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 C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]
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MessageSujet: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyVen 27 Mar - 16:46:24

Ce n’est pas toujours drôle, la vie, voyez-vous? On ne choisit pas toujours non plus sa famille, ses amis, ceux que l’on côtois, les rencontres que l’on fait. Tout n’est qu’un malheureux hasard, qu’on ne contrôle pas, et même si on le voudrait, c’est futile. Sauf si l’on ait peut-être devin ou un truc dans ce genre là, ce que n’était pas le jeune garçon. Et c’était aussi pourquoi lui et le hasard, ça faisait deux. Parce que ce hasard, justement, avait pourri son existence jusqu’à la moelle. Il ne le supportait plus. Non pas que c’était particulièrement difficile d’exister comme il le faisait, dans l’ennui constant du moment, dans l’attente lancinante de crever accidentellement ou il ne savait trop encore. Pas très oppressante, l’existence qu’il menait, il fallait bien l’avouer. Mais il s’y était adapté, il s’y était encré, s’enfonçant ainsi les deux pieds dans le béton de manière à ne plus réussir à en réchapper. Il trainassait, et comme toute autre journée comme celle-ci, un bon et long, et merdique week-end, il avait quitté les murs du collège de sorcellerie, ne se posant même pas la question du « Ai-je le droit? », s’en foutant plus que par-dessus le marché, en réalité. Dam’ était un garçon un peu blasé, qui, selon lui, avait déjà tout vu, tout connu, et dont plus rien n’arrivait à impressionner l’âme déchu. Il avait vu la mort pour l’avoir lui-même causée. Et ce fut sans scrupule ni remords qu’il retourna devant cette femme, bel et bien morte maintenant, enterré dans ce cimetière qu’il maudissait intérieurement, auquel il n’appartenait pas encore lui-même. Quel dommage, se disait-il lui-même, quelques fois, en repensant douloureusement à ça.

Ce fut donc ainsi que le jeune garçon trimbala son corps de moribond, trop faible pour réussir à garder sa propre chaleur corporelle, trop fragile pour sans doute réussir à survivre aux intempéries, aux vents soufflant trop fort qui risquaient fort probablement de le jeter au sol sans grande difficulté. On ne s’était pas posé de question. On ne s’interrogeait plus sur ses activités. On le laissait faire, comme si de rien n’était, parce que l’être insipide qu’il était, justement, était à ce point insignifiant aux yeux d’autrui qu’eux préféraient de loin l’ignorer plutôt que de se préoccuper de ses actes, de ses paroles, de ses regards. Inutile de toute façon. On se serait arrêté pour lui demander comme il allait que de toute manière, il aurait répondu par un coup de poing bien placé ou un grognement de mécontentement. On est bien que dans sa propre solitude.

Il avait dû marcher quelques heures. Il ne savait trop. Parce que maintenant, il se tenait debout, devant cette petite pierre grise, lui paraissant déjà usée par le temps, bien qu’elle vienne d’être posée seulement quelques mois plus tôt. C’était étrange, ce sentiment déconcertant de distance infinie avec la femme qui l’avait pourtant élevé depuis son jeune âge. Pourtant, il ne l’avait jamais vraiment aimé. Ils ne s’entendaient pas bien et n’étaient donc pour vivre ensemble, l’un avec l’autre. Ça ne correspondait pas, tout simplement. Littéralement. Et puis, au final, il avait fini par se demander pourquoi… Pourquoi lui? Pourquoi cette femme était-elle venue le voir lui, en fait, sur le bord du trottoir, alors qu’on l’avait abandonné là comme une vieille chaussette. C’était à ne rien y comprendre. Pourquoi l’avait-elle pris sous son toit si c’était pour le détester automatiquement par la suite? Ho certes, il apprit, beaucoup plus tard, que sa belle-mère avait plusieurs problèmes psychologique, soit souffrant de dédoublement de la personnalité. En fait, il avait, avec le temps, lui-même fini par deviner cela. Pas besoin d’être un génie pour comprendre ça. Il l’appréciait parce qu’elle était sa seule famille, parce qu’au moins, elle ne l’avait pas envoyé dans un orphelinat où qui sait ce qu’on aurait pu lui faire subir, ou pire… En famille d’accueille qui aurait tout fait pour lui rendre la vie impossible. D’un côté, il se voyait tout de même chanceux de ne pas être tombé sur autre chose qu’elle. Mais il fallait aussi avouer qu’avec le caractère désinvolte du jeune garçon, mieux valait s’atteler comme il le fallait pour ne pas trop en baver.

Il baissa la tête, réalisant soudainement le fond de ses pensées. C’était sans doute pour ça qu’on l’avait abandonné. Pour ça que ses véritables parents l’avait jeté à la rue. Pour ça qu’ils l’avaient oublié et qu’ils n’avaient plus jamais donné de nouvelle ou signe de vie depuis. Ils avaient tous les deux quitté la vie du jeune garçon pour ne plus y revenir. Cruel? Non, il ne se souvenait ni de leur visage, ni de leur voix, ni de leur nom. Alors non, à ses yeux, ce n’était pas cruel, seulement un peu embêtant. Ce qui le tourmentait, à ce sujet, était de rencontrer un jour ses parents dans la rue et de ne pas le savoir, de ne pas les reconnaitre et de passer devant eux, comme si de rien était. Et eux? Eux, arriveraient-ils à le reconnaitre? Il avait eut le temps de grandir en ces quelques dernières années de sa courte existence. Il avait changé, particulièrement physiquement, il fallait bien l’avouer.

Son visage changea d’expression, brusquement, comme si remuer le passé paru soudainement l’exaspérer, l’agacer au plus profond de lui-même. Il se pencha, saisissant un caillou à même le sol, s’accroupissant devant la pierre, il la frappa, avec autant que le peu de force qu’il avait pouvait lui permettre contre la paroi lisse, cherchant à la grafigner, à la fracasser, parce qu’il n’appréciait pas sa vue. Rien à faire, évidemment. De un, sa petite roche n’était ni assez grosse, ni assez solide pour briser quoi que ce soit. De deux, il n’en avait pas la force de toute manière, même s’il l’aurait vraiment voulu. Focalisé, le jeune serpentard ne remarqua jamais l’ombre se profiler dans le cimetière, ne le laissant pour ainsi dire plus seul dans cet univers morbide. Une silhouette qu’il ne remarqua jamais, finalement, trop éloigné dans ce monde qui n’appartenait qu’à lui, ne cherchant guère volontairement à s’en sortir, préférant de lui y demeurer cloîtrer.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptySam 28 Mar - 20:24:12

Alecto Carrow détestait son travail ennuyeux à la Bibliothèque Magique de Londres mais savait ô combien il lui était utile. Le Maître avait bien insisté sur l’importance d’avoir une couverture et c’était d’autant plus vrai pour elle qui n’avait jamais été soupçonnée de sa vie malgré tous les crimes qu’elle avait commis. La brune s’était accrochée à ce boulot minable après la terrible disparition du Seigneur des Ténèbres pour de simples raisons financières, et maintenant c’était pour continuer à dissimiler son affiliation avec lui afin de mieux œuvrer pour lui. Cependant, être entourée en permanence par des impurs était une tâche ardue pour la replète Mangemort qui, si ça ne tenait qu’à elle, se réjouirait de tous les massacrer. Devoir jouer le jeu d’une sorcière neutre au sein de son travail et rester sereine étaient d’autant plus difficile quand il fallait socialiser avec ces "créatures". Bien que se mettant le plus à l’écart qu’elle le pouvait sans éveiller les soupçons, Alecto était tenu à certaines formalités comme celle d’assister aujourd’hui à l’enterrement de l’un de leurs "collègues" de travail. Un simple sang mêlé avec d’ouvertes convictions contre son Lord.

La combattante de la première guerre avait dû ravaler depuis des années sa haine pour ce sang mêlé qui osait émettre des profanités sur le Seigneur des Ténèbres et ses Mangemorts, et elle avait dû se faire violence pour ne pas l’éliminer. Sa baguette l’avait démangé à de nombreuses reprises et la sorcière s’était abstenue in extremis. Malheureusement, il avait été hors de question de le supprimer si elle voulait rester inaperçue aux yeux du Ministère. Lors du retour du Mage Noir, il lui avait alors tardé de prendre sa revanche sur cette abomination, cependant il était mort le plus naturellement du monde avant qu’elle ne puisse satisfaire son besoin de vengeance. Pour ce simple fait, la sœur d’Amycus avait consenti à assister à ses funérailles. Peut-être que dans l’assistance se trouverait des sympathisants plus radicaux comme ceux qui suivaient Dumbledore... Cet homme après tout avait été assez explicite sur ses croyances et il pouvait très bien les avoir rejoints. Même si la brune était frustrée de ne pas avoir pu exercer ses talents de torture sur l’individu, elle pourrait éventuellement rapporter des informations utiles à son Maître.

