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 [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage
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MessageSujet: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyMer 24 Fév - 18:43:07

[Conditions de participations :

Ouverts à tout adulte du monde magique désireux de s'instruire, aux étudiants de l'UMA, et aux élèves de Poudlard des années 4 à 7.]


Tout savoir sur les séminaires, ici.]




Séminaire tout public : Les arts complexes de l'espionnage.

Intervenant unique : Aodh Gollne.

[Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage Trelkovsky


« Toute guerre se fonde sur la tromperie. Il n’existe aucun pays du monde, magique ou moldu où l’on ne pratique pas l’espionnage. Offrez un appât à l’ennemi et il tombera dans le piège. »


La phrase inscrite sur l’immense tableau de la salle de conférence posait les bases d’un sujet bien connu pour l’homme qui l’y marqua. Les espions étaient de tels personnages fascinants pour l’inconscient collectif. Leurs activités alimentaient d’innombrables fantasmes tous plus romanesques les uns que les autres : adopter une fausse identité, travailler dans la clandestinité et le danger permanent, partir en chasse d’informations vitales, prévenir les attaques mangemoresques, assurer la victoire. Comme métier, c’était un fait pour Aodh Gollne, irlandais pure souche, l’espionnage ouvrait un monde très éloigné de la routine quotidienne : mots de passe, codes, messages cryptés et informations délivrées par patronus, faux papiers, boites aux lettres fantômes, et encre magique… Dans cet univers qui était le sien depuis près de 40 longues années, la survie de l’espion dépendait avant tout de son courage, de sa détermination, de son aptitude à réfléchir vite et, si nécessaire, à courir plus vite encore.

A 65 ans maintenant, l’homme n’était plus qu’en activité réduite pour le compte du gouvernement magique anglais et ce lundi là, en refermant la porte de son bureau, il avait réalisé à quel point les périodes bénies de sa jeunesse s’étaient trop rapidement écoulées. Les souvenirs ne cessaient plus de l’assaillir ces dernières années et il avait songé qu’il était peut-être temps de raccrocher définitivement. Et tout en traversant les couloirs du Ministère de la Magie, il se rappela son histoire. Né en 1933 dans le comté de Tyrone, en Irlande, il avait passé une enfance et une adolescence sans heurts notables, fils unique d’une famille chaleureuse et aimante. Son père, d’origine sorcière, travaillait pour le Gouvernement de son pays tandis que sa mère, une douce moldue, restait s’occuper de la maison. Il avait étudié le droit à Dublin avant de devenir avocat au Magenmagot puis, en 1953, inspecteur dans la police magique de la capitale. Une année plus tard, il fut secrètement envoyé en mission pour espionner un tout nouveau mouvement de sorciers activistes qui comptaient susciter une rébellion des Gobelins pour renverser le gouvernement irlandais. Leurs méthodes, cruelles et dénuées d’humanité, consistaient à enlever et à tuer les enfants de cette population, tout en laissant suffisamment d’indices sur les lieux des crimes pour que l’on croie à un assassinat raciste de la part de la société sorcière. Grâce à ses bons offices, de nombreux acteurs, virulents et dangereux de ce macabre théâtre furent arrêtés et emprisonnés à Azkaban. En 1956, son équipe s’attribua le mérite d’avoir déjoué un attentat contre le Ministre de la Magie et Aodh fut aussitôt promu chef de la Police de Dublin. Les années passèrent ensuite, témoins muets de ses succès et de ses actions, pas toujours très nettes, jusqu’à ce qu’on l’envoie à Londres se renseigner sur un certain Albus Dumbledore, récemment nommé au poste de Directeur de l’école de sorcellerie et de magie, de Poudlard. Brisant certaines règles du métier, les deux hommes sympathisèrent et lorsqu’Aodh rentra au pays, il cacha certaines de ses découvertes concernant l’homme à son département. En 1960, il fut accusé de chantage sur personnes politiques influentes et fut trainé, à son tour, devant les tribunaux irlandais. Excellent avocat, ses arguments de défenses lui épargnèrent la prison, mais guère la révocation et le bannissement. Il dut quitter Dublin, contraint et forcé.

Durant 5 ans ensuite, il aida les anglais à organiser et à développer leur propre police mais ce n’est réellement que vers les années 1970, lorsque commença à frapper les premières vagues du règne de la terreur instauré par un nouveau mage de l’ombre : Voldemort qu’Aodh connu les vraies tourmentes du métier. A cette période, il rencontra son futur partenaire : Cairius Craft, de 10 ans son cadet. Les deux sorciers surent tirer un bénéfice mutuel de leur rencontre. Ils récoltèrent ensemble de nouvelles informations sur Voldemort en arpentant le pays, déguisé en frères colporteurs, poussant une charrette remplie d’objets magiques bas de gamme et de potions en tous genres, autant d’articles aptes à attirer une vaste frange de la population sorcière des bas fonds. On raconte qu’ils avaient précisément noté l’emplacement de chaque ferme, chaque village et maison dans toutes les régions visitées et que certains de ces lieux avaient été infesté de sortilèges d’écoute en tout genre, dont la mise en route était censé être déclenchée par l’articulation de certains mots particuliers comme : mage noir, guerre, attaque, Ministère de la Magie, sortilèges impardonnables, attentats, meurtres… Grâce à leur coopération complice, des dizaines d’individus furent trainés dans les tribunaux, emprisonnés ou condamnés à recevoir le baiser d’un détraqueur. Fort de leur expérience en commun, Cairius et lui parvinrent en 1975 à faire accepter du gouvernement leurs nouvelles idées sur les missions futures de l’espionnage et du contre-espionnage : manipulation de la presse, du monde des affaires et des banques puissantes telles Gringotts, options terroriste et usage de leurre pour piéger les criminels, censure militaire et armes psychologique, infiltration d’une cible par une nuée d’espions pour s’assurer de la multiplicité des canaux par lesquels les informations transiteraient. Ils conçurent même des maisons closes dépendantes de la police où les officiels du gouvernement et les diplomates étrangers venaient s’encanailler auprès de prostituées de haut vol qui leur faisaient ensuite des ‘rapports’, circonstanciels ceux là. Malgré l’affection que ce portèrent toutes ces années en service, les deux hommes, Aodh était certain que Cairius Craft n’avait totalement accepté son passé de maitre chanteur.

Ses documents pédagogiques en main, prêt à donner sa 26ème conférence sur l’espionnage, sa toute première dans l’établissement de Poudlard depuis plus de 7 ans, il se présenta dans le hall de l’établissement où l’attendait déjà le Directeur de l’école, Severus Rogue. Ils échangèrent quelques politesses d’usages avant que ne commence les présentations avec le corps professoral qui avait pu se libérer pour l’occasion. Puis on le conduisit jusqu’à la grande salle de conférence dans lequel il resta seul un instant, ordonnant plusieurs piles de documents en tas distincts. Dans une dizaine de minutes à peine, les étudiants de l’Université de Magie Avancée de Londres commenceraient à arriver, ainsi que certains élèves des années supérieures de l’école.

Les temps lui semblaient légèrement dangereux pour mener ce genre de conférence maintenant, mais c'était également des temps idéaux pour recruter parmi la population étudiante, regorgeant de chair fraiche et d'aspirations ferventes. Ils étaient tellement faciles à manipuler à leur cause, presque autant que lui, à la même période de sa vie. Que ces années là lui semblaient loin, davantage encore maintenant qu'il allait être confrontés de très près à cette réalité....

Grand et maigre, l’irlandais passa rapidement la main sur son crâne calvitié avant de s’installer sur l’estrade de bois. Il vérifia une dernière fois que son costume marron à fines rayures, un peu ringard, dissimulait bien la jambe de bois qui avait remplacé la chair, à gauche puis il se redressa, prêt à commencer sa mission.
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  • Seymour Tienyue
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    Seymour Tienyue
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyJeu 25 Fév - 16:47:27

Il ne savait pas comment il avait décidé qu'il viendrait. Les jours s'écoulaient doucement à Poudlard, entre chaos et période de répression. Les insultes, brimades et, disons-le, tortures formaient depuis déjà quelques mois le quotidien des élèves du Collège prestigieux. Seymour s'était à de nombreuses occasions demandé pourquoi les parents persistaient à laisser leurs enfants à l'école. Le climat pourtant largement défavorable aux nés-moldus n'aurait jamais du les inciter à les envoyer à Poudlard, encore moins à les y laisser. Les rebelles, du reste, étaient parmi les plus jeunes du collège. Ils n'avaient clairement ni la force, ni le moral pour résister sans jamais se plaindre. Fallait-il être sadique pour ne pas se soucier du bien-être de son enfant.

Lui qui avait pactisé avec le Diable pour permettre à son frère de grandir en toute sécurité au sein de Poudlard avait longuement été dépassé par ça, avant que la propagande du gouvernement aidant et sa propre conscience mise au placard ne finissent par lui donner une réponse toute faite. Un né-moldu et, a priori un moldu plus encore était simplement idiot. S'il avait bataillé seul un moment pour déterminer la faute de sa propre famille moldue, il avait fini par songer que le cas était simplement différent. Différent car il ne devait jamais trahir ses proches, pour quelques raisons que ce soit. Eva avait suffit. D'ailleurs la jeune fille ne venait plus. Peut-être même était-elle morte. Il ne le savait pas. Il ne voulait pas connaître la réponse à cette question non plus.

