Cours de Botanique (Années 1 à 3): Plantes Hallucinogènes

Après un petit déjeuner peu copieux, essentiellement composé d'un thé et de deux agrumes, le professeur Bachelard se rendit à la volière afin d'envoyer une réponse au professeur de Botanique Avancée de l'Université de Magie Avancée qui lui avait écrit quelques jours plus tôt. En effet celui ci lui avait fait part d'une nouvelle intervention dans les serres de l'université d'un étudiant que Bachelard connaissait bien, Livious Sullivan. Celui ci avait encore fait des siennes et avait fait littéralement exploser une partie de la serre des plantes sensibles. Les plantes sensibles n'étaient pas des végétaux capables de pleurer lorsqu'on les vexer, mais qui était capable de se déplacer assez rapidement, et ainsi avant que le professeur de Botanique Avancée ait pu intervenir un acacia rose bleu c'était enfouit des serres et rodait dans l'UMA. Le professeur de l'UMA avait donc prévenu Bachelard de la fuite de cette plante et de l'intervention de Livious dans celle ci, et lui avait demandé de s'occuper de cette affaire. Bachelard allait donc envoyer sa réponse à l'universitaire, et s'occuperait un peu plus tard dans la semaine d'emmener Livious au ministère de la Magie.

Après avoir envoyé sa réponse, la neige continuait de tomber sur Poudlard et les chemins étaient de plus en plus couverts par la neige. Bachelard se hâta de retourner au château afin de partager le repas de midi avec ses collègues. Il discuta ainsi avec le professeur Flitwick de l'avancée de la chorale et de ses examens blancs, et avec le professeur McGonagall du bal de Noël. Lorsque midi et demi sonna, Bachelard finit son pudding et se dirigea vers le serre afin de donner un cours sur les plantes hallucinogènes. Il sortit du château et vit que Rusard n'avait pas encore dégagé la route qui menait au parc, Bachelard pointa sa baguette, sur ses chaussures, et avança pour ses serres. Arrivait devant le petit chemin qui menait aux serres, Bachelard pointa à nouveau sa baguette mais cette fois sur le chemin, un boomerang incandescent apparu se dirigea vers les serres en empruntant le chemin où la neige fondit sous la chaleur puis il revint vers la baguette de Bachelard. Le professeur poursuivit alors sa route et entra dans la serre numéro 2 afin de préparer au mieux son cours.

Il pointa donc sa baguette sur le toit de la serre, la neige qui était entasser sur celui ci prit une vive teinte rouge et se mit à fondre laissant entrer de la lumière. Une fois, le toit dégagé, Bachelard avec un mouvement de baguette réchauffa l'atmosphère. Les plantes à leurs tours s'animèrent pour accueillir Bachelard, qui les salua à son tour. Puis il regarda la grosse horloge qui trônait au dessus de son bureau celle ci indiquait treize heures moins dix, les élèves commençaient en effet à arriver par le chemin qu'il avait dégagé un quart d'heure plus tôt. Il ouvrit la porte d'un mouvement de baguette et d'un autre, il fit apparaît plusieurs tables, dont l'ensemble formait un U. Les élèves entrèrent dans la salle de cours, Bachelard sourit aux premiers arrivés, et se dirigea vers son bureau. Il fit apparaître une tasse de thé remplit d'un liquide noir corbeau, et le bu en attendant que l'ensemble des élèves ne s'installent à leur place. Après un nouveau quart d'heure d'attente, il bu une dernière gorgée et se leva pour accueillir ses tendres élèves. Il se dirigea devant l'assemblée et commença comme chaque année à se présenter:

- Bonjour à toutes et à tous. Je me présente je suis le professeur Bachelard. J'ai enseigné la Botanique Avancée à l'Université de Magie Avancée, je suis représentant des plantes magico-invasives auprès du Ministère de la Magie, et représentant officiel de la flore d'Angleterre et de ses pays voisins. Et accessoirement, c'est moi qui assurerait l'ensemble des enseignements de Botanique durant vos années dans ce noble établissement. La botanique est loin d'être une discipline compliquée, c'est pourquoi dans ma matière je souhaite les meilleurs résultats. Pour obtenir ses excellents résultats votre attention durant mon cours doit être maximale sans quoi vous risquez de voir vos notes chutaient ou encore finir à l'infirmerie...

Bachelard sortit à nous sa baguette et se mit à écrire au tableau le sujet de la séance: « LES PLANTES HALLUCINOGENES », puis il se retourna vers ses élèves pour commencer le cours et énoncer son plan.

- Afin de suivre mon cours, je vous conseille d'acheter « Recherches sur la Botanique étrange et néanmoins véritable – L'herbier fantastique » par Monsieur Irénée Cornélius. Nous nous intéresserons pour une partie de mon cours aux plantes hallucinogènes, aux empoisonnements et intoxications, aux effets de ses plantes à hautes doses, à leur implication dans de nombreuses potions... J'en passe et des meilleurs... Dans une seconde partie, nous nous intéresserons aux effets de ses plantes sur vos corps, ce sera une petite partie pratique, après une longue partie théorique.

Bachelard avec un nouveau coup de baguette fit apparaît au centre de la salle une énorme plante, aux fleurs d'un bleu violacé formant des casques. Les casques ondulaient au vent et on entendait à chaque ondulation un fin hurlement de loup à la pleine lune. Si on observait de plus prêt c'était les fleurs de la plante qui joignait ses pétales afin d'émettre ce son.

- Vous voici en présence de l'Aconit Napel ou tue loup, cette plante est un exemple de l'utilisation des plantes toxiques. Cette plante est pour moi l'une des plus poisons d'Europe, 3g suffise à tuer une licorne, mais à faible dose elle entre dans la composition de l'une des inventions les plus importantes de ce siècle, quelqu'un pourrait il me dire laquelle? Et nous expliquer succinctement la préparation de celle ci? Enfin j'aimerais que chacun en se présentant nous fasse part d'une plante toxique ou hallucinogène dont il aurait entendu les effets?

Mardi botanique.

Ce cours était bien connu de tout pouffy suffisamment âgé pour avoir eu papy Bachelard en cours : il n’aimait pas cette maison, sans que la raison ne soit connue. Mais parallèlement à ça, c’était un très bon prof et ses cours étaient extra. Donc même si le professeur n’appréciait pas la couleur de son blason, Toby était quand même très content de le retrouver cette année dans les serres. Et puis, ça pouvait être super utile ça pour un chevalier : quand on se retrouve dans la nature, c’est important de savoir ce qu’on a autour de soi.

…

Bon, d’accord, Toby cherchait juste des pretextes débiles pour se motiver à étudier. Mais tantque ça marchait, tout allait bien n’est ce pas ? C’était donc dans cet état d’esprit qu’il se rendait serre numéro 2. Il se plaça au second rang afin d’être certain de rester concentrer pour toute l’heure à venir. Il aurait pu se mettre au premier, mais il n’était pas fou non plus.
Papy Bachelard se présenta à la classe en usant de tout ses titres. Woah. Le jeune Aegis ne savait pas qu’il en avait autant, au moins, on pouvait dire qu’ils avaient du qualifié pour la botanique à Poudlard. Quand il vit le sujet, le jaune et noir dut se retenir pour ne pas exploser de rire. Les plantes hallucinogènes. Donc, les champis bleus magiques qui seraient cachés dans une des serres du prof ne seraient peut être donc pas qu’une simple rumeur du dortoir des pouffys ? En sauront ils plus au cours de ce cours ou devraient ils tirer les vers du nez de Bachelard ? En tout cas, Broot’ allait aimer ce sujet de cours. Dès les premières questions, le jeune Aegis leva la main. C’était l’occasion de gagner quelques points pour le sablier des blaireaux.

“Je m'appelle Tobias Aegis. L’aconit tue-loup sert dans la potion Tue-Loup, utilisée pour en contenir la démence lors des nuits de pleine lune. Pour sa préparation... euh... C’est déjà très long, j’crois qu’il faut préparter la partie de la potion contenant le principe actif avec l’aconit pendant la nuit sous une lune decroissante, enfin, pendant plusieurs nuit, puis qu’un soir de nouvelle lune il faut préparer la partie constituant la base de la potion avec d’autres ingrédients. Puis faire reposer le tout quelques jours...”

Tobias ne connaissait pas tous les ingrédients, ni les quantités ni le processus dans les détails, mais en gros c’était ça. En gros. Enfin, on ne demanderait jamais à des élèves de Poudlard de faire un truc pareil, vu que même certains pro’ avaient du mal. Et puis peut être que quelqu'un de plus calé que lui sur la question viendrait compléter la réponse. Le jaune et noir reprit la parole pour donner un exemple de plante toxique et d’effets sur l’humain de cette dernière :

“J’ai lu un truc sur la digitale pourpre. C’est une plante très toxique utilisée dans beaucoup de poisons, mais aussi en médicomagie en tant que base pour potion tonicardiaques.”

