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 Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}
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MessageSujet: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyMer 29 Juil - 0:17:34

[Rp situé à la fin des vacances d’Octobre, vu que Poudlard a un régime de pensionnat digne d’une taule. niarkhéhé ]

Parfois on a des signes de la providence. Ben là, elle venait d’en choper un. Diaga Muga. La Chope Divine, le paradis du soulard, écrit en toutes lettres d’or qui avaient dû avoir de la gueule un jour avant de finir bouffer par la pluie et les ans. The Inn à l’état brute. Avec la manche de son pull, la Gryffondor essuya les gouttes de l’averse passée restées accrochées aux carreaux épais comme les hublots d’un fayot premier de la classe. De la fenêtre incassable, à l’épreuve des chaises et des sorts, de la vitre briseuse de crâne. Le brouhaha vociférant lui semblait pas pire que le chahut de grands gosses au travers des lucarnes du pub. Enfin, peut-être que personne gueulait vraiment dans celui-là. Fallait pas forcément jurer que par la force de l’habitude.

Son coin de fenêtre décrassé, l’adolescente y colla le nez, mais les vitres teintées jaune bière n’auraient pas permis de distinguer l’oncle Conor de la garagiste musclée qu’elle croisait souvent au supermarket. Une nana sympa qui lui avait toujours changé gratos les roues voilées de sa bicyclette rouge. D’autant plus cool qu’après s’être fait plaquer deux fois par le responsable légal de Shelly, elle avait juré de remplacer le liquide de refroidissement de sa caisse par la picole qu’il aimait tant, qu’on voit le boum qu’il ferait. Le plus triste c’était que son oncle n’avait pas de voiture. Il transplanait. Quand il pouvait.

Bon, on y voyait comme à travers un broc. Elle était bonne pour rentrer faire son petit tour et ça elle n’aimait pas. Sans déconner, essayez de faire des slalomes entre les tables d’un bar en scrutant tous les visages, vous verrez pour quoi vous passerez. Dans le lot, quelques tenanciers la connaissaient et agitaient le torchon selon un code précis pour dénoncer le pochtron sans qu’elle ait à bouger de la porte. Mais les clients ça changeait. On l’avait déjà prise pour une allumeuse. C’était au Royal Oak cet été. Non, elle ne roulait pas assez du cul. Non elle n’était pas calibrée sur le modèle Paynombre Craft « J’ai les souaffles qui débordent du soutif », mais l’alcool pouvait faire se dandiner et se gondoler n’importe quoi. Ben du coup, le type qui avait voulu lui foutre la main au panier en avait allongé une à son voisin. Qui s’était révélé être son oncle et qui pour une fois avait agi en adulte responsable en l’emmenant loin de ce lieu de perdition. Sans payer. C’est ainsi que pas plus tard qu’il y a dix minutes, le proprio de la taverne en question avait essayé de la taxer elle pour l’ardoise que lui avait laissé le tonton y’a deux mois. Elle ne pouvait même plus demander si Conor Fitzpatrick cuvait dans un coin, le monde magique voulait sa peau, elle était à la porte de son seul foyer, il avait plu toute la journée, elle pouvait le dire sans passer pour une chochotte : Quelle vie de merde.

La lionçonne poussa la porte à deux mains et entra dans l’antre de la bibine, l’œil en alerte. Premières impressions, ben ça déblatérait sec, c’était surtout du mâle qui était attablé, mais l’ambiance craignait pas. Encore naïve malgré tout. Le jeu de piste commença, Shell traquant la chemise, l’allure, le timbre de voix qui la ferait s’arrêter et demander les clés pour rentrer. Les cours reprendraient bientôt et si elle ne pouvait pas au moins récupérer ses affaires d’école, elle en connaissait deux du corps dictatorial professoral qui n’allaient pas le prendre avec compréhension et petits biscuits de consolation. Carrow mâle et Carrow femelle. Deux bons gros abcès à crever.

Elle pouvait toujours rêver de les voir éclater, c’est sa rétine qui en prit un coup lorsque son regard à l’affût repéra, non le faciès barbu du tonton, mais un morceau de parchemin tout à fait anodin coincé sous une chaussure. Seulement, il y avait comme un mauvais pressentiment accroché à ce bout de papier noirci d’écritures avec une bribe de titre souligné d’un large trait de plume à l’encre un peu baveuse. La jeune fille releva les yeux sur le visage du gars à qui appartenait le pied et s'avança vers sa table en repoussant sa capuche sur ses cheveux bruns.


-Hi, m’sieur. Vous pourriez lever le pied, s’il vous plait ?

C'était peut-être étrange dit comme ça, mais au moins elle ne lui quémandait pas de la thune.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyJeu 30 Juil - 21:54:43

L'alcool, vaste sujet. Instrument divin ou diabolique? Assez dur à dire quand on avait des penchants animistes et que tous les dieux des religions polythéistes avaient au moins une cuite à leur actif. Quand bien même cela n'était généralement pas inscrit dans les livres, car ça craignait franchement, un dieu bourré. Un dieu passait sa vie à picoler, on ne parlait juste pas des after. Chez les monothéistes, ça ne se passait pas comme ça, mais c'était vachement moins amusant, mais plus classe. On ne pouvait pas tout avoir. Fallait dire que Dieu l'Unique, ça sonnait quand même fichtrement mieux que Vulcain, dieu des pingouins... ou de la forge et des flammes, pour le cas présent.

