avoir bien mérité sa fatigue et ses cernes pour espérer obtenir une note décente à ses yeux... elle pouvait le faire ! La jeune première année des bleus et bronze aux cheveux raides et longs d'un noir de jais et aux yeux d'argent se concentra sur sa cible, faisant le vide dans sa tête affolée tout en pointant de sa baguette de crin de licorne et au bois d'olivier vers son objectif, le dessert du professeur. La petite mise-en-scène la détendit un petit peu, et le sortilège de lévitation était le seul qu'elle maitrisait, celui d'attraction encore bien obscur dans son esprit. Sa main tremblait légèrement quand elle déclara avec un peu trop de force dans sa voix et de nervosité dans son geste pourtant correct :

- "Win... Wingardium Leviosa !"

Elle vit alors avec horreur le si précieux dessert s'envoler trop rapidement vers le plafond, mais se reprit bien vite pour le stopper dans son ascension folle sans perdre une goutte. Ouf... elle inspira profondément en le reposant sur le socle de départ, fermant les yeux pour recouvrer son calme avant de reprendre d'une voix moins tendue et plus assurée :

- "Wingardium Leviosa."

Le dessert finit alors par s'élever avec une lenteur incroyable, Akiko concentrée sur l'effort à soutenir pour le garder en l'air, se raisonnant et s'encourageant mentalement tout en gardant une main presque contrôlée et assurée de ses propres gestes :

"Allons... pas de badaboum ma vieille... pas de casse... doucement... cela ne doit pas être aussi dur que de ne pas écorcer le mort cucurbitacée..."

Avec un réel effort mental et déterminé, elle fit léviter le dessert lentement mais sûrement vers le bureau du professeur Flitwick, uniquement concentrée sur sa tâche, avant de le déposer avec délicatesse sur le bureau, et de ne relâcher la magie du sortilège que lorsqu'elle fut sûre qu'il était arrivé à bon port ce fameux dessert. Ouuuuuf... elle mit un petit moment à se détendre, sa main moite serrant sa baguette magique alors qu'elle reprenait ses affaires quand elle en eut l'autorisation et quitta la salle en parvenant à dire au professeur d'une voix douce et paisible :

- "Au revoir professeur, bonne journée !"

Une bonne chose de faite ! Elle rangea sa baguette magique avant de se diriger vers les escaliers menant à son dortoir, épuisée intérieuresement... une petite pause s'imposait, une pause durant laquelle elle serait aussi active qu'une tranche de mimolette, c'est à dire complètement passive sur son lit !

Ethel regarda avec une mine atterrée le sujet que venait de leur distribuer le minuscule professeur de sortilèges. Elle lut l’énoncé une fois, deux fois et sa tête vint de poser contre la paume de sa main prenant déjà appui sur la table. L’examen se déroulerait en deux parties. La première partie serait théorique, la seconde partie serait plutôt pratique.

Pesant le « pour » et le « contre », elle décida de commencer par la théorie. Elle rédigea rapidement son essai, prenant le temps d’analyser chaque mot, chaque expression pour en tirer les éléments qui lui permettrait de construire une dissertation claire et complète. Ceci fait, elle déposa la copie sur le bureau et se dirigea vers la petite pièce où elle avait vu se diriger chacun des élèves avant elle. Elle se leva, rangea silencieusement sa chaise et frappa trois coups à la lourde porte en chêne derrière laquelle l’attendait le minuscule professeur.

La galloise se rappelait les premiers cours enseignés par le professeur de sortilèges. La première fois qu’elle avait eu à utiliser le sortilège de lévitation, elle s’en était plutôt sortie avec brio, faisant preuve d’une grande concentration. Cependant, cela avait failli rater tant la main qui tenait la baguette tremblait. Mais la jeune fille avait prit une profonde inspiration et avait demandé au professeur l’autorisation de se reprendre. Depuis, elle s’était entrainée avec la même volonté qu’une élève de Serdaigle et malgré sa nature de foncer plutôt tête baissée devant les obstacles, il lui arrivait de faire preuve de réflexion quelque fois.

