Du Bon Pour Une Fois [ Candice Morrell ]

La salle sur demande: une destination idéale si on ne savait pas où aller. Refermant la porte derrière eux, il se retourna pour voir la disposition de la salle alors que Candice pouvait déjà la scruter. Il sourit alors dés qu'il posa son regard sur la décoration. A première vue, on voyait une cheminée d'où on entendait craquer le bois puis ensuite un canapé plutôt large face à deux grands fauteuils qui laissaient une table en verre les séparer du canapé. Sur le mur tout à gauche, On pouvait voir un mini bar prêt à utiliser avec des verres verts et bleus.

A l'opposé, sur le mur à l'extrême droite différents moyen pour lire de morceaux de musique: vinyles, CD... Avec un grand choix de musique. Après avoir accompagné Candice au canapé, il se dirigea vers le " coin musique " et il regarda les différents groupes qui lui étaient proposés. Il se doutait bien qu'il y avait les vieux groupes de rock'n'roll qu'il adorait. En effet, différents vinyles de Led Zeppelin s'y trouvait. Mais sans surprise, on pouvait voir un coin réservé à toute la discographie d'AC/DC, son groupe moldu favoris. Il prit alors un de leur plus vieux album et le passa rapidement sur le lecteur. Il souria en entendant qu'il passait à l'instant une chanson d'amour, surnommée tout simplement " Love Song ". L'une des premières chansons du groupe. Il s'agissait d'une musique douce et romantique au texte poétique qui ne ressemblait pas du tout au style du groupe.

Il modéra le son, ne savant pas si ce style plairait à Candice. Il se dirigea ensuite vers le bar en passant à côté de la jeune fille. Il y prépara deux cocktails composés de multiples fruits. Il revint sur le canapé et tendit le verre vert à Candice, gardant pour lui le bleu de sa maison de Serdaigle. Il but alors une gorgée de son breuvage après avoir trinqué avec la fille. Il reposa son verre sur la table puis il lui demanda:

- Au fait, la musique te plait ? Si tu veux je peux changer, ça ne me dérange pas.

Il la regarda ensuite dans l'attente d'une réponse. Peu de temps après, il lui murmura, timide:

- Tu sais, ça ne fait pas beaucoup de temps qu'on se connait, même pas une heure! Mais je suis déjà amoureux.

Il lui souria et l'embrassa brièvement sous la douce mélodie de " Love Song " qui émettait alors un doux solo de guitare...

Encore trempé de la tête aux pieds, John avait entraîné Candice dans les escaliers, en quête d'un endroit calme où ils se sentiraient à l'aise. Ils se rendaient au deuxième étage jusqu'à ce que par un heureux hasard l'escalier sur lequel ils étaient décida de changer de direction, se rendant dans le couloir du septième étage. Candice n'était jamais venue dans cette partie du château. Ils s'engouffrèrent sans peine dans le couloir surchargé de tapisseries et de tableaux, car il n'y avait pas trop d'élèves à cette heure ci. Soudainement, une porte en chêne massif apparut devant eux, et Candy remarqua un petit sourire sur les fines lèvres de John.

La jeune fille comprit alors. Ils avaient découvert la Salle sur Demande. Ils poussèrent alors la porte. A leur grande surprise, il n'y avait personne. Un fauteuil assez confortable était placé devant une immense cheminée, séparés par une table de verre. Se tenant la main, ils s'assirent sur le canapé, ne cessant pas de s'embrasser. John se leva. Il mit alors en marche un disque de musique, dont Candice reconnut les auteurs. Elle n'aimait certainement pas les Moldus, mais elle se plaisait à écouter les œuvres des groupes de Hard Rock tels que AC/DC, comme Highway To Hell ou alors Back In Black. Mais cette chanson là était douce, romantique, comparée aux habituelles interprétations du groupe. Le hasard fait bien des choses.

Candice se sentait quelque peu gênée quand elle se voyait assise, alors que John s'affairait à un bar bondé de verres de Bierraubeurres, d'Hydromel, de Jus de Citrouille et de Cocktails en tout genres. Il revint alors avec un verre bleu dans une main, un vert dans l'autre. Candice sourit. John était soucieux du détail, il avait préparé les verres en tenant compte des maisons auxquelles ils appartenaient. Candy embrassa John. Elle prit alors le verre, et se nicha entre les bras du garçon, lui caressant les cheveux, devenus maintenant secs, grâce au puissant feu qui émanait de la cheminée. Candice gouta à sa boisson. Elle avait un délicat gout de menthe, parfumée à la camomille. Candy se sentait comme dans un rêve, avec toute cette musique romantique, cette boisson exquise et ce garçon magnifique. Son bonheur était complet.