Qu'est ce qui pouvait amener un homme à ce genre de réflexion si ce n'était la contemplation de son reflet imbibé dans une choppe de bière? C'était de la locale, de la faite maison, une belle brune à la robe mousseuse et qui vous faisait tourner la tête si vous en abusiez plutôt que d'en user. Lacey n'avait jamais eu l'idée de se finir à la bière et il n'y avait plus la lourde mousse où il s'amusait à dessiner des formes avec son doigt. Il avait commencé sa tournée solitaire par quelque chose de plus fort, qui n'était ni du whisky, ni du gin, contrairement à ses habitudes. Diaga Muga n'était pas la première taverne dans laquelle il échouait et s'était, avant, risqué sur le bizarre, le genre pour polonaise au petit déjeuner. Les alcools maisons étaient presque toujours d'agréables surprises -mise à part l'horrible breuvage du pub de Carlisle -, cela changeait de ce que l'on trouvait dans les magasins, surtout depuis qu'il évitait tout ce qui était moldu comme de la peste. Cela réduisait pour beaucoup le choix. Il n'avait jusqu'à présent jamais remarqué à quel point les sans magies étaient productifs pour ce qui était des spiritueux. Mille et une façon de se tuer de façon agréable, à condition de ne pas se louper et de ne pas finir dans un platane, ou dans Big Ben, car on parlait bien sûr de vol sur balais et pas d'automobile. Quoique mourir étouffé dans son vomi comme le chanteur le batteur de Led Zeppelin, c'était aussi totalement honteux. Bien fait, s'pèce de moldu.

… Ou pas. L'auror soupira dans sa bière avant d'en avaler une gorgée. Il songea un instant à avaler le reste de sa choppe cul sec et à s'en recommander une. L'homme leva le nez pour la première fois depuis une demi heure – c'est à dire depuis qu'il était arrivé- et fit un peu attention à son entourage. Quel idée avait-il eu de venir s'enterrer dans une taverne d'hommes? Cela sentait trop fort la sueur et la testostérone. Cela manquait de charme et même dans son intérêt relatif pour les individus de sexe masculin, ce n'était pas ici qu'il trouverait de quoi fauter. C'était peut être aussi parce qu'il s'était promis de ne plus sortir des sentiers et d'être fidèle à son couple. Elanor n'apprendra pas dans quel état il s'était trouvé et tout irait bien. L'homme ferma un instant les yeux pour dessiner les courbes avenantes de sa compagne et un sourire fleurit sur ses lèvres avant que les yeux bleus de la femme et ses cheveux bruns ne soient effacés par un visage aux traits tirés, à la peau grise et aux inquiétants yeux rouges ne le remplace. Lord Voldemort, son nouveau Maître. Il chasse l'helvète de ses pensées, l'autre visage était celui de la peur et de la servitude, était la crainte de voir le Seigneur Sombre s'en prendre à ceux qu'ils aimaient s'il avait le malheur de s'écarter du chemin.

Le Lord n'avait pas de raison de s'en prendre à Elanor. Il suivait parfaitement les ordres -la marque dans son cou le brûla, somatisation obligatoire, semblable à celle d'une malade qui sentirait encore une douleur inexistante- et son Maître n'avait pas de raison de vouloir le réprimander ou le punir. Rien dans son comportement ne justifiait un châtiment sur les gens qui l'entouraient. A moins que le grand mage noir ne découvre certaines parties de son passé. Lacey fit taire les pensées, il n'était pas bon de réfléchir. Le sorcier s'en tenait à ce leitmotiv ridicule depuis juillet, allant jusqu'à refuser de songer aux motivations de ses actes. Il se sentait autant à vif qu'exténué, comme si la moindre égratignure menaçait de se transformer en infection grave.

Allez, encore un verre et il n'y paraitrait plus. Lacey contempla d'un regard absent le fond de sa choppe : elle était vide. Constat affligeant, il s'adossa avec lassitude contre le dossier de sa chaise, ses bras posés sans force contre ses cuisses. Une seule solution s'il ne voulait pas voir la tête d'empaffé du serveur : Se servir ailleurs. L'un de ses voisins un peu plus loin ronflait comme un templier, la face couperose appuyée lamentablement contre les échardes de bois de la table, la bave aux lèvres. Charmant spectacle, le semi-irlandais se chargea de le soulager de ce qu'il avait sur table, qui se révéla être un broc entier d'hydromel. Pas avec ça qu'il allait réussir à se finir. Pourquoi Elanor avait-elle autre chose à faire ce soir?! C'était de sa faute, et cul sec avec ça ! … Sucré, boisson de gonzesse.

Une voix le sortit de sa méditation tandis qu'il avisait une personne dissimulée sous une cape. Lever le pied? Mais il n'avait pas tant bu que ça? Il était encore sûr de pouvoir marché droit, ce qui était encore plus pour le déprimer. D'ailleurs, le seul effet qu'avait eu l'alcool pour le moment avait été de le rendre plus maussade, une envie de déclencher une bagarre dans la taverne commençait à poindre au fond de son esprit. Il la réprima en levant le pied, pas devant une toute jeune fille. Il considéra rapidement l'enfant, soucieux autant que curieux de la présence d'un petit ange dans un tel lieu :


« T'as pas encore mué, toi. T'es sûre que t'es pas gouré sur la crèche et sur l'heure? Parce que la plombe qui noche, c'est celle où les gosselines  filent se mettre au plumard.»

Il n'avait pas fini de parler qu'il tendait la main vers la tignasse brune de la petite inconnue pour lui frotter rapidement les cheveux. Cela n'était peut être pas très rassurant pour l'arrivante, aussi reprit-il sa main et croisa les bras sur la table, regardant le sol et le dit bout de papier.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptySam 8 Aoû - 23:34:21

Wow. C’était le début d’un conte de fée là. Ou elle avait sniffé des vapeurs de quelque chose de plus planant que le tabac dans sa tournée des comptoirs et ça lui montait au cerveau. Elle se sentait pas de ronronner amoureusement sous sa paluche, mais le pourcentage de guigne qu’il la renvoie chez papa-maman à coup de pieds dans l’hémisphère n’était pas tombé malgré l’époque calamiteuse qui voulait qu’elle en chie un max. Surtout qu’avec ce genre de godasse, il n’aurait eu besoin que d’un shoot pour lui faire atteindre la porte sans se déranger. Non, même si son regard avait le vert un peu glauque à force de s’enfiler les rasades, il n’était pas totalement schlass et plutôt...ben sympa. Y aurait-il comme un subtil parfum de chance dans l’air imbibé d’haleines avinées ? Difficile à dire, elle avait une narine bouchée. Foutu rhume. Et tout ça pour courir après l’autre saoulard comme un chien largué par son maître.

