Une convocation un peu particulière [PV Natacha]

Un dernier regard sur sa montre et Arsène délégua la suite des prises en charge à sa collègue. Un rendez-vous au Ministère concernant l'accident magique de sa mère l'obligeait à partir plus tôt du travail ce jour-là. Il enleva sa blouse et enfila sa veste noire. Il jeta un œil dans le miroir, se recoiffa d'un petit coup de baguette et sortie de l'hôpital l'air enjoué par la visite qu'il allait faire à la belle Natacha. Aller au ministère signifiait pour lui prendre le risque de croiser ce crétin de Mole qui cela dis en passant était responsable de ce fameux accident magique concernant sa mère mais Arsène s'en fichait. Depuis qu'il lui avait collé son poing sur la tronche, il se sentait mieux vis à vis de lui.

Il transplana d'un geste théâtral depuis une ruelle sombre et se retrouva devant l'entrée des visiteurs du ministère. Il entra dans la cabine et le voilà qui descendait dans les tréfonds de la terre pour déboucher dans le gigantesque hall d'entrée du Ministère de la Magie.

Arsène connaissait le chemin par cœur, il était déjà venu ici bien des fois durant ces dernières semaines. Mole avait été relaxé mais le ministère était d'accord de verser une très maigre somme d'argent pour l'hospitalisation de Mme Vawdrey. Il ne connaissait pas la raison de sa convocation, elle n'était pas vraiment préciser dans la lettre qu'il avait reçu. Il ne s'inquiétait pas tellement à ce propos, il avait obtenu plus ou moins tout ce qu'on pouvait obtenir dans de telle situation et surtout il avait pris sa revanche personnelle sur l'oubliator.

D'un air dégagé, il monta dans l'ascenseur. Son rendez-vous avait lieu dans 15min et il ne tenait pas à être en retard. Il s'installa contre la barrière du fond et attendit que la machine magique reprenne son chemin. Du monde y monta et en descendit, il profita pour se rincer l'œil sur quelques demoiselles et par la même occasion pour saluer quelques connaissances. Puis, ils arrivèrent au 3e étage.

Au revoir Messieurs dames.

D'un geste de la main il salua les sorciers encore présents dans l'ascenseur et en descendit comme s'il entrait sur la scène d'un théâtre où tout le monde l'attendait impatiemment. Hâtivement, il se mit en quête du bureau de la fameuse Mlle Ange qu'il avait eu l'occasion de croiser lors d'une audience passée mais surtout qu'il connaissait vaguement de Poudlard où la belle y a suivit tout comme lui ses études. Agréable rencontre en perspective donc.

Enfin, il arriva devant le bureau de la responsable du département. Il toqua d'un geste léger et attendit...

[Voilà ; espérant que tu me pardonnes cet honteux retard. Sad

]

« La la la la la, tu seras à moi. La la la la la, seulement à moi. Parce que je suis jolie et sexy-euh. »

Ce matin, Natacha était heureuse. Oui, heureuse. Malgré l’honteuse tromperie dont elle avait été victime la veille par son beau Toby-chou, elle réussissait tout de même à voir la vie d’un beau jour. Elle ne pensait plus du tout à ce petit idiot qui avait osé la tromper impunément, elle, la parfaite et séduisante Directrice du Département des Accident Magiques, venant ainsi détruire tous ses espoirs d’une vie pure et émoustillante, fauchant sa joie en couchant avec un homme. Non, elle n’était pas fâchée contre lui ; après tout, il ne réalisait pas la chance qu’il aurait pu avoir et, s’il préférait être mal-baisé par quelqu’un de beaucoup moins expérimenté qu’elle en matière de rapports sexuels, c’était son choix. Elle offrirait son don à un autre homme désireux de son corps et qui, comparé au blond, préférait les femmes ; ce serait un atout non-négligeable, non?

