[Thème 1] Comme quoi, il faut bien se préparer ...

* Titre : Comme quoi il faut bien se préparer.
* Thème choisi : Thème 1
* Personnages : Peeves, Rupert Turner, Tobias Aegis (pour les autres, c'est la surprise, sinon c'est pas drôle ^^)
* Résumé : Tobias Aegis a un compte à régler avec le professeur Rogue, aussi décide t-il de fouiner dans sa réserve d'ingrédients de nuit. Sur le chemin, il croise Rupert Turner, qui se promène discrètement dans les couloirs et qui décide de l'y suivre. Mais qui sait ce qui va se passer ...
* Cadre : Poudlard, dans la salle commune et les dortoirs des Poufsouffle, dans les couloirs du château, dans le bureau et la réserve du Professeur Rogue
* Année : 1997
* Complet : non

CHAPITRE PREMIER

Il faisait sombre cette nuit là, le temps étant à l'orage et le ciel se trouvant caché par de sombres nuages. La pluie tombait à torrents sur le château, alors que de nombreux éclairs arrivaient à traverser le manteau noir céleste, dans des grondements puissants. Le château de Poudlard était alors plongé dans le noir, hormis quelques fenêtres montrant que des bougies étaient encore allumées dans certaines pièces. Le bureau de Mrs McGonagall par exemple, ainsi que le bureau de l'infirmière Pomfresh. Sous ce ciel menaçant, à proximité de la forêt interdite, quelques lueurs sortaient de la cabane du professeur Rubeus, ainsi qu'une fumée volatile de sa cheminée, sûrement à cause du vent.

Tobias s'était dit que c'était le bon soir. Il s'était couché avant tous ses camarades de chambre, encore tout habillé, afin de pouvoir partir directement en risquant au minimum de se faire repérer. La plupart de ses amis dormaient, ou du moins semblaient dormir quand il se leva en silence, attrapant sa baguette et ses chaussures au passage. Se retrouvant dans la salle commune, il put voir que tout le monde était couché, il n'aurait donc aucun soucis pour sortir, mais serait-ce le cas pour rentrer ? Ce n'était pas le problème pour le moment.

Avec tout ce bruit au dehors, il n'avait pas la nécessité de marcher sur la pointe des pieds, et les torches dans le couloir lui permettrait de ne pas devoir s'éclairer de sa baguette. Comme on dit si bien "pas vu, pas prit" ... Sortant dans le couloir, le portrait se referma, observant l'élève de la maison qu'il gardait, comme habitué à de telles sorties nocturnes. Tobias lui fit un clin d'œil et mit ses chaussures en vitesse, avant de se diriger d'un pas ferme en direction du bureau de Mr Rogue, se trouvant, tout comme la Maison des Poufsouffle, dans les sous-sols de l'établissement.

Il se remémorait pour la énième fois ce cours de Défenses contre les Forces du Mal, avec le professeur Rogue. Celui-ci lui avait donné un coup de grimoire sur la tête pour une réponse fantaisiste de l'élève, qui avait eu le mérite d'irriter le sombre personnage. En plus de cela, Séverus avait aussi ôté dix points à Poufsouffle, pour donner l'exemple. Il était normal que le jeune garçon ne soit pas content, et il était bien décidé à se venger. Ce professeur s'arrangeait toujours pour retirer des points à Poufsouffle, Gryffondor et Serdaigle afin de favoriser Serpentard, il fallait faire quelque chose.

Le jeune Poufsouffle savait que pour atteindre Séverus Rogue, le mieux était de s'en prendre à son trésor personnel : la réserve qu'il tient toujours, malgré le fait qu'il ne soit plus professeur de Potions. S'en prendre à sa réserve, c'était lui tirer une flèche en plein cœur ...