Ce matin-là, elle avait l’impression de se retrouver dans la même situation. Elle se tortillait comme une anguille devant la porte, jusqu’à ce qu’on l’autorise à entrer dans la pièce. Lorsqu’elle entendit enfin la voix de Flitwick, Ethel pénétra dans le bureau.

Quel capharnaüm dans cette pièce ! Des piles de livres étaient entassées ici et là dans chaque recoin du bureau. Il aurait bien besoin d’un rangement, songea la gamine. Elle songerait à lui suggérer l’idée, une fois que l’examen serait terminé. Il faisait assez sombre. Il croyait quoi le professeur ? Qu’elle était Nyctalope (et non pas le terme outrageux comme dirait le nain du DDN, mais vous avez raison, ce n’est pas ici le sujet de notre réflexion) ? Elle cligna des yeux plusieurs fois, le temps que ses yeux s’habituent à l’obscurité de la pièce. Pas question d’utiliser un lumos. De toute manière, elle ne pourrait pas utiliser deux sorts en même temps, et elle préférait garder sa baguette pour répondre aux désirs du professeur.

Celui-ci lui annonça la source de son problème. Son verre de sirop de cerise avait malencontreusement atterri sur une étagère. En se tournant et en levant légèrement la tête, Ethel remarqua qu’effectivement la flute contenant le liquide rouge était posée sur une pile de livres à une hauteur assez considérable. Bon, Flitwick ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle grimpe tout en haut, attrape le verre et redescende. Cela serait bien trop facile. Enfin pour tout être normalement constitué qui n’aurait pas le vertige, cela serait sans doute un jeu d’enfant. Mais pas pour Ethel. N’oublions pas que le simple fait de grimper sur une chaise lui flanquait la trouille. Et ça se disait chez Gryffondor !

Elle connaissait deux sorts. Le premier était un sortilège d’attraction et permettait de faire venir à soi même l’objet le plus éloigné. Ethel avait entendu dire que lors du « tournois des trois sorciers », le jeune Harry Potter avait utilisé un Accio pour faire venir jusqu’à lui son balai alors resté dans son dortoir. Elle pouvait peut-être essayer. A ceci près que le verre était plein et qu’un Accio pourrait aisément le renverser.

Un petit insecte volant dont les mandibules claquèrent de manière presqu’inaudibles vint se poser sur son épaule. Et si c’était ça la solution ? Et si elle utilisait un sortilège de lévitation pour faire venir à elle le verre de jus de cerise ? En le dosant avec réflexion, ce sort pourrait aisément amener jusqu’au petit professeur son verre sans le renverser.

Elle inspira une nouvelle fois et lança dont un windgardium leviosa » sur le récipient. Malencontreusement, elle rata son coup et une pile de livre menaça de lui foncer dessus avant de s’effondrer sur le sol dans un assourdissant « badaboum ». Elle réessaya et cette fois, elle fût attaquée par une montagne de papyrus dont la quantité était si nombreuse que la pile en était lourde. Si lourde que quand elle les reçut sur la tête, Ethel eut l’impression de voir une farandole de farfadets irlandais défiler tout autour d’elle.

Elle secoua la tête. Elle n’allait pas se laisser abattre aussi facilement tout de même. Elle retenta de lancer le sortilège de lévitation une nouvelle fois. A part un léger tremblement de la part de l’étagère en bois de baobab sur laquelle était posé le verre, pas de nouvelle catastrophe en vue.

Cette fois elle gonfla les poumons et se lança.

