Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler

La jeune professeur aurait aimé se sentir nerveuse à l’approche de l’heure fatidique. Son PREMIER cours. Sans filet, ni maître de stage, ni rien. Une perspective tout à fait angoissante pour tout jeune enseignant apprenant à noter de sa propre plume… Mais non, rien à faire, la jeune Lucy Ann se sentait surtout triste. Triste et en colère.
Elle qui attendait avec impatience le jour où elle pourrait sauter à pieds joints dans la vie active et voler de ses propres ailes se retrouvait coupée dans son élan par les tendances politiques actuelles. Toute cette politique à l’encontre des nés-moldus lui donnait tout bonnement envie de se rouler par terre en s’arrachant les cheveux. Les mesures qui avaient déjà été prises étaient tout simplement scandaleuses, mais un mauvais pressentiment lui faisait pressentir que ce n’étaient que les prémices de mesures bien pires pour l’avenir…

Enfin, pas question d’entacher entièrement sa journée avec les inepties ministérielles, aujourd’hui était quand même un grand jour pour elle ! Elle avait minutieusement préparé son cours, et apprécié à sa juste valeur le créneau qui lui avait été attribué pour les années supérieures : mardi en fin de matinée, assez tôt dans la semaine pour que les élèves ne trépignent pas à l’approche du weekend mais trop pour qu’ils ne s’y croient pas encore ; assez tôt dans la journée pour qu’ils ne soient pas trop fatigués mais pas trop pour qu’ils ne soient pas encore sous le coup d’un réveil difficile… Rien à redire, elle n’aurait pu rêver mieux.

Vêtue de son pantalon large noir à poches multiples fétiche, elle s’était assise sur son bureau, se demandant si elle allait recroiser des têtes familières, des élèves qu’elle avait eu en botanique l’année passée. Il y avait de fortes chances oui, la 3 e année passant en général en 4 e…
Elle espérait juste que cette fois-ci personne ne finirait aveugle ou agonisant, histoire de ne pas se faire soupçonner de maltraitance par Mme. Pomfresh.
L’heure avançait, et un vague sentiment d’avoir oublié quelque chose s’empara d’elle… Oui, mais quoi ?...
Le tableau ! Elle avait oublié de marquer le menu des réjouissances, à force de se le répéter elle avait fini par oublier que ce n’était pas le cas des élèves.
Se saisissant de sa baguette – flemme, quand tu nous tient- elle fit léviter la craie pour marquer sur le tableau :

tableau a écrit:: Professeur Lucy Ann Donovan

Cours 1
Les créatures magiques : l’abordage sans se faire couler
Ou comment soigner une créature magique sans devoir se faire soigner par la suite.

Etape 1 : Savoir identifier la bête
Les différences classifications

Etape 2 : Savoir amadouer la bête
Les principes de base à respecter

Etape 3 : La synthèse : mise en condition
Travaux pratiques

Voilà, tout lui semblait prêt maintenant, ne manquait plus qu’un léger détail : les élèves…

Les vacances étaient finies, et c’était tant mieux. Clarisse n’aurait pas supporté, ou alors avec grand mal de rester une semaine de plus au cottage, une semaine de plus dans la même maison que sa mère. Pourquoi ? La réponse était simple, depuis l’assassinat de son mari en mai dernier, la jeune femme ne s’en remettait pas. Elle déprimait comme jamais personne ne l’avait fait avant elle. A la maison, ça dégoulinait de tristesse, de larmoiements, de gémissements de douleur. Une douleur certes pas physique mais une douleur tout de même et qui était pour les autres tout bonnement insupportable. Bien sûr, la rousse n’était pas restée cloîtrée pendant les deux mois de congés avec Océane mais c’était comme si le chagrin de l’épouse était contagieux et s’était étendu tout autour de leur demeure. C’était pénible et lourd à porter pour une adolescente de quinze ans. Surtout quand cette adolescente n’était autre que Clarisse.

Chassant de ses pensées son été sordide quoi que fort bien occupé, la rousse prit la direction de son prochain cours. Contrairement à tous les autres élèves qui tiraient une tête de trois mètres de long, pire que s’ils assistaient à leur propre enterrement, la Serdaigle était de bonne humeur et le montrait. Enfin quand je dis le montrait, n’oubliez pas de qui on parle quand même. On parle ici de la plus timide des Serdaigle qui bien qu’elle ait fait d’énormes progrès reste tout de même peu démonstrative. Un bon observateur aurait néanmoins pu voir se dessiner un joli et fin petit sourire sur son visage. La cinquième année était bien trop contente d’avoir pu échapper à l’ambiance que nous avons déjà décrite et surtout de pouvoir retourner à Poudlard. Bon d’accord, niveau liberté de mouvement et d’expression c’était pas le top du top mais la rentrée des classes restait tout de même un moment exceptionnel.

Lorsqu’elle arriva en cours de Soin Au Créatures Magiques, option qu’elle n’aimait pas particulièrement à cause de la pratique qui avait tout comme en botanique l’étrange habitude de foirer lamentablement, la bleue et bronze remarqua immédiatement qu’une nouvelle enseignante se tenait devant elle. Ce n’était pas une surprise. En fait, avec tous les changements de postes et de professeurs, l’Ecossaise n’avait même pas pris la peine de regarder qui faisait quoi, ni de détailler les visages inconnus à la table des professeurs, comme tout Poudlard s’était amusé à le faire. Elle avait plutôt pensé qu’elle aurait bien le temps de voir en arrivant et c’était ce qui se passait. L’enseignante suscita néanmoins chez elle un vague intérêt de par la couleur cuivrée de ses cheveux d’une part mais aussi de par son jeune âge. A croire qu’elle-même sortait à peine de Poudlard !

_ Bonjour professeur.

Et comme il n’y avait rien d’autre à faire puisqu’elle était la première élève, Clarisse sortit ses affaires, bien décidée à entamer l’année du bon pied. Si les Serdaigles avaient laissé échapper la coupe des quatre maisons l’année précédente, il ne s’agissait là que d’un regrettable accident. Alors puisque la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, autant commencer dès le départ à faire bonne impression et à engranger des points. Surtout qu’avec ce qui gouvernait Poudlard, ça risquait d’être un peu plus corsé pour certains que pour d’autres…

Nouvelle rentrée signifiait nouveaux cours, mais pas automatiquement nouveaux professeurs. Enfin cette année: si. Et avec Rogue à la direction, tout nouveau professeur serait directement considéré par Jaina comme ennemi,sans même avoir eu le temps de le rencontrer. Et l'emploi du temps indiquait que mardi, peu avant midi, ce serait une nouvelle enseignante qui s'occuperait des soins aux créatures magiques. La poisse, une des seules matières intéressante bafouée par une newbie. Avec un nom composé en plus: l'horreur. Bon OK, Jaina aussi en réalité s'appelait Jaina Servilia Wedgers, mais ça personne ne le savait car son second prénom -celui de sa grand mère- c'est la honte.
Bref, l'avantage c'était qu'il n'y avait pas de cours avant donc la lionne aurait le droit à une demi grasse matinée. Histoire de se remettre de ses expérimentations animagus qui lui valaient de lourdes courbatures. Aussi, la veille, s'était-elle couchée tôt, ce qui n'était pourtant pas dans ses moeurs. Mais déjà un lundi de cours avait suffit à l'épuiser, tant d'autres choses en tête et une lourde difficulté à ses concentrer... Pour ne pas changer: avec ou sans préoccupations, Jaina n'était jamais concentrée en classe, elle était et resterait un élément perturbateur, même si elle se faisait étonnamment discrète en cette nouvelle année. Pas question de gâcher sa couverture, mais elle en venait à se demander si ce qui ne paraitrait pas bizarre aux yeux des gens serait son calme anormal. Il fallait donc qu'elle ne change pas ses habitudes.

Ainsi, au matin elle s'était levée en retard. Elle avait croisé la nouvelle préfete, Mariana, et lui avait lancé un regard noir avant de filer. Préfet = ennemi, peu importe de qui il s'agit. Jaina avait donc tracé sa route pour se rendre dans la grande salle, observant la table des Serpentards avec un rictus mauvais. Son poing s'était serré sur un morceau de son sac, l'envie d'y attraper une bombabouse la démangeant. Pas maintenant, Rebelle agissait dans l'ombre.
Elle avait donc mangé en vitesse, et, voyant l'heure, avait emporté un sandwich au beurre et au bacon, agrémenté de moutarde forte et d'une pomme pour le dessert. Oui, il n'y avait pas plus goinfre que Jaina au réveil, en plus, elle ne pouvait désormais plus se passer de pommes.

Le chemin lui avait suffit à engouffrer son sandwich, mais lorsqu'elle approcha de la salle de classe, ses dents se refermèrent goulument sur un côté de la pomme. Soin aux créatures magiques, hein? Eh bien c'est parti! Jaina entra donc, mais n'avança pas plus. Elle observa d'abord le tableau pour y lire l'intitulé du cours et le nom de la nouvelle prof, regardant ensuite cette dernière avec insistance. Non, ne pas lui souhaiter la bienvenue à sa façon, pas pour le moment histoire de ne pas se faire remarquer. Mais elle pouvait au moins balancer un truc qui passerait inaperçu: l'enseignante était bien jeune et Jaina jouerait là dessus. Elle éclaircit donc sa gorge pour parler un ton mielleux, voir hypocrite, bloquant toujours l'entrée où elle était restée plantée.

« Bonjour Mademoiselle. »

Une bonne chose de faite, et avec un sourire d'arnaqueuse en plus. Maintenant son regard se dirigea vers la seule personne présente: Clarisse, vite reconnue après quatre années à avoir suivit les mêmes cours. Ceux qui connaissaient Jaina et la voyaient toujours s'installer dans un coin au fond de la classe sauraient que ce qu'elle allait faire cachait quelque chose. En effet, elle fonça s'installer à côté de Clarisse en déposant son sac puis en sortant ses affaires dans de grands gestes sans aucune discrétion.
Lorsqu'elle fut enfin installée, elle soupira, passant une mèche de ses cheveux devenus blonds pour une raison inconnue derrière ses oreilles. Si on lui demandait, elle dirait qu'elle avait pris de l'altoroux. Et a ceux qui ne la croiraient pas, elle dirait qu'elle avait copié Zélie qui s'était teinte en blonde. Mais la vrai raison, personne ne la saurait. Mais peut importe: elle tourna sa tête vers Clarisse, toujours en souriant d'une manière fort peu sincère.

« Passé de bonnes vacances? »

Les pères des deux jeunes filles se connaissaient très bien pour avoir longtemps travaillé dans le même département du Ministère. Et tous deux avaient eu le droit à un tragique destin. Enfin, celui de Jaina était simplement devenu fou, tandis que celui de Clarisse était mort. Il ne faisait pas bon bosser au Ministère à notre époque, comme si la mort de Scrimgeour n'en était pas l'ultime preuve...
Et à Poudlard? Y aurait-il des morts aussi? Ou Rogue préfèrerait-il conditionner la jeunesse pour aduler le blason vert et argent? Avec Jaina, c'était foutu d'avance. Elle-même avait -sans doute contaminée par la paranoïa de son père- planifié quelques trucs au cas où elle devrait mourir. Mais ça non plus elle n'y pensait même pas, bien trop sure d'elle. Si sure d'elle qu'elle croqua de nouveau dans sa pomme, d'une large bouchée, sans se soucier du fait qu'elle soit en classe.

Deux mois désolants... Voilà qui résumait bien l'été de Lucy. Cette année, pour la première fois depuis sa naissance, ils n'avaient pas pu partir en France et étaient restés chez eux, dans leur maison, à Londres. On ne pouvait pas vraiment dire que ce soit de gaieté de coeur d'ailleurs. Mr Duncan avait beaucoup trop de travail au Ministère pour pouvoir se permettre de prendre un quelconque congé. Quand à Mrs Duncan, il était hors de question pour elle de s'éloigner de son mari. Il y avait trop de morts ces derniers temps pour ne pas s'inquiéter de ses proches. Elle voulait pouvoir réagir en un temps minimum au moindre problème. Rester à Londres n'aurait pas dérangé la blonde si au moins elle avait pu aller se promener en ville comme à son habitude, aux côtés de son frère aîné, Christopher. Seulement, il n'était plus question qu'ils se déplacent seuls, et ils avaient interdiction formelle de poser le pied dans un lieu public ou quelque endroit tenu par un moldu. Les attentats étaient bien trop nombreux. De toute façon, à présent que les Mangemorts avaient pris le contrôle du Ministère, le danger rôdait partout, en permanence.

En rentrant à Poudlard, Lucy ne s'était pas attendue à ce que le château ait également succombé sous de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il s'agissait pour elle, de l'ultime bastion de la résistance, un endroit où l'insouciance régnait en maîtresse absolue, seulement perturbée par ce que les élèves appelaient tous "le stress des exams". Mais non, même Poudlard n'avait pas su résister. Rogue était devenu directeur, l'infâme Rogue ! L'homme à qui elle devait une heure de retenue tout aussi mémorable que celles qu'elle avait collectionnées auprès d'Ombrage. Le meurtrier de Dumbledore. Mais qui se risquerait désormais à prononcer le nom du vieil homme ? La plupart des élèves vivaient dans la crainte. Ils avaient peur pour eux, pour leur famille, pour tout ce qu'ils avaient connu. Mais ne se rendaient-ils donc pas compte que tout ce à quoi ils étaient attachés s'effondrerait inexorablement s'ils n'agissaient pas ? Pinpin trouvait enfin une utilité à son rôle de Préfète, qu'elle avait conservé, très certainement en raison de son sang pur. Loin de pousser les autres au suicide, ce serait à elle de leur trouver une échappatoire. De prendre soin d'eux, surtout les premières années, de s'assurer qu'ils pouvaient encore s'amuser, rêver, espérer. Tout ce quis emblait impossible devant les évènements obscurs qui se produisaient chaque jour.

