Les gentils contre les méchants [prio Echo] [Terminé]

"Happy birthday to me."

C'était l'heure du dîner, en ce soir du 17 février. Tout le monde était réuni dans la Grande salle pour le repas. Et comme à chacun des repas depuis le début de l'année, marquée par l'arrivée des Carrow, sous la coupe de Rogue, un silence presque pesant régnait. Seul le bruit des couverts s'élevait, quoiqu'il semblait presque éviter de trop résonner. Et tout ce silence, ça n'était pas l'ambiance idéale pour faire la fête. En fait, tout le monde, non. Dans le hall, devant les portes fermées de la Grande salle, les BR s'apprêtaient à aller animer la soirée.

"Happy birthday to me."

L'entrée dans la majorité civile chez les Moldus, ça se célébrait. Le plan était simple : surgir, lancer un appel au chaos, et se servir de tout ce qui n'était pas fixé (plats, verres, couverts, élèves de Première Année...) comme projectiles, avec des cibles assez précises : le directeur, ses deux bouledogues, la Milice Pourpre et les Serpentard en général.

"Happy birthday dear Kilo."

Ils étaient parés. Kilo avait sa baguette dans la main droite, et soutenait de l'autre un gâteau d'anniversaire sur lequel trônait une bougie explosive. Dès qu'il l'allumerait, il aurait quelques secondes pour s'en débarrasser avant qu'elle n'expédie la crème fouettée sur les individus les plus proches. Heureusement, ça n'était pas de la crème fouettée, mais de la mousse à raser. Il aurait été dommage de gâcher.

"Happy birthday to me."

C'était le signal. Pointant sa baguette sur les portes, il les fit s'ouvrir, avant d'entrer en trombe. Il alluma la bougie, et utilisa un sortilège d'expulsion pour envoyer le gâteau directement au milieu de la table des Verts et Argent.

"Joyeux anniversaire ! Comme cadeau, offrez-moi le chaos !"

Soucieux de montrer l'exemple, il sauta directement sur la table de Serdaigle et se mit à la remonter en courant, renversant tout sur son passage. En même temps, il expédiait, de coups de baguette précis, les différents mets qu'il rencontrait vers différentes cibles. Le gâteau explosa.

"Et boum !" s'exclama Kilo avant d'éclater de rire.

Changeant sa baguette de main, il prit de la droite une cruche de jus de citrouille, qu'il lança de toutes ses forces vers la table des professeurs. Sans se soucier du résultat, il sauta de la table des Aigles pour rejoindre celle des Lions.

"Badger Rangers ! Anarchie à Poudlard !"

Les conséquences risquaient d'être terribles, mais il s'en moquait. Ca faisait tellement de bien de se lâcher un peu. Dans son costume de gibbon, il se sentait à l'aise, libre de ses mouvements.

"Si vous n'aimez pas les Carrow, c'est le moment de leur montrer !"

Du poulet, des tourtes, des pommes de terre, tout un assortiment de plats quitta sa table pour effectuer un vol plané vers les horribles frère et soeur.

"Kilo Golf, pour vous divertir !"

Les Black Badgers attendaient... Prêts à bondir tels des lionnes affamées sur leur proie. Un sentiment de puissance et d'invincibilité s'insinuait dans les entrailles de la jeune femme tandis qu'elle mettait son masque sur son visage. Encore une fois les Black Badgers allaient agir et faire parler d'eux. Les échauds fourrés de la bibliothèque quelques jours plus tôt ne les avaient pas refroidis. L'effet inverse s'était produit, ils avaient soif de vengeance, soif de chaos, soif de désordre, Echo ni vivait et ne dormait que dans l'espoir de voir les cheveux gras de Rogue recouverts de jus de citrouille. Elle sentait l'adrénaline monter à son cerveau tandis que Kilo entamait la petite chanson dont la fin marquerait le début de l'apocalypse dans la grande salle. Cette petite sauterie avait été organisée pour permettre aux Black Badgers de savoir sur qui ils pouvaient compter au sein de l'école, qui serait de leur côté, mais également qui se battrait contre eux, qui était à la solde des Carrow et de Rogue. De l'autre côté des portes closes de la grande salle on pouvait entendre le cliquettement des couverts qui se croisaient dans les assiettes, les bruits des verres reposés sur les tables, les grincement des chaises sur le sol. Ce n'était qu'un prélude à la symphonie que les Black Badgers allaient orchestrer en l'honneur de l'anniversaire de Kilo.

Tandis que les quatre insurgés trépignaient d'impatience en attendant le signal, Echo glissa à l'oreille de Kilo

"Comme beau cadeau, mon cher kilo, les deux Carrow, j'arroserai d'eau..."

Enfin ! Le signal ! Tandis que Kilo envoyait voler le gâteau explosif sur la table des verts et argent Echo pénétra dans la grande salle baguette dressée tel un chef d'orchestre s'apprétant à mettre fin à une symphonie, et cria de toutes ses forces :

"ET C'EST PARTI POUR LE SHOW !"

Joignant le geste à la parole, elle abaissa sa baguette en direction de la table des jaunes et noirs, et grâce à un sortilège informulé, elle en brisa les deux pieds situés le plus près de la porte. Dans un grand craquement de bois, la table s'affaissa, et tout ce qui s'y trouvait se renversa. Les couverts et plats survivants commencèrent à glisser vers le bout de la table, dans un grand bruit de métal. C'était la premier acte de la symphonie du chaos. Sa symphonie. Un départ In Medias Res qui médusa et cloua sur place la plupart des pouffys assis à table. Après les cuivres, c'était le tour des percussions de faire leur entrée grâce à un Wingardium Leviosa elle souleva la chaise sur laquelle une pauvre serpentarde était assise et l'envoya frapper la chaise d'à côté. Elle répéta le même geste plusieurs fois, en rythme. Puis, suivant l'exemple de Kilo, elle grimpa sur la table des poufsouffles, en parcouru toute la longueur, en prenant bien soin de jeter à terre un maximum de vaisselle, puis atterrit juste devant la table des professeurs, dans un saut magistral. L'œil mauvais, le regard noir, elle tourna la tête en direction des Carrow, qui étaient assis l'un à côté de l'autre, dressa sa baguette et lança :

"AGUAMENTI !"

Un jet d'eau s'échappa de sa baguette, en direction des deux mangemorts...

Cette journée de février avait été particulièrement éprouvante. La plupart des élèves étaient encore tout béats de leur Saint Valentin. Quelle fête stupide ! Beaucoup d'entre eux arboraient encore divers objets en forme de coeur, de couleur rose ou rouge, enchantés pour déclarer de longues promesses d'amour ou chanter les tubes les plus mielleux de Radio Sorcière. Amycus avait pourtant mis toute son inventivité au service de la terreur et de la noirceur, spécialement durant ses cours où il avait pris un malin plaisir à enseigner les parties les plus sombres de son programme, mais rien n'y faisait. Il s'était rattrapé durant l'après-midi où il avait retiré des points à toutes les personnes qu'il avait croisé dans le couloir, mis en retenue ceux qui osaient contester et carrément torturé sur place les plus hardis. La rumeur de sa mauvaise humeur avait fait le tour de l'école en quelques instants et le calme et la morosité étaient donc revenus en fin d'après-midi.

A l'heure du dîner, tout était normal. Pas un élève n'osait parler, et seul les cliquetis des couverts qui s'entrechoquaient se faisaient entendre. C'était déjà beaucoup trop de bruit pour Amycus qui, s'il l'avait pu, aurait imposé les sandwiches au pain de mie à tous les repas. Enfin il était tout de même content de pouvoir profiter de la nourriture délicieuse de ces elfes dégoûtants. Tandis qu'il discutait tranquillement avec sa soeur, échangeant es dernières nouvelles en matière de répression de la rébellion, il se resservit un peu de boeuf en sauce accompagné de pommes de terre cuites au four. Un rapide coup d'oeil sur la salle lui confirma que tout se passait bien. Tous avaient l'air désespéré, à l'exception des Serpentards, principalement des membres de la Milice Pourpre qui paraissaient ravis de reprendre le dessus, après des années de domination de ces stupides Gryffondors, chouchous du traître Dumbledore. Peut être se croyaient ils un peu au dessus des lois mais ils étaient tellement utiles...

Soudain, une immense pagaille commença. Le temps que le frère Carrow comprenne ce qui s'était passé, le mal était déjà fait. Quelque chose venait d'exploser sur la table des Serpentard, et celle-ci était déjà couverte d'une substance blanche, qui avait également été projetée sur une bonne partie des élèves de cette maison. La table de Serdaigle était dévastée et ses élèves était eux couverts de nourriture. Enfin, deux personnes étranges courraient sur les tables des Poufsouffle et Gryffondor, en direction de la grande table des Professeurs. Avant que le Mangemort puisse identifier les élèves responsables de ce chahut, l'un d'entre eux tendit sa baguette en sa direction et l'aspergea d'un aguamenti bien placé.

C'en était trop ! Il essuya son visage trempé d'un revers de manche et se leva. Après un bref coup d'oeil à sa soeur, il décida d'attaquer celui qui était le plus proche de lui et qui... portait un masque. Levant sa baguette, il l'abaissa violemment et hurla :

-PETRIFICUS TOTALUS !

Puis, sans prendre le temps de voir si son sort avait atteint sa cible, il ordonna, de sa voix portante :

-MILICIENS ! Arrêtez les !

//HJ : Oui M'sieur niarkhéhé

//

Après une dure journée passée à Poudlard, Perle s'était rendue à la Grande Salle pour y prendre le dîner avec ses ami(e)s, comme à son habitude. Il faut dire que cette journée avait été particulièrement longue avec un cours interminable de Divination. Quelle idée de suivre cette option ! Pourtant, alors que le repas débutait dans un silence presque total, quelque chose d'inhabituel se produisit...

Les portes s'ouvrirent dans un fracas et laissèrent entrer deux personnes qui à peine arrivées jetèrent des incantations ! Immédiatement, une sorte d'explosion retentit à la table des Serpentards, expédiant une pâle imitation de crème fouettée sur les élèves proches, dont la dernière des McLane... Mais qui, qui pouvait être assez dérangé pour oser faire ça, non seulement devant les Carrow, mais en plus, pire encore faire ça à une des filles McLane ! En voilà un qui ne connaissait pas le père de la jeune fille... L'infâme responsable de ce désastre autant capillaire que textile sauta ensuite sur l'une des tables avant de la parcourir en long, pendant que son alliée faisait de même sur une autre. Elle utilisa ensuite le sort de lévitation pour emporter dans les airs une chaise des verts et argents, occupée ! Après les avoir fait s'entrechoquer avec d'autres, cette cinglée reprit sa course à ravers les plats des Poufsouffle.