« Windgardium Leviosa ! »

Nom d’un cucurbitacée saupoudré de mimolette ! Elle s’en sortait pas si mal après tout. Elle essaya de restée concentrée. Le verre bougea un tout petit peu, faisant glisser quelques gouttes sur la paroi. Ethel grimaça. Il ne fallait pas que le verre se vide. Surtout pas. Elle pointa sa baguette sur le récipient qui finit par quitter son support et flotta quelques secondes dans les airs. Elle bougea son bras tout doucement pour guider le verre jusqu’à sa destination. Elle retenait son souffle, les joues rougies et le front moite sous les gouttes de sueurs qui apparaissaient sous les effets de la concentration. Son bras tremblait, faisant également frémir le verre.

« Allez, plus qu’un petit effort ! », se murmura-t-elle pour elle-même.

Le verre se déplaça pour finalement arriver au dessus du bureau. Ethel baissa le bras, en espérant que son geste serait assez léger pour que le pied ne cède pas si le contact avec le bureau se faisait trop brutalement. Mais non ! La glace ne paraissait pas avoir bougé d’un pouce. Et si le professeur n’en voulait pas après ça, Ethel ne ferait pas la grimace pour prendre une récompense bien méritée. Après tout, l’effort ça creuse non ?!

Ceci fait, elle salua le professeur et rassembla ses affaires. Une bonne glace aux fruits des bois. Voilà ce qu’elle irait demander aux cuisines en sortant de la salle.

« Au revoir professeur ! »

Il régnait un véritable chaos dans ce couloir du troisième étage. Les élèves ayant terminé leur partie théorique s'entassaient devant la salle de sortilège et s'agitaient inutilement sur place comme des anguilles dans l'attente d'être appelés. La blonde , quant à elle, se contenta de mordre dans la patacitrouille qu'elle avait emporté histoire de se donner des forces et du courage. Le stress ne lui allait vraiment pas. Elle mâcha nerveusement la sucrerie, son mandibule broyant impitoyablement la friandise entre ses dents. La blonde en avait plus qu'assez d'attendre et la farandole d'imbéciles qui siégeait devant la salle ne faisait rien pour arranger les choses. Enfin, la vue de Morwind avec son QI de mimolette et sa tronche de cucurbicatée avait au moins eu l'avantage de la faire relativiser. En passant après des boulets pareil, sa performance ne pouvait qu'en être valorisée.

Son nom fut finalement appelé. C'était à elle. L'estomac noué par le stress, la poupée avança machinalement vers le lieu d'examen sans trop voir où elle allait à la manière d'un nyctalope en plein jour. La pièce était imprégnée d'une forte odeur de vieux papyrus qui lui emplit immédiatement les narines et elle semblait encore plus bordélique que d'habitude. A croire qu'une demi douzaine de Peeves étaient passé par là avant son arrivée. Ange adressa un sourire figé à Flitwick et ce dernier lui donna aussitôt les consignes avec un geste d'encouragement.

Elle devait donc faire venir jusqu'à lui le verre à dessert sans rien renverser et sans que celui ci ne se fracasse sur le sol. La blonde leva les yeux vers l'armoire en question. Celle ci était très haute et aussi large et imposante qu'un baobab. Le verre perché dessus lui semblait quasiment inatteignable en restant ainsi clouée au sol. Bon réfléchissons. Elle était à Serpentard, la maison des rusés et des débrouillards, elle trouverait bien une solution !

Le premier sortilège qui lui vint à l'esprit était naturellement le Wingardium Leviosa, le sort de lévitation. Mais faire léviter le verre ne lui permettrait pas de le faire venir ! Ou du moins, si c'était possible, elle ne savait pas faire. La vipère hésita. C'était trop risqué à tenter car si ça ratait le verre exploserait par terre et ce serait fichu, mais rien ne l'empêchait de faire un test sur autre chose pour voir, non ? Après tout seul le résultat final comptait, pas le temps qu'on y mettait...