Pour cela, il fallait tenter de conserver ce qui a Poudlard, avait toujours été. Les matches de quidditch n'étaient pas encore d'actualité, mais la Coupe des Quatre Maisons, si. Et il ne faisait nul doute que leur nouveau directeur ferait tout pour avantager la maison dont il avait été le directeur, à savoir Serpentard. Ils avaient déjà remporté la coupe précédente par la tricherie et la traîtrise. Mais Serdaigle reprendrait la tête. Ils ne se laisseraient pas abattre par une défaite. Et les études permettraient peut-être aux élèves d'avoir à penser autre chose que les morts qui s'accumulaient au fil des mois. La jeune fille, en attendant de trouver quel comportement il lui faudrait adopter dans ce nouvel univers, avait décidé de montrer l'exemple à ceux de sa maison. Restait à espérer que ses efforts porteraient leurs fruits...

Ce matin là, Pinpin s'était donc levée avec de bonnes résolutions en tête. D'abord, il fallait continuer à agir à peu prêt naturellement. Ensuite, il fallait se bouger pour remporter des points. Et enfin, il fallait que Page, Mariana et elle mettent en place leur plan anti-Précieuse. Cudacier était toujours préfète cette année, son cousin à ses côtés pour remplacer Deniel. Et la Verte et Argent allait déguster... Si elle espérait éloigner une ennemie en voyant Page perdre son insigne, elle avait déchanté en s'apercevant que Big Mama l'avait récupéré. L'Aiglonne s'était donc rendue dans la Grande Salle, picorant quelques céréales, et attendant la venue de la vipère. Il faudrait qu'elle agisse de cette façon plusieurs jours à la suite, afin d 'être certaine que Précieuse arrivait dans la Grande Salle, toujours à la même heure. Ainsi, les trois filles ne manqueraient pas leur coup le jour du lâcher de mini-magazines. Il faudrait juste être particulièrement discrètes....

- Bonjour professeur, déclara-t-elle, plutôt méfiante

La jeune femme qui lui faisait face lui paraissait bien jeune pour une enseignante. Etait-ce la remplaçante d'Hagrid ? Si elle avait été nommée à ce poste par Rogue, combien de chance y avait-il pour que ce soit une mangemort ? Vigilance constante ! Répétait sans cesse Maugrey Fol Oeil, mort pendant l'été, d'après la Gazette il s'agissait là d'un regrettable incident. Pour leur part, le Chicaneur et Radio Résistance avaient affirmé que ce n'était ni plus ni moins qu'un meurtre. Pas de précisions. Lucy alla prendre place au fond, près de Cliss' et de Jaina. Elle connaissait surtout cette dernière par sa réputation de belle-re, qu'elle avait pu voir à l'oeuvre lors de l'un des cours d'Ombrage. Mémorable. Depuis, elle avait décidé qu'il s'agissait de quelqu'un de bien. Elle espérait cependant que Mariana allait vite ramener ses fesses.

Et voilà que les cours reprenaient. Même si Mariana avait passé des vacances plus que désolantes, avec pour seule compagnie sa charmante petite sœur, elle n’avait aucune envie de reposer ses fesses dans une salle de cours. Toujours la même rengaine. Sortir les plumes, gratter, ou alors sortir la baguette, lancer un sort et tuer la moitié de la pièce. Même si, sur ce plan, elle devait quand même avouer avec fierté qu’elle s’en sortait de mieux en mieux. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait blessé personne en lançant un sort. Ce fait pouvait s’expliquer très simplement : n’étant pas une sorcière majeure, elle ne pouvait lancer de sorts. Enfin, elle aurait très bien pu lorsqu’elle était sous le même toit que sa mère, mais celle-ci le lui avait formellement interdit. Et Madame Taylor en colère, c’était quelque chose que la rouge et or ne tenait pas particulièrement à voir. Elle s’était donc tenue à carreau pendant deux mois, occupant ses journées par des parties d’échec version sorcier ou des batailles explosives. C’est fou ce que des jeux dans ce genre peuvent lasser très vite. Vivement le retour à Poudlard, c’était ce qu’elle s’était dit tout le mois d’Août.

Et puis en tant que Préfète, elle devait montrer l’exemple à tous. Il n’était pas dit que les Gryffondor n’allaient pas se battre cette année. Ils n’avaient aucune chance de gagner la coupe, certes, mais s’ils perdaient ce serait la tête haute, et le sentiment d’avoir fait tout ce qu’il fallait pour ne pas avoir honte d’eux même. Le soir du festin elle n’avait pas été à la hauteur, voir de ses propres yeux Rogue l’ayant rendue défaitiste. Elle n’avait pas su motiver ses camarades. Elle s’était rattrapée le matin même, en houspillant tous les trainards, en montrant tel ou tel endroit aux nouveaux, les aidant même pour le futur programme. Ce n’était certes pas grand-chose, surtout qu’en première année elle n’écoutait franchement pas grand-chose, mais c’était déjà ça. Et puis, elle ne devait pas oublier que, cette année, elle avait ses B.U.S.E.S à passer … mais surtout à réussir. Elle n’allait quand même pas donner satisfaction à Rogue et les rater. Cela lui ferait bien trop plaisir à ce chacal.

La maintenant, tout de suite ? Elle avait cours de Soins Aux Créatures Magiques. Ce n’était pas le cours qu’elle détestait le plus, d’ailleurs elle le trouvait plutôt marrant. Surtout lorsqu’ils étudiaient des bestioles. Enfin, sa seule limite aurait été d’arriver à un cours où l’on soignait des araignées. Mariana se serait enfuit en courant, quitte à prendre des retenues toute l’année. Il y avait deux grandes nouveautés cette année. Tout d’abord Lucy, sa Lucy, assistait de nouveau aux mêmes cours qu’elle. Elle allait enfin pouvoir raconter sa vie à quelqu’un en cours, autre que Oswald qui ne faisait que semblant de l’écouter. D’ailleurs en parlant d’Oswald, Mariana se considérait maintenant comme célibataire. Elle avait très mal pris le fait de ne pas avoir de nouvelles de lui durant cet été et le boudait totalement. Mais parlons de la deuxième nouveauté. Il y avait une nouvelle, et très jeune, prof de SACM. Tout comme Lucy, la rouge et or ne la trouva pas nette. D’abord elle n’avait pas une tête de professeur, plutôt d’élève qui aurait redoublé une fois chaque année. Ensuite … c’était comme ça, et de toute façon elle préférait Hagrid. Néanmoins, avant d’ouvrir sa bouche, elle décida de se forger elle-même sa propre opinion. On ne sait jamais.

- B’jour Madame.

Et la jeune fille alla poser ses fesses (rien que pour Lucy, elle les avait ramenées) à côté de sa blonde de meilleure amie.

Chapitre I La rennaissance

(Je ne peux pas mettre les codes de paroles en gras, mais je reviendrais les mettre quand la page aura fini de buguer et ne faire qu'a sa tête sinon je pourrais jamais poster en paix tous mes topics)

< Enfermé dans son cocon, la petite chenille était devenu
ce magnifique papillon >

Retour au bercail ! Les vacances étaient terminées pour les héritiers de la famille Duncan.Contrairement à sa soeur cadette, l'aîné de la lignée n'avait pas l'envie de retourner à Poudlard. Même s'il n'avait pas passé leurs vacances dans leur château familial en France, le blondinet n'était pas déçu d'être resté enfermer dans leur demeure, car pendant deux semaines, il avait la meilleure compagnie qu'on ne pouvait pas avoir. Christopher avait eu la permission de ses parents et du père de sa petite copine, pour pouvoir invité chez lui, sa douce. Sur un petit nuage depuis quelques mois, Duncan ne désirait pas que les vacances se terminent. Heureusement, il pouvait la voir entre les cours, aux repas et tard le soir avant de dormir dans leur salle commune.Jusqu'à maintenant, leur couple était resté secret, car le musicien n'était pas encore prêt à attirer l'attention de tous en tenant la main délicate de sa petite rouquine.
Cette année tout allait changer, car tel un phénix Roméo allait renaître de ces cendres.Le moment était venu pour notre romantique, de prouver son amour à sa déesse des océans. La petite chenille qui était enfermé dans son cocon, devait devenir un papillon.Cette année, était une renaissance pour le bleu et bronze. Durant sa cinquième année,le poète devait mûrir, car cette année il avait ces buses et cette tempête qui s'annonçait sur le monde magique. Christopher devait devenir un homme, et s'envoler
vers cet avenir prometteur que le destin lui réservait. Il croyait à son destin, depuis sa rencontre avec Calypso. Sa présence avait réveillée à l'intérieur du prince charmant,ses connaissances dans l'art de la divination. Il avait mémorisé les lignes de la main de sa petite princesse. Ces lignes qui lui dévoilait leur futur à tous les deux.

Depuis peu, il avait découvert pourquoi il était hanté par des voix que seul lui entendait. C'était ces voix intérieures, qui lui parlaient qui essayait de le guider dans le bon chemin. Depuis ce jour, il cherchait les origines de son pouvoir de clairvoyance, mais l'héritier de la lignée Duncan, était rongé par la peur d'en parler à ses parents, et même à Pinpin, sa soeur cadette. Elle avait sans doute beaucoup mieux à faire, qu'écouter et rassurer son grand frère. Cette année, elle aurait beaucoup à faire en tant que préfète et elle devait surtout rester discrète, car les rumeurs disaient que le mal gouvernait le monde, et même Poudlard. Dévoiler son secret apporterait des ennuis aux personnes qu'il aimaient.Cette année, il fallait se méfier de tout le monde, et pour le Roméo de Poudlard, ça serait difficile car il possèdait un coeur naif et manipulable mais heureusement sa petite copine était là pour le guider vers la lumière. N'importe quand, le blondinet pouvait sombrer dans l'obscuriété des ténèbres car il ne connaissait pas la différence entre le bien et le mal. Tout dépendait de ces fréquentations, car cette année il avait envie de se faire des camarades.Il ne connaissait personne car il était toujours prisonnier de son pays imaginaire.

Cette année tout était nouveau par la faute de cet homme. Cet homme qui avait autrefois était blessé par une femme. Profondément blessé, il était devenu cet homme déchu. Il était devenu le mal aimé, mais il était la preuve vivante qu'un homme ne pouvait pas vivre sans l'amour d'une dame. Que sans amour, le monde pouvait se noyer dans le chaos.
Personne n'était au courant de ces souvenirs, car il était ce sorcier qui se fermait à la magie de ce sentiment, mais ces sentiments autrefois avaient été sincères. Si jamais un jour ce secret en n'était plus un, le romantique ne lui en voudrait pas d'avoir fait tant de mal, seulement pour une femme, car lui -même il avait fait souffert sa petite copine par amour.Tourmenter par le remord, et le regret. Il ne pourrait jamais se pardonner d'avoir aimer une autre femme que sa petite sirène..

mais par la faute, de leur nouveau directeur, il avait des nouveaux professeurs dont celle de son cours de ce matin. Un cours qui avait toujours apprécier, car il désirait en faire un métier. Il désirait voyager dans le monde avec sa future petite famille pour devenir enchanteur de créatures magiques. Il lui fallait sans doute beaucoup d'études, pour accomplir l'un de ces rêves futuristes. Il pourrait sans doute poser toutes ses questions à l'enseignante qui remplaçait Hagrid à son poste. Christopher était un garçon très organisé dans ses ambitions.Ses ambitions étaient ces passions; la musique, les poèmes, l'amour, les bêtes magiques, la lecture. Il était un romantique dans l'âme comme son père. Il était le portrait de son géniteur.

Quittant la grande salle après le petit déjeuner, Roméo n'avait pas pris le temps de manger à sa faim, car il voulait savourer chaque seconde qui passait avec son amoureuse.Il ne pouvait pas s'empêcher de l'embrasser entre chaque soupir de désir qui prennait.Fou amoureux, il dégoutait sans doute Lucy, car elle n'avait jamais vu son frère aussi souriant et aussi heureux qu'à ces moments intimes qui partageaient avec l'aiglonne.
Un rictus mécontent, il s'éloignait de sa princesse avec une démarche très lente.Il ne devait pas arriver en retard à ses cours, car il avait toujours été un enfant modèle.

De son petit air lunatique et rêveur, il s'avançait dans la classe sans adresser le moindre regard
aux personnes présentes mais du coin de l'oeil il avait remarqué sa petite soeur.
C'était à la seule qu'il adressait un petit sourire discrèt, mais l'avait-t-elle apperçut?
Contrairement aux autres, qui semblaient fuir la présence de leur enseignante, car tout le monde était dans le fond de la classe. Le blond prenait place le plus prêt de la rouquine.
Il n'avait pas peur des roux car il savait qu'elle ne mangerait pas son cerveau, car à l'époque des fondateurs du collège, les rouquins étaient réputés pour dévorer les cervelles des gens.Enfin c'était les mythes sur les roux! Pourquoi avoir peur d'une couleur de cheveux? La plus belle couleur, car sa petite copine était une rouquine et il se laisserait bien dévorer par elle.