- Ces groupes moldus me plaisent assez, ne t'inquiète pas.

Un long baiser suivit. La bague de la jeune fille brillait dangereusement fort. L'horloge au fond de la salle indiquait dix-huit heures. Ils avaient encore tout leur temps pour se cajoler, s'embrasser et se bécoter.

- Je suis plus qu'amoureuse. Je suis envoutée. Apparemment, la chance te sourit, maintenant. Et à moi aussi.

En effet, tout semblait annoncer que désormais la chance lui souriait,
en tout cas pour cette journée, car il appréhendait grandement
l'arrivée de la journée suivante comme si la malchance l'attendait à
nouveau. Il s'imagina que finalement cette journée ou cet après-midi
plus précisément n'avait été qu'une sorte de trêve. Et angoissant de
voir une si belle journée se terminer, il tournait très fréquemment son regard de
la fille vers l'horloge. Elle était blottit au creux de ses bras et
John avait rarement ressentit une telle chaleur et elle n'avait rien à
voir avec l'air chaud que lui envoyait le feu de la cheminée. Il était
si bien, submergé d'émotions à l'instant, et comme tout instant
magnifique qui soit, il aurait voulut qu'il dure éternellement. Dans sa tête
il se sentait pourtant tellement niais de romancer une relation si
récente.

La longue aiguille de l'horloge continuait sa route dans son éternel
mouvement de rotation tandis qu'il profitait peut être de ses dernières
heures de tranquillité en sa compagnie avant la réalité du lendemain,
les cours, les autres camarades et peut être les embrouilles. Il
réussissait tout de même à s'échapper de ses mauvaises pensées, ramener
à la situation présente par Candice qu'il câlinait avec tendresse là où ses vêtements ne la recouvrait pas. La chanson était finit sans qu'il ne s'en rende compte et il remarqua que le style de la suivante avait également changé. Toujours de la même époque c'était désormais l'énergique chanson " High Voltage " qui faisait vibrer la pièce. Toujours en tapant du pied sur le sol en rythme, il finit son verre en savourant les dernières gorgées, car il était surement trop bien installé pour s'obliger à se lever pour se remplir un nouveau verre, et s'il devait le faire, c'était seulement si Candy lui en réclamait, mais elle semblait prendre son temps pour déguster le mélange ce qui était plus sage que de le vider à grosse gorgées comme le faisait John habituellement.

Sa main montait et descendait délicatement le long de son bras en l'effleurant avec une telle légèreté qu'il la touchait tout juste d'un mouvement répétitif mais apaisant pour le jeune homme. Il souriait inconsciemment du plaisir qu'il prenait à être si prêt d'elle, son coeur battant si fort qu'elle devait surement en sentir les mouvements dans sa poitrine. La bague de la jeune fille s'illuminait encore plus intensément que lorsqu'il parcourait les couloirs bien que le fait de reproduire un éclat plus puissant que celui de tout à l'heure lui semblait strictement impossible. Curieux, il ne put s'empêcher de briser le grand silence qui s'était installé depuis plusieurs minutes pour l'interroger sur le bijou:

- Dis moi, pourquoi elle brille comme ça ta bague ? tout à l'heure quand on s'est rencontré à côté du lac, il ne me semble pas qu'elle brillait sinon je l'aurai remarqué...

Finalement tout en continuant de regarder la source de la lumièe verte, il lui posa un doux baiser sur le front avant qu'il ne lui passe désormais la main dans la longue chevelure blonde encore humide de la pluie battante de tout à l'heure. Il était d'autant plus envahit d'un sentiment de bien être lorsqu'elle lui annonça qu'il l'avait " envoûté " resserant l'étreinte affective exprimant son amour grandissant envers elle...

Candice se leva du fauteuil. Peut-être s'était elle laissé aller trop rapidement... Quoi, elle le connaissait à peine ! Laissant les baisers et les câlins pour plus tard, elle prit la décision de mieux le connaître avant de se lancer dans une relation vraiment sérieuse. Se rasseyant sur le confortable canapé, Candy remarqua que John prêtait attention à l'horloge posée non loin de là.

