Un danger pas si dangereux que ça( PV Rolas+ Apollon) FINI

Pour rendre son devoir à temps, et surtout bien le faire, Alix avait décidé, deux semaines avant la date péremptoire-largement en avance donc- de finir son devoir sur les plantes carnivores. C'était peut-être légèrement inconscient de s'y rendre seul mais bon, si les serres étaient ouvertes, c'était que l'on considérait les élèves suffisamment responsables pour se prémunir des dangers. Le métisse prit un paquet de bonbons qui occuperait les plantes si jamais l'une d'elle essayait de le mordre ou autre...On n'était jamais assez prudents. Les sucreries m'étaient certes pas de la viande mais cela devrait suffire à occuper les bébêtes un instant pour qu'il puisse s'échapper si besoin était. Le sorcier s'était aussi muni de gants comme le professeur l'avait spécifié ainsi que de sa baguette, juste dans la poche droite de son jean prêt à servir. Ses vêtements n'étaient pas non plus ceux que le Serpentard aimait aborder, on était loin de ses habituelles tenues sur mesure servant pour les photos que l'agence lui offrait une fois la séance finie. Il s'agissait juste d'un jean et d'un tee-shirt à manches longues. Ils étaient bien assemblés comme toujours, mais une perte ne serait pas une catastrophe dirons-nous. Le principal était qu'ils soient assez collants pour ne laisser aucune prise aux plantes, et à manches longues pour éviter les griffures.

Bref Alix était prêt pour faire son devoir, il avait même prit sa nouvelle plume, celle qui écrivait toute seule....Un peu comme une plume à papote mais les bêtises en moins. c'était le ministère qui lui l'avait fourni en raison de son handicap récent et irréversible le temps qu'il apprenne à se servir de sa main gauche correctement pour pallier à la droite qui ne fonctionnait plus bien du tout. Il glissa donc le paquet de bonbons dans sa poche, enfila un pull bien chaud, passant ses cheveux mi-long par-dessus et retirant son bracelet d'argent rigide avec soin. l'enfermant avec soin dans sa table de nuit....Pareil pour le collier d'or fin qui parait son cou gracile. Ses cheveux noirs et lisses attachés en demi-queue- il les aurait bien rendus plus courts mais ne maîtriait pas assez son don de métamorphomage- le Serpentard qui avait toutefois attaché le blason de sa maison à son pull par obligation se rendit à la serre, bien décidé.

Le jeune garçon s'assit à l'entrée là ou aucune plante ne pouvait espérer l'atteindre et commença à rédiger ses observations. Puis il dut prendre les mesures d'une plante, délaissant donc ses affaires et sortant un mètre magique qui s'étendait seul et annonçait à voix haute le chiffre atteint, le sorcier choisit une tête plus sage que les autres sur une grosse plante version magique qui ne se contentait pas d'insectes pour son repas. Non loin d'elle, rampait le danger...Sournois, silencieux et surtout....Dégoûtant!

-Une... Hiiiii T'approches pas !!! Sale bête

Oui il regardait en direction de la plante qui s'était énervée et venait de prendre en otage son mètre magique... Mais ne la craignait nullement. Non ce qui l'effrayait c'était cette limace placée sur le nez de la bestiole à racine, narguant ses mâchoires mais se trouvant dans un équilibre précaire, menaçant de glisser à chaque accoup furieux de la plante qui voulait la dévorer. Le problème était que si Alix bougeait trop, le vert cauchemard allait s'intéresser à lui et le mordre....Malgré toutes ses précautions prises. Le voilà donc condamné à rester juste au-dessous d'une énorme tête de plante carnivore avec une limace pendouillant dessus...Manquant de tomber sur ses épaules ou dans ses cheveux à chaque instant. Evidemment la sournoise le voyant comme sauveur pour ne pas s'écraser dans la gueule béante de la croqueuse de chaire essayait de monter sur lui, la moitié de son corps difforme se tendant vers l'épaule du métamorphage qui ne pouvait pas bouger. N'en pouvant plus, plus courageux face à un septième année qui le traitait de tapette et essayait de le frapper ou face à la plante carnivore elle-même, voyant l'inxorable arrrivée, le sorcier hurla tout ce qu'il pouvait.

-Au secouuuuuuurs !!!!

Ce qui se comprenait avec une plante carnivore juste à votre niveau, n'attendant qu'un geste de votre part pour s'énerver et vous abîmer ce qui vous restait de fonctionnel dans le bras droit...Oui mais voilà, ça c'était le scénario que tout le monde voyait de loin....Sauf que Alix était loin de crier pour le réel danger sinon pour la limace qui cherchait à descendre de son dangereux perchoir pour adopter son épaule. Voyant un potentiel sauver arriver, toujours en esquissant le moins de gestes possibles le sorcier commença à parler d'une voix se voulant courageuse mais tremblant quand même tandis que les larmes atteignaient ses yeux sans vouloir couler toutefois.

-Y'a une...Une...là, juste là

Oui il y avait bien une plante carnivore juste là...Ainsi qu'une vicieuse et visqueuse limace que Rolas pourrait ou ne pourrait pas voir...Cela dépendait de son sens de l'observation et de sa perspicacité.

_ Apollooooon !!! Je vais te manger !!!!!

Hé oui, vous avez bien entendu, il s’agissait du cri de détresse d’un Roro en colère. Non mais ! Rendez-vous compte, ce sale mioche d’Oaken avait osé planquer une chaussette du Poufsouffle dans la serre des plantes tueuses. D’abord c’était de la triche, ils avaient dit dans le château et les serres c’était pas dans le château. Na mais ça comptait pas ça ! Pis il aurait quand même pu faire attention ou il la posait sa chaussette. Mais nan ! Cette espèce de bouse de dragon ambulante n’en faisait qu’à ça tête et surtout il faisait n’importe quoi. Et ça, parole de Roro en colère il allait le payer très cher ! Non mais ho !
Piteux, le gamin regarda la plante carnivore, Daphné de son prénom, engloutir un reste de chaussette qui pendait encore sur l’une de ses tiges. C’était triste tout de même de voir mourir ainsi et devant ses yeux impuissants un bout de sous-vêtement. Le jaune et bronze manqua verser une petite larme _ en plus c’étaient ses préférées, celles qui dégageaient une odeur de fiente d’hypogriffe quand on les mettait trop longtemps, il aurait pu en choisir d’autres quand même !

Triste de cette perte, un être cher qui lui était retiré, il pensa un instant à aller chercher l’autre pour l’enterrer au pied de la plante puis renonça, préférant la garder comme une sorte de trophée qu’il épinglerait dans sa chambre…avec les autres. Bon c’était pas l’tout ça mais l’heure était grave non d’un petit lutin ! Il fallait donner à cette chaussette un enterrement digne de ce nom ou bien Roro ne s’appellerait plus Roro ! Ça rigolait pas et Apollon ne perdait rien pour attendre, ça c’était juré craché. Le troisième année jura donc et cracha par terre pour celer ce pacte avec lui-même avant de tomber, un genou contre terre et sa main droite sur le cœur dans une position très solennelle. Puis il déclama le plus sérieusement du monde.

_ A toi regrettée chaussette tombée dignement au combat. Après toutes les souffrances que tu as du souffrir (admirez le sens des tournures, un truc inné chez le Roro), que ton repos soit éternellement éternel et paisible. En ton honneur je réclame une minute de silence.

Il se tut, et, les yeux fermés, il attendit quelques instants pour regretter ladite chaussette qu’il oublierait le lendemain et dont la perte au final n’était pas si grosse que ça. Mais bon, ça aurait été moins marrant si il n’en avait rien à fiche. Trouvant le temps sacrément long, il rouvrit les paupières au bout de quinze secondes à peine. Bon aller, il allait dire que ça faisait une minute, personne l’avait vu de toute façon et puis c’était bien plus urgent d’aller mettre sa raclée à Apollon. Le blondin n’était pas censé savoir que Rolas collectionnait les chaussettes seules. Bah quoi ? Vous trouvez ça bizarre vous ? Bah Roro non et le premier qui se moque c’est son poing dans la figure ! On se moque pas et c’tout ! De toute façon je suis sûre que vous aussi vous faites collection d’un truc pas avouable alors ! Z’avez rien à dire.

Le garçon se releva, salua Daphné de la main puis tourna les talons, abandonnant les restes non digérés de sa pauvre chaussette à leur triste sort. Il se mit à grommeler entre ses dents contre son « ami » gryffondor. Et il disait être son ami hein ?! Bah c’est qu’on allait voir ! Cette provocation appelait vengeance. Ce crime méritait d’être puni, cette haute trahison.. ben.. on devait pendre le haut traître ni plus ni moins. Mais bon, comme Roro était quand même un chic type, et dans son infinie bonté, il irait pas jusque là. Par contre un coup bas du même genre… ça pouvait se négocier facilement !

-Au secouuuuuuurs !!!!

Ah ben zut alors ! Le Roro il était pas seul dans la serre. Lui qui croyait être bien tranquille et pépère à organiser les funérailles de sa chaussette, ben il s’était fourré la baguette dans l’œil. Han pis ils avaient pas honte de crier comme ça ? C’était quand même un lieu de repos éternel, c’était sérieux ! Un peu courroucé par ce manque flagrant de respect, le gamin contourna deux ou trois pots du plus loin qu’il put, histoire d’être hors de portée de ces ravageuses, il avait déjà perdu une chaussette, il avait pas l’intention de perdre autre chose. Il était gentil mais c’était pas marqué « viande fraîche à déguster, self service » non plus ! Quelques mètres plus loin, il aperçut enfin celui qui osait brailler dans un cimetière. Un serpentard à l’allure un peu efféminée que le garçon croisait régulièrement en cours sans lui prêter attention. Bah oui quoi, avec Apollon ils étaient tellement occupés à critiquer les profs et élaborer les règles de leur prochain jeu qu’ils avaient d’autres chats à fouetter que de reluquer les autres élèves.

Toujours aussi courtois, et se moquant bien que le garçon en face de lui ait peur de quelque chose, il lui rétorqua un truc sympa, comme souvent quand il entendait brailler quelqu’un…

_ Hep toi ! T’sais que c’est pas bien de faire du bruit dans un cimetière ? Nan mais je t’explique hin ! Y’a des morts qui reposent en terre et ils aiment pas qu’on les dérange.. les morts… c’est pour ça qu’on les met dans un truc qu’on appèle un cimetière. Hé bah tu vois ici c’est un cimetière alors chut hein !

Continuant de s’approcher, le Roro put détailler un peu celui qui avait besoin d’un sauveur. Environ de sa taille, il ressemblait quand même nettement plus que lui à une fille. Le pauvre, ça devait pas être facile à porter tous les jours. Le Poufsouffle en eut presque de la pitié. Ce qu’il était plein de bons sentiments quand même ! Le monde serait bien triste sans Pouffy…Avisant son camarade vert visiblement aux prises avec une gigantesque plante tueuse… hein ? comment ça non ? Bah qu’est-ce qui lui prenait de crier comme ça à cet abruti alors ? Elle avait l’air toute calme et toute gentille Daphné. Euh oui en fait il avait décidé d’appeler toutes les plantes de la serre Daphné. Aller pas chercher à comprendre…y’a des fois ou il faut se résigner…

_Y'a une...Une...là, juste là !

Le gamin haussa les sourcils. Il était marrant ce type. Non mais sincèrement.

_ Tu fais d’l’humour toi pas vrai ?! Evidement qu’y’a une plante carnivore ! Y’en a même plein partout au cas ou t’aurais pas remarqué… si t’as peur fallait pas v’nir…ici…

Il va sans dire que notre super Roro n’avait pas vu la limace qui pendouillait, prête à s’écraser sur le pauvre Alix. Et puis, même s’il l’avait vue, il était plutôt du genre à voler au secours de la limace et à vouloir l’adopter, lui faire une place sous son lit et tout et tout, prendre soin d’elle et aller lui voler des trucs à cuisine pour pas qu’elle meure de faim. Enfin bref voilà que nous nous égarons encore. Le jaune et bronze considéra le vert dont il ne parvenait pas à se souvenir du nom, sans doute un truc compliqué _ bah oui il pouvait parler lui avec le sien qui ne ressemblait à rien _ et hésita sur la conduite à tenir. Il avait l’air vraiment horrifié le tenager’s Ken…

_ .. bon.. ben comme j’suis un type sympa… j’veux bien t’aider à te sortir de là… t’sais c’qu’on va faire ? Moi j’occupe la pépette et toi tu te tires ? ça te va ?

Sans laisser le temps à Alix de répondre, il ajouta.

_ Bon on va pas toper pasque j’ai pas envie de me faire manger un bout de main mais … le coeur y est…

Puis, se désintéressant du garçon qui attendait sûrement impatiemment qu’il agisse, il farfouilla dans ses poches à la recherche de quelque chose pour attirer la plante. Bien évidemment, il tomba la main dans le sac de bonbons. C’était quand même un sacrilège de lui envoyer ça dans la figure à cette face de scrout. D’un autre côté, si il attendait en encore c’est la tête d’Alix (le prénom lui était revenu) qui allait lui servir de repas…Ni une ni deux, le Poufsouffle qui avait quand même un cœur, fallait pas exagérer sacrifia ~~le serpentard,~~ une poignée de bonbons. Il ressortit le poing victorieux.

_ Bon alors on va pas faire compliqué, à trois je lui balance une poignée de dragées surprises de Bertie Crochue et toi tu t’éloignes…

Il leva la main et s’approcha un petit peu de Daphné pour être à porté de tir mais pas de mâchoire.

_Un…

Il fit de grands gestes pour attirer l’attention de ladite plante…

_ …Deux…

… allant même jusqu’à lui faire des grimaces, offense suprême !

_ ….Trois !

Et balança enfin sa poignée de bonbons en direction de la verte demoiselle…

[hj] à toi de prendre en main la suite des opérations et de voir ce qui arrive...[/hj]

_ Hep toi ! T’sais que c’est pas bien de faire du bruit dans un cimetière ? Nan mais je t’explique hin ! Y’a des morts qui reposent en terre et ils aiment pas qu’on les dérange.. les morts… c’est pour ça qu’on les met dans un truc qu’on appèle un cimetière. Hé bah tu vois ici c’est un cimetière alors chut hein !

Nan mais il était fou ou quoi ce garçon de lui parler de choses incompréhensibles alors qu'il y avait danger immédiat. Non pas qu'une plante carnivore s'apprêtait à le dévorer si jamais le sorcier faisait un pas de travers mais qu'une limace menaçait de le toucher de son ventre tout visqueux. Alix roula des yeux, oubliant toutefois sa panique environ une seconde et 35 millièmes pour se demander si au final, ce n'était pas l'espagnol sa langue maternelle vu qu'il ne comprenait absolument rien au charabia anglais-ou bien était-ce de l'alien?- du Poufsouffle. Le sorcier finit tout de même par poser de nouveau ses yeux sur la limace, suivant avec méfiance chacun des gestes de LA bête de 5 Cm au moins...Non! 6 certainement! Cette chose était un monstre tout simplement et Alix ne comprenait pas comment l'autre pouvait palabrer sans fin en lui parlant d'un cimetière alors que le truc baveux menaçait de lui tomber dessus.

-Oui mais moi je suis vivant, et je tiens à le rester...Alors quitte à déranger les morts...D'ailleurs jamais entendu parlé de l'existence d'un cimetière ic...Hey mais qu'est-ce que je raconte ...Sors-moi de là s'il te plaîiit

Là où il y avait une limace, il n'y avait plus d'honneur et au diable la fierté masculine qui lui commandait souvent de ne pas supplier...Ou de se laisser marcher sur les pieds. Le sorcier avait réellement besoin de son homologue.

_ Tu fais d’l’humour toi pas vrai ?! Evidement qu’y’a une plante carnivore ! Y’en a même plein partout au cas ou t’aurais pas remarqué… si t’as peur fallait pas v’nir…ici…

-Mais mais...Tu ne la vois pas? Là...Làààà elle est énorme... Elle est tout prêt...Argh...Elle va me tomber dessus...

Le jeune mannequin esquissa un pas de recul mais la plante, cette chère daphnée réagit et se tourna vers lui. Contraint à l'immobilité donc, Alix demeura debout, quasiment appuyé sur le tronc de la demoiselle verte. Si son instinct de survie voulait bien se taire un instant et cesser de tout contrôler, quitte à se faire dévorer un bout de quelque chose le modèle s'enfuirait bien vite...Moins que la plante qui ne le raterait pas c'était certain mais plus que l'horrible bestiole en tout cas.

_ .. bon.. ben comme j’suis un type sympa… j’veux bien t’aider à te sortir de là… t’sais c’qu’on va faire ? Moi j’occupe la pépette et toi tu te tires ? ça te va ?

C'tait quoi une pépette au juste? Mais Alix n'eut pas le temps de se poser de question que le Poufsouffle se décida enfin à agir. Le jeune mannequin se refusait aux préjugés habituellement mais là on pouvait dire que son sauveur répondait bien aux critères qu'on attribuait à sa maison...Il était vraiment mou, lent à la détente, le métisse avait eu le temps de se faire dévorer dix fois...5 fois par la plante, et 5 autres par la limace.

Bon on va pas toper pasque j’ai pas envie de me faire manger un bout de main mais … le coeur y est…

*Mais je m'en fous de toper moi, on le fera après si tu y tiens...mais boucle là et agisssss ! *

Comme si elle avait entendu ses paroles, la machine rouillée du garçon s'était enfin mise en marche. Celui-ci fouilla dans sa poche et en ressortit des bonbons. Quoi? Il voulait appâter une limace avec des sucreries? L'immonde bête ne se laisserait pas avoir voyons... C'était totalement impossible...Trop sournois, vicieux et intelligent ces machins gluants. Puis les limaces et autres joyeusités elles préféraient embêter le monde que de se gaver de glucides...Parce que déjà pour être né aussi moches, ça révélait dès le début un goût inné pour le sadisme et la cruauté. Argh celle accroché sur la plante bullait en plus, quelques plops imperceptibles éclatèrent tandis que la baveuse bavait encore plus que d'habitude dans le vain espoir de s'accrocher à sa prédatrice qui bougeait de temps à autres, la faisant ainsi dangereusement tressauter.

*Je suis sûr que tu le fais exprès sale bête, mais tu ne m'auras pas, non non*

Sur ce l'adolescent prenant son courage à deux mains essaya de fixer la bête de 6 cm dans les yeux qu'elle n'avait pas pour l'effrayer mais à ce jeu il perdit, plus appeuré que la gluante...

_ Bon alors on va pas faire compliqué, à trois je lui balance une poignée de dragées surprises de Bertie Crochue et toi tu t’éloignes…Un…Deux…Trois !

La Daphnée gourmande de friandises comme toute dame qui se respecte attrapa la nourriture au vol, esquissant une grimace faisant miroir au Jaune et Noir lorsqu'elle avala une dragée à la morve de Troll...Même dans avoir de yeux, c'était très expressif et assez drôle à regarder. Enfin Alix ne préféra pas s'y attarder et il s'éloigna en courant. Tout aurait pu terminer sur ce quiproquo si la plante n'avait pas exécuté un magnifique sursaut digne d'un gardien de Quidditch pour chopper la dragée-pas de bol, c'était celle à la morve XD, Ca lui apprendra tiens- et que la limace ne pouvant lutter cette fois fit un superbe vol tel le vif d'or pour atterrir devant les pieds du jeune mannequin et de son sauveur soit entre eux.

-Ouf...Merci de m'avoir sauvé de la...

Il eut le malheur de baisser ses yeux...La bébête se remettant doucement de ses émotions, sans doute heureuse de ne pas avoir été dévoré avait recommencé à onduler doucement, bavant de joie pour fêter sa survie...Allant justement dans le sens d'Alix et ayant même entamé l'escalade de sa chaussure.

-de la...Hiiiiiiiiiiiiiiiiii Nannnn...Elle est encore là...Va-t-en, va-t-en!!!!