Tobias n'était plus très loin du bureau de "cheveux gras", et il savait pertinemment que le professeur n'y serait pas, vu qu'il était parti dans la journée de Poudlard, et il se doutait qu'il ne risquait pas de tomber sur lui ce soir, la tempête faisant rage dehors et ne l'ayant pas vu au dîner. Plus que quelques mètres, et un peu après le virage, il y serait, et il pourrait accéder à son arme contre le professeur. Le couloir très sombre, les torches magiques éclairant faiblement à cette heure, l'élève de Poufsouffle avançait lentement, et alors qu'il jeta un regard rapide dans un coin sombre du couloir, près du prochain virage, une apparition fit se paralyser de peur l'élève. Il avait cru voir deux yeux luisants le regarder l'espace d'un instant. Puis c'était parti.

La main crispée sur sa baguette, toujours dans la pénombre, Tobias s'était figé, des coulées de sueur froide se glissant le long de sa nuque.
*Par Merlin ! Qu'est-ce que ... ?! J'ai bien vu des yeux ... Qu'est-ce que c'est ?*
Frémissant, un roulement de tonnerre résonnant dans les sous-sols lui glaça encore plus le sang. Maintenant qu'il avait vu quelque chose, il avait tendance à se méfier de tous les sons qu'il entendait. Où se trouvaient les yeux ? Ils avaient disparus ... ou bien la chose s'était-elle cachée derrière le virage ... Alors que Tobias se dirigeait prudemment vers ce dit virage, la baguette pointée en avant, prêt à se défendre, le bruit de chute d'un objet lourd au-dessus de sa tête le fit sursauter. C'est à ce moment qu'il entendit un rire sinistre résonner à l'étage du dessus.

"Peeves ... il m'a foutu les boules ! C'est lui qui a dû surgir devant moi, du pot qu'il ne m'ait pas remarqué ...
-Cette armoire à terre ne tombera pas plus bas ... à moins que le sol ne cède !"

Peeves, à l'étage du dessus, était clairement audible, il avait dû renverser un meuble pour faire autant de boucan, et un nouveau vacarme retentit à l'étage supérieur, un peu plus loin. Quelques instants plus tard, les seuls bruits qu'on entendit furent la pluie battante, à peine audible de là où l'élève se trouvait, et le tonnerre. Tobias était soulagé, et il reprit sa route, baguette en main.
*Quel abrutit ce fantôme, il m'a fait flipper ...*

Au virage, tout de même soupçonneux, le garçon se dit que l'esprit frappeur pouvait très bien l'avoir vu et l'attendre derrière le tournant. Afin d'en avoir le cœur net, Tobias brandit sa baguette, prêt à lancer un sort au moindre signe suspect. Se préparant à bondir de l'autre côté, et à lancer un maléfice de bloque-jambe, ou tout autre sort qui lui viendrait à l'esprit sur le moment.
*Allez, courage ! Un ... deux ... trois !*
En un bond, Tobias se rua de l'autre côté du virage, et c'est alors qu'il entra en collision avec quelque chose. Celle-ci s'écroula en arrière au contact, et l'élève de la maison de la Loyauté pointa sa baguette, telle une épée, droit vers la petite masse couchée au sol.

A ce moment, l'être tendit un membre vers le haut. Dans un mouvement de recul, Tobias visa la chose et se prépara à lancer un sort quand il entendit une petite voix.
"Lumos !"
Était étalé de tout son long un petit garçon blond aux yeux bleus, portant un uniforme d'élève de Poudlard, tout retourné par ce qui venait de se passer, ce n'était rien de le dire. Par la faible lueur dégagée par sa baguette, le blondinet se redressa avec difficulté sur ses jambes, un peu sonné. Selon la couleur de sa cravate, passée par dessus son épaule, et d'après le blason cousu sur le torse de son uniforme, il devait être de Gryffondor. Tobias baissa sa baguette, étonné de se retrouver face à un élève, il s'attendait visiblement à Peeves, ou à autre chose. Afin de briser le silence, il s'adressa au petit garçon.