La tactique avait toutefois payé. Sans se montrer un parfait enfoiré, Seymour avait su jouer sa partie avec assez d'art pour être finalement nommé préfet. Cette nouvelle responsabilité était arrivée accompagnée de multiples questions qu'il tâchait de laisser au rebuts pour profiter pleinement de ses pouvoirs nouvellement acquis. Discret, bien moins sociable qu'auparavant, il n'avait jusque-là ôté aucun point à quiconque, cherchant davantage à appréhender l'étendue de ses capacités et l'effet du badge sur l'inconscient collectif.

Le fait est qu'il lui offrait presque autant de difficultés que de possibilités. Comment vouliez-vous attirer la confiance d'un tiers en étant préfet, qui plus est préfet des verts ? Mais il compensait et finalement la vie continuait doucement. Ainsi était arrivée la nouvelle d'un séminaire sur l'espionnage. Ce simple mot le renvoyant étrangement à ses activités au sein du Collège, il s'était d'abord dit « pourquoi pas ? ». Par simple curiosité, soif d'apprendre. Soif de comprendre. Envie de s'améliorer dans son activité quotidienne aussi, car tant qu'à être un salaud, il préférait l'être correctement.

Il était donc là, debout avec son sac de toile en bandoulière à attendre d'éventuels élèves qui ne venaient pas. Ni étudiants, ni cinquième, sixième ou septième années à l'horizon. Seymour lâcha finalement un soupir et rentra dans la salle de conférence, apercevant un homme au fond de la pièce tandis qu'il détaillait celle-ci avec bien plus d'attention. Finalement, il alla se placer non loin du conférencier, déposant ses affaires tout en saluant ce dernier. Du parchemin, une plume, de l'encre et il était prêt. Un coup d'œil à sa montre suffit à lui faire prendre conscience de son avance. Évidemment, quand on arrivait dix minutes plus tôt que prévu, on ne croisait pas la foule.


[Pour mémoire pour plus tard : nous sommes en février IG]


Dernière édition par Seymour Tienyue le Jeu 25 Fév - 19:57:10, édité 1 fois
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  • Ella Von Königsberg
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyJeu 25 Fév - 19:08:14

L'affiche placardée dans le hall de l'université n'avait pas manqué d'attiser la curiosité de l'Allemande. Une conférence sur l'espionnage.. Voilà une idée bien audacieuse que d'organiser des séminaires de ce genre ces temps ci. Ouvrir ainsi la célèbre école à des sorciers venant de l'extérieur, ne relevait certes pas de mesure de sécurité exemplaire, mais pouvait-on s'en plaindre ? Le thème promettait d'être intéressant. Pratiquant elle -même l'art de la dissimulation et du double jeu à longueur de journée, Ella était bien curieuse d'entendre ce que le conférencier pourrait leur apprendre. Si elle n'était pas étrangère à cette vie de duplicité, la mangemort était loin d'en maîtriser tous les aspects. Par ailleurs, il se présentait là une occasion idéale de retourner dans le château. L'étudiante avait donc noté la date sur un bout de parchemin, dans la perspective de s'y rendre si son agenda le permettait.

Le jour J, la jeune femme se présenta devant les immenses grilles métalliques qui barrait l'accès au parc de Poudlard. Avec sa petite avance de 10 minutes, elle était la première arrivée parmi les étudiants, à moins que certains ne soient déjà dans la salle. Posté dans l'entrée, le vieux concierge lui ouvrit presque aussitôt sans cacher sa mauvaise humeur. En deux ans, l'homme ne s'était pas arrangé, toujours aussi grincheux, antipathique et sale. De toute évidence jouer les portiers ne plaisait guère à Rusard. La mangemort le salua d'un bref signe de tête purement formel en passant devant lui alors que l''austère Cracmol lui indiquait de se rendre en salle de conférence en continuant de ronchonner. Sans plus s'occuper de l'exécrable personnage qu'elle avait toujours rêvé d'étrangler lors de sa scolarité, Ella s'avança sur cet univers ô combien familier qui s'étendait à ses pieds. Elle avait arpenté tant de fois ce terrain étant plus jeune qu'elle en connaissait encore les moindre recoins. Comme il était étrange de revenir à l'école de sorcellerie non en tant qu'élève mais comme visitant extérieur. Ses pas la conduisirent mécaniquement jusqu'à l'imposant édifice de pierre qui se découpait dans le ciel nuageux droit devant elle.

Les lourdes portes de bois, grandes ouvertes, donnaient un accès immédiat au hall d'entrée afin de faciliter l'arrivée des visiteurs. Elle ne croisa que peu d'élèves sur son chemin, quelques curieux, mais la plupart semblaient plutôt intimidés par l'adulte qu'elle était devenue. Les plus jeunes surtout. A ténébreuse ne put retenir un regard sur sa gauche en direction de la grande salle, ressentant un curieux sentiment de nostalgie. Arpenter les couloirs sombres des cachots, se faufiler dans les passages secrets dissimulés par les tableaux, emprunter les grands escaliers.. Elle se revoyait encore déambulant dans les corridors à la recherche d'élèves outrepassant le couvre feu, son insigne de préfète en chef brillant sur sa poitrine. Ses sombres prunelles inspectaient avec circonscription ces lieux si familiers, guettant d'éventuels changements qui seraient survenus lorsque son attention se porta sur un jeune homme arborant le bel uniforme de Serpentard qui patientait devant la dite salle de conférence. La même insigne de préfet qui était sienne autrefois ornait sa chemise blanche. Silencieuse comme une ombre, la ténébreuse se glissa à sa suite, dans la vaste pièce qui servait en d'autres circonstances aux leçons de transplanage. Avec des gestes aériens, la légilimens déposa sa besace noire sur l'une des tables, s'installant aux côté du 7 ème année avec l'assurance tranquille de celle qui se sent en territoire conquis.


- Puis je ?

Susurra t-elle d'une voix enjôleuse tout en écartant la chaise pour y prendre place. Ella n'escomptait pas véritablement une quelconque réponse, mais la politesse exigeait que la question soit formulée. La mangemort se munit d'un rouleau de parchemin, ainsi que d'une plume d'aigle de la meilleure qualité qu'elle plaça soigneusement devant elle. Son regard se reporta alors que le jeune Préfet tandis qu'un mince sourire ourlait ses lèvres. Elle remarqua alors un autre badge épinglé sur sa poitrine, marqué des curieuses initiales MP.

- Qu'est ce donc cette MP ? La nouvelle Brigade Inquisitorale ? S'enquit elle.
En tout cas, la relève semble bien assurée d'après ce que je constate.
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyJeu 25 Fév - 22:24:32

Keith regardait l'affiche du séminaire, un brin pensif. En vérité il se posait de nombreuses questions sur la santé mentale des dirigeants de l'école. Comment pouvait on autoriser une telle conférence alors qu'ombres et lumières s'affrontaient dans le pays. Visiblement la direction avait décidé de saborder son propre navire. D'une main le ministère mettait à prix les têtes des terroristes de l'Ordre du Phenix, de l'autre il leur donnait des cours pour livrer bataille à l'ombre des trônes. Étrange...ou particulièrement retors ? Le Serdaigle avait du mal à se faire une opinion franche sur la question. L'avenir se chargerait d'apporter les réponses à cette énigme.

Bien entendu il comptait s'y rendre, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d'abord en tant que descendant d'une dynastie aussi ancienne que violente le garçon se sentait concerné par les guerres de l'ombre. Il lui suffisait de prendre son arbre généalogique et de regarder le nombre de personnes assassinées pour comprendre l'importance des luttes de pouvoir. Se sachant condamné à plus ou moins long terme par sa maladie le garçon n'avait aucune envie de se mettre à jouer au jeu des puissants. Néanmoins il voulait comprendre, il voulait pouvoir deviner les règles du jeu pour reconstituer le canevas de l'histoire de sa famille. Les Craft avaient une réputation de manipulateurs rompus à l'exercice du pouvoir, et par conséquent lui même ne pouvait qu'être intéressé par cet art qui avait visiblement fait les heures de gloire de ses ancêtres.

Ensuite se contenter d'une vision superficielle de la politique c'était comme regarder une partie d'échec sans connaître les règles. A l'inverse, cette conférence pourrait mettre en exergue quelques points qui jusque là restaient obscurs jusque dans les cours d'Histoire de la Magie. Après tout si l'on sait que le cavalier peut traverser des cases occupées, que le fou ne se déplace qu'en diagonale et que deux tours mettent un roi au tapis en trois coups on commence à y voir plus clair sur l'échiquier. Il est toujours plus intéressant de regarder la partie du point de vue de la dame plutôt que de celui d'un pion.

