Travailler plus, pour gagner plus. [Ella] [Terminé]

*Je détestes les fausses promesses!!!*

Kirk avait accepté de travailler pour un "entrepreneur" plutôt spécial. Il gagnait beaucoup plus d'argent qu'au Ministère, bien que les gallions n'étaient pas un problème pour lui. Son contrat, qui n'existait pas physiquement, lui demander d'agir sans poser de question, en gros, ça ne le changeait pas de la Brigade Magique. Tant qu'il pouvait lancer des sorts, sur des personnes dites dangereuses. Il se rappela avec nostalgie où il avait fait exploser une maison Moldue qui abritait un criminel, et par malchance, une Moldue et ses deux enfants. Heureusement, l'homme recherché était sorti des gravats, gravement blessé, seulement, et quant aux Moldus, ce n'était qu'un détail dans le rapport. C'est après un article flatteur paru dans la Gazette du sorcier, que son employeur fit irruption dans sa vie. Lui promettant les pires choses que l'on pouvait faire dans le monde magique. Prenant cet homme pour un messie, c'est aveuglément que Kirk répondit présent. Résultat des courses, la première mission était soûlante au plus haut point. Espionner un vieux toute la journée n'était pas dans le domaine du diabolique, pas chez le jeune Policier en tout cas.

Après un mois d’espionnage, il fallait encore continuer, alors que Travers, la cible, faisait tout le temps les mêmes choses inintéressantes. Kirk était en train de manger dans un restaurant plutôt minable, ou la nourriture arrivée à peine tiède. Ce soir, il était le seul client, pas étonnant, il devait quand même se remplir l'estomac, avant que sa cible ne sorte de l'immeuble d'en face. Cuisse d'Hyppogriffe sur un lit d'émincé de citrouille et tartare de dragon, le nom était bien, la réalité était tout autre. Une viande sèche et trop cuite, un tartare quasi invisible, et une sorte de soupe de citrouille pleine de grumeau.

*La prochaine fois, je me ferais des sandwichs*

Après avoir finit son "repas", et avoir payé la note, Kirk attendit patiemment le vieux. Après cinq bonnes minutes, il sortit enfin, le client qu'il était se leva donc, et poussa la lourde porte le plus silencieusement possible. Sa longue cape noire nettoyait le sol sans un bruit, alors que la capuche cachait de son ombre, le visage du "héros". Travers, qui avait en moyenne vingt ou trente mètres d'avance, tourna à gauche deux fois, entrant dans des vieilles ruelles crasseuses, puis tourna à droite pour retomber sur la grande rue. Un autre virage l'emmena dans une ruelle, prêt du magasin, fort intéressant, Barjow & Beurk, bizarre, peut être voulait-il prendre un racontar. Les ruelles étant chiantes, étroites et pleines de saletés, il grimpa sur les toits pour éviter de foutre un coup dans une canette, ce qui pourrait le faire repérer. Une fois en haut, heureusement les maisons ne faisaient pas plus de deux étages, il se positionna juste au dessus du vieux. La lune étant absente cette nuit, s'il venait à lever les yeux, il ne verrait qu'une silhouette sombre, et encore.

L'emploi du temps de sa nouvelle cible était d'une banalité affligeante. Sans doute l'homme espérait-il tromper l'ennemi en empruntant les habits de monsieur tout le monde et menant une petite vie presque rangée sous le couvert de l'anonymat. Des rendez-vous dans des résidences privées, des magouilles d'amateurs pour subsister, pour peu, elle l'aurait plein, seulement l'apitoiement n'était pas dans sa nature.

Tout était prêt, planifié à l'avance enfin de ne laisser aucune variable au hasard. Ella connaissait l'adresse où l'homme se rendrait ce soir, la célèbre boutique de l'allée des embrumes: Barjow et Beurk, réputée pour ses articles uniques de magie noire. Monsieur Barjow avait l'avantage d'être un homme conciliant, peu regardant, et facilement manipulable. Il faisait donc un informateur de choix à la condition que l'on omette pas d'effacer de ses pensées toute trace de son passage et des questions posées. Les pièces de l'échiquier se mettait doucement en place, d'elles même, il suffisait juste d'être un peu en avance au point de rendez-vous pour s'assurer que tout se passait comme prévu.

Revêtue d'une longue cape noire, idéale pour la fraicheur des soirs d'Automne, l'Allemande quitta l'obscurité paisible de son luxueux manoir pour les ruelles mal-famées du pire quartier de Londres. Aucune lumière à l'exception des réverbères lointains n'éclairait la chaussée étroite. L'ambiance sinistre des lieux avait un goût familier et se prêtait parfaitement à sa chasse à l'homme. Elle était le prédateur guettant sa proie, l'ombre apportant la mort. A l'angle de la rue, la boutique de Barjow et Beurk était éclairée, sa cible se trouvait à l'intérieur, achevant sa transaction. La tueuse attendait dans le noir, solitaire, tapie contre le mur des bâtiments, cachée à la vue dans le plus grand silence. Seuls quelques frémissements d'origine inconnue se faisaient entendre quelque part dans la nuit. Le froid commençait tout juste à l'engourdir lorsque le bruit parfaitement reconnaissable d'une porte qui s'ouvre mit un terme à son attente. Sa proie approchait. Elle devait attendre qu'il se voit suffisamment éloigné de la boutique et agir avant qu'il ne transplane ou tout serait à recommencer et ça il n'en était pas question.