Et, justement, ce qui la rendait si heureuse, c’était que, ce matin, elle avait un rendez-vous avec un PPP, un parfait prétendant potentiel ; Arsène Vawdrey. Le BEAU Arsène Vawdrey. Oui oui, celui qui faisait craquer toutes les filles, qui était médicomage renommé à Ste-Mangouste et, le plus important, qui était hétérosexuel. Pas de déviances louches, pas de rapports avec les hommes ; seulement des femmes, des tas. Cependant, ce petit détail ne la dérangeait guère ; après tout, elle avait dû coucher avec autant d’hommes alors, où était le problème? Au fond, ils étaient pareils ; deux grands sensibles en manque d’affection, cherchant une relation stable. Ce matin donc, elle voulait être à son avantage et, elle se para de ses plus beaux attraits féminins ; elle enfila une blouse rayée à manches courtes, extrêmement moulante, qui lassait voir, comme toutes ses autres tenues, un remarquable panorama de son décolleté. Une jupe courte complétait son habillement et, appliquant son traditionnel rouge à lèvres d’un rouge choquant qui s’harmonisait parfaitement avec son teint de neige, elle fit un dernier tour devant le miroir avant de transplaner au Ministère, prête à recevoir son beau prétendant.

Révisant le dossier de l’affaire, elle prit conscience que leur rendez-vous serait de courte durée ; elle n’avait qu’à requérir sa déposition à propos de l’accident de sa mère pour officialiser les choses. Un entretien de routine… D’un côté, c’était peut-être mieux de cette façon, non? Cette banale déposition terminée, elle aurait amplement le temps de laisser ses charmes faire leur effet… Et puis, du temps de leur scolarité à Poudlard, elle savait très bien qu’Arsène la regardait avidement au détour d’un couloir, souhaitant capter quelques secondes de sa beauté ravageuse, comme tous les autres garçons. Elle l’avait toujours trouvé mignon mais, Declan, le capitaine de Quidditich de sa maison avait su ravir son cœur dès sa troisième année alors, le brun n’avait eu aucune chance. De toute façon, elle n’aurait jamais pu se permettre de fréquenter un garçon plus jeune ; qu’est-ce qu’on aurait dit sur elle? Et, par la suite, lors de son court passage à Ste-Mangouste, avant qu’elle devienne la médicomage officielle de Ministère, on n’avait cessé de lui parler d’une nouvelle recrue à la beauté établie, qui, supposément, avait déjà couché avec la moitié du Département. Bien sûr, c’était Arsène. Malheureusement, devant absolument partir à cause de sa promotion nouvellement acquise, elle n’avait jamais pu faire sa connaissance. Quel choc avait-elle eu en voyant son nom dans sa liste de rendez-vous! Mais bon, mieux vaut tard que jamais, non?

Lorsqu’on cogna à sa porte, elle sut immédiatement que c’était son magnifique PPP et, de sa voix érotique, elle l’incita à entrer dans son bureau. Les jambes croisées, une moue sensuelle sur le visage, qui aurait pu refuser une telle vision de bonheur? À son pur contentement, il n’avait fait que s’embellir avec les années ; son petit visage lisse exprimant une aura de confiance et d’aristocratie était illuminée par de magnifiques yeux qui subjuguèrent instantanément la blonde sur place. Après quelques secondes de contemplation active, elle décida finalement d’aborder le sujet de leur entretien, pour passer rapidement aux choses sérieuses…

« Oh, Arsène. Je suis très contente de vous revoir… Vous venez donc me voir à propos de votre mère, non? » Faisant une petite pause, elle en profita pour, subtilement bien sûr, frôler sa jambe avec son pied droit. Un petit contact anodin mais qui, elle le savait bien, allait faire son effet. « J’ai simplement besoin de votre version des faits pour compléter le dossier, ce ne sera pas très long… » Recommençant le même geste que précédemment, elle poussa l’audace jusqu’à caresser voluptueusement sa jambe, ne se gênant aucunement pour démontrer la nature de ses intentions dès le début. Bah oui, après tout, pourquoi se cacher derrière de vulgaires sous-entendus bidons? En venant rapidement aux faits, la situation sera beaucoup moins nébuleuse. Surtout que les hommes mettent généralement plusieurs minutes avant de saisir les allusions les plus claires alors, autant leur exposer leurs intentions par des gestes directs et percutants. Nettement moins compliqué, non?