« Monsieur.. J'ai le droit de faire un essai avant ? »

Flitwick ne répondit pas, il fallait qu'elle se débrouille toute seule. Bon. Prenant une grande inspiration la blonde se décida. Mieux valait que le professeur voit qu'elle faisait d'abord des tentatives plutôt que tentait directement quelque chose dont elle n'était pas sure que ça fonctionne. La blonde leva donc sa baguette et visa un livre qui était posé sur un meuble un peu plus loin. Naturellement si elle avait maîtrisé le sortilège d'attraction cela aurait changé la donne, mais ce n'était pas le cas hélas. S'appliquant au maximum, elle exécuta le mouvement circulaire du poignet tout en prononçant la formule . Le bouquin s'éleva verticalement dans les airs où il resta en suspension tant qu'elle maintenait le sortilège. L'ennui c'est qu'elle devait essayer de le faire venir à elle, pas le conserver immobile en l'air.

Concentrée comme jamais, la vipère s'efforça de le faire approcher avec des mouvements de sa baguette mais rien ne fonctionnait. La lévitation permettait de maintenir un objet en l'air pas de le déplacer. Finalement le livre s'écrasa par terre dans un grand badaboum au milieu du capharnaüm, laissant la gamine en proie à un sentiment de panique grandissant. Ça n'avait pas fonctionné. Pourtant elle DEVAIT trouver un moyen de récupérer le dessert.

Faisant marché son cerveau à toute allure, la blonde passa en revue les diverses occasions ou ses parents par exemple avait du recourir à des sortilèges pour faire venir des affaires. Toujours ce fichu Accio qu'elle n'avait pas l'âge de maîtriser. Pourtant, elle était certaine qu'il existait un autre moyen. Oui c'était obligé ! Que faisait Steves le majordome quand il s'occupait de transporter toutes ses affaires ? Ce n'était pas un sortilège d'attraction, elle en était sure ! Zut zut zut.. pourquoi n'avait-elle jamais porté d'avantage attention à ce que faisait ce fichu domestique ??? Quand il chargeait sa valise dans le Poudlard express, il lançait un.... !!

« Je sais ! »

S'exclama alors la Serpentard dans un élan de joie au moment où la formule à utiliser venait de s'imposer à son esprit. Cette fois, elle était sure d'elle. Avec le sourire illuminé de quelqu'un qui vient de trouver la bonne réponse, Ange leva sa baguette magique une nouvelle fois. Elle prit le temps de viser avec précision le verre de sirop de Flitwick, il fallait qu'elle reste très concentrée tout au long de la manoeuvre. Elle n'avait pas droit à l'erreur. Prenant une inspiration elle s'exclama:

« Locomotor ! »

Aussitôt le dessert du petit professeur s'éleva de quelques centimètres dans les airs, puis guidé par la baguette de la demoiselle commença à glisser vers elle comme s'il se trouvait sur des rails invisibles. Ne pas le faire tomber, ne pas le faire tomber.. Avec beaucoup de précautions, la blonde fit venir le verre avec une extrême lenteur, suivant le trajet de sa baguette, craignant qu'un mouvement trop brusque ne renverse son contenu. Doucement, Ange le fit glisser ensuite vers Flitwick, cessant presque de respirer alors qu'il arrivait à porté de la main de l'enseignant. Ce serait trop bête de le faire tomber maintenant.

Ce n'est qu'au moment où Filius récupéra l'objet que la vipère sentit tout son corps de détendre. Elle ne savait pas trop ce que valait sa performance, mais l'évidence s'imposa à elle en même temps qu'un immense soulagement: elle avait réussi. Encore un peu fébrile, elle quitta la pièce, bien contente d'avoir terminé son examen.

Pendant tout le trajet menant à la salle dans laquelle allait se dérouler l’examen blanc de sortilège, Sally avait eu l’impression d’avoir, non pas des papillons, comme le veut l’expression, mais bien une anguille dans l’estomac, tellement le stress de la Serdaigle était intense. Elle avait beau se répéter qu’il n’y avait rien là, que tout allait bien se passer, que c’était sa matière de prédilection et tout… L’anguille restait là, bien installée, bien au chaud probablement.