Sur ce il secoua son pied mais habitué aux sursauts de la daphnée la baveuse désormais entraînée s'accrocha avec ferveur à ce garçon qu'elle semblait tout simplement A.D.O.R.E.R

-La li...La lili...La limaceeee !!!

Le quiproquo venait d'être levé, le mystère aussi...Tandis que l'honneur lui s'enfuyait à toutes jambes. Pauvre Alix et pauvre Rolas aussi.

_… Trois !

Le gamin balança à la volée sa poignée de dragées. N’étant pas expert en matière de lançage de bonbons, mais plutôt dans leur mangeage, il ne visa pas très juste et c’est une pluie de dragées qui s’envola un peu à droite de la plante, de l’autre côté d’Alix, fort heureusement. Cependant, loin d’être une erreur, ce fut au contraire une idée brillante. Bah oui. Cet ajustement douteux forçait la demoiselle à bouger un peu si elle voulait gober les précieuses sucreries. Le Roro l’observa se contorsionner pour avaler les bonbons les uns après les autres. C’était assez amusant de la voir jouer au serpent à sonnette. Notre ami Poufsouffle compta les points et s’aperçut avec surprise qu’elle n’en rata pas une seule. Même celles à la bave de Troll et à la crotte de nez y étaient passées. Pauvre Daphné. Ça devait pas être bon tout ça mais elle avait qu’à pas être aussi gourmande d’abord. :geek: Tiens ce serait sa punition pour avoir pensé qu’elle pourrait dévorer innocemment un élève de Poudlard.

Alors qu’elle exécutait une dernière cabriole pour engloutir goulûment une dragée qui avait volé pas dans le même axe que les autres, bah ça aurait été moins drôle si le Roro avait balancé toutes les dragées dans la même direction, le jaune et noir eut une triste pensée pour Tobias. Si le gardien l’avait vue ! Il en serait mort de jalousie. D’ailleurs, faudrait que Rolàs lui dise à l’occasion de venir prendre des cours avec Daphné, histoire de se perfectionner un peu… :sifle: Oh aller c’était pas méchant comme suggestion, le gamin ne le prendrait pas mal. Roro était un farceur, tout le monde le savait. Ou alors, il devrait suggérer à Kael, son brillant cousin et capt’ain d’engager directement Daphné pour garder les cages Poufsoufflesques. Brillante idée ça. Ce qu’il était intelligent le Roro !

-Ouf...Merci de m'avoir sauvé de la..

Rolas n’écouta pas vraiment la suite. Hé oui, une légende était née : Roro le nouveau sauveur du monde ! Adieu Batman, Spiderman et autre Superman, le nouveau héros de ces dames il était devant vous et il faisait même pas payer l’entrée pour son film. Si c’était pas de la gentillesse ça ! Il faudrait qu’il raconte ça à Rosie un de ces quatre, il était certain que la folle adorerait. Et après ça, elle serait à ses pieds, à le vénérer. Il imaginait déjà la scène, avec une Rose Greg’s en guise de servante qui lui amenait des tas de pâtisseries et de bonbons.. et tout ça grâce à Alix !

_ .. Nan mais c’rien… c’est normal… j’allais pas te laisser mourir sans rien faire. J’sais bien qu’on est dans un cimetière mais… c’pas une raison..

Perché là-haut sur son petit nuage, le troisième année n’avait absolument pas remarqué la limace visqueuse effectuer un pire vol plané pour aller s’insérer, oh la vilaine, juste entre le sauveur et sa victime éternellement reconnaissante. C’était pas très très poli ça, de venir casser un moment aussi beau, aussi émouvant, celui qui arrive à la fin du film et ou la victime (=Alix) tombe dans les bras de son héros (=Le Roro), éperdument amoureuse, et ou le héros, fier de lui pasqu’il a trop la classe, même pas un peu de poussière sur l’épaule, lui décroche le sourire de la mort qui tue, l’embrasse dans un baiser torride et qui fais baver toutes les filles présentes dans la salle de ciné, avant de la raccompagner et de lui expliquer gentiment que son cœur de gros dur est déjà pris, désolé, merci, au revoir et bien le bonjour chez vous. Et là en fait le message qu’il pense super fort et qu’il dit pas c’est « J’t’ai cassée ! ». Un peu sadique le super héros mais ça convenait parfaitement à notre jaune et or. Bon le seul hic c’est qu’Alix n’était pas une fille super canon que tous les types de la ville rêvent d’embrasser et que même si c’était le cas… beurk ! C’était dégoûtant !

_de la...Hiiiiiiiiiiiiiiiiii Nannnn...Elle est encore là...Va-t-en, va-t-en!!!!

Alors qu’il se demandait si le réalisateur allait l’obliger quand même à jouer la super scène finale du baiser avec le garçon (oh quelle horreur embrasser quelqu’un sur la .. la.. la bouche.. beurk beurk beurk !!!! ), il entendit ce dernier l’envoyer promener. Ah bah nan hein ! Dans le script y’avait pas marqué ça. Normalement il était censé le remercier, tomber à genoux ou j’en sais rien, être au moins un peu reconnaissant…Et bah même pas ! Quel ingrat ! La prochaine fois, le Roro il le laissera mourir et c’est tout, si on le remercie pas plus que ça…il avait quand même risqué sa propre vie à lui, bon d’accord pas tant que ça mais vous vous rendez pas compte, entrer dans une serre remplie de plantes tueuses, fallait au moins être un héros trois étoiles pour faire ça !

_ … pfff bah t’es sympa toi tiens ! Nan nan mais c’pas grave ! ça m’apprendra à te sauver la vie… la prochaine fois t’sais quoi ? Ben tu te débrouilles tout seul… d’abord !

Nan mais c’est vrai ces jeunes, ça savait même plus être poli !

_ Pis arrête un peu de faire du bruit. Y’a pas que toi ici, j’te rappelle qu’on est dans un cimetière…

Aucun sens du respect non mais je vous jure !
Un peu vexé, le jeune blaireau s’apprêtait à tourner les talons et à planter le serpent là sans autre forme de procès, et sans plus de cérémonie, pour aller retrouver Apollon et lui flanquer sa rouste. En tant que Super Roro Sauveur de l’Humanité, il avait un emploi du temps chargé le petit et il avait pas que ça à faire que de perdre de précieuses secondes avec un imbécile alors que dehors de pauvres jeunes filles avaient sans aucun doute besoin de lui et que surtout Apollon s’était bien payé sa tête et qu’il devait aller lui expliquer sa façon de penser, en tout bien tout honneur bien sûr. N’empêche qu’il allait se prendre un gnon dans la figure celui-là !

-La li...La lili...La limaceeee !!!

Gné ? Suspect

_ Quoi encore ?

Avisant seulement que le serpentard dansait d’un pied sur l’autre et secouait férocement, enfin autant qu’il le pouvait c’est à dire au final bien peu, le pied ou plutôt la chaussure sur laquelle bavait et ondulait une toute petite limace, sans doute un bébé né de très peu. Les yeux grands ouverts, Rolas avait un peu de mal à comprendre là. Il lui fallut bien quelques secondes pour arriver à mettre bout à bout les informations que lui offraient ses yeux et son cerveau. Il resta là, bras ballants et les yeux fixés sur le bout de la chaussure d’Alix, lorsqu’enfin, une étincelle de compréhension brilla dans ses prunelles, rapidement remplacée par quelque chose de nettement moins cool : un brin de colère.

_ Nan mais c’est pas vrai ?! Tu vas quand même pas me faire croire que t’as peur d’une petite bête comme ça ? Tu vas pas me dire que depuis tout à l’heure tu trembles devant une.. une.. une Limace ?

Une grimace dégoûtée et affligée déforma un instant son visage poupin.

_ Argggg ! Mais tu te moques de moi depuis l’début hein ?! J’espère que t’as bien rigolé pasque maintenant c’est fini. Débrouille toi tout seul !

Il aimait pas tellement être le dindon de la farce ce petit et comme il ne pouvait pas honnêtement concevoir qu’on puisse être sérieusement et réellement terrorisé par un truc gluant et rampant, il ne restait plus qu’une solution : Alix se fichait de lui depuis le début et ça, le gamin n’appréciait pas du tout. Autant il avait un grand cœur et volait au secours des opprimés, autant il l’aimait pas qu’on se paye sa tête. Il oublia temporairement qu’il devait une bonne rouste à son camarade Gryffondor et songea plus sérieusement à en mettre une à ce sale gosse qui sautillait bêtement en agitant le pied, comme si c’était comme ça qu’il allait faire tomber la limace.

_ Tous les mêmes… grommela-t-il entre ses dents

Il se mit alors à sortir de ses poches ce qu’il avait de précieux, à savoir sa baguette magique, son sac de bonbons et deux ou trois autres choses sans importance qu’il déposa bien à l’abris à la fois des Daphnés croqueuses de tout ce qui passe à porté de tentacule et du vilain serpent. Puis il remonta ses manches, prêt à la bagarre. Ça n’allait pas se passer comme ça, foie de Roro ! Et ni une ni deux, il sauta sur le vert et argent, bien décidé à en découdre. Quand il était en rogne il était en rogne et c’était pas le moment de jouer les fillettes.

_ Tu veux la guerre?! Ben tu l'as!
Sus à l’ennemi ! Brailla-t-il . Tu vas voir c’que tu vas voir toi je vais t’apprendre à te moquer de moi !

Et il tenta de lui décrocher un coup de poing, sans vraiment regarder où il visait...

[hj] Tournure un peu inattendue, à toi de voir si le coup de poing touche sa cible ou pas et quelle était sa cible... have fun ^^ [/hj]

_ … pfff bah t’es sympa toi tiens ! Nan nan mais c’pas grave ! ça m’apprendra à te sauver la vie… la prochaine fois t’sais quoi ? Ben tu te débrouilles tout seul… d’abord !

-Mais non pas toi....La limace !!!

Rien que de prononcer le nom de l'horreur sans pattes le Serpentard en avait des frissons. Ca paraissait ridicule comme ça mais bon quand on à une phobie dans la peau, on l'a bien croyez-le ou non mais les peurs se moquaient du ridicule, de l'inconcevable ou de la faute de logique...Et puis c'était attachant ces p'tites bêtes là. Une fois ancrées en vous elles refusaient de disparaitre....

Nan mais c’est pas vrai ?! Tu vas quand même pas me faire croire que t’as peur d’une petite bête comme ça ? Tu vas pas me dire que depuis tout à l’heure tu trembles devant une.. une.. une Limace ?

Le pauvre Alix entre deux tentatives pour se dabarasser de la baveuse ne put qu'hocher piteusement la tête. Ben oui, il avait peur des limaces, n'était-ce pas assez gênant comme cela? Fallait-il le répéter encore 10 fois? C'est alors que le Poufsouffle victime de préjugés pensa que le sorcier s'était moqué de lui, évidemment comme il était à Serpentard hein...

_ Argggg ! Mais tu te moques de moi depuis l’début hein ?! J’espère que t’as bien rigolé pasque maintenant c’est fini. Débrouille toi tout seul ! Tous les mêmes…

Enfin le miracle eut lieu! Le jeune mannequin parvint à faire lâcher prise à la bestiole sûrement lassée de s'attacher ainsi pour rien. Il put ainsi essuyer sa chaussure grâce à un bon récurvite pour ensuite s'intéresser à celui qui avait bien besoin du même sort de nettoyage dans le cerveau. Franchement ces préjugés... En tout cas Alix se promit de ne plus en avoir concernant les Jaunes et Or. On les disait gentils, loyaux et loin de toutes les rumeurs....Tu parles! Celui-ci venait de le juger bêtement à cause de son blason....Sa dernière phrase" tous les mêmes" ne pouvait dire qeue cela. Evidemment le jeune mannequin apprécia moyennement la chose, un brin vexé que son blason parle avant son propre caractère.

- Tu te trompes!! Franchement pourquoi m'amuserais-je à me moquer de toi en me ridiculisant encore plus? Ces trucs-la me fichent vraiment la trouille, je n'y peux rien....Et puis juger à cause de la maison, franchement je trouve ça injuste!!! D'accord beaucoup de Serpentards sont comme ça mais pas tous...

De toutes manières si le modèle était ainsim comme ceux que dépeignaient les rumeurs sur les Verts et argents, il n'aurait pas prit la peine de remercier le Poufsouffle et serait parti sans rien lui dire ou mieux en lui faisant un doigt d'honneur. Fouillant dans sa poche le garçon trouva son propre paquet de bonbons anti danger qu'il n'avait pas pu user car trop prêt de la plante... La plante lui aurait croquer le bras au passage.

-Tiens, je te dois bien ça- sa voix était toutefois amère et un peu plus basse que la normale, partagée entre la honte du spectacle qu'il avait offert et la colère d'être ainsi jugé.-Ben tiens ce sont des berties crochues ça ytombe bien... Bon moi j'y vais

Il ramassa ses affaires, ayant un peu réparé sa dette en disant merci juste avant et en rendant un paquet de bonbons entier au sorcier qui n'avait utilisé qu'une poignée du sien. De toutes manières lui n'avait pas le droit aux sucreries alors... Il les avait juste acheté au cas où...Pour un anniversaire, donner à des copains ou à des plantes voir à son sauveur de limaces malgré lui. D'ailleurs où était-elle la sournoise? Ah tout allait bien, elle s'enfonçait dans la serre....Une plante n'allait sûrement pas tarder à la dévorer...Tant mieux parce que même le fait de la voir de loin le faisait frissonner de dégoût.

Tu veux la guerre?! Ben tu l'as! Sus à l’ennemi !. Tu vas voir c’que tu vas voir toi je vais t’apprendre à te moquer de moi !

Mais il était fou ce type!! Tout juste prévenu par le "long" discours du Poufsouffle, le jeune mannequin put esquisser un pas en arrière, n'évitant pas le coup mais diminuant l'impact. De nature fragile, son corps réagit de suite en s'entrchoquant contre ses dents, sa lèvre se fendit légèrement et un petit filet de sang goutta de leurs bords. Mais si Alix était chochotte pour certaines choses comme sa phobie des trucs gluants...Abîmer son beau visage de mannequin pour se défendre ne lui avait jamais causé aucun problème. Bien que s'attachant au principe de ne jamais commecer la guerre, le sorcier était un bagarreur et savait rendre les coups. Combien de fois avait-il, le pauvre, terminé à l'infirmerie en tâchant de se défendre, refusant de comprendre que ce serait toujours lui le perdant à cause de sa nature fragile. Refusant d'utiliser sa baguette si c'était pour être puni le sorcier attrapa son vis-a-vis par le col de la chemise et essaya de le plaquer contre le verre transparent mais aussi solide qu'un mur de l'entrée de la serre.

-Tu es totalement fou! Tiens prends ton paquet de bonbons et dégage...Je veux bien être gentil mais faut pas abuser... Je ne te touche pas parce que je te devais bien un retour des choses vu que tu m'as aidé, mais si tu comptes encore me frapper, ne t'attends plus à recevoir de simples advertissements.

C'était 'unique chose qui retenait le modèle de rendre la pareille: finalement il aurait payé sa dette plus tôt en ne prévenant pas les professeurs ou en ne frappant pas Rolas. Il lâcha son compère, ramassa ses affaires comme il le put...En plus le Poufsouffle venait de frapper un handicapé, ça pourrait lui coûter vraiment très cher si Alix se décidait và jouer les vrais Serpentards... Finissant par tout attraper de la main gauche le sorcier n'ayant pas eu le temps de travailler soupira et finit par s'installer dans un coin plus lointain de la serre. Rester là l'énervait mais il devait faire son devoir. Il espérait juste que l'autre s'en aille ou cesse de vouloir le frapper. Sans délicatesse aucune pour lui-même le mannequin essuya sa lèvre qui commençait à devenir un peu trop appétissante pour les plantes carnivores désormais tournées vers lui pour la plupart. Mine de rien, le visage fermé et fâché, plus vexé que jamais Alix commença à tracer son schéma....Finalement ce n'était pas si mal que ça si Daphnée "regardait" sa lèvre légèrement ensanglantée avec désir. En prenant la pose, elle l'aidait dans son observation. Pendant ce temps les yeux d'or du etamorphomage essayaient de ne pas dévier de son sujet et se refusaient à croiser le regard de Rolas.

Le Roro n’avait bien évidemment rien écouté des paroles du serpent avant de lui mettre son poing dans la figure. Ahem… encore ce léger défaut qu’il avait d’oublier qu’il avait une cervelle et que le but du jeu c’était de s’en servir. Oh ça va hein ! Ça vous est jamais arrivé à vous ce genre de truc, un petit quiproquo et paf dans laggle ?! Nan pis bon, avoir peur d’une petite limace toute baveuse, c’était quand même un peu bizarre, vous trouvez pas ?! Si ça avait été un éléphant, le genre de bestiole qui peut vous tuer en moins de deux, ou un scorpion, ou une araignée venimeuse ou … ou n’importe quoi d’autre, comme par exemple, au hasard une plante carnivore, le gamin n’aurait pas pipé mot. Il aurait compris. Daphné avait de quoi faire peur avec sa rangée de dents pointues et acérées. Mais une limace ?! C’tait pas vénéneux c’t’affaire là. Enfin pas à la connaissance du blaireau, qui avouons-le était assez restreinte mais chut, ça faut pas l’dire sinan ça casse sa super image de héros comme Superman.

Enfin bref, tout ça pour dire qu’il se trouva fort dépourvu ~~quand la bise fut venue~~ lorsqu’il se sentit attrapé par le col et plaqué fermement contre la paroi vitrée de la serre. Hep attendez là ! Il était bien gentil Alix mais il avait regardé si Daphné pouvait les atteindre avant ? Nan pasque c’était pas comme s’il tenait à la vie, mais presque. Imaginez un peu l’article dans la gazette de l’école. « Deux élèves dévorés tous crus par une plante carnivore alors qu’ils se bagarraient. ». ça la foutait quand même un peu mal et ça aurait été très mauvais pour son image ça, surtout que la connaissant, l’ignoble Pénombre Craft qui se disait rédactrice en chef du torchon qui abritait tous ses potins aurait bien un mensonge croustillant à rajouter à tout cela, histoire d’enfoncer encore un peu le jaune et noir, comme si c’était pas assez la honte comme ça d’être pris pour un imbécile !

-Tu es totalement fou! Tiens prends ton paquet de bonbons et dégage...Je veux bien être gentil mais faut pas abuser... Je ne te touche pas parce que je te devais bien un retour des choses vu que tu m'as aidé, mais si tu comptes encore me frapper, ne t'attends plus à recevoir de simples avertissements.

.. Ahem… oups comme on dit ? Le Poufsouffle avait comme la nette impression d’avoir raté un épisode. Heu… alors il était vraiment sérieux le Alix là ?! Il avait peut être fait une erreur d’appréciation, de jugement quoi. Après tout, en réfléchissant, ça y est, il s’était enfin souvenu qu’il avait un cerveau et que des fois c’était cool de s’en servir, en y réfléchissant donc, pourquoi ça serait aussi impossible que ça et idiot d’avoir peur des limaces ? Lui il avait bien peur des papillons… Bon vous le répétez à personne pasque c’est un peu très beaucoup la honte mais il ne supportait pas ces petites bestioles volantes. Tout le monde trouvait ça très joli mais lui… beurk ! Il ne comprenait pas ce que ces machins avaient de gracieux. Il trouvait ça moche, hideux, repoussant et terrifiant. Il semblerait donc que le Roro ait.. oublié son étrange phobie avant de juger quelqu’un qui ne lui avait rien demandé. Enfin si il lui avait bien demandé son aide mais c’était tout.

