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 La roue de la fortune [Roro]
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MessageSujet: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyJeu 3 Juin - 21:45:54

Impossible de mettre la main sur Mariana. Par cet après-midi d'avril, Lucy s'ennuyait ferme: la cinquième année était probablement en train de réviser ses B.U.S.E, ou plus sûrement encore était-elle également à la recherche de sa meilleure amie afin qu'elle lui explique un passage de cours auquel elle n'avait rien compris. Mais le problème de ne pas se trouver, est que chacun reste seul dans son coin. La Bleue et Bronze, décidée à ne pas attendre un an, avant d'avoir elle aussi de quoi s'occuper, avait donc erré à la recherche d'une occupation dans tout le château. Dehors, le soleil brillait, même si le vent soufflait doucement dans les branches des arbres, rafraîchissant l'atmosphère. Un temps idéal pour aller prendre l'air. Mais toute seule, cela n'avait rien de marrant. Alors elle décida de forcer quelqu'un à venir la divertir. Sortant de son sac un morceau de parchemin dont elle déchira un morceau, elle griffonna un mot dessus, de sorte qu'il semblât avoir été écrit à la hâte, comme dans l'urgence, afin de pousser son destinataire à ne pas simplement le laisser moisir dans sa poche, et à la prendre en compte. Pasque passer un après-midi avec Pinpin c'est génial. Comme un week-end dans un pays exotique. En situation de guerre aussi. Bref, un moment distrayant et dangereux en perspective, qui n'en aurait pas voulu ?

Citation :
Retrouve moi dès que tu peux dans le parc !!! Près du chêne aux esprits.

A qui l'envoyer ? La quatrième année eut beau chercher, elle ne trouva à première vue, personne en particulier à choisir. En attendant une illumination, elle créa une enveloppe avec le reste du parchemin. Puis, après l'atelier art plastique, elle stoppa une première année à l'air timide dans le couloir. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Sans aucun remord en ce qui concernait l'abus de pouvoir, la blondinette tapota son insigne de l'index et prit un air important. Très utile ce poste de P.P. En plus de la salle de bain, elle pouvait se servir occasionnellement des gamins les plus crédules ! La belle vie en somme. Elle donna à la petite toutes les instructions nécessaires à l'organisation de sa bonne après-midi. Il fallait que la personne qui recevrait l'étrange mot soit un peu décontenancée pour que ce soit fun.

- OK, alors écoute ce que tu dois faire, c'est super important, commença Lucy, avant d'ajouter, soudain inspirée; c'est un ordre des Carrow, mais c'est un secret. Tu dois remettre cette lettre à la centième personne qui passera cette porte, et attention, surveille bien ! Au moment de lui donner, tu cries "Félicitations !" et tu te tires en courant. T'aimes le doloris ? Nen ? Moi non plus. Alors suis bien tout ce protocole. Elle fronça les sourcils, soudain inquiète; tu te souviendras de tout ?

Nen, mais parce qu'il n'y avait pas moyen de savoir avec ces petits monstres s'ils avaient vraiment tout compris ou non ! En attendant, elle était décidée à préparer un après-midi mémorable ! Le genre un peu délirant, tout ça tout ça. Qu'allait-elle bien pouvoir trouver pour pimenter un peu sa rencontre avec un total inconnu ? Il ne fallait pas qu'on la reconnaisse. Du moins pas immédiatement. Donc, première étape, un costume. Et son déguisement devait être chaud de préférence, si elle voulait éviter de tomber malade.
Aussitôt s'imposa à son esprit, sans qu'elle sache vraiment pourquoi, l'image de Trelawney dans l'atmosphère étouffante qu'impliquait ses heures de cours. Mais oui ! C'était évident ! En voyante ! La quatrième année courut donc jusqu'à son dortoir, chercher de quoi se dissimuler sous le nom de Madame Irma. Fouillant dans son placard, elle trouva quelques épais foulards de couleurs sombres afin de dissimuler sa tête ainsi qu'un plaid noir, dans lequel elle s'enveloppait l'hiver dans la salle commune, lorsqu'elle n'avait pas réussi à occuper l'un des fauteuils situés le plus près de la cheminée. Lorsqu'elle s'admira dans la glace, elle fut fière du résultat. Pour peu qu'elle gardât le visage incliné, afin de masquer ses traits, il était impossible de la reconnaître. Elle n'eut plus à rajouter à la panoplie que des bracelets tintant à ses poignets.

Ensuite, il lui fallait le matériel. Lucette possédait un jeu de tarot. Il ne lui restait plus qu'à l'ensorceler afin que les cartes, une fois réunies par groupe de trois, envoient une vision d'un futur heureux à notre petite arnaqueuse, qui la transmettrait à son invité mystère, de façon à ce qu'il pense qu'elle avait vraiment été en transe. Ce serait trop cool ! Elle avait lu récemment dans un bouquin quel sort permettait ainsi aux enfants de mieux visualiser les histoires qui leur permettaient de s'endormir. Elle n'avait qu'à le reproduire et hop ! Succès de l'après-midi garanti, et bientôt, toute l'école se précipiterait vers elle pour savoir ce que leur réservait le destin. Les astres prévoiraient d'ailleurs sans doute une prochaine augmentation des prix au moment de la ruée vers la connaissance. En s'appliquant, elle ensorcela le paquet, jusque là ordinaire, avant de le glisser dans sa poche. Un coup d'oeil rapide à la montre-gousset qu'elle avait déniché dans un bric à brac moldu et qu'elle portait comme un talisman lui indiqua qu'il serait bientôt temps pour certains élèves de se rendre au début d'un nouveau cours. Nombre d'entre eux emprunteraient sans doute le couloir où elle avait laissé sa messagère, et il fallait donc qu'elle se dépêche avant que celle-ci n'est déniché le fameux gagnant parmi les élèves.

Pinpin, toutes ses affaires sous le bras, courut jusqu'au lieu du rendez-vous, où elle repris l'apparence de la voyante, qu'elle avait quitté tandis qu'elle traversait le château. Adossée au tronc du plus vieux des chênes, elle s'assit en tailleurs, enveloppée dans son plaid, et sortit son jeu de cartes, qu'elle entoura dans un foulard, après avoir dissimulé le paquet en simple carton. Un peu minable sinen pour une Madame Irma. Les odeurs fraîches de la nature en éveil au printemps remplaceraient les parfums lourds et appuyés des bâtons d'encens que la diseuse de bonne aventure de Poudlard répandait autours d'elle - parfois accompagnés d'un relent de whisky pur feu. En parfaite opposition, elle n'en serait que plus crédible.
Finalement, un bruit de pas se fit entendre, et Lucy baissa la tête, comme concentrée sur son jeu de cartes. Lorsqu'elle put voir deux pieds, affublés d'une paire de jambes, qui se tenaient sous son nez, elle prit la parole, imitant un accent qu'elle n'avait jamais entendu, seulement imaginé.


- Aujourd'hui est un grand jour. L'avenir est entre mes mains, et ne demande qu'à être observé. Il peut répondre aux questions que tu te poses...

Evidemment. Tout le monde se pose des questions. Lucy était bien incapable de savoir lesquelles taraudaient le propriétaire des jambes et des pieds qui campaient devant elle, mais elle savait aussi que le sorcier moyen oubliait ses problèmes à l'annonce d'une bonne nouvelle, se focalisant dessus pendant un certain temps avant qu'il n'en reprenne conscience et ne s'apitoie de nouveau sur lui-même.
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyDim 6 Juin - 18:32:15

Pfff. Depuis le match de Quidditch au demeurant fort divertissant, il n'y avait eu aucun événement notable et le Roro s'ennuyait ferme. Nan mais c'est vrai quoi, avec les deux affreux ils avaient déjà pas beaucoup de libertés, mais depuis « l'incident » du cognard c'était devenue pire encore. Dès qu'un élève bougeait une oreille il se faisait aussitôt reprendre. Autant dire que l'ambiance au château était tendue et n'incitait pas les jeunes à s'amuser malgré tout. C'était d'un ennui... mortel. Le blaireau s'étira tel le chat avant de se recoucher. Il était pas mal confortable ce fauteuil finalement. Quitte à ne rien faire d'intéressant pendant l'après-midi qu'il avait de libre, autant être bien installé. Puis bon, pour une fois qu'il avait réussi à le squatter ce fauteuil, il était hors de question de le laisser si tôt. Bah ouais, c'est la guerre partout, vous croyez quoi vous?! Un fauteuil de cette qualité... ben c'est comme une forteresse imprenable voyez. Le genre de truc qui change souvent d'occupant, mais ne reste jamais longtemps vide. Enfin bref, malheureusement, il allait devoir se lever et dire adieu au confort: il devait retrouver Apollon dans l'après-midi.