*Elle doit être nyctalope , cette anguille, pour pouvoir ainsi se débrouiller dans ton ventre…*

**Quoi ? Qui c’est que tu viens de traiter de s*lope?**

*NYC-TA-LOPE, espèce d’ignare. Tu peux bien être stressée, tiens…*

Non mais… C’est pas comme si Sally allait se laisser insulter comme ça sans rien dire… Pff. Eeeet la salle était en vue. Sally repéra aussitôt une place, mais avisant sa petite sœur, elle choisit plutôt le bureau à côté d’elle. Le stress ne lui permit que de marmonner un vague mot de Cambronne à Ethel et elle prit place. Elle farfouilla quelques secondes dans le capharnaüm de son coffre à crayons (et seule Sally était en mesure de s’y retrouver, encore heureux) et réussit à en extirper cinq plumes et deux encriers (on n’était jamais trop prudent). Puis elle sortit le papier sur lequel elle allait rédiger son examen : elle avait opté pour le top, soit du papyrus. Ouais, ouais, comme les Égyptiens, là… La classe quoi. Pour un examen, qu’il soit vrai ou faux, il fallait être à son meilleur. Mais la question était : serait-elle à la hauteur ? Probablement, considérant le fait que tous, de la première à la septième année avait le même sujet…

Les copies furent distribuées et le professeur Flitwick annonça le début de l’examen. Sally s’empressa de retourner sa copie et lut rapidement les indications. Les mots se mirent alors à danser dans sa tête, telle une farandole digne des plus grandes fêtes. Les sortilèges dans la vie quotidienne Ha! Fastoche. En plus, la Serdaigle se souvenait d’avoir lu quelques articles scientifiques sur des sujets connexes, notamment sur l’origine des formules magiques. Déjà là, elle devrait pouvoir s’en tirer avec un paragraphe. En ajoutant l’introduction et la conclusion, le tiers de la dissertation devait y être passé. Elle griffona rapidement sur un parchemin brouillon une esquisse de son texte, avec sujet amené, ouverture de débat et conclusions partielles, puis elle se mit à écrire. Mais elle avait à peine écrit trois mots qu’elle biffa et reformula, optant pour une expression synonyme et plus agréable à lire. Le reste du texte s’écrivit aisément et, ayant tracé le point final, Sally se félicita d’avoir eu un plan aussi bien rédigé. Elle prit le temps de se relire, biffant quelques mots, les remplaçant par d’autres, corrigeant quelques fautes ici et là. Elle grimaça en relisant sa conclusion un peu bancale, mais elle n’avait plus vraiment le temps de l’améliorer. Tant pis. Globalement cependant, le texte lui convenait parfaitement. Et le stress était parti, emportant avec lui son anguille.

Puis, ce fut le moment de passer la partie pratique. Là encore, Sally ne s’inquiéta guère. En fait, elle avait l’impression de repasser sa BUSE de sorts et enchantements, où elle avait dû conjurer un sortilège d’attraction pour déplacer un vase de Chine de grande valeur. Elle avait obtenu un Efforts Exceptionnels si ses souvenirs étaient bons. Alors Sally ne voyait pas en quoi cet examen-ci différait… À moins que Flitwick s’attende à ce que ses élèves les plus âgés utilisent un sortilège informulé…? Elle pourrait tenter l’option O assurée, en conjurant un sort à voix haute, ou y aller avec un sort de base, genre première année, en informulé. Ou jouer le tout pour le tout, et faire un sortilège de son niveau sans le formuler… La dernière option serait la plus judicieuse, étant donné que cet examen était censé être une pratique de l’examen final… Tout en réfléchissant, Sally sortit un morceau de fromage qu’elle avait pris soin d’emballer au déjeuner, -de la mimolette- si elle se souvenait bien… Ouais ouais… ça ressemblait à moulinette. Et puis elle regretta de ne pas avoir emporté quelque chose à boire, comme du jus de citrouille. Sally esquissa un sourire en pensant que la couleur du fromage se serait bien mariée à celle du cucurbitacée. Tant pis. Trop tard.