Peu de personne était arrivé encore dans le cours, et le bleu et bronze se sentait un peu plûtot très seul dans le cercle de filles. Il n'osait même pas défaire le contenu de son sac,dont toutes ses affaires étaient à l'intérieur. On ne savait jamais avec les filles se qui pouvaient arriver! Les femmes, étaient toujours imprésivibles dans leurs actes. Que faire en attendant les autres garçons qui allaient sans doute arriver au secours du prince charmant?Plonger dans son esprit, et trouver des ressemblances entre sa copine et l'enseignante?Christopher assumait qu'il trouvait très mignonne leur professeur. Il imaginait sa petite Calypso plus tard, d'une beauté commune avec la sorcière qui donnerait le cours.

< Christopher sort de la lune >

Quelqu'un lui avait-t-il parlé ou c'était encore ces voix qui lui jouaient des mauvais tours?Perturbé, il avait de la misère à ce concentrer dans ces pensées à cause de ce petit problème.Il se retournait vers sa soeur, pour se rassurer qu'il n'était pas fou qu'il avait bien entendu
une personne lui adresser la parole.

< Lucy tu m'as parlée? >

À cet instant, il allait sans doute attirer ce qui detestait le plus..
L'attention du monde!

[HJ : j'adore tes titres I love you

]

June pouvait attaquer cette nouvelle année sereinement. Tout du moins côté cours. Elle avait passé ses BUSES avec brio et pouvait attaquer une année un peu plus calme puisque la sixième année ne se soldait pas par un examen impressionnant. Côté vie quotidienne, il n'en allait pas de même. Rien qu'à Poudlard, les changements étaient notable. L'absence de Dumbledore créait déjà un sentiment de vide incommensurable, surtout pour les élèves les plus âgés comme elle qui l'avaient connu depuis leur arrivée au château. En plusieurs années, June avait conçu une sorte d'attachement à ce cher Directeur, bien qu'elle n'ait jamais eu l'occasion de lui parler directement. Mais Dumbledore était de ceux qui étaient capables, par leur simple prestance, leur honnêteté et leur droiture, de se faire apprécier des majorités. Et voir le professeur Rogue à sa place faisait un drôle d'effet. June ne détestait pas Rogue. Il était un enseignant inflexible et parfois injuste, mais il était brillant, et ce simple fait compensait aux yeux de la Poufsouffle tous ses travers.Mais son discours de rentrée avait été tellement fade !
L'équipe professorale avait été remaniée et voyait l'incorporation d'étranges figures, dont June n'avait jamais entendu parler. Ce n'était pas pour la rassurer. Du côté des préfets aussi, plusieurs élèves avaient été dégradés sans que la blonde n'en comprenne les raisons. Kaelir, Neoki, William et Page avaient toujours pris leurs fonctions à coeur, et la sixième année n'avait pas eu vent d'un quelconque blâme justifiant un retrait de poste. Quant à Deniel, il avait beau être parfois excentrique, voire insupportable, il n'était pas pire que Précieuse. Et quand on voyait qui les remplaçait... La jeune fille n'avait pas d'a priori particulier sur les Serpentards, mais elle avait du mal à saisir les raisons de ces changements. Bien sûr, elle se réjouissait tout particulièrement des nominations de Nils et Stephen, mais tant de chamboulement posaient de nombreuses questions.

Et les nouvelles de la Gazette qui affluaient en parallèle n'arrangeaient pas les choses. June était loin d'être stupide malgré ses cheveux couleur des blés, et elle suivait l'actualité -déformée, même elle le sentait bien, sans pour autant savoir dans quelle mesure- avec inquiétude. Oui, June était inquiète. Elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser en ce moment. Et puis avec cette histoire concernant Lacey...

June secoua la tête. Si elle repensait à ce qui était arrivé à son frère, les larmes allaient affluer. Et il était hors de question qu'elle se mette à pleurer en allant en cours. Qui plus est lorsqu'elle appréciait le cours en question. D'autant plus que cette année, ils auraient une nouvelle enseignante, très jeune d'après ce qu'elle avait entendu dire.

Ce premier cours devait être théorique, puisqu'il semblait se dérouler en salle... La Bronze et Or rejoignit bien rapidement la salle en question et poussa la porte. Il y avait déjà du monde. La jeune fille salua les présents d'un sourire et alla s'installer, non sans saluer l'enseignante en passant devant son bureau. Elle était effectivement très jeune, mais lui faisait plutôt bonne impression pour le moment.

Clarisse était déjà là, assise à côté de Jaina, et June lui fit un petit signe en passant à côté d'elle... Les deux élèves étaient allées à un match de Quidditch ensemble durant les vacances et avaient passé un bon moment (je projette un peu ce qu'on a amorcé dans notre autre topic Si ça te dérange, j'édite ). Lucy et Mariana faisaient la paire, et, un peu plus loin, se tenait Christopher, le frère de la préfète des Aigles. June hésita à s'installer à côté de lui, mais elle préféra se mettre à une table vide, histoire de laisser une place à Pissenlit si jamais son amie rejoignait le cours.

Et voilà que ça recommençait pour un an. Fallait rempiler pour dix mois presque non-stop à Poudlard. Dit comme ça, ça pouvait paraître cool sauf que ben… dans la réalité ça l’était un peu moins. Bah ouais avec la mort du vieux fou qu’était Dumbledore, les choses s’étaient vraiment corsées. Ok, le barbu n’était qu’un glucosé, un type un peu illuminé sur les bords avec des tas d’idées plus biscornues les unes que les autres et pourtant tellement cool des fois ! Rien que parce qu’il aimait les bonbons, il méritait tout le respect du Roro. Bon à part ça, c’est vrai que le gamin n’avait pas tellement eu l’occasion de faire connaissance avec son illustre et regretté directeur. Au début, il lui avait fait un peu peur mais ensuite il avait appris à le considérer d’un autre œil. Enfin bref tout ça pour dire que donc, depuis l’assassinat infâme de ce cher professeur, ordre de merlin première classe, eh ben, le monde magique il était tombé sur la tête, et pas qu’un peu. Nan mais c’est vrai, c’était quoi cette idée de pureté du sang, pureté de mes cacahuètes ouais ! Pfff c’était vraiment n’importe quoi. Parce qu’au cas ou ils s’en seraient pas encore rendu compte ces sales sang-purs imberbes et arrogants n’étaient rien d’autre qu’une dégénérescence de la race sorcière. Des débris rachitiques issus de la consanguinité. En fait ils avaient beaucoup moins de mérite que les autres. En fait, si ça se trouve, ils le savaient et c’était pour ça qu’ils voulaient éliminer les autres : par pure jalousie.

Ouais voilà, de la jalousie.

Le Roro qui s’était arrêté en plein milieu du couloir lors de cette soudaine illumination revint rapidement à la réalité en entendant les grognements mécontents des autres élèves qui se précipitaient déjà en direction de leur prochain cours. Le blond grogna. Pff ce qu’ils étaient pitoyables ! Tout ça pour plaire aux nouveaux profs et faire son lèche bottes de première. Nan mais je vous jure ! Comme si ça allait changer leur situation que de cirer les pompes aux petits chiots noirs. Il leva un regard exaspéré au plafond, comme si ce dernier y était pour quelque chose. Bon, mais c’était pas le tout ça, il avait soin aux créatures magiques juste après lui. Un cours qu’il adorait parce y’avait rien à apprendre ou presque et que c’était juste de la pratique. Et lui, la pratique, ça le connaissait. C’était un peu comme s’il avait un don pour ça, ce qui en tant que gros flemmard l’arrangeait bien parce que la théorie… pfiou, c’était galère et tellement ennuyeux à lire. Alors à apprendre ! Nan, je vous explique même pas, c’était au-dessus de ses forces. Et puis pour ça, il aurait tout le temps l’année suivante, puisque ça serait THE année avec le passage des BUSES. Enfin, à compter qu’il arrive jusque là, ce qui n’était vraiment pas gagné pour un sorcier de son rang.

De fil en aiguille, le désormais quatrième année était arrivée devant la salle de classe. Un peu inquiet de savoir quel monstre se cacherait derrière la porte, il jeta un regard par-dessus son épaule avant de se lancer. Il y avait beaucoup de monde, il ne pouvait pas faire sa chochotte et hésiter plus longuement que nécessaire pour pousser une porte, sans quoi il aurait été la risée de Poudlard et son image de super héros en aurait pris un sacré coup. Un sourire aux lèvres, il entra, style il était très sûr de lui et tout, alors qu’en vrai, il n’en menait pas large du tout. Bah vu la tronche des nouveaux profs ça allait se jouer à quitte ou double. Soit le gros lot soit… ben le gros lot mais dans l’autre sens du terme. Ahem, le sens ironique de la chose…

Les yeux noisette du garçon se posèrent d’abord sur le groupe d’élève composé de plusieurs Serdaigles et Gryffondors. Il y avait cette rousse un peu plus âgée que lui, probablement en cinquième année. Lorsque ses yeux se posèrent sur sa tignasse flamboyante, il eut un pincement au cœur. Il l’avait croisé plein de fois dans les couloirs et immanquablement, elle lui rappelait Adane, sa sœur adorée qui ne donnait plus de nouvelles depuis … il ne savait même plus depuis combien de temps. Il avait arrêté de compter, ça faisait trop longtemps de toute façon et ça faisait trop mal au cœur. Soudain triste, il détourna le regard sur sa voisine. Il lui fallut quelques secondes pour la reconnaître, mais lorsque ce fut fait, il ne put réprimer un sourire. Il s’avança donc avec son air taquin et lui glissa quelques mots à voix basse, avant de continuer son chemin.

_ Salut Wedgers. Passé de bonnes vacances ? T’aurais pas du essayé l’altoroux, parce que si tu veux ressembler à Dawster c’est raté et puis entre nous, le orange c’est bien plus joli…même fluo

Il lui adressa un clin d'oeil. Tout ça était bien sûr dénué de méchanceté, c’était juste histoire de détendre l’atmosphère parce que franchement y’en avait déjà marre de ces gus qui tremblaient de faire quelque chose de travers à chaque angle de couloir. Okay, ils allaient peut être vivre des sales moments si tout ce qu’il avait entendu dire à propos du mage noir était vrai mais sérieux, c’était pas la peine de foutre en l’air les quelques jours qu’ils avaient à passer sans encombre. Parce que jusque là il n’y avait rien eu de réellement notoire. Bon, bon d’accord, ils n’étaient rentrés que depuis peu mais… fallait voir le côté positif !
Il continua donc son chemin, et avisa la prof. Une fille rousse, décidément, c’était pas son jour au blond. Nan mais zut elles s’étaient données le mot ou quoi ? Et le premier qui vient dire qu’il est pas logique parce qu’il se fiche gentiment de Jaina à cause de son changement de couleur c’est son point dans laggle. Na !
Elle avait l’air jeune… nan mais elle devait avoir à même pas dix ans de plus que lui et elle voulait faire prof… hum… elle avait le diplôme au moins ? Pasque là vraiment il en doutait le gamin. Ah mais attendez il l’avait déjà vue quelque part elle… c’était pas la fille qui avait assisté ce vieux pervers de Bachelard l’année précédente ? Il avait pas trop regardé sa figure mais on aurait bien dit…

_ Bonjour mademoiselle.

Puis, il alla s’asseoir à son tour, juste derrière June Galdwin, sa jolie préfète. Bah il ne se sentait pas de se poser tout seul à une table ni de faire ami-ami avec qui que ce soit dans cette pièce. Il ne savait pas si Apollon avait gardé cette option cette année, mais avec un peu de chance, le gryffondor viendrait le rejoindre, et en cas contraire, quelqu’un de sympa aurait peut être l’idée de se mettre à sa table. Et puis d’un autre côté, il y avait la présence rassurante d’une camarade jaune et noire juste devant lui. Bon même si c’était sa préfète, il pourrait toujours l’embêter un peu…

_Salut June. Alors ces vacances ?

Ce qu’on appelle rentrée, et, pour la plupart du temps, associé à nouveautés. Nouveaux élèves, professeurs, matières, enfin, tout ça. Et Zélie Colien, adorait la rentrée, il n’y avait pas à dire. Sauf que, bien entendu, celle-ci restait quelque chose d’étrange. Comme si un nuage noir était là pour les surveiller à chaque instant de leur misérable vie. Et quand ce nuage se décidait à éclater. La pluie. Alors là, le moral descendait directement à zéro. Si ce n’était déjà pas le cas.
Mais, la blondinette savait qu’elle devait rester joyeuse. Si tout le monde allait devenir malheureux ou fade, pas elle. C’était ça son but de l’année. Garder le moral. Ou remonter le moral des troupes. Bon, ça n’allait pas être facile avec Rogue à la tête de l’école. Mais on fait ce qu’on peut inh.