C'est donc en ronchonnant que le garçon quitta les lieux en direction de son dortoir. C'tait nul ça d'abord! Pourquoi fallait-il que son seul ami ne soit pas à Poufsouffle comme lui? Ça facilitait pas la vie de tous les jours ça. Ils passaient souvent des heures à se chercher. Faut dire que le château était plutôt grand hein et qu'il ne serait pas venu à l'esprit de nos deux aventuriers de se donner un lieu et une heure de rendez-vous. Une fois muni du matériel de survie, à savoir un sac avec le nécessaire à devoir de potion, des tas de bonbons, sa chaussette fétiche, un jeu de bataille explosive et quelques cartes chocogrenouille de sa modeste collection, il se mit en route. Avec ça, sûr qu'ils passeraient une bonne après-midi. En plus il avait l'air de faire beau dehors, alors ils en profiteraient pour prendre un peu l'air. Ce serait toujours mieux que de moisir à la bibliothèque. Brrr. Rien que d'y penser, ça lui donnait la nausée. Rolas avait tout prévu. D'abord il trouvait Apo', ensuite ils s'installaient tranquillement dans le parc, ils jouaient à la bataille explosive, il se raconteraient des bêtises. Vers cinq heures ils goûteraient et s'ils avaient le temps, ils réfléchiraient un peu à ce maudit devoir de potion. M'enfin ça... c'était seulement s'il leur restait quelques minutes à tuer.

Ça serait terrible!

Pour une fois, il était fier de lui parce qu'il avait vraiment tout prévu. Tout? Oui tout, sauf cette gamine de première année qui vint lui secouer la manche, l'air pas très bien dans son assiette.


« E-Excuse-mo moi... ti-tiens... c'est p-po-pour t-tt-toi... »

Elle lui tendit un morceau de parchemin et s'enfuit en courant, laissant le jaune et noir plus que perplexe. Pauvre fille. C'était plutôt bizarre ça. Il n'avait strictement rien à se reprocher et puis ça ressemblait pas à Apo' ce genre de blague. Le lionceau ne terrifiait pas les mômes à ce point, voire même pas du tout. Louche. Très louche. Il regarda le parchemin sous toutes les coutures, s'attendant presque à le voir s'enflammer ou un truc pas très cool du même type. Ça pouvait pas non plus être de la part d'un prof, ces gens-là envoyaient les préfets et la petite ne lui avait même pas demandé son nom. Il tergiversa encore un moment puis se décida à ouvrir, du bout des doigts. C'tait quand même pas un bout de papier qu'allait avoir raison de lui, non d'un petit lutin! Bah quoi il était quand même Ze Roro, le futur sauveur de monde alors ce bout de machin, il lui faisait pas peur d'abord! Il s'attendait à tout et n'importe quoi, mais pas à la seule phrase qu'il lut.

Citation :
Retrouve moi dès que tu peux dans le parc!!! Près du chêne aux esprits.

Mouais.

C'tait bien joli ça mais ça lui foutait en l'air son beau programme. Enfin à priori ça ne pouvait pas être bien dangereux et le jeune Iluvatar était plutôt curieux. Qui pouvait bien le convoquer de cette façon si étrange et surtout pourquoi? Il n'y avait qu'une façon de le savoir: se rendre sur place. Apollon n'aurait qu'à attendre un peu, pour une fois qu'il se passait un truc.... Bah il lui en voudrait sûrement de pas l'avoir attendu avant d'y aller mais tant pis. C'était lui qu'on avait invité. na Le seul hic c'est qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était le fameux « chêne aux esprits ». Une fois dehors, il se dirigea vers le parc, scrutant les lieux dans l'espoir de trouver le point de repère. Fort heureusement, les lieux étaient assez dépeuplés et il remarqua sans peine une silhouette assise sous un arbre qui s'avéra être un chêne après vérification. Ne voyant personne d'autre susceptible de correspondre à son mystérieux rendez-vous, il y dirigea tranquillement ses pas.


-Aujourd'hui est un grand jour. L'avenir est entre mes mains, et ne demande qu'à être observé. Il peut répondre aux questions que tu te poses...

Il s'agissait vraisemblablement d'une fille ou d'une créature y ressemblant. Un mixte en Trelawney dans ses meilleurs jours et une goule. Un truc qui s'exprimait avec un accent tout à fait affreux et à l'élocution difficile. D'ailleurs Rolas avait eu du mal à comprendre ce qu'elle avait dit. Physiquement, c'était la vieille chouette qui se prenait pour une prof de divination, avec l'odeur en moins. C'était toujours ça de gagné. Bah... elle était bien gentille, mais il commençait à en avoir assez qu'on le prenne pour un pigeon. S'il y avait une voyante à Poudlard, ça se saurait! Puis d'abord il y croyait pas lui à toutes ces bêtises. Comme si une espèce de cinglée pouvait lire votre avenir. C'était aussi stupide que l'horoscope moldu. A la différence que les moldus avaient l'intelligence d'un journal à l'autre de proposer un horoscope différent de telle sorte qu'il y en avait au moins un qui tombait à peu près juste. Un coup de chance oui! Enfin bref.

- Ouais mais j'ai pas b'soin. J'sais déjà ce que je serai plus tard. Tu vois qui c'est superman? Bah moi je serai comme Superman mais en mieux! J'serai un super-héros. Puis bon, y m'faudra une couverture pour rester discret alors j'ouvrirai un magasin de bonbons comme Honeydukes. Alors tu vois j'ai pas trop besoin qu'on me dise l'avenir...

Il s'y voyait déjà. Un magasin avec tout plein de sucreries qu'il inventerai lui-même pour certaines. Il y en aurait de toutes les couleurs, toutes les saveurs et tous les gamins d'Angleterre viendraient s'approvisionner chez lui, sur le Chemin de Traverse. Il serait un bon confiseur, pas trop cher aussi, sinon il aurait beau avoir du génie, il ne ferait pas d'affaires. C'tait une bonne couverture ça. Et puis la nuit, il irait sauver toutes les belles Loïs du monde. Pour le costume il avait pas encore d'idée mais ça viendrait plus tard. Ouais, son avenir il était tout tracé. Cette voyante de pacotille n'avait rien à lui apprendre, ni elle ni toutes ses confrères charlatans. En revanche elle pouvait lui dire ce qui lui était passé par la tête... puis avec un peu de chance elle lui en ferait profiter...

[color=lightgreen]- Bon par contre tu pourrais déjà me dire qui t'es et ce que tu m'voulais au lieu de me prendre pour un débile. Ch'ai pas c'que tu lui as dit à la petite mais elle avait la trouille! On aurait dit qu'elle avait vu un sinistros.... pas que j'crois à ces trucs hein, sauf qu'elle elle avait vraiment l'air d'y croire... [color]

Il avait prit un air pas commode. A Poudlard on prenait toujours les Poufsouffles pour des cons, mais y'en avait marre de ce vieux cliché. Même s'il aimait s'amuser et faire quelques bêtises au passage, Rolas était loin d'être bête et il comptait bien ne pas être le prochain sujet de plaisanterie. A la fin, ça commençait à devenir un peu lassant...

-Alors, c'tait quoi l'idée?
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptySam 12 Juin - 9:34:33

Lucy était super enthousiaste à l’idée de l’effet qu’elle allait produire. Elle avait mis tout son cœur dans son déguisement de voyante, dans son sortilège et tout et tout. Elle attendait donc avec une impatience qu’elle contenait difficilement, la réponse de la personne qui se trouvait devant elle. Au vu de ses chaussures, elle aurait dit qu’il s’agissait d’un mec. Son invité mystère prit alors la parole. C’était bien un mec.

- Ouais mais j'ai pas b'soin. J'sais déjà ce que je serai plus tard. Tu vois qui c'est Superman? Bah moi je serai comme Superman mais en mieux! J'serai un super-héros. Puis bon, y m'faudra une couverture pour rester discret alors j'ouvrirai un magasin de bonbons comme Honeydukes. Alors tu vois j'ai pas trop besoin qu'on me dise l'avenir...


Crac. Le petit cœur de Pinpin venait de se briser, alors que l’invité mystère la rembarrait de façon méprisante. Comment ça il le savait déjà ? Il avait déjà consulté une voyante ? C’était dégueulasse !!! Elle allait se plaindre ! Le destin lui jouait vraiment un sale tour là. Elle qui aurait tout donné pour qu’il joue le jeu au moins cinq minutes. Elle l’écouta lui raconter son avenir d’un air blasé. Superman vraiment ? Elle tenta de se remémorer de qui il s’agissait… Elle en avait lu des BD moldues, récupérées dans les bric à brac… Des supers héros, ils en avaient des tonnes, qui s’écriaient tous « Aïe ! » « Ouille ! » et parfois « Prend ça ! » à travers les « Pif !» « Paf !» « Clong ! ». Bref, des types d’ordinaire maladroits qui devenaient super habiles la nuit. Lucy aurait bien aimé savoir quels sortilèges ils utilisaient, ça devait être superultracool de passer de la catégorie du boulet à celle des sauveurs de la planète. Malheureusement pour elle, elle était encore coincée dans la première, et n'avait pas trouvé son araignée transgénique à elle. Mais ça viendrait ! Elle avait confiance en l'avenir. Bon, par contre, si ce pouvait être un animal un peu plus classe qu'une araignée, elle était pas contre, parce que Mimigal c'est marrant deux minutes, mais attendre le niveau 22 pour évoluer et le niveau 17 pour avoir une attaque qui tienne à peu près la route c'trop long ! Toute à ses pensées, Lucy eut alors une illumination. Elle s'en souvenait du mec dont y venait de parler ! Claire Kent !
Elle leva aussitôt la tête, dévisageant le jeune homme. Tiens un quatrième année. Pouffy et roux. Il avait pas été gâté par la nature le pauvre. Dommage, parce qu'il avait l'air gentil, et plutôt mignon. Fallait voir ce que donnerait une couleur sur sa tignasse.