L'autre se mit à crier des phrases de révolte à l'encontre du régime de Rogue, proclamant le nom de Badger Rangers. Toutefois, pendant que lui distrayait la plupart des regards, sa compère se précipita au devant de la table des professeurs et jeta un sort droit sur les Carrow, afin de les asperger d'eau... Perle était désemparée devant une telle situation, ne sachant comment réagir, mais heureusement pour elle, le prof d'Initiation aux Arts Noirs réagit plus vivement et jeta un sort à son tour contre son assaillante, avant de hurler l'ordre aux membres de la Milice Pourpre d'attaquer à leurs tours ! La blondinette ôta ce qui lui restait de mousse sur le visage avec une serviette traînant devant elle, avant d'empoigner sa baguette et de quitter la table. Elle se précipita vers le premier entré, qui était le plus proche d'elle, et d'une voix aigue, elle cria en point sa baguette droit vers sa cible :

" Furunculus ! "

Et bien oui, ils n'étaient après tout que deux, et les arrêter immédiatement ne servirait à rien. Ils devaient payer pour leur affront et une humiliation s'imposait... Il n'y avait qu'un léger risque, mais ayant ses camarades de la MP et les profs avec elle, Perle était assurée de gagner. Et puis, c'était une occasion de davantage plaire aux personnes qu'il faut, et puis cette acte de pseudo rébéllion purrait inciter de vieilles connaissances à se joindre à la fête, ce qui permettrait une vengeance des années passées...

Alors qu'il ruminait, songeant à leur prochaine action possible; Alix sentit quelque chose voler, comme un souffle, une explosion? Oui c'était bel et bien cela, une explosion! Le Métamorphomage qui se trouvait être par chance tout au bout-et bien sûr le plus loin possible des miliciens, mais là, le hasard n'y était pour rien- fut épargné! Alors quelqu'un scanda le nom du groupe de résistants qui avaient apparemment brûlés la bibliothèque, chose que les drôles de dames n'avaient jamais cautionné malgré leur appartenance à la rébellion; la violence était l'apanage des mangemorts, pas le leur! Pourtant cette action ci ne l'était pas, ce n'était pas la façon de protester d'Alix et de Calypso mais c'était déjà plus "raisonnable", humain disons... Les deux acolytes préféraient plutôt la discrétion et la subtilité, comme décorer la salle de cours des Carrow avec de beaux posters de cinéma moldu et des chefs d'œuvre de la littérature qu'elle soit anglaise, française, ou espagnole... Voir d'autres nationalités; sans parler des représentations des plus grands tableaux.

Quoiqu'il en soit, les choses tournèrent court rapidement! Alors que Amycus se prenait un jet d'eau dans la figure, le garçon costumé en gibon et sa compagne lançaient un appel à la révolution! Cette saleté de Perle fut la première à réagir; prompte, vive comme le serpent! Comme la jeune fille était sur sa table, bien qu'éloignée, le Vert et Argent ne put s'empêcher de songer à comment l'attaquer... Il se retint finalement en pensant qu'il ne devait pas griller sa couverture; car en participant, c'était sûr... S'en étaient fait des simples rumeurs le concernant, tous connaîtraient son allégeance! En effet, impossible d'user de son don ici, on le verrait forcément adopter les traits caractéristiques d'Alice, ou bien d'autres inconnus certes; mais au final on découvrirait son pouvoir et l'on finirait bien par savoir d'où sortait l'élève rebelle sur qui on jamais n'avait su mettre la main.

Cependant, Alix eut une pensée positive le concernant, quelque chose qui le protégeait; effectivement si lui était prit au piège, s'il se sacrifiait pour cette fois, montrer aux Carrow que tout le monde ne les suivait pas... Il lui resterait Alice pour continuer la résistance, oh certes, ce serait plus dur! Mais malgré la peur, le jeune sorcier ne pouvait pas décemment laisser un tel appel sous silence surtout quand une autre option s'offrait à lui pour continuer ensuite. Son pauvre corps n'était rien d'autre qu'un morceau de chair malmené, une fois de plus n'y changerait plus rien. La torture? C'était au quotidien que l'adolescent la vivait, autant mentale que physique bien que Carrow femelle avait cessé ses retenues sur sa personne. Et oui, ça reprendrait suite à cet acte qui ne ferait aucunement gagner les rebelles-c'était une évidence; ils étaient perdus, autant déjà assimiler le fait d'être puni si jamais il se dévoilait.

Se rappelant les humiliations vécues au quotidien, pour son statut-faussé mais bon, ça c'était du pareil au même-de sang-de-bourbe, sans compter qu'il cumulait la tare d'être gay... Ou tout du moins soupçonné, car c'était certain, Alix ne s'en vantait pas sur tous les toits; disons juste que combattre ce "crime" ne pouvait pas forcer les gens à changer leur nature et qu'Alix était toujours aussi efféminé, malgré ses tentatives pour le cacher. Sa haine pour la milice pourpre décupla en moins de deux secondes, en se rappelant la trahison de Pénombre Craft qui avait été sa soeur de coeur et l'interrogatoire d'Eliad Midnell qui, au nom de ce groupe avait jeté à bas son peignoir; dévoilant sa silhouette nue-dans tous les sens du terme, métaphoriquement comme littéralement parlant.-à son regard vicieux de petit chien de la milice. Oui maintenant il se sentait prêt à tout, quelques soient les comséquences! Se levant d'un bond, le Métamorphomage resta un instant en suspend, ne sachant trop que faire...

Il venait de penser à quelque chose... Se rallier aux verts et argents, soit sa maison était l'occasion d'arrêter la souffrance, montrer qu'il était fidèle au bon camps et cesser d'être soupçonné, interpellé, harcelé et torturé. Pour un adolescent à la santé fragile comme Alix c'était très tentant, surtout qu'il en avait marre de ses séjours répétés à l'hopital cette année... Pourtant, le Serpentard compensait par une volonté de fer; trahir ses idéologies n'était pas son apanage, et il se haïssait d'y avoir pensé un instant! Scellant son propre sort, le mannequin leva sa baguette et lança dans sa langue maternelle une maxime que tout le monde comprendrait... En effet, étrange-et ironique- comme le mot liberté se ressemblait dans toutes les langues: Liberty, liberté et...

-EN NOMBRE DE LA LIBERTAD !!! Revolución !!!

Il n'avait rien de viril certes; mais se diffusait autour de lui un halo de détermination et de haine. Il n'était plus qu'une machine, un gosse de 15 ans poussé à bout et ayant l'audace de se jeter dans une guerre du côté des perdants, lesquels savaient que c'était le cas, mais se battaient pour quelques futiles minutes de liberté, pour aider la résistance d'au dehors aussi... Parce qu'une goutte d'eau alimentait l'océan ou pouvait faire déborder le vase! Il n'y avait plus qu'à espérer que celui des Carrow se casse enfin, tombant sous le poids plume de la goutte légère qu'il était.

-Crache-Limace

Il lança ce sort à Perle, espérant l'avoir surprit en surgissant de son banc de cette manière; après tout cette dernière ne devrait normalement pas s'inquiéter de ceux qui étaient à sa table n'est-ce pas? Mais bon, la jeune fille avait l'air très rapide et Alix était quand même un peu éloigné, donc rien n'était vraiment sûr quant à sa réussite! Le pire c'est qu'il avait la phobie des limaces et qu'il avait l'idiotie d'en faire apparaître, ou tout du moins de l'essayer... Mais sur le coup c'était la seule chose trouvée pour essayer de la faire taire et l'empêcher de lancer des sorts... Enfin bon; même si ça fonctionnait, elle saurait sûrement trouver autre chose pour être dangereuse...

Ne vérifiant pas si son sort avait fonctionné, le mannequin bondit hors du nid à serpents, il y avait beaucoup trop de partisans des Carrow, il risquait de se faire attraper dans l'instant! Agile, le jeune sorcier arriva aux côtés de ses alliés inconnus, brandissant sa baguette magique, à la fois terrifié et transporté. Si tout poudlard se levait, les Carrow, expérience ou pas n'auraient aucune chance, malheureusement il y avait toujours des chiens de garde. Comment pouvait-on accepter la dictature? Comment la cautionner, la chérir quand on a encore 14 ou 15 ans, peut-être même un peu moins dans le cas de McLane? Se rendaient-ils vraiment compte? Oui bien sûr! Dire que ce n'était pas le cas serait une excuse un peu trop facile... C'était juste des tarés en puissance, comme ce Lord Voldemort là. Alix enrageait de ne pouvoir compter sur tout le monde, la liberté s'allumait en un magnifique mais très éphémère flambeau, il le savait, et ça le désolait... Pourtant, il mettrait tout son coeur dans cette bataille, capable de faire semblant d'y croire pour tenir encore un peu plus, jusqu'au bout... Sa dignité, sa ligne de conduite, à 14 ans, c'était tout ce qui lui restait.

Il pouvait être étrange de voir quelqu'un d'aussi fragile, d'aussi maniéré que lui dégage une telle ferveur! On se demandait où son corps puisait la force nécessaire pour ne pas s'effondrer... D'ailleurs, cela ne se voyait pas mais ce dernier tremblait, près à succomber devant toutes les folies qu'accomplissaient son propriétaire. Alix n'était pas fait pour la violence, la révolte, mais quand on n'a pas le choix, on ne se dit pas trop fragile pour cette tâche ingrate dont très peu veulent... On agit! On passe en force, faisant outrage à sa propre nature. La délicatesse, l'élégance du mannequin n'étaient pas une excuse pour ne pas se lever; car même les plus vulnérables, les moins forts pouvaient faire front si jamais ils le faisaient tous en même temps. Alors certes, Alix était moins endurant mais il composait avec; essayant de compenser avec la ruse et surtout son immense volonté. Sans doute qu'en continuant à ce rythme, en ne dormant pas de ses nuits pour préparer la prochaine action; en s'exposant aux pires représailles qui soient comme maintenant, il serait l'un des premier à lâcher prise, mais il souhaitait aller jusqu'au bout de tout cela, de sa vie peut-être même. Le métisse était quelqu'un d'entier qui n'avait pas pour habitude de se trouver des excuses, son regard doré exprimait tout cela; invitant ceux qui se pensaient jusque là trop faibles pour faire parti des "héros" à s'y essayer... Offrir la petitesse de leur force en gage de leur grand coeur à la résistance. Qu'ils osent! Car sous la dictature, il n'y avait plus rien à perdre... Pas même la vie puisqu'on vous l'avait déjà prit en quelque sorte.

-Sonorus

lança-t-il sur sa propre gorge, effrayé et galvanisé à la fois... Dans un état de transe déjà au paroxysme alors que la bataille ne faisait que commencer.

-DEBOUTS ! SI VOUS VOUS LEVEZ TOUS, PERSONNE NE POURRA NOUS ARRETER! LIBERTARD! LIBERTAD Y JUSTICIA !!