Sammy courrait dans le parc pour ne pas arriver en retard à son cours de Botanique. Il venait à peine de finir de manger et le cours se déroulait dans les serres à treize heures. C’était la première fois qu’il courrait aussi vite pour ne pas manquer le début d’un cours. Il était essoufflé en arrivant devant la porte des serres et prit quelques secondes pour souffler avant d’entrer. Il poussa la porte et découvrit les plantes qui composaient les serres. Il avait toujours aimé ça, les plantes. Alors la botanique serait très certainement un cours qui lui plairait beaucoup.

-Bonjour professeur.

Il alla s’installer et écouta ce que disait le professeur. Il souhait obtenir des bonnes notes à ce cours, comme aux autres mais craignaient de ne pas être assez habile et de finir à l’infirmerie comme le disait si bien le professeur. Il ne se voyait pas du tout transporté vers Madame Pomfresh parce qu’il aurait été assommé par un plante ou même mordu.

Il lut ce que le professeur écrivit au tableau, les plantes hallucinogènes. Cela semblait être un sujet de cours intéressant à partir du moment où on ne lui demanderait pas de les tester sur lui-même. Le professeur continua à expliquer ce qu’ils allaient étudier pendant l’année puis fit apparaitre une grosse plante avec des fleurs en forme de casque.

*C’est quoi ce machin ? Une plante qui aime la musique ou un truc dans le genre ? Wouah, en plus elle fait du bruit. C’est trop bizarre.*

Il apprit, comme les autres élèves, qu’il s’agissait de l’aconit Napel. Il en n’avait déjà entendu parler par son père et tenta de se rappeler ce qu’il lui en avait dit. Le prof posa quelques questions qui apportèrent des réponses à Sammy. Cette plante était utilisée pour une potion. Timidement, il leva la main pour proposer une réponse.

-Euh…Sammy Torrey en première année…Cette plante est importante car elle permet de réaliser la potion tue-loup qui permet…euh…d’apaiser un loup-garou aux périodes de pleine lune pour que ses transformations soient moins…douloureuses et dangereuses…Mais euh…je ne sais pas comment elle se fabrique.

Le professeur avait aussi posé des questions sur les plantes hallucinogènes. Il en connaissait surtout une qu’il avait vu dans la forêt en se promenant avec sa mère.

-En plante hallucinogène et toxique, il y a un champignon. Je crois qu’il s’appelle l’amanite tue-mouche. C’est un champignon avec un pied blanc et un…un chapeau rouge avec des taches blanches. Il est toxique parce qu’il rend malade, mal au ventre, je crois, si on le mange et il peut provoquer des hallucinations aussi.

Sammy espérait ne pas avoir dit trop de bêtises dans toutes les réponses qu’il avait donné au professeur.

La botanique, c’était chouette. Déjà, c’était à l’extérieur. Enfin dans des serres, mais au moins, c’était pas dans le château. En plus cette fois, le vrai professeur allait revenir. Ce qui voulait dire plus de Miss au nom imprononçable, et un vieux bonhomme qui avait l’air assez gentil et qui allait perdre du temps à leur expliquer qui il était, ce qu’ils feraient cette année… Peut être même qu’il leur parlerait de son absence, auquel cas ils rateraient une bonne partie du cours. Les nouveaux professeurs, c’était toujours hyper cool.

Tout le long du repas, elle avait parlé avec Josh, le grand septième année qui s’amusait à la protéger – Merlin seul savait pourquoi, et celui-ci lui avait appris quelques trucs concernant Poudlard. Et le plus important, c’était qu’on pouvait tout essayer dans son cours. Oh oui. Visiblement, le grand-père à la table des professeurs était adepte de l’apprentissage par l’expérience. Ce qui promettait de longues heures de gratouillage de plantes carnivores pour tenter de les faire ronronner. Parce qu’il était certain que lui, contrairement à sa remplaçante, leur ferait voir ces plantes dangereuses. Qu’est ce qu’il y avait de mieux que d’apprendre la méfiance face au danger ?

Ravie, un cookie entre les dents, la Rouge et Or confia Snow à Josh et fila dès que son professeur se leva. Elle allait s’éclater. Montant dans la salle commune à toute vitesse pour chercher son bouquin de botanique, elle arriva en cours juste à l’heure et entra dans la serre n°2, un grand sourire aux lèvres. Ils allaient parler de quoi aujourd’hui ? Repérant un garçon des MAT vers le devant, le Pouffy de la bande, elle s’installa à côté de lui, posant son sac juste à côté d’elle pour qu’Aed puisse s’y installer. Encadrée par deux chevaliers, le cours ne pourrait que bien se passer.

« Salut Tobias. J’suis la copine d’Aed, tu sais, Mairin… »

S’ils s’étaient croisés de loin, vus en cours, elle ne savait pas s’il avait vraiment fait attention à elle. Après tout, il était en première année et malgré qu’elle réclamait souvent à Aed l’autorisation d’intégrer le trio de chevaliers – les quators c’était cool aussi, Tobias avait bien autre chose à faire que de s’intéresser à elle. Patiente, elle écouta l’enseignant leur énumérer ses titres – frimeur – et leur expliquer sur quoi porterait le cours. Fronçant les sourcils, elle se pencha vers Tobias.

« C’est pas de la drogue les hallucinogènes ? »

Il allait leur faire tester des plantes magiques ? Claasse… Elle but les paroles du jeune chevalier, écouta d’une oreille distraite les réponses de l’autre Jaune qui disait de toute façon la même chose, et se leva.

« C’est pas utilisé aussi dans des pommades pour les joueur de quidditch ? J’ai entendu que quand c’était en poudre et mélangé avec un truc graisseux, ou genre comme un cataplasme, ça pouvait soulager les muscles. Mais ça ne doit absolument pas rentrer dans la peau, c’est juste pour l’extérieur. »

Comme quoi, lire Quidd’Hebdo, c’était utile en cours. Mairead pouvait toujours la sermonner en lui conseillant de lire la Gazette, il n’y avait rien d’aussi intéressant entre les meurtres et la rubrique des fléreurs écrasés.

« Mes voisins, pas les cools, les autres, ils vendent de la euh… la weed. C’est une plante avec de la résine, qu’on vend pour super cher et qu’on fume. C’est une plante hallucinogène ça ? Parce que quand Matthew, mon voisin qui vend ça, a fumé, ça sent dans la cage d’escalier et il est encore plus bête que d’habitude… »

Akiko Velon était déjà venue dans les serres avec Ethel, et donc ne s'était pas perdue cette fois pour trouver l'emplacement du cours, qu'elle redoutait un peu, ne connaissant que peu de choses dans le domaine des plantes. Elle était souvent surprise de découvrir qu'aux cours elle était l'une des rares ou voire la seule élève des bleus et bronze qui y assistaient, au milieu d'une foule de gryffons, de serpentards et des pouffsouffle aussi.

Elle prit place, tout en surveillant les autres élèves, soulagée de ne pas appercoir de personnes qu'elle n'affectionnait pas trop. Elle avait eu un peu de mal avec les premiers cours de la remplacante du professeur de botanique, l'aide d'Ethel, sa meilleure amie de Griffondor de quatrième année passionnée par la matière, lui avait été précieuse pour ne pas se sentir trop perdue au milieu de tous les noms scientifiques et complexes par définition de toutes les plantes énoncées par l'enseignante.

La petite Serdaigle était bien contente qu'ils aient cette fois leur véritable enseignant, monsieur Bachelard, qui semblait avoir un certain âge mais dégageait cette aura de respect, comme tous les professeurs ou presque remarque. Elle prit note de ce qu'il énonca dans le début de ses cours avant de lever une main timide et de répondre avec calme, posée comme toujours :

- "Je suis Akiko Velon, en première année. Les plantes hallucinogènes sont utilisées en pharmacie ou en drogue des fois, et leurs effets affectent le cerveau et plus précisément le domaine de la perception : altérations d'humeur, hallucinations... Il y a la Belladone, ou Atropa belladona, une plante à souche vivace et aux fleurs jaunes ou brunes, comme une clochette... elle se trouve dans les régions tempérées je crois."

Tyler adorait la botanique. Oh oui, il aimait les plantes, les herbes, les machins visqueux plantés dans la terre, les racines moisies et tous les trucs bizarre qu'on pouvait trouver au fond d'un pot de terreau et plus profond encore . La nature, c'était son truc. Enfin, surtout les zanimaux mais les plantes étaient pas trop mal non plus. En plus, chez les sorciers, elles étaient vivantes et trop stylées. Enfin certaines tout du moins.