Décidée à saluer sa bonne pioche, Shell hissa un sourire sur son visage gamin malgré l’entrée imminente dans l’adolescence. Un sourire tracté à la poulie, mais c’était son naturel avec les étrangers, notamment les types dans les bars. Pas spécialement sa tête qui ne lui revenait pas, il ne lui avait pas proposé de piocher une dragée surprise dans sa poche sans fond, mais...mais voilà quoi. En plus de l’instinct d’auto-préservation caractérisant tous les petits chanceux de naissance, on l’avait dressé à la suspicion défensive. Parce qu’on tenait quand même à ce qu’elle survive sans qu’on soit tout le temps à chaperonner la fillette dans ce monde de brutes. Chacun pour soi et Dieu pour tous.


-Ben je…

L’idée, quand elle avait ouvert la bouche, c’était de lui fournir une explication. Parce que peu importe le nombre de verres qu’il avait au compteur, bourré ou gentiment éméché, il professait la vérité. A cette heure elle aurait pu sommeiller au paddock avec Teddy Bear au pied du lit et les couvertures rabattues jusqu’au nez au lieu de se les peler à écumer les tavernes. Même que le soleil pourrait se lever au nord et Voldemort se fossiliser dans la nuit. Elle ne voyait pas comment expliquer ce qu’elle fichait ici sans se mettre à renifler. C’était pas le gros coup dur de sa vie, c’était juste un méchant coup en traître. La chasse au Conor, elle ne l’avait pas réalisé avant que cet homme ne le lui fasse remarquer, mais ce n’était pas simplement barbant. C’était peut-être aussi aberrant. Elle ne monterait pas jusqu’à choquant par respect pour tous les gamins tabassés en ce moment dans le monde, pourtant la pilule avait du mal à descendre dans son gosier. Ce nœud chiant dans sa gorge qui ferait pitoyablement trembloter les mots comme de la gélatine. La Gryffondor tenta d’avaler un peu de salive pour dissoudre le bouchon de chagrin et reprendre la parole sans lui chevroter à la figure, lui tomber dans les bras et lui demander si le Père Noël existait vraiment, mais juste pour les autres.

-Je cherche quelqu’un.
, reprit-elle sans sortir les violons en accompagnement de la révélation du soir. Eh non, elle ne venait pas se finir au Red Dragon/milk.

Les grands yeux bruns de Shelly se fixèrent sur le morceau de parchemin gribouillé et orné d’une trace de semelle. A force d’arquer depuis une heure, elle avait l’air de tenir une piste. Qui ne la réjouissait pas spécialement au point d’offrir une biture générale à l'assemblée vu le foutage de gueule que l’indice lui promettait. Elle se baissa pour récupérer le papier maladroitement déchiré, bel et bien prélevé sur son devoir de DCFM. Pas de doute, c’était bien son écriture, appliquée mais affligée du syndrome du gaucher, avec la manche qui joue au buvard sur les parchemins de l’école et le poignet qui étale l’encre. Les retouches étaient visibles ici et là, entre les lignes de son commentaire faux-cul destiné au Carrow mâle.


-Celui qui a semé ça. , informa-t-elle un peu plus irritée en brandissant la pièce à conviction.

Ça n’allait pas mieux ! Il dépeçait ses cours maintenant ! Un trou à colmater dans ses godillots ou c'était juste par manie de
persécution ??? Le papier relevé à la lumière laissa filtrer des griffonnages inscrits au verso de la feuille qu’elle tenait. Plus intriguée que dépitée, la lionçonne retourna la pelure de son devoir mutilé pour mirer ce qu’il y avait tatoué au dos. Le prénom Eva suivi d’une succession de chiffres et d’une adresse qui pouvait être n’importe où aux confins les plus reculés du Pays de Galles ou dans un trou paumé chez les porteurs de kilt. Qu'est-ce que c'était qu'cette poule qui détruisait le labeur d'une pauvre écolière ?! Pour vouloir garder contact avec son oncle une fois dégrisée des trois g/l dans le sang, elle demandait à voir l’engin ! Une...une...Une pouffe camée jusqu'à la moelle, certainement, une vieille radasse, une pocharde guedine !

Shell entrouvrit la bouche sur une exclamation qui ne fut qu’un souffle tant elle en était baba. Le plat de sa main s’abattit sur la table comme pour s’assurer, par ce contact avec du tangible, qu’elle n’était pas en train de cauchemarder. Toujours coi et bouche bée, elle secoua la tête en regardant le brun qui ne devait pas comprendre de quelle connerie la petiote le prenait à témoin. Il n’avait qu’à viser large et considérer la connerie Humaine. Il pouvait pas se gourrer et prendrait de l’avance sans risque de gaspiller le sentiment. Il y aurait toujours un con rien que pour vous sur cette terre.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyDim 13 Sep - 11:29:23

[je prends quelques libertés, si ça te dérange, tu me le dis]

A voir qui était ivre. En tout cas, lui n'avait pas de mal à former ses phrases, contrairement à la petite musaraigne avec lui. Lacey ne se sentait pas d'humeur crèche et pourtant, la demoiselle avait quelque chose d'attendrissant. L'homme se décala et recula un peu sa chaise pour lui faire face complètement en essayant de saisir le message communiqué. Quelqu'un dans un bar, c'était vague. C'était même foutrement nébuleux et totalement imprécis. Il n'y avait pas « quelqu'un » dans ce genre de lieu, juste une bande d'idiots plus ou moins jeunes, de tout sexe et qui cherchaient à se faire oublier. Oui, même ceux qui complètement ivres, dansaient sur les tables. Ceux là, c'était simplement eux-mêmes qu'ils cherchaient à oublier.