Il annula le sort de sonorisation et s'attacha désormais à faire attention aux ripostes possibles, baguette pointée en avant pour tenter de faire face en cas d'attaque. On avait beau se dire qu'on avait rien à perdre, la peur vrillait quand même votre âme, crainte de la douleur, de la torture, car au final on ne s'habituait jamais à la souffrance. Alors oui, la terreur habitait Alix qui était loin d'être un leader comme Harry Potter ou les BR... Mais il avait décidé de donner; d'offrir ce qui lui restait de dignité à la liberté. La peur se glissait dans chacune de ses veines, influençant son rythme cardiaque; et pourtant, il combattait cette envie pressante de se rassoir, de se terrer et même de s'excuser pour survivre fin de plutôt essayer, juste pendant quelques temps, de vivre encore un peu.

"Boum boum boum tagada tagada hip hip tsoin tsoin !" chantonnait Kilo en exécutant une danse de son cru.

Dans les mouvements, ses pieds shootaient dans tout ce qui se trouvait à portée, envoyant valdinguer des plats, des verres, des assiettes, des cruches. Peu importait qui se trouvait sur les trajectoires. Objectif : chaos. Le rebelle sauta de la table pour aller vers celle des Poufsouffles, en pente, par l'intervention d'Echo. Il grimpa à l'extrémité la plus haute et... au moment où un sortilège fusait vers lui, venant directement de la table des Serpentards, son pied dérapa sur de la sauce renversée là, et il chut en arrière, atterrissant sur les fesses. Le sort le manqua, et il fut entraîné dans une course folle, sur son séant, jusqu'au bas de la table. Mais avant d'arriver dans le tas de tout ce qui avait glissé avant lui, il se redressa sur ses pieds et sauta sur le côté, tombant directement sur quelques élèves de la maison des Jaunes et Noirs.

"Désolé !" fit-il, en se relevant.

Un grand sourire apparut sur son visage, derrière son masque de gibbon, alors qu'un Serpentard appelait à la révolte, pour la... Libertad. Ah oui ! C'était Alix, un garçon assez bizarre, mais qui finalement s'avérait bien sympathique.

"Oui, libertad et tout ça ! Avec lui, avec nous, hou hou hou ! Black Badgers en avant !"

Attrapant un plat métallique débarrassé de son contenu, il le prit comme bouclier et, baguette brandie, fonça vers la table des profs.

"Yahaaaa !"

Mais comme il n'était pas fou, il se dirigeait directement vers un trio qui pourrait sans souci le neutraliser, il changea de direction, retournant vers la table des Serpentards. Après une hésitation, il lança un Stupefix au hasard. L'éclair rouge précéda le plat, lancé comme un frisbee.

"Attention dessous ! Ca peut faire mal ! Et si ça fait mal, c'est tant mieux !"

Ah, il s'amusait bien, là. Ca ne durerait certainement pas, mais pour son anniversaire, il avait voulu se faire ce petit plaisir, et peu importaient les conséquences.

"MILICIENS ! VOUS ETES DES CHIENS ! ARRETEZ TOUT, ARRETEZ-VOUS, ARRETEZ-NOUS ! HOU HOU HOU !"

Le tout ponctué, bien sûr, d'une sorte de chorégraphie, avec un final sur l'air de "You're the one that I want", de Grease. Ensuite, il repartit dans l'autre sens. La table de Gryffondor avait moins morflé que les autres. Aussi s'y arrêta-t-il. L'idée d'Echo étant pas mal, il l'utilisa à son tour. La longue table s'affaissa.

"Vous vouliez un dîner tranquille ? Raté ! Ha ha ha !"

En même temps, il gardait un oeil sur sa complice, au cas où ça tournerait mal pour elle. Après tout, c'était son idée à lui, il n'avait pas envie qu'elle morfle et pas lui. Il préférait tout prendre...

Le début du repas avait été paisible. Rien n'aurait du troubler la tranquillité du moment, rare instant où chacun avait la paix. Il existait des plaisantins, bien sûr, mais les bavardages quoi que plus discrets que les autres années filaient bon train. Sa table n'y faisait pas exception et alors qu'il mangeait tranquillement, Seymour laissait ses oreilles trainer. Chaque information était bonne à prendre. Son marché avec Alecto Carrow fonctionnait toujours et si les nés-moldus étaient maintenant connu, tout ce que le brun trouverait sur d'éventuels rebelles servirait.

Il n'avait pas pensé que la révolte viendrait d'ailleurs. Quoi que sur ses gardes, ses réactions avaient laissé à désirer. Deux individus dont l'un franchement ridicules venaient de se faire remarquer comme il valait mieux éviter de le faire. Interdit, il avait commencé par les écouter. Que voulaient-ils donc, au juste ? Mourir ? Pire : être torturés pendant des mois entiers ? L'année était bien entamée. Plus aucun élève ne pouvait se targuer de ne pas savoir ce qui l'attendait. Les Carrow avaient largement annoncé la couleur, Rogue ne leur avait pas donné tort. Avec la création récente de la Milice Pourpre pour enrayer les désordres, il fallait être vraiment stupide pour se faire remarquer ainsi.

Il aurait compris qu'ils se rebellent discrètement. Qu'ils saisissent les opportunités d'obtenir un mieux. C'était normal comme agissement. Intelligent. Sage. Et nettement plus sûr. S'exposer ainsi au regard, attaquer de front les enseignants, c'était l'aller direct à la case « heure de colle ». Ils n'avaient pas du subir la torture pour se comporter comme ça. Ils n'avaient pas du souffrir le martyr pour se comporter comme des cons. Car à ce stade il ne trouvait plus d'autres mots.

La jeune serpentarde qui vola en même temps que sa chaise l'extirpa brutalement de ses pensées. Sa main plongea dans sa poche, il sortit sa baguette. Immédiatement et sans faire attention à la suite, il repoussa sa chaise et alla droit sur elle. Allait-elle bien ? Oui, visiblement. La remettant sur pied, il regarda les dégâts autour d'eux, puis se concentra à nouveau sur elle.

« Curo. »

Les plaies qui couvraient ses bras se refermèrent doucement. Il sourit un peu à la Verte et argent.

« Va à l'infirmerie dès que c'est terminé. Pour le moment reste derrière les autres. »

Et sans attendre davantage, il se redressa. Son regard s'arrêta sur Alix, quand celui-ci se mit à crier. Immédiatement après qu'il ait jeté le sort sur Perle, Seymour pointa sa baguette sur le quatrième année. Il n'avait jamais rien eu réellement contre lui. Oh, il était la Némésis d'Alecto Carrow, mais c'était aux yeux du préfet une chose qui allait plutôt en faveur du garçon. Qu'il trahisse sa maison en s'en prenant à l'un des leurs, et, pire, en se comportant comme un idiot, cela par contre il ne le pardonnait pas.

Tourné vers lui, les lèvres closes, il regarda la lueur filer du bout de sa baguette en direction du métamorphomage. Le bloclangue avait été son premier choix. L'expelliarmus fut le second. Presque immédiatement, le deuxième sort fonça sur sa victime. Il ne s'était pas soucié de savoir si le premier l'avait atteint pour jeter l'autre, plus puissant, plus utile. Ils n'étaient pas en guerre, il ne s'agissait que de ramener l'ordre. Le préfet n'avait pas encore assez perdu la tête pour jeter un sortilège véritablement dangereux.

Puis il regarda les Verts et argent. Un sourire un peu rassuré apparut furtivement sur son visage, alors qu'il restait attentif aux mouvements. Son frère allait bien. La baguette sorti, il s'était accroupi derrière la table. S'il ne pouvait pas faire grand chose, au moins s'était-il mis à l'abri. Et pouvant se concentrer à nouveau en toute sérénité, Sey se mit à l'abri et vérifia qu'Alix avait bien été touché.

[En résumé :
- Seymour soigne la demoiselle qui a été éjecté avec sa chaise.
- Il jette un bloclangue à Alix, suivi d'un expelliarmus toujours à Alix]

"Une journée sans histoire", voilà comment Septimus allait classer cette journée. Il mangeai tranquillement, un peu inquiet cependant. L'étrange odeur de certaines fleurs de Botanique restait collé à ses vêtements, et ce parfum entêtant l'étourdissait un peu.

*Si seulement je connaissais un sort pour m'enlever cette odeur !*

La porte de la grande salle s'ouvrit et là, Septimus fut partagé entre effarement et désespérance en voyant un singe géant parler et monter sur la table des Poufsouffles.

*Trop tard, je commence à avoir de graves hallucinations...*

Par contre, la réaction du terrible prof Carrow, les sorts de Perle puis d'un autre serpentard tout frêle contre Perle, finit par convaincre l'aiglon que le méchant parfum dont il était entouré n'avait rien à voir avec ce qui se passait autour de lui.

*La révolution ???*

En fait, cela lui semblait un conflit entre serpentards si le prof Carrow ne s'y était pas mêlé et si les poufsouffles n'avaient pas eu leur table "légèrement" dérangée. Quant à ce singe géant...

"Mais c'est quoi, ce délire ?" finit-il par demander tout haut.

La voix du serpentard frêle au physique androgyne résonna dans la salle tandis que deux sorts envoyé par un préfet en chef le suivit de près.

*Liberté ? Révolution ? Mais on est où exactement ? En France ??*

Septimus se souvint de ses cours de Primaire sur nos "ennemis naturels" français et la folie qui leur avait pris en coupant la tête d'un de leurs rois un siècle et demi après nous... L'aiglon ne connaissait pas beaucoup la langue française mais l'androgyne serpentard utilisait une autre langue qui ressemblait beaucoup à une langue latine "EN NOMBRE DE LA LIBERTAD", l'aiglon déduisit qu'il parlait français.

*Se soulever ? Combattre ? Mais pour suivre qui ? Le singe ?*

Le bleu et bronze, jeune Première année sans aucune confiance en lui et-jugeait-il, aux faibles pouvoirs, n'allait certes pas se lever de table et brandir sa baguette pour lutter contre les partisans des Carrows. Mais un frisson d'adrénaline lui pacourut le long du dos, il espérait secrètement que d'autres de sa maison viennent porter main-forte aux rebelles.

*Impossible, ce sont tous des serdaigles, ils savent parfaitement ce qui va se passer : échec couru, capture, renvoi de l'école, représailles envers leur famille voire pire... Personne ne tient si peu à sa famille ou à soi-même pour se faire fusiller avec ces braves fous!*

Septimus aurait bien aimé jouer au Gavroche mais il savait comment avait fini le pauvre garçon et il ne tenait pas vraiment à répandre son sang près des barricades...