Triturant sa nouvelle baguette en bois de saule, investissement obligatoire après son malheureux épisode avec un pitoyable sang de bourbe où celui-ci avait eu l’audace de briser sa fidèle baguette qu’elle possédait depuis ses onze ans, la sorcière dodue transplana au cimetière et se dirigea vers le caveau où aurait lieu l’inhumation. Rejoignant le groupe d’employés de la Bibliothèque venu lui présenter leurs derniers hommages, Alecto fit alors glisser ses petits yeux sournois sur l’assistance. Les détaillant un par un, tentant de trouver un quelconque lien avec l’Ordre du Phoenix. Cependant, elle n’identifiait personne de précis, aucun visage connu. Juste des anonymes, tous aussi inutiles que le défunt qui allait heureusement très vite pourrir sous terre. Laissant échapper par mégarde un rictus de mépris, la Carrow s’apprêta alors à devoir subir la certainement très longue cérémonie en l’honneur de cet amoureux de Dumbledore.

Néanmoins, pas le moins du monde intéressée par le spectacle qu’elle avait été plus ou moins contrainte d’assister, la femme au physique ingrat occulta très vite l’oraison funèbre et laissa son esprit vagabonder. Elle avait encore à réaliser sa mission personnelle qui, si elle était auréolée de succès serait un très beau cadeau pour son Maître. Ses plans avaient été malencontreusement retardés à cause de sa rencontre fracassante à Pré-au-Lard avec la vermine de sang de bourbe qui lui avait cassé ses flacons de Veritaserum chèrement acquis et sa précieuse baguette. Sa vengeance contre le gamin n’était pas oubliée, loin de là ! Ce gosse maudira le jour où il était né quand elle remettra les mains sur lui, mais il y avait plus pressé. Alecto avait d’ailleurs l’intention d’aller voir son fournisseur ce soir même et de le convaincre fortement de lui donner d’autres fioles de potions de vérité. Elle avait après tout un argument imparable, le Veritaserum ou la mort.

Profondément ennuyée et ignorant les hypocrites pleurs de ses voisins, la Carrow jeta un regard mauvais au cercueil et détourna ses yeux porcins sur le reste du cimetière. L’endroit était très fourni, avec des tombes à perte de vue. Alecto espérait que d’ici très bientôt d’autres sépultures rejoindraient les lieux, préférablement de tous les impurs et traîtres à leur sang qui avaient l’audace de fouler le sol du monde sorcier. La Mangemort comptait beaucoup sur les actions futures de son Maître, elle attendait avec une impatience non contenue que la deuxième guerre débute et qu’ils puissent enfin purifier le monde magique. Plissant les yeux, elle remarqua soudain une petite silhouette au loin marcher entre les allées. Celui-ci évidemment n’avait rien à voir avec le mort qui venait de rejoindre les véracrasses affamés, il avait l’air d’errer sans but précis. Intrigué par l’inconnu, qui offrait un divertissement bien plus intéressant que cet enterrement qui n’en finissait pas, la femme enrubannée de noir suivait avec attention ses déplacements.

C’est donc tout naturellement qu’une fois la cérémonie terminée, Alecto déclina l’invitation à un festin destiné à célébrer le défunt sorcier, à la plus grande déception de ses collègues qui n’avaient toujours pas la moindre idée de ce dont elle était capable. Prétextant aller saluer une connaissance, la petite femme potelée quitta avec soulagement le groupe et, sous leurs yeux attentifs, se dirigea vers l’individu qu’elle épiait depuis un moment et qui était à présent devant une tombe. S’approchant sans bruit, la silhouette se faisait de plus en plus précise. Il s’agissait en fait d’un tout jeune garçon plutôt squelettique, certainement un élève de Poudlard. Que faisait-il donc si loin de l’école ? Il avait sans aucun doute enfreint les règles du collège pour en sortir non accompagné et se faufiler ici. Soit un stupide Gryffondor intrépide qui n’avait aucun sens du danger, soit un rusé Serpentard qui savait adroitement et discrètement contourner les obstacles. Cependant, quelle que soit sa maison, le gamin agissait de manière fort particulière, lançant des pierres sur la pierre tombale qui lui faisait face. S’avançant tout près de lui, au risque de le faire sursauter par sa soudaine présence, Alecto ne put s’empêcher d’émettre une remarque d’une voix trompeusement doucereuse.


- Un Reducto serait nettement plus efficace si tu veux détruire cette stèle... Qui est enterré là ? Un de tes ennemis si j’en juge ton attitude...

Tendant une main sur la pierre froide, la Mangemort fit glisser ses petits doigts boudinés sur l’inscription en lisant en haute voix,

- Aurélie Taylor ... C’était qui ? Ton ex petite-amie ? Quoique tu es plutôt jeune pour en avoir eu une...

En tout cas, c’était un nom bien commun. Certainement une sang de bourbe... Alecto comprenait alors parfaitement l’attitude du gosse. Même mort, leur impureté continuait à laisser des traces. Posant ses petits yeux sournois sur le pâle garçon, la sorcière potelée l’examina, intéressée malgré elle.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyMar 31 Mar - 15:17:59

Il la haïssait et était toutefois incapable de se pardonner lui-même. Il avait l’impression que les gens qu’il côtoyait quotidiennement devinait ce qui le tracassait, que ça se lisait sur son visage, qu’il y avait le mot « tueur » de tatouer dans son front. Il s’en voulait entre autre parce qu’il avait agit sous l’impulsion, qu’il avait pris peur, plus particulièrement, qu’il en avait eut marre, que ça avait été la goutte de trop qui faisait déborder le vase. Il ne remarqua jamais, ne vit jamais venir la femme potelée. Ce ne fut qu’au son de sa voix qu’il daigna redresser la tête, lançant un regard colérique à quiconque daignait venir le déranger. Ne pouvait-on tout simplement lui foutre la paix, une bonne fois pour toute? Juste une fois! C’était tout ce qu’il demandait! Entre les cours, ses pertes de consciences de plus en plus nombreuses – heureusement, d’ailleurs, que personne n’avait encore assister à l’une d’être elle – et les soucis qu’il avait avec les autres élèves, autant ceux de sa propre maison que ceux des autres. Bref, il n’avait même pas droit à ça? Un tout petit répit? Rien de bien méchant, tout de même. Mais non. On ne le lui accordait même pas. Il pesta intérieurement. La prochainement, il viendrait de nuit.

Il lâcha la pierre grise qu’il tenait entre ses frêles doigts squelettiques et se releva, bien décidé à faire face. Comme toujours. Un Reducto? Hey ho… Elle le prenait pour qui, celle-là? Un petit génie super bol et surpuissant? Elle rêvait en couleur, la pauvre. Il resta stoïque, quelques secondes, paraissant évaluer la situation dans laquelle il se trouvait. C’était une adulte. Il en dirait d’une quarantaine d’années, peut-être. Et même s’il n’avait pas très bon caractère, il ne pouvait tout de même pas se permettre d’agir de la même manière avec une adulte qu’avec un autre gamin de son âge. C’était comme ça, et ce, même s’il avait été retissant face à certains enseignants, il ne leur avait jamais vraiment résisté très longtemps, étant beaucoup plus docile avec une personne de la trentaine et plus.


« Si j’avais été capable de lancer le sort Reducto, se serait déjà fait. » lâcha-t-il sur un ton sèche, presque haineux de s’être ainsi fait déranger en plein défoulement personnel. « Mais l’éducation est à ce point restreint qu’elle ne permet pas aux plus jeunes de mon genre d’apprendre des sorts plus avancés. »

Il fallait aussi avouer que, ayant vécu avec une sorcière toute sa vie, cette dernière lui ayant montré tous les sorts de bases avant même son entrée scolaire, il s’en sortait déjà très bien. Apprenant très rapidement, il aurait sans doute simplement suffit qu’une bonne âme ne daigne à lui apprendre un sort de niveau plus élever pour qu’il ne s’améliore, principalement parce qu’il était à un niveau tel, pour son âge du moins, que les sortilèges de premières années n’étaient que trop ennuyant à ses yeux, préférant voir de nouvelles notions. Et évidemment, il devrait encore attendre pour ce faire… Son regard colérique paru se calmer, reprenant cet air vide, cette paire d’yeux sans émotions d’aucune, fatigués. Non, décidément, il n’était vraiment pas la même personne lorsqu’il s’adressait à un sorcier plus avancé dans l’âge qu’avec des morveux.