Mais ces raisons n'étaient qu'accessoires, confrontées au véritable élément déclencheur qui avait poussé le garçon à franchir les portes de la salle de conférence. Ce n'était pas tant la conférence que l'intervenant qui avait fait battre le cœur de Keith. Oh le nom – surement faux - ne lui avait rien dit, par contre la photo lui avait causé un électrochoc. Comment oublier ce visage ?
En fait ce mystérieux Aodh Gollne n'était ni plus ni moins qu'un ami de son père Cairius Craft. Anciens espions les deux hommes avaient agis pendant des années aux limites de la légalité pour asseoir la puissance du ministère. Véritables couteaux dans la nuit, ils n'avaient pas hésité à tremper dans les plus sordides affaires. Jadis son géniteur était une ombre parmi les ombres au service d'une institution et d'un idéal, aujourd'hui il n'était plus qu'une brute sanguinaire qui n'avait pas hésité à sacrifier sa propre fille sur l'autel d'une violence gratuite et cruelle. Les raisons d'une telle transformation ? Peut être que ce séminaire allait lui fournir quelques clés pour ouvrir les tiroirs à secret de l'histoire de sa lignée. Malgré son ressentiment ou même sa haine vis à vis de ses parents, le jeune homme gardait un soupçon d'admiration pour la figure du patriarche. Peut être allait il se rendre compte que Cairius avait jadis été quelqu'un de bien. Tout fils espère découvrir que son père a été un jour un héros.

La salle commençait à se remplir doucement. Il n'y avait pour l'instant que peu d'élèves de Poudlard, dont un serpentard. Les étudiants de l'UMA semblaient un peu plus nombreux. En les voyant prendre place le jeune Craft eu un petit pincement au cœur. Il ne savait même pas s'il aurait l'opportunité de quitter Poudlard. Avec son amnésie qui progressait à grand pas, il risquait de finir sa courte existence dans un lit d'hôpital à Ste Mangouste a collectionner des papiers de bonbons. Peut être était ce là, un juste châtiment pour son crime originel. Il secoua la tête. Il était en train de s'égarer. Il lui fallait reprendre pied avec la réalité ; autrement qui sait où son esprit ruiné allait encore s'envoler ?

Pour se re-concentrer il entreprit de feuilleter plusieurs des carnets-souvenirs qu'il avait emmené avec lui. D'un doigt nerveux il tournait les pages, sans chercher à véritablement déchiffrer son écriture nerveuse. Ces derniers aux pages jaunies contenaient plusieurs années de souvenirs qui avaient depuis longtemps déserté son esprit. Il avait choisit de les sortir de leur malle et de les prendre avec lui car ils contenaient en substance certaines des rares conversations qu'il avait pu avoir avec son père. Peut être aurait il besoin d'aller repêcher un lointain souvenir pour éclairer le propos du conférencier.


Dernière édition par Keith Craft le Jeu 11 Mar - 22:44:17, édité 1 fois
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  • Page McHenry
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyMar 2 Mar - 12:01:57

Par les balloches de Merlin.

Pourquoi ?? Pourquoi fallait-il que ce foutu directeur de malheur ait décidé que LE séminaire qui pouvait faire rêver la rouquine ait lieu au sein de Poudlard ? Surtout UN AN avant qu'elle n'ait le droit d'y assister ! C'était juste pour la faire enrager. Obligé. Une conspiration. Elle n'allait pas pousser la mauvaise foi à dire que c'était parce qu'elle était petite, irlandaise, rousse et née-moldue, mais Page était tellement énervée qu'elle n'en était pas loin.
Encore, si la conférence s'était déroulée ailleurs, pourquoi pas... elle n'en aurait certainement jamais appris l'existence, et n'aurais pas eu à grogner sur son impossibilité à y aller. Mais là, c'était trop rageant.

Alors, la troisième année avait décidé de tenter tout de même le coup. Ben oui quoi, un séminaire sur l'espionnage, il n'y avait rien de tel pour les aider contre les tyrans qui sévissaient actuellement à Poudlard ! Sûr que ça pourrait l'aider pour les futures actions des BR !
Page s'était donc installée dans un coin du hall, morose, et regardait entrer les adultes et étudiants dans le château, les enviant, mais cherchant surtout le meilleur moment pour tenter sa chance. Elle avait bien aperçu quelques années supérieures du Collège qui y allaient et avait songé se joindre à eux, mais elle préférait éviter ceux en qui elle n'avait pas entièrement confiance pour son petit manège.
Enfin un petit groupe se présenta à la porte, et Page rabattit la capuche de son sweat sur son visage, se glissant rapidement aux côtés des étudiants qui venaient d'entrer, ni vue ni connue, s'appliquant à bien se tenir cachée derrière le groupe, pour que Rogue et les autres professeurs présents ne l'aient pas dans leur champ de vision. Oh, bien sûr, les étudiants lui jetèrent des regards curieux, mais la gosse leur fit un sourire radieux pour devancer toute question, et put ainsi traverser le hall en toute discrétion.

Elle atteignait enfin la majestueuse porte de bois, la victoire était proche... Une poigne de fer attrapa son bras.


- Hep hep hep, minute le morveux !

Bloody hell ! Le sinistre concierge. Déçue d'avoir été attrapée, la rouquine tourna la tête avec regret vers le sale type. Le cracmol tira la rouquine hors du passage et descendit la capuche noire, découvrant la tignasse flamboyante de l'irlandaise.

- Haha, mais qui avons-nous là ! De la véritable racaille ! Pas le droit d'être là, et tu le sais. Déguerpis avant que l'envie me prenne de te punir !


L'air mauvais, Page dégagea brusquement son bras de l'étreinte du concierge et lui jeta un regard noir.


- Ouais, j'ai ptetre pas le droit d'y aller, mais j'ai l'droit de rester dans l'couloir !

Un peu déstabilisé, Rusard soupesa les paroles de la troisième année. Elle n'avait pas tort. Il ne pouvait pas l'empêcher de rester là. Poussant un soupir, l'homme jeta un regard désespéré vers la Rouge et Or et retourna vérifier les arrivées.
Déçue de n'avoir pas réussi à passer, Page s'adossa contre le mur de la salle de conférence et se laissa glisser jusqu'au sol, sortant ensuite un parchemin et son nécessaire d'écriture. Avec un peu de chance, elle pourrait tout de même entendre un peu de l'exposé à travers la porte...
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptySam 6 Mar - 19:47:56

Ils vinrent. Mais ils vinrent en petite nombre. Eparses, timides, voir impolis, l’homme n’eût droit à aucun salut lorsque son auditoire pénétra dans la salle de conférence silencieuse. Aucun de ces visages étrangers n’éveilla son attention, bien qu’il ne relâcha pas sa vigilance. C’était la première fois cependant qu’une assistance si maigre se présentait à l’une de ses conférences sur l’espionnage et une incertitude muette le prit à l’esprit. Il avait pourtant vérifié lui-même tous les rouages de la campagne d’informations et d’invitations destinée à enrichir l’évènement d’un maximum de présences nouvelles. Mais il n’eût guère le loisir d’en approfondir davantage la réflexion qu’un jeune garçon vint, en dernier et les yeux durs de l’espion le suivirent un instant, surpris. En réalité, il n’avait jamais vu ce visage auparavant mais il portait tout de même sur ses traits, une étrange familiarité qui interpellait doucement Aodh. Se pouvait-il qu’il s’agisse du fils ainé de son vieil ami, de son vieux frère, Cairius Craft ? A part, la carrure d’ours du père et ses traits taillés à la hache, il ne manquait presque rien à son faciès pour rappeler l’héritage génétique des Craft. Incroyable. Une coïncidence des plus intéressantes s’il en était qui fit oublier un moment à l’irlandais, le manque de succès manifeste de sa conférence. Il faudrait absolument qu’il s’entretienne avec lui à la fin de l’heure. Juste pour voir. Juste pour savoir.

L’heure fatidique cliqueta au gousset du sexagénaire et il se dirigea d’un pas lent vers la porte d’entrée, afin de l’entrefermer, signe que l’on avait commencé mais qui n’empêcherait pas les derniers retardataires de se joindre au petit comité du public, s’ils le désiraient. Sa main rachitique se posait sur la poignée quant il aperçu la chevelure rousse d’une petite personne, juste là, assise au pied du mur. En bon espion de formation, il prit le temps de la détailler et c’est avec amusement qu’il s’adressa à elle, de sa voix forte et posée :

« Votre visage ne m’est pas inconnu, ma petite. Seriez-vous l’une des jumelles de Finn McHenry ? J’ai travaillé avec votre père à une époque de ma vie, c’est un homme bien. Respectable et respecté, qui a fait de grandes choses pour le pays. Venez, entrez, mon enfant, je suis sûr qu’il m’en voudrait à mort si je vous laissais assise par terre de la sorte, vous risqueriez d’attraper froid ! »

Son sourire de gentil grand-père apaisa le noir perçant de ses yeux inquisiteur et il l’invita à entrer d’un geste ample du bras.