Lacey buvait à peu près aux mêmes finalités, mais quelque chose de son orgueil passé semblait décidé à retenir son bras, à lui permettre d'y aller relativement doucement sur la soirée. Foutre Merlin, bordel de conscience inutile de merde, qui venait l'enchainer à des principes stupides et encore tout plein d'autres choses pas assez correctes pour être écrites. S'il continuait à biberonner comme ça, il pouvait espérer rouler sous la table vers trois ou quatre heures du matin. Cela constituait une perspective honnête quant à sa petite beuverie, cela, jusqu'à ce que l'arrivée de la mouflette ne change un tantinet ses prérogatives. L'homme se gratta la nuque en réfléchissant tandis qu'il continuait à étudier sa jeune -trop jeune- vis-à-vis. Qu'elle chercha une personne la dédouanait entièrement, et sa présence ne prêtait plus à une réprimande de la part de l'auror. Par contre, pour ce qui était de la personne que la brunette souhaitait trouver, l'auror se sentait beaucoup moins disposé à être aimable. Quand bien même les débauches de ses pairs ne le regardait que peu, il acceptait difficilement que l'on laisse une enfant sans surveillance.

Il la laissa examiner le papier ramassé sur le sol jusqu'à ce qu'elle crut bon de l'exhiber comme une preuve d'un quelconque méfait. Le sorcier chipa le document sans demander à sa propriétaire s'il était séant de faire ça. Elle était de toute façon occupée à contempler le recto de la feuille, le verso était donc à lui. Ce n'était pas la première page d'un devoir, qu'il reconnaissait après quelques lignes comme un écrit de défense contre les forces du mal.


« Anticipation, ça s'écrit avec c, pas avec deux ss... »

L'élite du ministère n'avait rien d'autre à faire que de commenter l'orthographe du devoir d'une jeune poudlardienne? Mais si, il pouvait aussi s'étendre sur d'autres points de la feuille :


« Tu auras un peu de mal à te débarrasser d'un kappa comme ça... Heureusement que c'est pas la plus dangereuse des créatures... »

Un petit tour au recto l'informa de ce à quoi avait servi le malheureux devoir : L'homme leva un sourcil dubitatif, devinant avec aise quel genre de personnage était perdu dans la Diaga Muga. Lacey se retint de soupirer et de lâcher quelques jurons bien sentis -pas devant les enfants-. La situation était suffisamment peu amusante pour le faire dégriser et qu'il se concentre sur ce qu'il avait devant lui. Il restitua la feuille à sa légitime propriétaire et sortit sa baguette pour lancer un sort de retour en l'état. C'était l'un des rares sorts non brutaux qu'il arrivait à exécuter sans donner d'effet secondaire quelconque. Si on omettait que le devoir avait à présent l'air d'être passé sous un filtre blanc et de briller. Le sorcier haussa les épaules : ça passerait.

Voir la petite faire du poing sur la table n'étonna qu'à moitié l'auror, il y avait plus amusant que de chercher un parent ou un tuteur parti boire et courir la gueuse quand on était une gentille jeune fille. Sans se retenir, il lui passa une nouvelle main dans les cheveux, et lui lança un sourire penaud. Le classique du « je suis désolé pour toi ». En attendant, cela n'allait pas arranger l'affaire. Le semi-irlandais repoussa sa propre boisson et se leva pour faire le panorama de la salle, la main toujours posée sur le chef de la demoiselle :


« Elle ressemble à quoi la panouille que tu es venue chercher? »

Il fixa de nouveau son regard sur la jeunette : regarder la salle ne lui apporterait pour le moment pas de réponse. Lacey se demanda un instant si la personne à rechercher nécessitait une correction, il aviserait le moment opportun.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyMar 22 Sep - 1:11:17

[HJ : Tout baigne dans l'huile ^^]

Shell n’eut pas le moindre petit réflexe pour se raccrocher au bout de papier qu’on retirait à ses doigts-brindilles. Elle se contenta de fixer le sorcier d’un œil las, sans interrogation. Il le voulait, il le prenait, il pouvait même en faire une boulette et la souffler par un trou de nez pour lui faire le coup de la sarbacane, elle s’en tamponnait le coquillard. Si elle avait été assez chançarde pour dégoter un billet de cent livres sous les boots du monsieur, elle l’aurait défendu avec ses dents, mais là, il n‘aurait pas besoin de plonger son bras au fond de son gosier pour y jeter un oeil.

Pendant un bref instant, la petite eut l’espoir un peu fou qu’il connaisse l’adresse inscrite au dos du lambeau de son devoir. Fallait croire qu’elle n’avait pas encore eu sa dose de désillusion pour aller s’en inventer à tout-va. Mais si Eva c’était LA pouffe que tous les lascars avaient fait tourner, y’avait peut-être des chances ? La Gryffondor ausculta le monsieur d’un œil critique. Il avait une tête à fricoter avec les entraîneuses de bar, lui, à se faire plumer par les poules ? De toute façon, la lionçonne comprit vite qu’il n’en voulait qu’à la syntaxe de sa pelure. Waw le dico. Direct il l’avait sous les yeux, direct il débusquait la faute. Il avait pourtant pas une touche d’académicien au nœud pap’. Y’avait des gens doués, dès fois.


-Ben…merci…Je corrigerai.

Elle passerait moins pour une ignare congénitale. Avec la politique Carrow qui voulait que tous les sang de bourbe soient des nullités à tous les niveaux, toutes catégories et domaines compris, ça serait toujours un bon point de pas écorcher des mots considérés trop intelligents pour elle. La prochaine fois, elle essaierait de caser « anaphylaxie » et ce serait carrément un doigt d’honneur.

Elle découvrit que l’homme n’était pas seulement un as en orthographe, c’était aussi un fan de magizoologie. Beuh, le Kappa, avant qu’un spécimen ne ramène sa carapace de chez les asiates et qu’elle en croise un au détour d’un coupe-gorge irlandais, elle porterait ses culottes à la sumotori. A moins qu’un richard foldingue ce soit débarrassé du sien en import illégal dans les égouts de Cork, c’était vraiment la dernière des crasses à pouvoir lui pourrir la vie. Quoi qu’il en dise, niveau dangerosité, une bestiole qui vous pompait le sang avait à ses yeux d’adolescente une nocivité évidente, confirmée par la classification du Ministère. Superman ou vantard le gars ?