Il ignora le commentaire suivant qu’effectua la poufiasse à l’égard, et de sa personne, et de celle de l’espèce de timbrée qui était enterrée là. Aurélie Taylor… Une femme stupide, dénué de tout sens d’existence, de la moindre valeur. Une idiote qui avait voulu l’adopter parce qu’elle avait été la première personne à remarquer le petit être fragile qu’il avait été, plus jeune, en larme sur le bord de la route, non loin du ministère.

« Une pauvre conne… » finit-il par lâcher, détournant finalement les yeux de sur la femme, rondelette, finalement plutôt désintéressant. Oui, c’était à peu près ce qu’il pensait, ou plutôt ce qu’il avait toujours pensé de cette femme qui lui avait servit de belle-mère. Pas besoin d’être un génie non plus pour comprendre à quel point il l’avait haït, et que même aujourd’hui, même dans son ombre, il continuait d’avoir des ressentiments pour elle. Sans doute aurait-il préférer se faire récupérer par quelqu’un d’autre que de devoir subir tous les petits caprices de cette femme qui l’éleva.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyDim 5 Avr - 15:30:46

Alecto contempla pensivement le gamin, qui était de toute évidence un vrai petit teigneux, ses petits yeux porcins détaillant la maigrichonne silhouette. Ce gosse avait beau être jeune, il y avait en lui une telle rage et une telle rancoeur... On n’avait pas besoin de légilimancie pour le savoir. Heureusement d’ailleurs car bien que la Carrow était une femme aux multiples talents magiques, ce don n’en faisait pas partie hélas. Ses petits doigts potelés glissant toujours sur la pierre tombale palpèrent à présent les inscriptions en relief des dates de naissance et de mort de celle qui gisait sous leurs pieds. Autant pour une petite amie ! C’était certainement un membre de sa famille, quelqu’un qui visiblement le jeune inconnu ne portait pas dans son cœur.

- Si j’avais été capable de lancer le sort Reducto, ce serait déjà fait. Mais l’éducation est à ce point restreint qu’elle ne permet pas aux plus jeunes de mon genre d’apprendre des sorts plus avancés.

Ce gosse était pétri de haine, un plaisir pour les yeux. C’était un rare talent à posséder si jeune. Bien canalisé, cet enfant pouvait très bien être utile, il avait du potentiel en tout cas... Peut-être pas pour la Cause, il ne devait être qu’en première ou deuxième année après tout et le Maître n’avait que faire de gamins de cet âge, mais il pourrait bien lui servir à elle personnellement. Ne serait-ce que pour l’aider à remettre la main sur le sang de bourbe efféminé avec lequel elle avait un compte à régler... Lui lançant un sourire doucereux, Alecto commença sa propagande.

- Oui, effectivement l’éducation de Poudlard laisse beaucoup à désirer... Toujours en train d’enseigner des futilités ou des absurdités plutôt que de la vraie magie... Moi aussi, quand j’y étais, je n’étais pas satisfaite par les sortilèges qu’ils y enseignaient. C’est pourquoi j’ai appris d’autres sorts par moi-même, des sorts bien plus intéressants et puissants et beaucoup plus utiles qu’un vulgaire Tarantallegra ou Rictusempra...

La Mangemort se remémora ce temps de formation avec nostalgie. Pourtant guère encline à l’étude, la jeune Alecto d’alors s’était plongée avec délices dans un apprentissage assidu de maléfices de plus en plus dangereux. Elle avait eu de l’aide évidemment, de son frère bien sûr, mais surtout de celle de Bellatrix. Cela avait été vraiment la bonne époque, le puissant et très charismatique Lord Noir venait d’apparaître, entraînant à sa suite toute une flopée d’espoirs pour la survie de leur monde. La jeune sorcière qu’elle était n’avait alors qu’une envie, le rejoindre et l’aider dans sa tâche de purification du monde sorcier. Entrant ensuite dans son armée, elle avait combattu cette première guerre avec ferveur et, même si de nombreuses années s’étaient écoulées depuis, la grassouillette brune possédait toujours les mêmes convictions et le même enthousiasme pour repartir à l’attaque et éliminer tous les impurs.

Sortant de ses souvenirs, la femme emmitouflée de noir examina pendant quelques secondes la procession de personnes qui quittaient enfin les lieux. Les gens mêmes avec qui elle venait de passer un temps interminable mais pour lesquels elle ne tenait que du mépris. Le silence se mit à planer à nouveau sur le cimetière, seule la brise légère du vent émettant un son, ne restant plus qu’eux deux comme seules âmes vivantes. Le pâle garçon finit alors par répondre à sa question, de manière fort surprenante néanmoins. Un tel commentaire sortant de la bouche normalement innocente d’un enfant...


- Une pauvre conne...

Il ne cachait pas du tout ces sentiments envers cette femme, ayant sans doute le besoin inconscient d’en parler, de libérer toute sa rancœur à son égard. Cette fameuse Aurélie Taylor était donc vraiment haïe par ce gamin. Vu les dates sur sa stèle, cela devait être sa mère ou sa tante, du moins quelqu’un qui avait dû l’élever. En tout cas, les raisons de sa haine étaient encore inconnues. Etait-ce personnel ou à cause de son sang ? Peu importait finalement mais s’il partageait les mêmes idéaux, cela n’en serait que mieux.

- Pourquoi tu viens sur sa tombe si tu la détestes autant ?

Les yeux perçants de la sorcière dodue scrutèrent le jeune garçon, essayant d’entrevoir ses secrets. Il y avait quelque chose de pas très clair en fin de compte. Ce n’était pas que la vérité l’intéressait particulièrement, cependant le gamin tout aussi squelettique et apparemment faible qu’il était cachait certainement une zone d’ombre. Alecto ne serait pas étonné qu’il pouvait se révéler être tout à fait dangereux, du moins dans quelques années...

- Enfin, si tu persistes à vouloir détruire cette stèle, je peux t’aider si tu le désires et t’apprendre le Reducto... Ca te défoulera certainement et ça sera plus efficace que de simples cailloux. C’est un sort très utile à connaître de toute manière...

A lui de jouer à présent. S’il refusait, leurs chemins se sépareraient, sans doute pour ne plus jamais se recroiser. Par contre, s’il acceptait... il ne se rendra certainement pas compte dans quel engrenage il avait mis les pieds. Alecto ne faisait rien sans arrière-pensée, et surtout elle n’offrait jamais son aide gratuitement. Elle exigera des services en échange qui, si elle jouait bien son jeu, seront donnés tout naturellement et sans se poser de questions.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptySam 25 Avr - 14:57:36

Son regard d’ébène s’était levé, pour se poser sur le visage rond de la femme, qui lui faisait face, bien plus grande que lui, bien plus solide que lui, sur tous les points de vu, du moins. Il s’en fichait bien de ce qu’elle pensait. Il s’en fichait bien de la façon dont elle avait vécu ses années à Poudlard, qu’elle trouvait que l’éducation était médiocre. Qu’en avait-il à faire, lui qui ne se préoccupait de personne, qui n’appréciait ni la compagnie, ni l’absence des gens. Un solitaire? C’était ce qu’on disait vraiment de lui. Peut-être qu’au fond, quelque part, ce n’était pas ce qu’il souhaitait réellement, n’est-ce pas? Tarantallegra… Évidemment qu’il connaissait tout ça, bien qu’il ne sache guère comment s’en servir. Pareille pour le second sort qu’elle prononça. Non pas qu’il en portait un intérêt certain sur ces sorts-ci, loin, très loin de là, en fait.

Plus rien d’intéressant venant de la femme, finalement. Elle ne disait plus le moindre mot, comme si elle s’était plongée volontairement dans ce qui s’appelait les souvenirs doux ou pas de l’enfance passée. Lui? Il était encore en plein dedans, l’enfance, justement, bien qu’il n’avait pas l’impression d’agir comme un gamin. Non, justement, il n’agissait pas comme tout enfant de onze ans aurait dû faire, ne trouvant aucun plaisir à côtoyer les autres du même âge que lui, les fuyant plutôt, sentant déjà le poids de la vie sur son dos, la lassitude qu’apportait cette dernière aux plus âgée, las d’exister, ou de mener une existence morne et sans intérêt. Onze ans… C’était si peu… Si peu d’expérience de la vie. Pourtant, il en était déjà blasé. Sans doute aurait-il pu être bien, lui aussi, heureux, si on ne l’avait pas laissé tombé. Il ne savait strictement rien de ses parents, mis à part qu’ils étaient deux espèces de trouillard, lâche, incapable de prendre la responsabilité de l’avoir mis au monde.