C'était perdu d'avance, le jeune sorcier le savait. Il n'y avait pas besoin d'être un fin stratège pour comprendre que l'issu de cette bataille serait fatale aux rebelles; alors il fallait tout faire pour tenter de la rendre épique. C'était l'unique moyen de marquer les mémoires, de prouver que des prémisses infructueux pouvaient se transformer en une victoire finale éblouissante si jamais le mouvement de résistance continuait. Alix comptait sur son physique d'allure fragile pour appeler les plus faibles à se lever comme lui, à oublier leur rôle de second rang dans la vie pour assumer pleinement leur frêle silhouette et faire avec. Que ce soit un mental ou un physique instable, il n'y avait aucune excuse pour laisser la liberté mourir de la sorte. Oh certains utiliseraient l'excuse de la famille; c'est vrai que c'était l'une des seules choses qui avait fait hésiter le Métamorphomage, encore plus que la crainte des punitions en fait, mais au final... N'était-ce pas en se terrant que l'on retardait l'inévitable? On ne protégeait personne en laissant l'ennemi prendre des forces. Que cette famille soit détruite parce que l'on attendait sagement la fin lorsque les Mangemorts frapperaient à la porte ou parce que l'on se rebellait n'y changeait rien, à part que dans le second cas, on sauvegardait sa dignité. Pendant les vacances, l'adolescent avait fait comprendre à sa famille qu'il était clairement impliqué, leur donnant ainsi le droit de s'échapper avant les représailles s'ils le désiraient. Eline avait dit qu'elle restait, ce qui dans son état n'était pas du tout prudent vu qu'elle était cracmol- mais selon elle, même si son fils ne s'était pas lancé dans la rébellion, elle aurait été arrêté, autant que ce soit en le causant le plus de mal possible. Bref, la même idéologie que son fils. Quant à son beau-père, il avait simplement haussé les épaules en disant quelque chose du genre; " ah tiens j'ai un beau-fils maintenant? C'est une bonne chose." Ce qui était un superbe compliment venant de sa part étant donné que ce dernier l'avait toujours traité de fillette; autrement dit l'honneur était sauf. Quant à Garen son demi-frère pro mangemort, il n'était pas au courant. Jonathan continuait de dénigrer l'enfant de sa compagne, le traitant de poule mouillée et bien d'autres noms d'oiseaux pour ne pas soulever les soupçons, forcer ce fils qu'il détestait maintenant à croire qu'Alix n'était qu'une faible petite chose incapable. D'ailleurs au passage, un Serdaigle de première année vraisemblablement lui lança un regard suspect comme s'il ne comprenait rien à la situation. Pourtant ce n'était pas bien compliqué à comprendre, si? D'un regard d'or rendu, le jeune sorcier l'invita au passage à lui aussi avoir le courage de se lever contre la dictature... Quand bien même il savait qu'il courrait vers l'objet de sa perte.

L'adolescent avait vu les choses changer, il les vivait présentement, debout dans la salle. Soudain son instinct l'avertit de quelque chose. D'un geste agile de chat-l'avantage d'être aussi léger- le Serpentard évita le Blocklang. Non, Seymour ne le ferait pas taire! C'était lui l'auteur de ce sort. Le jeune Métamorphomage allait riposter mais mal lui en pris car son ennemi était très rapide. Avoir évité le blocklang d'un bond souple-être résistant améliorait considérablement vos réflexes.- le métisse était déséquilibré, il ne put donc échapper à l'Experlliarmus qui fut lancé. Ce dernier puissant projeta sa baguette en l'air qui alla rouler ailleurs... Ou peut-être avait-elle rejoint la main de l'autre Serpentard? Le mannequin n'avait rien eut le temps de voir, c'était donc tout à fait possible, après tout c'était le but premier de ce sort, se munir de la baguette de l'autre.

Le résistant déplia ses doigts puis les contracta de nouveau pour faire passer la douleur, ses yeux dorés se posant avec sévérité sur celui qui avait peut-être déjà sa baguette en otage. Un plan... Il lui fallait un plan! Alors un flash illumina son côté droit; et pour être mannequin, l'adolescent savait pertinemment ce que c'était... Colin! Le gamin de Gryffondor fan de Harry Potter et toujours avec son appareil photo. Le métisse se dirigea vers lui, attrapant l'appareil du mini journaliste au vol.

-Tu permets? C'est pour un scoop.

Le mannequin se dirigea vers Seymour, tâchant de paraître discret pour ne pas être vu, comme si tout à coup il avait cessé la rébellion. Oh ce n'était pas sûr que cela fonctionne, après tout Alix ne maîtrisait pas l'art parfait des lionnes pour l'embuscade, mais au moins il essayait de se rapprocher. Lorsque ce fut fait, sans se demander si Seymour l'avait déjà repéré et l'attendait de pied ferme, le métisse brandit sa nouvelle arme, prenant même la pose pendant une demi seconde par pur réflexe.

-Hey souriez! C'est pour le défilé spécial mode fascistes

Il appuya sur le flash. Peut-être que cela ferait effet sur le garçon? Il se rappelait du mal de tête qui l'avait prit dans les premiers temps suite à ses longues séances, peut-être que le Serpentard serait aussi déboussolé? Enfin bon, si ça se trouvait le petit malin avait déjà fermé les yeux ou était trop loin, allez savoir! Sachant cependant que l'effet de surprise avait déjà fonctionné sur Alecto et Narcissa, le jeune sorcier se jeta à mains nues sur son adversaire, attrapant une baguette- était-ce la sienne ou celle du garçon?- entre ses doigts sans vraiment parvenir à la saisir pour de bon, à tout moment Seymour pouvait reprendre l'avantage, surtout qu'à part l'agilité, Alix n'avait rien pour lui, certainement pas la force physique en tout cas. Essayant de reprendre son bien, l'adolescent n'hésita pas à empoigner le bras de son interlocuteur et à le serrer avec toute la force dont il était capable pour essayer de le faire lâcher, brandissant une seconde fois l'appareil photo.

-Désolé, mais l'agence refuse votre candidature. Vous êtes viré!

Fit-il en cliquant sur le bouton une fois de plus... Pourvu qu'il arrive à avoir sa baguette de nouveau! Ou au moins celle de Seymour, mais pitié Merlin, laissez le se munir d'une arme à nouveau. Il perdrait c'était chose certaine mais que son combat dure au moins un certain temps...

[HJ: résumé: Alix évite le Blocklang mais pas l'Experlliarmus, il perd sa baguette et ne sait pas si elle a roulé quelque part ou si Seymour l'a récupéré. Il vole l'appareil photo de Colin Crivey et tente d'approcher Seymour discrètement, sans savoir si ce dernier l'a aperçu et l'attend de pied ferme... Il essaye d'aveugler Seymour avec le flash de l'appareil et attrape la baguette - ne sachant pas si c'est la sienne ou celle du garçon.- pour le désarmer ou tout du moins récupérer une baguette. Enfin, Alix tente encore d'aveugler Seymour, tout en l'attaquant physiquement, au corps à corps pour tenter par effet de surprise de récupérer son bien.]

Par Merlin ! Cet incapable s'était débrouillé pour "esquiver" le sort de Perle, en s'écrasant lamentablement sur la table des Poufsouffles ! * C'est pas vrai ! * D'un mouvement rapide du poignet accompagné de l'incantation adéquate, la petite blondinette lui envoya le sortilège de Conjonctiva afin de le destabiliser. C'était l'occasion ou jamais, arrêter les rebelles et se faire davantage remarquer des gens qui comptaient, comme les Carrow ou même Rogue ! Elle porta ensuite son attention sur la complice du singe, mais avant même que la jeune McLane ait pu finir de prononcer l'incantation, déterminée à utiliser autre chose qu'un sort donnant des pustules, elle chuta à un ou deux mètres, et une étrange sensation l'envahit rapidement...

Qu'est-ce que c'était ? Qui avait osé lui lancer un sortilège et surtout, comment n'avait-elle même pas pu le voir venir ? Soudain, une remontée se fit sentir et sans pouvoir se retenir, la blondinette récurgita une immonde limace visqueuse sur :le sol, devant toute la Grande Salle, quelle horreur !! C'était la même chose qu'avait subie Précieuse durant le règne d'Ombrage à cause de Lucy Duncan, pourtant, cette harpie ne pouvait pas avoir osé faire ça à Perle quand même, d'autant que celle-ci l'aurait vu venir... Une seule chose était sûre désormais, le coupable payerait ça au centuple, et le père de la jeune fille en entendrait vite parler !

Pourtant, peu après, ce fit entendre une voix derrière elle, vers la table des Verts qui proclamait une quelconque liberté et incitait à la révolte ! La dernière des McLane se retourna alors, expulsa une autre limace juste avant et aperçu Alix, un élève plus âgé assez spécial... Cet idiot se rebellait donc contre les Carrow ? Mais pourquoi ? C'était un traître, rien de plus !

En faisant tomber à nouveau une de ces immondes bestioles qui sortait sa bouche délicate, Perle se rapprocha de la table des Serpentard, sans vraiment parvenir à se relever, et récurgitant encore et encore des limaces. Elle observa donc Seymour, le Préfet des Verts et Argent qui affrontait cet imbécile qui avait osé lancer un sort aussi ridicule à Perle, l'humiliant complètement. En arrivant près de ses camarades, et entre deux " sorties ", elle les implora de l'aider :

" Faites quelques chose ! " Se couvrant la bouche et laissant échapper l'une des occupantes, elle reprit. " Aidez moi à arrêtez ces saleté ! "

HJ : Perle crache des limaces en se dirigeant vers sa table pour demander de l'aide à ses compères. C'est tout

Un nouveau repas avait commencé en cette triste soirée où l'ambiance dans la grande salle était des plus morose une nouvelle fois . La faute à qui ? A cet enfoiré de directeur et à ses deux sbires qui faisait régner la terreur dans l'école promettant tout un panel de châtiments à ceux qui oseraient les défier . Plonger dans son assiette le jeune garçon réfléchissait à ce qu'il pouvait bien faire pour mettre fin à cela vu le peu de moyens dont il disposait . Pensif il allait se resservir lorsqu'un bruit s'éleva de la table des Serpentards . Relevant la tête Ace fut surpris de voir une bonne partie des verts et argents couverts de gâteau il dirigea alors son regard vers la source de l'agitation qui se trouvait actuellement sur leur table marchant au milieu des aliments :

Un garçon déguisé en Gibon !

-Enorme s'exclama-t-il !

Il vit alors une autre personne sur la table des Gryffondors cette fois-ci, une fille déguisée elle aussi . Les deux comparses se mirent ensuite à scander des slogans contre les Carrows et leur milice à deux balles avant de continuer sur leur lancée et de mettre le bazar . La fille réussit même l'exploit d'arroser copieusement les Carrows avec un bel Aguamenti ! Mais déjà l'autre camps répliquait par l'intermédiaire de cette peste de McLane vite calmée par un garçon que Ace ne reconnut pas tout de suite . Il s'aperçut alors que c'était Alix l'un des Serpentards qui était venu à la réunion de la GREC au début de l'année . Le jeune Pouffsoufle éprouva alors un élan de sympathie pour son camarade qui osait se lever pour défier les oppresseurs . C'est alors qu'un autre élève de Serpentard plus âgé cette fois-ci attaqua Alix avant que Ace n'ai pu le prévenir même si de toute façon avec le bruit ambiant cela n'aurait pas servi à grand-chose au bout du compte .