Le p'tit bout avait pris place a coté d'Akiko et de Mairin et malgré sa bonne volonté, des que le professeur Bachelard se mit a parler, Tyler se mit a bailler a outrance . C'était un bon vieux reflexe de l'école primaire, les profs, c'étaient pas intéressants et il fallait qu'il combattent un préjugés vieux comme lui même!

Reconcentration! Le vieux crouton avait demandé de se présenter. Ca c'était faisable dans l'absolu. "Salut, moi c'est Tyler, jsuis trop stylé." Fastoche. Par contre, donner le nom d'une plante toxique, c'était une autre paire de manchettes! Tyler fit défiler toutes les plantes qu'il connaissait mais c'était maigre. Bouleau, Pin, Cèdre, Tulipe... c'était que des arbres ou alors des fleurs toutes moches et pas du tout hallucinogènes!

Ah, mais si! Les moldues prenaient parfois des champis pour se mettre bien et il se rappelait du jour ou Tommy lui en avait fait essayer, derrière le mur de l'école. Tyler était devenu tout vert et il avait vu des ~~filles nues~~ avant de vomir un grand coup! Sympa!

- Jm'appelle Tyler, professeur. J'connais pas de plantes hallucinogènes mais je sais que plein de moldus prennent des champignons hallucinogènes pour être cool quand ils vont dans des fêtes! Mais jsais pas de quel champignons il s'agit mais enfin c'est assez fort, jpeux vous le promettre!

Tyler ricana. Sa propre expérience n'étaient pas glorieuse mais il avait été forcé par son imbécile de frère qui lui avait dit que ca rendait cool et relaxé .

Au bout d’un moment, même la magie de Poudlard commençait à s’émousser. La routine reprenait le dessus. Salle de truc, puis salle de machin, repas, salle de chose, devoir, entraînement, travail secret quelque part pour s’entraîner sans passer pour un bosseur puis dodo, jusqu’au réveil pour répéter la même chose mais pas dans le même ordre.

Ce midi là, Aed avait à peine touché à son assiette, répondant avec son naturel habituel aux réflexions sur son appétit d’oiseau. Il n’aimait pas tellement manger quand il ne s’agissait pas de pomme de terre ou de viande rouge. Les plats en sauce, les gâteaux, les galettes voire même le riz et les pates ne l’intéressaient guère. Il en prenait parce qu’il fallait bien faire tourner la machine sinon il avait faim en cours mais généralement, il trouvait que trois repas par jour c’était beaucoup trop. Il tenait très bien avec un seul. Mais allez expliquer ça à des adultes vous parlant de pleine croissance, de sucres lents et rapides, de cholestérol et autres mots barbares vous. Il valait bien mieux étaler sa purée pour faire croire qu’on en avait pris plein l’assiette puis l’arroser de sauce pour donner une illusion de rôti. Comme ça, ça ressemblait à la neige devant la grande porte. Toute collante et marron et qui faisait flotch. Pour s’amuser, l’enfant appuya un peu dessus avec la fourchette, cherchant à produire un bruit de sucions puis dessina un visage déformé avec une ébauche de tresses.

« Regardez, on dirait Ange, vous trouvez pas ? »

Quelques rires saluèrent sa moquerie gratuite, bien que l’œuvre finale soit plus proche de Fifi Brindacier que de la préfète des verts, et tout le monde oublia bien vite que le rouge n’avait finalement avalé qu’un morceau de pain.

Ils avaient Botanique. Toute la troupe quitta donc la grande salle pour suivre le chemin détrempé menant à la serre numéro 2. Encore une fois, l’image de la purée arrosée de sauce se superposa à celle de la neige, faisant rire le garçonnet.

Il arriva au milieu du gros des élèves, jouant des coudes pour se retrouver près de Tobias et Mairin. Il n’avait pas vu le premier depuis le matin et n’avait pas osé déranger la seconde qui draguait à présent un grand nommé Josh dont les seules vraies qualité était d’avoir un balai de seconde zone et une grande tolérance aux chatons blanc. Aed s’en fichait. Les bestioles à Poudlard c'était nul et il pourrait bientôt voir son Whelan pendant les vacances. Les chiens c'étaient bien mieux que les chats d'abord et son épagneul valait tous les Snow paresseux du monde..

Avec son sourire habituel, Aed fit le salut spécial check des MAT à Toby et décoiffa Mairin avant de poser son sac à côté d’eux. Juste à temps. Un vieux prof s’avança juste après et commença à se présenter à grand coup de titres ronflants que l’enfant n’écouta que d’une oreille. Il préférait l’autre là, la remplaçante. Au moins c’était une fille et elle n’était pas barbue. Quand on y pensait, le prof de DCFM était barbu alors que celui de Bota, barbu aussi, arrivait justement pour virer sa remplaçante. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Il se pencha vers ses deux amis.

« Dites. Vous croyez que le Bachelard ça pourrait pas être Farrow déguisé ? Sont barbus tous les deux, super sérieux, et l’un arrive juste quand l’autre part. C’est louche non ? Ptet qu’il y a un quota des barbus à Poudlard. Pas plus d’un seul par an et que Farrow a du partir ? Vous en pensez quoi ? »

Il fut coupé dans son élan par un cri de loup qui attira toute son attention. Les loups, c’étaient les meilleurs animaux du monde. Sauf que là c’était une plante toute moche. Pas de bol. Ne trouvant rien à ajouter à l’exposé de ses camarades, il grommela, toujours à voix basse.

« Même que les loups la mangent quand ils sont constipé genre herbe à chat. »

Encore coupé. Par Akiko cette fois. Cette bêcheuse. Le visage de l’enfant se ferma puis s’éclaira d’un coup. Toujours à voix basse, il prit sa plus belle voix de fille et continua ses remarques à l’attention de ses deux amis.

« leurs effets affectent le cerveau et plus précisément le domaine de la perception : altérations d'humeur, hallucinations. Il est d’ailleurs généralement conseillé de les utiliser avec la plus grande prudence. Leurs effets chez les bêcheuses peuvent être dévastateurs. Elles deviennent humaine et, humiliation suprême, pourraient même dans les cas les plus grave se mettre à causer comme tout le monde avec des mots de moins de cinq syllabes. »

Nouveau soupir, caché par les différences réponses de ses camarades. Il était heureux d’ailleurs que tous se précipitent pour répondre parce que cela cachait plus ou moins ses remarques. Puis, il y eut un silence et Aed sentit que c’était à lui d’intervenir. Il se leva et, cette fois à haute et intelligible voix se lança dans un essai de réponse.

« McRae, première année à Gryffondor Professeur. En ce qui concerne l’invention récente utilisant l’Aconit tue loup, je crois que mes camarades ont tout dit. En tout cas je suis totalement d’accord avec l’explication de mon camarade de Poufsouffle Aegis. »

Il se passa la main dans les cheveux et dégluti, un peu nerveux cette fois. Ce qu’il allait dire était un peu bizarre mais c’était une question qu’il se posait depuis qu’il avait vu les cours de Carron un jour qu’il avait fouillé dans sa chambre à la recherche de son journal intime.

« Comme plante hallucinogène, y a la madragore. Ses fleurs et ses feuilles en tout cas je crois. Et ça marche chez les moldus. Par contre, les moldus voient pas les racines de mandragore, celles qui pétrifient. Comme elle peut cacher ses racines on peut dire que c’est une forme d’hallucinogènisation aussi ? »

Habituellement, le cours de botanique était l'un de ceux que Lyriel appréciait le plus. Peut être était-ce dut à son romantisme, qui lui conférait ce goût de la nature ? Ou bien était-ce plutôt lié à son admiration face à la force que pouvait déployer une simple plante ? Elle ne savait pas vraiment. Toujours était-il que ce cours la passionnait au moins autant que ceux dans lesquels elle pouvait user de sa baguette magique, alors que, pourtant, les cours où la théorie et l'apprentissage dominaient n'était habituellement pas de ceux qui la captivaient le plus. Ajoutons que la remplaçante qui avait assuré ce cours depuis la rentrée, Mme Garncarzyk, avait été un très bon professeur au cours de ces trois premiers mois.

Cependant, en ce jour de la mi-décembre, il fallait avouer que la jeune Poufsouffle manquait d'entrain. Tout d'abord, ce matin là, elle s'était levée un peu tardivement, ce qui avait commencé à la mettre de mauvaise humeur. Elle s'était donc dépêchée de déjeuner, et était arrivé ce qui n'arrive que quand on est pressé : Lyriel avait renversé son jus d'orange sur ses vêtements. Elle était donc retournée se changer dans sa salle commune, et était arrivée en cours de potion non seulement en retard, mais en plus le ventre vide. Cours de potion qui, d'ailleurs, s'était révélé particulièrement difficile. Les deux heures qui avaient suivi s'étant déroulées sans encombres, l'humeur de la jeune fille était un peu moins fâcheuse. Cependant, sortir pour aller jusqu'au serres dans ce froid hivernal n'était pas pour la ravir, d'autant plus que le vent soufflait avec une violence exceptionnelle ce jour là. Des flocons blancs tourbillonnaient autour de Lyriel, qui frissonait à chaque fois que l'un d'eux se posait sur sa peau.