-Ben ouais…Je sais y’a le truc avec le concombre là. Mais je me ballade pas avec une saladière dans les poches quoi. Alors une chaussure à son nom ça marche aussi non ? Si on vise bien, on peut peut-être même l’assommer.

Elle qui avait un nom à cinq lettres serait vernie dans son malheur si elle avait la foutue malchance d’en dénicher un carrément à l’ouest de chez lui. Pas de sushi de finir exsangue comme Mary-Rosamond, héritière pourrie gâtée à l’hémoglobine plus propre que la sienne.

L'Irlandaise chopa d’un geste mécanique le morceau de feuille qu’il lui retendait, satisfait d’avoir redressé tous les torts polluant la page. En le voyant sortir sa baguette, Shell eut à nouveau l’espérance de se trouver en présence du Sherlock Holmes version sorcier qui allait lui tracer un parcours fléché jusqu’à son oncle d’un élémentaire sortilège pisteur. En fin de compte, ce m’sieur, il tenait plus du Mister Clean. Il jartait les fautes, corrigeait les erreurs et rendait le parchemin premier prix plus blanc et plus pur que du vélin. La Gryffy resta un moment interloquée à regarder le papier brillant qu’elle tenait entre ses phalanges comme si elle s’attendait à ce que l’effet rutilant s’étende à sa personne toute pâlotte. Somme toute, l’intention était louable et un sourire plus spontané que celui de tout à l’heure dévoila furtivement ses dents tandis qu’elle retournait le bout de papier pour admirer le résultat. Même la main inconnue sur sa caboche ne gela pas sur place cette silencieuse manifestation de gratitude. Un brave type que ce monsieur, pour sûr. Au lieu de substances hallucinogènes, elle avait du humer des vapeurs de Felix Felicis. Il était même prêt à l’aider…Bah, tant que ça ne coûtait pas d’argent, c’était peut-être pas non plus si irréel. N’était l’endroit. Pourquoi il était venu ici, lui ?

Lui qui était si grand. Déployé de toute sa hauteur, il devait dominer la foule les jours d’affluence sur le Chemin de Traverse et voir aussi loin de là haut que d’un mirador en pleine lande. Vu du sol, c’était l’impression qu’il donnait en tout cas. L’impression d’un gars à pas faire chier. Qu’est-ce qu’il fallait lui dire ? La jeune fille resta muette un instant sous le regard de l’étranger sympatoche, hésitante à faire le portrait robot du recherché. Conor lui avait toujours dit de ne jamais répondre la vérité à des gars qui demanderaient après lui. Même des amis qu’elle aurait vu chez eux quand il avait besoin d’argent parce qu‘ils pourraient très bien en avoir besoin à leur tour. Elle était dressée pour la fermer et avait le sentiment d’enfreindre la loi sacro-sainte de l’omerta. Mais l’adulte auprès d’elle ne savait pas qui elle cherchait. Tonton Fitzpatrick pouvait pas avoir des embrouilles avec tous les clients des bars sous l'étendard de l’Union Jack. Et puis, il l’avait peut-être vu. Autant se lancer.


-Il est grand. Moins que vous. Mais plus large. Heu…Il a une barbe souvent…Genre marin. Ouais, il a carrément un côté Captain Haddock.

Dans tout ce que l’ami de Tintin avait de mal dégrossi. Dit comme ça, ça pouvait être le gars assis sur leur droite. Shell haussa les épaules et releva un regard d’excuse vers l’homme aux yeux verts. Conor c’était Conor, comment le décrire ?

-Avec des cheveux et des yeux noirs. Son prénom c'est Conor.

Même s’il le portait pas sur le revers de sa cape, peut-être que quelqu’un avait pu le brailler.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyMer 11 Nov - 17:37:25

[rp promis, rp du]

Que l'on n'en doute pas, il arrivait de temps en temps qu'un richard foldingue ne se décide à rejeter dans les égouts certaines petites bestioles magiques, une fois passées de mode. Fort heureusement, aucun d'entre eux n'avait encore la bonne idée d'investir dans un nundu et l'on se contentait de créatures fort sympathiques, que l'on retrouvait après deux trois cadavres, et de préférence, avant la police moldue descendue voir ce qui s'y passait. Là, cela pouvait devenir un tantinet plus compliqué , surtout si l'on était aussi mauvais que Lacey Hawkesworth dans les sortilèges d'amnésie. Il était toutefois à noter qu'un bon coup sur le crâne pouvait généralement obtenir un résultat avoisinant et à l'impression parfaitement molduesque.

Il ne se souvenait pas avoir couru derrière des kappa ceci dit... On était resté un brin plus local et la créature la plus exotique qu'il avait réussi à retrouver était une wyverne, ce qui lui avait déjà causé suffisamment d'ennuis à son goût. C'était plus petit qu'un dragon, mais aussi beaucoup plus vicieux et avec beaucoup moins de classe. Le genre qui vous regardait avec ses petits yeux porcins et qui tendait fébrilement la main, croyant que vous ne la remarquiez pas alors qu'elle tentait de vous piquer votre fond de whisky, et tu retires tout de suite ta main ou je t'éclate la gueule et je te refais la dentition façon puzzle. Oui, tu l'as vu mon regard haineux et hargneux, c'est pas parce qu'il y a une petite demoiselle à coté qu'on allait te louper avec ton dos courbé et ta face couperose, tu reposes mon verre et j'envisagerai peut être de ne pas te rosser... voilà, gentiment, et tu repars voler sur une autre table.