Il se sentait très bête et idiot. Lui qui acceptait d’ordinaire tout le monde et prenait toujours la vie du bon côté venait de se laisser aveugler par quelque chose qu’il n’arrivait pas à identifier. Il s’était laissé emporter, n’avait pas vu que le serpentard était un bon garçon honnête, ~~chose rare chez les verts et argent~~. Le pire dans l’affaire n’était peut être pas que son égo en prenait un sérieux coup. Bah oui quand même, se rendre compte qu’on est un imbécile heureux alors qu’on se prenait pour le sauveur de l’univers ça faisait une grande chute et quand on atterrissait enfin, ça faisait bobo pasque les mecs des cascades avaient pas prévu cette chute et avaient oublié les matelas pneumatiques qu’on met en dessous pour amortir. Il avait de la chance de ne rien s’être cassé, à part le moral, mais c’est pas grave, ça se répare. Il était né avec sa bonne humeur, alors elle allait bien revenir, même si pour l’instant son retour était légèrement compromis par un fort sentiment de culpabilité.

_ Ben Daphné, j’crois que j’ai fais une gaffe…

Alix l’avait relâché et avait tourné les talons, retournant à son poste d’observation à l’abri des tiges furieuses des plantes carnivores. Il étudiait et n’avait pas oublié avant de quitter la scène du crime (quoi la limace n’était pas morte ?! Ah non pardon, pas encore, j’ai sauté une ligne dans le script.) de balancer un paquet de bonbon tout neuf au Roro. Penaud, le gamin rassembla ses affaires, remit tout son petit bazar dans ses poches sans rien abîmer et en veillant à rester hors de portée de Daphné, la demoiselle verte qui le regardait d’un drôle d’œil, épiant ses moindres mouvements. Bon en fait elle n’avait pas de n’yeux mais le brun était persuadé que si elle en avait eu c’est ce qu’elle aurait fait. Et puis si ça se trouve on savait même pas si elle avait des n’yeux ou pas. Ils étaient peu être tellement riquiquis qu’ils se voyaient pas à l’œil nu et comme personne avait jamais du avoir l’idée d’observer la Daphné à la loupe ben on avait fait croire aux petits n’enfants que Daphné n’avait pas ne n’yeux.

Mais Rolas se laissait une nouvelle fois distraire. En fait c’est qu’il hésitait sur ce qu’il convenait de faire. Devait-il aller s’excuser ou bien quitter la serre sans un mot ? Une petite voix dans sa tête lui conseillait de filer avant que quelqu’un d’autre n’arrive. Ce n’était pas Alix qui allait se vanter de l’expérience, autant qu’il n’y ait pas plus de témoin. D’un autre côté, une autre petite voix lui susurrait que cette attitude était celle d’un lâche et non pas d’un gentleman. En même temps, depuis le début de l’affaire il ne s’était pas conduit comme un gentleman. Justement, l’occasion était venue de rattraper tout ça et de se faire pardonner pour sa mauvaise conduite. Ouais mais ça ça lui donnait l’impression d’être un sacré hors la loi, ou un minable qui allait lécher les basques de l’autre. Pas vraiment gratifiant. Il aurait pu rester là à tergiverser encore longtemps si une parole de son père ne lui était pas revenue en tête. Le padre avait dit qu’aller s’excuser n’avait jamais tué personne et que reconnaître ses erreurs était une preuve d’intelligence.

Bon ben… si c’était le padre qui le disait, il avait probablement raison. Ramassant le sac de bonbons du vert et argent, Rolas s’approcha de lui lentement. Piteux, il s’arrête à côté de lui, une moue traduisant sa honte accrochée au visage.

_ Tiens, garde les tes bonbons. J’en suis pas à deux dragées prêt, et puis… tu pourrais encore en avoir besoin, on sait jamais. J’suis désolé. J’aurais pas du penser qu’tu t’moquais de moi… mais c’pas courant comme peur.. les limaces.. et c’pas la honte non plus t’sais…

Il avait l’impression désagréable de s’emmêler les pinceaux.

_ J’veux dire… j’ai pas réfléchi, j’ai d’abord agis… j’sais que c’est pas très bien… tu.. tu m’pardonnes ?

Bah quoi il pouvait toujours espérer. Osant seulement relever la tête et regarder le serpentard, il remarqua son nez sanguinolent et chercha dans sa poche un mouchoir propre qu’il tendit au garçon. Pas facile de s’excuser quand on n’en a pas l’habitude…

[hj] Ahem... pas terrible, le Quidd ça use^^ la flemme de mettre les smileys...[/hj]

_ Tiens, garde les tes bonbons. J’en suis pas à deux dragées prêt, et puis… tu pourrais encore en avoir besoin, on sait jamais. J’suis désolé. J’aurais pas du penser qu’tu t’moquais de moi… mais c’pas courant comme peur.. les limaces.. et c’pas la honte non plus t’sais…

Un joli petit sourire naquit sur les lèvres de l'adolescent, moqueur mais pas mesquin, ce n'était pas son apanage. Alix était juste content de sa petite victoire. C'était le Poufsouffle qui désormais lui demandait quelque chose. C'était implicite mais bien réelle comme supplique: "pardonne mon comportement impardonnable". Pouvait-on vraiment excuser un tel geste? Aussi impardonnable justement? Cela n'avait été qu'un coup de poing mais ça restait symbolique; de quoi était capable une personne qui frappait sans se poser de questions? Évidemment, ce genre de comportement brutal et primaire pouvait être très dangereux et le jaune et noir risquait de gros ennuis si Alix en parlait à un professeur. Bien que son visage ne soit pas abîmé, sa lèvre un peu fendue suffirait comme preuve; le Poufsouffle ne pourrait pas non plus mentir corps et âme...Il aurait bien moins de poids que le Serpentard contant la vérité tout en sachant manier la comédie pour accentuer le tout. Heureusement pour Rolas ce n'était pas le genre du jeune mannequin. Il était rancunnier, parfois sournois mais ce défaut là ne lui appartenait pas...Trop noble pour profiter totalement, le sorcier se suffisait à prendre cette petite victoire sans chercher l'anéantissement du vaincu. Cependant il n'était pas non plus dit que le modèle lui pardonne immédiatement. Le sorcier était un brin capricieux comme beaucoup de jeune gens de sa profession...Encore que lui le soit bien moins que certains exigeants au possible et méprisant tout le monde, même des personnes qui ne le méritaient pas.

-Garde-le toi-Fit-il en esquissant un gracieux geste de la main pour refuser le paquet avec raffinnement.-Je n'ai pas le droit d'en manger de toutes façons-Continua le modèle avec dignité, la tête droite, regardant de biais Rolas sans pour autant accepter le face à face. Il était encore méfiant et veillait aux coups qui pourraient pleuvoir éventuellement ou aux paroles méchantes. Sais-t-on jamais, peut-être n'était-ce qu'une ruse.

_ J’veux dire… j’ai pas réfléchi, j’ai d’abord agis… j’sais que c’est pas très bien… tu.. tu m’pardonnes ?

-Un jour, ce genre de comportement pourrait te coûter très cher

Fit Alix, implacable, de sa voix toujours douce mais également habitée par quelques éclats plus vibrants, prouvant que sa douceur n'était qu'apparat. Il était certes un peu moralisateur mais cela se comprenait tout de même...Le Serpentard ne tenait pas à recevoir d'autres coups. Imaginons un instant que Rolas ait eu une arme à portée de main, l'aurait-il usé également comme ça, sans réfléchir, en agissant avant selon ses propres mots? Alix était bagarreur, il distribuait comme il le pouvait les coups...Mais toujours pour se défendre, jamais en premier. Cependant l'adolescent était aussi quelqu'un de noble; Rolas s'était excusé; qui ne faisait jamais d'erreur dans sa vie? Si grave soit-elle? Surtout que cette fois tout se terminait bien. Attrapant le mouchoir du Poufsouffle en le remerciant d'un signe de tête le métisse sembla réfléchir quelques instants à la demande de son comparse qui lui proposait ainsi d'effacer déjà, la dette que le Serpentard avait envers lui. Reprenant son dessin concernant Daphné le modèle finit par tourner la tête vers le représentant de la maison de blaireau et lui sourit avec légèreté, la lueur sombre peignant ses yeux faisant place à quelque chose de plus clair, plus aimable, bien plus sympathique même.

-Allez va, n'en faisons pas d'une égratignure une morsure de loup-garou. Ce n'est pas bien grave...Du moment que tu me promets de ne pas me frapper de nouveau ou d'essayer de le faire, je te pardonne.

Il sourit, invitant le Poufsouffle à saisir sa chance, soit à recommencer du début les présentations en bonne et dûe forme.

-Je m'appelle Alix, et toi?

C'était une question un peu bateau, un peu clichée mais il fallait bien commencer par quelque chose non?

-Tu es en troisième année comme moi non? Tu as dû avoir le devoir de botanique alors. Tu l'as fait toi?

Le sorcier montra son schéma. Le travail était à rendre dans 2 semaines mais l'adolescent aimait tout faire en avance pour être tranquille avant; de même qu'il accordait de l'importance aux études, sachant que c'était l'unique vrai moyen de s'en sortir dans la vie.

Le serpentard sembla hésiter sur la conduite à tenir devant un Roro plus que repentant. Le gamin qui s’était laissé devancer par un instinct purement bestial goûtait à présent l’amertume du remord. LE regard que lui lança son camarade vert n’était pas tellement pour l’aider ni le rassurer. Le Roro qui d’ordinaire était très assuré et fier de sa petite personne, du moins c’est l’image qu’il renvoyait allègrement, n’en menait pour le coup pas bien large, et ça se voyait. On aurait dit un chien battu par son maître et qui revenait la queue entre les jambes, tout penaud pour se faire pardonner. Pas très glorieux comme image. Finalement, heureusement que ni Rose Greg’s ni l’autre blondin n’étaient là, sinon ça aurait été la honte jusqu’à la fin de sa vie. Les deux adolescents se seraient même sans doute alliés pour l’occasion et auraient tourmenté notre pauvre ami pendant un long et pénible moment. Sans compter que si le vert et argent allait se plaindre à son cher nez-crochu, le Roro risquait de prendre très cher dans laggle, du genre quelques dizaines de points en moins, ce qui n’était pas vraiment le moment, Poufsouffle n’était en mesure de céder la moindre pierre tant il lui en manquait pour être encore dans la compétition. Et ce sans oublier les interminables heures de retenue dont il écoperait. Un avenir peu reluisant mais dont notre amour de blaireau n’était pas assez calculateur pour prévoir. D’ailleurs le joyeux luron avait tendance à considérer que tout le monde il était beau tout le monde il était gentil alors dans son monde parfait et dont il était bien sûr le héros, les balances ça existait pas d’abord !

_Je n'ai pas le droit d'en manger de toutes façons.
_ Oh…

Fut tout ce que le jaune et noir parvint à articuler. Il venait de quelle planète ce type ? C’était quoi le truc qui clochait avec lui ? D’abord la limace et maintenant les bonbons… Pour le Roro, ne pas pouvoir manger de bonbons, c’était l’offense suprême. Il devait vraiment pas tourner rond l’autre en face. Hésitant sur la conduite à suivre, c’était peut être une feinte, on n’était jamais sûr de rien avec les sorciers, le gourmand qui ne pouvait se résoudre à laisser passer un pareil sac de friandises finit par s’en saisir, délicatement, ne croyant pas ses eux et ses oreilles. C’était vraiment pour lui tout ça ?! Waouh !! Ben alors ! Même s’il était bizarre comme garçon, Alix était rudement chouette! Chouette à ce point alors que Rolas venait de lui mettre un poing dans la figure ? Hum..C’était pas très net quand même. Ou bien l’autre était vraiment sincère et le demi-français était vraiment le dernier des idiots, ou bien les bonbons avaient un défaut quelconque et servaient de vengeance au serpentard. Mais dans un cas comme dans l’autre, l’appel des sucreries resta le plus fort .

_ Ben… merci…
-Un jour, ce genre de comportement pourrait te coûter très cher
_… si j’ tombais pas sur quelqu’un d’aussi compréhensif que toi par exemple…

Il y eut un moment de flottement, chacun réfléchissant probablement à ce qui venait de se passer entre les deux jeunes adolescents et cherchant que faire. Le Roro attendait le pardon d’Alix qui ne viendrait peut être jamais et Alix … mystère, il avait beau être super méga doué et foutre la raclée à tous les super héros, le blaireau ne pouvait pas encore lire dans les pensées des gens. Il les sauvait d’une horrible mort, imaginez, être dévoré tout cru par une limace, ça devait être vraiment horrible, fallait pas trop lui en demander. Bon ils allaient pas non plus y passer le réveillon, de toute façon, le gamin avait déjà d’autres projets pour cette occasion alors.. et puis…il n’avait pas l’intention de moisir sur place. C’est qu’il avait en emploi du temps de ministre. Alors soit l’autre consentait à l’excuser pour son minable coup de poing, soit il ne voulait pas et on en finissait là, merci et aurevoir. Il n’aimait pas ce genre de situation, ou il devait attendre et ou les prochaines secondes dépendaient de ce qu’allait décider une tierce personne. Après avoir eu le temps de faire quatre fois le tour de la serre de botanique en courant, le jeune vert se décida enfin. Bah dis donc, pas trop tôt ! Encore un peu et il aurait parlé à un cadavre en décomposition.

-Allez va, n'en faisons pas d'une égratignure une morsure de loup-garou. Ce n'est pas bien grave...Du moment que tu me promets de ne pas me frapper de nouveau ou d'essayer de le faire, je te pardonne.
_ ouais.. bah j’te l’promets. Je suis pas totalement idiot non plus…

Le sourire que lui offrit en retour son camarade le laissa à moitié satisfait. Le prenait-il pour un rigolo –nan il n’en était pas un ! – et insinuait-il par son sourire que le Roro était bête à ce point ?! Le mystère restera entier, le gamin n’ayant ni le courage ni l’envie de partir dans une nouvelle croisade pour obtenir l’information. Après tout, le vert, il ne le recroiserait qu’en cours et basta. Mais contre toute attente, l’autre garçon se présenta, choisissant d’engager une conversation « normale », comme si rien de tout cela ne s’était passé pour de vrai, comme s’il s’étaient simplement rencontrés au détour d’un couloir et s’étaient dit « tiens, si on faisait connaissance ». Louche comme attitude. Il aurait put penser fourchette, mais personne n’aurait compris la blague…
Quand je vous dis qu’il a une intelligence hors norme…

_ Moi c’est Rolas, à Poufsouffle, mais ça se voit.

Il lui tendit la main droite, pour faire les choses dans les règles de l’art. Puisqu’il tenait à faire les présentations, autant que ce soit bien fait. L’éducation du gamin si elle n’avait pas été parfaite pour maintes raisons que nous ne développerons pas ici avait tout de même existé et quelques bribes avaient même réussi à s’incruster dans sa petite cervelle. Un exploit en soit. Enfin bref. Alix lui indiqua donc l’étrange raison de sa présence en ce lieu hautement dangereux. Bah oui quoi il avait quand même faillit se faire doublement dévoré par une plante carnivore et un animal baveux pour finir par se prendre un gnon dans laggle. Ça devait être le climat de l’endroit ou… l’atmosphère bizarre qui régnait là.
Il était venu pour… pour travailler ? Ouark de Grumpf ! Travailler.. mais… mais… mais c’était horrible. Le Roro était un être qui n’aimait pas travailler et qui faisait donc le minimum syndical pour passer dans l’année supérieure, sans se fouler. Bah pourquoi s’acharner quand on pouvait passer en était un PME de première ?! (PME : Partisan du Moindre Effort) Non vraiment…et .. tiens un devoir de botanique… Oh… C’est moooooooche !!!! Etrangement, ce qu’avait dit le vieux ~~pervers~~ Bachelard à la fin du cours était rentré par une oreille pour aussitôt ressortir par l’autre.

_ Le quoi ? Devoir de botanique ? Ah nan… moi pas savoir, moi pas connaître…

Ahem. niarkhéhé

_ Euh… excuse moi… Ce que je veux dire c’est que… je l’avais oublié celui-là, à moins que je ne l’ai pas noté… j’étais juste venu assister aux funérailles de ma chaussette moi… répondit-il l’air le plus sérieux du monde Et euh… c’quoi le sujet ? Pas que je compte le faire mais… en fait si… si j’oublie encore d’en rendre un Bachelard va pas me louper…

Heureusement qu’il était plus doué en pratique ! Rolling Eyes

_ Moi c’est Rolas, à Poufsouffle, mais ça se voit.

Alix haussa les épaules. Le fait que le garçon appartienne à la maison des blaireaux lui importait peu. Le métisse avait toujours été très tolérant, ce qui lui avait souvent valu des ennuis d'ailleurs. Cependant le jeune mannequin restait campé sur ses positions. Il ne critiquait qu'en fonction du caractère, de la personne, pas des couleurs qu'un choixpeau sectaire et miteux avait décidé de leur attribuer. En effet le modèle détestait cette idée de l'école de séparer comme ça les élèves...Ceux-ci savaient déjà très bien le faire seuls en mettant de côté ceux qui ne correspondaient pas à leurs critères de sélection. Inutile de les encourager en ne les mêlant pas. Franchement, séparer les gens en fonction de leurs qualités et défauts c'était d'une stupidité sans limites! Comment apprendre quelque chose sur les relations sociales si c'était pour rester cloîtrer avec ceux qui vous ressemblent?

_ Le quoi ? Devoir de botanique ? Ah nan… moi pas savoir, moi pas connaître…

L'un des sourcils fin de l'adolescent se haussa par réflexe. Visiblement le modèle n'avait pas tout de suite comprit la phrase prononcé à l'homme de cromagnon de son comparse. Le garçon était en troisième année mais ses actes lui donnaient guère plus que 11 ans. Honnêtement Alix n'était pas contre l'originalité, voir même l'excentricité mais là, il fallait avouer que le mannequin ne savait pas comment agir. Même en étant assez joyeux de nature et prompt à s'exprimer spontanément, il ne s'attendait pas à un tel dérapage et ne sut donc répondre. Restant un peu bébête sur le coup. Une main posée sur la feuille tandis que l'autre qui s'ennuyait ferme, immobile sur ses genoux tressailla légèrement sous le coup de la surprise.

-Et bien on ne doit pas s'ennuyer tous les jours avec toi.

Constata-t-il presque plus pour lui-même que Rolas qui pouvait cependant entendre ses dires, prononcés d'un ton neutre, un peu méfiant encore mais certainement pas méchant. Ce trait de caractère "Serpentardien" n'était pas de l'apanage de Alix bien qu'il soit rancunier en général...Mais bon là c'était un cas spécial aussi: avant de lui mettre son poing dans la figure il ne faut pas oublié que le Poufsouffle l'avait sauvé de l'immonde monstre: la limace.

_ Euh… excuse moi… Ce que je veux dire c’est que… je l’avais oublié celui-là, à moins que je ne l’ai pas noté… j’étais juste venu assister aux funérailles de ma chaussette moi… Et euh… c’quoi le sujet ? Pas que je compte le faire mais… en fait si… si j’oublie encore d’en rendre un Bachelard va pas me louper…

-Des funérailles de chaussettes? C'est un mot de passe ou quoi?

[/b]Le deuxième sourcil vaquant du mannequin s'arqua, lui donnant un air vraiment dubitatif. Il observa un peu mieux le Poufsouffle qui paraissait très sérieux. Non...On n'allait pas lui dire que Rolas lui avait parlé de cimetière et de morts à laisser tranquille en ces lieux à cause de ça quand même...Si? Au secours Alix était tombé sur un fou. Reprenant ses esprits, visiblement choqué-Rolas allait sûrement croire qu'il compatissait avec lui pour la perte de sa chaussette-une main posée sur son coeur de manière très féminine, Alix tâcha de ne pas juger l'individu en face de lui. Ok il lui avait envoyé un coup de poing dans la figure, Ok il n'avait pas peur des limaces et Ok il enterrait ses chaussettes avec tout le sérieux d'un prêtre...Mais sinon, tout allait bien...Oui le Serpentard allait s'en sortir vivant; le tout était de ne pas montrer à l'individu qu'on n'adhérait pas à ses idées, sinon il pouvait s'énerver et devenir dangereux. Alix devait réagir comme si tout allait bien et essayer de s'en sortir le plus naturellement du monde...Quitter ce fou sans avoir l'air de le jeter.