Il espérait certainement que ce moment dure encore un peu. Il faut dire que des moments comme ceux-là faisaient sortir un peu de la routine quotidienne. La jeune fille songea qu'il fallait qu'elle en sache plus sur John. Elle allait juste ouvrir la bouche quand le garçon prit la parole, lui faisant oublier ce qu'elle allait dire. Il la questionnait sur sa bague. Elle la sortit alors d'autour de son doigt, et la donna au garçon, pour qu'il l'examine de plus près.

- C'est une bague ensorcelée. Le joyau se met à s'illuminer dès que je ressent de l'affection pour une personne. Visiblement, il brille très fort !

La musique douce et romantique avait laissé place à une chanson forte et énergique. C'était un bon exemple pour décrire l'humeur de Candice : Changeante. Elle pourrait s'énerver et sortir de la salle ( si elle trouvait la sortie ) d'une seconde à l'autre. Une fois son breuvage fini, John passa sa main dans la crinière blonde de Candy, qui n'était pas tout à fait sèche, et elle ressentit des frissons en sentant l'eau de pluie couler sur sa nuque blanche.

Voulant mettre leur amour à l'épreuve, mais aussi être certaine de l'amour que John ressentait pour elle, Candice désigna la bague :

- Voyons si ma bague brille aussi fort quand tu l'enfiles à ton doigt...

D'une douceur extrême, elle embrassa John et lui enfila la bague à l'index, pas trop profondément, simplement pour savoir... Elle n'allait quand même pas lui faire porter des bijoux...

John sentit une de chaleur parcourir son doigt. Il baissa furtivement les yeux pour voir l'anneau doté d'une pierre verte qui brillait d'une lumière aveuglante du fait de ce que ressentait la jeune fille. En attendant qu'elle pare son doigt, la bague de la jeune fille avait perdu son éclat, John put voir que la pierre était si belle qu'elle semblait être un émeraude. Il l'admira difficilement car ne lâchant pas son étreinte avec la fille. Le jeune garçon releva d'ailleurs par réflexe ses yeux vers elle quand il vit la bague qui recommençait à reprendre des couleurs.

Il appréhendait tout de même le résultat, car le bijou émettait une lumière qui devenait de plus en plus forte sans savoir à quel stade elle allait s'arrêter d'augmenter. Il avait peur de sa réaction si elle brillait moins, c'était sa seule préoccupation car il savait qu'elle ne pouvait pas briller davantage que pour la fille ce qui d'ailleurs le touchait plus que tout. Avec étonnement, bien qu'il ne regardait pas directement la bague, il voyait un reflet vert habiller le teint de la Serpentard, ce qui le soulagea. Elle pouvait donc se rassurer qu'il l'aimait au moins tout autant qu'elle.

Pour ne pas la brusquer en rompant leur tendres échanges de baisers, il décolla ses lèvres avec douceur et se releva. Il alla vers la sono qui produisait un bruit qu'il trouvait désormais très désagréable maintenant dans le silence qu'il aurait voulu pour savourer pleinement ce moment avec celle qu'il aimait de plus en plus à chaque secondes. D'un pas précipité, il tourna les talons et fit face à la fille installée d'une belle allure sur le canapé. Il avait déjà envie de la rejoindre rapidement mais depuis cette vision, il aurait préféré transplaner à côté d'elle sans attendre.

Il la rejoignit sur le canapé et la regarda dans ses yeux magnifiques qu'il pourrait fixer pendant des heures sans se lasser, cela semblait tellement niais qu'il se sentait un peu honteux. Il l'embrassa alors finalement, l'appel du baiser étant plus attirant qu'un échange de regard. C'était alors que, à moitié couché sur elle, il glissa ses mains chaudes sous les vêtements de Candy pour pouvoir directement entrer en contact avec la douce peau de son dos froid. La toucher ainsi lui fit ressentir quelques frissons tandis que ses mains glissaient encore délicatement sous sa peau de soie. Il se demandait alors si elle allait frissonner d'excitation ou bien le rejeter complètement pour cette tentative. Repensant alors à la bague il dit entre deux baisers:

- Rassurée ?

Il lui adressa un bref sourire avant de reprendre leur baiser. En effet, si elle avait craint qu'il ne soit pas sincère, elle pouvait désormais remarquer facilement qu'il ne bluffait pas.