Ethel fut appelée et Sally lui lança un sourire encourageant accompagné d’un clin d’œil. C’était dans la poche, petite sœur. Mais quelques minutes après, Sally entendit un badaboum étouffé provenant de la salle d’examen et elle se mordit la lèvre. Pourvu qu’Ethel n’ait pas raté son examen… La Serdaigle vit sortir sa sœur du coin de l’œil. Elle avait l’air de s’en être tiré à bon compte, et l’effort avait donné une belle rougeur à ses joues. La Poursuiveuse des Serpentard, la jeune Dawster, se leva alors et Sally bâilla. La prochaine personne, ce serait elle, pour sûr…

Quand la blondinette revint, Sally se leva et pénétra dans la salle d’examen. Elle parvint malgré les papillons dans son estomac qui lui chatouillaient les intestins de leurs mandibules.

« Bonjour professeur », fit-elle d’un ton qu’elle voulut radieux.

Le professeur Flitwick lui expliqua alors par quel malheureux concours de circonstances son cocktail à la cerise avait élu domicile au sommet de l’armoire au bout de la salle. Sally haussa un sourcil, évaluant rapidement les situations qui s’offraient à elle, baguette à la main. Petit a) Sort de lévitation de base, soit Wingardium Leviosa. Petit b) Sort de lévitation plus complexe, soit mobili + terme latin pour un dessert/cocktail. Petit c) Sortilège d’Attraction. Cette dernière option était à exclure, car la vitesse d’arrivée d’un objet qui est soumis à ce sort est beaucoup trop élevée, donc il est trop risqué. La première solution, quant à elle, est à exclure de par l’immense facilité de ce sort. Le professeur Flitwick pourrait en venir à penser qu’elle voulait se moquer de lui. Et probablement que Flitwick s’attendait à beaucoup mieux d’une septième année. Donc B était la bonne réponse. Maintenant : quelle était le mot latin pour dessert ? Hmm… ça sonnait comme quelque chose du genre mantra… voyons… elle l’avait sur le bout de la langue… Elle le voyait qui le narguait dans son esprit comme le baobab au milieu de la savane… Elle risqua un œil vers son directeur de maison, comme si la réponse était écrite sur son front, mais rien… Aucune humiliation. Le professeur Flitwick devait commencer à se demander si Sally allait tenter quelque chose ou si elle déclarait forfait, à force… Et puis soudain, alors que le regard de Sally vagabondait vers la mansarde, la réponse lui vint : mensa !

La Serdaigle sembla alors émerger d’une profonde torpeur, car elle sursauta et elle brandit sa baguette, sûre d’elle, vers le cocktail glacé.

« Mobilimeeeensa ! », prononça-t-elle d’une voix claire et forte, sans aucune hésitation ni aucun trémolo. Bon… elle accentua peut-être un peu trop la voyelle E, mais elle ne jugea pas cela comme une erreur digne de s’en mordre les doigts.

La coupe s’éleva alors doucement de quelques centimètres dans les airs et, comme dans un rêve, il s’approcha paresseusement de l’aiglonne qui de sa main droite tenait sa baguette et de sa gauche avait l’air de dire au verre « viens t’en ! approche ! ne sois pas timide !» Mais l’immense lenteur avec laquelle se déplaçait le verre l’irrita et elle laissa un peu tomber sa concentration, ce qui fit vibrer le verre au point où l’ombrelle tomba dans le verre. Sally écarquilla les yeux et reprit sa vigilance, puis le cocktail se trouva assez près pour qu’elle puisse tendre la main gauche et le cueillir dans les airs. Elle laissa alors tomber son bras droit le long de son corps et remit le verre à son directeur de maison.

« Et voilà, professeur ! Désolée pour l’ombrelle… »

Sally lui fit alors ses salutations et elle sortit de la salle, sa baguette toujours à la main et son sac reposant sur son épaule droite… Soulagée et libérée d’un poids énorme. Et maintenant ? Au dodo ! Vivement une bonne sieste bien méritée…