Le pas rapide, le Mangemort passa devant la ruelle perpendiculaire où la ténébreuse se tenait en embuscade sans la voir, puis s'arrêta, dos à elle, pour contempler un petit objet brillant qu'il tenait en main. La jeune femme pouvait presque deviner un air de satisfaction sur son visage. Tant mieux pour lui, il mourrait dans la félicité. L'éclair vert le frappa par surprise, illuminant les ténèbres et emportant sa vie comme la brise qui éteint la flamme d'une bougie. Peut être que pendant une seconde, il comprit ce qui venait de se produire alors que son âme abandonnait son corps. Travers tomba, mort, comme les autres avant lui.

Silencieuse comme une ombre, Ella quitta l'obscurité profonde de sa planque, ne craignant plus de révéler sa présence. C'était fini. Lentement la jeune femme s'approcha du corps inerte et se pencha sur lui, non pour contempler son oeuvre mais pour accomplir le travail jusqu'au bout. Avec précaution, elle récupéra la baguette magique de l'homme qui n'en aurait plus l'usage, ainsi que le lourd anneau en or tombé sur le sol. L'objet que Travers était venu chercher. Elle glissa ce dernier dans sa poche, conservant les deux baguettes dans les mains. Sa tâche était accomplie, il ne lui restait plus qu'à quitter cet endroit au plus tôt. Assurée qu'elle ne laissait aucune trace derrière elle à part le cadavre lui même, elle disparut.

Après s'être baladé dans les ruelles les plus pouilleuses, le vieux dont Kirk avait du mal à se rappeler le nom, entra dans le magasin Barjow et Beurk, qui, malgré l'heure, était encore éclairée. Quelqu'un qui allait dans cette boutique, c'était louche. En tant que bon client, le policier le savait bien. Le sorcier en noir décida de se rapprocher un peu du magasin, et sauta le plus silencieusement possibles, de toit en toit, au dessus de petites ruelles. Sa longue cape avait tendance à frotter les tuiles, et donc, provoquer quelques frémissements. Accroupi comme un félin prêt à bondir, l'espion essaya de se faire le plus silencieux possible. En face de lui, un peu sur la droite, se trouvait une ruelle très étroite, peut être aurait-il dû aller se cacher là-bas. Quelques minutes étaient passées depuis que Travers avait poussé la porte de la boutique pour rentrer, et Kirk hésiter à changer de cachette ou non. Il prit la décision de bouger pour se mettre dans la ruelle noire.

Mais au moment où il allait se redresser, le vieux client sorti du magasin. Immobile comme une statue, et retenant sa respiration, le policier, en mission plus que spéciale, regarda sa cible passer en dessous d'elle. Travers avait l'air de regarder quelque chose dans sa main, et l'arrêt de ce dernier pour admirer un anneau doré qu'il tenait troubla un peu l'employé de Shadow. À quoi cette bague pouvait-elle servir. Était-ce un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver, un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier... Non surement pas, son pouvoir ne pouvait être aussi puissant. Mais alors que le vieux et son poursuivant admiraient l'anneau d'or, un éclair vert, sorti de la cachette potentielle de Kirk, et s'abattit sur le pauvre vieux. Ce dernier tomba sur le sol sale, et froid, sans même avoir vu qui lui avait lancé ce sortilège. La mission, du ténébreux aux yeux rouges, se terminait comme ça, avec la mort d'un homme.

Une ombre se présenta petit à petit dans la rue du corps sans vie. Démarche sexy, forme plutôt mince, Kirk reconnu là une femme sans aucune difficulté. Malheureusement pour lui, cette criminelle portait elle aussi une longue cape noire, ça devait être la mode apparemment. Elle dépouilla le corps de sa baguette, mais aussi du plus apportant, l'anneaux d'or si précieux. Une zone du cerveau du policier ordonna au reste du corps de sauter sur la jeune femme pour lui arracher le doigt avec les dents, pour récupérer son précieux. Mais il changea tout de suite d'avis quand il reconnu la personne. Il devait s'agir d'une professionnelle, et Kirk ne l'avait jamais vu, mais cette ombre là, sur qui un visage avait apparu, pourrait servir à son patron pour établir un portrait, c'était sûr. Et mieux ne valait pas si frotter, surtout que le jeune homme n'aimait pas se battre avec des femmes, surtout quand elles étaient sexy.

Une fois la tueuse en fuit, le sorcier décida lui aussi de rentrer chez lui. Il allait enfin pouvoir se relaxer dans son salon, bien au chaud, avec un thé et quelques gâteaux. En tout cas, cette soirée avait été parfaite, une poursuite, un meurtre et une belle femme dans le rôle de la méchante, en gros, tous les ingrédients pour faire un bon film. Après une petite minute de transplanage, le jeune homme arriva dans l'un de ses appartement londonien, où tout était prêt pour qu'il puisse se détendre. Il s'installa dans son fauteuil, et demanda à l'elfe de lui apporter du parchemin, une plume d'autruche nigérienne et de l'encre de poulpe albinos, pour qu'il puisse faire son rapport à son nouveau patron. Il rencontra un problème dès le début car il ne savait pas par quoi commencer. Devait-il être gentil ou rentrer dans le vif du sujet directement. Telle était là question.

- Je déteste la paperasse, grogna t'il tout en commençant à écrire.