Lyriel s'inquiétait également du changement de professeur. En effet, Mr Barchelard, qui enseignait la botanique, s'était remis de ses problèmes de santé et assurait à nouveau, à partir de ce mardi, les cours de botanique. La jeune fille espérait que son nouveau professeur saurait la captiver autant que sa remplaçante ne l'avait fait, et que ce cours ne deviendrait pas une intrminable séance théorique sur des listes ennuyeuses de noms compliqués de plantes... Plus ses pas l'approchaient de la serre et plus Lyriel s'inquiétait à ce sujet.

Néanmoins, la chaleur qui reignait sous la structure de verre l'inonda dès qu'elle y entra, et ce réconfort physique chassa une partie des inquiétudes de la petite rouquine. L'autre partie de ses peurs fut balayée par l'apparence ouverte du Professeur Bachelard, qui adressait une sourire jovial à chaque élève qui pénétrait en son domaine. De plus, la salle était aménagée de telle sorte que les tables des élèves formaient un carré avec le bureau du professeur. Cet aménagement, inhabituel dans une salle de classe, lui conférait un aspect plus chalereux et détendu qui plut immédiatement à la jeune fille, qui prit place après avoir salué Mr Bachelard.

Après que les derniers élèves se furent installés, le professeur commença son cours par se présenter, et annoncer ce qui allait suivre. "Une longue partie théorique, suivie d'une courte partie pratique". Cela aurait put décourager Lyriel, mais elle se sentait si bien, dans la douce chaleur de la serre où reignaient l'agréable odeur de la terre humide, que plutôt que l'aspect théorique des cours, elle retint leur sujet, qui paraissait être très intéressant, puisqu'ils ne travailleraient pas sur des plantes inintéressantes, comme elle l'avait craint, mais sur des plantes toxiques et hallucinogènes. Néanmoins, la jeune fille sentit un frisson parcourir sa colone vertébrale à l'idée que ce cours se terminerait par des essais de plantes toxiques sur son corps...

Le cours se poursuivi donc par un petit tour de table, au cours duquel les élèves devaient à la fois se présenter et commencer à animer le cours en faisant part aux autres des connaissances qu'ils possédaient déjà. Il était vrai que si les jeunes Poudlariens commençaient à se connaître, après ces trois mois passés ensemble, ils étaient encore des inconnus pour le Professeur Bachelard. Deux disciples de Helga Poufsouffle, Tobias et Sammy, commencèrent par se présenter et répondre à la question du professeur. Puis suivirent quatre autres élèves, que Lyriel connaissait moins car ils appartenaient aux autres maisons, qui se présentèrent, ainsi que certaines plantes hallucinogènes.

Puis ce fut au tour de Lyriel de parler. La jeune Pouffy, concentrée sur ce que disait chacun, navait pas soungé à ce qu'elle-même sirait quand son tour viendrait de prendre la parole. Elle ne savait pas grand chose des plantes toxiques, à part un détail qui l'avait marquée. C'était son père, qui était médicomage, qui lui avaient parlé de cette propriété assez amusante qu'avaient les plantes.

" Je suis Lyriel Rosebury, en première année à Poufsouffle, Monsieur. Je ne sais pas si c'est intéressant pour ce cours, mais ce que je sais, c'est que presque toutes les plantes utilisées pour les soins sont également des plantes toxiques, voire mortelle si elles sont utilisées d'une manière différente, ou en plus grande quantité. Ce n'est pas seulement le cas de l'Aconit Napel ou de la Digitale ; en fait, la plupart des plantes utilisées pour soigner peuvent aussi rendre malade. C'est comme les moldus, qui interdisent la drogue et en utilisent contre la douleur. "

Botanique...Beurk. Si la préfète des verts n'avait rien contre des jolies fleurs, en général les trucs qu'ils étudiaient en cours étaient davantage du genre visqueux, moche, puant et parfois carnivore ou vénéneux. D'ailleurs quand bien même on leur ferait étudier les pâquerettes ça ne changerait sans doute pas grand chose au peu d'enthousiasme que la blonde manifestait pour la matière. Aimer les bouquets de fleurs c'est une chose, mais s'occuper de les faire pousser, se mettre de la terre dans les ongles et extirper des gousses gluantes c'était définitivement une autre affaire.

La poupée se hâta vers les serres après son déjeuner, portant sa besace noire sous le bras sans la moindre motivation. Elle espérait seulement que le sujet du jour ne serait pas un truc immonde et répugnant sinon elle était bonne pour vomir son gratin de légumes.

Les plantes hallucinogènes. Intéressant comme sujet.. Tout compte fait c'était peut être pas Trelawney qui fournissait McHenry. La vipère alla se placer dans un coin de la salle, préférant se faire oublier pour éviter qu'on ne l'interroge et attendre que ça passe. Cependant l'un des trucs chiants en Botanique c'est qu'on peut se contenter de dormir en faisant semblant d'écouter comme en histoire de la magie parce que d'une part Bachelard avait la manie de repérer les inattentifs pour les forcer à participer, deuxièmement il y avait une partie pratique dans la seconde moitié du cours.

La gosse s'efforça donc de suivre un minimum. Le vieux parlait de l'aconit, ou tue-loup ou peut importe le nom qu'on lui donne d'ailleurs. Ange savait juste que c'était l'herbe à Momogarou et qu'on s'en servait dans la potion tue-loup. Faut dire que le nom de la plante était assez transparent hein, même un Troll amnésique aurait pu deviner ça. Sigmung commença alors un tour des élèves pour chacun se présente et énonce le nom d'une plante toxique ou hallucinogène. Plante toxique plante toxique.. Qu'est ce qu'elle pouvait trouver qui n'ait pas déjà été cité ?

« Euh.. Dans les plantes toxiques, il y a l'alihotsy j'crois. Paraît que ça déclenche des crises d'hystérie si on mange ses feuilles.. »

D'ailleurs ça l'étonnerait pas du tout que certains Bouffondors soient accro à cette plante. Genre Deprunay. Réalisant qu'elle avait oublié de se présenter (comme si elle en avait besoin ), elle ajouta rapidement: « Ange Dawster, Serpentard »

Le professeur Bachelard laissa ses élèves répondre à ses questions il écoute dans un premier temps, l'intervention d'un jeune Poufsouffle qu'il connaissait bien. Tobias Aegis leur exposa la préparation de la potion Tue loup, Bachelard regarda le petit et tendit une oreille attentive à son monologue. Il fit un bref résumé de la préparation de la potion, Bachelard approuva d'un signe de tête, son exposé même s'il pouvait sembler un peu floue était entièrement correct. Le jeune élève poursuivit sur la digitale et en cita une des utilisations, Bachelard approuva d'un signe de tête et fit signe à un autre Poufsouffle de donner sa réponse. Il compléta ainsi la réponse de Tobias, et poursuivit sur l'amanite tue mouche. Bachelard donna la parole à une jeune élève de Gryffondor qu'il n'avait pas encore eu en cours, la jeune Mairin Jones, celle ci semblait avoir un peu trop d'expérience moldu au goût de Bachelard, mais son intervention était intéressante Bachelard lui lança un sourire afin de la remercier pour son intervention. Il se tourna à présent vers une élève de sa maison, la petite Velon, qui était également nouvelle, celle ci comme toutes Serdaigle choisit une plante de valeur sûre et parla de la belladone. Ce tour d'horizon des maisons de Poudlard se termina pas le jeune Tyler Adams de Serpentard, qui poursuivit également sur les champignons hallucinogènes. Bachelard donna la parole à un jeune de Gryffondor, Mr McRae qui leur parla de la mandragore. Les tours de parole se terminèrent dans un premier temps, par une jeune Poufsouffle, Mlle Rosebury qui se contenta de quelques généralités forts intéressantes. La jeune Dawster fut la dernière à parler d'une plante toxique et choisit de parler de l'alihotsy.