Autre chose qui démontré son esprit torturé, perturbé, étaient justement les pensées qu’il entretenait des gens qu’il avait connu, ou pas, qu’il avait rencontré, ou pas. Toutes ces idées qu’il remuait sans cesse ne faisaient que descendre le monde plus bas dans son estime. La voix de la femme ronde, sans doute obèse, peut-être parce qu’elle n’avait rien de mieux à faire d’ordinaire que de se remplir la pense de tout ce qui trainait dans sa demeure. L’adolescent releva ses yeux cendrés vers elle, un drôle de regard posé sur son visage, sur ses lèvres, comme s’il paraissait soudainement buté, plutôt frustré du dernier commentaire qu’elle porta. Mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire, d’abord, qu’il ne déteste la femme six pieds sous terre? Et qu’est-ce qu’elle en avait à faire, qu’il ne vienne ici, en fait? Peut-être était-ce justement parce qu’il ne la haïssait pas autant que ce qu’il cherchait à montrer, en vérité. Il ne savait trop comment exprimer ce qu’il ressentait vraiment, ne sachant même pas quels étaient vraiment ses propres sentiments pour les gens, les ayant enfouis au plus profond de son être. Il ne dit mot, toutefois, gardant pour lui tous commentaires déplacés quel qu’il soit, ne s’attaquant jamais de front à un adulte, aussi puéril soit-il, aussi insipide puisse-t-il être, aussi moche et répugnant qu’il pouvait être.

Il fut plutôt content lorsqu’elle changea de discussion pour revenir au Reducto d’un peu plus tôt. Le lui apprendre? À quel prix? Elle allait le lui apprendre comme ça? Sans conséquent? Sans rien en échange? Quelle drôle d’idée… Lui, s’il avait offert un truc pareil, il aurait forcément demandé un bon service en échange, sinon quoi ça lui aurait été inutile de l’enseigner. Non? Peut-être était-il en tord, dans cette façon de penser… Il demeura ainsi, quelques secondes, dans ce silence qui n’appartenait qu’à lui, l’observant avec curiosité. Et la question qui brulait ses lèvres maintenant… Pourquoi? Quel intérêt portait-elle sur un gamin aussi insignifiant que lui? Il chassa rapidement ces pensées de son esprit, comme s’il avait secoué la main dans son imaginaire pour faire disparaitre un insecte agaçant.


« Ça marche… » lâcha-t-il enfin, tentant tant bien que mal de supprimer les doutes qui l’envahissait au même moment qu’il prononçait ces deux et simple petits mots tellement banal en apparence, sur ce ton ennuyé et blasé de la vie qu’il avait tant l’habitude d’employer en toutes circonstances.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyVen 1 Mai - 14:45:17

La Mangemort se demandait si elle ne perdait pas son temps finalement avec ce gamin. L’analysant de ses yeux sournois, elle ne pouvait que constater que, malgré qu’il soit pétri de haine, il était plutôt amorphe et guère intéressant. Un être complètement asocial. Il avait l’audace de la traiter comme si elle n’était qu’un simple insecte inoffensif qui osait le perturber et qu’on pouvait chasser d’un simple geste de la main. Quel affront face à une femme aussi dangereuse qu’Alecto ! En d’autres circonstances, elle n’aurait pas hésité à sortir sa baguette et le torturer un peu avant de lui asséner un Avada Kedavra bien senti, histoire d’éliminer cette vermine. C’était bien pour ça que la brune était si nostalgique de la première guerre, on y pouvait alors se débarrasser de tous ceux que l’on désirait. Certes, le but premier était l’éradication des impurs, mais il arrivait également qu’on règle quelques comptes auprès d’autres individus quel que soit leur sang. Quelques entorses à la Cause sûrement, mais tant que le Maître n’y trouvait rien à redire, pourquoi s’en priver ? La petite femme potelée ignorait si ce garçon chétif était un Sang Pur mais les doutes se faisaient de plus en plus nombreux dans son esprit soupçonneux. Le "Taylor" inscrit sur la pierre tombale était vulgaire, ce n’était pas le nom d’une respectable famille à lignée pure. Or, il semblait évident que le jeune anorexique était certainement apparenté à cette Aurélie...

D’un autre côté, si Alecto pouvait l’atteindre d’une quelconque manière, elle pourrait le façonner comme elle voudrait. Le modeler à son goût et en faire un bon petit espion, ce qui pourrait s’avérer rentable avec les futurs projets du Lord. Il suffisait juste auparavant de briser la coquille dont il s’entourait, tâche qui ne devrait pas être difficile, ce n’était qu’un gosse après tout. Un simple enfant qui jouait au rebelle. Néanmoins, la sœur Carrow avait quand même décelé chez lui une capacité à la violence et à la destruction. Elle était certaine qu’avec un peu de persuasion, il pouvait devenir un mage noir et pourquoi pas rejoindre plus tard les rangs du Seigneur des Ténèbres. Quoique d’ici qu’il ait l’âge, le Lord aura certainement pris le contrôle de toute la Grande-Bretagne et le pays ne sera peuplé alors que de Sang Purs fidèles à la Cause ! L’œil brillant, Alecto laissa alors échapper un petit sourire, prise dans sa vision idéale du monde sorcier, ce pour quoi elle avait travaillé toute sa vie

Finalement, la curiosité étant plus forte que lui, le gamin réagit. Appâté par son offre plus que généreuse, même si la femme en surpoids avait une raison de proposer une telle chose, il n’avait pas pu cacher son intérêt. Ignorant totalement le but caché d’Alecto, il devait sans doute être extatique que quelqu’un s’intéresse suffisamment à lui pour lui proposer un enseignement particulier. Malgré l’apparente indifférence qu’il exhibait au monde, au fond ce n’était qu’un enfant un peu perdu qui désirait une certaine reconnaissance. Il ne voulait pas rester invisible et désirait ardemment que quelqu’un le remarque et l’aide à devenir un meilleur sorcier.


- Ca marche

Bien sûr, cela manquait de finesse et de gratitude. La réponse du gosse dite avec un tel flegme était comme une insulte, comme s’il lui faisait une faveur. Les petits yeux d’Alecto se plissèrent en totale désapprobation et elle devait se retenir pour ne pas le corriger séance tenante. La ténébreuse sorcière ne savait d’ailleurs pas pourquoi elle insistait autant, ni pourquoi elle s’était même approché de ce squelettique enfant, mais elle avait l’intuition que ce garçon, aussi insignifiant qu’il soit, pourrait lui être utile dans l’avenir. Or, la Sang Pur avait pour habitude de faire confiance à ses instincts qui lui criaient en ce moment qu’il serait bon d’avoir un espion à Poudlard. Se rapprochant de lui et le toisant malgré sa petite taille, elle lui déclara fermement ses conditions.

- Tu te rends compte bien sûr que ce n’est pas gratuit, que je ne perds pas mon temps à t’apprendre quelque chose pour rien. En échange, je te demanderai toutes sortes de renseignements. Et j’exige également du respect envers moi...

La Mangemort espérait bien qu’elle ne l’avait pas complètement affolé, qu’il n’allait pas à présent avoir peur et faire volte-face comme un lâche. C’était le moment qui allait prouver la véritable nature de ce gamin. Est-ce qu’il était prêt à tout faire pour atteindre ses buts ? Même si pour cela il devrait trahir tout le monde en commençant par ses camarades de l’école ? De toute manière, la Carrow ne perdait rien dans l’histoire. S’il se dérobait et refusait son offre, elle n’aurait plus qu’à lui jeter un Oubliette. Alecto n’avait rien fait d’illégal mais elle ne désirait pas que ses paroles soient reportées à n’importe qui. Ce n’était pas le moment de se faire soupçonner.

- Si tu es d’accord avec mes termes, je t’assure que cela sera bénéfique pour tous les deux. Je t’enseignerais des sorts que tu apprendras bien avant tes camarades et des maléfices dont tu n’as aucune idée...