« Je vous écoutes, mon beau. »

Il ne lui fallut pas attendre bien longtemps avant qu'il n'entende une voix sensuelle lui répondre à travers la porte qu'il pouvait entrer. Il eut un petit sursaut d'étonnement quant au ton sur lequel on lui avait répondu. Il se demandait ce qu'il s'était passé si derrière la porte de la jeune demoiselle se tenait le Ministre ou Mole par exemple. Arsène sourit en pensant que ces femmes avaient décidément un certain culot bien dissimulé et bien charnel. Il aimait ça. Au moins, il était averti sur les probables intentions de la belle Angel.

D'un geste lent et très bien coordonné, il tourna la poignée et pénétra dans la pièce qui était sobrement décorée. Il n'y avait à ses yeux rien de trop ou de pas assez. Un bureau parfaitement emménagé et tout à fait à son goût. Tout en s'asseyant sur la chaise qui avait été tiré à son attention, son regard se porta sur la jeune femme des plus charmante qui se tenait devant lui. Il lui sourit de son sourire craquant. Un sourire qu'il lui avait tant de fois accordé en vain autrefois. Mais l'heure n'était pas à la rancune, quoi que, il n’hésiterait pas à lui rappeler qu’à l’époque elle avait bien souvent détournée son beau regard.

Bonjour Natacha ! Sa voix s'était exprimée dans un timbre des plus neutres mais des plus sympathiques aussi. Inutile d'en faire trop tout de suite. Oui c'est exact...

Prononçant ces mots, il sentit une légère pression au niveau de son mollet droit. Il sentit ses muscles se contracter, mais toujours aussi fidèle à lui même, il ne fit aucun signe stipulant qu'il avait remarqué ce mouvement. Il resta aussi impassible que possible tout en sentant son cœur s'accélérer gentiment. Arsène avait ce don pour ne laisser percevoir aucun sentiment sur son visage. Cela lui permettait dans toute situation de se sentir pleinement à l’aise et mettre de ses moyens. Ce qui en désarçonnait plusieurs parfois. Mais les femmes étaient différentes, elles aimaient en général ce coté « insensible » qui le rendait si inaccessible et donc à un point extrême très désirable par ces dames.

* Tiens tiens... Mais on ne se prive de rien par ici…

Arsène se souvenait très bien que la jeune demoiselle avait bien souvent repoussé ses avances et était même allée jusqu'à l'ignorer durant de longues années. Trop occupée à courir après son Don Juan de copain. Il n'avait plus le nom en tête, mais se souvenait dans les moindres détails du personnage en question, si différent de lui, si peu intéressant. Ne lui arrivant même pas à la cheville. Le brun avait été bien souvent vexé et même frustré dans son Moi intérieur d'être rejeter pour un minable pareil mais biensûr, il n’en avait jamais rien laissé paraître. Bien au contraire, il ne s’était pas privé de folâtrer vers d’autres demoiselles moins difficiles et toutes autant charmantes.

Sa version des faits? Il l'avait déjà donnée plusieurs fois. Soi les informations ne passaient pas, soi la jeune femme ne perdait pas son temps. Venant de recevoir une deuxième petite gâterie du pied, il décida d'entrer dans le jeu. Finalement, il pouvait bien s'amuser un petit peu non ? Il sourit à pleine dents les yeux pétillants et se dit que peut-être enfin il saurait charmer une des seule demoiselle qui avait toujours sût rester indifférente jusqu’à présent.

Oui biensûr, cela ne devrait pas poser de problèmes ma chère...

Il s'appuya contre le dossier de la chaise sans perdre des yeux la vilaine coquine qui commençait à l'amuser très sérieusement. Il commença donc lentement à lui faire le détail de l'événement d'une voix aussi charmante et attirante que possible. Il joignait sa parole de regards appuyés sur la belle en la contemplant depuis son point de vision tout à fait préférentiel. Elle avait quand même un sacré charme la garce, toujours aussi belle, toujours aussi attirante et provocante. Il se délectait de ce magnifique paysage qui s'offrait à lui tout en continuant son récit sans perdre le fil des événements.