- Atta, tu veux t'travestir ? s'exclama-t-elle ahurie, oubliant tout accent. T'parles bien du mec avec un nom de fille, des collants, la tenue moulante et tout ça ?!

Oh la honte ! En plus lui et sa copine étaient trop moches ! Il fallait avoir un grain pour vouloir ressembler à CA, sérieux ! Remarquez, il avait un petit air de Luna Lovegood avec les yeux contemplant le vague comme ça, rêveur... ou de morue sur un étalage de marché, attendant d'être vendue au kilo. Que de comparaisons flatteuses... L'Aiglonne s'en voulut presque l'espace d'une milliseconde. Pas plus, car ensuite, Rolas de son charmant prénom, qu'elle n'avait croisé que de loin en cours, recommença à être désagréable. Elle le prenait pour un débile ? Elle en resta pantoise. Comment il avait fait pour deviner ses pensées ? Il était legilimens ? Ca expliquerait comment il avait fait pour déjouer la supercherie. Mais dans ce cas là, il savait très bien ce qu'elle avait dit à la petite... Qu'est-ce qu'il voulait lui faire avouer ?! Il essayait visiblement de se donner l'air d'un gros dur. Tu parles d'un caïd ! Comme si elle avait peur ! Il allait voir ce qu'il allait voir... Elle allait le prendre à son propre piège ! Lucette enleva les trois tonnes de voiles et de tissus qui lui couvraient la tête, de façon aussi sensuelle que les femmes qu'elle avait vu dans une boîte qui secouaient leurs cheveux. Les moldus et leurs inventions, vraiment, ils étaient bizarres parfois. En attendant que son invité se remette de la surprise, la P.P prit la parole d'un ton solennel, et contourna habilement la question. Personne ne la ferait parler.

- Secret professionnel.


Alors, c'est qui le lion maintenant ?
Ok, aucun d'entre eux. Une Aiglonne et un Blaireau. Pas de cafard en vue, c'était déjà ça. N'empêche que notre blonde internationale était admirative: son camarade avait résisté à la tentation de tomber à genoux devant l'éclat de sa beauté révélée. Sisi ! Restait seulement un point qui l'agaçait quelque peu. A savoir, que non seulement l'autre ne la croyait pas un seul instant capable de miracles extraordinaires, mais en plus, il avait cet air blasé... Hey oh ! Ding ding dong ! On était au printemps ! Bientôt Pâques, les zoziaux qui gazouillent, les fleurs qui s'épanouissent dans les champs, les bambis qui viennent au monde ! Un peu de joie de vivre que diable ! D'accord, c'était difficile ces derniers temps avec le régime des Carrow et toutes la cliques des MM - Méchantsmoches - mais cet après-midi là, elle voulait oublier. Et la Serdaigle n'oubliait pas avec une bouteille de whisky pur feu à la main, contrairement à Trelawney, mais en partant en gros craquage. Et pour ça, elle avait organisé cette petite rencontre, soigné sa tenue tout ça tout ça... Et voilà qu'un pauvre Blaireau ramenait ses fesses et au lieu de faire au moins semblant de tomber dans le panneau, il lapidait son après-midi à coups de pierres !


- Alors, c'tait quoi l'idée ?

PINPIN Y PETE LAGGLE ! Non. On se détend, on se calme. La violence ne résout rien. On tente de se battre avec des moooots, essayer de ne jamais faire parler les poings... Mais c'était pas facile. On inspire... On expire... Lorsque le léger agacement qui la poussait à vouloir SBAFF!er Rolas se fut calmé, elle tâcha de reprendre la direction des opérations. Elle ne pouvait pas le laisser saccager tant de préparation, anéantir tant d'espoirs ! Elle pointa du doigt la place qu'il y avait devant elle.

- L'idée, c'est que tu t'assois, et on fait le mage du silence jusqu'à c'que j'te pose une question. A moins que t'enlèves le nimbus qui te coince les fesses.


Fesse n'étant pas un gros mot, contrairement aux fessaciel qui sont d'une vulgarité choquante pour les plus jeunes, Lucy était donc restée relativement polie. Elle adressa un grand sourire à Rolas. S'il tentait de fuir, il tâterait de sa baguette ! Il n'aurait eu qu'à laisser passer une personne devant lui pour ne pas se retrouver ici. Maintenant, il fallait assumer de vouloir gruger tout le monde dans les couloirs.
La Bleue et Bronze s'empara des cartes ensorcelées, battit le jeu et le posa, face cachée, devant son camarade Tout-Jaune. Puis elle lui prit fermement la main.


- Choisis trois cartes, et retourne les.

Intérieurement, elle exultait. La Serdaigle allait enfin pouvoir vérifier si son sortilège allait marcher !!!
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptySam 25 Sep - 15:13:15

« Atta, tu veux t'travestir? »

Le Poufsouffle plissa les yeux et toisa suspicieusement la préfète des aigles, sans toutefois l'avoir reconnue. Nan mais elle sortait d'où cette débile mentale chronique? Tout le monde savait bien que l'habit ne fait pas le scrout à pétards. Non mais quoi?! D'abord superman c'était moldu et les moldus avaient quelques fois des idées loufoques et puis bon à une époque ils s'habillaient tous en fluo sans qu'on sache pourquoi. C'était moche mais bon... les goûts et les couleurs hein... Nan c'que la fille avait pas capté c'est que la tenue il s'en foutait le gamin, ce à quoi il faisait référence, c'est bien sur le super rôle de sauveur du monde qu'exerçait Clark Kent la nuit, incognito. Lui c'tait ça qu'il allait faire quand il serait grand. Sauf que s'il avait des groupies, il en profiterait un peu dirons-nous. A quoi servirait-il d'avoir du succès si on pouvait même pas en jouir tranquillement?!

Ahem bref.


« Nan mais t'as rien capté toi! Ma parole t'es complètement à côté de tes chaussettes... »

Mais bon depuis quelques temps, semblait que la bargitude était devenue rudement à la mode. Allez comprendre pourquoi les gens se mettaient à faire n'importe quoi n'importe comment. Etonnez-vous ensuite qu'un dingo du cerveau veuille prendre le pouvoir et tous les trucider. A force que les gens pètent des boulons y'en avait forcément un qui finissait par tout dévisser là-dedans et ce qui devait arriver arrivait, il se prenait pour le fils de Chuck Norris et de Dark Vador avec un petit lien de parenté avec l'autre dingue moldu qui avait zigouillé une bonne partie de l'Europe. Il aurait bien lancé un bon « je vous l'avais dit », sauf que de un il était pas né quand le cinglé avait ouvert sa secte de cerveaux atrophiés et de deux c'était pas trop le moment. Déjà que l'imbécile de fille qui lui faisait face était sur une autre longueur d'onde, s'il sortait ça là comme ça, ça n'arrangerait pas leur situation.

Alors très sagement, il se la ferma. Pour une fois.


« L'idée, c'est que tu t'assoiss, et on fait le mage du silence jusqu'à c'que j'te pose une question. A moins que t'enlèves le nimbus qui te coince les fesses. »

Ah nan mais forcément, si on lui parlait comme ça, il fallait bien s'attendre à ce que le Roro réplique quelque chose, même de terriblement débile. Oui parce que bon et bête ça commence par la même lettre. Puis il aimait pas qu'on lui cause aussi mal. Parce que s'il y avait bien un truc qu'on pouvait pas dire de lui c'est qu'il avait un nimbus à c't'endroit là. Ailleurs pourquoi pas.