Lacey attrapa avec nervosité le verre où restait un fond piteusement laissé à l'abandon et l'avala d'une traite, suivant un instant du regard le resquilleur. Ce dernier avait au moins eu l'avantage de le sortir de ses pensées et ne pas l'enfoncer sur des souvenirs peu amènes d'une chasse à la wyverne gourmande. Il reporta son attention sur la jeune fille à ses cotés, laquelle venait superbement de faire allusion à la culture moldue. L'homme évita de commenter, ne voulant pas se départir de la neutralité intègre de son personnage, laquelle n'avait jamais été vraie, autant au service de l'Ordre que maintenant au service du Lord. D'aucun dirait que le sieur avait des tendances « girouette », mais d'aucun se rappellera que la proposition de l'auror à se substituer à un éventuel soin dentaire persistait toujours.

Il éviterait aussi de lui dire que « mon pied dans ta gueule » fonctionnait rarement avec un kappa, à moins d'être un géant et d'avoir la péniche à l'échelle bonne 'tuture moldue. Décidément, cette histoire puait trop le sans-magie.

« Le genre vieux loup de mer imbibé et pas franchement maouss de l'intellect... ça roule, tu peux embarquer à peu près la majeure partie de la population mâle du coin. »

Lacey jeta un oeil à la dite population, caressant la salle de son regard malachite et tiqua un peu, une grimace peut délicate sur le visage.


« Tout compte fait... oublie... bouge pas. »


L'auror s'étira un peu avant de pousser sa chaise d'un mouvement de jambe nonchalant pour grimper dessus. Mains dans les poches de son pantalon de costume anglais, dans tout ce que le terme pouvait suggérer de mauvais goût, il se mit sur la table, surplombant bien tout le monde. Ce geste incongru n'eut cependant pas pour effet d'interroger qui que ça soit. On avait l'habitude des bagarres, des idioties diverses, ça n'était pas un péquenaud de plus à aller faire le zouave sur une table qui allait interrompre toute cette noble assemblée. Le sorcier baissa ensuite le nez vers la jeune inconnue pour lui demander de lui pardonner les quelques écarts de langage qui allaient suivre. Il s'éclaircit ensuite la gorge, et se redressa :


« Conor, espèce de hareng mal dégrossi, si tu es dans le coin, tu crois pas que t'as pas mieux à foutre que de rincer la cuvette ! Mesdames et messieurs, ça fuit les foyers, ça abandonne les gosses, ça fait goualer les gonzesses, il est où le mathurin? »


Faute de faire se manifester Conor, un autre ivrogne se leva de sa table main sur le coeur et discours aussi délicat qu'imbibé, indiquant d'un geste gracieux un coin plus au fond dans la salle. Manifestement, le dit monsieur était connu de l'endroit.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyLun 23 Nov - 19:50:29

Un poids opprima son petit cœur fragile. Shell se sentait cernée, aussi à l’aise qu’une sardine prise dans un banc de barracudas. D’un regard moite, elle entama son propre tour d’inspection du repaire et s’arrêta, par la force hypnotique d’un sourire édenté, sur la réplique clocharde de Santa Claus, version croquemitaine et coutelas dans la chaussette jacquard. Vraiment cernée.

Il avait raison, ce m’sieur. La traque au tonton sentait l’égout : il valait mieux prendre le large tout de suite avant que le petit poisson ne boive la tasse, divine ou pas. Ce qu’elle aurait fait illico s’il ne lui avait pas lancé un hameçon, gobé net, étonnée de sa soudaine inspiration, mais aussi bêtement confiante qu’une brebis devant la patte blanche du loup. Il lui avait prouvé qu’il était fortiche, un pro de l’orthographe et de la chasse au kappa, ce mec avait de la ressource dans des domaines inattendus. C'est pourquoi, sans se douter, la Gryffondor s’appuya contre la table, attendant l’idée géniale qui ferait de ce type son héros exclusif. Potter et Batman ne s’étaient encore jamais remués le cul pour elle.

C’est alors qu’il se leva.

Respect pour l’audace. Sûr que l’homme s’assumait vraiment pour porter ce genre de costard roast-beef. L’adolescente resta muette et contemplative devant cette singularité qui devait certainement faire tout son charme une fois la surprise passée. Pour l’instant, à le voir d’un coup juché sur la table, c’était un mauvais pressentiment, un peu à la bourre, qui se pointait. Leurs regards se croisèrent un seul instant, vert téméraire contre brun incertain, et Shell releva inutilement le doigt de la tempérance.


-Heu…

Trop tard. Il avait ouvert la bouche. Ouvert en grand.

Bon sang ! Noooon ! Il était complètement dingue à rameuter toute la clique avec un scoop, pas confidentiel, d’accord, mais où la Gryffondor était supposée ne pas ouvrir un large bec ! C’était son arrêt de mort qu’il proclamait haut et fort ! Que pouvait-elle faire pour l’empêcher de l’envoyer à la guillotine ?! Vite ! Ça n’aurait pas été pire avec un porte-voix et un panneau fléché clignotant : « Grosse boulette, ici »

Il était trop bien campé sur ses panards, l’Irlandaise en panique ne pouvait pas envisager mettre un kick dans un pied de table pour le faire dégringoler de son perchoir. Puis, en faisant l’addition, ce type avait quand même plein de bons sentiments. Alors, elle se jetterait sous lui dans l’idée de lui épargner une chute sur le sol dégueulasse, les bras tendus dans le genre du Prince Charmant réceptionnant sa belle. Et elle finirait en crêpe, une tache de plus par terre. Son action réelle se résuma à ramener le capuchon de sa cape sur son front et à tirer le Stentor par le bas de son pantalon. Du héros au bourreau. Y’avait de quoi chialer. La jeune fille préféra prier, implorant le Seigneur de ne pas avoir placé Conor au milieu de ses compères alcoolos. Elle fut exaucée. Il n’était pas dans le tas, mais à la périphérie du lot des vides-bouteilles.