« Nous ne le dirons à personne. »

Chuchota-t-il lorsque la gamine fut redressée, en portant loin son regard vers le concierge de l’école, qui grondait bruyamment une pauvre victime de Serdaigle, juste au fond du couloir. Lorsqu’il revint devant l’estrade, il se racla la gorge pour imposer le silence et commença :

« Bonjour à tous. Je me présente, je m’appelle Aodh Gollne. Je suis espion depuis près de 40 années et c’est moi qui vais vous parler du métier, aujourd’hui.

Nous avons tous déjà expérimenté ces situations particulières où nous avons usé des mêmes stratégies que les espions les plus aguerris. Du moins, dans le concept. Car il s’agit d’un métier extrêmement difficile et dangereux qu’il n’est pas donné à tout le monde d’exercer. »


Son regard parcourut en détails l’assemblée silencieuse en observant l’effet théâtral de son introduction.

« Ces dernières décennies, des changements notables dans le domaine de l’espionnage se sont amorcés. Ces bouleversements sont principalement dus à un certain nombre de facteurs, parmi lesquels nous citerons l’apparition et la fiabilité de nouvelles techniques magiques, elles-mêmes générées par la nécessité de faire face aux nouveaux défis et à l’évolution des scènes politiques du monde sorcier moderne et du rôle qu’y joue l’espionnage. Surtout par des temps aussi importants que ceux que nous vivons en ce moment. »

Il marqua un temps d’arrêt qui lui permit de lancer un sortilège informulé qui distribua un fascicule relié à chacun des individus présents. Sur la première page, on pouvait y voir l’image d’un paquet de cigarettes passé aux rayons X qui révélait la présence d’un dispositif magique de surveillance ou d’espionnage, à bases de mini-cristaux.

« Récemment, nous avons observé un changement important dans la façon dont sont considérés les espions, autant par leurs ‘employeurs’ que par ceux qui ont affaire à eux, dans le camp opposé. L’image extrêmement négative qui leur collait à la peau s’est transformée en une vision beaucoup plus objective et positive. Les espions ne sont plus simplement des espèces de voyous se livrant à des activités obscures dans l’intérêt exclusif d’une nation, d’une armée ou d’une société cherchant à enfoncer l’adversaire. Car c’est par leur entremise, ne l’oublions pas, que certaines tensions internationales ont pu être apaisées et des attaques terroristes surprises déjouées, surtout durant cette période d’équilibre instable où la terreur du Lord Noir se propage comme une trainée de poudre. »

Sur la seconde page du fascicule, sous le portrait d’un célèbre chef de réseau irlandais, on pouvait observer une longue lame aiguisée, dissimulée dans le talon d’une chaussure, pouvant servir d’outils d’évasion ou d’arme offensive.

« Cela dit, si la discipline a subi de nombreuses transformations au fil des années, celles-ci ont toujours été d’ordre tactique dans la mesure où l’objectif principal est resté constant : découvrir les secrets des ennemis potentiels avant qu’ils ne deviennent une menace. Aujourd’hui, l’évolution majeure du métier est donc liée au nombre croissant d’informations qu’il doit collecter et aux nouveaux moyens techno-magiques dont il dispose pour ce faire.

Pour mieux le comprendre, revenons un peu en arrière, voulez-vous ? »


Question rhétorique.

« Jadis, un espion s’en tenait à ce qu’il voyait et entendait. Des informations glanées ici et là, à la grâce d’un réseau de contacts, de documents reproduits ou volés, des détails importants dont il se souvenait… Aujourd’hui, la technologie magique a considérablement élargi son champ d’action par la surveillance magique, et photographique, le décryptage des signaux ennemis, l’analyse du trafic des flux de magie échangés entre différents pôles suspectés d’activités illicites, l’écoute des communications, quelles soient passées via des moyens moldues ou magiques. L’espion dispose maintenant dans son arsenal bien plus complexe et complet dans lequel nous pouvons citer : les sortilèges invisibles de reproductions immédiates, les potions de mémoire photographique, les oreilles miniatures ultra-sensibles pour capter et enregistrer des conversations, qui n’existaient pas il y a encore 30 ans. On commence même à extraire les essences magiques des animagus afin de les inoculer à des patients volontaires, pour développer l’hyper sensibilité animale de ses individus qui n’ont, à la base, aucun dons de naissance. Si ces avancées techno-magiques ont révolutionné le monde de l’espionnage, elles n’ont pas rendu inutile pour autant, l’intervention humaine car dans certains domaines, le renseignement humain traditionnel reste irremplaçable. »

Sur la troisième page du fascicule, on pouvait observer les reproductions magiques des documents utilisés par l’espion Yougoslave et agent double britannique Duskov Popov pour justifier sa couverture.

« Et c’est le point essentiel que nous allons principalement aborder durant cette heure de conférence : les agents humains. Qui parmi vous pourrait me dire ce qu’il considère comme le plus important pour un agent d’espionnage humain et le meilleur moyen qu’il aurait de passer inaperçu dans un environnement hostile ? »
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptySam 13 Mar - 22:04:28

« Puis-je ? »

Perdu dans ses pensées, il n'avait pas prêté attention à la jeune femme qui le suivait. Cette simple phrase suffit à y remédier et il tourna la tête vers elle alors que déjà, il s'installait. Il aurait pu s'en vexer, bien sûr, mais la belle était précisément belle et ses gestes gracieux. De longs cheveux roux encadraient son visage fin alors que ses yeux étaient d'un vert hypnotique. Même s'il était un peu tard pour refuser, Seymour ouvrit la bouche pour lui répondre, préférant cela à passer pour un benêt ne sachant quoi dire devant une belle plante.

« Bien sûr. »

Un léger sourire ourla ses lèvres et il décala imperceptiblement ses affaires pour ne pas déranger sa voisine. Le regard de cette dernière s'arrêta sur ses deux badges et sa question ne manqua pas de le surprendre. Une à deux secondes après, il se rappelait ne pas avoir vu la rousse à Poudlard cette année et, par conséquent, elle ne devait pas connaître la Milice Pourpre.

A nouveau, il se permit de relever le coin de ses lèvres, presque charmeur malgré lui. La présence de Pénombre l'avait relativement immunisé contre la perte de moyen en compagnie d'une jeune femme pleine de charmes et c'est avec une certaine assurance qu'il la renseigna et la remercia pour le compliment.


« C'est ça, oui. La Milice pourpre seconde l'autorité de l'école dans le maintien de l'ordre. Certains élèves persistent à s'élever contre le Directeur et certains enseignants. J'espère que nous assurons bien la relève, pour reprendre tes mots. »

C'était avec une certaine modestie qu'il avait choisi de lui répondre. Sa remarque pourtant le fit réfléchir l'espace de quelques secondes, durant lequel il ne reprit pas la parole. Le visage près du sien lui était familier sans qu'il se rappelle avoir jamais eu de discussion approfondie avec la jeune femme. Quelques souvenirs pourtant revinrent, et son sourire s'agrandit. Les pupilles pétillantes, il la questionna à son tour.

« Tu étais à Serpentard il n'y a pas longtemps n'est-ce pas ? Préfète en chef, même, il me semble. Je ne me souviens pas de ton nom par contre, navré. »

Et quand il lui apparut indispensable de se présenter, une fois le sujet amené, il fut interrompu par le conférencier. Il ne lui avait présenté qu'une attention médiocre jusque-là et son regard s'attarda plus longuement sur le sexagénaire. Seymour fixa pourtant sa voisine une nouvelle fois et lui sourit poliment, avant que la plume entre ses doigts ne court sur son parchemin pour noter ce que l'espion leur disait. Son autre main saisit le fascicule au vol et il tourna les pages, le mettant du côté où n'était pas la jolie rousse pour ne pas la gêner.

L'élève sérieux avait toutefois ressurgit en lui et c'était avec concentration qu'il prenait des notes et écoutait l'homme parler. A une ou deux reprises cependant, il jetait des coups d'œil à sa droite ou autour de lui. La salle de conférence était quasiment vide. Il semblait que le climat actuel avait à ce point rendu les gens moroses qu'ils ne venaient même plus s'instruire. Ou était-ce le sujet qui faisait fuir les moins courageux ? L'asiatique n'aurait su le dire.

Aodh Gollne venait finalement de se taire après avoir interrogé la maigre insistance. N'ayant aucune idée de la réponse, mais se trouvant trop exposé à son goût, Seymour retint ce qu'il voulait dire à sa voisine et garda lèvres closes. Les bavardages seraient pour une autre fois finalement, à moins que, moins couarde que lui, l'étudiante ne se risque à lui parler. Si seulement il y avait eu plus de monde...
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptySam 13 Mar - 22:57:02

Aussi immobile qu'un sphinx de basalte Keith écoutait le mystérieux intervenant. Ce dernier, de sa voix mesurée, était en train de soulever des pans entiers du rideau de velours tombé voilà bien longtemps sur le passé du jeune homme et c'est tout un monde d'ombres et d'intrigues qui prenait forme dans l'esprit de l'héritier Craft. Ainsi son père avait évolué dans cet univers sordide fait de trahisons, de manipulations et de faux semblants. Et combien de Craft avant lui avaient arpenté les coulisses de la politique, agissants dans le dos des mortels pour le compte des puissants ? Quels secrets dissimulaient ses majestueux ancêtres assoupis dans leurs toiles délavées de la Grande Galerie du Manoir familial ? Espions, assassins, intrigants...Voilà les talents que partageaient les descendants de cette décadente lignée, tristes Atrides modernes n'hésitant pas à tremper leurs pattes griffues dans la fange noirâtre et gluante qui cimentait la société.