« Nan mais faut te calmer tout de suite hein. L'hôpital pour les hystériques c'pas ici. D'abord tu m'donnes pas d'ordres, chui pas ton chien et ensuite j'ai pas de nimbus dans les fesses. C'est pas de ma faute si t'as un problème dans ta tête et que tu comprends rien. Puis j'te ferais dire que j'te fais l'immense honneur d'être venu. Tout le monde a pas droit à ce privilège alors calme toi sinon je te laisse faire pitié toute seule sous ton vieux chêne pourri et crois-moi personne s'arrêtera pour jouer à la voyante. »

Et tiens prends ça! Ou l'art d'envenimer les choses qui n'en ont pas besoin. C'était tout lui ça. Bon sur la deuxième partie c'était plus pour rire parce qu'il avait conscience qu'en continuant à traiter son interlocutrice de tous les noms, elle finirait par s'énerver. Or il avait pas envie de se bagarrer, pis en plus on tape pas sur les filles, ce qui menait la situation dans une impasse. Il avait pas envie de devoir subir ses représailles sans aucun moyen de défense. Une personne saine d'esprit aurait alors eu le réflexe de tourner les talons et de simplement planter là l'espèce de folle qui se prenait pour Trelawney, histoire de ne pas avoir la journée complètement gâchée. Une personne saine d'esprit. Pas Rolas Iluvatar. Non il était bien trop curieux pour ça et l'envie de savoir ce que mijotait cette drôle de bonne femme bien trop forte pour qu'il puisse s'en éloigner.

Elle avait gagné, elle avait réussi à ferrer le poisson!

Le blaireau en avait bien conscience, avec ses airs mystérieux et cette invitation sans queue ni tête, la fille avait réussi à le piquer au vif. Il n'était plus question de partir. Si ça se trouve, ça serait même super marrant de l'écouter débiter des âneries. Mais hors de question aussi de se laisser traiter n'importe comment. Il avait sa fierté et s'il fallait jouer alors il voulait prendre part à la fête et non être celui dont on rirait. Tout le monde peut comprendre ça.


« Bon puisqu'on est d'accord, j'veux bien participer à ton... truc là... »

Truc étant le mot le plus poli qu'il ait trouvé pour désigné il ne savait quoi d'ailleurs. C'est donc bien sagement qu'il finit par s'asseoir en face de la fille. Fille, quoi soit dit en passant n'avait absolument pas manifesté son accord pour quoi que ce soit. Mais qui ne dit mot consent il paraît et pour le coup ça l'arrangeait bien. Ils passèrent quelques minutes à se regarder, méfiants, essayant de deviner les intentions de l'autre. Finalement, la fille prit un jeu de cartes dans ses mains et battit, puis l'étala face cachée sur le sol. Enfin, chose totalement inattendue, elle prit la main du quatrième année dans la sienne.

« Choisis trois cartes, et retourne les. »

Gêné par ce contact inopportun, le Roro se racla la gorge et fit mine de réfléchir à la carte qu'il allait retourner. En réalité, il était en panique. Pourquoi faisait-elle ça hein? Il aimait bien les filles, mais franchement de loin. Pour lui le mot « fille » désignait une chose bizarre et débarquée d'une autre planète, alors imaginez votre réaction si un alien vous prenait par la main. Il fronça les sourcils et baissa les yeux sur le jeu de carte. Il valait mieux qu'il se concentre sur les cartes plutôt que le pourquoi du comment de l'existence de ces êtres qui agissent de façon extraordinairement étrange. Après quelques secondes de tergiversations, il arrêta son choix et tira du jeu trois cartes qui se suivaient vers la droite du panel. Il les retourna et apparurent alors aux yeux des deux adolescents le Bateleur, le Pendu et le Soleil. Ouais... bah lui en tous cas il était pas plus avancé...

« Bon... bah... voilà quoi...et … maintenant c'est quoi le programme? »

Il pria intérieurement pour que la prochaine étape du programme en question soit la remise en liberté de sa main injustement emprisonnée dans le camp ennemi. Il aurait bien envoyé une mission comando pour la sauver, mais ça risquait de générer des incidents diplomatiques facheux...
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyJeu 4 Nov - 20:46:55

- Nan mais t'as rien capté toi! Ma parole t'es complètement à côté de tes chaussettes...

Non mais n'importe quoi !!! Premièrement, elle ne portait pas de chaussettes, elle était en ballerines. Deuxièmement... deuxièmement, elle faillit lui lancer la réflexion n°1 en plein dans saggle, mais se retint, et ignora avec panache l'idée déplacée qu'il avait émise. Elle se retirait de la joute avec dignité et le laissait seul et perdu. Mais Jiminy Cricket, insidieux, soufflait à son oreille que le Poufsouffle n'avait pas tellement tort. Elle avait grandi ces derniers mois, et ce craquage, cette envie de délirer, d'offrir du spectacle , tenait de l'envie de s'échapper totalement de la réalité. De redevenir la petite Lucy insouciante qui avait fait ses premiers pas à Poudlard, quelques années auparavant. Un voile passa brièvement dans ses yeux, l'espace d'une demie seconde. Il s'envola lorsque de toute sa mauvaise foi, elle répondit à J-C qu'elle n'était pas encore adulte et qu'elle avait bien le droit de s'amuser parfois comme une gamine. Sauf qu'en général, on n’orchestrait pas tout un cirque, ça venait naturellement. Peu importait. Elle avait le droit. Point barre.

Mauvais plan la provoc’. The Puffy was a fake one. Il n’était de toute évidence, vraiment pas du genre à se faire marcher sur les pieds, et au lieu de répondre au défi pour prouver sa virilité, il répondit au sous-entendu. Oops, on dirait qu’elle avait blessé quelqu’un dans son estime… Elle n’aimait pas toucher dans le mille lorsqu’il s’agissait de quelqu’un contre qui elle n’avait rien de spécifique, et la situation était encore plus embarrassante lorsque son interlocuteur était susceptible.


- Nan mais faut te calmer tout de suite hein. L'hôpital pour les hystériques c'pas ici. D'abord tu m'donnes pas d'ordres, chui pas ton chien et ensuite j'ai pas de nimbus dans les fesses. C'est pas de ma faute si t'as un problème dans ta tête et que tu comprends rien. Puis j'te ferais dire que j'te fais l'immense honneur d'être venu. Tout le monde a pas droit à ce privilège alors calme toi sinon je te laisse faire pitié toute seule sous ton vieux chêne pourri et crois-moi personne s'arrêtera pour jouer à la voyante.

Lucette observa Rolas s’énerver, non sans une certaine fascination. Après tout, un tout jaune qui se fâche, ce n’était pas tous les jours. Le plus beau, c’est qu’il était franc. Oui, il était évident qu’elle avait un problème pour fuir la réalité comme elle le faisait présentement. Mais elle avait déjà réglé la question, et culpabiliserai sur la lâcheté de son attitude un peu plus tard. Il lui dit alors combien elle avait de la chance qu’il soit venu, et elle sourit. Il commençait à lui plaire ce camarade providentiel. Il avait du caractère et de l’humour, même si elle était persuadée qu’au fond, il était aussi larguée qu’elle pouvait l’être. Ca venait peut-être de sa tignasse désordonnée. Ca avait un côté attendrissant. Bien plus touchant que les mèches fixés avec soin de ces autres messieurs, qui taxaient les filles de coquetterie, mais ne manquaient pas de vérifier leurs propres reflets dans le miroir. Prends garde Narcisse…
En parlant d’apparence. Sous les tonnes de châles qui la recouvraient, la Bleue et Bronze commençait à suffoquer. Sans parler de l’étiquette qui la démangeait depuis deux bonnes minutes déjà. Alors pendant que son camarade hésitait encore sur l’attitude la plus raisonnable à suivre, elle se dévêtit. Non, pas entièrement. Elle jouait à la voyante, pas à la strip-teaseuse. Elle ôta son costume et redevint simplement Pinpin. Après tout, ça devait suffire pour être impressionnant. Non ?


- Bon puisqu'on est d'accord, j'veux bien participer à ton... truc là...

Même si personne ne devait le savoir, Lucy lui adressa un sourire reconnaissant. Après bien sûr, qu’il ait fini de la dévisager d’un air suspicieux. En effet, il avait eu également eu raison en affirmant un peu plus tôt que personne d’autre ne s’arrêterait pour jouer à la voyante. Or, si elle voulait que son futur business tourne après les fausses cartes de chocogrenouille, il fallait bien que quelqu’un expérimente son « nouveau talent ».


- Merci, dit-elle simplement, sans aucune imitation d’accent.

Il faut croire que Pinpin s’adoucissait avec le temps. Le gène de la méchanceté n’était pas ancré en elle après tout. Et puis bon, le spectacle, elle allait bientôt le donner, elle n’avait pas besoin de ses plus beaux atours – hemhem – pour le rendre encore plus impressionnant.


*It’s gonna be legendary !*

Evidemment, Lucy n’avait pas pensé que son plan pouvait échouer. Il retourna les cartes. Bateleur, Pendu, Soleil. Elle attendait que le sortilège fonctionne sur lui, qu’il se voit dans une superbe situation, et pense que le fait qu’il ait également eu la vision de son avenir s’expliquait par leur contact physique, sa main toujours dans la sienne.


- Bon... bah... voilà quoi...et … maintenant c'est quoi le programme ?