La bataille s'engagea alors, une grande partie des élèves fuyant vers la sortie avec que Alix et les deux comparses déguisés affrontaient encore les Carrows et la Milice dans un combat perdu d'avance .
Une voix s'éleva alors un dessus du tumulte :

-DEBOUTS ! SI VOUS VOUS LEVEZ TOUS, PERSONNE NE POURRA NOUS ARRETER! LIBERTARD! LIBERTAD Y JUSTICIA !!

C'était encore ALix qui essayait de haranguer les troupes sans beaucoup de résultats malheureusement . Le jeune pouffy décida alors que c'était le moment, après tout c'était l'occasion rêvé de s'opposer aux Carrows et de montrer ce qu'il avait dans le ventre .

Rapidement il se redressa sur le banc et sauta lestement sur la table aux côtés d'un des deux élèves masqués puis prenant pour cible la table des Serpentard il sortit sa baguette et s'écria :

- CONFRINGO ! CONFRINGO ! CONFRINGO !

Les pichets de jus de citrouille de la table des verts et argents éclatèrent un à un aspergeant copieusement les serpents encore à leur table et ajoutant à la pagaille qui régnait . Avisant alors des Carrows il prit pour cible Amycus, mais ne connaissant pas de sorts d'attaque étant donné qu'il était seulement en deuxième année il s'écria :

- DENTESAUGMENTO !

Et le sort fila vers le mangemort .

[ HJ : Les pichets explosent arrosant en partie Seymour et le sort que Ace jette à Amycus rate sa cible de peu attirant l'attention du mangemort ]

Vous savez ce que c’est non ? On s’emballe pour une idée, un concept, des revendications et au final au bout de deux jours tout est oublié. Lellia ne sera finalement pas une rebelle, elle ne s’opposera pas farouchement aux Carrow et elle passera son année tranquillement dans son coin sans se poser d’avantage de questions. Mouais,…ou alors elle peut encore essayer de faire quelque chose, agir et se montrer courageuse comme sa maison le laissait entendre. Oui, demain elle ferait quelque chose, elle s’opposerait à ces profs corrompus ou alors elle mettrait des bâtons dans les roues aux miliciens, enfin ce genre de truc quoi. Tant pis si elle se faisait prendre, tant pis si elle passait pour une suicidaire, qu’avait elle à perdre de toute manière ? Quelques années ? Donc demain elle agirait, c’était décidé. Tellement bien décidé que cela faisait à présent plusieurs mois qu’elle avait choisi d’agir mais il y avait les cours, le Quidditch, les amis…heu non pas les amis mais tout le reste quoi, tout ce qui pouvait constituer sa vie et auquel elle tenait un minimum, la routine sécurisante en quelque sorte.

Une routine qu’elle appréciait à juste titre mais qui ne rendait pas vraiment sa vie passionnante, au contraire elle s’ennuyait ferme et avait de plus en plus de mal à se regarder dans un miroir. Elle faisait partie des aînés de Poudlard, d’ici un peu plus d’1 an, si tout se passait bien, elle pourrait quitter le collège pour se consacrer entièrement au Quidditch et que retiendrait elle de son passage en ces murs ? Des victoires, des entrainements, quelques connaissances, beaucoup d’ennemis et….et un désespoir flagrant. « Les meilleures années de sa vie » voilà ce que c’était censé être et elle les avait laissé s’écouler sans rien tenter pour en profiter. Bon d’accord combattre l’oppression n’était peut être pas la meilleure manière de profiter de ses 16 ans mais au moins plus tard elle n’aurait pas à éviter son propre regard dans les miroirs. Donc demain elle….

C’était quoi ce bordel ?

Perdue dans ses pensées la Gryffondor n’avait même pas remarqué que des élèves déguisés s’étaient introduis dans la grande salle pour mettre le « chaos ». Et elle devait reconnaitre qu’ils se prêtaient à ce petit jeu avec un certain talent, en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire tout le monde s’était levé pour agir. Bon peut être pas tout le monde non plus mais aucune table n’avait été épargnée. Restant assise à contempler ce qui se déroulait sous ses yeux, Lellia hésitait grandement à se jeter dans la mêlée, si elle le faisait alors elle était pratiquement sûre de se faire repérer et cataloguer mais si elle ne faisait rien ? Si elle ne faisait rien alors que les autres étaient en train de se battre ? Jusqu’à présent c’était plutôt facile de ne rien faire et de fermer les yeux mais pourrait elle réellement garder les bras ballants tandis que d’autres se battaient pour leur liberté ?

Telle une réponse à sa question la table sur laquelle elle était en train de dîner s’affaissa d’un coup et l’ensemble des plats dévalèrent la toute nouvelle rampe.

Il était temps qu’elle agisse !

Se relevant d’un seul coup, elle sortit sa baguette et chercha des yeux un adversaire à combattre, un allier à défendre, un plat à envoyer valdinguer, une écrevisse à faire frire, n’importe quoi qui pourrait servir en définitive ! Mais ne voyant rien de tout cela à portée de main, elle décida d’attaquer à l’ancienne….et elle partie en courant en direction de la table des Serpentards afin de ~~se faufiler~~ taper dans le tas. Tant pis pour la discrétion, de toute manière elle allait bien finir par se faire griller un jour ou l’autre (et puis elle avait bien envie de montrer ses cicatrices un jour en disant fièrement : Oui, j’ai vaillamment combattu l’oppression).

Vu son gabarit et l’élan qu’elle avait pris, son épaule rencontra plusieurs corps qu’elle renversa avant de finalement glisser sur une assiette et se retrouver le cul par terre.

« A MORT LES CARROTTES !!!! »

Et voilà, le début de la fin….

[HJ: Résumé: Lellia fonce dans tous les Serpentards se trouvant à sa portée et les fait tomber avant de tomber à son tour niarkhéhé

]

[HJ : Désolé pour le retard, j'ai eu deux trois soucis à régler ces dernières semaines, changement de rythme, toussa... ]

La rébellion était en marche. Tout se passait comme les deux trublions du dimanche l'avaient prévu, les élèves se battaient entre eux, la grande salle était dans un bordel innommable, les membres de la milice, qui étaient supérieurs en nombre au début du show commençaient à être submergés par les élèves acquis à la cause d'Echo et Kilo. Ils avaient prit le risque que personne ne les aide, bien leur en avaient prit, ils étaient désormais couverts par leurs nouveaux alliés. Ils savaient également maintenant sur qui ils pourraient compter, et de qui ils devraient se méfier plus tard, si ils survivaient à la bataille. Echo avait plongé sous la table des professeurs pour éviter le sors qu'avait lancé Carrow après avoir été honteusement arrosé d'eau par la jeune femme, elle jeta un rapide coup d'œil à l'ensemble de la grande salle, des sorts fusaient de partout, une serpentarde qu'elle ne connaissait pas courrait en vomissant des limaces, les pichets explosaient, elle trouvait cella magnifique. Un sourire sadique se dessina derrière le masque d'Echo. Elle roula sur elle même, pour se retrouver dos au sol, toujours sous la table des professeurs. Elle leva sa baguette au dessus d'elle, pointée sur le bois moulu de la table.

"CONFRIGO !"

Un éclair bleu jaillit de sa baguette, et, dès qu'il atteignit la table, celle-ci explosa dans un grand crac, projetant au loin tout ce qui se trouvait dessus, des bouts de bois jaillirent dans toutes les directions, certains se dirigeant même vers les professeurs qui n'avaient pas, ou presque, réagit à ce qui se déroulait dans la grande salle. Echo roula encore une fois sur elle même pour se dégager des débris de bois qui jonchaient le sol, et également pour se remettre à l'abri le plus vite possible, puisqu'elle avait elle même détruit son abri précaire. Elle balança au hasard un protego informulé histoire d'être protégée. C'était certainement son jour de chance, un sortilège non-identifié fut dévié par le bouclier magique qu'elle venait de créer devant elle.

Echo fulminait de rage. Quelqu'un venait d'essayer de lui lancer un sort, et cela ne lui plaisait pas du tout, malheureusement elle ne pouvait pas se venger, ne sachant pas d'où venait le sortilège. Peut être même était-ce un allié qui l'avait lancé, vu la pagaille qui régnait actuellement elle était totalement incapable de le savoir. Echo avait du mal à garder son sang froid, elle savait qu'énervée, elle ne se contrôlait pas toujours et faisait des choses qu'elle regrettait après. Et encore une fois, elle n'y coupa pas. Le visage déchiré par la rage, les yeux flambants, elle leva à nouveau sa baguette magique en direction d'Amycus Carrow...

"AVADA KEDAVRA !"

Les mots magique étaient sortis tout seul de sa bouche, son bras s'était levé tout seul. Quand elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire, Echo resta interdite, sans bouger, totalement abasourdie par ce qu'elle venait de faire. Le sortilège, bien entendu, était totalement raté, elle n'avait pas vraiment la volonté de tuer, ni assez de puissance magique pour le réussir, mais elle avait essayé, elle avait utilisé un sortilège interdit. Comment en était-elle arrivé là alors qu'elle était une si gentille petite fille ? Certes casse-cou, mais très gentille... Malgré les sortilèges qui continuaient à fuser autour d'elle, et la pagaille qui régnait, elle continuait à ne pas bouger, ne comprenant pas comment elle avait pu faire cela...

[Résumé : Echo évite le sortilège d'Amycus, fait exploser la table des profs et envoie un avada kedavra qui n'a bien entendu aucun effet sur Amycus, puis reste sans bouger... ]

Seymour envoya son poing gauche dans la tête du mannequin. La résistance qu'il rencontra fut plus significative que ce que ses yeux voyaient. Le premier flash d'Alix avait bel et bien aveuglé le jeune homme aux longs cheveux noirs. Par prudence, celui-ci avait reculé un pied pour garder un appui plus stable et pouvoir réagir si on l'attaquait. Dans sa folie pleine d'imbécilité gryffondoresque, le plus jeune des deux serpentards l'avait effectivement fait. Un simple coup bien placé aurait suffit, pourtant, à lui faire lâcher prise.

Mais à l'instar d'un chaton, Alix avait préféré lui sauter dessus, mini griffe et crocs sortis. Certes, c'était relativement douloureux, mais, surtout, c'était agaçant. Cette dernière émotion prenant le dessus, Seymour réagit. Son poing fusa, heurta Alix alors que le second flash crépitait. Les yeux toujours clos pour éviter d'être distrait par son handicap, il recula. Une ou deux secondes passèrent lorsqu'il les rouvrit enfin, toujours face à Alix mais à distance honorable. Sa vue était revenue. Il s'empara de la baguette du garçon et la jeta plus loin, avant de pointer la sienne sur le serpentard.