Ainsi. Aujourd’hui commençait une nouvelle journée, avec comme cours : soins aux créatures magiques. La belle vie. Oui, Zézette adorait cette matière, allait savoir pourquoi. Faire plein de poutous aux animaux, elle kiffait. Alors oui, c’était de bonne humeur qu’elle s’était levée le matin, en compagnie de sa meilleure amie. Bon, après elle l’avait perdue de vue mais bon, Zélie n’était pas un pot de colle, et Sally non plus. C’était ça un bon feeling.
Un petit déjeuner copieux. En fait, tout commençait relativement bien aujourd’hui, y’avait pas à dire.
Alors la sixième année prit doucement la route du cours où les animaux étaient les protagonistes. Il lui faudrait soigner son entrée. Ben oui, remonter le moral des troupes commence toujours par un salut, ou bonjour bien fort et bien joyeux. C’était ça, ou rien.
En plus, ce qui était super méga bien en ce début de journée, c’est qu’elle s’était levée tard la Zézette. Alors la bonne humeur, elle était là à 200%

Bon, il est clair qu’elle n’était pas habituée aux cours de soins aux créatures magiques à l’intérieur de l’école. Mais ça devait être pour leur sécurité. Avec tous les mangemy qui devaient traîner. Pas facile la vie. Ainsi, la Bleue et bronze soupira un bon coup avant de pousser la porte. Let’s go.

« Bonjour tout le monde ! »

Et là, y’avait un hic. Un gros hic en fait. Y’avait pas Hagrid. C’était pas lui. C’était une petite jeune, nouvelle prof apparemment. Les boules. Si elle se montrait sévère ça irait mal. Mais bon, faut rester positif. Pour le moment, aucune raison de s’inquiéter. C’était pas une grande rouquine qui allait lui faire peur ! Nenmého !
Elle sourit. Et regarda autour d’elle. Pas grand monde dans le cours, mais des gens quand même. L’Aiglonne arriva au même moment qu’un Poufsouffle Elle fronça les sourcils, et regarda la Gryffondor. Ouais ! Elle était blonde ! Son ancienne amoureuse. Mais ça, fallait pas le dire, surtout.

« Enfin, imbécile, t’avais pas compris que si elle a cette couleur de cheveux c’était pour faire comme moi ? Cool

»

Elle fit ensuite le tour des gens qui étaient présents. En fait, elle connaissait tout le monde, sauf trois personnes. Deux blonds, un garçon une fille, et le jaune et noir qui avait osé faire un mauvaise refléxion sur Jenny. Lucy, Mariana, présentes. Clarisse. Zélie s’attarda deux secondes sur la Bleue et bronze. Elle l’aimait bien. Elle sourit donc, par gentillesse et politesse.
Finalement, quand faut y aller, faut y aller. Elle alla donc s’asseoir. Pas loin de Jenny, pas loin de tout le monde en fait.

[Hrp] Les élèves peuvent continuer à arriver, seulement ils considéreront qu’ils sont là depuis le début du cours.

La jeune professeur avait observé d’un œil attentif le flot d’élèves, assise sur le rebord de son bureau. Elle préférait largement cette position à celle du siège de professeur, qu’elle trouvait encore trop intimidante pour une débutante comme elle. Ainsi positionnée, elle pouvait à la fois répondre aux salutations d’un « bonjour » ou d’un simple sourire, et se faire une idée sur les individus qui pénétraient dans la salle de classe, certaines têtes qu’elle pouvait identifier de l’année dernière au milieu de nouvelles, les différentes maisons, les personnalités, ceux qui avaient plutôt une tête de premier de la classe et ceux qui avaient une allure de cancre… Pas très pro comme attitude, mais un peu de futilité dans ce monde de brutes ne lui ferait de mal à personne.

Bon, les rangs commençaient à se remplir, il allait maintenant falloir commencer à parler. Ce qui voulait dire ouvrir la bouche et ne pas rester planter comme une courge…

Bonjour, et bienvenue à tous
*Bien, bon début, allez, on continue*
Certains me connaissent peut-être de l’année précédente, et pour les autres je vais me présenter : je me nomme Lucy Ann Donovan et je serais votre professeur de soins aux créatures magiques pour cette année…
Elle aurait aimé leur dire deux mots sur Hagrid, leur dire qu’il était parti en vacances au soleil, mais la vérité était qu’elle ne savait pas vraiment où il était passé. Personne n’avait jugé bon de l’éclairer sur sa situation, sans doute trop « nouvelle » pour qu’on la mette dans les petites confidences. Quoi qu’il en soit, elle préférait éviter la question. Elle aurait également aimé leur délivrer un message paisible pour la nouvelle année, dire qu’elle essaierait de faire ce cours une sorte de havre ou ne pénétrerait pas la morosité ambiante, mais ça aurait été complètement suicidaire de sa part (comment se faire virer dès le premier jour pour les nuls), et surtout inexact. Comment laisser la politique actuelle à la porte de la salle de classe alors qu’elle avait infiltré jusqu’à la direction de l’école ? Les élèves étaient jeunes, mais pas stupides.

… cette année, qui je l’espère sera la plus sereine possible et couronnée de succès pour tous, et surtout pour ceux qui devront passer les BUSES et les ASPICS. Mais n’abordons pas les sujets qui fâchent tout de suite. Si vous avez un problème ou des questions, vous pourrez me trouver ici après les cours à la pause déjeuné, le mardi et le jeudi. Le reste du temps, vous pourrez m’envoyer un hibou à l’UMA, où je continue mes études en alternance.
Voilà, maintenant que les présentations sont faites, je vais entrer dans le vif du sujet, les créatures magiques comme vous devez vous en douter.
Lorsque vous vous retrouvez en face d’une créature dans son milieu naturel ou dans une situation quelconque en dehors d’un cours où d’un séminaire où on vous a déjà prévenu de quelle bestiole il s’agissait, vous devez en premier lieu identifier la bête à laquelle vous avez affaire, et ce pour savoir comment vous comporter de façon appropriée.

La meilleure façon pour parvenir à identifier les créatures, aussi peu réjouissante soit-elle, est d’étudier les ouvrages les concernant afin d’engranger le maximum de connaissances sur elles. Bien sur, sauf si vous choisissez la voie de la magiebiologie, vous aurez peu d’occasions de croiser un botruc enragé en sortant de chez vous, mais on ne sait jamais, il peut suffire d’une mauvaise rencontre pour vous laisser un souvenir mémorable…

Elle hésitait à parler de sa ridicule attaque de bandimon qui lui avait valu une sacrée brûlure sur l’avant-bras gauche, mais jugea qu’il était un peu tôt pour anéantir toute sa crédibilité.

Lorsque vous menez des recherches, continua-t-elle alors, il est important de pouvoir se repérer parmi les différents spécimens, c’est pourquoi il est pratique de connaître les différentes classifications qui existent, afin de pouvoir utiliser celle qui vous facilitera la tâche. Par exemple, dans votre ouvrage de Newt Scamander, les créatures sont triées par ordre alphabétique… Pourriez-vous me citer d’autres façons de les classer ?

Cette année il fallait être sérieux. C’était une des bonnes résolutions de la Serdaigle. C’est donc ainsi, que lorsqu’elle fut installée et que le cours commença, elle ne tarda pas à se concentrer complètement. Allant même juqu’à prendre des notes à certains moments. Ca, c’était une bonne élève.
La professeur était jeune, elle faisait encore même des études à l’UMA. Aaah, l’université. Zélie en rêvait quasiment tous les jours. Elle voulait quitter Poudlard pour ça. Les joies de l’étudiant. Ca doit être juste génial. En plus, elle savait que dorénavant il y avait plus de filière. Elle. Elle voulait être avocate. La classe.

C’est alors que, pour la blondinette, le cours commença réellement. Oui. Les questions. C’était peut-être le moment commencer vraiment à bosser. Elle connaissait quelques trucs sur la question posée, évidemment. Avec les B.U.S.E il y'a deux mois de ça, elle en avait appris des choses quand même. Et il fallait qu'elle prouve ses connaissances. Pour Serdaigle. Oui, avec neuf mois d'absence, elle ne pouvait pas se contenter à présent d'assister seulement au cours. Au contraire. Elle se devait de participer le plus possible, et gagner plein de points. Faire correctement ses devoirs. Enfin, des choses normales pour un élève normal. Mais pour Zélie, c'était déjà beaucoup.
La jeune professeur était intelligente, ça se voyait quand même. Elle en savait des choses. Puis bon, si elle était là c'était que quand même elle était compétente, fallait surtout pas la sous-estimer. De plus, un prof a toujours raison, quoi qu'il en soit.
La Bleue et bronze attendit quelques secondes avant de répondre. Le temps de mettre en place ce qu’elle allait dire. Au dernier instant, elle se retourna légèrement vers ses camarades. Chacun avait l’air de réfléchir peut-être. Mais elle devait prendre la parole de suite. C’est ce qu’elle fit, en levant la main et surtout, avec quelque chose d’étonnant chez Zézette, beaucoup de sérieux.

« Mademoiselle ? Il me semble que le Ministère de la Magie classe les créatures magiques pour savoir lesquelles sont dangereuses ou au contraire inoffensive. Il y’a plusieurs niveau donc. De la plus gentille à la plus méchante. Pour savoir à quelle bête on a à faire quoi. Mais il me semble que toutes les créatures ne sont pas forcément classées. Je sais pas pourquoi. »

Voilà une bonne chose de faite. Elle ignorait si sa réponse serait complètement juste, mais elle avait balancé ce qu’elle savait en tout cas. C’était déjà pas mal.
Sa main se rabaissa doucement, et elle prit sa plume dans ses doigts, Zézette joua un peu avec. Prête à reprendre des notes sur le sujet.

En fait les cours, c'est assez basique. On parle, on écrit, on parle, on écrit. Parfois un petit TP pour ce mettre en relation avec le sujet proposé. Puis voilà. Et la rouquine était bonne à faire cela encore quelques années au moins. Mais bon, c'était une Bleue et bronze. Elle aimait étudier. Dans la normale quoi.

Peu à peu les élèves étaient entrés dans la salle de classe tandis que la jeune enseignante, imperturbable semble-t-il, restait assise sur son bureau. A croire qu'elle voulait utiliser son image de jeune pour créer une proximité en s'installant non pas derrière, mais devant le meuble qui la séparait de la classe. Enfin Jaina ne la connaissait pas et jugerait plus tard. Pour le moment elle se disait que finalement, s'assoir à côté de Clarisse n'avait pas été une mauvaise idée puisque plusieurs élèves vinrent les rejoindre aux tables mitoyennes. L'occasion de papoter puisque le cours allait être ennuyeux tant qu'ils ne seraient pas au contact de créatures.

Le deux suivantes à arriver étaient des ennemies. Non pas qu'elles aient causé du tord à Jaina, loin de là, mais il s'agissait de préfetes. Et les préfets, c'est le mal, qu'ils soient sympas ou méchants. En plus elles n'étaient pas loin, donc ce serait plus compliqué de foutre la zone si elles prenaient leur fonction à coeur. Ensuite, ce fut un blond, une tête d'ampoule (un Serdaigle, quoi) qui était entré et semblait jouer le remake de Jeanne D'Arc. Jaina n'y prêta pas plus attention pour constater avec tristesse qu'une troisième préfete arrivait. Décidément, on pouvait plus être tranquille, quoique celle-là au moins prenait place plus loin, et tant mieux.

Enfin, quelque chose de plus intéressant se produisit. Un Poufsouffle, sans doutes un quatrième année, venait de faire son apparition et ne manqua pas de faire une remarque sur la chevelure de Jaina lorsqu'il passa à côté d'elle. Youpi, ça avait marché, les gens la soupçonnaient naturellement d'avoir pris de l'altoroux! Si ils avaient su la vérité... Enfin la remarque -faite sur un ton sympatique- fit sourire Jaina...
Surtout lorsque Zezette fit son entrée de star, venant ensuite défendre la théorique du copiage de teinture auprès de Rolas. Un débat naissant autour de sa nouvelle couleur de cheveux, youpi! Alors Jaina, avec un grand sourire et toute fière, elle expliqua aux deux jeunes gens la fausse vérité.

« Bah en fait j'ai pris de l'altoroux pour avoir des cheveux blonds comme Zewliy. J'en avais marre de me faire appeler Weasley... Mais j'ai foiré mon coup parce que maintenant on va me trouver d'autres faux noms. Tant qu'on m'appelle pas Rogue face de limace, ça me va! »

Un peu de racontage de vie, et hop, on argumentait la blondeur mais on disait aussi -et en toute subtilité- que Rogue comme directeur, ça craignait vachement.
Puis enfin, la prof reprit ses droits sur ceux qui avaient moins de dix ans de différence avec elle. Elle fit sa petite introduction, un blabla typique que Jaina se gardait bien d'écouter pour continuer à manger sa pomme. Elle éclata juste d'un bref rire sonore lorsque la prof prononça l'expression « année sereine ». Le mot BUSE prononcé juste après lui fit pour une raison totalement inconnue rabaisser ses yeux tout à coup fascinés par le trognon de pomme. Miss Donova continua son blabla, jusqu'à ce que Jaina entende la question d'une oreille distraite. Comment on classe les créatures?

Zezette fut la première à répondre, disant en gros qu'on classait les bestioles par niveau de dangerosité. Mais Jaina, elle, pensait autrement. Puis elle voulait se la péter en racontant sa vision des choses. Car oui, Jaina avait toujours été une pacifique penseuse devant l'éternel... Ou pas.