-Tu choisis une plante de la serre Numéro 5 exclusivement, tu en fais le schéma sans oublier de noter le numéro choisi-Il pointa du doigt le 5 trônant à côté de Daphnée- ensuite tu te débrouilles avec ce que tu as apprit à prendre ses mesures pour les noter puis tu parles de sa race en général. Ce que sa mange, où ça vit ect.

Il ne précisa pas que l'on pouvait faire le travail à deux...Refusant de tout son coeur que Rolas s'en souvienne et le lui propose.

[hj] déslée c'ets pas top top mais je voulais quand même te répondre ce week-end...[/hj]

-Des funérailles de chaussettes? C'est un mot de passe ou quoi?

Ben non. Il était débile le petit Alix ou quoi ?! Il n’y avait rien de plus sérieux que l’enterrement, ou plus exactement la digestion de sa chaussette par la vilaine méchante toute pas belle Daphné. Et que personne ne se moque, l’événement était très triste. Hum… en fait ce n’était pas la perte de sa chaussette qui l’attristait tant, c’était plutôt de savoir que la pauvre petite chose innocente avait fini ses jours d’une bien mauvaise façon, et péri dans d’atroces souffrances. C’était triste de l’imaginer, pauvre enfant mourir le visage déformé par la douleur, n’arrivant même pas à pleurer tellement c’était douloureux. Ne demandez pas comment le gamin faisait pour trouver un visage à une chaussette ainsi que des yeux et des larmes. C’était comme ça et c’est tout et puis d’abord y’avait pas de raison pour que les chaussettes n’aient pas droit à un peu d’humanité elles aussi. La vie était suffisamment injuste sans ça et le Roro en tant qu’être supérieur était capable de percevoir la nature profonde des choses.

Ahem.

_ C’pas un mot de passe. C’est très sérieux. Daphné a mangé ma chaussette, en plus c’était une magique. La pauvre, elle a dû avoir très mal…

Il s’arrêta un instant en mémoire de la disparue avant de reprendre avec force et vigueur.

_ Je la vengerai !

Bah oui quoi il allait quand même pas laisser Apollon s’en sortir à si bon compte. Ce meurtre allait être puni comme il se devait. Parce que oui c’était un crime immonde, comment celui qui se disait son ami avait-il pu en arriver là et lui faire une chose pareille ?! Tu parles d’un ami un sale traître ouais ! En attendant, le pouffy s’aperçut que le vert et argent le regardait d’un drôle d’air. Bah quoi ? qu’est-ce qu’il avait lui ? Le Roro n’était pas quelqu’un de bizarre, non, non, non et non. Il était parfaitement normal, c’étaient les autres qui ne comprenaient rien. Il hésita un instant entre lui tirer la langue, lui faire une horrible grimace dont il avait le secret ou bien lui répondre bien sérieusement. D’ordinaire il aurait ignoré la personne en question ou à la rigueur lui aurait fait une belle grimace avant de passer son chemin, mais Alix avait quelque chose de particulier. Un truc qui faisait que le jaune et noir se sentait ridicule à côté de lui. Etrange comme sensation et pas très agréable non plus. Déstabilisé, le jeune blaireau était un peu perdu et ne savait pas comment réagir. Il opta donc pour gratter un peu sa carapace, ce qui lui demanda un petit effort de concentration. Il le ferait pas ça tous les jours, ça c’était sûr.

_ Tu dois me prendre pour un dingue mais t’as tort. J’suis pas cinglé. Et c’est pas moi qu’ai mis ma chaussette ici, c’tait juste une mauvaise blague…

Il s’approcha d’Alix et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule à son parchemin, histoire de voir où il en était ainsi que d’évaluer la difficulté du devoir. Bon, la botanique c’était pas sa passion, loin de là. Il était même assez nul, heureusement qu’en TP il se débrouillait toujours plutôt bien, ça relevait le piètre niveau de ses devoirs écrits qui parfois ne parvenaient même pas à friser la moyenne. D’après ce qu’il avait pu en juger au cours de ses trois ans à Poudlard, Alix ne se débrouillait pas trop mal, et de toute évidence, s’il était venu pour faire son devoir avec autant d’avance c’est qu’il avait bien l’intention de s’appliquer pour avoir une bonne note. Avec un peu de chance, il pourrait peut être donner un coup de pouce au jaune et noir ou au moins lui expliquer deux trois trucs pour qu’il ait l’air moins cruche lorsque Bachelard rendrait le devoir et qu’il y aurait un immense P écrit en rouge au sommet de sa copie. Il s’assit à côté de son camarade, l’air encore un peu penaud.

_ Tu choisis une plante de la serre Numéro 5 exclusivement, tu en fais le schéma sans oublier de noter le numéro choisi -Il pointa du doigt le 5 trônant à côté de Daphné- ensuite tu te débrouilles avec ce que tu as apprit à prendre ses mesures pour les noter puis tu parles de sa race en général. Ce que sa mange, où ça vit ect.

Donc il y avait une partie pratique dans le devoir, peut être l’occasion de faire un marché. Le Roro n’avait pas peur de la verte lady, il pourrait donc faire la partie pratique et partager ses informations avec le serpentard tandis que ce dernier lui donnerait un coup de main pour la théorie, le truc le plus ennuyeux du monde. Ça pouvait être une excellente idée ça. Bien sûr, il ne s’attendait pas à ce qu’Alix lui donne la totalité des renseignements dont il aurait besoin mais quelques informations par-ci par-là ça pouvait toujours être utile. Ne restait plus qu’à convaincre le troisième année, ce qui allait relever d’une autre paire de manches parce que visiblement il n’avait pas tellement envie de collaborer. Bah oui, le jaune n’était pas idiot au point de ne pas avoir remarqué l’espèce de froideur d’Alix qui du reste était tout à fait légitime. En plus, s’ils se débrouillaient bien, Bachelard ne verrait rien. Si c’était pas merveilleux ça. Il va sans dire que le garçon ne se souvenait pas que le prof de botanique avait précisé juste avant la sortie de ses élèves pouvaient s’associer par groupes de deux pour le devoir.

_ Ben si tu veux, on peut s’associer. Du style moi je fais la partie pratique, je la mesure enfin tous ça quoi, je suis pas super bon en dessin, mais j’suis pas mauvais non plus et je peux m’approcher assez prêt pour les plus petits détails, j’ai assez de munitions pour ressortir vivant..

I tapota sa poche, laquelle contenait un très gros paquet de bonbons.

_ Et en échange, tu m’aide un peu sur la théorie parsque… je suis un peu nul pour ça…
Alors, t’en penses quoi ?

Il attendit, espérant que le serpentard accepte et cesse de le considérer comme un extraterrestre descendu tout droit de la planète Mars. Son idée elle était superbe et le vert et argent ne pourrait que la trouver bonne, enfin… à condition bien entendu qu’il n’ait pas déjà pris les mesures de la jolie dame et achevé ses croquis. Ça aurait été rudement bête !

_ Bon alors, t’es d’accord ou pas ?

_ C’pas un mot de passe. C’est très sérieux. Daphné a mangé ma chaussette, en plus c’était une magique. La pauvre, elle a dû avoir très mal…Je la vengerai !

-Bien sûr. Je comprends

Avec son carnet posé sur ses genoux croisé et son regard savamment étudié pour exprimé un sage étonnement poli; Alix avait tout l'air d'un psychanalyste en train d'écouter un patient qui le lassait un peu sans le montrer. Il changea de position; décroisant sa jambe du dessus pour la mettre en dessous puis reprit le croquis mine de rien; tirant des traits sur les différentes parties du corps de la plante pour ensuite sortir un dictionnaire et chercher l'écriture des différents noms. Il serait facile de prendre les mesures pratiques sur un bouquin mais le professeur Bachelard avait bien dit de donner celles des plantes de Poudlard. Aucun moyen donc d'échapper à la pratique. Se rappelant qu'il s'y était préparé en sentant l'absence de son habituel bracelet à son poignet le Serpentard eut une petite mimique énervé. Il n'avait pas envie de retenter l'expérience. Qui sait combien de limaces se cachaient là-dedans.

-Tu dois me prendre pour un dingue mais t’as tort. J’suis pas cinglé. Et c’est pas moi qu’ai mis ma chaussette ici, c’tait juste une mauvaise blague…

Alix lança un regard droit et perçant à son voisin; à prendre comme Rolas le souhaitait. Cependant le Serpentard qui avait finit par se prendre un coup de poing dans la figure et venait tout juste d'arrêter de saigner n'avait pas envie de s'embarquer dans une histoire du Poufsouffle, une fois de plus. Il hocha la tête et eut un signe de la main un peu agacé et surtout très féminin. Reprenant son travail, écoutant distraitement Rolas pour savoir si ce dernier n'avait pas, enfin quelque chose d'intéressant à dire. Le sorcier aimait bien les petites folies, l'originalité mais à ce point c'était d'un niveau beaucoup trop haut, voir dangereux pour que cela soit appréciable. Engageant le Jaune et Noir désormais en train d'épier ses gestes derrière son dos le Serpentard l'engagea au calme en ne montrant lui-même qu'une attitude relativement désinterressée et glaciale face aux délires du garçon; plus amicale lorsque ce ce dernier retrouvait la raison. C'était donc tout à son honneur de paraître "normal"...Ou disons...Pas trop fou.

_ Ben si tu veux, on peut s’associer. Du style moi je fais la partie pratique, je la mesure enfin tous ça quoi, je suis pas super bon en dessin, mais j’suis pas mauvais non plus et je peux m’approcher assez prêt pour les plus petits détails, j’ai assez de munitions pour ressortir vivant..

Retrouvant de l'intérêt pour ce que disait le Poufsouffle, le métisse tourna les yeux vers lui, enfin. Sa main gauche -la valide donc- cessant de tracer les lignes de chute des racines de "Daphné". Il posa lentement ses yeux d'or sur la silhouette de Rolas, semblant enfin l'étudier avec autre chose que de la méfiance ou de l'indifférence dans le meilleur des cas. Certes le Serpentard n'avait pas été des plus calmes lors de son sauvetage; hystérique presque lorsqu'il avait vu la limace mais bon, maintenant sa phobie était passée; il redevenait lui-même. Tranquille et observateur, certes très féminin dans ses attiudes et ses gestes tout en gardant une touche masculine qui le rendait ambigue. Il savait étudier les choses, les contrats, ce qui certainement plus que ce fanatisme qu'il n'avait pas l'avait mené dans la demeure des rusés.

_ Et en échange, tu m’aide un peu sur la théorie parsque… je suis un peu nul pour ça… Alors, t’en penses quoi ?

Pourquoi pas en effet. Même un cinglé devait être capable de prendre des mesures avec un mètre ou faire un devoir puisqu'il était en troisième année comme lui. Le sorcier sembla réfléchir pour la forme toutefois, délaissant quelques précieux grains au sablier du temps; ils avaient deux semaines et la théorie était déjà presque terminée...Si le Poufsouffle faisait la pratique alors que lui-même achevait sa partie; ils auraient fini en même temps...Donc deux fois moins de travail pour les deux qui pourraient compter sur ce que l'autre avait déjà fini.

- Bon alors, t’es d’accord ou pas ?

-D'accord.
Fit-il sobrement après avoir poussé un léger soupir; plus de soulagement cette fois car depuis sa proposition honorable le Poufsouffle ne l'énervait plus...Il l'aidait même pas mal, ainsi Alix pourrait commencer son devoir de potions à faire aussi pour dans deux semaines ou flâner un peu dans le parc. N'exagérons pas non plus, le Serpentard était très studieux mais pas au point d'être un Serdaigle en puissance; même si selon lui les différentes maisons ne voulaient rien dire. S'il le pouvait pour cette stupide séparation qui n'engendrait que compétitions et disputes à longueur de journée; il déchirerait ce fichu choixpeau qu'il haïssait plus que tout au monde. Serpentard regroupant un bon groupe de fanatiques lui avait causé beaucoup de problèmes: issu de l'union d'une cracmol et d'un fils de moldus, toujours à faire ami ami avec les autres quelque soit leur maison, effeminé... Bref cumulant les défauts aux yeux des membres les plus sévères de cette maison.

Soudain quelque chose dérida le Serpentard. Un merveilleux petit papillon coloré voleta jusqu'à lui et se posa sur sa main. Il cessa d'écrire pour le pas faire fuir la charmante bébête qui le ravissait, l'enchantait. Son visage s'éclaira d'un sourire presque amoureux, pas gaga non plus n'exagérons pas; mais heureux tout simplement pourrions nous dire. Elevant l'insecte au niveau de ses yeux. Le métamorphomage séduit par la couleur bleu vert parsemée de légers points noirs des ailes du papillon entreprit de fermer les yeux pour se concentrer. Il vit en lui un tourbillon de couleurs se mêler; restait plus qu'a choisir. Il laissa son esprit courir parmi elles et appuyer son choix sur celle qui correspondait le mieux au papillon. La palette se mélangea, lui demandant une vraie force de concentration et de mémoire pour ne pas tout gâcher, rouvrir les yeux et regarder l'insecte qu'il sentait toujours, marchant menu sur ses doigts fins. Ce dernier entreprit même d'escalader son poignet blessé, marchant sur la cicatrice lisse, sans relief mais plus blanche que le reste de sa peau et formant presque une spirale fine à cause du morceau de verre avec lequel avait travaillé la Mangemorte présumée. Ses minuscules pattes était un onguant de beauté sur sa blessure, semblant capable d'adoucir la blessure en coulant ses ailes d'eau magnifiques chaque fois qu'il les ouvraient et qu'elles touchaient sa peau. Le métamorphomage plus que jamais voulait porter cette couleur aujourd'hui, peut-être même les prochains jours. Le métisse se concentra tellement qu'en rouvrant les yeux, il était presque essouflé. Mais au moins ses prunelles abordaient fièrement, sous ses paupières brunes et bridées les couleurs d'eau verte et bleue parsemées d'étoiles légères et noires de l'insecte, le tout restant une couleur réaliste bien que peu probable. Oui! Il était difficile de croire que des gens puissent avoir ces grands yeux là, si subtilement mélangés mais la couleur était trop suave, trop douce pour paraître fluo ou irréaliste, sautant au visage...Grossière. Décidemment Alix maîtrisait de meiux en mieux son don, c'était vraiment plaisant! Après avoir subi toutes sortes de changements intempestifs et honteux, il était temps de profiter un peu de ce talent inné pour lequel il s'entraînait de plus en plus. Se tournant vers Rolas le sorcier esquissa un sourire et tendit doucement sa main pour que le papillon ne s'enfuit pas.

-Regarde, il est beau n'est-ce pas?

Il ne savait évidemment pas que Rolas avait peur des papillons...Qui pourrait avoir peur de ces charmantes bébêtes? Même pas les filles! Au contraire...

-D'accord.

Ah ça c’était rudement cool ! Le Roro retourna un magnifique sourire de la mort qui tue du genre celui du monsieur qui fait la pub pour le dentifrice, le sourire super blanc qui brille au soleil même qu’on est obligé de mettre des lunettes de soleil sinon ça fait trop mal aux yeux ou alors le sourire du super héros, à la fin du film quand il casse la jolie demoiselle en lui disant que désolé il a déjà quelque chose de prévu ce soir mais une autre fois chérie. Bon le seul truc c’est que le Roro bien qu’il soit très beau, n’était pas aussi sans défaut que le type du feuilleton, normal, ce gars-là n’existe pas pour de vrai dans la réalité et que bon, faut bien l’avouer, même s’il se brossait très régulièrement les dents, avoir des dents qui étincellent au soleil, à moins qu’elles soient en diamant, c’était pas trop possible ! ça se voyait bien que les moldus c’étaient que des sales tricheurs qui changeaient la couleur de leurs dents à l’ordinateur pour faire croire qu’ils avaient enfin inventé le produit miracle alors qu’ils ne le trouveraient jamais. Enfin bon, tout ça pour dire que le gamin rayonnait de joie parce que là, le Alix lui enlevait une belle épine du pied !

_ C’est vraiment cool !

Oui bon, ça devait aussi l’arranger un peu l’autre mioche parce que visiblement il avait eu quelques difficultés quand il avait essayé de prendre les mesures de Daphné. Mais il lui avait demandé la permission au moins ?! Nan pasque au cas ou personne ne le lui ait dit, c’était très mal poli de prendre les mensurations d’une demoiselle sans lui demander la permission avant et lui expliquer le but purement scientifique d’une telle entreprise. Pas étonnant ensuite qu’offusquée par des façons aussi cavalières la belle verte lui ait envoyé son chevalier servant en pleine face, j’ai nommé la limace baveuse. Bon, Alix on peut le dire s’était rétamé sur la partie pratique et maintenant que le marché était lancé, le jeune blaireau se devait d’assumer sa part du mieux possible. Hum… ouais, facile à dire ça. Il fallait réfléchir à la meilleure façon de pouvoir approcher Daphné sans se faire enlever un petit bout de chaire rose et tendre et sûrement très appétissant. Gloups de Grumph, ça allait pas être facile tout ça.

Très concentré, il se désintéressa du serpentard un instant, pendant que ce dernier se concentrait pour changer la couleur de ses yeux, et ne vit pas le joli papillon se poser sur la main de ce dernier. Vous ne vous rendez pas compte, mettre en marche le truc superpuissant là-haut dans sa boîte crânienne ça relevait de l’exploit. En fait, ce qui lui servait de cerveau était tellement habitué à fonctionner à bas régime pour mettre au point sa prochaine farce ou d’imaginer le meilleur moyen de déguster tel ou tel bonbon que lorsqu’on lui demandait autre chose, il était totalement perdu et il devenait nécessaire d’aller chercher le mode d’emploi, de le relire en diagonale, de graisser tous les mécanismes rouillés et de prier pour que le tout fonctionne. Peut être qu’une danse en l’honneur du dieu des cerveaux aiderait un peu la chose et une jolie prière chantée attirerait l’attention de ce dernier qui en remerciement pour un pareil honneur donnerait une bonne idée au Roro. Mouais, le coup de la danse c’était pas top non plus, déjà que le serpentard le prenait pour un Illuminé si il faisait ça, il signait son arrêt non pas de mort mais pour aller passer le reste de ses jours à Sainte-Mangouste, section « désespérés ». Pour quelqu’un qui voulait sauver le monde, ça faisait un peu tâche sur le CV.

Le petit blond (en fait j’ai relu sa fiche, il est blond et non brun, enfin… pas blond blanc, bond plutôt foncé si je me souviens bien… vive les boulettes^^) en était donc là de ses recherches cérébrales, dieu que c’était douloureux ! lorsque soudain :

-Regarde, il est beau n'est-ce pas?

Retournant dans le cruel monde de la réalité matérielle, le jaune et noir se tourna vers son camarade, un brin curieux, jusqu’à ce que…

_ Aaaaaaaargggggggghhhhhhhhhhh !!!!

Les yeux exorbités, une expression de peur mêlée de surprise sur le visage, Rolas, le héros de pacotille sauta vivement en arrière et je peux vous assurer que personne au monde n’a jamais fait un bond en arrière ni plus haut ni plus loin ni plus rapide. C’était un peu comme s’il avait été monté sur un ressort que l’on avait compressé au maximum puis libéré d’un coup. Ça faisait peur. Nan mais il était pas bien le serpentard ! Pas bien du tout ! Il était même cinglé de lui agiter ça sous les yeux, ça, cette…cette chose horrible et monstrueuse. Le Roro n’avait jamais rien vu d’aussi effrayant en plus le petit animal le regardait d’un air supérieur, si, si, je vous jure, en agitant ses antennes comme ça on aurait dit qu’il était venu de son enfer, envoyé par Satan lui-même pour persécuter le pauvre jaune et noir. Bah voilà comment on le remerciait. Il venait de sauver Alix d’une petite limace inoffensive et voilà qu’en échange, en cadeau, on lui amenait ce machin vert et bleu pour le torturer. Bah voilà tiens, il sentait déjà des plaques se former sur ses bras, en plus de la chaire de poule qui avait fait dresser ses poils comme des soldats au garde à vous. C’est livide et à moitié assommé (dans son bond en arrière, il avait violemment heurté la paroi de la serre) qu’il s’adressa au serpentard.