Puis, la replète brune attendit patiemment la réponse du gamin en faisant tournoyer lentement sa nouvelle baguette entre ses doigts.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyMar 9 Juin - 14:06:53

Quelle drôle d’idée lui passait par l’esprit, en cet instant même… C’était si étrange et absurde qu’il en avait du mal à le croire. Des conditions… Elle voulait poser des conditions… Rien de très dramatique, au fond, qu’en avait-il à faire? Si c’était pour lui permettre d’apprendre ce qu’on ne permet pas aux autres d’apprendre, pourquoi pas? Si elle voulait se servir de lui, qu’elle le fasse, il en faisait de même de toute façon. Elle voulait des renseignements, qu’elle disait. Quel genre? Toute sorte… Ho oui… c’était particulièrement clair, tout ça. Sarcastiquement parlant, bien sûr. Et puis, elle lui sortait quoi, celle là, avec son respect? Ne l’avait-il pas été jusqu’à présent? Pour un gamin dont le seul respect qu’il connaissait était de ne pas hurler et frapper, il fallait dire que, sur ce coup, il avait un peu de mal à comprendre ce qu’il avait fait de mal. Tant pis… Ça ne devait pas être très, très important, n’est-ce pas?

Il ne pu s’empêcher de chercher quel genre de respect elle désirait tant obtenir de sa part. Lui lécher le cul? Lui laver les pieds avec de la bave de carpeau? Soigner sa silhouette si obèse et obscène? Décidément, il fallait avouer que le gamin avait, d’ordinaire du moins, non seulement la répartie facile mais l’imagination aussi très fertile dans l’absurdité. Et puis quoi, encore… Elle voulait lui apprendre les bonnes manières, tien? À bien se tenir à table? Comment recevoir ses invités? Ne pas se mettre les doigts dans le nez? Bien se laver derrière les oreilles? L’image était plutôt marrante, même s’il ne se voyait pas trop déguisé dans un stupide accoutrement de valet de chambre.

Toutes ces pensées le ramenait étrangement à sa vie d’antan, à sa propre enfance, sa propre histoire où, effectivement, on avait fait de lui le petit valet de madame, l’esclave personnel qui ne faisait que se révolter à tout bout de champ, le petit noir qui ne voulait pas obéir à ses maîtres, bref, trouvez en, des clicher, de ce qu’avait pu être son existence. On ne choisit pas mais on subit. C’était une leçon qu’on lui avait cruellement et misérablement inculquer, bien malgré lui. En effet, il n’avait pas choisit. Il n’avait pas choisi de se retrouver entre les griffes de cette timbrée. Ho, elle disait que c’était pour sn bien si elle s’en prenait à lui comme bon lui semblait. Mais ce n’était qu’une folle. Elle ne s’en rendait sans doute même pas compte, de toute façon. Et il n’y avait jamais rien pu, fort malheureusement. Entre les fugue, le fait qu’on la rattraper à toutes le fois, les querelles de mots qui se terminaient avec l’intervention des voisins qui avaient décidé d’appeler les flics (parce qu’ils étaient de pitoyables moldus, eux.) En effet, le jeune garçon grandit dans un quartier non sorcier. Ce fut bien dommage, son éducation ayant été beaucoup trop restreinte. Pas de leçon de politesse ou de bonnes manières. Juste à se la fermer quand c’était le temps à insulter tous les passants qui le regardaient d’un drôle d’air. Non, décidément, il n’y connaissait rien. Pour un serpentard, il faisait même plutôt honte à sa maison, devant son manque de tact et de fierté pour cette dernière.

Il sortit rapidement de ses pensées. Pensées qui ne durèrent qu’une fraction de seconde. Elle ne pouvait tout de même pas se rendre compte de l’esprit penseur qu’il était, tout de même, si? Mieux valait éviter… Surtout par peur de se faire traité de serpent manqué et de pouffy refoulé. L’horreur.


« Ho et bien… Ouais… Mais quel genre de services en échange? »

Question stupide et non importante. Il s’en moquait du genre de service. Tant et aussi longtemps qu’elle ne lui faisait pas laver ses chaussette sales et dépareiller ou laver son énorme popotin d’obèse. Dans ce cas là, il lui dirait bien ses quatre vérités avant de foutre le camp… Avant de se faire taper dessus, surtout, y étant plutôt habitué… Un peu trop habitué, sans doute…
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyDim 28 Juin - 10:00:01

Développant des trésors de patience et le fixant de ses petits yeux porcins, Alecto attendait sagement que le jeune garçon prenne une décision, une décision qui changera certainement le cours de sa vie. Perdu dans ses réflexions, le frêle enfant avait tout l'air d'un petit rebelle asocial, fragile et violent. Ce n'était peut-être pas le candidat le plus discret et le plus adapté pour ce qu'elle avait à l'esprit, à vrai dire quelqu'un de plus âgé aurait certainement été mieux, mais la machiavélique brune avait appris depuis longtemps à profiter de la moindre opportunité. Elle allait profiter de cette haine qu'il semblait posséder contre le monde entier pour obtenir le moindre renseignement qu'elle désire, la haine était effectivement un puissant moteur si c'était suffisamment alimenté. La position du jeune Taylor était idéale, Poudlard renfermant les deux plus grands ennemis de son Maître, et aussi le garnement qui lui avait brisé sa baguette, le maigrichon gamin était à même de fournir d'utiles informations. Il serait son jouet qu'elle pourrait manipuler à loisir, un bon petit espion.

- Ho et bien… Ouais… Mais quel genre de services en échange ?

Flegmatique, mais prudent. Un étrange mélange mais qui n'allait certainement pas contrecarrer les plans de la sorcière potelée. Un simple enfant n'était pas de taille à l'affronter et, une fois qu'il aura commencé à travailler pour elle, il ne pourra plus refaire marche arrière, même si les services demandés seront trop grands pour sa misérable conscience. Un petit sourire sadique se forma sur les lèvres de la soeur Carrow, elle avait beaucoup de projets mais elle n'allait pas les lui dévoiler à l'avance. Le petit morveux n'avait pas besoin de savoir, il verra bien au fur et à mesure... Tournant autour de lui, la Mangemort le détailla plus attentivement.

- Rien de bien méchant, juste des informations sur tes petits camarades... Il y a d'ailleurs un jeune garçon que je cherche à retrouver... Ce petit vandale a détruit plusieurs choses de valeur qui m'appartenaient et je tiens à être remboursée...

Evidemment, la dangereuse brune ne cherchait pas une compensation financière. Bien que l'argent serait le bienvenu, après tout les Carrow n'étaient pas fortunés et les dégâts causés étaient coûteux, la motivation d'Alecto était entièrement personnelle. Elle allait faire payer l'affront que ce voyou lui avait fait, par son sang... L'humiliation que la partisane des Ténèbres avait subie ce soir-là ne demandait qu'à être vengée et ce ne serait que quand elle aurait exercé une bonne punition sur ce sang de bourbe qu'elle serait satisfaite. Se rapprochant du chétif garçon, la Mangemort posa une main pesante sur sa squelettique épaule.

- Taylor... c'est bien ton nom n'est-ce pas ? Je n'ai pas que ça à faire mais je vais prendre du temps pour t'apprendre le Reducto. En retour, tu me donneras juste un petit renseignement. L'identité du garçon dont je viens de te parler...

C'était le moment idéal pour cette leçon impromptue. En cette fin d'après-midi, le cimetière était complètement désert, ils pouvaient donc oeuvrer en toute tranquillité. C'était tout de même une position un peu singulière pour la petite femme dodue. Elle n'avait encore jamais pris quelqu'un sous son aile pour parfaire son éducation et lui enseigner l'arsenal de sorts à connaître absolument, n'ayant jamais éprouvé l'envie ou la nécessité. Par contre, la Carrow avait bénéficié de l'instruction de ses aînés, notamment de son frère et de Bellatrix, et elle savait à quel point on progressait vite dans ce genre d'apprentissage individuel. La jeune Serpentard de l'époque avait absorbée comme une éponge tout ce qu'on lui inculquait, toujours pressée et impatiente de pratiquer de nouveaux maléfices, tous les plus dangereux les uns que les autres. D'ailleurs, l'attrait même de l'interdit avec tous ces sorts catalogués de magie noire par les biens pensants du Ministère était un puissant facteur de motivation.

