- Nom : Gallea
- Prénom : Meredith, Alice, Lou-Anne
- Age en HJ : 21 ans
- Age du personnage s'il est du livre ou d'une famille : 11 ans
- Statut de Sang de votre personnage : Sang-Mêlé
- Comment avez vous connu le forum ? On m’en a beaucoup parlé, un peu partout – aussi bien sur le Net que IRL.
Poudlard…Enfin !
Depuis le temps que Meredith en avait entendu parler, elle commençait franchement à se demander si ce lieu tellement incroyable dont on lui avait rebattu les oreilles n’était pas une simple légende, une évocation onirique et donc par le fait, totalement imaginaire.
Elle était à présent rassurée de constater que non, ce n’était pas le cas. Après plusieurs mois d’impatience et d’hésitation apeurée mêlées, la petite fille y était enfin.
Presque.
Devant ses yeux, le vaste lac noir dont son grand frère lui avait parlé sur un ton mi-angoissé, mi-moqueur. Le fameux lac noir dont la traversée devait se faire en barque !
Fermant à moitié les yeux, Meredith mit un pied dans la première barque juste devant elle, puis le deuxième pied, et s’immobilisa, s’attendant presque à ce que la foudre lui tombe dessus pour avoir osé croire en ce rêve magique qu’elle faisait depuis plusieurs mois. Elle se détendit enfin lorsqu’elle entendit les autres élèves arriver derrière elle.
Meredith n’était pas franchement quelqu’un de courageux, mais quand il fallait franchir le pas…Autant ne pas tergiverser pendant des heures, ça ne servait à rien sinon à perdre du temps. Et la petite fille détestait le temps perdu, elle qui courait toujours partout et qui détestait les soucis inutiles.
Elle s’assit donc dans la barque, son visage enfantin aux grands traits ronds se tournant presque automatiquement vers la haute et sombre silhouette du château, juchée sur les falaises.
L’impatience bouillait dans ses veines ! Que n’aurait-elle pas donné pour être déjà arrivée sur la rive d’en face ! Et pourtant, tous ces lambins prenaient leur temps pour pénétrer dans les petites embarcations de bois, faisant se crisper le visage de Meredith.
Pour tromper sa hâte, elle se mit à observer les quelques enfants assis en face d’elle. Elle adorait observer les gens, mais elle avait rapidement constaté que la réciproque n’était certainement pas vraie. En général, tout un chacun détestait se sentir scruté – et Meredith pouvait le comprendre, bien que ce soit frustrant pour elle, une physionomiste de son genre.
C’était sa mère, Italienne de naissance, qui lui avait appris qu’observer les faciès des gens pouvait lui en apprendre bien plus sur eux que poser des questions, même anodines.
Penser à sa mère fit naître un sourire radieux sur son visage, et elle détourna vite les yeux…Il fallait qu’elle se concentre sur sa Répartition. Et puis, les gens en face d’elle avaient l’air intéressants à observer.
Elle chassa donc le visage de Benedetta Azurocci-Gallea de ses pensées, et tourna de nouveau le visage vers Poudlard, tandis que les barques commençaient enfin à avancer.
La petite fille assise en face d’elle avait de longs cheveux – plus longs que les siens – d’un roux éclatant, et de très jolis yeux gris clair. Elle semblait nerveuse, et tripotait machinalement le bas de sa longue robe noire. Son chapeau était légèrement de travers, et Meredith se prit spontanément d’amitié pour elle. Elle avait l’air si perdue, si petite, si timide dans cette mer de chapeaux et robes noirs…
Son voisin, assis directement à la droite de la petite rousse, avait le visage fermé et les poings crispés. Meredith ne voyait pas son visage, mais de longues mèches noires dépassaient de sous le couvre-chef qu’il avait enfoncé rageusement sur son crâne dès qu’il avait senti les iris bleu foncés de la petite curieuse se poser sur lui. Visiblement, il semblait peu enclin à toute tentative d’approche extérieure.
Sa barque étant partie parmi les premières, ils n’étaient que trois à bord, et furent les premiers à toucher l’autre rive.
Meredith poussa un soupir de soulagement et rejoignit rapidement l’immense géant barbu, au sourire rassurant, qui tenait bien haut la lampe, et faisait signe aux enfants de le rejoindre.
L’ascension jusqu’au château se fit rapidement, et Meredith vit brutalement le visage riant de sa grande sœur Angelica, qui lui avait rapporté des propos divers et variés au sujet de Minerva McGonagall lorsque celle-ci apparut dans l’encadrement de l’immense porte du château, et les fit entrer, remerciant Hagrid d’un signe de tête. Le géant passa dans la Grande Salle, et l’austérité du professeur au chignon gris fit passer un frisson dans le dos de Meredith, les mains bien sagement tendues et croisées devant elle, au premier rang de la foule grandissante des élèves de première année.
Elle espérait ne pas atterrir à Serpentard, et Gryffondor était une Maison très peu probable, elle qui n’avait pas le moindre gramme de courage. « En revanche, Poufsouffle et Serdaigle se valent », songeait-elle, pensive. Elle avait surtout hâte de commencer les cours, et particulièrement ceux de Métamorphose et Sortilèges.
Chassant ces quelques pensées qui envahissaient de nouveau son cerveau, et se concentrant sur le professeur McGonagall, Meredith se composa un visage neutre – qui ne devait refléter à aucun prix sa peur, qui la prenait au ventre et qui obligeait son cerveau surmené à formuler les pires hypothèses : McGonagall lui posant le Choixpeau sur la tête, celui-ci restant silencieux ou au contraire, éclatant de rire et se moquant d’elle, ou bien toujours lui hésitant entre Serpentard et Serdaigle…
« Non, finalement, pas Serdaigle », pria-t-elle alors qu’ils entraient enfin en file dans la Grande Salle. « Je ne suis pas assez réfléchie, pas assez travailleuse, pas assez…»
Elle interrompit enfin sa litanie mentale en constatant la consistante du plafond. Ebahie, malgré les nombreux récits qu’on lui avait fait de Poudlard, elle dût se forcer à avancer afin de ne pas créer un embouteillage en plein milieu de la pièce. « Merveilleuse façon de se faire détester à peine arrivée », songea-t-elle, ironique, tandis qu’ils arrivaient face au tabouret.
« Merlin tout-puissant, sauvez-moi de Serpentard…» furent les seuls mots qui parvinrent intelligiblement à son cerveau avant de voir le Choixpeau tomber devant ses yeux angoissés.
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Sujet: Meredith Gallea [Poufsouffle] 