Totalement inconsciente des troubles que pouvaient lui inspirer la simple présence d’une main dans la sienne – et elle ne serrait pas -, l’Aiglonne essaya vaguement d’improviser.

- Eh bien, cela signifie que tu seras un homme très occupé, tu auras une vie mouvementée durant laquelle tu auras à faire des choix, mais au final, ils te permettront de t’ouvrir à… une relation.

Le sortilège était supposé procurer une vision à Rolas. Elle n’avait pas non plus prévu qu’il agisse à retardement, les emmenant tous les deux dans la première situation que le Poufsouffle imaginerait en entendant ses prédictions à deux mornilles…

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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyMar 28 Déc - 14:53:20

« Eh bien, cela signifie que tu seras un homme très occupé, tu auras une vie mouvementée durant laquelle tu auras à faire des choix, mais au final ils te permettront de t'ouvrir à … une relation. »

Un homme très occupé hein? Les yeux du gamin se mirent à briller tandis qu'il s'imaginait vers vingt-cinq-trente ans. Ses cheveux étaient un peu plus long que maintenant, il était devenu plutôt grand avec une belle gueule. Son pull fin et moulant laissait deviner des abdos en béton. C'te classe! Une batte dans la main et un balai à la pointe des dernières technologies dans l'autre, il s'en venait d'un entraînement. Il ne parvenait pas à savoir quelle équipe avait l'honneur de le compter dans ses rang, mais il avait forcément choisi la meilleure. On a trop super la classe jusqu'au bout ou pas du tout., non mais! Cependant, l'homme qu'il allait devenir (c'tait obligé qu'il soit parfait comme ça quand il serait grand), l'homme donc partait d'un pas pressé et s'éloignait du stade pour se rendre vers la zone de transplanage la plus proche. Bizarre ça. Surtout qu'il y avait tout plein de fans qui scandaient son nom de façon presque hystérique et s'agitaient en tous sens dans l'espoir d'un seul regard de leur idole. Le Rolas de quatorze ans se serait arrêté longuement pour leur signer un autographe, leur faire un beau sourire et profiter de sa popularité bien méritée. Après tout n'avait-il pas travaillé dur depuis son entrée à Poudlard pour obtenir tant d'admiration dans le regard des autres? Bon ok il n'avait pas « travaillé » au sens propre à passer des heures à bucher sur un cours de métamorphose et à apprendre par cœur toutes les constellations au nom farfelu que Sinistra semblait inventer exprès pour les embêter. Malgré tout, il s'était préparé à devenir un héros, un mec ultra cool que tout le monde aimerait et fut très déçu de voir qu'il n'en profitait même pas. La Poufsouffle avait presque envie de secouer son double comme un prunier et de l'obliger à s'arrêter.

Trop tard. Ce dernier avait déjà disparu. L'autre folle avait dit «très occupé ». Pfff c'tait nul ça. Ça voulait dire qu'il avait même pas le temps de profiter de la vie. A quoi ça servait de gagner assez d'argent et d'être populaire si on avait même pas le temps d'en profiter hein?! C't'avenir là il était naze et Rolas n'en voulait pas. Mais alors pas du tout. Il était un PME lui d'abord! Un Partisan du Moindre Effort. Oui madame. Et y'avait pas de raison pour que ça change en grandissant. Être une star de Quidditch était amplement suffisant à ses yeux d'adolescent. Pas besoin de courir il ne savait ou. Il allait se plaindre au service après vente! Ou à défaut à la fille...


« ...ouais et sinan, j'pourrais pas être un peu moins occupé? » Ronchonna-t-il. Comme si cette pauvre Lucette y pouvait quelque chose.

Il n'eut pourtant pas trop le temps de se plaindre parce que déjà le bel homme réapparaissait. Rolas remarqua seulement à ce moment-là le piercing qu'il arborait à l'arcade gauche. Ça lui donnait un petit truc en plus. L'était sexy! S'il avait pas été hétéro et si c'tait pas lui plus tard, il aurait presque bavé devant cette apparition.

L'homme qui était en fait sur le chemin de Traverse s'engouffra alors dans une grande boutique pleine de monde. Le Roro le suivi à l'intérieur, sans penser à regarder l'enseigne du magasin. Ben s'ils étaient là pour que l'autre cloche fasse ses courses de la semaine... c'tait un peu nul quoi. Une fois à l'intérieur, un sourire fendit son visage de l'oreille droite à l'oreille gauche. Cet endroit, c'tait mieux que l'paradis! Y'avait tout plein de bonbons de toutes sortes, c'tait mieux que magique, c'tait presque irréel! Pis y'avait aussi plein d'objets complètement dingues dont il ignorait la fonction, des tas de boîtes de toutes les couleurs: ça donnait trop envie! Et tous ces gens qui dévalisaient les rayons... haaaaan! Il aurait donné toute sa collection de chaussettes (et Merlin sait à quel point il y tenait) pour que tout ça existe pour de vrai et qu'il puisse venir y dépenser tout son argent de poche. Avec ces machins, sur qu'il aurait trop la classe! Même qu'Apollon serait méga jaloux. P't'être même qu'il y aurait quelque chose d'assez cool pour se venger dignement de ce blondin de pacotille! Il avait perdu des yeux son lui de plus tard, mais il l'avait complètement oublié. Et il avait aussi complètement oublié que ces merveilles n'étaient que le fruit de sa fertile imagination... Complètement dans son truc, il commença à tendre la main vers une boîte rouge qui clignotait. Il fut heureusement arrêté à une dizaine de centimètres de la poitrine de Lucy par le retour de son lui parfait. Inconscient d'être passé à côté de la catastrophe in-extremis, il ramena sa main contre lui, déçu de ne pas avoir l'occasion de regarder le contenu de cette jolie boîte. Mais bon, ça en valait le coup. En relevant les yeux, il aperçut derrière son autre lui une immense affiche avec les initiales « W.I.W : Weasley, Iluvatar & Weasley, Magasin de bonbons, Farces et Attrapes pour sorciers Gourmands et facétieux. »

Et là, ce fut le choc!

Il était devenu l'associé des frères Weasley!!! Trooooop cooooooool!!! ça c'tait une information de la mort qui tue! Voilà pourquoi il était tellement occupé. C'parce qu'il travaillait à la confection de nouveaux bonbons trop bons! Là franchement, c'tait la classe de la classe de chez la super classe. C'était son rêve depuis qu'il était né! Lui qui adorait tellement les bonbons... en faire son métier pour le restant de sa vie, c'était tellement parfait! Il comprenait maintenant pourquoi il s'était mis à beaucoup travailler. Ça en valait largement le coup...


« .. Waoow! Ben finalement... oublie...c'pas si mal d'être super occupé... »

Les yeux en coeur, il profitait des produits de son imagination. Ça y était, on avait perdu Rolas. Il était quelque part en train de flotter au-dessus d'un autre monde, s'admirant avec délectation. Il resta comme ça, l'air complètement shooté (enfin plus que d'habitude) de longues minutes. Il contemplait ce nirvana inaccessible et qui semblait pourtant si proche. Ce dangereux état d'extase fut brusquement interrompu par un changement de décors.

Tombant du septième ciel au trente-sixième sous-sol, Rolas se vit déclarer à son entraîneur qu'il arrêtait le Quidditch. Les yeux et la bouche grand ouverts, il en resta sur les fesses. Mais POURQUOI??? Il avait pas le droit de faire ça! C'tait n'importe quoi! Mais qu'on rembobine la cassette, qu'on fasse quelque chose enfin! Fallait l'empêcher de faire une pareille connerie. Le Quidditch c'tait sa vie! Enfin la moitié de sa vie, pis l'autre moitié les bonbons! Comment continuer à vivre si vous enlève une partie de vous-même. Nan Rolas ne pouvait pas être tombé sur la tête à ce point. On l'avait empoisonné, ou bien on l'avait mis sous imperium. Ouais, c'tait ça! Quelqu'un de jaloux de son succès l'avait ensorcelé pour lui nuire. Le gamin voulut crier à l'injustice, au complot, à la trahison! Au lieu de ça, il lâcha violemment la main de Lucy, qu'il s'était mis à serrer de plus en plus fort malgré-lui et tapa rageusement du poing sur le sol.


« Raaaaah mais c'pas vrai!! »

Revenant à la réalité, il fit la seule chose qu'il pouvait faire dans un pareil état de déception et d'énervement: il s'en prit à l'unique personne présente.