Maintenant, pour la première fois, la fidèle du Seigneur des Ténèbres se trouvait à la place du professeur et ce n'était pas une chose naturelle pour elle. Néanmoins, Alecto avait une intime conviction que cela serait bénéfique et que cette perte de temps pourra être profitable dans le futur. La brune était beaucoup de choses mais elle n'était pas une à laisser passer une quelconque opportunité. D'autre part, il y avait également un sens d'euphorie, la satisfaction de pouvoir corrompre un jeune innocent. Certes, cela allait attendre un peu et, dans l'immédiat, le sort qu'elle allait lui apprendre sera tout à fait légal. Se plaçant à côté de l'enfant, la Mangemort conjura un bloc de pierre devant eux, cible idéale pour lui enseigner ce sortilège, réservant la stèle à la colère du garçon.


- Alors, ce n'est pas bien compliqué. La clé, comme dans de nombreux sortilèges est la concentration. Il faut faire un demi-tour, parallèle au sol, de ta baguette et ensuite l'abaisser d'un coup sec de haut en bas, juste au "C" du Reducto. C'est ce dernier mouvement qui déterminera la puissance du sort. Je te montres...

La Mangemort, inhabituellement patiente, procéda alors à faire une démonstration devant les yeux du gamin en exagérant bien les gestes à faire. S'il n'était pas complètement stupide, il parviendra à assimiler ce sortilège sans grande difficulté, même s'il n'était abordé que dans les années supérieures de Poudlard. Le seul problème qu'il pourrait rencontrer serait un manque de puissance, dû à son âge et à sa maigreur.

- Redu-c-to !

Un jet de lumière sortit alors vivement de sa baguette en bois de saule et percuta violemment le bloc qui explosa littéralement sous le choc, des débris de pierre s'éparpillant tout autour d'eux.

- Comme tu l'as vu, la prononciation est importante. L'accent se fait sur le C, à faire en synchronisation avec le coup de baguette final.

Alecto s'écarta du garçon et lui désigna la pierre tombale de la femme qu'il détestait tant. C'était le moment pour lui de se défouler et de montrer la haine qu'il éprouvait à son égard. Faire à la stèle ce qu'il ne pouvait plus lui faire physiquement.

- Vas-y, essaye...
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyDim 5 Juil - 14:45:21

Le jeune garçon fixa l’espèce d’obèse qu’il avait sous les yeux, laissant un peu de côté ses questions toutes plus existentielles qu’inutiles. Des informations? C’était tout? Rien de plus? Pas de corvées de nettoyage? Juste des renseignements sur les autres étudiants qu’il côtoyait? Il se serait attendu à pire, franchement, comme attente… Aucun pincement de rancunes au cœur. Aucun esprit de rébellion. Loin de s’être rebuté. Rien de contraignant. C’était plutôt clair non?: les autres ne l’intéressait pas plus que ce qu’il ne le fallait, qu’il aimait bien se servir d’eux de temps à autres.

La femme prononça son nom de famille, sans distinction particulière. Nom qui n’était pas le sien, et qu’il avait acquit bien malgré lui. Mais il se contentait de vivre avec, ne connaissant pas lui-même la signification du O (qui représentait son véritable nom), entre son prénom et ce « Taylor » de malheur qui le faisait passé pour un né moldu. L’adolescent eut un bien étrange tic aux prochaines paroles que daigna prononcer la femme potelée à son égard. Que disait-elle? Qu’elle n’avait pas que ça à faire, mais qu’elle voudrait toutefois lui apprendre le Reducto? Que devait-il conclure de ça? Elle se fichait de lui, ou quoi? Le jeune serpent observa la main qu’elle avait posée sur lui, avec une pensée dédaigneuse. Elle n’avait aucune considération pour l’enfant qu’il était. Il allait seulement être son petit jouet, sa petite poupée qu’elle pourrait manipuler à distance comme bon lui semblerait, en échange de certain savoir, contre certains services. Il grommela intérieurement, pestant contre elle, contre son caprice, mais ne résista pas, continuant de jouer pour elle, puisque c’était ce qu’elle voulait qu’il fasse, de toute façon.

L’identité du garçon? Damien releva rapidement les yeux vers elle, laissant fonctionner brusquement son cerveau plus vite que d’ordinaire. Son identité? Comment pourrait-il le savoir s’il n’avait pas plus d’indication que ce qu’elle lui avait donné? Non, impossible, il ne connaissait pas la vie privée des gens, et ne pourrait donc, en l’occurrence, l’identifié de cette manière. Une description physique, peut-être, une manie, un ton de voix, un style vestimentaire particulier… N’importe quoi qui puisse lui permettre de mettre le doigt sur un visage, en particulier. Il s’apprêtait à lui en demander un peu plus, de manière à lui démontrer au moins un peu plus d’intérêt pour la question que ce qu’il n’y paraissait. Il avait donné son accord, pas vrai, qu’il lui donnerait les renseignements qu’elle désirait, tant et aussi longtemps qu’elle-même respectait ce qu’elle lui avait promis en échange. C’était un marché convenable, non? Tant pis, sa demande irait donc à plus tard, étant donner qu’elle avait déjà recommencé à parlé et, à son plus grand soulagement, paraissait bien décidé à le lui apprendre, ce foutu sort. Non pas que le Reducto était quelque chose de particulièrement intéressant, en fait. Mais tout de même plus utile qu’un lamentable flamme bleue ou Léviosa. Ho, le garçon semblait avoir démontré quelque talents dans le domaine des sortilèges, ne paraissant pas éprouver de difficultés particulières à lancer des sorts à tout bout de champ. Il apprenait particulièrement vite, étant très visuel.

Elle lui expliqua les mouvements nécessaires à la réussite du sortilège en question, juste avant de saisir sa propre baguette pour lui offrir une petite démonstration, ce qui allait être beaucoup plus avantageux pour lui qu’une simple description théorique du comment s’y prendre. Il observa avec toute la curiosité dont il était apte à éprouver pour quelque chose, mémorisant la manière de faire, redoutant toutefois d’avoir la puissance nécessaire à ce sort. Si on n’essai pas, on ne sait pas, pas vrai? Une fois tout ça effectué, la femme enrobée se dégagea pour laisser faire le gamin. Il fit donc glisser sa propre baguette, au bois plutôt blanchâtre, de sa manche jusqu’à sa main droite.

Il effectua dans le vide le mouvement approprié, juste pour le garder en tête, posant ses prunelles de jais sur la stèle maudite. Au fond, il n’avait pas vraiment besoin de se défouler sur elle puisque c’était lui qui l’avait envoyé six pieds sous terre, justement. Ce qui faisait qu’il la détestait, en cet instant, était le tourment que sa mort provoquait en lui, la peur de se faire attraper, un de ces jours. Et même morte, au fond, il continuait de la haïr, pour ce sentiment d’inachevé qu’il ressentait un peu trop souvent.

Toujours bien prostré devant la pierre en question, il s’élança enfin dans une première tentative :


« Redu-C-to! »

Raté pour cette fois. Il manquait d’une brève synchronisation. Il le savait. Il prononcé le sort plus rapidement que les gestes qui allaient avec. Ho rien de très dramatique pour un premier essai. Disons qu’on moins, il savait tout de même quoi faire. Il retenta, allant jusqu’à oublié la présence de la femme, près de lui, qui l’observait dans un silence effrayant. Il entama donc de nouveau le mouvement :

« Redu-C-to! »

Ce fut parfait. À son plus grand soulagement. Le sortilège fonctionna réellement, avec la lumière au bout du morceau de bois qui lui servait de baguette. Malheureusement, il manqua de puissance et lorsqu’il atteignit la pierre, il n’y eut rien. Aucune explosion tant attendue, pas une égratignure. C’était frustrant. Un sort encore trop puissant pour un enfant de son jeune âge et de cette si petite taille, sans doute. Normal, supposa-t-il. Mais du coup, il ne chercha pas à tenté de nouveau. Il avait obtenu ce qu’il désirait, restait plus qu’à s’entrainer un peu lui-même de son propre côté. Il tourna un peu la tête de côté : maintenant c’était son tour, supposa-t-il, à lui rendre service, pas vrai?