Bachelard retourna derrière son bureau, prit sa baguette et la pointa sur l'aconit, il la fit disparaître. Puis d'un autre mouvement de baguette, il fit apparaître un pot avec une mandragore, un autre avec une grande plante à hampe florale rose et une soucoupe avec un peu de terre sur laquelle poussait des psilocybes. Puis il tourna un peu sa baguette, et la terre se mit à tourner à son tour, à la façon d'un liquide dans un mixer, et une fois arrêtée on pouvait constater la présence d'une plante d'allure imposante, qui n'était autre qu'un pied de belladone et plusieurs champignons à pieds blancs, chapeaux rouges et squames blanches. Il retourna devant ses élèves un grand sourire aux lèvres. Enfin dans une grande cloche en verre, on pouvait observer un pied Alihotsy. Bachelard s'avança de nouveau devant ses élèves afin de résumer leurs pensées et de commencer la théorie proprement parlée.

- Très bien, j'accorde 3 points pour chaque intervention et 5 points à Mr Aegis pour son explication de la préparation de la potion Tue-loup. Sur cette potion je n'ai rien à ajouter, si vous voulez plus d'informations je vous conseille d'aller voir votre professeur de potions ou d'emprunter un manuel à la bibliothèque. Veuillez sortir à présent votre manuel de Botanique, « l'herbier fantastique » par Irénée Cornélius, et vous rendre au feuillet 6, intitulé les plantes hallucinogènes, vous y trouverez quelques informations complémentaires à mon cours.

Bachelard leur fit un sourire et se dirigea vers l'ensemble des espèces qu'il venait de faire apparaître avant son intervention, il sortit à nouveau sa baguette, la pointa sur chacun des élèves Et fit apparaître des caches-oreilles verts-olive devant chaque élève:

- A présent nous allons commencer une bonne partie de notre cours théorique, dans laquelle je reprendrais chacune des plantes citées un peu plus tôt et où nous verrons les « vertus » de chacune. Nous allons donc commencer par la mandragore. Avant de prendre vos parchemins et vos plumes, je vais vous demander de mettre vos caches oreilles sur votre tête, car la mandragore est une plante poussant de puissants cris entrainant la mort de ceux qui l'entendent.

Bachelard à son tour pointa sa baguette sur ses oreilles, observa que chaque élève avait bien mis le sien. Puis il pointa sa baguette sur le pot, son autre main quant à elle prit la rosette de feuille, puis d'un mouvement conjoint de la baguette et de la main, il arracha la mandragore de son pot. Sa racine ressemblait étrangement à un petit homme, ayant une tête de gnome pas frais et une couleur de cendre. La mandragore avait déjà atteint sa taille adulte, lorsqu'elle s'aperçut qu'elle n'était plus dans son pot et se mit à donner des coups de poing avec les bouts de racines qui lui servait de bras. Elle échappa ainsi des bras de Bachelard et se mit à courir à l'aide de ses moignons de jambes vers les élèves criant à grande voie. Bachelard réagit aussitôt d'un mouvement de baguette, il immobilisa la mandragore qui s'arrêta net. Il pointa sa baguette sur la mandragore et celle ci fit marche arrière vers lui pour revenir dans sa main. Enfin, il pointa sa baguette sur la bouche de la petite, et la souda. Il fit signe ensuite à ses élèves d'enlever leur cache oreille, tenant toujours fermement la ravissante petite bête:

Voici donc mandragora officinalis, officinale signifie qu'elle a des utilités en médicomagie. Comme nous le disait Mr McRae, la mandragore est une plante hallucinogène, ne retenait cependant pas son explication qui est quelque peux erronée. La mandragore sert effectivement à des potions luttant contre la pétrification, mais en aucun cas ses racines ne pétrifient... La partie la plus hallucinogène est la racine, puisqu'elle contient une fort pourcentage d'alcaloïdes, molécule provoquant les hallucinations, mais vous êtes trop jeune pour voir cela. Les effets hallucinogènes de la mandragore sont les suivants: Ils permettent aux sorciers de perdre toutes notions d'obstacle ou d'adversaire, cette plante a été utilisée contre bon nombre de joueurs de Quidditch. Cet effet est du à l'utilisation des pieds mâles, si au contraire on utilise les parties femelles, les effets sont autres et provoquent des visions d'horreur, certains croient même être en présence du Sortilège de Feydemon.

Bachelard rempota la mandragore dans son pot et la fit disparaître. Il s'approcha ensuite des psilocybes et des amanites tue mouche. D'un mouvement de baguette, il en amplifia la taille afin que tout le monde puisse voir les détails de ses fongis. Les psilocybes se mirent soudain à danser et à chanter, Bachelard les regarda attentivement, la chanson était envoutante, il fallait qu'il en mange un peu, juste un petit bout, Bachelard se secoua la tête, et fit taire les psilocybes d'un coup de baguette:

- Vous voici donc en présence de deux espèces de champignons à effets hallucinogènes différents. L'amanite tue mouche dans un premier temps est un champignon, Amanita muscaria, celle ci vous fait croire que vous êtes un crapaud ou une grenouille, ainsi vous vous comportez comme tel et vous avez une folle envie de manger des mouches. On dit même que si deux personnes le prennent en même temps, une se prend pour un crapaud et l'autre pour une princesse, je vous laisse imaginer la suite, le crapaud essaie de séduire l'autre, s'il y arrive et qu'il obtient un baiser, les effets s'inversent et ceci indéfiniment... Si on s'intéresse maintenant à ce petit champignon, en forme de chapeau de leprechauns, dans un premier temps comme vous pouvez le voir, il se met à danser et chanter, ce qui provoque chez l'humain et d'autres créatures un folle envie de le manger. Une fois mangé, celui ci vous fait voir ce que vous désirez le plus au monde, et malheureusement pour vous, rares sont ceux qui se sorte de cette illusion. Lorsque les effets s'estompent la victime cherche à retrouver ce champignon pour vivre de nouveau dans l'illusion. Et ils oublient de vivre réellement. Au bout d'un certain temps celui ci meurt seul d'épuisement. La victime étant heureuse de vivre dans son illusion il est difficile de déceler quelqu'un sous les effets de ce champignon.

Bachelard arrêta son monologue, et retourna devant l'ensemble de ses élèves derrière son bureau, afin de terminer cette première partie théorique et de passer à une partie pratique, avant de conclure le cours. La suite du cours allait être plus instructive pour les élèves, le but du professeur Bachelard est d'enseigner aux élèves par la pratique, ainsi pensait il, il en tirait un maximum d'enseignement. Bachelard alla chercher plusieurs fioles aux couleurs diverses et variées. Puis d'un coup de baguette, les fioles s'envolèrent et se repartir entre les élèves:

- Bien après ce tour d'horizon de différentes plantes et champignons hallucinogènes, nous allons mettre en pratique ce dont nous venons de parler. Vous avez devant vous des fioles. L'exercice est simple vous buvez la fiole et vous notez les effets. Ne vous inquiétez pas les doses sont raisonnables , vous pourrez observer les effets sans souffrir d'une quelconque dépendance. A coté de cette fiole, vous en avez une autre d'une couleur bleu ciel, c'est un antidote pour toutes ses fioles. Vous boirez la fiole entière une fois que vous aurez ressenti pleinement tous les effets. Ensuite à l'aide de votre manuel vous déduirez la plante dont vous venez de subir les effets, et vous exposerez le tout devant la classe. Ce travail pratique sera noté et cette note sera convertie en point. A vous de jouer. Et ne vous inquiétez pas je suis là...

Finalement, il y eut pas mal de monde pour se lever et apporter sa pierre à l’édifice même si au fond ils disaient tous à peu près la même chose. Les plantes hallucinogènes défilaient dans un cortège hippie où tous se tenaient la main. Seules une rousse de Pousouffle – Lyriel ou quelque chose du genre qui sonnait celtique mais masculin – et Ange se trompèrent en parlant de plantes toxiques. Aed haussa les épaules. Sûrement que des machins qui vous faisaient voir des trucs n’étaient pas super bon pour la santé mais toutes les plantes toxiques n’étaient pas hallucinogène. Fallait voir avec la ciguë par exemple. Enfin c’était pas lui le prof mais il pensait pas que l’aliomarie-machin qui donnait de l’hystérie fasse voir des choses. Parce que les trois quarts des filles l’étaient, hystériques, mais toutes n’étaient pas folle. Quoique dans le cas d’Ange, rien n’était vraiment sur.

Le première année cacha son sourire en allant farfouiller son sac pour en tirer son livre. Il l’ouvrit à la page indiquée, lu en diagonale le texte présenté, plus intéressé par les illustrations que par les descriptions somme toute assez peu intéressantes. Apparurent alors sur sa page un cache-oreille vert qui le fit sursauter. Il sourit. Ca c’était pour sa plante à lui la Mandragore. Et si ça pétrifiait pas, et bien au moins les racines étaient moins inoffensives qu’elles en avait l’air puisqu’il fallait s’en protéger. Il était presque sur que s’il enlevait cette protection, il se retrouverait immobilisé. Il failli même le faire pour prouver qu’il avait raison mais se dit à la dernière seconde que c’était assez stupide comme idée. Il aurait été plus près d’Akiko, ce serait sur elle qu’il aurait testé sa théorie mais la petite bleue était hors de sa portée et il n’osait pas lancer un sort en classe. Trop dommage.