_En…en..enlève moi ça d’là !!!! Pitiiiiiiiié !!!!J’suis..a ..a.. Allergique à ces ma.. machiiiiiiiiiiins !!!! Ne m’approooooche surtouuuuuuut paaaaaas avec ça !!!!!

Bien sûr, le gamin n’avait pas dit toute la vérité rien que la vérité. Bah nan, il avait quand même un peu de fierté interne qui lui empêchait de dévoiler la vérité vraie dans son intégralité. Bah ouais quoi le futur sauveur du monde ne pouvait pas avoir peur d’un simple papillon, c’était pas possible, ça cassait tout, et l’image du mec super viril qui n’a peur de rien et casse la figure à des gros durs ben elle en prenait un coup. Comment voulez-vous qu’après que le monde entier sache qu’il se mettait dans tous ses états pour un simple papillon on lui accorde encore confiance. Tu parles, les gros durs en question, ils allaient bien se payer sa tronche quand ils sauraient ça. Ce serait la honte partout où il irait. Et puis jusqu’à maintenant, il avait réussi à garder son secret pour lui alors ce n’était pas aujourd’hui qu’on allait le découvrir nan mais ho ! Si quelqu’un apprenait ça, il était fichu ! Légèrement tremblant, le troisième année puisa tout au fond de lui un reste de courage pour regarder le serpentard ainsi que Léon le papillon, le vilain avec ses yeux bigleux et globuleux et torves et méchants et…beurk ! Remontant de la sale bête posée sur le bras du garçon au garçon lui-même, il finit par croiser son regard…

_ Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!

Le visage encore plus blême, presque cadavérique, le Roro se mit à trembler pour de bon. Horreur suprême, les yeux du serpentard avaient pris la même teinte que les ailes du papillon, et ça c’était vraiment effrayant. Oubliant que le vert était doué d’un don de métamorphomagie, son cerveau étant vous l’aurez compris totalement anesthésié par la peur, il crut à une maladie grave. Imaginez-vous, son pire ennemi qui se mettait à changer les gens en choses comme lui. Ça avait l’air bien contagieux comme maladie ça. Comment allait-il bien pouvoir se sortir de là ? Une petite voix dans sa tête lui ordonna de courir, de tout laisser là et de prendre ses jambes à son cou pour fuir le danger et prévenir tout le monde qu’il y avait des mutants et que c’était très grave et qu’ils allaient tous mourir et que le Roro ne voulait pas mourir, sauf que ses jambes ne répondaient plus. Il se contenta donc de rester là, se collant le plus possible à la paroi vitrée de la serre, comme cherchant à disparaître à l’intérieur, il arriva tout de même à articuler quelque chose avant de perdre totalement ses moyens…

_ tes…tetes yeux… c’e..c’est concon contagieuuuuuuux !!!!

Et devinez pourquoi il n’a pas été envoyé à Gryffondor…

« ...Et à l'heure qu'il est, il est toujours en train de chercher. La tête qu'il va faire quand il va retrouver sa chaussette sur une plante carnivore ! »
Un éclat de rire général résonna dans le parc. Une bonne blague avait sûrement précédé la fin de sa phrase, à moins que le jeune garçon soit particulièrement doué pour raconter les absurdités auxquelles ils se livraient Rolas et lui. Deux filles, une brune et une blonde, levaient les yeux au ciel en s'échangeant des regards tandis qu'un camarade de classe d'Oaken lui assénait une tape dans le dos en souriant.
« Doué comme il est dans deux jours il la cherche encore ! »
Plaisanta ce dernier. C'est alors qu'Appolon se rendit compte de la véracité de cette phrase... C'était vrai, dans sa joie de planquer dans un endroit vicelard une des chaussettes de Rolas Iluvatar, son grand ami depuis sa première année, il n'avait pas pensé que Poudlard était un Château particulièrement grand, et que, dans les règles de leur jeu – car, oui, il y avait des règles ! Tous les coups ou presque n'étaient pas permis – le château ne comprenait pas forcément « l'extérieur du château »...! Enfin, qu'importait, c'était évident qu'Apollon aurait été déposer le précieux trésor n'importe où plutôt qu'à l'endroit où l'on s'y serait le plus attendu ! Non pas que trouver une chaussette malodorante (Rolas puait des pieds tellement fort que ça sentait l'hippogriffe malade, enfin c'était ce qu'avait interprété le garçon en sentant malgré-lui la chaussette qu'il avait prise à son ami) en pleine salle des trophées ou autres pièces fréquentées soit la première chose à laquelle un élève s'attendait, évidemment.

Il s'était donc soustrait à l'agréable compagnie de son copain de classe et celle non moins charmante des filles (avec lesquelles il se battit pour parvenir à leur faire une bise avant de s'enfuir) pour aller rôder à la recherche de son camarade Poufsouffle. Son premier réflexe fut de faire le tour du parc et du lac, mais comme il ne le trouva pas, il se dirigea vers les souterrains où il savait se trouver la salle commune des Jaune et Noir. Peine perdue, et trouver un élève dans l'immensité du château, c'était pire que d'y trouver une chaussette : les élèves, eux, bougeaient. De ce fait, Apollon considéra cela chiant comme les BD « Trouvez Charlie » version sorcier. Par acquit de conscience, cependant, et par ce qu'Oaken considérait comme de la pure amitié, le Gryffondor se rendit aux serres pour vérifier si son pote n'était pas sur place et si le trophée de guerre était toujours soigneusement pendue à Daphnée la plante. Pourquoi Daphnée ? Aucune idée, c'était Rolas qui avait appelé le monstre vert à dents (non, je ne parle pas d'un Serpentard mais de la plante carnivore) ainsi en cours. Apollon, bon enfant, n'avait pas cherché à comprendre et avait également adopté ce surnom qui offrait un air de douceur, ne trouvez-vous pas, à la brutale demoiselle à sève chaude. Il ne voulait surtout pas que le Poufsouffle cherche pour rien, ça aurait tout gâché...! Et il avait fait une mise en scène particulièrement belle ! Courageux et pas peureux pour deux sous, Oaken n'avait pas hésité à aller dans la plus dangereuse des serres et à engager quelques prises dignes des plus grands judokas pour maîtriser la plante et lui coller à l'aide d'un pot de glu perpétuelle le sous-vêtement sur une de ses feuilles. Elle n'avait pas fortement apprécié ce traitement, aussi espérait-il qu'elle ne soit pas déjà parvenu à s'en défaire pour la dévorer...! Mais c'était une chose peu probable, pour Apollon, qu'une plante carnivore se mette à manger des chaussettes. Une plante nécrophage à la limite, vu l'odeur pestilentielle qui s'en dégageait, mais celle-ci...

Toujours fut-il qu'une fois arrivé auprès des serres, Apollon ne s'attendait pas à ce qu'il se mit soudain à entendre.... Des... cris. D'une voix bien que trop hystérique pour correspondre à celui à qui il pensait, lui était malgré tout familière. Non, ça ne pouvait pas être Rolas qui braillait comme ça. Le Poufsouffle prenait parfois des tons bizarres, mais jamais à ce point là : on avait l'impression, de dehors que la personne était véritablement en proie à une folie furieuse de... douleur ? Peur ? D'effroi ? C'était difficile à savoir, en tout cas, un drôle de noeud courba le ventre pourtant résistant du Rouge et Or... Si ça se trouve, quelqu'un était en train de se faire dévorer en intégralité par une des plantes qui se trouvaient à l'intérieur. L'image qui s'imposa alors à son esprit aurait retourné l'estomac de plus d'un, mais Apollon se contenta d'une petite grimace avant de prendre son courage à deux mains. Il n'était pas Gryffondor pour rien, et en digne représentant de son espèce, le petit blond fonça tête baissée vers le danger. Du moins, vers la porte qui lui permettait l'accès à la serre.

« Hey ! Qui se fait dévorer ici ? »

Cria-t-il par dessus les cris délurés dont il ne comprenait pas le sens et qu'il n'écoutait plus. Pour toute réponse, il découvrit un spectacle bien étrange : son fidèle ~~destrier~~ copain acculé contre les parois vitrifiées de la serre, un type avec une couette dans les cheveux qui le regardait avec un petit objet – de là où il était, Apollon ne voyait pas très bien hormis quelques mouvement fugace de la petite chose – sur la main, près de son poignet. Qu'est-ce que ça voulait dire ? L'autre mec était-il en train de jeter un maléfice à son meilleur ami ? S'aidait-il d'un objet vaudou pour le mettre à mort ? Et dans quel but, Rolas n'avait jamais mérité la mort, qu'il le sache ! Hormis la fois où il avait piqué un de ses caleçons pour aller le cacher dans le dortoir des filles, un jour où il avait réussit à faire entrer son ami en douce dans la salle commune des Gryffondor. Résultat des courses, il s'était retrouvé à glisser de tout son long sur les marches du dortoir pour récupérer son bien aimé vêtement (un caleçon bleu avec des battes de quidditch qui s'agitaient dans tous les sens et des cognards qui fusaient, dédicacé par les deux batteurs des Flèches d'Appleby), sous les larmes de rire de son soit-disant ami qui ne daigna lui expliquer comment il était parvenu à faire monter le vêtement (c'était finalement grâce à un wingardium leviosa enfantin) tandis que lui devrait se résigner à aller demander à une fille de quatrième année Rouge et Or (et les Lionnes n'étaient pas ce qu'il y avait de plus tendre) pour récupérer son super calfouette. Après être parvenu à monter le toboggan en sens inverse, il s'était fait chassé à coup de sortilèges et de cris de dinde de l'antre des démones. Depuis, il n'avait jamais plus regardé une fille de la même façon. Ces créatures là étaient surnaturelles. Folles et surnaturelles : il suffisait de voir leurs réactions démesurées et l'ardeur avec laquelle leur lieu de repos avait été rangé.
On ne parlera pas non plus de cette fois plus récente où le Blaireau avait caché la peluche porte-bonheur (arrêtez, on en a tous une) du Lionceau chez Rogue et les Serpentard !
Mais cela n'était pas le sujet, car son ami (hm hm) était dans une bien étrange posture qui inquiétait son compatriote. D'un pas conquérant de Lion en colère – ou presque – Apollon s'avança pour lui porter secours :

« Toi là ! Qu'est-ce que tu lui as fait pour qu'il se mette à crier comme une fille ? C'est un mauvais sort, c'est ça ? Si c'est ça, ce n'est pas drôle, rends tout de suite à mon ami un comportement normal... Sin... Sinon... »

La fin de son élocution, prononcé avec une verve qui lui était propre, finit par se tarir, pour se stopper dans un silence indécis. Ce qui était sur la main de l'autre garçon n'était pas, comme il l'avait imaginé, un objet maudit vaudou, mais un pauvre petit papillon qui battait des ailes.

« Euh... C'est un nouveau système de torture ? Agresser les gens avec un papillon ? Il se passe quoi là ? »

L'idée que les antennes du papillon lançaient en fait des rayons rendant fou paraissait peu probable au jeune adolescent, ~~il y avait pourtant bien des papillons psychotropes toxiques qui tentaient de forcer ceux qu'ils rencontraient à le lécher,~~ aussi peu perspicace pouvait-il parfois se montrer. Mais celle que son pote de toujours (enfin, de deux ans) soit tout bonnement terrifié par un lépidoptère lui aurait parue tout simplement incroyable. Il n'y pensa même pas. Et avec tout ça, il en avait même oublié la chaussette engluée...!

Et là c'est le drame...

Rolas poussa in cri terrifié; Lui ne s'y attendant pas sursauta violemment; heureusement trop étonné lui-même pour hurler. Il s'éloigna rapidement le papillon voletant à ses côtés sans chercher à s'enfuir toutefois. Allergique? Aux papillons? Personne ne pourrait lui fair avaler ça! Quoique ça restait plus probable que d'en avoir peur quand même. Non parce que craindre les limaces c'était la honte disait-on dans le sens où il n'y avait que les filles pour sursauter devant ces petites bêtes mais bon... Avec les papillons, c'était certain: même les représentantes du sexe féminin ne les craignaient pas.

_ tes…tetes yeux… c’e..c’est concon contagieuuuuuuux !!!!

-Mais non-Répliqua le sorcier agacé, oubliant peut-être sa réaction face au monstre baveux- je suis métamorpho...

La porte des serres décidément trop animées s'ouvrirent, laissant apparaître un Gryffondor cherchant apparemment jouer les _êtres menaçants.

« Toi là ! Qu'est-ce que tu lui as fait pour qu'il se mette à crier comme une fille ? C'est un mauvais sort, c'est ça ? Si c'est ça, ce n'est pas drôle, rends tout de suite à mon ami un comportement normal... Sin... Sinon... »

Tout de suite les préjugés... Pffft c'était Rolas qui l'avait frappé tout à l'heure en plus et pourtant c'était lui le Poufsouffle. Alors l'autre là, le vaillant Rouge et Or sauveur de ces dames il pouvait bien aller remballer ses jouets de grand héros. De plu en plus énervé, ne faisant même pas attention au papillon qui était revenu, tranquillement, mine de rien se poser sur sa main alors que ses yeux reprenaient leur couleur or normale, il répondit assez vertement ( ahah jeu de mot pourri quand tu nous tiens)

*Ah c'est son ami, ça ne m'étonne pas qu'il suppose une chose si stupide!*

Super le voilà avec deux fous, enfermé dans la plus dangereuse des serres au lieu d'un

-Lui jeter un sort? Je n'ai même pas ma baguette, réfléchis ! Je ne sais pas pourquuoi. Je lui ai montré ce papillon-Il pointa l'intéressé posé sur sa main de nouveau-et tout à coup. exactement comme tu dis.... Il s'est mit a hurler comme une fille. Il se dit allergique.

Alix eut un énigmatique petit sourire. En effet on verrait bien si le Rouge et Or confirmait l'excuse ou aurait l'air trop sceptique pour y croire. Dès lors le Serpentard saurait s'il existait ou pas des gens assez bêtes pour craindre ces charmantes créatures. Dans le doute il s'abstint de moqueries, suffirait de peu pour que tout retombe sur lui tiens... Et puis bon, le Vert et Argent n'était pas si méchant que ça.

« Euh... C'est un nouveau système de torture ? Agresser les gens avec un papillon ? Il se passe quoi là ? »

*L'équation de tout à l'heure se confirme. Deux abrutis pour le prix d'un!*

-Et c'est une nouvelle tactique de torture? Sortir des bêtises à la minute tel une mitraillette pour assommer les gens?

Le métisse avait reprit exactement la phrase de l'autre pour bien choquer, enfin il fallait voir si ce dernier allait comprendre l'allusion.

-Bon je crois que je vais vous laisser-Il chassa doucement la bébête puis poussa un soupir léger de lassitude, esquissant un geste de la main plut^t ambigu pour dire "laissez tomber" aux deux garçons.- Je crois que je me débrouillerai pour la pratique Rolas. Au revoir.

L'adolescent s'apprêta à franchir le seuil des serres. Hâtif de quitter les deux tarés de service et les laisser vivre leur délire de chaussettes mortes ou de papillons adeptes de torture. Entre l'un qui lui donnait un coup sans raison et l'autre qui débarquait pour l'accuser de jeter des mauvais sorts sans baguettes, à l'aide d'un insecte coloré. Mieux valait partir. Le Serpentard se promit de revenir plus tard, de toutes mainières il avait encore deux semaines. Fort de sa résolution nouvelle afin de protéger son esprit des fous hantant la serre numéro 5, le mannequin commença la traversée pour enfin franchir la porte et s'en aller.

HJ: Il n'est pas encore parti hein^^

L’affreuse bestiole avait contaminé Alix, faisant prendre à ses yeux la même teinte que celle de ses ailes. Horrible. En fait, vous trouvez certainement ça complètement idiot d’être affolé à la simple vue d’un papillon, je vous vois venir. Mais si vous étiez à la place du pauvre Roro, vous rigoleriez moins, je vous le garantis. Bon, comme je suis très gentille et malgré les protestations de l’intéressé, je vais vous expliquer ce qu’il en est. Alors que le blond (j’ai vraiment du mal à me le représenter en blond, je m’étais pendant si longtemps imaginé qu’il était brun ^^), alors donc que le blond n’était qu’un petit enfant aussi jeune que candide, ne riez pas, il aimait à s’amuser dans le jardin, ledit jardin qui faisait la fierté de sa mère Enaë . Or dans ce jardin poussaient de belles et nombreuses fleurs aux couleurs chatoyantes. Et vous n’êtes pas sans savoir que ce genre de belles plantes attirent les papillons. Un jour qu’il s’amusait en toute innocence parmi les fleurs alors que sa maman le lui avait formellement interdit, parce qu’elle avait peur qu’il abîme tout, un joli papillon roux se posa sur le pétale d’une tulipe toute proche. Comme cette petite chose avait l’air vraiment curieuse, le gamin tenta de l’attraper, ce qu’il réussit à faire après quelques péripéties et euh… accrochages de fleurs, abîmage de tiges, feuilles et pétales et piétinage du beau parterre que sa maman s’était tant appliquée à faire. Or donc il captura le joli petit être volant entre les paumes de ses mains et joua à « coucou-bouh » avec lui. Ne demandez pas en quoi consiste ce jeu, ce serait beaucoup trop long à expliquer.

Enfin toujours était-il que quelques minutes à peine eurent le temps de s’écouler avant que la peau du petit garçon ne se couvre de grosses plaques rouges, qui partaient de ses mains et remontaient le long de ses avant bras. Le pire, c’est qu’il était alors tellement absorbé dans son jeu qu’il ne s’en rendit pas compte. Seulement voilà, sa maman qui jetait de temps en temps un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine pour surveiller son marmot constata avec rage la démolition de son œuvre et sortit, toutes griffes dehors. Lorsqu’elle vit l’état déplorable de son fils chéri, toute colère s’envola pour laisser place à de l’inquiétude. En effet, il était couvert de plaques qui commençaient à le gratter, saletés, et à l’énerver un peu. Son état empira encore dans les heures qui suivirent, rendant le mioche à moitié fou. On expliqua ça par une allergie au papillon et plus exactement à la matière soyeuse qui recouvre leurs ailes. Point à la ligne, l’histoire fut oubliée. Sauf que le Roro avait été traumatisé par cette expérience désastreuse pour son image et avait développé depuis ce jour une phobie pour les papillons, en plus de son allergie.

Ceci dit, le papillon était toujours sur le bras d’Alix et menaçait de s’envoler vers lui. Eurk ! Rien que l’idée d’être de nouveau couvert de grosses plaques rouges et moches lui hérissa les poils des bras. Il était hors de question qu’il subisse une pareille humiliation en public. Le serpentard commença une explication vaseuse à propos de la couleur de ses yeux, qu’il n’eut pas le temps d’achever. Ah bah quand même, quelqu’un allait venir à son secours, c’était pas trop tôt ! Il aurait déjà eu le temps de mourir quinze fois ! nan mais je vous jure, on leur sauve la vie et eux qu’est-ce qu’ils trouvent à faire ? Rien de mieux que d’essayer de vous assassiner et de vous faire mourir dans d’atroces souffrances. Si c’était pas malheureux, mais que devenait le monde, vraiment.

_Toi là ! Qu'est-ce que tu lui as fait pour qu'il se mette à crier comme une fille ? C'est un mauvais sort, c'est ça ? Si c'est ça, ce n'est pas drôle, rends tout de suite à mon ami un comportement normal... Sin... Sinon...