« Vous m’avez demandé, un peu plus tôt, de vous fournir l’identité d’un garçon… Vous n’auriez pas plus de description à son sujet? »

Il ne le savait pas encore, mais il c’était, une fois de plus, mis les pieds dans les plats, sans même réalisé qui était réellement cette femme, sans même se poser la question, sans même comprendre à quel point elle pouvait être dangereuse. Il venait littéralement de signer un contact avec le diable. Un contrat dont, malheureusement, il ne pourrait se délivrer aussi facilement.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptySam 11 Juil - 14:37:47

Malgré sa nonchalance, l'attention du jeune Taylor semblait retenue par son instruction. Il avait intérêt de toute façon, ce n'était pas tous les jours qu'on avait la chance d'avoir un cours particulier avec Alecto Carrow ! De plus, il avait eu l'air soulagé par sa demande. Visiblement, le squelettique gamin ne pensait pas qu'elle requiert en échange de simples renseignements. La brune ignorait totalement à quoi il s'attendait au juste mais, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce qu'elle avait demandé n'était pas une simple affaire. Ces petites informations, à l'apparence inoffensives, que son petit espion rapporteraient auront des répercussions funestes. Évidement, le gosse n'avait pas besoin de savoir ça et, ce qui était mieux, c'était qu'il n'avait aucune idée que ses paroles provoqueront la torture ou la mort de quelqu'un. C'était donc avec toute l'attention qu'il pouvait accorder qu'il suivit scrupuleusement les gestes à suivre.

Ayant fini avec sa démonstration, la soeur Carrow s'écarta de son élève et l'observa. Concentré, il s'entraîna d'abord à faire les mouvements avant de se décider à se lancer. Cependant, avec toute la fougue de la jeunesse, l'enfant s'était clairement surestimé. Ce premier essai était un échec, ce qui fit grimacer légèrement la petite femme potelée. Ce n'était pas catastrophique, on réussissait rarement du premier coup après tout, mais c'était le manque flagrant de puissance qui la dérangeait. Même si rien n'était sorti de sa baguette, c'était palpable. Cette impression fut très vite confortée quand le Reducto prit ensuite forme et percuta la stèle de cette Aurélie Taylor.

S'approchant de la cible visée, Alecto posa ses doigts boudinés sur la surface lisse de la pierre. Pas un seul fragment ne s'était détaché. Si la Mangemort n'avait pas été témoin qu'il ait lancé ce sort, elle ne l'aurait jamais cru. C'était vraiment pitoyable. Le Reducto pouvait tellement être utile ! Souvent négligé par la communauté sorcière, la brune s'en servait pourtant fréquemment. Utilisé à bon escient, c'était une arme redoutable. Le simple fait de l'envoyer dans les rotules ou dans la main qui brandissait une baguette permettait de prendre le dessus et d'incapaciter complètement son adversaire.


- C'était vraiment faible, mais c'est un début... Tu as intérêt à beaucoup t'entraîner encore... Pour compenser ton manque de puissance, utilises tes émotions. La colère et la haine sont des forces puissantes si elles sont bien canalisées.

Il était inutile de le décourager, autrement il pourrait tenter de revenir sur leur marché. Pas que cela lui ferait du bien, mais autant éviter les complications. Après tout, ils étaient dans un lieu public et, bien que le cimetière soit toujours désert, ils n'étaient pas à l'abri d'une arrivée inopportune. Autant un petit enseignement pouvait être expliqué, autant une petite torture l'était beaucoup moins. Néanmoins, il n'y avait aucune raison d'en arriver là. Le garçon était assez influençable pour qu'elle obtienne ce qu'elle désire sans qu'elle fasse quoi que ce soit de répréhensible.

- Vous m’avez demandé, un peu plus tôt, de vous fournir l’identité d’un garçon… Vous n’auriez pas plus de description à son sujet?

Dissimulant un sourire triomphant, Alecto se tourna vers le gamin. Sa patience avait payée et il semblerait que le jeune Taylor ait un certain sens de l'honneur, n'hésitant pas à respecter l'accord qu'ils avaient passés.

- J'allais y venir... Celui que je cherche est un métis et doit avoir deux ou trois ans de plus que toi, et il a des traits très efféminés.

A tel point qu'Alecto l'avait tout d'abord pris pour une fille. Tout dans son allure, son apparence et même sa voix prêtait à confusion au premier abord. Effectivement, le doute se levait peu à peu et elle se serait finalement rendue compte de son erreur même si le gamin n'avait pas revendiqué sa masculinité. La poitrine plate, les hanches fines et la pomme d'Adam le trahissaient au bout d'un moment, il suffisait d'être attentif.

- Et ses yeux sont dorés...

Détail suffisamment intriguant et marquant pour que la Mangemort s'en souvienne. Cette couleur singulière, brillante de peur, s'était particulièrement détachée sous la lumière de la lune. Des yeux à la beauté irréelle que la démoniaque brune languissait de détruire.

- Alors ça te dis quelque chose ? Tu connais son nom ?

Alecto fixa son interlocuteur d'un regard inflexible. Elle avait fait sa part du marché et avait commencé son apprentissage, c'était à présent son tour de remplir la sienne. Chose qu'il semblait décidé à faire plus tôt, mais on ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans la tête de quelqu'un au moment de franchir le cap et de dénoncer quelqu'un. S'il envisageait même la possibilité de se défiler et par conséquent de la trahir, il n'en aimera certainement pas les conséquences. Vraiment pas. La ténébreuse femme en surpoids était créatrice dans ses méthodes de torture et pouvait se montrer extrêmement cruelle quand elle avait un grief contre quelqu'un en particulier. L'ex-Serpentard savait pertinemment qu'il était quasiment impossible de connaître tout le monde à Poudlard mais, justement, le gamin qu'elle cherchait ne devait pas passer inaperçu. Un androgyne se faisait toujours remarquer, ne serait-ce que par des moqueries. C'était bien connu que les enfants étaient impitoyables entre eux, et que ce qui était différent était toujours montré du doigt.

Il paraissait donc évident à la Carrow que le jeune Taylor connaissait l'individu en question, celui qui avait perfidement profité d'une malencontreuse négligence de sa part pour détruire sa baguette. Ses doigts se refermèrent alors convulsivement autour de son nouvel instrument magique, brûlant de lancer quelques maléfices bien sentis à ce sang de bourbe. Frustrée de ne pas pouvoir encore exécuter sa vengeance, la petite sorcière fit disparaître les débris de pierre, vestiges du bloc qu'elle avait conjuré auparavant, avec un evanesco énergique.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyVen 31 Juil - 17:04:21

[Désolé pour le retard]

Le gamin semblait frustré, évidemment. Échouer n’était pas dans ses habitudes, mais il avait dû s’y attendre. Parce qu’il n’était pas un sorcier très expérimenté, encore. Le garçon ne répondit évidemment rien au semblant de provocation de la femme potelée. Il n’en avait pas envie. Il savait qu’il avait lamentablement raté, surtout devant elle, et ne tenait pas franchement à se faire rabaisser plus qu’il ne le fallait. Elle s’arrêta de parler, de critiquer un peu les faibles talents de l’anorexique. Mieux valait ne pas trop se poser de questions, surtout lorsqu’on voyait le tout petit gabarit de l’enfant. Le gamin demeura dans son silence, sans respect, toutefois. Les gens comme ça, il n’en avait que faire, mais n’osait leur répondre sans permission. La femme finie toutefois par tourner son énorme carcasse vers lui, suite à sa dernière réplique. Et vu l’expression victorieux qu’elle semblait sans doute chercher à dissimuler, il avait mis pile le doigt dans le mile. Évidemment, si elle savait ce que le garçon avait réellement derrière la tête, elle aurait tôt fait de le laisser planter là comme une cruche. Mais non. Elle demeurait et fournissait, comme ils avaient tous deux prévus, les renseignements voulus, bien que ce fût plutôt loin de suffire.

Et le serpentard se permis une chose qu’il n’avait daigné tenter jusqu’à présent. Il plongea, sans retenu, son regard brulant, presque fiévreux, aux iris de jais, dans le regard particulier de la femme, comme s’il y cherchait plus encore que quelques descriptions qu’elle lui avait fourni. Un nom… Elle voulait un nom qu’il ne pouvait pas lui servir sur un plateau d’argent parce qu’il n’arrivait toujours pas à mettre le doigt dessus. Mais il devait trouver… Et il trouverait… Parce qu’il n’était pas bête. Parce qu’il savait se débrouiller. Et qu’il était certain d’au moins avoir déjà eu quelques problèmes avec la personne qu’elle recherchait, ça, y avait pas de doute la dedans. Il réfléchissait, rapidement, passant au peigne fin toutes les personnes qu’il avait pu rencontrer jusqu’à présent. Toutes personnes ressemblant de près ou de loin à la description. Un métis? Efféminé? Il pensa à Deniel immédiatement, sauf qu’il n’était pas métis… Juste un peu trop féminin pour un gars, quoi… Il avait aussi deux ou trois ans de plus que lui… Mais non, ça ne collait pas. Et puis, ça n’aurait pas été son genre, n’est-ce pas? Non, pas du tout, même.

