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 [Thème 5] Coeurs de pierre
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MessageSujet: [Thème 5] Coeurs de pierre   [Thème 5] Coeurs de pierre EmptySam 18 Déc - 23:17:55

* Titre : Coeurs de pierre

* Thème choisi : 5 : Le polynectar

* Personnage(s) : May et Prudence pour le moment.

* Résumé : Déprimée par l'approche de la saint Valentin, Mairin va tenter de se changer les idées en explorant la cabane hurlante avec le seul homme digne de confiance, quand elle va tomber sur une fiole étrange. Prudence lui expliquera ce qu'elle contient et la Rouge et Or va décider d'en profiter pour rendre son 14 février inoubliable. Et un peu catastrophique aussi, sinon ce serait trop facile.

* Cadre : Poudlard - Pré au Lard

* Année : 2002

* Complet : Nope, loin de là ^^
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MessageSujet: Re: [Thème 5] Coeurs de pierre   [Thème 5] Coeurs de pierre EmptySam 18 Déc - 23:18:12

Elle soupira. Non, non et non. Ça n’était pas sensé se passer comme ça. Mais alors pas du tout. Qu’est ce qu’elle allait faire elle maintenant, hein ? Coincée dans les toilettes de Mme Pieddodu, Mairin était complètement paniqué. Mais qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir faire maintenant ? Comment allait-elle pouvoir expliquer ce qui était en train de se passer ? Elle avait treize ans non d’une pipe. Elle devait trouver une solution ! Si seulement elle avait laissé ce truc à sa place… Ah mais non, il avait fallu qu’elle récupère cette satanée fiole. Il avait fallu qu’elle commette l’irréparable ! Et maintenant, elle allait se faire prendre la main dans le sac. Bien fait ! Tout ça parce que l’irlandaise avait voulu visiter la cabane hurlante, et qu’elle avait la sale manie de récupérer tout objet étrange traînant dans son champ de vision. Ah, chiotte !

Comment est-ce qu’elle avait pu en arriver là… c’était nul. Mais sept jours plus tôt, elle avait trouvé l’idée assez bonne…

Mairin passait l’après midi toute seule, comme tous les jours depuis deux semaines. Elle voyait Aed et les autres en cours, bien sûr, mais chaque fois qu’elle avait du temps libre, elle s’isolait. Elle avait du travail, des révisions et des devoirs, et elle voulait travailler son maniement de la batte. Après tout, les matches ne se gagneraient pas tous seuls… Et puis plus simplement et plus honnêtement, elle était préoccupée. Son esprit fonctionnait à mille à l’heure, et elle ne parvenait pas à se concentrer sur les discussions de ses camarades. Alors au lieu de faire des bourdes, de s’ennuyer ou de dévoiler des secrets qu’elle voulait garder à tout prix, elle préférait rester dans son coin. Il suffisait de hausser les épaules quand on lui parler, de traîner avec de lourds bouquins dans son sac, ce genre de choses. C’était beaucoup plus simple d’éviter ses amis qu’elle ne l’aurait cru.

Elle passait donc quelques heures toute seule, alors que les nuages de février commençaient à disparaître pour laisser percer les rayons du soleil. Les quelques plaques de neige givrée fondaient un peu, et tout le monde en profitait pour traîner dans le parc et sortir d’une hibernation bien trop longue. En plus, la Saint Valentin avançait à grands pas, et tous cherchaient leur valentine ou attendait leur valentin. C’était berk à mort. Mairin avait refoulé deux ou trois garçons, que des premières années, et elle semblait si remontée que personne n’osait plus lui demander. Oh, elle y serait bien allée avec Toby ou Malc’, si jamais un des garçons le lui avait demandé. Mais les MAT et leur code d’honneurs, toutes les conneries qui allaient avec et qui l’empêchaient d’avoir un copain digne de ce nom, tout ça la répugnait. Elle ne voulait voir ni Aed, ni Roman, ni les deux autres chevaliers du dimanche. Ethel filait le parfait amour avec son Billy tout mièvre et ça aussi, ça lui tapait sur le système. Elle était en rogne. Une vraie furie. Et plus elle y pensait, moins elle arrivait à travailler. Alors elle avait envoyé un hibou express et filé vers Pré au Lard, Snow enfoncé dans son sac.