« Moi j'dirais qu'on les classe selon ce qu'on fait à l'approche. En fait, par exemple, vous voyez un gnome dans votre jardin, vous vous posez pas de questions, vous shootez dedans pour l'envoyer voir à 10 miles si j'y suis. Par contre un dragon, bah à moins qu'il soit inconscient, on le classe dans la catégorie 'se sauver vite fait bien fait avant de finir en rôti sauce boisée', logique quoi. Puis pour des bestioles genre licornes, faut y aller tout doucement si on veut pas se prendre un vent. Perso, c'est comme ça que je les classe, par type d'approche. »

En parlant de dragons, Jaina avait repensé à son défunt parrain qui avait travaillé toute sa vie en tant que gardien dans une réserve de dragons, il les avait soigné au péril de sa vie et ce n'est pas eux qui l'avaient tué. Il avait pris la forme d'animagus hibou pour fuir les cracheurs de feu lorsque la situation était trop compliquée, et la lionne le soupçonnait de ne pas être mort mais de toujours vivre sous la forme de son animae. C'est pour cela qu'elle avait ensuite pensé aux licornes, car c'est ce même homme qui lui avait offert le manuel de l'animagus, son animae à elle étant un poney qui pourrait probablement approcher plus facilement les licornes qu'un humain...

[Roro, ton post est terrible aha

]

Les rangs des Poufsouffle ne tardèrent pas à se garnir.. en la personne de Rolas. Il était seul, certes, mais il comptait pour deux. June ne saurait d'ailleurs trop dire pourquoi, mais le quatrième année était pour le moins attachant. Et le bref temps qu'ils avaient passé ensemble en tant que partenaires de Quidditch lui avait permis de découvrir ce Bronze et Or qu'elle n'avait finalement que peu croisé. Finalement, le jeune homme vint s'installer juste derrière elle, et la préfète l'accueillit d'un sourire.

- Salut Rolas ! Ca fait plaisir de te revoir... Eh bien.. tranquilles les vacances. J'ai été voir un match des Canons, il y avait Clarisse aussi, c'était vraiment bien ! Et toi, ça s'est bien passé ?

La jeune fille accueillit la réponse de son cadet avec bienveillance [HJ : vu que le cours a déjà commencé en fait ^^'] et la nouvelle enseignante mit un terme aux retrouvailles en prenant la parole. Miss Donovan, puisque tel était son nom, semblait plutôt bien. Le discours était clair et précis, avec un zeste de "cool attitude" seyant comme il se devait à une jeune enseignante. On était loin des hésitations de Hagrid. O même de la mine un peu serrée de Gobe-Planche. Non pas que June n'appréciât pas les cours de ces derniers mais c'était différent, voilà tout.

La rousse ne perdit pas de temps en fioritures, et le cours débuta rapidement. Sur la classification. Les premières réponses ne se firent pas attendre. Eh bien, de bonnes résolutions avaient été prises pour la rentrée ! L'intervention de Zélie, l'ancienne capitaine de Quidditch des bleus et bronze, sembla plutôt pertinente à la jolie blonde. L'aiglonne amusait beaucoup la Bronze et Or, avec son exubérance et son franc parler. La prise de parole de Jaina fit également sourire la blaireautte. En voilà un classement original ! La naïveté feinte de la lionne fit pouffer la sixième année. L'une comme l'autre, si on ne les avait pas, il faudrait les inventer.
Reprenant un peu son sérieux, la jeune fille estima qu'il était temps que les disciples d'Helga y aillent également de leur proposition, pour équilibrer un peu les scores. Elle leva donc la main et attendit que la parole lui fut donnée.

- Il y a déjà une première classification, relativement controversée, d'ailleurs, qui sépare les êtres des créatures. Parfois, ce qu'on qualifie de "bestiole" peut aussi bien se retrouver dans l'une que dans l'autre catégorie. Mais plus basiquement, les moldus classent les animaux et créatures en fonction de leur morphologie, de leurs similitudes physiques. On retrouve ainsi les mammifères, qui allaitent leurs petits, les invertébrés, qui comme leur nom l'indique, n'ont pas de colonne vertébrale, etc... Ca donne des arbres de classification un peu compliqués, mais assez complets, il me semble...

La préfète se tut. Elle espérait n'avoir pas tapé à côté de la question... On parlait de classification en général n'est-ce pas ? Et certainement que les méthodes moldues pouvaient aussi s'appliquer en partie aux créatures magiques.

Comme par enchantement, Mariana vint effectivement en cours de soins aux créatures magiques. Sa coupine nouvellement nommée préfète vint s'asseoit à côté d'elle après avoir esquissé une ébauche de grimace devant la nouvelle prof, qui se tenait à la place d'Hagrid. Evidemment. Lucy lui adressa un sourire. Elle avait plein de choses à lui raconter, pas toutes forcément vitales, mais elles pouvaient se rapprocher par mégarde d'un sujet de conversation sérieux... Pas trop quand même, cette année-là, particulièrement sous les yeux d'une prof choisie par Rogue, les conversations déplacées pouvaient être fatales. A quoi pouvaient-ils bien s'attendre ? Tout semblait si familier et pourtant les règlements à suivre étaient bien plus stricts, les punitions bien plus douloureuses... Quoi que, pouvait-ce être pire que la terrible plume d'Ombrage ou le crache-limace de Précieuse ? Probablement. Il y avait des mangemorts parmi les professeurs. Ces sorciers que cela ne dérangeait pas de lancer des sortilèges impardonnables sur des familles entières, au vu et au su du Ministère. Alors honnêtement, torturer quelques mômes de plus, ça ne devait pas leur poser énormément de problèmes de conscience.

Christopher entra en suite. La blondinette suivit des yeux son grand-frère, un sourire rêveur accroché aux lèvres, qui venait de s'asseoir à une table... et lui tourna le dos. Non, elle n'était aucunement jalouse de l'idylle que son frère vivait. Elle aurait juste aimé qu'il lui en parle, lui qui avait passé l'été à essayer de lui tirer les vers du nez en ce qui concernait un éventuel petit ami. Emilien... Elle avait désespérément scruté la table des Verts et Argent la veille au soir, mais impossible d'apercevoir la tête brune de son ami, ses deux yeux bleus, la nuance de couleur entre eux deux... Ils avaient correspondu tout l'été par hiboux, et à présent retournés à Poudlard, c'était le vide complet... En fait, elle craignait qu'il ne soit pas revenu. Il avait quitté le château plus tôt à la mort de Dumbledore, quelles raisons avait-il d'y retourner, au vu de sa famille... particulière, il se serait seulement mis en danger. Elle jeta un regard à son frère qui lui demandait si elle lui avait parlé. Interloquée, elle fit signe que non de la tête. Il avait des hallucinations ? Personne n'avait parlé ! Un pincement au coeur la saisit. Il est vrai que depuis son entrée à Poudlard, tout avait changé. La petite fille que l'on trouvait toujours collée aux basques de son grand-frère pour faire des bêtises avait grandi, s'était fait des amis... elle avait volé de ses propres ailes... loin du nid familial et de son aîné.

Que connaissait-il d'elle à présent ? Son statut de Préfète et son poste de quidditch étaient connus de tous. Il connaissait son passé. Mais parvenait-il à saisir qui était à présent la jeune fille qui se tenait à côté de Mariana ? Elle-même l'ignorait. Elle savait seulement qu'elle n'était pas qu'une tempête blonde incapable de faire preuve de sensibilité ou d'avoir un brin de lucidité. Seulement, le regard des autres ne cherchait alors pas à aller plus loin et cela lui convenait. Souffrance rimait avec solitude. Devant le reste du monde, elle prenait la coupe de la vie, buvait jusqu'à la li, s'ennivrait de bonheur, et tournoyait dans un monde qui paraissait beau. Bien entendu, certaines personnes avaient vu un peu plus loin que ce qu'elle avait prévu. Mariana notamment. Mais elle avait confiance en elle. Cette année, il faudrait cependant faire preuve d'un peu plus d'efforts pour que le monde retrouve un souffle de beauté.Etait-ce seulement possible ? Elle fut tirée de ses pensées par la voix d'un Poufsouffle de son année, Rolas, qui venait de commenter la nouvelle couleur de cheveux de Jaina Wedgers. Il vint s'asseoir à côté de June Galdwin, qui elle, était entrée discrètement sans même que la blonde la remarque.

Et puis Zélie s'ajouta enfin au petit groupe, de façon moins discrète pour sa part, clamant un joyeux bonjour dans toute la classe. Lucette la salua, et le cours commença. La prof commença alors à interroger la classe, demandant comment l'on pouvait classifier les différentes créatures. Zézette répondit aussitôt, suivie de Jaina et de June. Décidée à faire remporter des points aux Bleus et Bronzes, la blondinette leva la main.

- Cette année, Serdaigle remporte la Coupe ! chuchota-t-elle à l'attention de Mariana, avec un sourire de défi. On peut aussi ranger les créatures par leur milieu de vie. Les animaux terrestres, marins...

Rien à faire, il n'arriverait pas à faire cette *** de §§§ de devoir de potions à la ¤¤¤. Depuis huit heures du matin, William planchait sur le travail donné la veille par Slughorn (« oh, trois fois rien, juste une petite recherche de rien du tout, et quelques exercices de calculs, ça ne devrait pas vous poser problème ! »). Évidemment, c'était à rendre pour le cours suivant, et évidemment, c'était obligatoire pour les cinquième et septième année. Et, contrairement aux prévisions du maître des potions, ça posait problème. Le sujet donné n'était pas traité dans beaucoup de livres, et William s'était félicité d'être arrivé dès l'ouverture de la bibliothèque ; cela lui avait permis de prendre sur ls rayonnages LE bouquin, celui que Slughorn leur avait chaudement conseillé et qui n'était présent, bien entendu, qu'en un seul exemplaire. Le Gryffondor travaillait depuis trois quarts d'heure à peine que deux Serpentard de septième année étaient arrivés, sans se gêner, et lui avaient pris le livre des mains en ricanant :

-C'est gentil à toi de nous l'avoir gardé, Craig.

Et ils s'étaient éloignés, non sans faire mine de nettoyer le grimoire qu'ils emportaient... Depuis, tout en pestant silencieusement contre ces deux crétins, William tâchait de réaliser l'autre partie du devoir : puisqu'il ne pouvait pas faire la recherche, il allait au moins faire les seize exercices du manuel donnés par le directeur de Serpentard... Seize, rien que ça. Et comme « petits » exercices, on aurait pu trouver mieux : arrivé à la fin du premier, William avait noirci pas moins de trente-cinq centimètres de parchemin. Peu concentré, l'adolescent accumulait les erreurs de calcul, les ratures, les fautes, de sorte qu'il lui faudrait tout recopier avant de rendre le travail. Pour couronner le tout, sa plume se mit à fuir soudain, tachant le nouveau parchemin sur lequel il avait commencé à recopier son devoir, et, excédé, il décida d'en rester là. Fourrant sans soin ses affaires dans son sac (ce qui lui valut un regard réprobateur de Madame Pince), il quitta la bibliothèque à grandes enjambées, d'une humeur de chien. Il s'arrêta dans le couloir pour consulter son emploi du temps : maintenant, c'était Soins aux Créatures Magiques, avec un prof inconnu- Hagrid ne s'était pas montré depuis la rentrée... Peut-être Gobe-Planche ? William ne l'avait pas vue à la table des enseignants, mais il avait bien pu la rater ; son regard avait surtout été attiré par le frère et la soeur Carrow, deux espèces de mastodontes plutôt inquiétants...

L'entrée dans la salle de classe réserva au jeune homme une bonne surprise : le nouveau professeur était une jolie jeune femme, ce qui allait changer des horreurs qui assuraient les autres cours. William était parmi les derniers à entrer, il murmura un « Bonjour professeur » timide et alla s'installer au fond, à une place isolée, loin de tous les autres- une tendance nette à se couper du reste du monde commençait à apparaître chez lui.

Soigneux comme à son habitude, le garçon recopia, de sa minuscule écriture, le titre et le plan du cours, et écouta le début de la leçon en enjolivant les lettres du titre de diverses couleurs, comme pour une enluminure. Il n'avait pas spécialement envie de parler à ses camarades, mais participer en cours ne le dérangeait pas et il leva la main pour soumettre son idée :

-Professeur... Je crois qu'on peut classer les créatures par familles et espèces aussi... Par exemple, distinguer les mammifères des reptiles, des insectes ou des oiseaux, puis à l'intérieur de chaque grande famille, distinguer des espèces : par exemple, chez les mammifères, on peut distinguer les rongeurs, les équidés, les félins...

Classement inspiré de ce qui se pratiquait chez les Moldus ; le garçon avait vu, dans le cabinet de vétérinaire de son père, une affiche représentant les diverses familles, espèces, sous-espèces d'animaux, et ce classement lui avait semblé logique. Petit garçon, il passait de longs moments à observer cette grande affiche en salle d'attente, fasciné par les noms latins, par les ramifications qui liaient le chien au loup, le chat au lion... Il ignorait si c'était transposable aux créatures magiques, mais pourquoi ne le serait-ce pas ?

Après elle, Clarisse vit rentrer Jaina, la terrible Gryffondor rebelle qui n’en faisait qu’à sa tête et rendait fous la moitié des profs. Il fallait avouer que la jeune fille avait plus d’un sort au bout de sa baguette, ce qui n’arrangeait rien. L’aiglonne bien qu’entretenant avec sa camarade des relations pacifiques et la connaissant en plus en dehors de Poudlard parce que leurs pères avaient travaillé ensemble, ne pouvait quand même s’empêcher de se méfier d’elle. D’ailleurs à sa grande surprise, la lionne vint s’asseoir juste à côté d’elle. Ça, c’était loin d’être normal. D’une part parce que Clarisse la timide évitait de se retrouver à côté des perturbateurs et d’autre part parce que Jaina préférait généralement s’asseoir avec ses comparses rouges ou bien par très loin des serpentards, histoire que la guerre des clans perdure. La rouge et or poussa même le vice jusqu’à lui demander si elle avait passé de bonnes vacances, tout en lui souriant. Hum. Trop parfaite pour être sincère, mais la cinquième année lui répondit tout de même quelque chose comme « oui pas mal », avant de lui retourner la politesse. Mais ce n’est pas tout ce que nous venons de citer ou encore le fait que Wedgers s’acharne sur une pomme innocente qui choqua le plus Clarisse. Non, la chose était bien pire.