Sinon quoi, tu lui balance sa chaussette dans la serre et tu l’offres sur un plateau à Daphné pour qu’elle la bouffe ! Au lieu que Dieu lui envoie un sauveur, quelqu’un de censé qui expliquerait gentiment au vert et argent qu’il fallait éloigner la bestiole de Rolas, cet enfoiré tout là haut lui envoyait le pire émissaire dont il aurait pu cauchemarder. La voix du gamin résonna douloureusement à ses oreilles, une voix qu’il connaissait bien et qu’il ne portait plus tellement dans son cœur depuis qu’il avait assisté impuissant à l’ignoble massacre de sa chaussette.

_ Oh non pas lui…

Apollon, son « meilleur » ami fit une entrée des plus remarquée dans la serre. Bon il fallait lui pardonner, il ne pensait pas à mal et souhaitait très certainement venir en aide à son camarade. En aide, vraiment ? Tu parles, il était venu se moquer de lui à cause de la chaussette. En plus, s’il apprenait que Rolas avait peur d’un vulgaire papillon, il allait bien se payer sa tête, pas de danger qu’il oublie. Il allait même sûrement répéter ça à tout le monde et le Poufsouffle pouvait dire adieu à sa future carrière de super héros. Tout le monde était ligué contre lui aujourd’hui ou quoi ? Y’avait plus qu’une chose à espérer c’est qu’Alix ait la présence d’esprit d’envoyer promener le rouge et or en lui disant de se mêler de ses oignons. Hum… vu les réactions successives du garçon, les chances étaient maigres mais bon, comme on dit, l’espoir fait vivre.

-Lui jeter un sort? Je n'ai même pas ma baguette, réfléchis ! Je ne sais pas pourquuoi. Je lui ai montré ce papillon et tout à coup. exactement comme tu dis.... Il s'est mit a hurler comme une fille. Il se dit allergique.

Ahem, comment dire ? Il venait de faire exactement l’inverse de ce qu’on attendait de lui, de mettre les pieds dans le plat et bien comme il faut. Après ça, pas de doute, c’était vraiment fichu avec le lionceau et les copains. Ce sale môme allait se faire une joie de tout répéter aux autres et déjà que les autres se payaient sa tête dans son dos en pensant qu’il ne s’en rendait pas compte, cette fois ils n’allaient pas se priver de le faire devant lui. Et puis attendez là, il ne venait pas le traiter de fille ? Lui ! Nan mais là, c’était le monde à l’envers, s’il y avait une fille ici ce n’était certainement pas le jaune et noir. Et qu’ils ne se gênent surtout pas pour parler de lui comme s’il n’était pas là non mais oh ! Coucou, le Roro peut vous entendre, il peut même communiquer, c’est un être humain comme les autres, il vous voit, il va même vous engueuler d’ici moins de vingt secondes, surtout si vous continuez à l’ignorer aussi royalement. La figure toute rouge, il était à deux doigts d’exploser.

_ Nan mais surtout vous gêner pas, je suis là j’peux parler ! Et puis je crie pas comme une fille et j’suis vraiment allergique, c’pas d’ma faute ! Alors enlève cette bestiole de là s’eu plait.

Bon, il s’était tout de même un peu contenu parce que bon, les deux autres tenaient quand même sa vie entre leurs mains alors ce n’était pas le moment de les fâcher. Il se fâcherait avec Apollon plus tard, et laveraient leur linge sale en famille c’est à dire loin des oreilles d’Alix ou de tout autre spectateur. Et ça promettait d’être une discussion plutôt musclée. Enfin le moment n’était pas encore venu et pour l’instant, ils allaient se décider à bouger oui ou non ?!

_Euh... C'est un nouveau système de torture ? Agresser les gens avec un papillon ? Il se passe quoi là ?

-Et c'est une nouvelle tactique de torture? Sortir des bêtises à la minute tel une mitraillette pour assommer les gens?
Bon je crois que je vais vous laisser. Je crois que je me débrouillerai pour la pratique Rolas. Au revoir.

Et voilà, le serpentard s’en allait, bourré de préjugés lui qui avait critiqué avec tant d’application le poufsouffle lorsqu’il en avait eu. Non mais c’était vraiment le monde à l’envers ici ! C’était une conspiration, c’est ça ? Bah en tous cas, ce n’était pas drôle du tout. Lui ça ne le faisait pas rire et franchement là, il avait juste envie de hurler très fort pour évacuer tout le stress qui l’avait gagné. Heureusement, avec le départ d’Alix, le papillon s’était également fait la malle, seul point positif dans cette situation catastrophique. Il se décolla de la paroi vitrée de la serre, ressentant seulement la brûlure dans son dos due au frottement violent de sa peau contre d’abord le sol puis la vitre. Aïe, il allait être beau tiens ! Sans oublier les multiples bleus qui devaient à présent tapisser son corps d’athlète. Il s’avança vers Apollon, l’air pas content du tout.

_ J’espère que t’es content, il est parti maintenant ! Pis toi et moi on a des trucs à régler et j’suis vraiment allergique alors c’est pas drôle du tout, j’aurais bien voulu t’y voir tiens ! Si tu m’crois pas t’as qu’à demander à ma sœur ! Et pour la chaussette, on en reparlera. Maintenant faut que j’le rattrape !

Sans attendre de réponse, il partit dans la direction de la sortie en courant, cherchant à rattraper le serpentard. Heureusement ce dernier n’était pas loin et il parvint à sa hauteur en quelques enjambées.

_ Hey Alix attend, t’as oublié tes affaires! Et puis zut quoi t’à l’heure t’as dit que j’avais des préjugés et tout et là tu fais quoi tu juges Apollon juste pasque c’est un gryffondor. Euh attendez, il n’était tout de même pas en train de prendre la défense du lion là quand même ? Et on a même pas commencé. J’trouve ça nul. Si tu voulais pas l'faire avec moi faut l'dire. J’sais pas c’pas de ma faute si j’suis hyper allergique à ce truc ni de la tienne pour ce que tu sais alors t’en vas pas.. on a du temps on peut l’faire maintenant le devoir comme ça après on en parle plus…aller, reviens. Pis Apollon il m’a entendu crier, il s’est juste demandé ce qui s’passait rien d’autre…

Ahem… Pitoyable.

Alors ça, c'était tout bonnement incroyable. Non seulement son pote était en proie à une folie totalement injustifiée, mais en plus, à peine avait-il le temps de s'enquérir de la situation, arrivant, certes, comme un cheveux sur la soupe mais sans mauvaises intentions, qu'il se faisait envoyer balader en bonne et due forme. Non mais pour qui se prenait-il, ce type ? Les manières féminines de ce dernier furent la première chose qui sauta aux yeux d'Apollon, qui haussa les sourcils tandis que ce dernier lui lançaient une ribambelle d'insanités pour il ignorait quelle raison. Ah, oui, c'était Alix, il s'était déjà moqué de lui quelques fois à cause de ses manières. Il n'avait jamais été bien méchant et n'avait jamais parlé face au jeune homme moins par lâcheté que par crainte de le vexer – on ne savait jamais comment réagissaient les gens, preuve en était à cet instant – et d'après ce qu'il était en train de voir, il avait eu raison, ce type n'avait apparemment aucun humour. Bien sur que non, il n'imaginait pas une seconde qu'Alix était en train d'expérimenter un nouveau modèle d'engin de torture. Il savait que la plupart des Serpentard étaient complètement barrés, mais pas à ce point.
Au moins avait-il apprit une chose avant que le Vert ne pète complètement un câble : en fait, Rolas était allergique aux papillons.
...Pffft ! J'me marre ! Pensa-t-il, tandis qu'un sourire apparaissait sur ses lèvres, légèrement tremblotant. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre... Comment pouvait-on être allergique à un papillon ? C'était minuscule, ça n'avait rien de particulier... Ça n'était même pas magique, c'était pour dire ! C'était comme un certain chanteur d'un groupe local qui disait être allergique à ses cheveux et qui se mettait à éternuer et à avoir le nez bouché dès que ses cheveux arrivaient à hauteur de l'arrête de son nez... Comme par hasard, ça arrivait toujours avant un concert, que les cheveux en question se mettent à pousser pile jusqu'à l'endroit fatidique. Fallait pas la lui faire, à Oaken, tout ça, il savait que c'était psychosomatique ! Rolas devait refouler une crainte de tout ce qui a des antennes ou il ne savait quoi se résolvant en une peur panique suivit d'une réaction allergique, tout simplement...!

« Mais vraiment...! »

Soupira Apollon, qui venait de saisir le sens du participe « attéré » en observant ses deux camarades de classe. L'un, décidé à être stupide jusqu'au bout – peut-être que sa tête ne lui disait trop rien et il s'était décidé à le pourrir pour le plaisir, chose qui arrivait souvent quand Apollon croisait un Serpentard et à laquelle il s'était habitué – leur avait résolument tourné le dos pour se barrer hors de la serre.

« Bah c'est ça, casses-toi, bon vent ! »

Cria-t-il dans le dos d'Ylian, vexé par la réaction démesurée de ce dernier. Il ignorait ce qu'il s'était passé entre les deux garçons, mais il était vraiment inutile que lui en prenne plein la figure, seulement parce qu'il avait crut l'espace d'une seconde que son ami avait des ennuis, tout de même ! Dans tout ce fatras, Apollon n'avait même pas entendu la plainte proférée par Rolas lorsqu'il était arrivé à sa rescousse et c'était donc avec un sourire plus ou moins fier de soit qu'Oaken se tourna vers son « copain ». Mais lorsqu'il vit la lueur dans le regard de ce dernier et l'expression de son visage, il avait plus l'impression de voir un vieux blaireau des forêts en colère plutôt que ledit « copain ». Ou pseudo-copain, car non content de l'avoir vu se faire envoyer promener par Alix Ylian, Iluvatar se mit à son tour à lui gueuler dessus, sans même avoir la délicatesse de le remercier pour son inquiétude soudaine vis-à-vis de lui. Ça, c'était les amis... On ressentait bien cette idée d'à la vie à la mort... Surtout à la mort... Et par les mains de son allié, même. Et voilà qu'il parlait de son allergie, que ça n'était pas drôle le moins du monde (tu parles, c'était à se faire dessus oui !), et que sa soeur blablabla... Sa soeur ? Ah bon, Rolas avait une soeur ? Intriguant, ça, il ne l'avait jamais vu, et ne se souvenait pas en avoir entendu parler. Il fallait dire, pour ce qu'il écoutait...
A présent, ne le voilà-t-il pas qu'il se barrait sans même lui laisser le temps de réagir, rejoindre son Serpentounet comme l'esclave masochiste son Maître. Eh, il allait falloir se calmer les mecs ! Une fraction de seconde éberlué, Oaken suivit du regard son soit disant ami et lorsqu'il le vit s'expliquer avec Alix, une colère soudaine et saisissante se mit à gronder en lui. Ses yeux lancèrent des éclairs sur la nuque d'Iluvatar et d'Ylian.

« Mais oui, c'est ça, gueulez-moi dessus je ne vous dirais rien ! Vous avez bu une potion d'hystérie ou quoi ?! Aussi taré l'un que l'autre. Et Rolas, permets-moi de te dire que TU TE COMPORTE ENCORE PLUS COMME UNE FILLE QUE TON NOUVEAU COPAIN !!! »

Cria-t-il sans réfléchir à l'impact de ses paroles car, comme nous l'avions dit, il était plus spectateur de son inédite colère qu'acteur. Outre la vexation, un autre sentiment avait surgit en lui en voyant le Poufsouffle le planter pour rejoindre l'autre. Il ne savait pas ce que c'était, mais c'était très désagréable.

« Avec tes cris de gonzesse et tes sautes d'humeurs, vive la virilité, va mettre une jupe et viens pas m'parler ! »

Haletant et les poings serrés, Apollon fusilla une dernière fois les deux ados avant de se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Il avait insulté Rolas, et ça, c'était bien la première fois. Qu'est-ce qu'il lui avait prit ? Bien sûr, il savait que le garçon n'était pas toujours facile à vivre malgré son fond de gentillesse, mais jusque là Apollon l'avait toujours supporté, non ?
Mais il ne fallait pas exagérer, tout de même ! Persifla une petite voix au fond de lui, il n'était pas un Monsieur Patate (vous savez, ces ballons remplis de farine que l'on triturait dans tous les sens pour se calmer les nerfs, leur faisant subir milles tortures tandis qu'ils poussaient des « aies » suppliants) !
C'était vrai, il avait eu raison de ne pas se laisser faire, mais, maintenant qu'il fulminait, il ne savait plus quoi faire d'autre que souffler si fort que l'on aurait put confondre avec un feulement de Simba en colère (Oh, tu miaule ? Recommences, c'est mignon...). Ne voulant pas passer près des deux, il se refusa à quitter les serres auquel cas il y a aurait été autrement contraint, mais s'il restait là bêtement, Apollon savait qu'il allait avoir l'air bête. Trouvant un compromis, il fit semblant d'être venu pour une raison toute autre que la chaussette du Jaune et Noir et jeta son sac sur le sol, près d'une plante carnivore et sortit ses affaires de cours comme s'il comptait faire ses devoirs.

Les choses commençaient à mal tourner et Alix préférait s'en aller avant de se casser un ongle dans l'histoire. Logique. Oui c'était un bagarreur qui se moquait généralement d'abîmer son joli minois de mannequin mais le Serpentard était sélectif. Il n'entrait que dans les bagarres qui en valaient la peine. Logique. Les deux "amis" commencèrent à se chamailler comme des filles, à son insu, l'un de ses sourcils se leva élegamment, exprimant la surprise. Qu'est-ce que cela aurait été s'ils étaient déjà ennemis d'avance?

_ Hey Alix attend, t’as oublié tes affaires! Et puis zut quoi t’à l’heure t’as dit que j’avais des préjugés et tout et là tu fais quoi tu juges Apollon juste pasque c’est un gryffondor.

-Je n'ai de préjugé sur aucune des maisons mais sur la folie, j'en ai. Je n'aime pas que l'on m'accuse sans raison comme il l'a fait.

Dans l'idée de signifier que cela suffisait, qu'il avait eut son compte le sorcier esquissa un haussement d'épaules mais vint toutefois récupérer ses affaires. Cependant Rolas n'en aait pas fini avec lui et le mannequin, lassé poussa un petit soupir, jouant impatiemment avec une mèche de cheveux en attendant que le Poufsouffle qui lui avait carrément envoyé un coup de poing dans la figure finisse son beau discours sur l'égalité.

Et on a même pas commencé. J’trouve ça nul. Si tu voulais pas l'faire avec moi faut l'dire. J’sais pas c’pas de ma faute si j’suis hyper allergique à ce truc ni de la tienne pour ce que tu sais alors t’en vas pas.. on a du temps on peut l’faire maintenant le devoir comme ça après on en parle plus…aller, reviens. Pis Apollon il m’a entendu crier, il s’est juste demandé ce qui s’passait rien d’autre…

-Mais je me fiche que tu sois allergique aux papillons ou que tu en aies peur, cela m'importe peu. C'est que... -Comment lui expliquer concisement la chose? Au moins maintenant le jeune sorcier avait comprit qu'Appolon ne chercherait pas à le frapper comme son coéquipier. - Vu tes démonstrations juste avant, je n'avais pas vraiment envie de me reprendre un coup injustifié dans la figure. Ton ami là... Appollon... Attends- Alix dévisagea le Gryffondor, chercchant visiblement à faire une comparaison. Non pas entre Rolas et le Rouge et Or pour définir qui était le plus fou sinon entre Appollon et son homonyme mythologique.- ¡ Anda ya! J'aurais tout vu aujourd'hui... Ses parents ont l'air d'un couple vraiment modeste pour l'appeler ainsi. Bref... Je disais que...

Non il n'eut même pas le temps de finir que le Rouge et Or sortir de ses gonds et Alix préféra reculer histoire de ne pas se prendre un coup perdu dans l'affaire. Saigner ne lui posait vraiment pas de soucis au contraire de ce que l'onpourrait penser aux vu de ses délicates manières, oui mais pas pour rien tout de même! Le Serpentard n'était pas masochiste et tant qu'il pouvait éviter... Il évitait.

« Bah c'est ça, casses-toi, bon vent ! »

En effet le Vert et Argent commença à partir, faisant tomber une fois son classeur mais le ramassant bien vite pour s'approcher du seuil inexorablement. L'histoire aurait pu se terminer là si le modèle n'avait pas fait choir ses affaires, perdant ainsi quelques secondes. Il serait parti sans rien avoir entendu depuis le bas de la porte des serres, déjà trop loin.

« Mais oui, c'est ça, gueulez-moi dessus je ne vous dirais rien ! Vous avez bu une potion d'hystérie ou quoi ?! Aussi taré l'un que l'autre. Et Rolas, permets-moi de te dire que TU TE COMPORTE ENCORE PLUS COMME UNE FILLE QUE TON NOUVEAU COPAIN !!! »

-QUOI?!

Alix revint sur ses pas, tout simplement furieux, enjambant le seuil de nouveau pour se planter en face du Gryffondor, les mains posées sur ses hanches dans une attitude vraiment féminine... Qui ne contrastait d'ailleurs pas avec le ton qu'il avait prit pour répondre à Appollon, soit, lui aussi imbibé de tonalités délicates bien que le garçon soit en colère.

-Je n'ai A.B.S.O.L.U.M.E.N.T rien d'une fille.

Sur ce il croisa les bras et tourna la tête, adoptant un peu dans l'attitude d'une adolescente qui boude de manière fine et élégante... Restons réalistes: même en colère il fallait savoir tenir son maintien. Logique une fois de plus.

« Avec tes cris de gonzesse et tes sautes d'humeurs, vive la virilité, va mettre une jupe et viens pas m'parler ! »

-Tu l'auras voulu A.p.p.o.l.l.on... Rolas, déballe tes affaires si tu le veux bien , nous avons du travail. Tu as raison, je n'aurais pas du m'énever pour un tel énergumène. J'ai dis que je travaillerai avec toi et je le ferai.

Le Rouge et Or probablement en même année qu'eux devait être jaloux de ce que son ami ne l'ait pas choisi pour faire le travail. Passant devant lui pour retourner s'installer à sa confortable place le Serpentard ne manqua pas de glisser quelques mots à Appollon.

-Entre nous, offre un dictionnaire mythologie à tes parents, parce que Appollon était le Dieu de la beauté masculine, pas de la connerie.

Le sorcier alla s'assoir, croisa les jambes et sortit sans plus de mots ses affaires, décidé à faire son devoir avec Rolas qui venait précédemment de le "supplier" rien que pour embêter celui qui l'avait traité- et son ami par-dessus le marché- de fille. Et vous allez peut-être me dire que ce trait de caractère était réputé pour être féminin... Sans doute aurez-vous raison... Alix était quelqu'un de très suceptible. Autant la moindre des intentions le charmait, autant la plus petite insulte le vexait profondément. Le pire c'est qu'il n'avait pas besoin de visites menstruelles pour changer d'humeur et de comportement en quelques minutes... Appollon avait encore de la chance que Alix ne l'ait pas -encor- reconnu come était l'une des personnes qui riait de lui dans les couloirs... Dans un tel ca; Bien vite le Gryffondor, pourrait changer d'identité pour endosser le rôle d'Hephaistos... Le dieu forgeron boiteux au visage diforme.