Impossible de dire qui eut la brillante idée de l'arroser, mais cela sauva Alix d'un stupéfix bien placé. Les mèches de cheveux lui collant au visage, le préfet des Verts et argent tourna la tête à la recherche d'un coupable, pour ne croiser que le chaos de la grande salle. Trop d'élèves étaient debout, baguette en main. Et si la plupart n'avaient pas l'air de savoir quoi faire, en-dehors de lancer des protego pour s'éviter quelques coups de vaisselle lancée à la volée, il n'y trouva pas celui qu'il cherchait.

Faire cette vérification ne lui avait demandé qu'une demi-seconde, avant qu'il n'accorde de nouveau son attention au mannequin. Disparu. Ne le retrouvant pas autour de lui, Seymour préféra s'en désintéresser, d'autant qu'à présent la Mégère faisait du surf sur la table des Serpentards. Imitant à merveille le jeu des dominos, elle heurta nombre de corps qui s'écroulèrent avec elle... Un peu inquiet pour son cadet, le préfet le chercha du regard, penché pour éviter de se prendre un obus gastronomique, et le vit enfin juste à côté de l'endroit où Lellia Windfall s'était affalée...

Puis un cri emplit l'air, amenant avec lui le silence dans la Grande Salle. Un avada kedevra... Livide, l'asiatique leva la tête vers le raton laveur. Son regard suivit la trajectoire de la baguette, alors même que le sort s'était évanoui. Merlin merci, il n'avait pas été porté avec assez d'intention et de force pour tuer réellement sa cible, mais la stupeur avait gagné la place. Se reprenant, Seymour leva sa baguette vers la jeune fille.

« Stupéfix ! »

Et c'était d'autant plus simple qu'interdite, elle restait immobile. Cible fixe, elle n'opposait pas grande difficulté. Seymour pointa alors le bout de sa baguette sur lui-même, et lâcha à mi-voix un « sonorus ». Le bruit revenait peu à peu, assourdissant et la panique commençait à gagner certains élèves. Et pour cause, l'affaire devenait beaucoup trop sérieuse pour des adolescents qui, à l'extrême limite, venait mettre le chaos pour se défouler. Il fallait intervenir. Intervenir avant que les professeurs ne le fassent, parce que pas un d'entre eux ne risquait de pouvoir être amadoué, maintenant. Et pour se faire, le jeune homme grimpa sur l'un des bancs pour être en hauteur.

« SILENCE ! REGAGNEZ VOS PLACES ET RANGEZ VOS BAGUETTES ! TOUT CECI EST ALLE ASSEZ LOIN COMME CA ! TENEZ-VOUS TRANQUILLE AVANT QUE L'UN D'ENTRE VOUS NE JETTE UN NOUVEAU SORTILEGE INTERDIT ET NE FASSE CETTE FOIS UNE VICTIME ! »

Pourvu qu'ils écoutent. Pourvu que pour une fois ils oublient que c'était le préfet des Vert et argent qui avait pris la parole. Pourquoi donc fallait-il que les débordements finissent toujours par dégénérer complètement ?

[Résumé : Seymour frappe Alix et jette la baguette du mannequin plus loin, au milieu des élèves des autres maisons.
La stupeur règne dans la grande salle après le sortilège de mort lancé par Echo Juliette. Il lui jette un stupéfix, puis se jette un sonorus pour ramener le calme.

Je me suis basé sur les réactions qu'on a IRL dans ce genre de cas : stupeur, silence et ensuite panique (au moins des PNJ). Si vraiment ça ne va pas à la majorité des participants, j'éditerai]

« Sous la pluie frêle de tes chagrins immenses
Il faudra bien qu'elle finisse noyée, cette guerre de rien
Dans une seconde, elle s'écroulera sans défense,
Cette guerre de tout, que l'on a glissé entre tes mains

Calli Kayan/extrait du recueil Luciolement votre »

Le jeune sorcier savait comment tout cela terminait, ce qu'il ignorait c'était comment on allait en arriver là. Seymour lui répondit sur le même ton, ce qui n'était pas de très bonne augure pour Alix. En effet, son physique fragile ne permettait pas une grande résistance, encore moins de puissantes attaques... Son acharnement jusque là n'avait réussi qu'à énerver le Serpentard, pas à lui faire assez mal pour le mettre hors d'état de nuire, on ne pouvait hélas pas dire la même chose du coup de poing que son aîné lui envoya en réponse. Le pauvre métisse ne supporta pas vraiment le coup, puisque porté par l'élan, sa silhouette légère s'effondra sur la table, puis comme il manquait d'équilibre entre la nappe et la chaise où il se retrouva un peu-voir très- en vrac. Il mit du temps à se relever, échappant au stupéfix de Seymour par miracle, car il n'aurait pas pu réagir. Visiblement quelqu'un d'avisé avait arrosé le Serpentard. Lequel devait en avoir assez de se battre avec Alix puisqu'il jeta sa baguette au loin. Maintenant le mannequin devait choisir entre essayer de voler celle de son aîné ou récupérer la sienne.

Le choix fut vite fait, 1) il serait beaucoup plus difficile d'arracher sa baguette à son propriétaire, 2) la sienne risquait de se briser chaque seconde de plus passé dans la cohue. 3) La baguette d'un autre ne vous obéissait que rarement et avec sa chance habituelle, les sorts se retourneraient contre lui. Poussant donc un soupir le modèle se retira de la bagarre, profitant du fait que Seymour regarde ailleurs un instant. Soudain quelque chose le fit s'arrêter instantanément... Plus un bruit dans la salle mis à part l'écho de ce sortilège de mort qui résonnait encore! Doucement le mannequin tourna les yeux, paralysé mais à la fois galvanisé malgré lui, comme fasciné.

Il vit alors la personne déguisé en raton laveur baguette pointée vers Amycus, c'était de là qu'était venu la formule interdite. Alix mit quelques secondes à se remettre du choc, tremblant de toutes parts et commençant à avoir vraiment peur. Évidemment, on avait beau s'attendre à la torture, aux conséquences, à la perte de cette bataille, ce sort modifiait tous les paramètres. Ce qu'avait fait la résistante était un pur sacrilège! Les voilà tombés aussi bas que les "méchants". Maintenant ceux-ci avaient de quoi les traiter de criminels et appuyer leur campagne d'éradication. Le sorcier regarda le sort de Stupefix qui toucha ou non le raton laveur; à vrai dire le regard doré du Métamorphomage s'était tourné en cet instant vers Amycus, comme pour vérifier que ce dernier était encore bien en vie et n'allait pas s'écrouler raide mort sans avoir fait un seul geste.

Évidemment, l'homme était encore debout, à vrai dire Alix ne saurait dire ce qu'il préférait... Se rendant compte de son évolution en cet instant, en effet, une partie de lui-même regrettait que Amycus vive toujours. Pour qu'un enfant de 14 ans pense cela, c'est que tout était allé bien trop loin, les réactions étaient logiquement déformées et exagérées... Comment voulez-vous qu'elles ne le soient pas lorsque les actions de la répression le sont bien plus? Les paroles de Seymour retentirent, lui faisant l'effet d'un électrochoc... Alix avait toujours peur, mais il ne voulait pas que cette pseudo bataille se termine avec le dernier mot de la milice. C'était peut-être la fin, mais le métisse voulait répondre encore... Jusqu'à temps qu'on le neutralise, parce qu'il n'avait plus que ça... Et que ce serait sa seule consolation lorsqu'il serait torturé en guise de punition...

-Une victime? -lança-t-il à l'autre bout de la salle.-Tu appelles ça une victime! -Le mannequin désigna Amycus Carrow en tremblant autant de peur que de rage, une chose était sûre, on aurait dit une feuille morte que le vent ne cessait de déranger. Cette fois, c'était clair! Il était mort! Bon bah... Autant finir sa plaidoirie alors. - Tu dis avant que l'un d'entre "nous" ne jette un nouveau sort interdit! Mais c'est du délire! Et vous! Oui VOUS les chiens de la milice, les petits mangemorts parfaits! Combien en avez-vous lancé? Vous savez tous, dans cette salle ce que va nous coûter cette action! Nous allons être torturé!! Et je me demande même si le sortilège de la mort ne va pas être prononcé cette fois, pourquoi pas après tout?

Chose plutôt incroyable, inattendue mais vraie, malgré la terreur profonde luisant dans ses yeux, sa formation de mannequin l'aidait énormément. Il arrivait à se servir de ses leçons pour poser sa voix ou héler les spectateurs. Il ne s'agissait pas non plus de se mettre en scène, ça n'avait rien d'un show, quoique... Enfin bref, c'était surtout pour appuyer ses paroles; car malgré ses frissons, le jeune sorcier était persuadé que ses paroles étaient justes.

-Et votre prochaine cible pour la race supérieure ?-La plupart des sorciers connaissaient l'histoire de l'Allemagne nazi, même sans connaître les moldus car c'était un point très important du passé, tant pour les sorciers que les moldus... Et là le mannequin faisait justement référence à Hitler, c'était évident, d'ailleurs l'adolescent confirma cette comparaison en lançant cette question suivante à laquelle il n'avait aucunement la réponse... Mais laquelle pourrait peut-être faire réfléchir certains..- Hitler n'était même pas un Arien... Est-il au moins digne de votre race supérieure votre Lord? Est-il Sang-pur ou comme ce dictateur Allemand, un usurpateur?! Alors vous avez eu le temps de vous décider pour vos prochaines actions au final? L'élimination des handicapés ! L'Éradication des homosexuels... Et tant qu'on y est, dans un autre registre... De ceux qui ont une religion différente de la votre? Des artistes! Des savants?! Vous avez déjà éliminé la liberté d'expression! Réveillez-vous! C'est une dictature! une DICTATURE! Et vous bafouez tous les droits de l'Homme avec vos règles! Vous avez quoi? 15, 16 ou 17 ans et vous vous plaisez à torturer, à servir ces mangemorts! Un jour la vie vous le fera payer, car une Dictature n'a jamais tenue debout bien longtemps.

Il était épuisé et des larmes roulaient sur ses joues, Alix ne savait plus trop ce qu'il faisait, oui il n'avait que 14 ans, mais ses tortionnaires n'étaient pas beaucoup plus vieux. Il y avait la rage, la colère, la peur qui s'exprimaient, finalement l'adolescent tomba à genoux -ou peut-être assis, il n'en savait rien, n'ayant aucune conscience de son corps.- par terre, il avait récupéré sa baguette pendant un moment d'inattention mais qu'importe, cette dernière lui était inutile. S'il avait réussi l'exploit de s'évader de Poudlard une fois avec Cyanur, cette fois le garçon n'avait aucune chance... Ses blessures encore visibles dont la plupart étaient dû à des tortures plus qu'à l'échauffourée qui venait d'avoir lieu. D'une voix brisée, regardant tour à tour les miliciens, il termina tristement son discours.