Le professeur recommença alors à parler mais à travers le cache oreille, l’enfant n’en entendit pas un traître mot. Il enleva alors la protection pour saisir une histoire de parchemin et plume. Et merde ! Il se pencha alors vers Mairin, essayant de loucher sur sa feuille pour déchiffrer ce qu’il n’avait pas pu noter.

« Il a dit quoi là ? »

Ca lui apprendrait à faire l’imbécile mais c’était tellement tentant au fond ! Et la théorie si ennuyeuse. A quoi cela pouvait-il bien servir de recopier et d’apprendre des informations qui étaient déjà notées ailleurs et que l’on pouvait retrouver comme on voulait hein ? A les retrouver plus vite, à apprendre à analyser, à exercer sa mémoire et avoir les informations sous la main quelque soit le problème aurait dit London-Bell. Et il aurait eu raison. Ca n’empêchait pas le cours d’être barbant. Docilement, il remonta les macarons verts. Il n’y avait pas de sort pour ça ? Parce que ces machins étaient vraiment vraiment laids. Il jeta un coup d’œil derrière lui et sourit. Même Ange n’arrivait pas à avoir la classe avec ça. Il pariait que seule McHenry était capable d’un tour de force pareille...même avec un sac poubelle elle serait jolie. Il secoua la tête pour chasser cette étrange vision, faisant bouger du même coup ses protections. Par chance, la racine venait de regagner la terre chaude et il en fut quitte pour une petite frayeur.

Le blabla du cours reprit sur sa plante et ce qu’il avait dit. Aed bomba le torse en entendant son nom pour retrouver bien vite son humilité en entendant dire que son explication était fausse. Mais si la plante pouvait tuer par ses cris elle pouvait sûrement pétrifier aussi d’abord. Et puis ce n’était pas de sa faute si son frère avait mal noté son cours. Il était en première année et pas du genre à apprendre ses livres par cœur, lui, d’abord. N’empêche que c’était bien marrant. Les mâles donnaient du courage alors que les filles faisaient peur. Pas très différent de la vie en vrai. Les hommes courageux et les filles trouillardes. Enfin pas toutes les filles heureusement. Y avait des filles homme comme Mairin, qui n’étaient filles que pour l’hystérie mais capable de vous éborgner un hippogriffe avec les dents s’il avait dit quelque chose de maladroit. Et l’amanite tue mouche est un champignon. Ce qui était en fait assez visible mais ne donnait pas plus d’info. Aed leva la main.

« Excusez moi Professeur ? L’Amanite tue mouche est un champignon quoi ? J’ai pas eu le temps de noter, j’ai l’impression qu’on est passés directement à l’autre champi crapaud là. Mais c’est bien l’amanite muscaria qui transforme en crapaud non ? J’ai pas bien compris je crois. »

Il arrive que l’évidence ne saute pas aux yeux et même après ses années de latin, le petit garçon ne fit pas le lien entre le « muscaria » et la mouche. Il fallait dire, pour sa défense, que ce mot ne revenait pas souvent dans Tite Live. Le Professeur donna sa réponse et le cours reprit sur le champi leprechaun cette fois dont les effets semblaient encore plus étrange. La prochaine fois qu’on lui dirait que les plantes sont bonnes pour la santé il saurait quoi répondre. Il ne comprenait d’ailleurs pas le besoin que certaines personnes pouvaient avoir à chercher le bonheur dans la fuite. La vie c’était cool de base. Pas besoin de champi-lutins pour vous le prouver. Et même les gens fondamentalement pas drôles comme son frère, s’ils prenaient ce machin, ben ce serait visible vu qu’ils commenceraient à être heureux non ? Il ne voyait pas trop ce qu’il y avait de compliqué à repérer là dedans. Cela dit il n’était pas et ne serait probablement jamais botaniste. Il aimait les plantes mais ne comprenait absolument pas ce besoin de les classer en espèce et sous espèces et d’inventorier les feuilles et les fleurs et les racines et tout le toutim. Pas besoin de ça pour les faire pousser. Et puis pour les potions suffisait de suivre la recette, pas besoin de connaître la plante. A la rigueur celles qui donnaient des irritations comme le « poison ivy » mais c’était tout. Enfin. On ne pouvait pas n’avoir que des cours utiles. Et il était sûr que des tas de bêcheurs aimaient ça. La preuve rien que dans le mot. Les bêcheurs aimaient les pelles, la terre et les trous. Pourvu qu’ils y restent. Amen.

On passait (enfin) à la partie intéressante. Le travail pratique. Aed se vit, comme ses camarades, distribué une fiole remplie d’un liquide vaguement verdâtre, un peu visqueux. Il s’en saisit et, s’armant de courage, l’avala cul sec.

Rien ne se produisit. Ce qui était plutôt marrant finalement. Il se sentait respirer plus vite et son cœur s’emballait comme pendant un match de Quidditch. Il avait chaud. La lumière lui faisait mal aux yeux, une petite migraine lui jouait God Save The Queen derrière l’oreille droite. Trop cool.

Il leva les yeux vers le professeur et les écarquilla de surprise. On aurait dit que les murs se prenaient pour le Professeur Murray. Ils changeaient de couleur dans tous les sens, passant du bleu au orange puis du vert au rose dans des dégradés inconnus de l’art et de la nature. Trop fort. Et par-dessus ça, des taches noires faisaient leur apparition de manière périodique, rythmant l’hymne national. Il se leva pour attraper un des points lumineux qui se baladait devant lui sous la forme d’un lapin-garou soumis à un maléfice cuisant et tangua. C’était plus un plancher sous ses pieds mais un radeau soumit à la houle. Il voulut se rattraper à sa chaise mais la lumière l’aveuglait trop pour qu’il sache viser. Il perdit l’équilibre et tomba à plat ventre sur la chaise. Il y eut un moment de silence puis les murs se mirent à rire et lui avec eux. Trop trop trop trop cool le machin. C’était quoi déjà ? Il fronça les sourcils, cherchant à se concentrer. S’il était comme ça c’était pour une raison. Sauf qu’il n’arrivait plus à se souvenir de laquelle et qu’il s’en fichait pas mal parce que c’était une raison triste et qu’il était de trop bonne humeur pour se soucier de ça. Il leva la tête, vit une jolie fille aux cheveux de nuit pleins d’étoiles. Trop beau. Il se releva, et s’approcha d’elle avant de s’arrêter à nouveau. Les taches le distrayaient souvent et il avait du mal à savoir ce qu’il fallait faire ou à quoi il pensait. Fallait juste que les étoiles dans les cheveux deviennent noires et que la nuit devienne étoile. Et pour ça, il fallait...faire quoi déjà ? Bah, il improviserait.

Comme attiré par les cheveux de sa voisine rouge, l’enfant tendit la main, trébucha sans raison et lui colla un bisou sur l’oreille. Il avait visé la bouche, mais l’oreille c’était aussi bien. Des mains le repoussèrent, il se sentit partir en arrière et c’était trop marrant, comme une sensation de flotter.

« J’fais la planche sur du vide, trop fort. »

Instinctivement, ses bras firent des moulinets dans tous les sens et s’il ne blessa personne, ce fut par pur hasard. Soudain, il sentit deux piliers l’attraper sous les aisselles et le remettre d’aplomb. On glissa quelque chose d’oblong dans sa main droite. Il le regarda un moment. Dedans, c’était tout bleu avec des poissons oranges portant un T-shirt bleu avec un C et un chapeau de marin tout moche. Il regarda le pilier. Qu’est ce qu’il devait faire avec ça ? Ce fut le poisson qui répondit. Boire. Il devait le boire. Et c’est ce qu’il fit.

Retour dans un monde morne et terne. Plus de lumières, une migraine latente et une serre des plus déprimante. Il regarda l’exercice, un peu sonné par toutes ses impressions. « Noter vos réactions et déduisez-en la nature de la plante. Euh. Il ne se souvenait pas trop de ce qu’il venait de se passer. Sauf que c’était cool, qu’il recommencerait bien et qu’il allait devoir s’excuser auprès de Mairin.

Bah. Si c’était cool et donnait envie de recommencer, c’était sûrement le Lepre-truc. Il regarda ses notes.

« Moi j’ai eu le champignon leprechaun là ! Même que c’était bien fun ! J'voyais de la lumière partout et des couleurs et de la musique et le sol était pas stable et c'est tout ce que je me souviens mais j'peux en r'prendre si vous voulez !»

Voila. Et maintenant si on pouvait baisser la lumière ce serait cool. Avec ses pupilles dilatées, il ne voyait que des tâches blanches...