Alix tenta d’expliquer au Roro qu’il s’en fichait parfaitement qu’il ait peur des papillons. Hein, quoi ? Peur des papillons ?! Mais qui lui avait dit ça. Il ne pouvait pas nier, certes, mais il ne pouvait pas non plus se laisser calomnier de la sorte. C’est qu’il avait un honneur à défendre mine de rien. Mais il n’eut pas le temps de protester. En effet le serpentard si discret et calme commença à s’enflammer et lui jeta à la figure sa réaction violente d’un peu plus tôt. Bon d’accord, le gamin avait réagit un peu vivement mais il n’était pas comme ça pour de vrai. Nan mais quoi ? C’était pas un violent le Roro au contraire il était là pour sauver le monde alors. Alix commençait à l’énerver un peu. Depuis qu’Apollon avait fait son entrée, le vert et argent s’était fermé et souhaitait déserter. Très louche comme attitude. Et même très fourchette quand on y pensait bien. Le brun s’était interrompu et le poufsouffle pensait qu’il allait enfin pouvoir en placer une, ce n’était d’ailleurs pas trop tôt ! Sauf que… ben nan ! Encore une fois c’était râpé et Alix se fendit d’une remarque sur le prénom du meilleur ami du blond. Ah non mais cette fois ça n’allait pas du tout hein ?! C’était quoi cette histoire encore. Ok, son pote avait un prénom hors du commun et qui appartenait à un dieu d’il ne savait plus trop quelle mythologie bidon à la noix de bananier. Même que les bananiers ça avait des noix na ! Pfff ! Le jeune Iluvatar commençait à voir un peu rouge.

_ Nan mais de quel droit tu t’moques de son nom hein ?! Y t’as rien fait que j’sache !

Mouais, sauf que le serpent sifflant ne l’écouta point du tout. Quelle tête de bourrique je’vous jure ! En fait c’est exactement le moment que choisit ledit meilleur ami pour refaire surface et… s’énerver à son tour. Ah non, ça c’était la meilleure de l’année tiens. Voilà que maintenant le jaune se faisait incendier par son copain alors qu’il était juste en train de prendre sa défense.

_Mais oui, c'est ça, gueulez-moi dessus je ne vous dirais rien ! Vous avez bu une potion d'hystérie ou quoi ?! Aussi taré l'un que l'autre. Et Rolas, permets-moi de te dire que TU TE COMPORTE ENCORE PLUS COMME UNE FILLE QUE TON NOUVEAU COPAIN !!!

Le blaireau qui était déjà à deux doigts d’exploser ne pouvait plus que difficilement se retenir. Nan mais il lui faisait un caca nerveux c’était ça ? C’était une blague en fait hein ?! Non parce qu’il n’avait strictement rien d’une fillette, tout le monde pouvait en témoigner. Et puis il était pas taré non monsieur, pas du tout. Illuminé à la rigueur mais pas taré. Et il avait même pas « gueulé » sur son ami, ou presque pas. C’était pas méchant du tout, bien sûr qu’il était un peu en colère contre le chaton mais pas sérieusement. En plus il faisait collection des chaussettes uniques alors… ce n’était pas une si grosse perte que ça, il faisait le ronchon juste pour le style, parce que sinon ça l’aurait pas fait du tout.
Pour le coup, il se fichait pas mal d’Alix et de son fichu devoir. Il avait conscience que quelque chose de beaucoup plus grave et important était en train de se jouer, comme par exemple son amitié avec Apollon, et c’est ce qui le retenait de se mettre à hurler. On pouvait même voir la fumée sortir de ses oreilles, comme dans les dessins animés moldus. Enfin avec un peu d’imagination, comme toujours. Quelque chose dans l’intonation de son ami faisait sonner une alarme dans sa tête, quelque part. Un truc ne tournait pas rond du tout et ça ne sentait pas très bon pour ses petites affaires ça.

_Avec tes cris de gonzesse et tes sautes d'humeurs, vive la virilité, va mettre une jupe et viens pas m'parler !

Au lieu de laisser libre cours à sa fureur qui du reste était légitime étant donné le traitement discriminant et injuste dont il était victime, le Roro s’affaissa sur lui-même. Il comprenait enfin ce qui se passait. Sa cervelle d’idiot faisait les connections nécessaires. Apollon se comportait de façon odieuse avec lui, mais ça avait forcément une raison. Et la raison la plus évidente était la plus simple : la jalousie. Et oui, tout s’éclairait dès à présent. C’était pourtant d’une évidence enfantine, tout autant que la réaction du gryffon l’était. Le mioche était tout simplement jaloux parce que Rolas parlait avec un autre garçon et il pensait de surcroît, chose aberrante, que le jaune le préférait à lui alors qu’au contraire il prenait sa défense. Hum… pas très clair tout ça. Bon au moins maintenant, le garçon savait contre quoi se battre et cesserait de s’agiter inutilement contre du vent.
Mais encore une fois, les autres ne lui laissèrent pas le temps de réagir. Non, il n’était pas lent à ce point, c’était juste qu’ils avaient bouffé du lion au petit dej’ et pas lui. Et puis c’était un peu comme s’ils se détestaient avant même d’avoir eu le temps de se regarder dans les yeux. Un peu comme une haine viscérale et instinctive. Le problème étant que s’il les laissait faire, ils allaient finir par s’écharper et il ne resterait que des lambeaux d’Apollon et des lambeaux d’Alix.

_Tu l'auras voulu A.p.p.o.l.l.on... Rolas, déballe tes affaires si tu le veux bien , nous avons du travail. Tu as raison, je n'aurais pas du m'énever pour un tel énergumène. J'ai dis que je travaillerai avec toi et je le ferai.
Entre nous, offre un dictionnaire mythologie à tes parents, parce que Apollon était le Dieu de la beauté masculine, pas de la connerie.

Et voilà ! A présent c’était Alix qui s’y mettait. Mais c’était pas vrai ça ! Ils avaient quel âge tous les deux ?! Rolas en avait cette fois carrément ras-le-bol parce qu’il voyait très bien ou le vil serpent voulait en venir. Et puis zut quoi comment il lui parlait l’autre là ! D’abord le blond n’était pas un joujou qu’on se partage, il était là, vivant et bien présent et ne comptait pas se laisser traiter comme ça, ni par l’un ni par l’autre. Très calmement, il se planta devant les deux énergumènes, à mi-chemin entre les deux pour être précis. Il n’avait plus du tout envie de rire là, mais alors vraiment pas. Ils allaient voir de quel bois se chauffe un Iluvatar, non d’un petit gnome en pâte à sel !

_ ça suffit ! Vous allez m’écouter tous les deux ! D’abord Alix t’vas arrêter de t’moquer d’Apollon et de l’prendre de haut. Tu l’connais même pas et il t’as rien fait. Et tu dis qu’il est con mais tu t’es pas regardé pasque là franchement tu réagis vraiment comme un con.
Et toi Apollon j’trouve vraiment ça injuste que tu m’insulte comme ça. J’t’ai rien fais non plus, j’t’ais en train de lui expliquer que t’étais quelqu’un d’bien mais si tu préfères me traiter de fillette c’toi qui vois, mais après viens plus m’parler non plus. J’suis pas une fille pigé ?! T’as toujours été mon meilleur ami, j’vois pas pourquoi ça changerait, mais après, s’tu m’trouves pas assez bien pour toi, bah dis-le, au moins ça sera clair. Si tu crois que j’sais pas que les autres y m’aiment pas…

Oulà… il s’embrouillait un peu le Roro…

_ Alors quand vous arrêterez de vous détester juste parce que la tête de l’autre ne vous reviens pas vous m’frez signe et on pourra peut être le faire ce devoir de botanique !

Les affaires d'Apollon volèrent dans tous les sens tandis qu'il les éparpillaient de manière plus ou moins (et surtout moins) douce sur l'établi qui permettait aux élèves d'installer leurs affaires pour des travaux sans les retrouver couverts de terre ou avalés par une plante. Un parchemin remplit de notes brouillonnes s'envola et tomba à ses pieds quand le pauvre blond eut une convulsion incontrôlée, conséquence des paroles proférées par Alix. Alors comme ça Rolas lui avait dit de ne pas s'énerver pour lui ?! L'avait traité d'énergumène ?! Apollon n'arrivait pas à le croire. Les lèvres crispées, il ramassa nerveusement son parchemin qu'il plaqua sauvagement, tel un rugbyman, contre le bois de la table. Allez, calmons nous, lança-t-il mentalement à l'adresse de sa feuille, l'autre n'était qu'un Serpentard après tout, depuis le temps il savait que ceux-là se plaisaient à déformer les propos des autres juste dans l'espoir de blesser une ou deux personnes au passage. Celui-là ne devait pas déroger à la règle, il suffisait de le voir à l'œuvre : il avait l'air d'être une vraie tête de nase. Bien détestable, on se demandait où Rolas allait les chercher des fois.
Apollon releva le menton, un air de profonde vexation sur le visage tandis que le Diable vert passait derrière lui. Leur adversité naturelle semblait émaner d'eux telle une aura de colère et de rancune, mais les émotions qui transparaissaient du jeune Lion semblèrent exploser en puissance lorsque Ylian lui déversa quelques mots se voulant blessant dans l'oreille. Ah, cette fois, s'en était trop ! Oaken tapa du poing sur la table et se redressa en plantant un regard bleu et perçant droit sur Alix.

« Apollon est le Dieu des Arts et de l'Inspiration. Si tu veux jouer aux types intelligents révise ta culture mythologique au lieu de passer toi-même pour un con. »

Et pan ! Prends ça dans les dents, Ylian. Néanmoins, loin d'être d'un caractère sournois et mesquin, sa répartie plutôt cassante ne fit pas sourire Apollon ni ne lui tira satisfaction. Son regard fixe et sincère resta rivé en direction de l'autre, non pas à la recherche d'un signe qui aurait prouvé que ses mots avaient fait mouche, mais plutôt à l'affût de compréhension de la part du Vert et Argent. Le message était clair : « Ne me prends pas pour un con, tu serais étonné. ». Apollon ne sut si son message était clairement passé, car leur dernier échange avait été la goutte d'eau pour son ami, qui à son tour.... explosa. D'un point de vue extérieur, la situation devait être vraiment risible, d'autant plus quand on prêtait oreille aux paroles de Rolas, ou plus particulièrement à la manière qu'il avait de formuler ses phrases, mais le blond n'avait aucune envie de rire en cet instant. Il baissa tout d'abord les yeux sur la feuille chiffonée sous ses poings, puis les releva sur Iluvatar, le visage fermé, celui qu'un ami avait lorsqu'il savait s'être emporté plus qu'il ne l'avait été nécessaire mais qui, bien qu'en proie au regret, rechignait à capituler si tôt et emprunter la voie de la réconciliation. Apollon n'était ni méchant, ni rancunier. Il était simplement plus sensible qu'il ne le paraissait. Bien sûr que non, ses propos n'avaient pas été conduits par de la jalousie, il n'aurait jamais admit cela, même si l'évidence auvait sauté aux yeux, chose qui n'était pas le moins du monde le cas aujourd'hui ! C'était juste que l'attitude du Poufsouffle avait été comme une trahison. Jamais lui aurait envoyé balader son meilleur ami comme un vulgaire clodo pour préférer un type de la Maison qui de surcroît lui était ennemie, d'autant plus lorsque le premier s'était inquiété pour lui de le voir en proie à la panique en face d'un de ces Serpents. Bien sûr, à l'accoutumée Apollon était loin d'accorder de l'importance aux idées préconçues sur les Maisons, et certes celle des Poufsouffle n'avait pas d'ennemis déclarés comme Gryffondor et Serpentard, mais personne n'était sans savoir qu'en cette période de l'année, les deux adversaires s'acharnaient dans une bataille sans merci pour la première place de la Coupe des Quatre Maisons et compte tenu de la force des choses, Oaken avait finit par adhérer provisoirement à l'inimitié. Juste pour la forme, le défi. Et parce que dans la situation, cela expliquait bien la raison qui faisait qu'il était à ce point outré par son ami.
Cependant, le Rouge et Or ne resta pas longtemps coincée dans cette attitude bornée. Les mots de Rolas venait de toucher sa sensibilité et éveiller sa culpabilité. Il n'était pas parti essayer de faire copain avec la taffiole verte, comme il le qualifiait de façon tout à fait sarcastique dans sa tête, mais simplement s'expliquer et prendre du mieux qu'il le pouvait sa défense... Aie. On pouvait appeler ça une bourde, non ? Noon, Apollon n'en faisait jamais voyons, c'était la situation qui l'y avait poussé : si Iluvatar ne lui avait pas renverser un flot vénéneux sur le poil, lui ne se serait pas énervé. Qu'y pouvait-il si la force des évènements l'avaient poussé à une mauvaise interprétation ? Néanmoins, il en avait parfaitement conscience. Il n'aurait pas dû exploser de la sorte.
Les épaules rentrées, ses sourcils dorés froncés de contrariété, Apollon capitula. Il n'était pas personne à rester insensible à quelqu'un qui lui accordait le rôle de meilleur ami.

« D'accord, d'accord... T'es pas une gonzesse. »

Lâcha-t-il, intérieurement gêné. L'envie de s'excuser de façon sérieuse et sincère lui traversa l'esprit, et le garçon releva la tête qu'il avait encore détournée sur son meilleur ami, avec au fond de ses iris couleur de ciel d'été une lueur qui ne lui était pas coutumière. Pour une fois dans sa vie, il avait l'air parfaitement sérieux et sur le point de dire quelque chose d'autre que des âneries. Mais rien ne sortit de sa bouche, et il garda ses pensées cachées quelque part dans un coin de son cerveau et les paroles qu'il avait eu envie de prononcer enfermées derrière ses lèvres closes. Un sourire mi-penaud, mi-rieur arqua ces dernières avant qu'Apollon ne lâche ses affaires pour s'approcher du Poufsouffle qui semblait de son côté emmêlé dans des réflexions confuses.

« Mais alors dans ce cas arrête de me gueuler dessus, okay ? Et on s'en fou de ce que disent les autres, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je ne suis pas un mouton. »

Le Rouge et Or asséna une tape sur l'épaule de son camarade. Il avait parlé sur un ton léger, autant empreint d'amitié que l'était l'expression de son visage. Lorsqu'il tourna la tête vers Alix, en revanche, toute trace de cette camaraderie avait disparut sans que lui-même ne se rende compte de son changement si soudain d'expression. Il ne paraissait cependant ni froid, ni hautain, mais on lisait clairement sur lui la méfiance et l'antipathie habilement contrôlée. Il ne l'aimait pas, peut-être par la force des choses, mais aussi peut-être simplement parce que sa tête ne lui disait rien. Ses manières et son maintien l'agaçaient et il savait d'avance qu'il ne pourrait pas copiner avec un type qui avait des airs aussi bourgeois sans parvenir à aboutir un grand travail sur lui-même. En plus, c'était clair, on ne devait pas pouvoir déconner avec ce genre de gus.

« Et de ton côté, ne t'avise plus de parler de mes parents ni de mon prénom ou tu vas voir où je vais te fourrer tes mauvaises manières. »

Bien sûr, il aurait put ajouter que de son côté, il ne parlerait plus du côté efféminé du Serpentard de façon aussi mesquine mais ça n'était pas non plus le genre de la maison. Reconnaître ses torts auprès d'un ami, Apollon n'était pas foncièrement contre bien que la démarche restait difficile, mais auprès d'un adversaire naturel... Imaginez le lion s'excuser auprès d'une gazelle pour lui avoir bouffé son petit. Ce serait contre nature. En plus de cela, ses torts vis-à-vis d'Alix avaient déjà été oubliés. Une chose était certaine, si sur la forme ses paroles étaient agressives, le ton qu'Oaken avait employé ne l'était pas le moins du monde. Il avait prononcé ces mots d'un ton parfaitement calme, clair et net. Sa franchise était autant une qualité qu'un défaut mais que vouliez-vous, Apollon n'était pas né pour jouer dans la demi-mesure et se faire diplomate ou médiateur. Ça, c'était Adrian, pas lui ni Andromède, d'ailleurs.

[HJ: Un retard? Où ça un retard? :sifle: ]

-ça suffit ! Vous allez m’écouter tous les deux ! D’abord Alix t’vas arrêter de t’moquer d’Apollon et de l’prendre de haut. Tu l’connais même pas et il t’as rien fait. Et tu dis qu’il est con mais tu t’es pas regardé pasque là franchement tu réagis vraiment comme un con. Et toi Apollon j’trouve vraiment ça injuste que tu m’insulte comme ça. J’t’ai rien fais non plus, j’t’ais en train de lui expliquer que t’étais quelqu’un d’bien mais si tu préfères me traiter de fillette c’toi qui vois, mais après viens plus m’parler non plus. J’suis pas une fille pigé ?! T’as toujours été mon meilleur ami, j’vois pas pourquoi ça changerait, mais après, s’tu m’trouves pas assez bien pour toi, bah dis-le, au moins ça sera clair. Si tu crois que j’sais pas que les autres y m’aiment pas…

Alix n'en revenait pas! Rolas défendait son ami; puis lui-même. Evidemment il n'y avait pas de place pour lui, alors que c'était le Gryffondor qui l'avait offensé en premier. Alors là, le jeune mannequin était vraiment, mais vraiment vexé! C'est vrai quoi! Ce satané Jaune et Noir demandait à son soi-disant ami de s'excuser pour ses méchancetés envers sa petite personne; Alix devait le faire envers Apollon; mais la boucle ne se fermait pas puisque le faux dieu même pas grec (anglais apparemment^^) n'avait pas à se faire pardonner de ses mauvaises paroles envers lui. Franchement, le métisse se sentait très délaissé sur le coup. Il dût faire des efforts monumentaux pour ne pas exploser de rage et mettre son poing dans la figure de ces deux arrogants personnages. Heureusement-Surtout pour lui, il se serait démoli le poing sans causer la moindre égratignure à ses adversaires- le sorcier possédait assez de sang froid pour se retenir. Il se contenta de répondre sur un ton glacial; faisant assez penser à une princesse que l'on aurait lésé.

-Ah ça c'est fort; je dois m'excuser? C'est lui qui est venu dans cette serre me traiter de fille!

*En plus je n'ai rien d'une fille!*

Pensa-t-il dans le même temps, alors qu'il croisait les bras et tournait ostensiblement la tête; se raidissant et fermant à demi les yeux dans une attitude extrêmement féminine de bouderie élégante.

-Et puis Apollon doit s'excuser envers toi mais pas moi. Comme si je n'avais aucune sensibilité. Mais ce qu'il m'a dit m'a fait du mal aussi.

Une vraie petite princesse. Oh pas gâtée, n'allons pas jusque là puisqu'Alix ne l'avait jamais été... Disons princesse dans le sens délicat, fragile. Quoiqu'il en soit, on voyait bien que le Serpentard était terriblement vexé par les paroles du Jaune et Noir qui voulait à tout prix obtenir les excuses du Vert et Argent. Lequel n'était pas méchant au fond, et accorderait bien sa demande de pardon au Gryffondor, mais seulement si ce dernier rétablissait sa dignité bafouée en s'excusant aussi.

-Je ne m'excuserai que si l'espèce d'arrogant personnage qui te sert d'ami le fait.

Oui, c'était enfantin... Quoi de plus normal? Après tout, le métisse n'avait que 13 ans. C'était donc logique que tous ses propos ne soient pas des plus matures. Il l'était en général, la vie l'ayant forcé à grandir vite... Mais parfois, comme tout à chacun, le jeune mannequin avait aussi ses petits caprices. Passant devant les deux sorciers d'un air royal, l'impression étant augmenté par l'adoption de son pas si caractéristique de mannequin; le Serpentard alla se rassoir à la place qu'il avait quitté précédemment et se rassit, croisant les jambes, veillant à ce son regard ne croise les deux autres que dans un air très étudié de bouderie raffinée.

« Apollon est le Dieu des Arts et de l'Inspiration. Si tu veux jouer aux types intelligents révise ta culture mythologique au lieu de passer toi-même pour un con. »

En un mot, charmant; délicat, doux et tendre... N'est-ce pas? Sur un ton bien plus étudié, très mannequin en fait; le jeune sorcier lui répondit.

-Entre autres, c'est vrai... Mais aussi symbole de la beauté masculine! D'ailleurs, il est réputé pour ses déboires amoureux, le comble pour l'homonyme masculin d'Aphrodite.