-Et les camps de concentration, c'est pour bientôt? A moins qu'ils ne soient déjà prêts à accueillir les reclus de votre société...

[HJ: résumé: il se prend un coup de poing dans la figure de la part de Seymour et reste sonné... Le fait d'entendre l'Avada Kedavra finit de l'assomer... Il récupère un peu et trouve sa baguette mais est trop abasourdi, épuisé mentalement pour s'en servir... En guise de dernier message, Alix s'adresse aux élèves et aux miliciens mêlés dans un long discours révélant sa peine, sa souffrance et sa colère... Lequel contient pourtant certaines vérités qui feront peut-être réfléchir certains. Il compare cette dictature avec celle d'Hitler et essaye de faire réagir aussi bien les gens autour, que les miliciens. C'est un message d'encouragement pour ceux qui sont résistants, d'appel pour ceux qui ne sont pas encore dans un camp et de dénonciation pour les miliciens. ]

Cela avait commencé comme un diner tout à fait normal. Morosité, silence et pudeur. Aucune parole plus haute que le murmure, quelques discutions futiles et sans intérêts. Aucune magie Poudlardienne que les anciens se plaisent à compter et que Bluenn n'a jamais eu le plaisir de connaître.
La blondinette se servait du jus de citrouille quand les portes de la Grande Salle s'ouvrirent à la volée, ce qui la fit sursauter. Soupirant bruyamment, elle sortit sa baguette pour nettoyer les dégâts de son verre renversé mais un nouveau spectacle attira son regard... Et celui de tous les élèves. Un singe, un macaque, un truc poilu, exhibait sa folie en hurlant, chantant, dansant, au milieu des tables, sous la stupéfaction et l'amusement de certains, ou l'horreur des autres. La blondinette sourit d'abord, et faillit presque applaudir, avant de voir que tout cela n'avait rien de drôle. Le gâteau que tenait le fauteur de trouble fut allumé et jeté sur la table des Verts et Argents. Malgré sa naïveté troublante, Bluenn savait que le babouin ne leur lançait pas un gâteau en signe d'amitié. D'ailleurs, la petite sang-mêlé n'eut pas le temps de se protéger de l'explosion, et le grand boum fit valdinguer couverts et assiettes. Le verre de Blue explosa devant elle, mais elle régit trop tard et se blessa au visage.

- Aaaaaaaah gémit-elle de douleur, portant ses yeux sur son visage ensanglanté.

Elle alla alors se cacher sous les tables, les larmes aux yeux, la peur lui tenaillant le ventre. Visiblement, ces Black Badgers étaient des enfants de la Révolution, et ne comptait pas faire des cas à part. Tous les Serpents seraient visé,par cet attentat, elle s'y attendait. Même ceux qui n'avaient rien demander. Comme elle.
La blondinette sécha ses larmes, prenant soin d'éviter les plaies séantes qui la brulaient amèrement. De la haine naquit au creux de son ventre, comme une boule de colère grandissante. La peur, l'adrénaline, semblait provoquer une tempête d'émotion en elle. Blue n'était pas habituée à être en danger, et cette nouvelle sensation lui faisait atrocement horreur. Les mains sur les oreilles, elle n'osait pas émerger de sous la table. De sa cachette, elle voyait l'anarchie, la précipitation... Elle déglutit. Elle voulait que ça se termine. Vite. Mais l'issue de cette histoire serait surement pire que ce chao, et Blue n'avait pas la chance de faire partie de la ligue Pure Blood intouchable. Elle en avait marre de tout ça ! Elle, elle ne pouvait être dans aucun camp, n'avoir aucune attache ! Elle était chez les Serpents, donc chez les méchants, mais elle n'était pas Sang-Pure, donc ne faisait pas réellement parti du clan VIP. Elle n'était rien que le couloir vide et sombre au milieu de l'enfer et du paradis.

Soudain, la blonde aperçut la table d'à côté céder sous un sortilège d'un des révolutionnaires du dimanche, et s'écraser d'un bord sur le sol. Craignant que la table des Verts ne soit visé aussi avec elle en dessous, elle n'eut d'autre solution que d'émerger dans la bataille. Là haut, les sorts fusaient et la haine faisait rage. Elle se faufila, les mains sur la tête, hors de portée et alla à nouveau s'abriter derrière une chaise. Arrivée sans soucis, elle soupira bruyamment. C'était déjà ça. Malgré ses nombreuses coupures au front et aux joues, elle s'en tirait mieux que certains. Les lèvres pincées, la petite fille considérait sa baguette d'un œil brillant. Il était peut-être temps qu'elle trouve sa place ? Qu'elle se batte, qu'elle trouve un but ? Et puis, l'idée d'un petit fighting ne lui était pas repoussante... Tant qu'elle gagnait et que personne ne mourrait.
Mais elle hésitait atrocement. Son implication dans cette affaire ne serait utile qu'à elle, qu'à son ego et son esprit torturé. Car, à part un 'expelliarmus' maigrichon, Bluenn ne savait pas manier une baguette pour se battre.
Quelque seconde plus tard, de l'ambition et de la gniac flambaient dans ses yeux. Elle se battrait, pour elle, au nom de ceux qui n'ont rien à voir là-dedans, qui sont juste pour la paix, quelle quelle soit. Elle se leva alors de derrière la chaise, et affronta face to face le chao, la baguette brandie. Dans le même élan, elle hurla un 'EXPELLIARMUS' dans le vide, par bêtise ou folie, qu'importe. Mais à ce moment même...

"AVADA KEDAVRA !"

Ces deux mots latins lui glacèrent le sang. Son regard se perdit dans des limbes d'incompréhension. Elle s'écroula alors à terre, terrifiée, et se cacha à nouveau derrière le meuble en mille morceau. Non, jamais, même dans ses pires cauchemars elle n'aurait voulu entendre ce sort. Et surtout, faire parti de ceux qui aurait pu être visés... Sa stupéfaction horrifiée la laissa tremblante, et des larmes coulèrent sur ses joues. La petite Verte et Argent n'était pas capable d'affronter ces situations. Elle ne pouvait pas. Tout cela était bien trop dur pour une enfant. Elle avait du mal à respirer, et au plus son souffle était sec, au plus elle avait peur et le passage d'oxygène était difficile. Elle paniquait. Ses yeux étaient exorbités, son corps tremblait...

« SILENCE ! REGAGNEZ VOS PLACES ET RANGEZ VOS BAGUETTES ! TOUT CECI EST ALLE ASSEZ LOIN COMME CA ! TENEZ-VOUS TRANQUILLE AVANT QUE L'UN D'ENTRE VOUS NE JETTE UN NOUVEAU SORTILEGE INTERDIT ET NE FASSE CETTE FOIS UNE VICTIME ! »

Le hurlement de Seymour, fort mais maîtrisé, le rappel au calme, réconforta Bluenn. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle juste envie qu'il continue. Qu'il continue d'hurler des paroles de médiateurs, qui couvriraient le chao ambulant, et qu'il arrête tout ça. Qu'on arrête tout ça. Elle voulait que tout le monde s'endorme d'un coup. C'est ça. Et qu'Alix se taise, car il lui faisait peur. Blue ne l'avait jamais vu comme ça. Il semblait si enragé... Et ses discours, elle ne les comprenait pas. C'est ce qui l'effrayait aussi.

[Résumé: Bluenn est blessée par l'explosion du gâteau - est terrifiée, effrayée, pleure - lance un sortilège 'expelliarimus' au hasard, dans le feu de l'action - est terriblement boulversée par l'avada - a une crise de panique. ]

Le vacarme était assourdissant. Si une bonne partie des élèves étaient restés à leur place, raisonnablement, en attendant que la rébellion se calme, ceux qui combattaient, d'un côté ou de l'autre, étaient tout de même assez nombreux pour détruire la grande salle. A la suite de l'appel d'Amycus, les miliciens s'étaient levés et envoyaient des sorts de tous côtés, tâchant de maîtriser les rebelles et de rétablir le calme dans la salle. Ils n'y parvenaient malheureusement pas.

Le professeur jeta un coup d'oeil à la personne masquée qu'il avait tenté de stopper. Elle bougeait encore, ce qui signifiait que le sort ne l'avait pas atteint. Cependant, derrière elle, une jeune élève arborant les couleurs de Poufsouffle était pétrifiée, la bouche grande ouverte dans un cri de surprise qu'on ne pouvait plus entendre. Amycus se dit que quelqu'un de sa maison s'en rendrait assez vite compte et qu'il la réanimerait dans les prochaines minutes. A quelques mètres de là, un jeune garçon, arborant lui aussi un blason jaune et noir, tendait sa baguette vers le mangemort. Il lançait un sort ridicule, destiné à faire s'allonger ses dents, qui rata, évidemment, sa cible. Misérable vermisseau incompétent. N'ayant pas le temps de punir le garçon, il le fixa tout de même quelques secondes afin de mémoriser son visage, et de lui associer le nom de Portgas, deuxième année. Il se souviendrait de cette attaque.

La rébellion allait toujours bon train, miliciens et rebelles se lançant quelques petits sorts ou faisant voler des objets vers les têtes de leurs ennemis. De temps à autres, certains prenaient la parole et s'enflammaient dans de beaux discours de justice et de liberté. Soudain, une vive douleur traversa le bras droit d'Amycus. Il soulevait sa main gauche dans le but de masser le membre endolori lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait plus un bruit dans la salle. Que s'était il passé? Quelqu'un était mort? En voyant tous les regards posés sur lui, son cerveau se débloqua et il comprit. La jeune fille au masque lui avait lancé un Avada Kedavra. Loupé bien sur, mais qui lui avait tout de même valu cette petite douleur.

Après le silence, une certaine forme de panique commença. Le professeur fixait toujours la fille au masque, qui elle même ne bougeait plus. Elle avait tenté de le tuer. Ainsi, c'en était rendu à ce point. La rébellion ne consistait plus simplement en chahut et dégradations, on en était arrivés aux tentatives de meurtre. Seymour profita de cette immobilité pour stupéfixer la jeune fille et, d'une voix amplifiée, appela au calme. Alix Yilan, à son tour, prit la parole et se lança dans une diatribe pro-rébellion, osant quelques comparaisons plus qu'hasardeuses avec l'histoire Moldue du vingtième siècle dont, honnêtement, se moquait totalement Amycus. Celui-ci finit par reprendre ses esprits. Il se leva brusquement en prenant appui des deux mains sur la table et à son tour amplifia le volume de sa voix.