"Euh, ça va ? T'as rien ?
-Oui, c'est bon ...
-Qu'est-ce que que tu fais ici à cette heure ?
-Et bien ... je me promène ...
-Te promener ? Tu te moques de qui ?! Les Gryffondor sont au septième étage, on est dans les sous-sols !
-Bah si, c'est vrai, j'ai l'habitude d'explorer le château la nuit quand j'arrive pas à dormir ... comme cette nuit ... et vu que je n'ai pas encore vu tout à cet étage, je suis venu voir ce qu'il y avait ici. En fait, je comptais remonter, vu le vacarme qu'à fait Peeves, si quelqu'un arrive, il va se demander ce que je fais là ... Et toi, pourquoi tu te trouves ici ?"

Tobias était soulagé de se retrouver face à un élève, il s'était vraiment imaginé être tombé sur quelque chose de dangereux, et à cause de cela avait parlé un peu sèchement au petit Gryffondor au début de cette conversation. Il regarda la baguette du marmot, la pointant du doigt.

"Éteins-là d'abord, on risque de se faire repérer", ce que fit le lionceau sur le champ.
"Nox ...
-Bien, moi c'est Tobias Aegis, j'allais dans la réserve de "cheveux gras", lui piquer des ingrédients, voir du polynectar s'il en avait.
-Ah, ok ... Je suis Rupert ... Rupert Turner. Ça ... ça te dérange si je viens avec toi ? Ça peut être amusant, j'ai encore jamais eu l'idée d'aller là-bas ... et puis, j'ai pas envie de tomber seul nez-à-nez avec Peeves ...
-Bien sûr, ça marche ! Et puis je comprends, il faut dire, il m'a vraiment flanqué les pétoches ce fantôme de malheur !
-Pareil !"

La petite expédition ainsi formée s'avança alors, le but étant la réserve du Professeur Séverus Rogue. Hésitant, Tobias voulait poser une question au Gryffondor. La porte déjà en vue, il s'arrêta afin d'y réfléchir. A ce moment, le lionceau demanda, l'air inquiet pour son coéquipier :
"Il y a un problème ?
-Ah, euh ... pas vraiment. En fait je me demandais si tu étais passé après le tournant ... juste avant le passage de Peeves.
-Non, je viens juste de revenir, j'étais allé jusqu'aux cachots, pour voir ce qu'il y avait." Dit-il en montrant la direction du fond du couloir qu'ils étaient en train d'emprunter.
"Pourquoi ?
-Oh, pour rien, j'ai cru voir quelque chose juste avant que cet abrutit ne fasse tomber un meuble, mais j'ai dû rêver ..."

Les angoisses de Tobias reprirent, ce n'était pas Rupert qu'il avait entrevu devant lui juste avant, et maintenant qu'il y pensais, ce ne pouvait pas être non plus l'esprit frappeur : les yeux auraient été mobiles si Peeves avait traversé le plafond afin de se rendre à l'étage supérieur, là ils avaient été fixes, et de plus, connaissant un peu le farceur, il n'aurait pas manqué une occasion de lui jouer un tour ou bien de lui attirer des ennuis. La chose qu'il avait vu, il ne sait pas qui c'était, et c'est justement ça qui l'effrayait.

DEUXIÈME CHAPITRE

Suivant maintenant l'élève de Poufsouffle, Rupert couvrait attentivement leurs arrières, au cas où quelqu'un ne passerait par là. Avec tout le bruit qu'avait provoqué Peeves un peu plus tôt, il s'inquiétait de voir débouler Rusard à tout moment. Il savait trop bien qu'ils risquaient gros à se promener dans les couloirs de nuit, et le petit blond avait déjà par chance bravé la vigilance de Rusard plusieurs fois auparavant en se cachant comme il pu. Mais là c'était différent, le couloir était strictement dénué de cachettes et le fait que l'esprit frappeur du château avait encore frappé risquait d'avoir mit les nerfs du concierge à vif.

Mais, peu important ce que Tobias avait fixé de faire dans le bureau du professeur Rogue, Rupert était prêt à risquer de se faire attraper, l'expérience pouvant en valoir la chandelle. La porte n'était plus qu'à quelques pas, plus moyen de faire marche arrière.