** Nat’, qu’est-ce que tu fais? T’rends compte que t’es entrain de l’aguicher ouvertement? Et puis, c’qu’un médicomage, t’auras aucun avantage social à coucher avec lui, il te sert à rien, non? **
* J’sais bien mais, il est sexxx’, alors… *____* *

Parce que oui, généralement, deux motifs motivaient Natacha sur le plan sexuel ; l’avancement personnel et/ou professionnel ou, tout simplement, la possible vénération d’un homme particulièrement attirant. Autrement, elle demeurait plutôt frigide, malgré ses apparences affriolantes et ses charmes établis. Pas que le sexe la répugnait mais, elle n’y voyait aucun réel but et, si cette seule pratique faisait si plaisir à cette banale et idiote race qu’était l’homme, autant profiter de leur faiblesse pour obtenir ce qu’elle voulait, non? Elle continua donc son petit jeu de séduction, lançant régulièrement de nombreux clins d’œil remplis de sous-entendus à l’intention de son bel amant, poussant l’audace jusqu’à lui caresser sensuellement la jambe sous son bureau. Geste empreint d’une agacitude plus que remarquable, elle savait très bien qu’il causerait la réaction voulue et, malgré le manque criant d’émotions sur le visage du brun, elle savait très bien qu’il ne saurait résister longtemps à ce contact. Ce petit geste lui avait déjà sauvé la vie à de nombreuses reprises alors, autant l’utiliser, non? C’est une marque établie d’affection qui, malgré tout, laisse présager de nombreux sous-entendus et autres pensées à caractère sexuel ; même le Ministre n’était apte à y résister alors…

De toute façon, il devait être aussi heureux qu’elle de le rencontrer et, le fait qu’il ne la repoussait aucunement dans ses tentatives de séduction évidentes prouvait qu’il était, d’une certaine façon, intéressé par la perspective qu’elle lui offrait. De toute façon, qui oserait refuser une telle proposition, surtout présentée par une sulfureuse blonde telle que Natacha? Elle était en pleine possession de ses moyens et, elle n’hésitait aucunement à faire l’usage, abusif, certes, de l’intégralité de son potentiel féminin, jouant sur la faiblesse apparente des hommes qui tendaient généralement à loucher vers son décolleté qu’elle mettait, bien sûr, à l’avant par le port de vêtements compressant avidement ses seins, leur donnant une allure irréelle qui subjuguait même le plus fidèle des hommes. Évidemment, elle ne manqua pas de capter les subtils coups d’œil que son prétendant lançait régulièrement vers l’ouverture de sa blouse et, elle ne se gêna aucunement pour le laisser profiter de cette vue plus qu’intéressante.

Lui souriant lorsqu’il accepta d’apporter sa version des faits, elle stoppa, quelques minutes, le doux contact avec sa jambe, retrouvant instantanément son allure professionnelle et frigide de femme d’affaires compétente. S’emparant d’un stylo, elle l’écouta réciter les menus détails de l’affaire, notant le tout dans le dossier de cette affaire, jetant, de temps à autres, quelques regards encourageants vers le brun à certains moments plutôt nébuleux ou, tout simplement, choquants du récit, complétant le tout après quelque minutes de monologue. Prenant son temps, elle relu l’intégralité de sa déposition, corrigeant quelques petites coquilles laissées à certains endroits, avant de remettre le dossier dans son classeur, derrière elle. Techniquement, ils avaient terminé leur rendez-vous professionnel mais, sa prochaine rencontre n’était qu’une heure plus tard ; ils auraient amplement le temps de faire plus ample connaissance, non?

« Il serait dommage de conclure un telle rencontre, non? » Son ton avait quitté toute touche de professionnalisme et posant de nouveau son regard aguicheur vers celui-ci, elle frôla timidement sa jambe à nouveau, ne voulant lui assurer une victoire facile. « Et puis, rien ne nous empêche de continuer à discuter ; vous n’êtes pas pressé j’espère… » Ce n’était pas une question. De toute façon, elle savait très bien qu’il ne refuserait aucunement un moment intime en compagnie d’elle... « J’avais très envie de vous revoir, mon beau... Votre réputation vous précède, vous savez? J’ai longuement entendu parler de vos nombreux exploits, quels qu’ils soient… » Nouveau clin d’œil appuyé ; la mention de ses nombreux exploits laissait fortement présager son intérêt face à son statut mitigé de coureur de jupons. Dans un dernier regard, elle en profita également pour rejeter à l’arrière sa longue chevelure blonde d’un geste lent et précis de la main.