Keith frissonna. Ses doigts agiles, tournaient avec rapidité les pages de ses carnets-mémoires. Concentré, il feuilletait les années de sa vie avec dextérité cherchant avec avidité quelques phrases, événements ou anecdotes qui auraient pu faire échos aux propos du conférencier. Mais les discussions qu'il avait pu avoir avec son père Cairius Craft avaient étaient bien rares, et bien plus encore étaient celles qu'il avait choisi de retranscrire. Il se maudit pour sa négligence. Son géniteur, ce lion arrogant et cruel avachi sur la carcasse de son glorieux passé, n'avait pas toujours été ce fauve assommé d'ennui au regard perdu dans les années révolues. Bien au contraire...Peut être avait il été amené à employer un de ces objets qui ornaient les pages distribuées par l'espion ? Peut être avait il tremblé pour sa vie, alors que dissimulait dans un recoin obscur il tentait de saisir quelques bribes d'une conversation tenue par deux ignobles mages noirs ? Peut être avait il été obligé de jouer un double jeu pour le compte du ministère ? Peut être, peut être, peut être...Les corbeaux de son incertitudes tournoyaient dans son crâne en croassant lugubrement. Lorsque votre passé s'apparente à un désert parsemé de mirages et d'hallucinations, il est très difficile de forger ses propres certitudes.

Peut être venait il de tout inventer...Peut être qu'il n'avait finalement jamais vu cet Aodh Gollne chez lui. Ce visage qu'il croyait avoir reconnu sur une photo, s'effaçait au fur et à mesure que coulait le fleuve corrosif des minutes sur ses souvenirs...Bientôt l'intervenant rejoindrait l'armée des anonymes qui défilaient chaque jours avec une régularité de parade militaire dans l'esprit de Keith sans jamais s'arrêter, ni se fixer. Pourtant, malgré ses hésitations, malgré son trouble il se promit d'aller parler au vieil espion à la fin de la conférence. S'il existait sur cet terre un seul homme capable de réhabiliter dans son esprit la figure crainte et méprisée du patriarche assassin, cela ne pouvait être que ce mystérieux conférencier qui avait l'air d'en savoir énormément sur le jeu des trônes.

L'orateur se tut sur une dernière question qu'il adressa à la foule muette. Visiblement en pédagogue averti l'homme avait décidé de rendre la conférence vivante. Il cherchait à créer une forme d'échange, et de collaboration entre lui et les spectateurs. Hésitant, et timide ; Keith jeta un coup d'œil au reste de la salle, pour savoir si quelqu'un allait daigner prendre la parole. Conscient d'être parmi les plus jeunes de l'assemblé, l'aiglon ne souhaitait pas paraître impoli vis à vis d'ainés peut être mieux renseignés que lui sur le sujet.

Personne ne s'avança. Acceptant de bonne grâce l'honneur qui lui était fait, il se leva pour demander la parole. Il attendit que le regard inquisiteur soit sur lui, et lui donne son assentiment avant de parler.

"-Bonjour, je me nomme Keith Craft".
Pourquoi avoir choisi de se présenter avant de répondre ? Tout simplement parce qu'une une curiosité brulante le poussait à s'assurer qu'il ne se trompait pas, que cet homme avait bien eu des rapports avec la dynastie Craft. Il espérait sans trop d'espoir, surprendre un éclair dans ces yeux noirs, ou un infime tressaillement qui pourraient le mettre sur la voie.
Et puis, c'était toujours agréable pour quelqu'un de savoir à qui l'on s'adressait, non ?
Keith parlait d'une voix claire et assurée. Sa diction franche et recherchée, habituée à manier les belles lettres, ne butait que rarement. "Je pense que ce qui est le plus important pour un espion humain c'est la confiance qu'il va inspirer. Ce ne sont pas tant ses talents de dissimulateur, ses pouvoirs d'invisibilité ou de crocheteur qui vont faire d'un homme un intrigant efficace mais bien son habilité à prouver qu'il n'est pas un espion ; qu'il est au contraire quelqu'un de respectable à qui l'on peut se confier. En fait, je pense que l'espion parfait est celui pour qui l'on ressentira du mépris, de l'amusement, de l'estime, de l'amitié voir de l'amour mais jamais de la méfiance".
Enfin le serdaigle ajouta pour conclure :
"Pour moi, le meilleur atout d'un espion dans un environnement hostile reste son charisme."

Le jeune homme se rassit en silence, bien droit sur son siège, et attendit que d'autres prennent à leur tour la parole.
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyMer 17 Mar - 12:02:04

Ainsi, la Milice Pourpre incarnait l'autorité au sein de l'école de magie. Ella songea avec une pointe d'amusement que la majorité des Serpentards devaient en effet profiter allègrement de la situation en tâchant de se faire bien voir par les Carrows. Une chance qu'elle même n'ait plus besoin de faire des courbettes devant eux mais puisse les traiter d'égal à égal en tant que recruteur dans la hiérarchie du Lord. Toute à ses pensées, la ténébreuse laissa le silence s'installer jusqu'à ce que le jeune préfet de Serpentard reprenne la parole. La belle inclina brièvement la tête en esquissant un sourire enjôleur pour confirmer son appartenance à la maison de Salazar deux ans plus tôt ainsi que son poste de préfète en chef.

- Ella Schwarz

Glissa-t-elle d'une voix susurrée pour lui rappeler son identité. Leur échange fut bientôt interrompu par la voix portante du conférencier qui prit la parole après un raclement de gorge. En tant qu'apprentie disciplinée, la ténébreuse laissa leur bavardage de côté pour se concentrer sur le bonhomme, espion de son état. Un point eut tôt fait d'éveiller sa curiosité à savoir le fait que cet ancien espion puisse ainsi parler aussi librement de ses méthodes et se révéler de la sorte au grand jour.. Elle écouta avec intérêt le récit du sorcier qui s'efforçait de captiver l'attention de l'auditoire en établissant un dialogue. Suivant sur son fascicule, la belle prit quelques notes, notamment sur les méthodes de surveillance et de dissimulation qu'elle jugeait fort inutiles.

Un jeune bleu et bronze fut le premier à prendre la parole lorsque le vieil homme leur en donna l'opportunité, insistant sur le charisme nécessaire de l'espion pour pouvoir évoluer en territoire hostile. L'allemande écouta sa proposition puis décida d'intervenir à son tour mue par le désir d'interagir avec ce type.. Ce n'était pas tous les jours qu'on a la chance de pouvoir discuter avec un véritable espion. Fixant le visage du sorcier de ses yeux émeraudes, la demoiselle se leva gracieusement et prit la parole à son tour avec une certaine aisance oratoire.


- Bonjour Monsieur Gollne. Ella Schwarz, étudiante à l'UMA, se présenta-t-elle en quelques mots comme l'avait fait le jeune garçon avant elle.
Selon moi, il semble évident que, comme l'a dit monsieur Craft, la clé consiste à gagner la confiance de ses ennemis; mais je suppose que chaque agent dispose de ses propres méthodes. Je doute que le seul charisme soit suffisant.. L'espion doit passer pour monsieur tout-le-monde, ne pas éveiller l'attention et disposer d'une couverture irréprochable pour ne pas être suspecté. Un agent double doit savoir s'adapter et être constamment attentif. Il doit par ailleurs tout faire pour se rapprocher de ses ennemis et entrer dans leur cercle afin d'être dans la confidence. Pour cela, je dirais qu'il doit savoir se montrer utile voire indispensable tout en faisant preuve de la plus grande discrétion..

En effet, le charisme seul ne suffirait pas à se rapprocher du Seigneur des Ténèbres par exemple, les puissants s'entourent uniquement de personnes qui leur sont utiles, c'est donc le meilleur moyen de passer outre les défenses de l'ennemi. Plus un agent double sera proche de sa cible, plus il sera susceptible de glaner des informations capitales..

- D'ailleurs, si vous permettez, j'aurais une question à ce sujet.. Comment se fait il que vous soyez autorisé à faire partager ainsi votre expérience en vous exposant de la sorte ? Je sais bien que vous n'êtes plus en activité mais ne restez vous pas susceptible d'être appelé pour former les jeunes recrues ? N'êtes vous pas pas tenu au secret jusqu'à la fin de votre vie ? Par ailleurs, je suppose qu'en exerçant un tel métier on se crée nombre d'ennemis, ne craignez vous pas de trop attirer l'attention en vous révélant ainsi au grand jour ?