Alors qu'il ouvrait la marche, le garçon brun s'impatientait de pouvoir fouiller dans les affaires de l'austère professeur. Pour un sorcier s'intéressant à la confection de potions, la réserve personnelle de Rogue devait représenter Gringotts aux yeux d'un gobelin. Mais tout le monde sait bien que Tobias se fichait de cela, en cours de potion, du temps que sa solution avait une couleur plaisante et qu'elle ne lui explosait pas trop au visage, ça lui allait parfaitement. C'était définitivement pour se venger qu'il y allait.

Il posa sa main sur la poignée, espérant que la porte ne soit pas vérouillée, ce en quoi il doutait, connaissant la définition que "ne-se-lave-qu'une-fois-par-an" se faisait de la notion de propriété. En effet, vérouillée par un sort. Il ne lui restait plus qu'à l'ouvrir avec la méthode habituelle.

Voyant son coéquipier pointer sa baguette vers la poignée de la porte, Rupert se retourna de nouveau, afin d'être sûr que personne n'arrivait. Alors que la porte s'ouvrit sous les efforts en sortilège du jeune Poufsouffle, le blondin se rua sur lui et le poussa à l'intérieur du bureau, refermant la porte en douceur derrière lui.

Tobias lui jeta un regard partagé entre l'incompréhension et l'inquiétude :
"Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'as poussé à l'intérieur comme ça ?
-J'ai vu quelque chose arriver ... une ombre." dit le garçon en plaçant l'une des chaises près de l'entrée, connues par les élèves ayant eu des retenues dans ce sombre bureau, contre la poignée afin de bloquer la porte.

Comprenant alors la démarche du lionceau, son camarade resta silencieux, fixant la porte avec crainte, l'oreille tendue. Mais audiblement, personne ne semblait venir par là, et la porte resta immobile.

Se retournant, rassurés d'être arrivés sans avoir été repérés, les deux enfants se figèrent en voyant qui se trouvaient dans la pièce, l'un assis derrière le bureau et l'autre à ses côtés, une lanterne éteinte posée sur la table.

"Vous voyez ce que je vois professeur ?
-Malheureusement oui ... Visiblement, certains élèves n'ont pas l'air de se sentir visés par le règlement ..."

Tressaillant, Tobias et Rupert ne comprirent que trop tard ce qu'ils venaient de faire : se barricader dans le bureau ... en la présence de Rusard et du professeur Rogue.

"Enlevez cette chaise et venez vous asseoir, tout de suite !" dit Séverus Rogue, l'air indigné. Les enfants s'éxécutèrent, autant paniqué l'un que l'autre, le teint blème et tremblant de peur. Rusard se dirigea vers eux afin qu'ils prèssent le pas, appuyant sur leurs épaules pour les faire s'asseoir. Les compères savaient qu'ils ne s'en sortiraient pas indemne, et à l'idée d'être entrés dans le bureau sans avoir écouté à la porte auparavant afin de savoir si la pièce était vide, les élèves s'en voulurent. Ce n'était pas correct d'avoir aussi peu de chance.

Il y avait plusieurs bougies allumées dans la pièce, mais pas assez pour tout éclairer parfaitement, rendant le visage du professeur de Défense contre les Forces du Mal d'autant plus menaçant. Le concierge était resté derrière les deux garçons, l'un se maudissant en silence d'avoir suivit l'autre, celui-ci espérant que Rogue était rentré sous l'orage en balai, et qu'il tombe malade dans les jours qui viennent.

"Cela m'étonne que Monsieur Potter ne soit pas avec vous, à se pavaner dans le château, en compagnie de son fidèle serviteur, Mr Weasley ... A ce que je vois, ils ont des successeurs, quand ils ne seront plus là, ce sera donc vous ... si vous ne vous faites pas renvoyer ce soir même de Poudlard, ce qui dépendra des Directeurs de vos maisons respectives. Monsieur Rusard vous raccompagnera tout-à-l'heure dans vos salles communes, en attendant, je vous enlève à chacun dix points pour vous êtes promené dans les couloirs pendant le couvre-feu ... et quarante points pour vous être introduit dans mon bureau par effraction."