Jaina avait osé se colorer en blond ! Horreur ! Pas que ce soit particulièrement vilain, loin de là, elle avait un visage harmonieux quoi que déterminé et le blond lui seyait aussi bien que le roux mais… comment avait-elle put oser ? Clarisse n’avait jusque là pas remarqué ce changement mais à présent, il lui brûlait les yeux. Quand on est roux, on est fier de l’être et on ne change pas de couleur de cheveux ! Jamais ! Question d’honneur.
Pendant que Clarisse débattait intérieurement sur les causes d’un pareil revirement, d’autres élèves avaient fait leur entrée, comme Lucy, la parfaite préfète des bleus et bronzes rapidement rejointe par Mariana, son amie Gryfondor. Puis était entré Christopher, le frère de Lucy, un type un peu bizarre et qui ne s’était guère lié avec les jeunes de son âge et de sa maison. Mais bon, ce n’était certainement pas la rousse qui allait lui jeter la première pierre parce que sinon elle aurait été obligée de s’auto lapider. Elle vit ensuite passer June Galdwin, la préfète des blaireaux et surtout une sorte de nouvelle amie. Elles s’étaient en effet vues pendant l’été à un match de Quidditch opposant les Canons aux Chauves-Souris. C’était sans conteste le souvenir le plus heureux que la Serdaigle garderait de ces vacances tourmentées. Elle lui sourit donc en retour avant de reporter son attention sur le jeune Iluvatar. Un gamin qui n’avait pas sa langue dans sa poche, pas de doute là-dessus et qui ne put retenir un commentaire sur la nouvelle coupe de Jaina, ce qui amusa beaucoup Clarisse.

Son sourire s’effaça cependant avec une rapidité fulgurante lorsque Zélie Colien, une fille qu’elle appréciait vola au secours de Jaina. Clarisse faillit avoir une crise cardiaque lorsque ses yeux se posèrent sur ses cheveux. Elle aussi autrefois rousse était devenue blonde. Mais c’était une maladie ou quoi ?! Qu’est-ce qui leur prenait de se faire teindre ?! Dépité, elle axa sa concentration sur son morceau de parchemin vierge, cherchant à y lire les raisons de ce revirement. Enfin, après quelques agitations supplémentaires, le cours commença par un discours de bienvenue. Le truc habituel auquel ils avaient droit dans toutes les matières. Enfin en réalité ce n’était pas exactement le même selon le prof et ça pouvait rapidement devenir ennuyeux, surtout si ce dernier axait ses paroles sur le sérieux qu’il attendait tout au long de l’année ce qui promettait des cours passablement inintéressants. Miss Donovan indiqua ensuite qu’elle était encore étudiante à l’UMA et continuerait à suivre ses cours en parallèle, ce qui ne rassura pas notre moineau. Bah oui elle avait les BUSE à la fin de l’année elle et il s’agissait de travailler en conséquence. Ce n’était pas le moment de manquer de sérieux ou de ne pas avoir le temps de finir le programme.

Les présentations terminées, elle posa la première question du cours, quelque chose d’assez général avant d’entrer dans le vif du sujet. En même temps pour le premier cours, il ne fallait pas s’attendre à manipuler, et c’était tant mieux. Clarisse ne tenait pas plus que ça à déclencher une catastrophe dès le premier jour pour être cataloguée directement dans la case « élève maladroite et dangereuse » et se faire conseiller gentiment d’abandonner cette option. Oh pas que ça la dérange mais ses parents, enfin sa mère tenait absolument à ce qu’elle suive cet enseignement alors… ce n’était pas vraiment comme si on lui laissait le choix.
Les mains se levèrent à la vitesse de l’éclair et même si l’Ecossaise fut prompte à réagir, elle du attendre patiemment son tour qui ne venait pas assez vite à son goût. Zélie proposa un classement par degré de dangerosité, ce qui était loin d’être idiot, Jaina par méthode d’approche ce qui semblait à Clarisse un peu bizarre quoi que pas idiot non plus, June proposa de les classer par ressemblances physiques, Lucy par habitat et enfin William par espèces, ce qui rejoignait plus ou moins ce qu’avait proposé June. William… un garçon à qui elle n’avait pas parlé depuis longtemps et qui pourtant avait été un ami deux ans auparavant, une éternité plus tôt.

Et enfin ce fut son tour.

_ Je pense que l’on peut aussi les classer par date d’apparition sur Terre, du plus ancien au plus récent ce qui est une bonne façon de n’en oublier aucun si l’on a des facilités à retenir les dates. Mais c’est aussi pratique parce que les créatures apparues à la même époque ont tendance à avoir développé le même style de magie et donc peuvent avoir des façons similaires de se protéger ou d’attaquer.

Bon au départ ce n’était pas ce qu’elle voulait dire mais son idée première avait déjà été exprimée alors elle s’était rabattue sur une seconde idée qu’elle ne trouvait pas si mal.

Chapitre II Je suis qu'un acteur..

Derrière ce grand voile de velour, se dévoilait ce spectacle qu'était la vie.Dans cette pièce de théâtre, nous étions tous des acteurs et des actrices cherchant à auditionner pour un rôle. Quel était son rôle dans ce monde plongé dans les ruines de chaos? Quel était sa place dans ce château? Beaucoup d'idées se bousculaient dans ses pensées. Il ne s'avait plus qu'il était vraiment, car il s'était égaré du chemin qu'il s'était tracé depuis ce jour. Ce jour qu'il avait été le plus malheureux de sa vie. Même sa soeur, n'était pas au courant des faits de ce récit. Elle n'était qu'au courant des potins qui pouvaient courrir de gauche à droite dans les couloirs du collège. Pour comprendre le comportement du romantique, il fallait revenir deux ans avant aujour dhui. Pendant une soirée, où tout le monde profitait de la première tempête de neige, de cette année. Le blondinet était dans son coin seul dans un couloir, en train de discuter avec un portrait du château. Il se confiait, car il ne voulait inquièter personne et ne voulait surtout pas qu'on découvre en lui, une anormalitée car depuis un accident en balai, où il s'était fracassé la tête lors d'un cours et qu'il avait passé deux longues semaines allongé dans un lit de l'infirmerie. Il entendait des voix, c'était toujours un mauvais signe dans le monde magique comme celui des moldus. Il ne voulait surtout pas,
être enfermé à st-mangouste. Parfois les secrets deviennent lourd, qu'il ne peut plus en rester un. C'était la raison, pourquoi il en parlait à une peinture..

Dans sa malchance, car il avait l'impression qu'il portait la poisse partout où il passait.Un vert et argent passa par là, une grande gueule qui n'avait aucun regret de dévoiler à tout le monde, que l'aîné de la famille Duncan, était un garçon psycopathe.Il ne connaissait même pas de qu'il s'agissait..Inconnu..Après ce jour, les vilains lui jouaient des mauvais tours, et certaines personnes avaient même peur de lui. Il était le mal aimé.À ce moment là, il n'avait pas d'autres solutions pour Christopher de s'enfermer dans son monde imaginaire, où le bien et le mal n'existait plus. Il était devenu un personnage, discrèt et enchaîné à sa passion depuis tout petit..La musique! La musique était devenue sa seule amie.

Vers la fin de sa quatrième année, les choses avaient commencé à se mettre en place. Une personne c'était attachée à lui.. Une fille, de deuxième année qui avait rencontré dans la forêt interdite. Elle était à présent son seul espoir de ce raccrocher à la vie. La rouquine était devenue sa petite copine. Il avait même fait une connaissance
dans les bois perdus et sombres. Un centaur, qu'il allait voir à tous les soirs en douce.Le bleu et bronze, pouvait même affirmer que les créatures étaient plus gentilles, que les sorciers. Au moin avec eux, il n'avait pas de jugement et ni de petites guerres.Comme cette guerre des roux, où encore cette guerre des couleurs. Les couleurs des maisons de Poudlard. Il restait un conflit dans sa petite vie d'enfant..Il aurait tant aimer retrouver, sa petite soeur Lucy auprès de moi. Elle était distante, depuis sa rentrée à Poudlard. Elle s'était fait des nouvelles amies, dont sa meilleure amie Mariana. Il ne faisait presque plus rien ensemble! Penser à Pinpin, lui faisait un pincement au coeur car il ne la reconnaissait plus, mais elle allait rester sa soeur quoi qu'il arrive, car il était lier de sang. Cette année, dans son ombre il ferait tout la protéger, car personne était en sécuriété, même les sangs pur.

Dans la famille Duncan, coulait dans leurs veines un sang pur. Un sang qui coulait par le hasard, car cette lignée n'était pas celle qui portait une importance crucial à ce détail. Alors un jour, Roméo n'aurait pas honte de souiller, le sang de la lignée en épousant sa petite sang-mêlée. Il était encore jeune pour penser à ceci, mais parfois ça lui traversait l'esprit. Il était encore des enfants, il avait le temps.. Enfin pour le moment le temps était précieux. Il fallait profiter de chaque seconde,car la tempête de la fin du monde magique arrivait à grands pas..Personne ne savait quand, mais tout le monde avait sans doute le présentiment.

Avant que le cours commençe, la seule place que Christopher possèdait, était celle d'être le Roméo de Poudlard et d'être assit dans cette classe, loin de tout le monde. C'était sans doute la raison, pourquoi il changeait de place allant s'assesoir proche de sa soeur cadette et sa camarade. Quand Lucy lui avait dit, qu'elle ne lui avait pas parler.Il se doutait, qu'il s 'agissait de ces voix intérieurs..Il avait très hâte d'en connaître les origines. Cette année était idéale, pour en connaître un peu plus sur soi.

Sur le pupitre, que le blondinet avait choisit, il s'installait.. Son grimoire, ses plumes et ces parchemins sur la table. Et à l'écoute de ce professeur..Christopher n'avait pas envie de répèter la même chose que les autres élèves, c'était pourquoi il n'avait pas lévé la main pour répondre à la question de l'enseignante..Il préfèrait gribouiller sur un parchemin où plûtot écrire un parchemin d'amour à sa petite copine...

Visiblement, les élèves avaient commencé cette nouvelle année pétris de bonnes intentions, et certains semblaient bien décidés à l’attaquer brillamment, à moins qu’ils ne soient plus motivés par la coupe que par leur réussite personnelle ?
Difficile à dire, à cet-âge là l’esprit de clan est souvent plus développé que la motivation individuelle pour les études… Les quatre fondateurs avaient décidément été bien avisés de mettre de système de maisons en place.

C’est très bien , intervint-elle au milieu d’une nuée de réponses, dans la crainte d’oublier une partie de ce qui avait été dit en poursuivant plus loin les participations.
Il y a beaucoup de choses exactes dans ce que vous avez dit, je vais y revenir pour démêler un peu tout ça.

Tout d’abord, ce qu’à dit la demoiselle de chez Poufsouffle - mieux valait assumer de ne pas bien connaître les noms que d’avoir l’air d’une ***** en se plantant - est tout à fait juste : il existe une échelle dite de « dangerosité » établie par le département de contrôle et de régulation des créatures magiques du ministère, et qui classe les créatures selon une échelle de 0 à 5, de la plus inoffensive à la plus dangereuse.
Elle se retourna alors, et fit apparaître les mots « Echelle de dangerosité » sur l’extrémité droite du tableau.

Ca rejoint un peu ta théorie - poursuivit-elle en s’adressant à Jaina- de la technique d’approche. Le gnome correspondrait à un 0, tandis que le dragon correspondrait à un 5. La licorne est un très bon exemple, car elle est classée niveau 4, pourtant ce n’est pas un animal fondamentalement dangereux…Est-ce que quelqu’un pourrait me dire ce qui lui vaut alors cette classification ?

Avant de vous redonner la parole, je vais terminer de faire le tour de ce qui a été dit, continua-t-elle sans leur laisser le temps de répondre. Ce qu’a dit la demoiselle, fit-elle en regardant Lucy, sur les milieux de vie est exact. On appelle cela la classification biotopique, le nom apparut alors à la suite sur le tableau, qui vient de biotope, qui est le milieu de vie d’un organisme. Je vous donnerais plus d’informations à ce sujet plus tard.

Une autre chose très juste sur laquelle je vais revenir est celle concernant la classification classique qui s’applique aux animaux non magiques, et qui divise les créatures en différentes espèces en fonction de certains critères anatomiques. Nous l’appellerons systémique classique - nouvelle apparition sur le tableau.
En ce qui concerne les dates d’apparition sur terre, c’est une perspective intéressante, mais qui n’est pas retenue en tant que classification « officielle », et ce pour plusieurs raisons : d’une part, cette classification rejoindrait par beaucoup de points celle de la systémique classique, qui suit en grande partie l’évolution des espèces, et d’autre part parce qu’on ignore les dates exactes d’apparition de certaines espèces à cause justement de leurs pouvoirs magiques qui rend la datation difficile, ce qui donnerait au final quelque chose d’incomplet. Au final on peut dire que l’apparition sur Terre est une information importante, mais qui ne remplit pas le critère pour établir un classement, à savoir pouvoir englober une grande majorité.