[HJ : Papy, Aed s’est trompé et à pris autre chose. Je te laisse deviner quoi, histoire de voir si j’ai bien décrit les symptomes Razz

]

Bon, tout allait bien. Sammy avait donné une bonne réponse et celle-ci avait même fait gagner quelques points à sa maison. C’était chouette. Les autres avaient évoqués des plantes qu’il ne connaissait pas et Tobias, un autre Poufsouffle, avait même donné la façon dont il fallait préparer la potion tue-loup.

A partir de ce moment, le professeur fit apparaitre diverses plantes devant eux et leur expliqua de quoi il s’agissait. Certaines étaient vraiment bizarres.

*Wah ! J’ai du mal à me dire que des plantes pareilles existent. Comment ça se fait que les moldus ne les connaissent pas ? Peut-être que seuls les sorciers peuvent les voir ou les approcher de près pour les cueillir et les étudier.*

Le professeur leur avait demandé de sortir leur cache-oreille pour l’une des plantes. Sammy ne comprenait pas bien pourquoi mais il ajusta les caches sur ses oreilles et sortit son herbier en même temps et le posa devant lui. Le professeur fit apparaitre une nouvelle plante, pas franchement une reine de beauté, très bizarre et soudain, il comprit la nécessité de porter les cache-oreille en sa présence. Elle poussait de drôles de cris aigus qui auraient certainement pu les assommer s’ils n’avaient pas été protégés. Ce que Sammy retint de ceci était que les plantes magiques étaient dangereuses, bien plus que les plantes que connaissaient les moldus. Mais ce n’était pas encore fini. Le prof tira sur la plante et la délogea de son pot pour découvrir…

* Un bébé très moche ?....Ce n’est vraiment pas beau. En plus, ça fait que pleurer, crier et jacasser. C’est pas une plante que j’aimerais avoir dans mon salon. C’est clair que j’en n’offrirais jamais à maman*

Mais en même temps, sa mère moldue aimait tellement la magie qu’elle risquait d’être absolument ravie de recevoir une plante qui fait du bruit. Il y avait certainement des plantes bien plus jolies que celle-ci.

Le professeur commença à leur expliquer les effets que pouvaient avoir chacune des plantes sur les êtres humains, ce qui confirmait ce que pensait Sammy. Ces plantes étaient dangereuses. Mais certainement pas trop sinon le professeur ne laisserait pas des petits premières année les approcher ainsi. Et puis, elles n’étaient dangereuses que si on les ingérait. A part pour la mandragore, évidemment.

Et là, le prof les fit passer à l’activité pratique, ce qui ravit Sammy. Les activités pratiques, c’était toujours cool mais il se demandait bien ce que le professeur de botanique allait bien pouvoir leur proposer. Et il ne fut pas déçu. Chaque élève avait reçu une petite fiole et devait en ingérer le contenu. Dans chaque fiole, il y avait du liquide qui provenait des plantes dont il avait fait la présentation quelques instants auparavant. Du poison des plantes quoi.

*Mais il est fou. On risque d’être malade vu ce qu’il nous a dit.*

Bon, heureusement, le prof avait précisé que c’était une très faible dose alors peut-être n’irait pas aussi mal qu’il se l’imaginait. Et puis, il y avait un antidote. Sammy prit la fiole, posa ses lèvres sur le rebord en verre puis le va la fiole et tout le liquide se déversa dans sa bouche puis dans sa gorge. Ce n’était pas bon, mais il ne s’était pas attendu à ce que cela ait le goût de la barbe à papa.

Sammy se demandait bien quel était l’effet de ce poison et donc de quelle plante il provenait, mais rien ne se passait. Il ne se sentait pas mal, il n’avait mal nulle part et sa tête ne tournait pas. Peut-être avait-il choisit une fiole sans poison ? Pourtant, alors qu’il se retourna pour voir si, par hasard, une queue n’avait pas poussée, il se retrouva face à une grande ombre noire, immense et qui se mouvait rapidement et qui essayait de l’engloutir. Sammy se débattait, il ne voulait pas que l’ombre l’emmène avec lui dans son monde de ténèbres. Mais il ne pouvait rien faire face à l’évolution de la masse noire autour de lui et il se retrouva dans le noir. Il ne voyait plus la serre ni les élèves et le professeur.

Soudain, des créatures monstrueuses, lui sautèrent au visage, tentant de lui faire du mal, de l’écorcher vif, de le blesser. Il tenta de se protéger en se recroquevillant sur lui-même et en posant ses mains sur sa tête.

-Arrêtez…Ne m’approchez pas…S’il vous plait, arrêtez…Dit-il d’une voix faible.

Mais cela ne s’arrêtait pas. Il voyait de plus en plus de choses monstrueuses et qui l’effrayaient mais pourtant, elles n’évoluaient plus. Il ne devait donc pas y avoir plus d’effets à ce poison. Il faisait encore très noir, mais Sammy parvint à distinguer une sorte de lueur dont il décida de se rapprocher. Plus il s’approchait, plus la lueur augmentait et plus il ressentait de la chaleur. Soudain, il se fit mal à la main et l’ombre se dissipa un peu, faisant réapparaitre la salle, encore très floue.

La lueur qu’il avait suivie, était en fait, une lampe qui était allumée et il avait posé sa main tendue sur l’ampoule ce qu’il lui avait fais du mal. Il se rendit surtout compte qu’il n’était plus du tout à sa place, mais quelques mètres plus loin. Evidemment, comme il avait marché dans le noir, il n’avait su où il allait. Il revint vers sa place presque à tâtons et prit la deuxième fiole qu’il s’empressa de vider de son contenu. En quelques minutes, la salle de classe réapparue de plus en plus et finalement, l’ombre avait totalement disparue. Les effets du poison étaient en train de se dissiper.

Sammy avait eut vraiment peur mais c’était tout de même une expérience intéressante. Si les effets étaient les mêmes pour les drogues ou tout autre produits illicites de ce genre, cela l’empêcherait d’avoir envie d’y toucher un jour. Il se rassit à sa place et regarda ses notes pour voir à quel poison de quelle plante il avait été soumit. Quand il eut trouvé, il leva la main pour donner son explication.

-Euh…Au début, ça n’a rien fait mais après un moment, j’ai commencé à voir une grande ombre qui m’a complètement engloutie. Je voyais que du noir et là, il y a des sortes de monstres ou je ne sais quoi qui me sautaient dessus pour m’attaquer et ils essayaient de m’entrainer avec eux. C’était vraiment effrayant….Donc je pense que dans la fiole, ça venait des parties femelles d’une mandragore.

Sammy avait eut vraiment peur mais il savait que la dose de poison était faible. Qu’est-ce que cela aurait été s’il avait bu du poison avec une forte dose ? Il n’aurait pas été terrifié mais plutôt terrorisé. Il aurait peut-être même du aller voir un psychologue pour qu’il lui fasse oublier tous ces horribles souvenirs.D'ailleurs, ça existait les psy pour sorciers?

Akiko prit soigneusement note des explications du professeur, elle avait un peu de mal avec les noms scientifiques des plantes, et les souligna proprement pour les mettre en valeur quand elle apprendrait son cour. Tout cela la faisait un peu frissoner d'horreur, elle connaissait assez bien le danger de ce genre de plantes que l'on trouve parfois dans le monde moldu et qu'utilisent les moldus de son monde qui sont connus sous le nom de "toxicomanes" en français. Sur une autre page elle avait noté la recette de la potion tue-loup donnée par l'un de ses camarades de Poufsouffle, en théorie elle se débrouillait en général, mais en pratique c'était bien plus laborieux...

Elle ignora complètement les regards de mauvaise intention d'Aed, elle commencait à bien se débrouiller dans l'art de l'ignorer totalement quand il n'était pas interressant, c'est à dire très souvent, voire quasiment tout le temps. Elle leva les yeux au ciel et reprit sa prise de notes rapides, essayant d'éviter les fautes en anglais qui n'était pas sa langue natale, et se promit de les recopier plus tard en français pour tout comprendre de ce qu'elle prenait en note comme une machine à écrire, bien qu'avec quelques abréviations françaises ou universelles par moment. Cela faisait une masse importante de choses à retenir, mais elle devrait bien les avaler un moment ou à un autre... elle mit les caches oreilles demandées au moment voulu, puis recula légèrement en découvrant ce qu'était une mandragore, frissonant au fameux cri étouffé par les caches oreilles :

- "Fidèle à sa réputation dans les légendes moldues..."

"Les plantes hallucinogènes... ca ca va encore, je connais un petit peu du monde moldu, mais pour le reste..."