Se levant lentement de sa chaise, elle marcha jusqu’à une armoire à l’arrière de son bureau et, dans un immuable geste empreint d’une grâce et d’une sensualité servant, principalement, à exhiber ses attraits au brun, elle se pencha afin d’atteindre la tablette du bas, y extirpant deux petites tasses de porcelaine. Retournant à son bureau, elle les posa doucement sur celui-ci, attrapant sa baguette qui reposait près de quelques dossiers banals, elle tapota doucement sa propre tasse avant qu’un liquide y apparaisse dans un léger bruit sourd. Du thé.

« Vous voulez quelque chose à boire? » Posant sa baguette devant elle, elle en profita pour ingurgiter une petite gorgée du liquide chaud avant de reposer ses yeux sur son amant. Dans un dernier clin d’œil, elle recommença à lui caresser sensuellement la jambe sous son bureau, conservant une expression stoïque qui ne laissait rien transparaître de son geste.

Nat’, c’était une pro.

[J'suis impardonnable pour le temps de réponse, je sais. Sad

Par contre, c'est pas moi qu'il faut blâmer, c'le PEI. I love you

]

Quel professionnalisme ! Arsène était éberluer de découvrir avec quelle aisance la jolie blonde passait d’un état à un autre. S’en était presque sexy de la voir reprendre son sérieux. En cet instant précis, il avait l’impression de contempler un objet si précieux qu’il aurait été incorrect de le déranger et de lui faire changer son état, de crainte de le déstabiliser. Arsène aimait ça, les belles choses. Il pouvait les admirer durant des heures sans les déranger, les dévorant des yeux, espérant que rien au monde ne pourrait les enlaidir. Enfant déjà, il pouvait passer énormément de temps dans un musée à contempler une sculpture Moldue dans son éternelle repos, déposant ses yeux sur chaque parcelle de corps que la lumière inonde ou dissimule.

Natacha faisait partie de ces choses atteintes d’une telle perfection qu’il était difficile pour un fin connaisseur comme lui de ne pas attarder son regard sur chaque parcelle de son corps qu’elle savait si bien mettre en valeur. Elle n’était pas comme ces aguicheuses de services qui ne pensaient qu’à être belle quel qu’en soit le prix. Non, Natacha Angel était magnifique dans tous les sens du terme, que ce soit dans sa beauté, dans son comportement ou dans la façon de se mettre en avant et de laisser son corps parler de lui-même. Elle avait cette splendeur si rare qu’elle mettait à ses pieds tous les hommes qu’elle croisait d’un seul regard aussi méprisant soit-il. Ça, c’était plaisant ! Même sacrément plaisant. Quel homme n’avait jamais souhaité être rejeté pour mieux conquérir ? Les batailles sont plus belles et plus glorieuse si le sang à coulé à flot. Hé bien la conquête de la gente féminine c’est la même chose, plus il y a de la résistance et plus le jeu devient intéressant et stimulant pour au final un maximum de plaisir.

… Vous n’êtes pas pressé j’espère ?

Ces paroles le sortir de sa contemplation de la belle et il reposa ses pieds sur terre quelques instants.

Oh non, certes non je ne suis pas pressé. Je pense que ma collègue va pouvoir se débrouiller sans moi.

Sa collègue. Cette garce sera bien la première à lui demander tous les détails de sa rencontre avec Natacha. Et bien sûr les détails concernant la belle et non pas de lui-même. Il l’aimait bien mais se sentir complètement ignoré d’une partie de la gente féminine le vexait passablement. Dès le premier jour, il avait remarqué que la belle Amandine ne répondrait jamais à ses avances. Un jeu s’était alors installé entre eux et jamais le beau brun n’avait eu un contact aussi, ouvert, avec une femme aussi belle que la médicomage. Chassant ses pensées de sa tête, il se concentra sur les fesses d’Angel qui se déhanchait devant ses yeux pour aller se servir une tasse de thé. Rien à dire, vraiment rien à dire. Les mots seraient de trop en cet instant magique.