Pour finir, nous reviendrons aussi sur une remarque très intéressante de la demoiselle - regard à June - sur la différence entre êtres et créatures. Je vous promets d’essayer de ne pas vous assommer avec tout ça.
Alors, pour en revenir à nos moutons du début… Que pouvez-vous me dire sur les autres critères qui peuvent être pris en compte par le ministère dans leur fameuse échelle de dangerosité ?

Évidemment, et comme d'habitude, il avait fallu que d'autres élèves donnent des réponses bien meilleures que celles de Jaina. Ce qui ne perturbait -cela va de soi- absolument pas la lionne puisque pour sa part, elle avait simplement répondu parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. En effet si elle avait choisit ce cours, c'était pour jouer avec les bestioles, pas pour être enfermée dans une salle de classe à écouter une nouvelle prof même pas sortie de l'UMA leur faire faire de la théorie inintéressante. Mais c'était comme ça, il fallait espérer qu'après un demi heure de classe ils iraient en extérieur mettre en pratique ce dont ils parlaient.

Enfin pour le moment, Jaina devrait tenter de rester en place bien sagement (ou pas), assise à son pupitre, à côté de Clarisse. A ce propos, comment faisait cette fille pour être toujours aussi sage? C'était un grand mystère, sans doute le seul que Jaina n'aurait jamais le courage d'étudier puisque la sagesse était à ses yeux la plus grande énigme de l'histoire. Elle avait cependant vu sa voisine sourire lors de la boutade de Rolas: finalement elle était quand même un peu humaine, cela faisait plaisir à voir. La lionne se demandait d'ailleurs si cette Serdaigle était capable d'éclater de rire. Le meilleur moyen de le savoir serait éventuellement de coller un bazar monstre mais amusant dans la classe, une scène comique à la prof participerait. Mais cette dernière ne devait pas être de ce genre, il suffisait de savoir qu'elle avait assisté le vieux Bachelard l'année passée pour le comprendre.

Bien, donc rien à faire pour le moment, mis à part « écouter » le discours que l'enseignante entama une fois toutes les réponses données. A son grand étonnement, Jaina constata que ce qu'elle avait dit uniquement pour faire son intéressante et passer le temps n'était au final pas si stupide que d'habitude. Miracle! Cette prof n'était peut-être pas si méchante que ça tout compte fait, si ça se trouve ce n'était pas une subordonnée de Rogue puisqu'elle savait conserver un grand calme et semblait sympathique. Cela motivait d'ailleurs notre lionne qui avait encore le goût amer de la défaite de Gryffondor à la coupe des quatre maisons: pourquoi pas en profiter pour gratter quelques points et essayer de limiter les dégâts qui pourraient être occasionnés par le fait que Rogue, éternel promoteur de Serpentard, soit directeur.

La prof demanda donc plus d'informations sur la licorne qui, pour une raison inconnue de Jaina, était classée niveau 4. Bien, peut-être que la lionne n'y connaissait rien en matière de droit des créatures, mais les équidés étaient récemment devenus son domaine de prédilection. Elle pouvait désormais ressentir les choses comme eux, ce à la différence que les licornes étaient magiques, contrairement à son animae poney. Mais en soi, elle même était comme une créature magique si l'on va dans ce sens, étant une sorcière.
C'est donc étrangement motivée que Jaina prit la parole.

En fait, la licorne est un cas particulier. Sa corne est capable de vous empaler si elle charge pour protéger son troupeau ou son poulain, elle peut aussi vous tuer d'une simple ruade bien placée, et puis elle a une mâchoire très puissante. Mais si elle est au quatrième niveau, je pense que c'est aussi à cause de ses propriétés magiques puissantes, parce que je pense que son physique ne suffit pas pour la classer niveau 4 si les dragons sont niveau 5. C'est aussi parce ses crins servent à confectionner des baguettes, sa corne entre en composition de potions de haut niveau, comme... Euh, rien, j'ai plus les trucs en mémoire là. Et puis il paraît que son sang est une sorte de drogue ou je sais pas quoi, que si on en boit, ça nous soigne ou quelque chose dans le genre mais ça nous fait un peu perdre la tête, non? En plus, elle a un peu un sixième sens pour ne se laisser approcher que par les personnes qui ne lui veulent pas de mal, c'est plus facile pour les filles parce qu'elles les trouvent plus douces, la bonne blague!

Remarque personnelle puisque selon Jaina, les filles n'était pas forcément moins brutales que les garçons. Elle-même en était la preuve vivante. Elle ne savait pas si ce qu'elle avait dit était juste, mais elle se souvenait avoir eu une leçon sur le sujet quelques années auparavant bien qu'elle n'en soit pas certaine. Elle avait aussi utilisé ses connaissances personnelles pour répondre, et n'avait pas cité la potion à laquelle elle pensait puisque c'était celle qui permettait de devenir animagus.
Maintenant, plus qu'à attendre les réponses des autres, ainsi que le commentaire de la prof pour savoir si elle avait visé juste ou non.

Lucy Ann sourit à la réponse de la jeune fille. Elle se souvenait de Jaina et du devoir qu’elle avait rendu en botanique l’an passé, c’est comme ça, il y a des élèves qui vous marquent plus que d’autres. Et la jeune fille n’avait pas changé de style, toujours aussi brute de décoffrage, si le commentaire « surveillez votre langage » risquait de ressurgir sur ses copies, au moins ses participations égayaient le cours.

Encore une fois, c’est presque ça, mais ce n’est pas tout à fait exact. Si la licorne est classée niveau 4, ce n’est pas à cause du risque de mourir empalé, mais du fait qu’il s’agit d’une espèce rare et protégée. Sa protection découle directement du fait que l’on prête certaines vertus régénérantes à son sang, mais aussi que l’on utilise son crin et sa corne dans l’utilisation de certaines potions et bien sur dans la fabrication de baguettes. Dans la même catégorie, il y a aussi par exemple le vivet doré, niveau 5 car l’espèce est en voie d’extinction et bien sur protégée, mais pas du tout à cause de la menace qu’il représente. La classification du ministère prend donc d’autres critères que la dangerosité en compte, mais ce sont des exemples à traiter au cas par cas, il n’y a pas de règle générale.

Je vais maintenant revenir sur la systémique classique, qui est la classification appliquée aux animaux non magiques.
Un mouvement de baguette, et un arbre se dessina au tableau.

Spoiler:

Cette classification se base sur des critères anatomiques, comme le fait de posséder un squelette interne, externe, osseux cartilagineux, de mener une gestation interne ou externe, etc… Elle peut s’étendre aux créatures non magiques, par exemple le vivet doré est un oiseau, le boullu un poisson téléostéen, le billywig un insecte, l'acromantula un arachnide, la licorne un mammifère… Il faudrait cependant rajouter une catégorie « inclassable », car certaines créatures comme le bandimon ou le pitiponk ne rentrent dans aucune catégorie.

Un coup d’œil à la classe, c’était bon, elle n’avait perdu personne en cours de route. Elle allait donc continuer afin de boucler cette partie pour arriver à la pratique au plus vite.

Je vais maintenant revenir à la classification qui différencie les êtres des créatures, et qui prend en compte ce que l’on appelle les niveaux de conscience. Quelqu’un pourrait-il me donner ce qui différencie à cette échelle un gnome de jardin d’un elfe de maison et d’un flaireur ?

C’était mathématique les soins aux créatures magiques. Vraiment. D’ailleurs, Zélie était presque perdue dans toutes ses différentes échelles. Pourtant, elle prenait des notes, elle n’arrêtait pas. Elle tendait l’oreille, réfléchissait et écrivait. A croire que les cours ne se passaient que comme ça. La blondinette se stoppa lorsque Miss Donovan posa une question à laquelle Jaina répondit. Ca devenait vraiment compliqué là. Mais ce que Zézette appréciait, c’était que la prof rouquine était intelligente, pédagogue. Même si elle allait un peu trop vite pour la Serdaigle, mais bon, c’est pas des cours de tafiole inh ! Alors il fallait s’accrocher. C’était tout à fait normal que le niveau des cours augmente. L’Aiglonne s’acrochait alors difficilement au cours, bien sûr, elle savait qu’il y aurait certainement un devoir à la fin du cours, et c’était tant mieux, elle pourrait mieux se souvenir de ce qu’elle avait appris.

S’ensuivit alors une classification pour les animaux non magique. Ca, c’était merveilleux. Zélie regarda attentivement le tableau, et sourit presque. Au moins ce n’était pas une prof anti-moldus et c’était très bien. Elle observa la sorte d’arbre en le reproduisant grossièrement sur son parchemin, pour mieux s’en souvenir.
Miss Donovan posa alors une autre question, l’échelle de conscience. Zélie avait à peu près compris de quoi il s’agissait, elle n’était pas totalement bête, au contraire. Un gnome de jardin. Oui, elle voyait tout à fait ce que c’était, moche petit, une tête écrasée. Un elfe de maison. Oh oui. Grandes oreilles. Un Flaireur. Magnifique. Elle leva la main et prit la parole.

« Alors. Un gnome de jardin been c’est différent d’un elfe de maison parce que c’est bête, moche, et super chiant. Nen mais c’est vrai, c’est super con. T’es en train de dégnomer ton jardin. T’en choppe un, tu le l’envoies balader super loin pis y’a tous les autres qui débarquent en riant pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. Comme si ils n’avaient pas d’instinct survie. Super chelou. Après, y’a l’elfe de maison. Bon, c’est pas con inh. Parce que ça fait la cuisine, le ménage toussa. Bien que j’m’y connais pas trop, j’en ai pas. Certains ne dissocient pas vraiment le bien et le mal. Y sont même contents de faire le ménage, truc de fou. Mais… ils ont une grande puissance magique paraît-il, donc ils sont forcément plus intelligent que les gnomes. Et le flaireur, c’est magnifique moi je compare ça à un chat. Ils sont super intelligents. On dit qu’ils peuvent deviner si quelqu’un et méchant, louche, gentil, ainsi ils peuvent se lier aux êtres humains. Géant non, c’est tout meugnon en plus Donc voilà, dans l’ordre croissant ça fait Gnome bête et chiant. Elfe de maison, un peu mois bête mais quand même bête, bien qu’il a des pouvoirs magiques. Et le flaireur. Super intelligent, super gentil. »

Elle n’avait pas fait une seule pause. Débalant ses paroles comme ça. Non, elle ne savait pas tout, et elle avait parlé avec un vocabulaire courant, mais c’était pour que les élèves comprennent mieux. Parce que le langage soutenu, ok, mais à force ça ressort par le nez. Et pour que les petits n’enfants y comprennent bien, ben y faut parler comme eux. Voilà. Zézette reprit alors sa plume en main, attendant une quelconque réaction et réponse de la rouquine de prof. Puis bon, on pouvait dire aussi qu’elle avait hâte de toucher aux petits animaux. Si ça tombe y’aurait un TP avec les Flaireurs ! Mama mia, ce serait super génial, géant, super, magnifique.

Lucy Ann leva un sourcil un peu dubitatif sur cette réponse, se demandant si ce registre de langage était monnaie courante chez les élèves. Oui elle se souvenait avoir été jeune et avoir utilisé un langage pas trop châtié, mais elle savait déjà à l’époque manier les différents registres pour s’adresser aux professeurs avec un phrasé correct. Etait-ce une histoire de génération, ou le fait qu’elle n’inspirait pas assez de crainte à sa classe ? La première option la faisait passer pour trop vieille, la seconde pour trop jeune, laquelle choisir ?
Elle décida de mettre la question de côté et de se renseigner plus tard auprès de ses collègues du corps enseignant et de se concentrer sur la suite du cours.

Heu… C’est presque ça dans l’esprit, mais pas formulé de cette manière… Sachez d’abord qu’une créature n’est jamais « conne », elle a juste une logique qui lui est propre ! Ensuite il existe bien différents niveaux de conscience, chacun étant illustré par un exemple que je vous ai cité : le niveau 0 est celui comportant les gnomes de jardin, il s’agit de créatures avec lesquelles on ne peut pas communiquer et qui ne semblent pas avoir de véritable logique ou personnalité propre. C’est le cas des gnomes de jardin, des bandimon ou des musards.
Il y a ensuite le niveau 1, correspondant aux flaireurs, c’est le niveau pour les créatures ne pouvant pas s’exprimer de façon intelligible mais ayant une intelligence reconnue, une personnalité propre et avec lesquelles il est possible de communiquer d’une façon ou d’une autre. C’est le cas de beaucoup d’animaux domestiques comme les flaireurs, les hiboux, mais aussi les hippogriffes, les sombrals, les dragons…
Vient ensuite le niveau 2, correspondant à ce qu’on appelle les hybrides ou les créatures semi-humaines, avec lesquelles il est possible de dialoguer et qui ont une intelligence et un raisonnement comparable aux nôtres, comme les elfes de maison par exemple. Dans cette catégorie se trouvent aussi des créatures qui peuvent être croisées avec les humains, comme les gobelins, les vélanes ou encore les géants, certains en comptent peut-être d’ailleurs parmi leurs ancêtres, fit-elle en scrutant du coin de l’œil les réactions des élèves. Par ces temps ou l’épuration du sang était à la mode, certains pourraient tiquer à l’idée d’imaginer avoir été croisés avec des même-pas-humains. D’ailleurs un croisé créature magique était-il mieux ou moins bien considéré qu’un né moldu ? Mystère et patacitrouille, de toute façon là n’était pas la question, il fallait enchaîner sur la suite.