Dévisageant le vieil homme avec intensité, Ella soutient son regard en se rasseyant, attendant sa réaction et ses réponses..
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyMer 24 Mar - 1:06:40

[Désolé, je suis fatigué]


Les yeux sombres d’Aodh affichaient une mobilité exercée sur son auditoire et il lisait avec une facilité amusée sur les lèvres de deux jeunes gens qui semblaient faire connaissance. Malgré le murmure poli de leurs paroles, l’espion percevait nettement leur conversation, le jeu de pouvoir qui animait la rousse et celui d’une séduction soumise qui troublait le brun. On aurait dit un ballet de convenances où chacun des deux avait trouvé la place parfaite à occuper pour capter l’autre.

Le silence retomba dans la grande salle tandis que l’irlandais attendait que l’un des apprentis sorciers présent ne se lance. A sa surprise, ce fut celui qu’il estimait le plus timide et le plus mesuré de tous qui prit la parole en premier, le fils de son vieux frère d’arme, Cairius Craft. Quelle étrange coïncidence, plus belle opportunité encore qu’elle n’était pas très haute dans la probabilité de ses anticipations. Avec un intérêt renouvelé, son regard se posa sur lui et son attention se rassembla à son écoute. Fascinant comme les raisonnements du fils se tenaient si loin de ceux de son père. Le jeune garçon avait su développer ses propres opinions et visions du monde, par delà l’influence écrasante et dominatrice de Cairius Craft. C’était proprement surprenant, incroyable. L’ours s’était-il à se point ramolli en vieillissant ? Rien, nul esprit et nulle âme n’avaient jamais pu lui résister longtemps durant toutes les années où Aodh l’avait fréquenté, alors sa propre progéniture…. Il lui fallait donc savoir de quel parti cet exploit de liberté était le fait, la force spirituelle du fils ou le relâchement impensable de son père.

« Excellente analyse, Monsieur Craft. Quoiqu’incomplète et prenant le parti de l’émotivité et de l’empathie, elle parle de vous bien mieux que de longs discours mon ami. Venez donc me voir à la fin de l’heure. »

Son sourire malin accompagnait l’éclat brillant de ses yeux. La jolie demoiselle rousse prit ensuite la parole et Aodh l’écouta sans sourciller :

« Un avis complémentaire tout à fait intéressant Mademoiselle Schwarz. Une approche plus cérébrale que votre camarade certes mais qui reste toutefois dans le domaine des manipulations ayant attrait à l’émotion et à l’empathie. »

Il s’apprêtait déjà à poursuivre sur sa lancée quand la seconde prise de parole de l’étudiante l’interrompit dans son élan.

« Je vous aurais pensé moins naïve, Mademoiselle. Preuve peut-être de la mise en confiance efficace que j’ai su susciter chez vous. Croyez-vous réellement, ma chère amie, que j’aurais pu mentionner à une assemblée d’anonymes, mon nom authentique ou exposer mon visage réel ? Venir sans la protection magique invisible qui m’aurait exposée ? Mes ennemis ignorent mon vrai visage, mon nom, ma nationalité et même la relation de nom qui unit certains de mes exploits aux autres. Officiellement, ma vie est un long fleuve tranquille dans l’administration de notre Ministère, jeune fille. La désinformation, le camouflage, la ruse et l’anonymat restent des armes très efficaces.

Oh mais nous ne parlons pas encore d’expériences personnelles, de vécus ou de faits concrets s’étant vraiment déroulés durant des affaires d’états car ceux-ci, je vous l’accorde, relèveraient du secret le mieux gardé. Nous évoquons ici les bases fondamentales de techniques classiques dont vous pourrez facilement trouver les ébauches dans toutes sortes d’ouvrages publiés et accessibles au public, dans n’importe laquelle de nos meilleurs bibliothèques ou librairies. Vous ne deviendrez pas agent secret ou espion en sortant de ce séminaire, mais les connaissances acquises en la matière vous ouvriront davantage l’esprit sur le monde des secrets, vous aideront à déceler les signes les plus évidents de cette activité souterraines autour de vous et qui sait, provoquerons peut-être quelques vocations. »

Il lui sourit avec une affection paternelle en achevant sa tirade puis reprit ses exposés :

« Les agents humains sont encore la cheville ouvrière de l’espionnage mondial. La façon dont ils accèdent aux informations et les font parvenir à leurs officiers traitants dépend toujours d’une bonne couverture et d’un réseau fiable. Recruter des sous-agents, mettre en place une histoire crédible qui servira de garantie et s’y tenir, et surtout éviter de se faire prendre, voilà ce que l’espion doit savoir faire, comme il doit savoir quoi faire quand le pire se produit.

Les agents courent constamment le risque d’être démasqués à cause des contacts qu’ils doivent établir. Un agent envoyé dans un pays cible n’a pas, la plupart du temps, un accès direct aux renseignements qu’il convoite. Son efficacité dépend par conséquent de sa faculté à recruter de bons sous-agents qui, eux, sont en contact direct avec les informations importantes… Et qui veulent bien les transmettre. C’est la première règle fondamentale.

Cela rend fatalement un agent recruteur excessivement vulnérable. Tout sous-agent potentiel peut fort bien être un agent double, placé à dessein sur le chemin du recruteur pour servir d’appât. Et puis, il arrive que les sous-agents se trahissent eux-mêmes, compromettant du même coup le recruteur - à cause d’idioties ; ou bien du fait qu’un grand nombre d’entre eux changera fatalement de camp à un moment ou un autre, pour une question de survie.

Les agents doubles peuvent, bien sûr, être des canaux pour la désinformation, mais également faire courir des risques à tout un réseau au sein de leur propre pays. Il fut un temps où il était fréquent que les espions opéraient dans le cadre d’une mission diplomatique. Même aujourd’hui, les attachés militaires et commerciaux sont en principe capables, tout en remplissant leurs fonctions diplomatiques, de nouer des contacts avec la population locale qui leur fournira toutes sortes de renseignements importants. Concernant certaines données plus sensibles, plutôt que de jouer eux-mêmes aux espions, les agents engagent, comme le faisaient leurs prédécesseurs diplomates, d’autres agents capables d’obtenir pour eux ces informations. Ce qui constitue, une excellente défense !

Les postes diplomates procurent en tout cas, un avantage certain : la fameuse immunité. Si les activités d’espionnage des diplomates sont démasquées, le pire qui puisse leur arriver est d’être expulsé du pays. En revanche, l’ennui pour les diplomates c’est qu’ils ne passent pas inaperçus. Ils sont même surveillés de très près dès qu’ils mettent un pied en dehors de leur ambassade et les contacts qu’ils parviennent à établir parmi la population font immédiatement l’objet de suspicions et de rapports. »


Aodh marqua une pause sans se retourner en arrière. Avec un soin calligraphique et sous l’influence d’un sortilège imprononcé, se forma les mots suivants sur le tableau de la salle de conférence :

« Couverture et Camouflage. Page 5. »

Sur la page mentionnée, le titre affichait ‘ Identités volées’ et on y informait le lecteur que si les vrais antécédents d’un agent étaient trop révélateurs, celui-ci pouvait emprunter des morceaux de biographies appartenant à une personne réelle qui avait l’avantage d’être consignés dans les registres officiels de Ministère de la Magie, (pouvant à l’occasion apporter une confirmation.) Le seul danger pour l’espion était de croiser sur sa route quelqu’un qui connaitrait cette personne dont l’identité avait été empruntée. Les choses devenaient encore plus problématiques si l’individu dans la peau de laquelle l’espion s’était glissé était elle-même suspectée par les autorités pour des raisons diverses –détournement de fonds ou non paiement d’une pension alimentaire…- On y concluait le paragraphe en disant que l’interrogatoire minutieux d’un agent pourrait alors facilement révéler ces fêlures dans la biographie d’emprunt.

« Pour sa protection, un espion a donc besoin d’une identité en béton et d’une couverture, c'est-à-dire une biographie d’emprunt, assez crédibles l’une et l’autre pour être convaincantes et assez simples pour que la personne puisse s’y tenir sans se couper même au cours d’un long interrogatoire. Il n’a pas forcément besoin d’être si près au contact des gens pour leur soudoyer des informations ou de gagner la confiance des détenteurs de celle-ci.

Si un espion est intercepté et interrogé par les autorités ministérielles en tant que quidam pris dans une rafle, une solide couverture pourra souvent détourner les soupçons. Chaque fois que cela est possible, ces ‘biographies’ collent au plus près de la vérité, de sorte qu’il est plus facile pour l’espion de s’en souvenir. C’est le cas de certaines données comme l’âge de l’agent, son lieu de naissance, son passé familial et son expérience professionnelle dans un secteur précis, qui resteront inchangées. Seules les informations personnelles récentes, comme le nom, l’adresse et la raison de sa présence dans le pays doivent être changées par prudence. Parfois, si l’identité d’un agent est ignorée de l’ennemi, cet agent peut opérer sous son vrai nom. »


Aodh s’avança soudain plus en avant de l’estrade, descendit quelques marches en boitant de sa jambe de bois et s’appuya finalement dos au bureau qui longeait le tableau.