Ah oui ? Pourtant vous étiez bien… inaccessible durant quelques années il me semble…

Arsène retint un ricanement de mécontentement. Son visage restait impassible mais il n’en pensait pas moins du crétin de service qui lui avait servi de petit ami durant leurs années à Poudlard. Aussi, décida-t-il d’entrer dans le vif du sujet d’une manière plutôt directe espérant que la belle n’était pas du genre à baisser les bras aux premiers obstacles. Sa voix avait pris un air entendu et surtout sous-entendu ; Hé non, je n’ai pas oublié ! et il va falloir se faire pardonner !

La manière de bouger sa chevelure le charmait au plus au point et il sentait que l’attirance envers la demoiselle était à son sommet en cet instant précis. Oui, il avait envie de se la faire. Et oui, il se la ferait. Rien que pour une question d’orgueil et de fierté insatisfaits. Une fierté qu’elle avait mise à mal voici quelques années déjà et qu’il n’avait pas oublié dans son orgueil et son égocentrisme. Un homme de sa splendeur ne pouvait pas oublier l’insensibilité et l’indifférence d’une personne aussi parfaitement magnifique. La voir se dandiner devant lui de la sorte lui rendait satisfaction et pour rien au monde il ne cesserait de contempler ce splendide spectacle qui s’offrait à lui.

Bien sûr très chère…

Sa voix avait susuré ces mots avec une certaine désinvolture et il se leva pour s’approcher du bureau et y prendre la tasse de thé qu’elle lui tendait. Il s’assit sur le rebord et y bu une gorgée chaude en admirant la belle depuis son nouvel angle de vue qui laissait découvrir des merveilles cachées jusqu’à présent. L’examiner sous toutes les coutures faisait partie de son passe temps favoris depuis sa 3e année à l’école de Poudlard. Avoir manqué cela depuis trop longtemps lui aiguisait son instinct de prédateur viril qu’il dissimulait péniblement devant son expression indifférente qu’il savait des plus efficaces en matière de séduction.

[Je ne t'en tiendrai pas rigueur... Razz

]

Souriant malicieusement devant la tournure que prenait leur entretien, Natacha en profitait allègrement pour accentuer constamment son jeu de séduction. Elle le savait acquis, mais il était si valorisant de tirailler sexuellement un homme. Surtout un homme comme Arsène, qui, visiblement, ne devait pas être victime d’un tel jeu quotidiennement. Sa réputation le précédait, conjointement à ses prouesses qui semblaient avoir fait le tour entier du Monde Magique. Les femmes se jetaient naturellement à ses pieds, ignorant volontairement leur dignité pour séduire ce bellâtre. Évidemment, Natacha ne faisait pas exception à cette description. Seule différence ; il devait, en ce moment même, la désirer encore plus qu’elle le désirait lui. Elle avait su, par son petit jeu d’aguicheuse si désirable, honteusement monter le niveau de tension sexuelle du beau brun. Quelques clins d’œil, un déhanché remarquable et une multitude de petits contacts calculés lui avaient permis de mettre Arsène dans cette situation si vulnérable. Après tout, il restait un homme. Un homme avec les mêmes désirs vulgaires et inassouvables que tous les autres.

Leur entretien terminé, continuant indéfectiblement son petit jeu sensuel, entre deux contacts, elle lui demanda s’il n’était pas trop pressé. Question purement inutile, puisque même s’il était pressé, il ne refuserait pas son invitation. Il ne pouvait pas, tout simplement, lui refuser quelque chose, surtout dans sa position actuelle. On ne refusait rien à Natacha Angel. Évidemment. Par contre, il lui assura que sa collègue pourrait aisément se débrouiller sans lui, et qu’ainsi, il n’était pas pressé, pouvant, sans problèmes, continuer à discuter avec la blonde.

« Vous en êtes sûr? Se débrouiller sans vous? Sans vos parfaites habiletés et votre position si exigeante? Je lui souhaite bon courage pour pouvoir se passer de vous quelques heures, en essayant de bêtement remplacer votre splendeur. » Prenant une petite moue innocente, elle accentua son sentiment d’insouciance et d’évident professionnalisme, vantant les mérites d’Arsène. Elle aimait tirailler les hommes, les rendre coupables d’avoir pu avoir des pensées sexuelles envers elle, tandis qu’ils avaient un rôle professionnel à remplir, ainsi que des fonctions autres, obstrués par leur situation actuelle.