Bien, maintenant que je vous ai passé en revue les différentes classifications qui doivent vous permettre de vous renseigner au mieux sur les créatures magiques au niveau académique, nous allons maintenant voir ce qu’il faut faire au niveau pratique. Avant que vous vous exerciez par vous-même en extérieur, je vais faire un petit rappel en classe.

Sur ces mots, la professeur tira sa chaise au milieu de l’estrade, se recula sur deux bon mètres, et agita sa baguette en marmonnant pour métamorphoser la structure de bois en une espèce de grosse boule de poils oranges d’un mètre vingt de haut et un peu moins de circonférence, ornée de 5 grosses pattes et d’une grosse bouche sous deux yeux noirs luisant d’un éclat pas réconfortant.

Années 4 à 7, cours 1 : L’abordage sans se faire couler Quintapedcopie

La chose fut ensuite immédiatement stupéfixiée, avant même qu’elle tente de froncer un de ses "sourcils" broussailleux.

Voici un exemple de ce que vous pourrez croiser si vous n’avez pas de chance, certains d’entre vous savent peut-être ce que c’est, d’autres pas, mais peu importe, dites moi ce que vous feriez si vous vous trouviez en face de cette charmante bestiole, sachant qu’en réalité elle court un peu trop vite à la vue d’une baguette pour qu’on la stupéfixe sans risques…

Sa réponse faite, Clarisse écouta attentivement les explications données par la prof. Evidemment, le classement proposé par June était le meilleur, ce qui était bien normal. Néanmoins, la rousse se trouva légèrement vexée lorsque Miss Donovan commenta sa réponse à elle. Elle était moins bonne certes mais elle n’était pas débile d’abord. Enfin de toute façon il ne servait à rien de discuter. Son extension de bras avait été trop lente, il n’y avait rien d’autre à aller chercher. Pff, de toute façon elle ne l’aimait pas ce cours. Ça servait à rien et c’était nul et on la forçait à y venir et ça ne lui avait jamais plu, ça ne lui plaisait pas et ça ne lui plairait jamais, point. Des fois les explications du pourquoi du comment étaient les plus simples. Un peu susceptible me direz-vous ? Oui et pas seulement qu’un peu mais ça elle ne voulait pas se l’avouer. Sa fierté et son image d’élève modèle avaient du mal à supporter ce minuscule demi-échec. Ah tiens d’ailleurs elle avait oublié dans son empressement à critiquer cette matière que si ça servait bien à quelque chose : ça servait à sa mère dépressive de trouver du boulot pour faire vivre la famille. Pas bête. Ouais mais à elle Clarisse ça ne lui serait jamais d’aucune utilité. Et de mauvaise foi en plus….

La cinquième année n’ouvrit donc plus la bouche et se contenta d’écouter les questions suivantes dans un mutisme buté ainsi que les réponses données par ses camarades. Lorsqu’une espèce d’arbre de classification apparu au tableau, elle le recopia pour compléter ses notes, toujours impassible. Le cours était d’un soporifique. (Je rappelle qu’elle est vexée et que du coup c’est bien sûr la faute du cours et pas la sienne). Bon y allaient quand même pas passer Noël sur la classification des animaux. Y’avait plus intéressant. Elle aurait pu par exemple commencer son devoir de potion ou encore préparer son premier cours de métamorphose c’est à dire faire quelque chose d’utile et de réellement intéressant à ses yeux. Mais nan, à la place elle devait se tenir bien droite sur sa chaise et faire semblant d’être passionnée par le sujet. Il faudrait qu’elle songe à informer sa mère de la perte de temps considérable que représentait cette plage horaire. Pourquoi les avait-elle écouté hein ? Pourquoi n’avait-elle pas bonnement et simplement abandonné cette matière sans leur dire ? Ah oui. Parce que de toute façon ils en auraient été informés et que ça ne leur aurait pas plu et parce qu’elle était une jeune fille sage et rangée qui obéit à ses parents.

Et blablabla et blablabla.

Quelques blablabla plus loin et il se passa enfin quelque chose digne d’intérêt. La jeune prof métamorphosa son bureau en une grosse bestiole poilue et peu engageante qui heureusement fut stupéfixiée en deux temps trois mouvements avant d’avoir eu le temps de dire chocogrenouille. Enfin en l’occurrence de bouger ne serait-ce qu’un poil. Et bah voilà ! C’était tout de même pas si compliqué de captiver l’attention de notre moineau favori. Il suffisait d’un petit coup de baguette et d’une transformation. Rien de bien sorcier.
En l’occurrence Clarisse n’avait aucune idée de l’identité de la chose monstrueuse et très franchement elle s’en fichait. Ce n’était pas ça qui l’intéressait. Lorsque la prof posa une question, elle leva la main à la vitesse de l’éclair…

_ Je pense qu’un petit transplanage s’imposerait, ou alors n’importe quelle forme de fuite efficace.

… pour répondre quelque chose de totalement idiot. Bon au moins elle en avait conscience même si elle s’en fichait éperdument. De toute façon c’est ce qu’elle aurait fait elle : prendre ses jambes à son cou et partir à l’autre bout de la planète loin de cette abomination de la nature. Mais elle n’en perdait pas pour autant son objectif de vue.

_ Euh.. Madame ? J’aimerais vous poser une question mais ce n’est pas tellement en rapport avec ce.. enfin… cette chose. Je me demandais juste quelle formule vous aviez utilisé lors de la métamorphose.

Ses yeux pétillaient de curiosité.
Bon ok on était pas en classe de métamorphose mais si elle pouvait prendre un peu d’avance et rendre son temps un tant soit peu rentable... ce serait toujours ça de pris.

Peut être ne l’aviez vous-même pas remarquée, trop discrète depuis quelques temps pour être le point de mire des regards ou même des discussions et pourtant l’illustre Lellia Windfall était bel et bien présente en cours de soins aux créatures magiques. Pourquoi cela ? Alors que la jeune sorcière ne portait qu’un intérêt des plus vagues à tout ce qui n’utilisait pas de baguette ? Et bien tout simplement parce qu’elle avait réussi à obtenir une note des plus appréciable dans cette matière lors de ses BUSEs l’année précédente. Une raison qui en valait bien une autre non ? Après tout, ils n’étaient pas tous sensés se comporter comme Hagrid devant un veracrasse, ils n’étaient même pas obligés de reconnaitre la moindre once d’intelligence à des êtres comme les vélanes ! Cependant si elle était là au lieu de se reposer ou de travailler assidument d’autres matières s’était tout simplement parce qu’elle avait décidé de s’améliorer dans tous les cours cette année, enfin pas tous, car elle le savait, elle ne s’approcherait plus jamais que ce soit de près ou de loin d’un livre d’arithmancie ! Il y avait des mystères que même une sorcière chevronnée ne pouvait et ne devait percer et ceux-ci en faisaient partie. Silencieuse et assidue, elle prenait des notes depuis un petit moment déjà quand la professeur, qui était drôlement jeune, fit apparaitre une sorte d’énorme bestiole à cinq pieds, cherchant rapidement dans ses souvenirs elle arriva à en extirper un nom approximatif ainsi que quelques données qui en l’occurrence ne lui servirait sans doute à rien.

Mais à peine eut elle le temps de rassembler ces informations dans son esprit que déjà une élève de Serdaigle avait allégrement répondu à la question posée. Bon sang, pourquoi fallait il toujours que ces empotés soient les plus rapides ? A croire qu’ils avaient tous entrepris de concurrencer Hermione cette année….enfin c’était de la concurrence plus que déloyale étant donné que la Gryffondor n’était même pas revenue en cours, il avait dû lui arriver une chose épouvantable pour qu’elle fasse une chose pareille d’ailleurs. Enfin d’un autre côté, une chose épouvantable était arrivée à pratiquement tous les élèves de Poudlard avec Cheveux gras au pouvoir. A croire que bientôt il interdirait les shampooings au sein de l’école, qu’il essai pour voir et Lellia se servirait allégrement de différents sorts de nettoyage.

Chassant de son esprit ces différentes réflexions, elle se décida enfin à lever la main, se redressant un peu sur sa chaise pour être bien visible, chose qui n’était pas vraiment facile puisqu’elle se trouvait au fin fond de la classe et qu’elle n’avait pas pris un seul centimètre depuis quelques temps, sa croissance culminant maintenant à 1m68, ce qui était pas mal pour une fille mais loin d’être suffisant par rapport aux garçons. Cela dit son effort fut couronné de succès puisque bientôt elle put prendre la parole.

« Face à un Quintaped, je pense que le plus simple est encore d’utiliser son balai, faut il encore l’avoir à portée de mains c’est sur mais une fois dans le ciel on a de plus grandes chances de pouvoir le maîtriser sans risquer de se faire tuer. Sinon il suffit de ne pas s’approcher de l’île de Drear-la-Lugubre, histoire de ne pas en rencontrer. »

Faisait-elle du zèle en donnant de manière aussi ostensible le nom d’une créature alors que celui-ci n’était même pas demandé ? Ou bien était ce sa manière à elle de camoufler le fait qu’elle ne savait pas grand-chose sur ce truc ? Dans tous les cas, elle avait réussi à fournir une réponse plus ou moins viable et un sourire discret se forma sur ses lèvres alors qu’elle reprenait sa plume en main. Il était à présent clair que Lellia Windfall n’était plus tout à fait la même qu’en fin d’année précédente….

Les réponses aux questions fusaient de tous les côtés. Visiblement, l'arrivée de mangemorts à Poudlard n'empêchait pas chacun des élèves de vouloir poursuivre la compétition des Quatre Maisons, et de vouloir faire remporter la Coupe à celle qui leur était propre. Pour sa part, Lucy ne voulait pas voir une seconde fois la victoire entre les mains des Gryffondor. Elle n'avait rien contre eux, bien sûr, et serait encore plus horrifiée si les Serpentard prenaient de l'avance. Cependant, sa maison avait maintes fois remporté les trophées, et tout s'était arrêté le jour où elle était devenue préfète. Sans être particulièrement attachée à son insigne, qui lui dictait de remettre ses camarades sur le droit chemin, de les sermonner, elle voulait pouvoir y trouver un minimum d'utilité, et si elle pouvait trouver celle-ci en donnant l'exemple et en motivant ses troupes, elle serait satisfaite. Elle fut donc contente de voir sa réponse approuvée, que ce soit par une prof choisie par la nouvelle direction, ou pas. Ils n'avaient pas d'autres choix que de faire avec de toute manière... du moins pendant les cours, le temps de s'habituer à la nouvelle politique qui régissait l'établissement, et de trouver ses failles.

Le professeur décida alors d'en terminer avec la théorie et de passer à la pratique. D'un coup de baguette, elle métamorphosa un morceau de bois en une espèce de... créature. Une grosse peluche atteinte de la rouquinite, et qui disposait de cinq pattes pour se mouvoir. Derrière ses nombreux poils, Lucy n'avait aucun mal à distinguer des petits yeux vicieux, et ses nombreux crocs suffisaient à dissuader quiconque de faire la comparaison avec une peluche. Il s'agissait ni plus ni moins d'une grosse bête poilue, armée jusqu'aux dents, c'était le cas de le dire, et dotée d'une intelligence maligne. Elle avait beau avoir été stupéfixée, l'Aiglonne ne se sentait pas à l'aise, avec le regard affamé que la créature leur adressait. Il y avait quelque chose de l'acromentula dans ce machin. Les pattes, les poils... elle se souvint du cours qu'elle avait eu avec Rogue l'an passé, en défense contre les forces du mal, et de sa retenue pour avoir héroïquement tenté de sauver la classe avant le signal de départ. Il fallait croire qu'elle achevé l'animal de compagnie le plus précieux du nouveau directeur. Elle ne put pourtant pas s'empêcher de s'exclamer, au moment où le professeur l'avait fait apparaître:

- C'est moche !

Face à la question qui fut posée, notre blonde réfléchit. Comment réagir face à ce truc ? Clarisse suggéra la fuite, ce que Lellia renchérit, en proposant l'usage d'un balais. Il est certain qu'un cognard dans la gueule de la créature ne lui ferait pas de mal. Quoi que, ça se digère un cognard ? Un lustre sur la tête ne pouvait pas lui faire de mal non plus, mais la Bleue et Bronze n'était pas certaine que la méthode d'extermination du Michel ait beaucoup d'effet sur la créature. Peut-être était-ce possible à la façon moldue ? On le coule dans une bétonnière et on l'envoit sur le soleil ! Captain Mégère avait énoncé le nom de la créature. Un Quintaped. Un souvenir lointain remonta dans la mémoire de Lucy. Ces machins là, c'était des homme-nivores. Ils préféraient la chair humaine à toute autre. Un frisson de dégoût la parcourut à cette idée. Pourtant, ils ne rechignaient pas non plus à manger d'autres formes de viandes...

- Si on en met deux du même sexe face à face, y vont peut-être s'entretuer ? Ou alors on les attire avec un appât, j'propose un Man... un Serpentard, et pis au moment où le Quintaped commence à dévorer sa pauvre victime, on le zigouille !

Voilà une solution qui ne manquerait pas de plaire au nouveau corps enseignant... Elle s'était retenu à temps de proposer le mot mangemort, mais ce n'était pas l'envie qui manquait. Privés de leur baguettes, elle aurait bien aimé savoir comment ces sombres messieurs et mesdames s'en seraient sortis face à cette créature atteinte de la rouquinite.