« Quelqu’un voudrait-il s’essayer à un exercice très amusant ? Il s’agit d’énoncer à haute voix 5 affirmations dont une seule soit un mensonge. Puisque nous sommes en petit comité, les autres personnes devront ensuite à tour de rôle, nous dire laquelle il pense être le mensonge et pourquoi. »
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptySam 27 Mar - 19:42:34

L'homme était simplement passionnant. Ayant écouter avec attention les deux prises de parole de ses camarades, Seymour avait patiemment attendu la réponse provenant du conférencier. Difficile de douter que celui sache de quoi il parlait tant il était évident que c'était du vécu. Peut-être aurait-il pu le cacher s'il l'avait voulu, mais l'objet de sa présence ici ne l'imposait sans doute pas. Mieux, alors qu'il commençait à corriger les réponses données, le cerveau du Serpentard tournait à plein régime. Ce qui était dit ici n'était pas perdu. Ça lui servirait un jour, que ce soit à Poudlard, durant ses études ou lorsqu'il travaillerait. Savoir mentir, être crédible, discret, il n'y avait pas que pour l'espionnage que ça présentait de l'attrait. Bien des situations de la vie l'imposait. Et rien que pour ça, cette conférence était riche d'enseignements.

Sa main courait sur le parchemin. Le bout de sa plume grattait la surface, déposait l'encre sur le rouleau qu'il maintenait pour qu'il ne se replie pas. Sa fine écriture un peu penchée se faisait moins précise, ses phrases concises. Quelques mots, des flèches, de dessins et tout un tas d'abréviations remplacèrent les phrases complètes qu'il avait cherché à rédiger avant. Au fur et à mesure, il réduisait le temps d'écriture pour pouvoir se concentrer sur ce que l'homme racontait. Seymour avait toujours eu la mémoire plus auditive que visuelle. C'était pratique en cours, pour peu qu'il abrège le temps où il devait rester focalisé sur autre chose que le flot de paroles. Se faisant, il put déposer la plume et tourner les pages du fascicule.

Le chapitre fut lu en un minimum de temps. Plus qu'intéressé par chacun des mots, il cherchait les idées et se réservait à plus tard ou à un moment d'ennui la lecture approfondie. La présence troublante de sa voisine était momentanément oubliée. Du jeune homme désireux de tester son charme ne restait que l'étudiant sérieux et attentif. La jolie rousse elle-même ne cherchait d'ailleurs pas à attirer son attention.

Enfin l'homme se tut, après avoir proposé un petit exercice. Disposé à intervenir dans l'assemblée réduite, à ne pas être présent qu'en spectateur timide, le jeune asiatique commença à réfléchir. Il voulait participer, c'était certain, mais les affirmations à prononcer n'étaient pas si simples à trouver. En-dehors de quelques banalités qui immédiatement révèleraient le mensonge, son esprit séchait. Que dire ? L'idée lui vint soudainement, et il leva la main pour attirer l'attention du maître de conférence. Sitôt que celui-ci lui accorda la parole, Seymour parla.


« Seymour Tienyue. Étudiant en dernière année à Poudlard. »

Il marqua une courte pause et sembla réaliser quelque chose. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

« Et ça ne faisait pas parti de l'exercice, » rajouta-t-il avec un soupçon d'humour, avant de retrouver un peu son sérieux. « Donc, cinq affirmations. Hum... Je suis né en Chine, j'ai un frère en deuxième année. J'envisage de devenir Langue-de-plomb, les sortilèges sont ma matière préférée avec la métamorphose et les potions et... mes chaussettes sont noires. »

Il termina son temps de parole avec un sourire un peu amusé. Ayant déjà appris à mentir pour couvrir ses bêtises avec Seth auprès de ses parents et se sachant généralement crédible, il se demande qui et en combien de temps on trouverait où était le mensonge dans ses affirmations. Jamais il n'avait changé de ton, lequel était resté léger à tendance amusé. Peut-être l'homme avait-il compris quelle était la seule phrase fausse parmi toutes celles qu'il avait prononcé. Il essayait de ne pas se faire d'illusions. C'était son métier, il serait trop beau qu'il ait pu le berner.


[Je tiens à préciser que la réponse peut être trouvée. Certes, ça tient du jeu de piste, mais la vérité est donnée quelque part sur le forum.]
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyDim 28 Mar - 1:53:27

Les questions bien ciblées dont la ténébreuse assaillaient l'espion n'avaient d'autre but que de chercher la petite bête avec l'intention inavouée de trouver une faille chez cet homme. La ténébreuse éprouvait le désir orgueilleux de prouver qu'elle était capable de le battre à son propre jeu, ce qui signifierait qu'elle était meilleure que lui, ou du moins qu'elle avait su se montrer plus rusée. La défi n'était pas des moindre tant son expérience relevait de l'évidence. Et c'est précisément la difficulté de l'exercice qui lui plaisait. Ella aimait se mesurer aux meilleurs, car cela constituait bien le seul moyen de savoir vraiment ce qu'on valait.

Gollne, cependant, clairement habitué aux interrogatoires un peu piège, ne se laissa nullement troublé. Il parvint habilement à retourner les choses à son avantage, la faisant du même coup passer pour une parfaite ignorante tombée dans son piège. Si l'on y regardait de près, il avait détourné le fond de la question, Ella ne mentionnait nullement son identité dont elle se doutait qu'il s'agissait d'un emprunt, d'un leurre, comme son apparence d'ailleurs. Seulement, si une personne du métier avait le moindre soupçon, il aurait semblé si simple de tendre un piège à cet espion afin de découvrir la vérité à son sujet. Le seul fait qu'on le sache espion aurait pu suffire à le menacer. Cependant, Aodh, nom sous lequel il s'était fait connaître, avait su formuler les choses pour couper court à la discussion et la ténébreuse pouvait difficilement le relancer. Le visage aussi figé qu'un masque, la ténébreuse ne rassit, bien droite, dans une colère silencieuse, faisant taire sa contrariété. Seul un oeil avisé aurait pu déceler dans son regard un éclair d'irritation. La jeune femme se sentait traitée comme une enfant, rabaissée et elle avait horreur de ça.

Plus déterminée que jamais à prendre sa revanche, la légilimens, appuyant son menton sur sa paume_ coude sur le bureau, darda ses iris émeraudes dans le regard indéchiffrable du conférencier avec l'air de boire ses paroles. Concentrée dans son entreprise, la demoiselle s'échappa doucement de la réalité matérielle, projetant son esprit au travers de la salle, pour pénétrer l'esprit de cet homme et tenter de percer certains de ces secrets. Peut être l'homme était il occlumens ? Ella en doutait, mais quand bien même ce serait le cas, le défi n'en serait que plus intéressant. L'homme, contraint de réfléchir à ce qu'il racontait à l'assemblée aurait bien des difficultés à riposter. Peut être parviendrait elle à percevoir sa véritable identité, ses autres noms d'emprunts, des informations qu'il souhaite dissimuler ? Parler de son expérience devrait logiquement faire ressurgir certains de ses souvenirs à la surface. L'ennui c'est qu'elle devrait se contenter de ses pensées directes, sans pouvoir aller chercher plus en profondeur des souvenirs plus personnels, enfouis au fond de son être sous peine qu'il s'en aperçoive. Une incursion plus poussée se ressentirait et d'ailleurs, il paraîtrait que ce n'est guère agréable..

Un mouvement à côté d'elle mit un terme à son investigation, l'éloignant des pensées de notre espion. L'ancienne Serpentard reporta son regard sur son voisin de table qui levait la main. Le jeune homme au traits asiatiques prit la parole, se présentant à l'assistance avant de se livrer à l'exercice proposé. L'allemande esquissa un sourire malicieux tandis que son comparse mentait avec une remarquable habileté. Nulle nervosité, aucun soubresaut dans la voix, une intonation régulière et franche, qui aurait presque pu la faire hésiter tant Seymour était convainquant. Dans un murmure qui lui était exclusivement destiné, la belle se pencha vers son oreille sur lui susurrer d'un air complice:


- Alors tu es né en Chine, hein ? Menteur..

Ponctuant sa phrase d'un clin d'oeil, la ténébreuse se redressa doucement sur sa chaise sans se départir de son sourire afin de prendre cette fois la parole de façon audible pour tout l'auditoire. Dans le même temps, sous la table, elle pointa sa baguette d'une main habile vers les chaussettes de son compagnon afin d'en modifier en toute discrétion le coloris au moyen d'un informulé. Ella voulait juste jouer un peu, il n'y avait pas de mal. Si Aodh comprenait ce qui venait vraiment de se passer, il n'en serait que plus doué. S'amusant de sa ruse, elle déclara:

- Je dirais que c'est la dernière affirmation qui est fausse. Il me semble que les chaussettes de Monsieur Tienyue sont vertes.. Tournant de nouveau la tête vers le garçon, elle ajouta avec un sourire amusé. Tu devrais vérifier.
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyDim 4 Avr - 13:23:56

Comment avait-elle si rapidement deviné ? Si en parlant il avait ressenti une légère gène, inhabituelle, il n'avait pourtant rien laissé paraître. La sensation n'aurait pas du filtrer dans sa voix, dans ses gestes. Sa voisine était surprenante. L'asiatique n'était pas certain de comprendre comment elle était parvenu aussi vite à trouver le mensonge dans ses paroles. L'instinct, peut-être. Une ancienne Serpentarde était assez habituée aux dissimulations et cachoteries pour distinguer le vrai du faux. L'expérience, alors ?