C’était parfait, tout simplement.

Cependant, jetant un voile d’ombre sur l’ambiance qu’elle s’efforçait de créer depuis le départ, il mentionna, immédiatement, leurs relations d’étudiants, lors de leur adolescence, à Poudlard. Il la qualifia d’inaccessible. Évidemment. Comment aurait-il pu en être autrement? Elle était belle, en pleine possession de ses moyens, et préfète, de surcroît. Pour elle, Arsène ne demeurait qu’un petit adolescent pervers et boutonneux, avec les hormones honteusement développées pour son âge. Et puis, elle avait Declan. Qu’aurait-elle pu faire d’Arsène? Certes, il était séduisant, mais un trop fort intérêt envers le petit Gryffondor égocentrique aurait été inconvenant, autant pour sa réputation que pour son statut social. Comme si elle avait eu du temps à perdre avec ce petit charmeur? D’accord, sa relation avec Declan avait été terminée dans des circonstances plutôt troublantes, presque dérangeantes, mais la perspective de s’intéresser, légèrement, au petit brun ne lui avait jamais traversée l’esprit.

« Inaccessible? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. » Stoppant le contact entre leurs jambes, toute once de sensualité disparut de son visage, remplacée par une expression posée, presque stoïque. « J’étais simplement obnubilée par mes devoirs de préfète. Et puis, vous étiez si jeune, comme si j’avais été faire du charme à un plus jeune. Pff, stupide. Complètement. Vous étiez mignon, certes. Je vous l’accorde, mais sans plus. De toute façon, j’avais Dec-- » Coupant subitement sa phrase, elle releva sa chevelure avant de la rejeter voluptueusement à l’arrière, retrouvant son visage expressif.

Sa relation avec Declan était un sujet clos. Complètement. Elle était jeune et insouciante, ayant été déçue par lui, avant de se fermer aux relations qui impliquaient certains sentiments. C’était trop compliqué. Pour elle, du moins. Peut-être Arsène avait-il l’attitude ainsi que l’ignorance complète à laquelle elle l’avait soumis sur la conscience, mais il ne comprenait pas toute l’implication qu’elle avait mise dans cette relation ; la façon avec laquelle elle s’y était consacrée. Elle n’était pas inaccessible, elle était seulement amoureuse. Trop amoureuse.
Reposant rapidement son regard sur le brun, elle s’efforça d’oublier les images qui lui revenaient incessamment en mémoire, se concentrant sur la réelle nature de leur entretien. Détachant un bouton de sa blouse, devinant ainsi le motif de son soutien-gorge, elle répondit aux attentes du brun en lui servant une tasse de thé par un léger tapotement du rebord de sa tasse. Sentant le regard de celui-ci détaillant avidement son corps, elle se laissa désirer quelques temps, prenant plaisir à cette attention, avant de se lever, sensuellement, pour aller prendre place sur le coin du bureau, juste en face d’Arsène. D’un mouvement calculé, elle croisa lentement ses jambes, avant de poser ses mains sur ses genoux. La façon avec laquelle il ne se gênait pas pour la détailler du regard trahissait son expression qu’il tentait péniblement de conserver indifférente.

« Je ne vous gêne pas j’espère? Mettez-vous à l’aise, mon beau ; nous serons mieux pour… discuter. » La petite pause trahissait nettement ses réelles intentions. En fait, toute la scène trahissait ses intentions.

De toute façon, ce n’était pas comme si elle essayait désespérément d’être subtile, non plus…

[C'normal si le malaise de Nat' envers Declan reste confus. C't'un punch, et personne, en jeu, est au courant, alors... > <]