L’angoisse avait fait un double nœud avec ses tripes. Est-ce qu’elle pourrait sprinter jusqu’à la porte sans que la fuite du gnome soit un aveu de culpabilité ? Elle tenta de se retourner discretos vers l’encoignure balisée « Conor’s property » afin de jauger ses possibilités de repli salutaire, au moment où un leprechaun modèle géant secouait un bougre mastoc avachi la tête dans les paluches en lui récitant les amabilités claironnées qu’il avait pu louper. Radical. L’homme aux cheveux noirs fit pivoter sa chaise, reluquant la salle d’un œil plissé, zoomant sur le visage du châtain identifié comme le fanfaron cherche-merde qu’il n’avait jamais truandé et, en conséquence, ne connaissait absolument pas. Si ce n’était pas de la provoc’. Certainement le pote d’un crevard d’ennemi et donc un chiatique.


-Y t'faut d'l’aide pour museler ta grande gueule, couillon ?

Le ton était donné et il indiquait que, dépouillé de ses chicots, l’emmerdeur anonyme aurait nettement moins de talent lorsqu’il s’agirait de bramer à la ronde. La gamine était pétrifiée. Ok, le "couillon" à côté d’elle avait l’air d’un gars à vous rentrer les pincettes dans le fondement si on essayait de le prendre avec, mais Conor avec une baguette, c’était un bulldozer. Ça aurait du se passer autrement ! «J’peux avoir les clés ? Merci, cuve bien, à dans deux mois.». Quelle grande trappe ce mec dans son costume angliche ! Son oncle était en méchante rogne maintenant.

-Shell ? Ciach ort ! Shell !

Pan ! Son cœur manqua d’éclater, ce coup-ci. Évidemment, le ver dans la pomme du cidre de la biture, c’était toujours la nièce. De surprise, Conor s’était levé d’un bond, plus stable sur ses jambes qu’elle ne l’aurait voulu, allongeant déjà les pas jusqu’à eux. C’était quoi le plan de la gamine ? Rameuter tous les boy scouts avec ses yeux de biche traumatisée ? Elle n’attirait pas suffisamment la guigne comme ça, fallait qu’elle y mette du sien pour le plonger dedans ? Les bonnes femmes, dès qu’il s’agissait de faire chier le monde en l‘ouvrant à tout va, elles n’étaient jamais en reste.

La brunette releva un visage de statue hermétique sur celui furax de son oncle, interdite, inquiète de le voir comme à bout de nerfs, les yeux imbibés, brillants. Gueulant, toujours. Un truc avait du mal tourné pour lui. Très mal tourné.

-Tu vas t’décrotter la calebasse une fois ! C’est pas vrai qu’t’aies la tête autant pleine de conneries ! , s’écria-t-il en lui décochant une grosse taloche sur l’arrière du crâne. Il prenait le parti de lui expulser les résidus de connerie à pleine main. Qu’est-ce que t'as été baver ? Wow ! , insista-t-il, la saisissant par le bras sans lui laisser le temps de l’hésitation.

Il aurait pu la soulever par le col qu’elle n’aurait pas relevé les yeux. Le regarder lui foutait trop la trouille. Ce regard-là, c'était celui du jour où sa mère était morte, elle ne savait plus quand.



HJ: Ciach ort = *Damn you* in irish
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyDim 28 Fév - 17:41:44

Discrétion, mon ami, discrétion. C'était en vocabulaire et en accent ampoulé ce que Shell aurait sans doute cherché à lui dire. Si ce n'était que les deux 'irish product' parlaient plus facilement l'argot et s'entendaient mieux sur un vocabulaire moins soutenu et nettement plus imagé. Loin de se douter de l'émoi qu'il éveillait chez la jeune fille, dans un meilleur costume que Batman ou Harry Potter dans son style anglais parfaitement maitrisé, l'auror avait carré ses mains dans ses poches voir si sa petite phrase avait réveillé du monde.

Quelques personnes mais guère plus, il avait suivi du regard le coin indiqué pour voir un type aux cheveux noirs se relever. Alors c'était lui l'odieux tonton et il avait pas l'air jouasse. Lacey comprenait, lui non plus n'aurait pas aimé être réveillé avec le souvenir que l'on était dans un mauvais bar puant et que l'on avait oublié sa charmante nièce et égaré son devoir. Cela avait de quoi vous mettre de mauvaise humeur par la soirée et vous soulevez des élans pédagogiques pour les mois à venir en vous trainant au pied de l'infortunée que l'on avait laissé pour compte. Pas un mot au dessus de l'autre, la tête baissée dans l'espoir qu'elle vous pardonne et la douceur d'un agneau.

Malheureusement, ça c'était le comportement d'un fonctionnaire semi-irlandais et pas celui d'oncle Conor qui ne trouvait rien de mieux que d'ouvrir son bec de soiffard pour lui répondre fort impoliment. Est ce qu'on traitait les gens de couillon la première fois qu'on leur parlait? Surtout quand c'était le bienfaiteur qui venait de retrouver un délicieux petit membre de la famille, petite oiselle égarée au pays des lourdes volailles. La seule différence avec celles qu'on engavaient, c'était qu'on y allait à l'alcool et non à la bonne nourriture bien grasse et qu'il n'y avait nulle besoin d'entonnoir pour les faire boire. C'était même une fort mauvaise idée car l'idiot avec un coup dans le nez pourrait trouver l'idée excellente et aller se mettre l'objet dans le fond de la gorge lui-même pour faire glisser plus vite le précieux liquide.

'Couillon' s'était accroupi sur la table et regardait l'autre homme s'approcher. Si Monsieur-du-crétin voulait se battre, il allait trouver de quoi lui marquer les miches avec une impression quarante d'un vieux modèle de doc martens. Lacey était toujours ravi de faire un peu de pub pour sa marque favorite de croquenauds, surtout avec un bon coup dans le nez. Il s'apprêtait à répliquer au charmant monsieur quand ce dernier se décida à remarquer la présence de la nièce, confirmant l'impression d'un accent familier chez la petite dame. Une concitoyenne pur jus, rien que pour ça , ça méritait qu'il l'aide vraiment. Une mioche irlandaise, ça méritait toute sa considération, même si la pauvrette était née brune et non rousse. Il pardonnait la faute de goût.