Puis elle se reconcentra sur le cours pour la partie pratique, souffla sur l'encre de ses notes pour la faire sécher, et fit bien attention en regardant les deux fioles posées devant elle, son manuel sur la gauche, sur quoi tomberait-elle... elle croisait les doigts pour que ce ne soit pas celle de l'amanite tue mouche ou celle de racines de mandragore femelle... mais avec sa malchance légendaire, elle tomberait forcément sur l'une des deux... un peu méfiante, elle prit donc la fiole et la but lentement, de manière assez peu assurée, avant de sentir comme un sentiment de tête qui tourne un peu et de constater en écarquillant des yeux que pour l'instant rien n'avait vraiment changé... la salle semblait même tout à fait normale... donc pas le champignon Leprechaun. Pas de visions d'horreurs non plus, donc pas les racines de mandragore femelle, ce qui ne laissait que deux autres possibilités : l'amanite tue mouche ou les racines de mandragore mâle.. aie...

C'est alors qu'elle oublia où était la table et qu'elle se cogna assez brutalement contre, ce qui lui coupa un moment le souffle, mais heureusement rien de fragile ne tomba. Elle essaya de se relever un peu à gauche de sa chaise, mais quand elle voulut s'appuyer contre le rebord de sa table, elle percuta la chaise du tibia et se retint de peu de ne pas tomber. Aie aie aie... elle devinait sur quoi elle était tombé... elle chercha aussitôt la fiole bleue pour mettre fin à son cauchemard mais ses doigts se cognèrent contre son livre, elle grimaca mais avanca ses doigts engourdis vers la fiole qu'elle finit par attraper et avala son contenu, fermant les yeux pour sentir l'engourdissement s'échapper et elle prit note des effets sur une page annexe avant de prendre la parole et de répondre calmement en dépit de sa légère douleur au tibia et aux doigts de la main gauche :

- "Ca devait être des pieds de mandragore mâle, car je n'avais plus aucune conscience des obstacles à côté de moi et je me cognais partout au moindre gestes !"

Elle aurait de jolis bleus à coup sûr en rentrant au dortoir ce soir... ouch...

Un cours sur les plantes hallucinogènes, voilà qui promettait d’être intéressant. Pour une fois il serait en terrain connu, il faudrait juste faire attention à ne pas trop en dire de peur que le professeur se demande pourquoi un jeune garçon d’à peine 12 ans était spécialiste dans les drogues douces comme dures. La meilleure solution serait même de ne rien dire du tout, comme ça aucun risque de se faire remarquer. Mais cela ne l’empêcherait pas de commenter les remarques de ses petits (et grands) camarades dans sa tête, ainsi la remarque de la Gryffondor sur le weed parvint même à lui arracher un sourire narquois : ce que les gens pouvaient être naïfs parfois ! A vrai dire il fut assez déçu par le peu de connaissances dont les autres firent preuve mais tout le monde n’est pas élevé à reconnaître les plantes les plus lucratives pour le business du crime. Nikolaï, lui, à 8 ans, avait dû par exemple retenir la différence entre les plantes faites pour la vente et celles dont les effets calmants permettaient de tranquilliser à bas coût et sans les abîmer les femmes enlevées pour en faire des prostituées à destination des riches Occidentaux. Après tout, bien que ce soit Alekseï qui hériterait du business familial, le cadet Dmitriev devait être prêt à lui succéder en cas de danger imprévu, ce qui arrivait relativement souvent au vu des fréquentations de la famille. L’idée lui était cependant assez désagréable, non pas qu’il questionne le bien-fondé des activités familiales, -il avait toujours vécu dans ce milieu et tant qu’il n’avait pas à faire face aux gens qu’ils exploitaient, il n’en demandait pas plus, il se contentait de recevoir son argent de poche tranquillement et cela lui suffisait amplement- mais la perspective d’être à la tête de l’empire Dmitriev et par là même de se faire tout un tas d’ennemis pas recommandables du tout ne l’enchantait guère, il préférait amplement rester dans l’ombre. Et puis de toute façon pour se débarrasser d’Alekseï, il fallait se lever tôt, en tout cas c’était l’impression qu’il avait du haut de ses douze ans habitués à recevoir les coups de son frère.

Il s’amusa donc à reprendre et compléter les réponses données dans sa tête et découvrit sans surprise mais avec une certaine fierté qu’il avait tout bon lorsque le professeur reprit la parole. Ensuite, il leur présenta trois plantes et le russe fit bien attention à ajuster correctement ses cache-oreilles : aucune envie de se retrouver assommé à cause d’un mauvais réglage, il laissait ce genre d’imbécilités aux autres. Pendant un moment, il se demanda si cela valait vraiment la peine de noter les indications du prof étant donné qu’il savait déjà tout, mais sa méfiance naturelle reprit le dessus et il se mit à écrire : qui sait, peut-être que le vieil homme était un maniaque psychorigide qui demandait à ce qu’on lui recrache exactement sa définition pendant les examens. Ainsi donc vigilance constante, il fallait être paré à toute éventualité. Mais bon sang ce que le vieux causait vite ! Il avait mal à la main à force de noter, pas étonnant que l’autre Gryffondor (Mcquelque chose) ne suive pas. Mais ce n’était pas tout d’être méprisant et sarcastique, à cet instant, Nikolaï aurait volontiers payé une fortune pour connaître le sort qui permettait aux plumes d’écrire toutes seules.

Enfin, la machine à discourir qui leur servait d’enseignant s’arrêta d’une fois pour toutes, et le Serpentard se permit un discret soupir de soulagement. Mais apparemment les ennuis n’étaient pas encore finis, Bachelard avait décidé de leur faire tester les effets des plantes par eux-mêmes ! Non mais il avait fumé une de ses plantes chéries avant de venir en cours lui ou bien il devenait tout simplement sénile ? Il était hors de question de boire n’importe laquelle de ces mixtures ! Perdre l’usage de la raison de son propre gré et puis quoi encore ? Quand on connaît si bien les effets pervers d’une substance, on ne décide pas VOLONTAIREMENT d’en ingérer. Il devait forcément s’agir d’une mauvaise blague, et personne ne serait assez idiot pour tomber dedans. Mais évidemment c’était sans compter sur la stupidité congénitale des premières années qui s’empressèrent d’avaler le contenu de leurs fioles respectives, produisant alors un chaos assez indescriptible dans la serre.

Lorsqu’il vit un Poufsouffle terrifié se recroqueviller sur lui-même et que le prof ne cilla même pas, il dut bien se convaincre qu’il ne s’agit pas d’une blague de très mauvais goût mais d’un cours de très mauvais goût. Avec une résignation profonde, il jeta donc un regard à la fiole posée devant lui et sans se laisser le temps de regretter ce qu’il était sur le point de faire l’avala d’un seul coup. Sa vision se transforma alors brutalement. Tous les meubles de la salle devinrent flous et il ne voyait correctement que les personnes en mouvement, sauf que les dites personnes semblaient brusquement des formes gigantesques et extrêmement menaçantes, tout particulièrement un être bleuté étrange aux mouvements totalement imprévisibles [cace-dédi Akiko ] sur sa droite. Il se déplaça donc prudemment de sa trajectoire d’un bond gracieux ... d’un bond gracieux ? Et oui, pour son plus grand malheur lorsqu’il se réveillerait de sa transe, Nikolaï avait eu la chance de boire une mixture d’amanite tue-mouche et était maintenant intimement convaincu d’être une magnifique grenouille mâle.

Et ce qui devait arriver arriva ! Sur le rebord de son champ de vision, une mouche des plus appétissantes virevoltant autour d’une des lampes éclairant la serre attira son attention. Le garçon se retrouva donc sur son pupitre d’un nouveau bond et étira la langue pour tenter d’attraper de mets de chois mais quelle ne fut pas sa déception lorsqu’il n’y parvint pas (bah oui il a beau se prendre pour une grenouille, sa langue n’en devient pas extensible pour autant ). Cette déception lui permit alors de retrouver progressivement ses esprits et lorsqu’il réalisa ce qu’il avait failli faire, il eut un haut-le-cœur d’une violence difficilement contenue.

**J’y crois pas, j’ai failli avaler un insecte ! Il va m’entendre ce dourak des steppes de prof !**

Il nota rageusement les impressions produites par la potion se promettant de les brûler le soir même dès qu’il aurait eu sa note, histoire d’oublier définitivement cet incident et déclara avec une mauvaise humeur criante et un accent des plus prononcés :

-Et bien moi, j’ai eu l’IMMENSE chance de tomber sur l’amanite tue-mouche et je vous jure monsieur qu’avant de laisser des élèves qui ne vous ont rien fait subir l’humiliation d’avoir tenté d’avaler une saleté d’insecte vous devriez tenter l’expérience vous-même et voir si ça vous amuse toujours ! Mad