« Il est nul ton avenir! C'est n'importe quoi! J'abandonnerai jamais le Quidditch! T'entends! JAMAIS! T'es qu'une voyante de pacotille, même Trelawney elle fait plus de prédictions justes que toi! »

La vision du garçon s'était arrêtée au moment des dits « choix », avant donc qu'ils ne puissent déboucher sur une relation...
Il était trop dégoûté pour en voir davantage et se fit la promesse que, quoi qu'il arrive il n'abandonnerait jamais le Quidditch. Non, jamais!
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyJeu 3 Fév - 23:00:37

Lucy eut soudain le sentiment que quelque chose avait changé. Elle releva la tête, et jeta un regard autours d’elle. Elle se trouvait à côté d’un stade de quidditch. En fait, une femme blonde en sortait. D’autres personnes s’arrêtèrent autours d’elle, et elle répondit à leurs salutations, leur souhaitant un bon week-end. La pauvre Lucette n'y comprenait que dalle. C’est alors qu’elle prit conscience des passants qui dévisageaient la femme, qui criaient d’un ton enthousiaste en la pointant du doigt… ils criaient son nom. Pas à la femme hein, le sien. What the… ?
Plus loin, elle aperçut un homme aux airs étrangement familiers qui lui tournait le dos, et s’éloignait, Merlin seul savait où. Elle ignorait pourquoi, mais elle devait le suivre, et visiblement, la femme suivait le même itinéraire. Elle leur emboîta donc le pas, au moment où elle réalisait ce qui se passait : le sortilège l’avait embarquée elle aussi dans les visions de Rolas. Qui se voyait visiblement comme un joueur de quidditch adulé. Mais avait-elle aussi été affectée ? La jeune femme se retourna, jetant derrière elle un regard suspicieux, et Pinpin lui jeta un regard ahuri. Cheveux blonds mi-longs, ondulant pour avoir été retenus par un élastique, yeux bleus, maquillage élégant et… OMG ! Elle avait pris une ou deux tailles de soutif’ ! En revanche, elle n’avait pas beaucoup grandi. Alors elle s’imaginait ressembler à ça dans son inconscient le plus profond ? Ou peut-être était-ce l'idéal qu'elle se fixait ? Et pourquoi diable ne voyait-elle Rolas, 14ans et demi, Poufsouffle, nulle part ? Une voix grincheuse du Tout Jaune surgie de nulle part l’arracha alors brutalement à sa contemplation, comme une gifle qui la réveillerait en plein somnambulisme.


- Ouais, et sinen, j’pourrais pas être un peu moins occupé ?

- Hein ? demanda-t-elle, ahurie, en clignant des yeux.

C’était pas prévu ça ! Seul Rolas était supposé divaguer sur son avenir ! La Serdaigle, elle, était censée rester sur la terre ferme, Heeelp, on signale un sortilège foireux ! Mais comment intervenir ? Avant même qu’elle ait pu lever sa baguette, le monde réel s’estompait de nouveau. Elle eut beau tenter de s’accrocher aux brins d’herbe du parc, tentative stupide, mais ô combien humaine, rien n’y fit : elle bascula de nouveau dans le monde que le Roro créait pour eux. Ils devaient avaient l’air malins tous les deux, assis en tailleur face à face, les yeux aussi vides que ceux d’un poisson mort. Si quelqu’un les croisait, on croirait au bad trip… Paye ta réput’.

Où allait-elle atterrir ? La réponse ne tarda pas à venir. Le Chemin de Traverse. Attablée à la terrasse d’un bar, son futur moi jetait des coups d’œil à sa montre, attendant visiblement quelqu’un. La blondinette admira discrètement le look de son futur moi. Les éternelles lunettes de soleil, peau hâlée faisant ressortir la blondeur de ses cheveux, style vestimentaire façon décontractée mais sexy… Avec un petit air sauvage. En un mot, canon. Lucy vint se placer derrière l’épaule de cette étrangère dont elle se sentait pourtant si proche. Celle-ci avait sorti un agenda et le consulta. Entraînement, soirée cocktail, entraînement, interview pour un magazine, avant-première pour un concert des Bizzar’sisters, entraînement… Wahoo ! Elle était de toutes les sorties. Pour Pinpin, qui n’avait jamais réfléchi sérieusement à son avenir, tout ceci paraissait étrangement exotique.
Bon, c’était pas tout ça, mais elle devait trouver Rolas maintenant… elle n’avait vu son moi adulte que de dos… En observant ce qui l’entourait, il lui sembla reconnaître ce même dos, parmi une foule de client qui s’engouffrait dans la boutique d’à côté… Il allait finir par devenir familier ! La Bleue et Bronze jeta un coup d’œil à la devanture. Chez WIW : Weasley, Iluvatar & Weasley. Visiblement, elle n’avait cette fois-ci, pas été victime d’une illusion : elle se trouvait à la bonne adresse. Un regard vers son moi l’informa qu’elle pouvait sans problème la laisser sur sa chaise : elle n’en bougerait pas avant un moment, venant à peine de commander un jus de fruit. Décidée à mettre la main sur son camarade, elle rentra dans le magasin, tandis que la voix de Rolas recommençait à marmonner, d'un ton satisfait cette fois-ci:


- Waoow! Ben finalement... oublie...c'pas si mal d'être super occupé...

Lucy se retrouva alors entourée de toute part d'objets qui, par des techniques diverses, étaient censés retenir l'attention du consommateur. Les bonbons rayonnaient littéralement dans un coin, de leurs couleurs éclatantes, plus tape-à-l'oeil les unes que les autres. D'autre part, les farces et attrapes remuaient toutes seules sur leurs étagères, comme frétillant d'impatience à l'idée de jouer et des tours à de pauvres victimes... si leur propriétaire ne se révélait pas être le dindon de la farce. D'autres boîtes scintillaient dans un coin, contenant des produits destinés aux sorciers les moins facétieux. Philtres d'amour, tours de magie moldus, il y en avait pour tous les goûts. Une bonne majorité des clients restaient toutefois des adolescents dont la voix faisait encore le grand huit. Derrière ce bordel incroyable se trouvait une communication minutieusement menée, et les exclamations ravies de ceux qui s'y trouvaient prouvaient son succès. Elle s'avança dans les rayons, en quête de son camarade, indifférente à toute l'agitation autours d'elle. D'abord, c'était que des choses imaginaires. La preuve, pour l'instant, Iluvatar n'avait reçu aucune proposition d'embauche de la part des deux plus grands fouteurs de merde que Poudlard ait jamais connus. Amen.

Avant même que ne se termine la musique, Rolas avait de nouveau décroché le pompon. Un tour gratuit sur le manège de leurs vies - entre Stanislas et Michel, y a décidément connivence ! Même si elle supposait que son futur moi ne se trouvait pas loin, puisqu'elle-même était là aussi, Pinpin se retrouvait désormais face à face avec le Rolas adulte après lequel elle n'avait eu de cesse de courir depuis... depuis combien de temps étaient-ils là ? Ca devenait inquiétant cette affaire. Mais elle était prête à le jurer sur son premier string, elle n'aurait pour rien au monde, voulu être ailleurs à cet instant précis. Parce que si elle était très satisfaite de son moi adulte - après tout, on ne disait pas PERFECT prefect pour rien -, Mr Iluvatar était tout simplement époustouflant. Pour un peu, si elle n'avait pas cru que le futur moi de Roro ne reconnaisse en elle l'avant-futur-moi de son propre futur moi, elle serait aller lui demander un autographe. A peine était-elle célèbre dans son futur que sa vie s'en trouvait déjà bouleversée. C'était rageant. Lucy tenta de se consoler en se disant que si jamais CE futur venait à se réaliser, et que vraiment, elle devait jouer au quidditch avec lui, alors elle aurait tout le loisir de mater ces muscles... Et ces abdos ! Miam ! En bonne adolescente surexcitée à la moindre hormone masculine, elle s'imaginait déjà espionner les vestiaires des mecs. Enfin, son futur moi aurait évidemment bien trop la classe pour se permettre de faire ça, ce qui était un peu problématique. L'avantage était que maintenant, elle avait des tas d'années devant elle pour réfléchir à la façon dont elle allait s'y prendre.
Mais voilà que le futur Rolas brisait son rêve. Il annonçait à son entraîneur qu'il arrêtait le quidditch.

Aussitôt, la main du quatrième année qui se retirait soudainement de la sienne la ramena à la réalité. Et devant ses yeux, Rolas fit une crise de nerf digne d'un gamin de quatre ans. Il tapa du poing par terre, comme pour étouffer sa rage, se repliant sur lui-même, sous les yeux ébahis de Lucette. Si elle avait su que l'imagination pouvait avoir un tel impact ! C'est qu'il était sensible le Jaune et Noir ! Elle se mordillait la lèvre, mal à l'aise. C'est con, elle se sentait coupable. Pourtant, il était l'unique responsable, c'était lui qui avait envisagé la possibilité d'arrêter le quidditch dans l'avenir, pas elle. La plupart des gens s'imaginaient un avenir radieux, sans aucun souci à l'horizon. Elle n'y pouvait rien, si le jeune homme était réaliste et conscient qu'on n'avait rien sans rien.


- Raaaaah mais c'pas vrai !!!

Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, il enchaîna, non sans l'avoir fusillée du regard:

- Il est nul ton avenir ! C'est n'importe quoi ! J'abandonnerai jamais le Quidditch ! T'entends ! JAMAIS ! T'es qu'une voyante de pacotille, même Trelawney elle fait plus de prédictions justes que toi !

Tout sentiment de culpabilité s'envola au moment même où elle se sentit agressée. Et comme toute elle-même qui se respectait, elle réagit en conséquence. PINPIN Y PETE LAGGLE ! Nenmého, ça allait bien le mélodrame là ! Jusqu'à preuve du contraire, aucune prédiction n'était fiable à 100%, tout simplement du fait de la liberté humaine, alors fallait arrêter de déconner là ! A croire que Roro n'avait jamais regardé FlashForward - shame on you ! Et il était si convaincu, si naïf. Un vrai gamin. Lucy se renfrogna, et, oubliant qu'elle-même s'était perçue un avenir semblable, se laissa aller à la critique.

- Oh ça va Monsieur le grand sportif célèbre, qui travaille dans un magasin de bonbons... tu veux pas d'venir auror non plus ?

BIM, prend sa dans ta face, avec tes rêves enfantins. Répondre à l'attaque par l'attaque. Et il était hors de question de céder du terrain à l'ennemi. Après ce qu'elle venait de dire, il allait exploser, c'était certain, il avait déjà montré qu'il savait très bien prendre la mouche pour rien. Manquait plus qu'y tire la tronche.

- Et puis d'abord, c'était pas des prédictions. C'était la réaction de ton imagination face à des phrases bateaux. J'y suis pour rien si t'as imaginé que tu pourrais un jour arrêter le quidd', ajouta-t-elle en haussant les épaules, c'est que t'as bien du imaginer que pour une raison ou une autre, tu pourrais y être amené.

Le ton de sa voix s'était radouci. La blondinette jeta un regard alors franchement curieux à Rolas. Il s'était imaginé arrêtant le quidditch, chose qui semblait compter pour lui plus que tout au monde. Mais elle n'en connaissait pas la raison, celle-ci lui avait échappé. Seul le Poufsouffle pouvait le savoir. Sans doute était-ce le cas...

- Pourquoi tu arrêterais alors que ça compte tant pour toi et que tu pourrais réussir ? demanda-t-elle, songeuse.

Au pire, il y avait bien un moyen de la savoir... Sa main jouait avec les cartes restées par terre... Tenter le diable ? Why not ?
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyLun 28 Mar - 12:02:08

[hj] Super désolée du retard, j'avais pourtant commencé la réponse il y a des semaines, mais problème de connexion et manque de temps oblige... Crying or Very sad [/hj]

Rolas était énervé. Furieux même. C'est qu'il plaisantait pas avec le Quidditch lui! Et imaginer une seule seconde qu'il pourrait un jour décider de lui-même de mettre un terme à une carrière prestigieuse dans ce domaine... ça lui hérissait les poils des bras. Il ne voyait aucune raison suffisamment grave qui puisse lui interdire l'accès à sa passion, à moins d'avoir été poussé dehors par l'entraîneur ou qui que ce soit d'influent. Même dans ces tristes circonstances, il savait qu'il n'aurait pas abandonné, il aurait cherché une plus petite équipe et quand bien même aucune équipe n'aurait voulu de lui, le jeune homme aurait créé sa propre team où même continué à s'exercer encore et encore dans son jardin, quitte à paraître complètement ridicule. On vit Quidditch où on meurt. Il n'y avait ni demie mesure ni alternative possible.

« Oh ça va Monsieur le grand sportif célèbre, qui travaille dans un magasin de bonbons... tu veux pas d'venir auror non plus? »

Le Poufsouffle grogna une réponse inintelligible qu'il valait effectivement mieux ne pas comprendre. C'était le genre de mot qui pouvait choquer voire traumatiser à vie d'innocentes oreilles et même provoquer une certaine rancœur chez la personne visée. Essayons tout de même de traduire. En langage châtié ça aurait voulu dire quelque chose comme « t'y connais rien alors parle-moi pas ». Mais c'tait vrai quoi! C 'te fille elle y connaissait rien à la vie, c'tait pas de sa faute à lui. Pis d'abord il y pouvait rien s'il était super méga ultra doué et qu'il arrivait à mener de front deux jobs assez prenants. En même temps, il avait tellement d'idées de bonbons qu'il savait depuis longtemps qu'un jour il passerait à l'action et tenterait de donner vie à ces délices colorés. D'ici là, il fallait apprendre à manier les ingrédients et en connaître les réaction. Parce que jouer à l'apprenti potionniste à l'aveuglette c'était bien joli, mais c'était un peu comme sauter d'un avion sans parachute. A un moment où un autre, ça vous pète à laggle. Or le Roro était sans doute fantaisiste, mais pas suicidaire!

Là-dessus, la cinglée de service (comme quoi il y avait plus illuminé que lui), Lucy donc, lui rappela la triste réalité: d'une les prédictions n'étaient jamais vraiment fiables, et de deux, tout ce qu'il avait vu et cru toucher du doigt n'était en fait que le fruit de son imagination. Tout de suite, ça calmait. Essayant de voir le côté positif de la chose, il se dit que son imagination bossait plutôt bien quand on le lui demandait. Tous les produits merveilleux qu'il avait cru voir dans le magasin de farces et attrapes en témoignaient allègrement. Néanmoins, sa raison avait décidé sans qu'on ne sache pourquoi de venir tout gâcher en le faisant abandonner le Quidditch de son propre chef. Tout de suite c'était moins cool. Si la première réaction du garçon avait été de crier à l'injustice, à la supercherie et au complot, il finit tout de même par se calmer, voyant désormais les choses sous un autre angle, grâce à l'intervention fort à propos de Lucy. S'il s'était imaginé rendre son poste pourtant prestigieux, c'est qu'il aurait une bonne raison de le faire. Et soudain, la colère fit place à l'inquiétude. Une peur vicieuse s'empara du jaune et noir, lui écrasant les entrailles au point de lui donner le tournis et une envie de vomir trop prononcée pour être ignorée. Il se passerait quelque chose de grave, de très grave, pour qu'il en vienne à abandonner sa passion.

Blêmissant, Rolas regarda Lucy dans les yeux avec un besoin urgent d'être rassuré. Il voulait savoir, s'il devait mourir jeune, s'il devait avoir une maladie grave et handicapante, il voulait le savoir maintenant. Il n'était absolument pas préparé à ce genre de nouvelle, comment pouvait-on l'être à quatorze ans? Comment pouvait-on jamais être prêt à entendre que l'on allait mourir? Non, bien sûr que non, personne ne désirait entendre cette phrase maudite prononcée d'une voix morne par un médecin qui en voit dix comme vous par jour. Un médecin pour qui l'annonce de la mauvaise nouvelle était passée dans la routine d'un quotidien morbide auquel il avait fini par devenir insensible. Serrant les poings, Rolas fit la seule chose à faire dans ces conditions.


« Heu.. mais euh... si tu fais des prédictions comme ça, tu peux peut être me dire c'qui va m'arriver hein?! Pas vrai? »

La voix tremblante et le regard suppliant, le Poufsouffle avait perdu de sa superbe. Lui qui d'ordinaire prenait tout à la rigolade n'avait plus envie de rire. Il s'agissait de sa santé, de sa vie même. Il se voyait déjà allongé sur un lit à Sainte Mangouste, entouré de tout un tas d'appareils avec des dizaines de tuyaux qui lui sortaient du corps et une machine qui scandait un bip régulier dans un coin de la pièce tout en enregistrant une drôle de courbe, comme il avait vu dans les films à la télévision. Il y aurait un médecin en blouse blanche avec dans la main son dossier et un air lugubre fixé au visage. Il donnerait des ordres à une infirmière grassouillette engoncée dans sa tenue plus tout à fait blanche et au visage sérieux. Il ne comprendrait rien au charabia savant du docteur et il hésiterait à s'en inquiéter. A un moment, avant de partir, l'infirmière lui lancerait ce regard désolé qu'on offre à celui pour qui on ne peut plus rien. Alors il saurait. Il saurait que cette nouvelle forme de dragoncelle allait l'emporter et qu'il ne passerait pas la nuit. Fini les bonbons, fini les tours de balai au-dessus du monde, fini le simple plaisir de respirer... Il partirait avec dans le nez cette odeur désagréable qui flotte dans les hôpitaux, curieux mélange de désinfectant et de maladie.