Même lui qui d’ordinaire tentait de mettre le nez dehors tout le long du trajet se tenait à carreaux. Sa maîtresse n’était pas commode, et il préférait éviter d’avoir à faire à elle. Alors bien sûr, ça laissait le temps à Mairin de ruminer à voix haute, shootant de temps à autres. Elle aurait eu envie d’un bon gros coup d’éclats. D’une belle explosion. Il fallait que ce soit fort, que ce soit bruyant. Il fallait que ça salisse tout et que ce même tout devienne laid à en vomir. Mairin n’aimait pas l’amour.


« Tu vas pester longtemps ? »

Elle sursauta. Son rendez-vous était là. Le seul ami qu’elle connaisse qui pouvait comprendre son problème, d’après elle. Faisant volte face, elle fusilla Prudence du regard, n’arrivant pas à sourire. C’était pas méchant pourtant, elle était même assez contente de le voir mais… elle soupira.

« Je hais la saint valentin ! »

Prudence sourit, probablement assez amusé par la colère de la collégienne, et Mairin renchérit, bien consciente qu’il se moquerait sans doute d’elle. Après tout, même s’il venait quand elle l’appelait, il le faisait surtout parce qu’il était un héros, et qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’accourir lorsqu’une jeune demoiselle implorait son aide, même si l’aide consistait à écouter ses peines de cœur et si la demoiselle en question n’avait que treize ans. Mairin renchérit, donc.

« Je hais tous ces cœurs, ces espèces d’ados en rut, et tout ce truc autour de cette saloperie de journée. Je hais tout ça, je hais le rose, je hais février, et je hais Aed ! »

« Ah. C’est à propos d’Aed, donc. »

Son sourire devint narquois, et May s’empêcha d’exploser. Il était horrible ! Monstrueux ! Crétin d’auror ! Non mais quoi ? Bon d’accord, elle s’était souvent plaint de l’écossais auprès de Prudence, mais ça n’était pas une raison. Tout ça parce que…

« … ça t’enrage d’apprécier une gamine ! »

« D’accord. Je rentre au ministère. »

« Non ! »

Elle s’accrocha à lui tandis qu’ils transplanaient, et tous deux se retrouvèrent dans une ruelle moldue, non loin du Ministère de la Magie anglais. Hors de question qu’elle le laisse filer. Il était là pour elle, elle avait besoin de lui. Alors il pouvait tout de suite oublier l’idée de l’abandonner à son triste sort. Idiot d’auror !

« Je voulais qu’on visite la cabane hurlante. Et j’ai des bonbons. Des chocoballes et tout. »

L’homme la toisa, indifférent, attendant visiblement une meilleure raison que celle-là. Depuis quand un auror – presque – respectable du ministère allait se laisser amadouer par quelques sachets de bonbons ? Il se disait sans doute qu’il n’était pas né de la dernière pluie, et Mairin s’efforça de trouver un argument qui lui convienne.

« S’il te plaît Prudence. Je suis vraiment malheureuse. »

Elle faisait ses yeux de chien battu et il soupira. Elle le connaissait trop bien et savait qu’il ne pouvait pas résister quand elle avait l’air désespéré à ce point. Il pouvait se donner tous les grands airs qu’il voulait, parader comme un paon, faisant mine d’être insensible, il ne l’avait jamais laissé tomber quand elle avait eu besoin de lui. C’est même ce qui l’avait forcé à venir la secourir le jour où son bonhomme de neige s’était effondré sur elle. Il posa une main sur son épaule, la maintenant bien contre lui et transplana de nouveau, cette fois juste devant la porte de la cabane hurlante. Elle sourit et il la lâcha aussitôt, probablement de peur que l’affection de l’irlandaise soit contagieuse.

« Merci. »

« Mais ne crois pas que tu vas m’avoir avec tes chocoballes, petite teigne. Je suis là juste pour éviter que tu ne te casses un bras, ou pire. »

L’exploration pouvait commencer…
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