Les paroles de la belle Natacha n’étaient que du bruit aux oreilles d’Arsène et il donnerait n’importe quoi pour la faire taire en glissant sa langue dans sa bouche, ça semblait même être un moyen hyper efficace d’arriver à ses faims. Mais il resta assis sans bouger. Ils savaient tous les deux que ça ne servait strictement à rien de tergiverser alors qu’il leur suffisait de simplement passer à l’acte, en silence. Pourtant il n’avait pu s’empêcher d’aborder le sujet sensible de son petit ami de l’époque. Son orgueil en avait prit un coup durant sa scolarité et il ne voulait en aucun cas montrer à la belle Angel que ce moment pouvait déjà être acquis pour elle, c’était en fait tout simplement une réussite de la part du Médicomage qui avait su se montrer patient et obtenir enfin ce qu’il désirait depuis tant d’année. Il se contenta de sourire lorsqu’elle évoqua sa splendeur au travail. Biensûr qu’il était à la hauteur, il l’était tellement qu’il arrivait à faire en sorte que le service puisse se passer de lui durant quelques heures. Si ce n’était pas avoir la classe alors il ne voyait pas comment nommer la chose autrement. DE toute façon il ne servait à rien de lui gratter l’égo, il savait pertinemment ce qu’il vallait.

Vos devoirs de préfète. Mais vous oubliez que je l’étais moi-même également Mlle Angel. Il appuya sa réplique d’un clin d’œil soutenu d’un sourire. Mais j’estime qu’il n’est jamais trop tard et maintenant que vous êtes plus disponible… Nous pourrions peut-être réparer cet oubli…

Il n’avait en aucun cas l’intention de la froisser ou de la bousculer et il lui sourit gentiment tout en plongeant son regard noisette dans le sien, toujours aussi merveilleux mais qui pour une fois le fixait lui et pas un autre. Ce simple fait le gratifiait énormément et il aurait presque pu s’en satisfaire si ses émotions animales ne commençaient pas à prendre le dessus. Le médicomage tendit la main pour prendre la tasse de thé brulant et souffler sensuellement dessus pour que le breuvage refroidisse légèrement et évite de lui bruler les lèvres. Son regard ne quitta pas la somptueuse blonde qui vint le rejoindre, affichant clairement ses intentions malgré ses paroles qui se voulaient déstabilisantes. Pour un autre surement, Arsène ça ne le touchait plus de la même manière que lorsqu’il était adolescent et découvrait les femmes sûres d’elles. Par contre il ne pu réprimer l’élan de chaleur qui monta en lui lorsqu’il découvrit que le chemisier avait été déboutonné généreusement par la femme.

Qui pourrait être gêné en votre présence ? Il reposa délicatement la tasse sur le bureau en la suivant des yeux quelques instants pour ne pas risquer de renverser du thé sur les dossiers, probablement très important, de la directrice. Puis il reprit tout en refixant ses yeux sur elle, sûr de lui. Je comptais sur vous… pour me mettre à l’aise biensûr.

Il n’avait pas vraiment l’intention de la brusquer, mais la manière dont l’ancienne serpentarde était installée sur son bureau ne pouvait le maintenir en place bien longtemps d’autant plus qu’il savait pertinemment qu’il allait obligatoirement se passer quelque chose sinon il allait devenir fou. Les cheveux de la blonde, étant détachés, se balançaient légèrement sur ses épaules au rythme de ses mouvements et de sa respiration sensuelle. La proximité entre les deux sorciers était tellement infime qu’il n’eut qu’à tendre la main pour en attraper une maiche et la faire tourner entre ses doigts, délicatement.

Le médicomage n’avait plus envie de parler, ça ne servirait à rien et surtout ça n’apporterait absolument rien de plus à la situation. Il ne savait pas contre pas s’il pouvait réellement risquer d’aller plus loin avec Angel tout de suite ou si elle comptait donner le ton. Il connaissait son caractère et la bousculer en prenant les choses en main n’était peut-être pas une idée judicieuse. Il se glissa donc lentement sur le bureau pour que le maigre espace qui les séparait n’existe plus. Ses yeux se fermèrent alors qu’il humait secrètement l’odeur qui s’échappait des cheveux d’Angel parfaitement bien coiffés. Ses doigts continuaient leur manège entre les boucles blondes alors que son autre main attrapait celle de Natacha pour la porter jusqu’à ses lèvres qui l’embrassèrent sensuellement. Le thé lui avait donné chaud, mais n’était surement pas responsable de l’augmentation de la température dans le bureau de la directrice du département des accidents et catastrophes magiques.