Évidemment, mourir vers l'âge de trente ans d'une maladie quelle qu'elle soit était triste et jugé prématuré. Mais dans les conditions actuelles avec la montée du Lord Noir, il y avait plus à parier qu'il mourrait torturé dans un cachot humide et peuplé de rats en sa qualité de né-moldu. Espérer vivre libre et assez longtemps pour devenir un joueur de Quidditch célèbre signifiait avoir foie en Harry Potter et en sa victoire contre les ténèbres. Ce qui, il fallait bien l'avouer, semblait plutôt mal engagé quand on voyait de quelle façon la fratrie Carrow se pavanait dans les couloirs de Poudlard. Malgré tout, le jeune Iluvatar voulait croire en cet avenir doré. Il préférait de loin mourir à Sainte Mangouste des suites d'une dragoncelle foudroyante en ayant profité de chaque précieux moment de sa vie plutôt que finir tristement sous les doloris insupportables des mangemorts à crier grâce jusqu'à en devenir fou. La vision qu'il avait eue était au final loin d'être aussi mauvaise que ce qu'il avait pensé. C'était même tout le contraire. Après une vive frayeur, l'optimisme légendaire du Roro reprenait le dessus pour lui montrer les côtés positifs de cet avenir qu'il s'était fabriqué. Ses joues se recolorèrent progressivement et un sourire enjoué vint à nouveau éclairer son visage.


« J'ai hâte de savoir de quoi je vais mourir. D'ailleurs on d'vrait tous savoir, histoire de s'préparer. » Lança-t-il joyeusement, comme un enfant aurait demandé son prochain cadeau de Noël.
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MessageSujet: Re: La roue de la fortune [Roro]   La roue de la fortune [Roro] EmptyDim 3 Juil - 14:39:10

Un grommellement inarticulé suivit sa remarque à propos de la puérilité des rêves du Roro. Elle aurait presque eu honte d’avoir tapé dans le mille. Mais après tout, ne rêvait-elle pas un peu quelque part, de devenir joueuse de quidditch en professionnel ? La liberté, faire de sa passion un vrai boulot duquel elle gagnerait sa vie. Tester sans cesse les dernières nouveautés sur le marché du balai, quel bonheur ! Les flashes des appareils photos dans les stades, les chants des supporters survoltés, les autographes à la sortie des vestiaires… Les couvertures de magazine avec l’équipe. Et puis le Ministère des Sports & Jeux Magiques quand elle serait trop vieille pour continuer à jouer. A moins qu’elle ne s’oriente elle aussi dans une double carrière… Le département des Mystères n’était-il pas un endroit prometteur, que tous les Serdaigle rêvaient d’explorer ? Il était bien difficile à son âge, de savoir vers quoi elle souhaitait se diriger. Y avait-il seulement un âge pour ce genre de choix ? Quoi qu’il en soit, elle avait encore le temps avant de se décider. Les BUSEs d’abord, l’avenir ensuite. Et puis, c’était un peu effrayant de se dire que le temps filait aussi vite, et que rien, pas même la magie, ne pouvait l’arrêter. Tout au plus le suspendait-elle l’espace de quelques instants, mais la nature finit toujours par reprendre ses droits, et il était fort probable que le temps se rattrapait aussitôt. De façon invisible mais inéluctable. Or, ils marquaient le début d’une génération de l’éphémère, pour qui le problème de la durée allait de pair avec celui de la consommation de masse. Tout plus vite, toujours plus vite. Ballotés dans l’émergence de marques multiples, d’annonces publicitaires exubérantes, de nouvelles accablantes. Des fourmis submergées par l’ombre des géants, incapables de saisir la respiration d’un rayon de soleil… Et étrangement, ils cherchaient plus que jamais à se forger une identité durable, solide. Peut-être cela expliquait-il qu’ils sombrent dans les clichés. Parce que ceux-ci étaient vieux comme le monde, connus de tous.

Lucy poussa un soupir de soulagement. Maintenant que tout était clair, il allait se calmer. Même s’il y avait des chances pour qu’il ne lui parle plus pendant deux-trois mois étant donné sa réaction, tout rentrerait dans l’ordre. Elle avait été honnête et lui avait expliqué qu’elle n’était pas voyante, elle ne pouvait guère faire mieux. Et puis, même en déclarant être voyante sérieux, c’était pas crédible. Les prédictions qui ne relevaient pas d’une grosse arnaque, ça courrait pas les rues. Même Trelawney, qui avait pourtant décroché un poste d’enseignante à Poudlard, était une simple diseuse de bonne aventure. Et alcoolique avec ça. Quant à Firenze… il se comprenait. C’était déjà pas mal. La blonde se passa une main dans les cheveux, soudain décontenancée en réalisant que la plupart des arnaqueurs finissaient complètement déconnectés du monde réel. C’était un peu effrayant en fait. Plongée dans ses pensées, elle releva brusquement la tête aux paroles de Rolas :


- Heu... mais euh... si tu fais des prédictions comme ça, tu peux peut être me dire c'qui va m'arriver hein ?! Pas vrai ?

Ses yeux bleus écarquillés, la miss ne songea pas un seul instant que le Poufsouffle était décidément totalement bouché ; elle lui disait que tout n’était que le fruit de son imagination et il la pensait toujours capable de faire des prédictions. Non. Elle était tout à coup saisie d’une peur panique, des frissons glacés lui parcouraient la nuque, son cœur battait au ralenti, elle devait inspirer profondément pour ne pas se mettre à pleurer. Elle avait réveillé une puissance occulte, comme de nombreux arnaqueurs. Comme Icare qui s’était approché trop près du soleil, elle avait voulu faire la belle, et s’était brûlée. Ses ailes n’étaient pas suffisamment solides pour lui permettre de voler si haut, elle n’avait pas la carrure. Et sa punition si elle l’acceptait était de devenir folle. Plonger toute entière dans la démesure où son orgueil l’avait menée. Elle avait peut-être réellement vu l’avenir. Mais comment signaler aux forces obscures qu’il s’agissait d’un simple accident ? Qu’elle n’avait pas voulu les déranger ? Qu’elle était une simple enfant en train de jouer ? Elle était terrorisée. Il fallait qu’elle se calme. Retrouver son sang-froid et réfléchir. Jamais elle ne pourrait mettre en place un plan d’action pour échapper à son tragique destin si elle cédait à la panique. Elle ne ferait que se jeter tête la première dans la folie que lui réservait l’avenir. Quoi que… elle ne s’était pas vue folle dans leur vision ? Elle avait l’air parfaitement saine d’esprit. Rien à voir avec Dr Jekyll et Mister Hyde.

- J'ai hâte de savoir de quoi je vais mourir. D'ailleurs on d'vrait tous savoir, histoire de s'préparer.

Et puis quoi encore ?! Quoi que… s’ils y retournaient, elle aurait l’occasion de voir si oui ou non elle était maudite. Soit elle voyait réellement l’avenir auquel cas son futur moi la renseignerait, soit ça n’était effectivement que du pipeau, et elle ne pouvait être maudite puisqu’elle n’avait rien fait. Trop. La. Classe. Pinpin y pète laggle ! Elle avait trouvé un moyen imparable de vérifier sa théorie. Mais Rolas avait semblé trop inquiet pour qu’elle lui fasse croire une nouvelle fois que c’était réellement l’avenir qui allait se présenter sous ses yeux. Surtout s’il devait mourir. Elle lui jeta un regard inquiet. Il affichait désormais un air serein, mais sait-on jamais ce qui se passe dans la tête d’un Jaune et Noir… Bon allez, on inspire et…

- Bon, ça m’arrange d’y retourner parce que je sais pas si c’était vraiment le futur ou pas, et que j’ai pas envie de devenir folle parce que les forces occultes veulent me botter le cul. En fait ça me fait même grave flipper. Maintenant, je veux bien que ça te fasse tripper, ça fait un peu hallu et tout ça, mais c’est pas sûr que tout ça se passe hein ? On est d’accord ?

Elle n’était pas certaine d’être parvenue à convaincre Rolas. En fait, elle pensait même avoir été absolument incompréhensible. Mais elle l’avait averti, pour le principe. Un peu comme ces contrats avec les lignes inscrites en tous petits petits caractères en bas, ou en plein milieu, on s’en fout, et que personne ne lisait. Le genre de truc que certains regrettent en gros. Elle lui tendit de nouveau sa main, attendant qu’il la prenne. Puis elle retourna à son tour des cartes. Et tenta d’imaginer leur signification, avant de s’envoler…

Et d’atterrir droit dans un canapé. Elle jeta un bref regard autours d’elle. Elle était dans un duplex plutôt classe, décoration simple mais de bon goût. Elle évoluait parmi les meubles. Regardait les photos. Beaucoup d’inconnus, quelques membres de sa famille. Des photos avec des joueurs de quidditch, dont Rolas d’ailleurs. Tiens, il devait être dans les parages avec son futur moi. Jusqu’à présent, ça avait fonctionné alors que leurs futurs se trouvaient à moins d’un kilomètre de distance. Peut-être était-il venu prendre l’apéro, ou récupérer un CD ? Après tout, ils se voyaient quotidiennement puisqu’ils faisaient partie de la même équipe. Elle n’avait plus qu’à attendre qu’il arrive. En attendant, pourquoi ne pas partir à la recherche de son double à elle ?

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