Ce qui n'expliquait pas la gêne. Durant un court moment il lui avait paru qu'il n'avait de secret pour personne. Puis tout était redevenu normal, mais l'impression furtive d'avoir été dénudé le poursuivit. Aussi lorsque la rousse prit la parole, il l'observa en détail. Le visage du jeune homme n'exprimait rien de plus qu'auparavant. Amusement, un peu de surprise au fond des yeux de voir qu'elle couvrait son mensonge par un autre.


« Vertes ? » murmura-t-il pour lui-même.

Il lui sembla bien sentir un instant un souffle sur ses pieds. Mettant d'abord cela sur le compte d'un courant d'air qui s'agiterait au ras du sol, il dut se rendre compte en soulevant son pantalon qu'il n'en était rien. Bien loin d'un léger vent qui aurait agiter le tissu, il soupçonnait à présent la baguette de sa voisine d'être la responsable. Ella Schwarz était, véritablement, une jeune femme intrigante.

« Me voilà découvert ! » Il tourna les yeux vers l'espion. « Dois-je ôter une chaussette pour la faire passer ou puis-je la garder ? Il y a des courants d'air... »

Et si pour tout autre que lui, la fin de sa phrase était innocente, il savait au moins ce qu'il entendait par là. Le conférencier comprendrait-il ? Autant par jeu avec sa complice du moment que pour voir jusqu'où l'homme les laisserait faire, il tendait des perches discrètes et cachait la vérité. Après tout, puisqu'ils en étaient à apprendre, rien ne valait la pratique.

Seymour se tourna rapidement vers le Serdaigle et la jeune Gryffondor. Keith Craft avait marqué sa mémoire davantage pour son lien de parenté avec Pénombre que tout autre chose. La jeune McHenry en revanche ne le devait qu'à ses propres activités. Pourtant ça n'était pas le membre de la Milice pourpre qui se trouvait dans la pièce, ni le préfet des Serpentard, maison réputée pour son injustice envers les autres. Juste un garçon de 17 ans qui s'amusait et qui aurait bien aimé un peu plus de participation de la part des autres.

Tant pis, puisqu'ils se faisaient oublier, il se concentra sur Ella et l'homme dont il ne parvenait pas à mémoriser le nom. Une partie de son esprit rangea d'ailleurs l'information dans un coin. Peut-être serait-ce plus utile qu'il exerçât un peu sa mémoire auditive. Mais il verrait plus tard. Ses yeux noirs s'ancrèrent dans ceux du conférencier auquel il sourit. Allait-il oui ou non percevoir les deux supercheries ?
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MessageSujet: Re: [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage   [Séminaire] Les arts complexes de l'espionnage EmptyMar 6 Avr - 16:34:15

Keith laissa l'invitation de l'espion se graver en lettre dorées dans ses pensées. Sans le vouloir le conférencier avait réussi à lancer un frêle pont au dessus de l'abime que constituait l'amnésie du jeune homme, libre à lui désormais d'en parcourir les arches pour aller à la rencontre du passé incertain qui l'attendait sur l'autre rive. Le Serdaigle aurait du se montrer soulagé, heureux, ou même curieux pour avoir mis la main sur une des clés de la boîte à secret, mais son visage impassible ne s'éclaira pas. Bien au contraire, son front se plissa et son regard se voila comme sous l'effet d'une sourde inquiétude ou d'un mauvais pressentiment. Il se rassit, sans un mot, drapé dans un silence maussade et la solitude de son âme derrière laquelle s'amoncelaient des nuages troublés.

Il venait trouver l'extrémité d'un petit fil d'Ariane, qui lui permettrait de remonter les enfilades de couloirs de son labyrinthe de souvenirs. Ce petit bout de laine aussi fin qu'un cheveux, aussi ténu que le dernier souffle d'un mourant, vibrait pourtant entre ses doigts comme porteur d'une énergie puissante et dangereuse. Le passé, cette gigantesque armoire patinée aux reflets d'onix, Keith craignait d'en ouvrir les portes. Prudent de nature, inquiet par nécessité, le jeune homme avait appris à se méfier des cadavres dans les placards. Et la censure qu'il s'imposait lorsqu'il inscrivait ses souvenirs dans ses petits carnets bleus était une sorte de protection, un bouclier qu'il levait contre les horreurs vécues. Sa vie, quinze petites années qui s'amoncelaient tragiquement les unes sur les autres, n'était qu'un champs de ruines parsemé de morts, d'assassinats, de passions vénéneuses ou de chagrin douloureux. A chaque pas qu'il faisait, il avait l'impression d'abandonner derrière lui des charognes larmoyantes et de fleurs fanées qui allaient mourir sur les bords du chemin en l'agressant de leurs lamentations. Aussi, l'Aiglon avait pris l'habitude d'avancer sans se retourner. Il remplissait ses carnets mémoires, mais ne les relisait que rarement, comme pour se protéger de la folie latente qu'ils contenaient entre leurs pages couvertes de son écriture saignante et torturée.

Cette invitation lancée avec légèreté par le mystérieux vétéran était en train de terrifier Keith. Plongé dans un cruel dilemme Cornélien, le jeune homme hésitait entre angoisse et curiosité. Savoir et connaître, valait il la peine pour lui de plonger dans la fange des jours passés. Était il vraiment raisonnable de chercher à entrouvrir la tombe des tourments de son père ? Qui sait ce que Cairius dissimulait derrière ses inquiétants mutismes, et son masque démoniaque ? Il est des choses grimaçantes qu'il vaut mieux parfois dissimuler dans l'ombre, car certains mystères empoisonnent et corrodent tout ce qu'ils touchent une fois exhumés et révélés aux regards profanateurs du présent. Mais d'un autre côté, le Bleu et Argent voulait savoir, il se devait de comprendre la genèse du Mal. S'il voulait pouvoir protéger efficacement les êtres qui lui étaient chers de la folie destructrice et cannibale de l'infanticide, alors il lui fallait disséquer l'âme de l'Ours. Et en cela l'intervenant pourrait l'aider à déchiffrer les circonvolutions sadiques et perverses qui se blottissaient derrière les yeux du Monstre.

Avec concentration, le jeune homme se laissa entrainer dans les arcanes de la politique par l'habile discours du pédagogue. A chacune de ses phrases, l'ancien camarade de son père, jetait à bas des opinions communes que certains auraient pu développer au sujet de l'espionnage. Les mots étaient autant de balises qui menaient vers un monde d'ombres, de mystères, de mensonges et de trahisons. Pour un profane, la politique pouvait s'apparenter à un étang opaque et stagnant dont on ne verrait que la surface endormie, mais l'invitation de Mr Gollne, consistait à en explorer les profondeurs pour mieux ressentir les forces et les courants à l'œuvre.

Quatre propositions et un mensonge...Celui qui allait choisir de se sacrifier pour prendre la parole, allait surement y perdre au change. En effet, accepter d'y participer revenait à énoncer quatre vérités personnelles au vu et au su de toute l'assemblée, ce qui en ces temps de délation et de mystère pouvait représenter un danger. Et puis, l'intervenant avait discrètement fait remarquer que même la plus anodine remarque sur le rôle des espions révélait entre les lignes de très nombreux aspects de la personnalité de l'énonciateur. Keith était déjà tombé dans le piège, il refusait de s'y laisser prendre une seconde fois. Aussi le Serdaigle, pensif s'enfonça dans son siège et écouta soulagé, le Préfet de Serpentard descendre dans l'arène.

Son esprit acéré, soutenu par sa main qui recopia rapidement sur son carnet les cinq propositions de Seymour, arriva vite à isoler la conclusion qu'il estimait la plus probable. Il allait l'énoncer à voix haute, mais se vit griller la priorité par la flamboyante étudiante de l'UMA, qui en donna une toute autre à la grande surprise de Keith. La demoiselle était elle stupide ? Ou un élément avait il échappé au Serdaigle ? A aucun moment l'aiglon n'aurait imaginé le digne Serpentard mentir sur la couleur de ses chaussettes, c'était une plaisanterie trop enfantine pour coller avec l'orgueilleux esprit des Serpents. Selon lui, l'héritière Schwarz faisait fausse route et à trop vouloir se faire remarquer elle allait finir par se faire moquer.

Mais l'asiatique choisit d'entrer dans le jeu de l'étudiante semant encore plus la confusion dans l'esprit de Keith. Vérités et mensonges s'emberlificotèrent jusqu'à ne plus pouvoir être dissociable l'un de l'autre, égarant totalement l'aiglon qui referma son carnet avec un claquement sec et un soupir d'impuissance.

Ne pouvant plus participer, la bonne réponse étant surement tombée, le Serdaigle croisa les bras sur sa poitrine et leva les yeux vers le conférencier, en attendant avec curiosité de voir comment l'homme allait s'y prendre pour trancher ce nœud gordien.
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