Lacey resta un moment immobile et un peu interdit, toujours accroupi, essayant d'assimiler que le tonneau était entrain de dégueuler sur la gamine. C'était pas permis d'être aussi nul : faire une connerie en soi, c'était déjà pas brillant mais quand en plus, on se sentait de créer un méchant, cela atteignait les hautes sphères du ridicule. Si l'autre était tombé dans la marmite quand il était petit, ça n'était surement pas la faute de la petite, et elle n'avait rien fait sinon venir chercher un peu d'attention... ou autre. Il n'avait au final pas la moindre idée de pourquoi la plus jeune cherchait l'autre, si l'autre l'avait bouclé dehors, si papy avait ses médicaments à prendre et qu'elle s'en assurait, ou s'il avait encore laissé le réfrigérateur vide à force d'économiser pour boire. Tout ce que l'auror savait était qu'une jeune fille n'avait rien à faire ici, et encore moins à se faire allumer. La situation le faisait fortement et rapidement décuver, avec un sourire carnassier, il attrapa le poignet qui tenait la gamine et appuya à un endroit qu'il savait douloureux, fort, donc très douloureux, histoire de le faire lâcher :


« Bon l'ami, hormis ouvrir ton claque-merde pour pétarder sur une gamine, tu sais faire quelque chose? »

Et pour pas attendre de réponse, parce que quand on s'appelait Lacey Hawkesworth, on frappait d'abord et on réfléchissait ensuite, il leva le poing. Prenant appuie sur son corps et accompagnant le mouvement de tous ses muscles, il balança un coup sec dans la machoire de l'oncle, se retrouvant lui-même à nouveau les deux pieds sur le sol. C'était beau d'être sportif, c'était comme faire Harry Potter, version Hollywood. Ce monsieur ne l'aimait pas, ça n'était pas une gentille tatane qui allait empirer la chose.
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MessageSujet: Re: Somewhere in October {Pv la brute la plus classe}   Somewhere in October {Pv la brute la plus classe} EmptyMar 18 Mai - 0:52:27

-Putain de bon dieu !

Elle avait flairé le numéro de catch après le prélude guerrier de bons mots musclés. Aucuns des deux belligérants ne cédant à la tactique d’intimidation de l’autre, aucuns des deux ne tourneraient les talons comme une mauviette pour offrir la cible de son arrière train soumis au coup de bottard victorieux par forfait de monsieur son adversaire. L’assaut ne pouvait être que frontal après ce bras de fer verbal. Mais jamais elle n’aurait cru que la beigne partirait comme un boulet de canon. Ni qu’elle ferait le même bruit que le punch de série B à la télé. Ni que ce serait le châtain qui l’allongerait en premier. De la gueule, mais pas que. Il avait une foutue détente de kangourou boxeur. Ou de mec à pas faire chier.

Bouche bée, Shell contemplait la lourde carcasse de son oncle, éclaté dans la position du cancrelat flytoxé sous la table de trois rince-pintes. Rétamé ! D’un seul coup ! Sous les vivats d’un public en délire ovationnant son champion, la chope gaiement levée. La jeune fille entendait les verres tinter comme les cloches de la divine Providence qui décidait enfin de se pencher sur son cas. Cet homme, cet inconnu, cet envoyé céleste, il était là pour faire payer l’addition des brimades et de l’indifférence accumulées depuis des éons et vu la violence de la sommation, la note était salée. Le démon sur l'épaule de la brunette, trop abasourdie pour célébrer avec la meute en réjouissance, lui souffla de se servir de la brioche de tonton en guise de trampoline, que le compte soit vraiment soldé. Sans oublier de remercier le divin Dieu le Père par un "Alléluia, Justice et Équité" bras en bénédiction vers le ciel à poutres de la taverne, ajouta l'ange de l'épaule droite.

Scénarii que la détermination de son oncle à vouloir jouer des percussions sur la face de son adversaire, histoire de voir qui valserait le mieux à la cadence des mornifles, fit capoter. Après quelques secondes cloué au sol, il se redressa d’un bond, poing brandi, avec toute la fulgurance du punching ball qui revient rendre le coup qui l’a heurté, la hargne en plus. Aucune insulte, aucune explication. Droit au but. Et il n’avait vraiment pas l’air heureux. Shell, n’écoutant quant à elle que son instinct Gryffondorien ( et certainement pas sa jugeote en standstill ), s’élança à son tour dans la mêlée. Ses deux bras spaghettis s’enroulèrent autour de la taille de son oncle cherchant vainement à maintenir le barbu à sa place. Déjà aurait il fallu qu’elle tienne la sienne.

Sans même remarquer l’intervention de cette force de mouche, son oncle pivota bien vite sur sa droite, peut-être pour éviter un coup de genou dans les parties douillettes, l’adolescente prenant le même virage serré que lui. Une main charitable, ou désireuse d’apprécier le spectacle jusqu’au KO, tenta de sortir la petite maligne hors du ring avant qu’une torgnole perdue ne l’envoie valdinguer à un coin de la salle déchaînée le cul par-dessus tête. L’Irlandaise estimait que le large dos qu’elle enfermait dans son étreinte faiblarde lui faisait un bouclier correct, sauf écart subit de trajectoire, et elle n’avait pas le moins du monde envie de lâcher la ceinture qu‘elle tenait encore du bout des doigts, inexorablement tractée vers l’arrière, naïvement persuadée qu’elle pourrait faire la différence.

Ce fut le moment paroxystique que choisit le patron pour entrer en scène, un chiffon rouge corrida tournoyant dans une main et sa baguette dans l’autre, alors que retentissaient des ¡Olé! pour un coup manqué.


-Dehors ! Dehors ! Pas de casse dans mon établissement !!!

Un broc à moitié plein plana vers ce tue-la-joie, qu’il retourna à l’envoyeur d’un mouvement expert de sa baguette. La truffe carmine, l’oeil alerte et le bras véloce du tenancier chevronné.

Shell était désormais à un index de lâcher prise…Mais y croyait toujours.
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