Et toc ! Le Métamorphomage avait beau être modèle et répondre à la plupart des clichés qu'on leur prêtait: oui quoiqu'il en dise... Alix était vraiment très efféminé, fragile, parfois capricieux-et encore, lui comparé à ses collègues était une crème; car très gentil te trop noble en général.- mais pas celui de la bêtise ou de la superficialité. Au contraire, c'était un gamin très intelligent et cultivé qui aimait étudier, apprendre... Et fut un temps, la mythologie l'avait vraiment passionner; car cela lui permettait de s'échapper un peu de ce monde qui ne semblait pas vouloir lui faire de cadeaux par moments.

« D'accord, d'accord... T'es pas une gonzesse. Mais alors dans ce cas arrête de me gueuler dessus, okay ? Et on s'en fou de ce que disent les autres, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je ne suis pas un mouton. »

Ah, les choses commençaient à vraiment se calmer apparemment. Comme dit précédemment, le jeune garçon n'était pas méchant au fond. La tension retombait; et Alix commençait à comprendre que les culpabilités naissantes dans le coeur du Gryffondor le mordaient également. Certes le Rouge et Or l'avait attaqué le premier, jugé sans connaître; d'accord le Poufsouffle avait oublié de préciser que lui aussi avait le droit à des excuses, mais bon... Il avait quand même été fort aussi dans ses insultes. Et puis bon, au final, le jeune mannequin avait vraiment besoin de quelqu'un de plus courageux que lui pour faire la partie pratique du devoir. Décidé à se montrer plus intelligent que la moyenne; il fit le premier pas.

-C'est bon, je m'excuse aussi, je n'aurais pas dû réagir au quart de tour, ni insulter tes parents... Ils n'ont rien fait en plus; c'était vraiment mesquin.

Voilà c'était fait! Et sincèrement pensé en plus; de toutes manières ça s'entendait dans sa voix. Lui au moins n'avait plus rien à se reprocher. S'attendant à recevoir une pareille marque de respect; Alix avait baissé sa garde.

« Et de ton côté, ne t'avise plus de parler de mes parents ni de mon prénom ou tu vas voir où je vais te fourrer tes mauvaises manières. »

Irrémédiablement choqué; le métisse ouvrit de grands yeux, puis il se releva de toute sa hauteur, dépassant le Rouge et Or d'une demi-tête puisqu'il était assez grand pour son âge.-en même temps, vu sa "profession", ça valait mieux pour lui- il posa vivement ses mains sur ses hanches puis répondit d'une voix vibrante de colère...

-Oh comme c'est mignon! Ça m'insulte, m'attaque d'entrée, puis demande pardon à son ami... Mais me menace de nouveau d'une autre part... Et je devrais te faire mes excuses? Je retire tout ce que j'ai dis il y a deux minutes! Tes parents t'ont vraiment mal élevé. Tu n'es vraiment qu'une petite ordure arrogante! Je ne suis pas un déchet non plus... Bon puisque je ne semble pas faire partie de la fête aux effusions entre amis, je vais me mettre au travail.

Voilà, comme ça, ça les embêterait bien ! Alix demanderait de l'aide à Pénombre Craft, sa meilleure amie, sa soeur de coeur pour la partie pratique. Il se rassit et commença à réciter à voix basse ce que sa plume spéciale-fournie par le ministère rappelons-le, à cause de son handicap récent- devait écrire sur le parchemin. Il était d'autant plus en colère que le réponses lui venaient de suite à l'esprit, comme pour narguer un peu plus Rolas et Apollon! Lui aurait un excellent devoir, voilà tout! Piètre vengeance mais bon, on faisait comme on pouvait! Jamais Alix n'avait été passionné de botanique; il ne détestait pas ça, loin de là... mais ce n'était pas non plus un pro... Sauf que là, il allait farfouiller le bouquin, jusqu'à l'user pour trouver toutes les bonnes réponses et faire une dissertation parfaite! Alix se sentait même le courage d'approcher les plantes pour la partie pratique... Juste pour leur en mettre plein la vue à ces deux là.

En temps normal, il n'aurait peut-être pas réagi si brutalement, mais avouons-le, Alix était souvent la 5 ème roue de la charrette. Ses manières que beaucoup disaient déjà très significatives, son habitude à faire ami ami avec toutes les maisons le rendaient différent, et tout ce qui est différent est en général rejeté. Cette fois il en avait vraiment plus qu'assez, la situation était très injuste car le Serpentard avait commencé à parler avec Rolas-qu'il avait d'abord considéré comme fou, prenant même un peu peur mais bon- et l'autre là débarquait... Puis qui finissait seul et insulté? A votre avis? Et ça, ça le mettait vraiment hors de lui!

[hj] C'est pas top, désolée mais ça fait tellement longtemps que.. je suis plus trop dans le trip.. :/: [/hj]

« D'accord, d'accord... T'es pas une gonzesse.
Mais alors dans ce cas arrête de me gueuler dessus, okay ? Et on s'en fou de ce que disent les autres, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je ne suis pas un mouton. »

Le jeune lion s'approcha de son ami et le gratifia d'une tape amicale sur l'épaule. Rolas dont les nerfs venaient de lâcher apprécia grandement le geste, geste qui eut don de le calmer un peu. Il connaissait suffisamment Apollon pour apprécier ses paroles à leur juste valeur: ce n'était pas tous les jours qu'il balançait quelque chose qui ressemble étrangement à des excuses. Le gamin lui rendit un sourire éblouissant en retour, bien heureux de retrouver son camarade plutôt que de le perdre à cause de paroles stupides. Bien sûr une petite remarque agaçante à propos de mouton et de laine blonde lui vint en tête, lui qui aimait tant blaguer, mais il se retint juste à temps. Ce n'était peut-être pas le moment de se la jouer si léger alors même que la dispute n'était pas enterrée.

"Okay. C'fait plaisir de te retrouver Apo'!"

Il lui donna lui à son tour une claque amicale entre les omoplates.
Le jaune et noir aurait bien prolongé ce magnifique moment de réconciliation, mais comme vous vous en doutez maintenant, rien ne se passe jamais comme prévu. Et donc alors qu'il se préparait à sortir une petite blague pour finir de détendre l'atmosphère (et pas sur les moutons et la laine blonde), il fut honteusement coupé dans son si bel élan par... Alix! Qui d'autre...

-Ah ça c'est fort; je dois m'excuser? C'est lui qui est venu dans cette serre me traiter de fille!
Et puis Apollon doit s'excuser envers toi mais pas moi. Comme si je n'avais aucune sensibilité. Mais ce qu'il m'a dit m'a fait du mal aussi.
Je ne m'excuserai que si l'espèce d'arrogant personnage qui te sert d'ami le fait.

Rolas se tourna d'un bloc vers le serpent en herbe. Sa pose était tellement comique qu'il en aurait presque rigolé si les circonstances avaient été autres. Comme par exemple s'il avait regardé la scène par un petit hublot. Là, il ne se serait pas gêné pour rire à gorge déployée. C'est vrai qu'il y avait quelque chose...de féminin dans l'attitude du jeune garçon que notre ami blaireau n'avait pas remarqué de prime abord. Peut dans son maintient, à moins que ce ne soit sa vexation facile. Ou alors carrément les deux en même temps. Apollon avait été plus perspicace que lui sur ce coup-là, il devait bien l'admettre. Il faudrait qu'il le lui dise à l'occasion, enfin qu'il lui glisse un mot à l'oreille là-dessus une fois qu'il l'aurait étripé à cause de sa chère et défunte chaussette. Non parce que sinon l'égo du Gryfondor risquait d'enfler à tel point qu'il ne passerait plus par les portes. Ce serait dommage d'en arriver là. Mais au moins ce serait une bonne excuse pour sécher les cours. Rolas nota dans un coin de sa tête que ce serait une piste à creuser.

Il soupira. Beaucoup le disaient vraiment gamin, mais ils n'avaient jamais dû rencontrer Alix avant. Non mais c'est vrai quoi. Ne manquait plus qu'un "C'est lui qu'a commencé d'aboreuh!" accompagné d'un tirage de langue en bonne et due et forme et c'était la cour de jeux de la maternelle. Rolas décida de ne pas intervenir pour cette fois. Il avait l'impression qu'à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, Alix y trouvait un fameux prétexte pour lui lancer des paroles désagréables. Il était aussi curieux de voir comment Apollon allait réagir au "Espèce d'arrogant personnage"... Il aurait bien conseillé au vert et argent de s'abstenir d'insulter à nouveau le blond s'il espérait une ébauche de regret de sa part mais.. finalement, la curiosité fut la plus forte et puis s'il ne savait pas s'y prendre pour demander des excuses, c'tait trop tard pour lui apprendre. C'était pas marqué "bonne d'enfants!".

« Apollon est le Dieu des Arts et de l'Inspiration. Si tu veux jouer aux types intelligents révise ta culture mythologique au lieu de passer toi-même pour un con. »

-Entre autres, c'est vrai... Mais aussi symbole de la beauté masculine! D'ailleurs, il est réputé pour ses déboires amoureux, le comble pour l'homonyme masculin d'Aphrodite.

Le jeune illuminé leva les yeux au ciel. Ils étaient bien gentils avec leurs cours de mythologie mais qu'est-ce qu'on en avait à faire? Rolas n'y connaissait rien et s'en fichait pas mal de savoir si Athéna était née de la cuisse de Zeus ou si Déméter aurait préféré épouser Héphaïstos plutôt qu'Hadès. Non mais vraiment...

"J'voudrais pas dire mais la mythologie on n'en a rien à cirer...c'pas un concours de celui qui en mettra plein la vue à l'autre. Sérieux Alix. Non mais ch'ais pas moi..on n'en finira jamais sinon.." grinça-il entre ses dents.

Que Apollon veuille se défendre il le comprenait mais qu'Alix en rajoute une couche, là ça devenait carrément trop pour lui. Enfin il n'avait pas encore tout vu, puisque le métis se décida finalement à s'excuser sous la mine ébahie du Poufsouffle. La voix de la raison aurait-elle décidé de frapper? Barf, tant mieux même si à ses yeux ça semblait plutôt suspect. Bah deux minutes plus tôt il jouait les fi-filles à papa méga vexée parce qu'elle a pas eu son joujou et là il prenait conscience tout seul comme un grand garçon de ses bévues. Hum.. pas normal du tout ça. C'était bien trop louche pour être vrai.

Rolas soupira une nouvelle fois.

-Oh comme c'est mignon! Ça m'insulte, m'attaque d'entrée, puis demande pardon à son ami... Mais me menace de nouveau d'une autre part... Et je devrais te faire mes excuses? Je retire tout ce que j'ai dis il y a deux minutes! Tes parents t'ont vraiment mal élevé. Tu n'es vraiment qu'une petite ordure arrogante! Je ne suis pas un déchet non plus... Bon puisque je ne semble pas faire partie de la fête aux effusions entre amis, je vais me mettre au travail.

Ah bah oui qu'est-ce qu'on disait! C'était bien trop beau pour être vrai. Le gamin eut envie de lui répondre qu'effectivement il n'était pas leur ami et que si ça continuait comme ça, il n'était pas près de le devenir, mais il se retint de nouveau à grand peine. Sauf qu'il sentait que la réponse de son meilleur ami, elle, n'allait pas tarder ni être aussi tendre. Bah après tout, ça ne le regardait plus vraiment comme conflit. Le jaune et noir n'aimait pas particulièrement se disputer avec les gens et s'il pouvait éviter, bah c'était aussi bien. Il regarda donc le serpentard s'éloigner et se mettre à travailler dans une attitude de défi qui ne lui plut pas, mais alors pas du tout. En général, le Roro ne se préoccupait pas tant que ça de ses notes, pourvues qu'elles soient assez bonnes pour lui permettre d'accéder à la classe supérieure. Comme on dit hein "Le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver". Et puis rigoler avec les copains, se lancer des défis idiots c'était quand même vachement plus intéressant que d'écouter radoter ce vieux scrout à pétard de Binns par exemple.

Mais là tout d'un coup, son esprit de contradiction refit surface. Alix se fichait clairement d'eux et de lui depuis le début. S'il croyait Rolas stupide au point de ne pas remarquer son attitude condescendante face à ses bizarreries, il s'était fourré la baguette dans l'oeil et jusqu'au manche. Son cerveau se mit à tourner à plein régime. Là-haut, c'était le branle bas de combat. Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de rabattre le caquet de cette vipère naissante, non parce que le Roro il avait été sympa, il avait même essayé de faire copain-copain, mais Alix s'en contre fichait, preuve en était de son attitude. Alors puisque c'était comme ça, bah il avait pas besoin d'un nouveau pote notre blaireau!

Il y avait peu de moyens d'énerver réellement Apollon. Malheureusement pour lui, Alix était parvenu à rassembler dans son seul corps toutes les caractéristiques capables de faire péter les plombs au jeune Rouge et Or. L'instant d'avant, il avait voulut tout oublier, de la manière hautaine et agressive avec laquelle lui avait répondu le Serpent alors qu'il n'avait voulut que faire de l'humour après avoir eu peur pour son ami, à sa propre crise de colère et à celle de toute l'équipe de bras cassés qu'ils formaient. Particulièrement Alix, en fait. Mais l'insistance vénéneuse du Serpentard commençait à lui taper réellement sur les nerfs. Une petite veine se mit à palpiter à ses tempes lorsque, à peine s'était-il excusé, l'autre abruti renchérissait et parlait de son éducation.
Quelle était la meilleure solution ? Cogner tout de suite cet espèce d'hystérique et lui mettre la tête dans la bouche de Daphnée, ou lui balancer un sort qui lui ferait pousser des pustules sur la langue, histoire qu'il ferme un peu sa bouche infectée de saletés ?
Non, le petit blond expira avec difficulté – la mâchoire serrée, ça n'était pas évident – et posa une main sur l'épaule de son ami Rolas, sur qui il posa les yeux.

« Sans déconner, des fois je me crois con, mais alors celui-là bat tous les records. »

Déclara-t-il d'une voix qu'il tentait de garder neutre. Sa main tremblait légèrement de colère sur l'épaule de son ami et, crispée comme elle l'était, on sentait que le lion devait faire montre d'une grande force mentale pour ne pas envoyer un coup de griffe sur la joue si délicate de l'autre étudiant.

« Tu viens Roro, on a plus rien à faire ici. »

Lâcha-t-il une courte seconde plus tard, sans s'être tourné une seule seconde vers le Serpentard. La plus belle des répliques était le mépris, avait-il crut entendre un jour, c'était du moins pour lui la meilleure solution afin d'évincer le problème « au secours je suis coincé avec un hystérique ». Que pouvait-il faire d'autre ? Après tout, il n'allait pas se laisser aller et le frapper, il s'était bien retenu une fois et il n'avait aucune envie de perdre des points à la fin de l'année à cause d'un con.
Il se retourna donc, son bras glissant autour de l'épaule de son ami qu'il entraîna avec lui.

« Il a de la chance que j'ai eu ma dose en retenues pour cette année. »

Chuchota-t-il en messe basse à son copain, près de l'oreille, avant de déclamer plus fort :

« On remet ce devoir à plus tard ? De toute façon on s'en fou, la botanique c'est pourri. J'ai inventé un nouveau jeu avec mes cartes explosives, tu vas voir on va se marrer ! On va y jouer dans le parc ? »

Et il adressa un grand sourire à son compère, oubliant par la même occasion l'autre derrière eux, et ne lui adressant même plus le vague soupçon de sa colère, qui demeurait encore ancrée quelque part dans son estomac. Une nouvelle partie de jeux s'annonçaient, et au diable les ennuis et les devoirs sur les plantes, la jeunesse était faite pour être consommée à pleine vitesse, n'était-il pas ?

HJ : Finit pour moi !

Alix s'attendait à ce qu'au moins l'un des deux comprenne. Lui aussi avait le droit à des excuses... Lui aussi était un être sensible qui méritait un retour de demande de pardon. Quoi? Qu'est-ce qui clochait chez lui? Le jeune sorcier ne comprenait vraiment pas, c'était trop difficile pour lui! Même deux idiots, deux fous avaient plus de relations sociales que lui. Alix se laissa insulter, à quoi bon résister? Ils étaient deux contre sa personne, deux à vouloir le tuer du regard. Au fond, le Serpentard espéra que l'un des garçons le frappe, la douleur physique pourrait-elle atténuer la souffrance mentale? L'adolescent ne saisissait pas ses erreurs! Oh il en faisait sûrement, mais valait-elle vraiment la peine qu'on le martyrise autant?

Rolas était venu dans la serre, lui avait pardonné au Poufsouffle son coup de poing... Mais quand c'était Alix qui fautait jamais il n'y avait de droit au pardon. L'adolescent gardait le buste droit et la tête relevée mais son dos lui faisait très mal. Il était totalement humilié, et à part tout recevoir en gardant le regard fixe et fier, il était incapable de faire autre chose... Parler peut-être, mais il lui fallut déployer des trésors de courage, à la recherche d'ultimes forces en son for intérieur. Le Vert et Argent laissa s'échapper un bref soupir de ses lèvres; en fait, l'excuse du devoir ne tenait pas, les deux autres n'en avaient rien à faire; ainsi l'arme fragile d'Alix volait en éclat. Cette saleté de Rouge et Or était intervenu et bien sûr, sans même que l'adolescent ne s'en rende compte, la situation tout d'abord ridicule avait mal tournée... Pour lui! Pour qui d'autre? Évidemment, la différence déplaisait, même les plus marginaux s'alliaient entre eux pour lui faire face. Au début Rolas n'était pas si méchant, il tentait juste de défendre son ami indéfendable, mais son attitude changea radicalement et des électrons de colère parcouraient la serre de botanique.

Les propos d'Oaken étaient bien moins neutres, s'en prenant ouvertement à celui qu'il avait jugé dès le début, le Rouge et Or démonta le pauvre Alix avec une facilité déconcertante, lequel ne pouvait malheureusement que se haïr de n'être pas doué pour le répondant. Le Métamorphomage savait bien ce qui se passait dans la tête de l'autre faux dieu, c'était comme tous les autres, il finissait par avoir envie de frapper Alix. A croire que ce dernier avait le physique pour. Mais qu'il frappe donc! Le jeune sorcier n'attendait que cela, se faire démonter pour avoir sa petite vengeance, maigre, basse mais une vengeance quand même... Malheureusement Apollon ne lui offrit même pas cette opportunité, préférant lâchement se contenter de paroles, lesquelles ne laissaient évidemment pas de traces.

Lorsqu'on a 14 ans, on peut accumuler beaucoup de haine, mais vraiment. Il ne faut pas croire qu'un enfant de cet âge est trop ingénu pour en être capable. Au contraire! C'est souvent à cette période de prétendue innocence que les colères les plus violentes et destructrices jaillissent. En ce moment, l'adolescent haïssait le Gryffondor de toutes ses forces, à tel point que ses ongles parfaitement manucurés s'enfonçaient dans la chair de la paume de ses mains.

-Bande de connards ! Espèces de lâches! Vous ne vous en sortirez pas comme ça!

Mais au fond, ce n'était que des paroles. C'était lui qui restait là, seul, de l'autre côté de la vitre, la porte de la serre se referma. Sans nulle autre présence que Daphnée, la plante carnivore étrangement calme, Alix se rassit, ses membres tremblaient, ses mains étaient moites. Il ne comprenait pas. Il avait la sensation horrible d'avoir fauté, mais pas de mériter autant de mépris. Il haïssait les deux adolescents qui étaient partis bras dessus bras dessous, de nouveaux amis, et se haïssait également, parce qu'il y avait forcément quelque chose qui clochait chez lui pour que cela finisse toujours de cette manière. Ce que le Métamorphomage notait dans son carnet, à moitié en espagnol, à moitié en anglais ne signifiait rien; d'ailleurs la plume glissa de ses doigts tandis qu'il se laissait choir sur le sol, éclatant de sanglots, la tête sur les genoux et ses mains essayant vaguement de protéger son visage comme un rideau de triste pudeur. La vie était si difficile à 14 ans. Pourquoi était-il toujours aussi seul?