Le garçon fini par détacher ses yeux de la femme, pour réfléchir plus longuement, mieux. Et de yeux dorés, qu’elle disait… Ouais… Ça ne l’aidait pas beaucoup. Il n’était pas exactement du genre à fixer un individu dans le but de se souvenir de la couleur de ses iris. Le gamin bougea finalement, déplaçant tout son peu de poids sur son pied gauche, donnant à son corps un léger effet de balancement. Il fixa le sol quelques secondes, remuant ses pensées, sans dire mot. Voyons… Il avait dû le rencontrer! C’était impossible, sinon.

Brusquement, une silhouette se dessina dans son esprit. Ce regard féminin… ce ‘’Hiiiii’’ si caractéristique que le gamin s’était plu à imiter lors de la soirée entre serpentard, dans la salle commune. Oui, il correspondait bien… Mais fichtre, le gamin n’arrivait pas à mettre le doigt sur son nom. Il ne le connaissait pas. Il se souvenait de lui… Parce qu’il l’avait suivit, cette soirée là. Damien s’était énervé, n’avait pas l’air dans son assiette, comme d’ordinaire. Et il s’était mêlé de ce qui ne le regardait pas, en quelque sorte, en insinuant qu’il avait l’air mal. Enfin, quoi? Ça ne l’avait jamais regardé, après tout. Et il l’avait aussi suivit, après l’insulte que le plus jeune avait fait à son égard, filant ensuite au dortoir pour s’y refugier seul. Mais le troisième année (je signal que ce topic avait lieu lors de l’année précédente, soit lorsque Dam’ avait 11 ans ^^) n’en avait eu que faire et l’avait littéralement poursuivit… La suite, il ne s’en souvenait pas, pour être tombé dans les pommes et s’être réveillé à l’infirmerie. Quel con, merde. S’il avait seulement pu rester conscient, il aurait peut-être été capable de connaître son identité. Mais au moins, il savait…

Le garçon redressa la tête, d’un coup sec, ce qui eut pour effet de l’étourdir, sans qu’il ne s’en préoccupe toutefois. Il l’observa lancer un evanesco, le laissant un peu dans son silence. Et il lança, sur un ton sans égalité à celui de la femme, demeurant toujours autant sur ses gardes, bien que jouant le jeu de l’enfant se laissant sagement dominer sans rouspéter.


« Je sais. »

Il avait mis quelques secondes avant de répondre, c’était bien vrai, mais il voyait. Il lui manquait juste… Le nom. Ce nom de malheur. Ce qui le faisait particulièrement chier, en bon français, mais dont il ne se laisserait certainement pas décourager si facilement. Il savait et trouverait aussi.

« Je n’ai toutefois pas son nom… Mais il est en troisième (et donc en quatrième maintenant), à serpentard aussi… »

Déjà là, ça réduisait de beaucoup le champ de quantité de gens qu’elle pourrait avoir comme suspect, non? Et des troisièmes années, métis, ça ne courrait décidément pas les rues.
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MessageSujet: Re: C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto]   C'pas t'jours drôle, mais c'comme ça [Alecto] EmptyDim 16 Aoû - 11:17:14

Le garçon était perdu dans une intense réflexion dont la durée semblait interminable pour la Mangemort pressée. Alecto avait été très claire dans sa description de ce sang de bourbe qui était suffisamment typé pour qu'on le remarque. Cela lui paraissait bizarre d'ailleurs que le jeune Taylor mettait un si long moment pour l'identifier. Certes, il était évident que l'on ne pouvait pas connaître tout le monde. Malgré l'odieuse présence de Dumbledore, Poudlard était une école renommée et accueillait par conséquent un très grand nombre d'élèves, néanmoins les métis ne courraient pas les rues. Surtout un qui ressemblait à s'y méprendre à une fille.

D'un autre côté, cela n'aurait vraiment pas dû la surprendre. Il était clair à présent que l'enfant malingre qui se tenait devant elle était un asocial. Tous les signes étaient là. C'était un solitaire, un gosse qui en voulait à la terre entière, comme l'avait prouvé son geste plutôt infantile envers la stèle de sa mère, et qui ne liait pas d'amitié. Il ne devait pas non plus trop se soucier de ses camarades en général et devaient les voir sans les regarder vraiment. L'ex-Serpentard avait également l'impression que son attitude plutôt agressive devait le conduire à tout un tas de bagarres et autres duels dont, vu son jeune âge et son encore ignorance des sorts, il devait certainement en sortir perdant la plupart du temps. Alecto commençait à se demander si elle ne perdait pas son temps avec ce gamin, son utilité comme espion s'amenuisant au fil des minutes qui s'écoulaient. Comment pourrait-il lui être d'une quelconque utilité s'il n'avait accès à aucune information intéressante ?

L'enfant continuait à la fixer désespérément comme s'il pouvait lui arracher tout autre indication qui pourrait le mettre sur la voie. Malheureusement, la petite femme potelée n'avait rien de plus sur sa cible. Ce n'était qu'un simple sang de bourbe... Cependant, en y repensant, il n'était pas sorti indemne de leur rencontre... Alecto s'était tellement focalisée sur sa colère et sa rage face à la destruction de sa baguette qu'elle avait occultée ce détail... Un mouvement vers l'entrée du cimetière attira alors momentanément son attention. Il semblait qu'un autre enterrement se préparait si on en jugeait la lente procession qui avançait entre les tombes.


- Je sais.

A cette affirmation soudaine, la brune tourna la tête et replongea ses yeux triomphants dans ceux du maigre enfant. Elle allait enfin pouvoir se venger de l'affront subi ! Malheureusement, la joie de la fidèle des Ténèbres fut de courte durée. Ce satané gamin n'avait pas son nom ! La Carrow se retint cependant de lui tordre le cou et écouta tout de même ce qu'il savait sur l'impur efféminé.

*Un serpentard...*

Au moins, il y avait un peu moins de honte à avoir à s'être fait piéger par ce vaurien. Même s'il était complètement indigne d'appartenir à la digne maison de Salazar vu ses origines, c'était d'une certaine manière approprié, la ruse étant un symbole de Serpentard. Il n'en restait pas moins qu'Alecto n'était pas vraiment fière de cet épisode. Une Mangemort aguerrie comme elle qui avait perdu sa baguette contre un misérable impur, un enfant de surcroît, n'avait rien de très glorieux, même si elle avait eu un peu les mains liées. Etant trop proche de Poudlard, la grassouillette sorcière avait jugé imprudent d'utiliser quelque chose de trop radical, d'autant plus que Pré-au-Lard était plutôt bien fréquenté même aux heures nocturnes. C'était pourquoi elle n'avait utilisé aucun impardonnable, bien qu'elle regrettait un peu ce choix maintenant.

Les paroles de Taylor avaient aussi indiquées que lui aussi faisait partie des fiers Serpents. Il y avait donc de l'espoir pour son petit espion... Finalement, sa pulsion soudaine de l'approcher s'avèrera peut-être payante. Sans compter qu'elle avait déjà perdu du temps avec lui et que cela serait rageant si cela avait été en vain.


- Un autre détail qui pourra peut-être te rappeler de son nom. Ce garçon s'est bêtement blessé et il saignait plutôt abondamment. Il a peut-être des séquelles...

Évidemment, elle n'allait pas reconnaître qu'elle était l'instigatrice de ses blessures. La sadique petite brune s'était fait un malin plaisir d'enfoncer et de tourner vicieusement des morceaux de verre dans la chair impure du métis. D'après ses souvenirs, une de ses jambes avait été salement amochée et les tendons de son poignet droit avaient été violemment atteints. La Carrow ne pensait pas que c'était irréversible, néanmoins cela avait dû mettre un certain temps pour que cela se guérisse. Il était donc impossible que personne au sein de l'école ne se soit rendu compte de l'état de ce sang de bourbe. Cependant, la question demeurait si Taylor, lui, s'en était aperçu. Alecto espérait vraiment que ce fusse le cas, elle n'avait aucune envie de reperdre du temps et de l'énergie à trouver un autre espion.

- Si tu n'as toujours aucune idée de son nom, renseignes-toi discrètement quand tu retournes à Poudlard. Je t'enverrais un hibou dans quelques jours et tu me donneras son identité. N'oublies-pas que nous avons un accord...

Cette menace voilée ne faisait que rappeler au gamin qu'Alecto avait déjà rempli sa part du marché qu'ils avaient conclu. Il avait à présent tous les éléments en main pour lui donner ce qu'elle voulait. Autrement... il regrettera certainement d'avoir croisé son chemin.
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