-Monsieur Tienyue, faites taire Monsieur Yilan, s'il vous plaît, et ayez l'amabilité de le conduire dans le bureau d'Alecto Carrow. Miliciens, attrapez le gibbon, et conduisez le, ainsi que son amie, au bureau du Directeur Rogue. Quant aux autres, finissez votre repas en silence, le premier qui parle se verra offrir deux heures de retenue en ma compagnie.

[Résumé : Amycus ne fait pas grand chose pendant la bataille a part esquiver des sorts et retenir le visage de ses agresseurs. Puis il se lève et donne ses ordres]

Quel beau, très beau, magnifique bazar ! Si la grande majorité des élèves et professeurs présents hésitaient -ou non, justement- à participer, beaucoup se mêlaient au combat. Alix et Seymour, par exemple, étaient particulièrement actifs. Le premier (la première ?) dans leur camp, l'autre dans le camp ennemi, celui des grands méchants pas beaux. Kilo vit Ace Portgas lancer un sortilège... plutôt peu adapté. Mais bon, c'était son niveau ! Tout en envoyant valser dans les airs les assiettes, tels des frisbees, le gibbon vit Lellia Windfall foncer droit sur les Serpentards, telle un rugbyman allant aplatir dans l'en-but adverse. D'ailleurs, elle alla elle-même s'aplatir dans le tas de serpents. Charmant...

"Essaaaaaaai !" gueula Kilo, en entamant une danse de joie, émettant des bruits de singe, sans cesser de faire mumuse avec les plats.

Echo, de son côté, s'en donnait à coeur joie également. Leur petite rébellion donnait de bons résultats, pour le moment... Jusqu'à ce que... Kilo se tourna brusquement. Il venait d'entendre prononcer un sortilège impardonnable, le pire de tous, celui qui donnait... la mort. Et il se rendit compte que c'était sa complice qui l'avait crié ! Non ! Cette dernière avait d'ailleurs l'air pétrifiée par ce qu'elle venait de faire... Il vit le Préfet de Serpentard pointer sa baguette sur Echo.

"Protego !"

Le bouclier heurta l'éclair rouge. La suite, Kilo n'y prêta pas vraiment attention, entre les discours d'Alix, qui lui passait loin au-dessus de la tête, et celui de Seymour, qui lui passait loin en-dessous des pieds, et il courut vers Echo.

"Viens !"

Et c'était vraiment un ordre. Il lui prit la main, avant de pointer sa baguette vers le bas.

"Enfumo !"

Rapidement, un écran de fumée se forma autour d'eux, se répandant dans la Grande Salle. Il était temps de filer avant que ça ne finisse mal pour eux.

"Black Badgers ! L'anarchie à Poudlard !" cria-t-il, en courant vers la porte, traînant Echo avec lui.

Lorsqu'ils furent dans le hall, il la poussa.

"Va dans la salle co, vite !"

Puis il se tourna à nouveau vers la Grande Salle, sans y entrer.

"Vous ne gagnerez pas !"

Et hop, il courut à son tour, direction sa salle commune... Il devait avoir une discussion avec Echo... Pas pour la blâmer, non... Il repensa au déroulement... Leur mouvement avait été suivi, mais comment en vouloir à ceux qui ne l'avaient pas fait ? Les BB étaient masqués, incognito, alors que les autres agissaient à visage découvert, comme Alix...

Bientôt, il faudrait agir, à nouveau. Mais il faudrait que leur coup soit mieux préparé... Là, c'était le chaos. Bien sûr, ça avait été leur objectif, mais y aller plus en finesse permettrait certainement de prendre moins de risques... Et éviter de lancer des sorts impardonnables...

[hj : bon, finalement, j'abandonne ce qui était prévu... c'est fini pour les BB]

Le sort n'atteignit jamais sa cible. Non qu'elle bougeât, mais le Gibbon, visiblement doué d'excellents réflexes la sauva d'un protego bien lancé. Seymour fronça les sourcils, mais le discours d'Alix détourna son attention. En clin d'œil, le Gibbon et sa comparse criminelle s'enfuyaient de la Grande salle. S'il pensait très fort qu'il était bien lâche de leur part de ne pas affronter les conséquences de leurs actes – mais que demander de plus à des attaquants masqués ? - il fallait reconnaître qu'il s'agissait d'une décision relativement sage. Pensaient-ils pourtant pouvoir s'en sortir ? Tant qu'ils se trouvaient à l'extérieur de la Grande Salle, il suffisait de faire l'appel pour tous les élèves présents lors du repas et chercher les coupables parmi les absents. Et d'un simple coup d'œil, Seymour pouvait affirmer qu'ils n'étaient pas si nombreux.

Il n'eut pas le temps de penser plus avant à cette idée toutefois. Son camarade Vert et argent persistait dans sa folie et s'exclamait à haut voix contre le pouvoir en place, à l'aide d'amalgame plus que douteux. S'il était sang-mêlé, le septième année n'avait pas de réelle connaissance de l'histoire moldue. Il avait toutefois entendu parler d'Hitler, comme n'importe quel enfant élevé dans un foyer moldu – ou supposément moldu. Mais pouvait-on comparer l'incomparable ? Surtout auprès de sorciers qui s'y entendaient encore moins que lui en matière d'histoire des Autres, de Ceux qui n'avaient pas de magie.

La voix de l'androgyne finissait par lui taper sur les nerfs. Ses doigts se crispèrent autour de sa baguette, alors qu'il s'apprêtait à lui lancer un sort pour le faire taire. Amycus Carrow réagit néanmoins. Amplifiant sa voix comme le préfet l'avait fait avant lui, il tâcha de remettre de l'ordre. Ironiquement, Seymour songea qu'il venait de lancer une mode, mais l'ordre qui lui fut donner ne lui laissa pas le temps de s'y pencher davantage. Levant le bras qui tenait son instrument de sorcier, il pointa le bout de celui-ci vers Alix.

« Stupéfix. »

Sa voix calme contrasta clairement avec la volonté ferme qu'il affichait. Il était las. L'eau dégoulinant toujours de ses cheveux trempait son uniforme scolaire et l'adrénaline redescendait doucement. Son regard suivit l'éclair rouge jusqu'à ce qu'il frappa sa cible. Alors il s'en approcha, sans compassion pour le jeune homme qui, certainement, souffrirait de quelques bleus après sa chute. D'un mouvement rapide, il s'empara de la baguette du métamorphomage, puis se jeta à lui-même le sortilège pour réduire le volume de sa voix. Enfin, il entoura Alix d'un levicorpus et sortit de la Grande Salle, marchant prudemment en direction du bureau d'Alecto Carrow, évitant d'autres coups au jeune homme. Il s'en prendrait bien assez plus tard.

[HRP : Seymour obéit à Amycus et jette un stupéfix à Alix, qu'il emmène alors dans le bureau de la sœur du Mangemort.

Alix, tu avais dit il me semble que ça ne te gênait pas que ton personnage se prenne un sort, je suis donc parti du principe que le stupéfix t'avait atteint. Si toutefois tu n'étais pas d'accord, envoie-moi un MP Wink

Sinon c'en est fini de ma participation au topic.]

[HJ: non c'est bon, c'est bien Wink

Je poste mon dernier message. Contacte-moi si tu souhaites continuer ailleurs, ou même ceux de la Milice Pourpre ou nos amis Carrow, si vous voulez jouer la "punition"... ]

Cela lui fit presque du bien de se sentir ainsi allégé de son corps, ce fardeau. Il n'avait plus besoin de le commander, semblant tout à coup être devenu tétraplégique. Seuls ses cheveux mi-long étalés sur le carrelage étaient encore souples, tout le reste avait l'air d'être congelé dans de la glace... Ses mains enserraient sa poitrine en croix, comme s'il avait voulu la protéger du sortilège qu'il avait vu au dernier moment, mais trop tard pour y échapper. Ses yeux ne souffraient plus de ne pas cligner, ce besoin naturel étant évincé par la magie; en revanche son ventre se soulevait légèrement à cause de la respiration tandis qu'il sentait dans ses bras engourdi, au croisement même de ses deux bras le battement accéléré qui indiquait la tentative de fuite de son coeur. Ce dernier savait ce qui allait se passer... La torture encore, peut-être que cette fois sa fragile enveloppe d'androgyne lâcherait, il s'en irait à jamais là-haut, vers un ailleurs qu'il ne connaissait que de nom et craignait mais peut-être moins que ce qui allait se passer désormais pour lui.

Un levicorpus le fit planer et s'il avait pu, d'ironie, le Vert et Argent aurait souri, en effet Seymour semblait éviter avec soin les murs, avançant prudemment pour que le jeune sorcier ne se cogne pas. C'était tellement futile vu l'état dans lequel les Carrow allaient sûrement le mettre! En ce qui concernait Lellia, une des membres des "Drôles de Dames" dont lui-même et Calyspo étaient les fondateurs ainsi que le gibon et l'autre résistante Alix ne savait pas ce qu'ils étaient devenus, peut-être avaient-ils été attrapés? Pour la dernière actions des Black Rangers à la bibliothèque le Serpentard n'avait pas été d'accord, prenant les traits d'Alice et passant de mannequin à journaliste pour répudier l'idée de saccager ainsi un tel lieu en signe de résistance à l'oppression. Cette bagarre dans la grande salle avait également été violente, elle aurait pu blesser des élèves de première année et si Alix regrettait de s'en être mêlé c'était uniquement pour cette raison, pas la punition qu'il allait recevoir, sachant depuis le début ce qui allait se passer.

Il se rappela, les yeux toujours condamnés à rester grand ouvert à cause du sortilège stupefix de Bluenn une amie de Megan qu'il appréciait beaucoup; celle ci avait paru si effrayée par la tournure des choses! Pauvre fillette... D'un autre côté si la guerre n'éclatait pas, elle finirait sa vie en esclave d'une dictature. Son coeur balançait... Que faire? Pour l'instant rien à part se laisser entraîner par ce maudit Seymour a qui il promettait dans sa tête mille tortures pour se consoler de son sort... Ironie... Car c'était certainement les coups qu'on allait lui infliger que le métisse rêvait de donner à Seymour. Ce traitre, ce gosse de privilégiés qui osait appuyer la dictature! La haine monta en lui, le métisse aurait grondé tel un loup s'il en avait eut la force mais aussi la possibilité. Une colère adulte dans un corps d'enfant, les dégâts étaient immenses, irréparables.

Alix se préparait à mourir désormais, peut-être pas physiquement, mais psychologiquement il sentait venir la fin. Tous ses espoirs étaient finis, son voeu de résistance lui paraissait inutile et sa force de caractère était ébranlée. Intérieurement le garçon poussa un soupir puis ferma mentalement les yeux sur ce monde détestable, se déconnectant de la réalité...

[HJ: résumé: Alix se prend le stupefix et est emmené par Seymour. C'était mon dernier post en ces lieux]