Les deux enfants avaient cru entendre dans leur tête des grains des sabliers de Poufsouffle et de Gryffondor être remontés dans la partie supérieure de ceux-ci. Séverus s'était levé afin de rapprocher son visage des élèves, s'appuyant sur son bureau comme un juge sur son pupitre.

"Maintenant, vous allez me dire ce que vous aviez prévu de faire dans mon bureau, à moins que vous ne vouliez que ce soit Monsieur Rusard qui vous fasse parler."

Alors que Tobias cherchait à toute vitesse un mensonge à sortir, Rupert fondit en larmes, tremblant comme une feuille.

TROISIÈME CHAPITRE

La vue brouillée par les larmes, Rupert ne remarquait pas ce que Tobias pouvait voir, incrédule. En effet, le professeur Rogue et le concierge du château se regardaient, gênés. Ce n'était pas dans les habitudes de ces deux personnes de se sentir coupables de faire pleurer un élève.

L'élève de Poufsouffle regarda avec aversion Rusard se gratter la tête, jetant un regard coupable à "cheveux-gras", haussant pour sa part les épaules, un sourire triste aux lèvres.

"Je pense qu'on est allés trop loin ...
-Il faut dire qu'on était convaincants.
-De toute façon, c'est bientôt terminé ..."

Ne comprenant pas un traitre mot de ce que disaient les deux adultes, Rupert se tourna vers Tobias, le voyant à peine, pleurant toujours. Une masse sombre se pencha alors sur lui, et l'attrapa par la taille, ce qui fit que le petit blond se raidit. Se sentant soulevé, sa tête se posa ensuite sur du cuir : Rusard le tenait dans ses bras, glissant une main dans ses cheveux.

"Bah alors ! Faut pas pleurer comme ça ! T'es un Gryffondor, pourquoi tu te soucierais de ce que diraient ces vipères ?
-Arrête ! Tu vas le faire flipper !"

Décidément, ni Rupert, ni Tobias ne comprenaient plus rien. Pourquoi un tel comportement ? Tobias se demandait si Rogue n'était pas devenu cinglé en rentrant sous la tempête ce soir, et si Rusard n'avait pas enfin retrouvé la raison.

Remarquant le trouble que la situation provoquait chez le garçon encore assit sur la chaise, le professeur lui sourit avec malice et lui fit un clin d'œil.

*C'est pas normal, je suis devenu fou, ou bien je rêve ! Cheveux-gras m'a sourit ! C'est quoi ce délire ?!*

Les larmes perlant sur ses joues, ne comprenant plus rien non plus, le blondinet se mit à revoir clairement progressivement. Les vieux cheveux bruns du concierge. Étrangement, ils semblaient s'éclaircir avec le temps, peut-être le fait de s'habituer à la noirceur de la pièce ... mais quand ils prirent une teinte rousse, et qu'ils se mirent à raccourcir, le né-moldu resta paralysé par l'étonnement. Se redressant lentement, il pu voir qu'il se trouvait dans les bras d'un grand roux à l'air rebelle et au sourire bienveillant.

"Ça va mieux ?
-Euh ... oui. Mais qui êtes vous ?"

Reposant le Gryffondor à terre, le rouquin s'avança vers ... un autre roux lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, à la différence que l'un portait les vêtements de Rusard et l'autre ceux de Rogue.

"On est Fred ...
- ... et George Weasley ...
- ..., les grands frères de Ron et Ginny Weasley ...
-... de Gyffondor, tu dois les connaitre.
-Hey, mais oui ! Vous êtes des créateurs de farces et attrapes ! J'ai une paire de vos oreilles à rallonge, c'est vachement pratique ! ... Mais qu'est-ce que vous faites ici en pleine nuit ?"

Souriant tous les deux, les jumeaux posèrent une main chacun sur les épaules du Poufsouffle, Fred glissant deux papiers dans la main de celui-ci.

"On voulait laisser un petit souvenir au professeur Rogue, ...
-... juste pour éviter qu'il nous oublie, lui rappeler le bon vieux temps, ...
-... alors évitez d'ouvrir le tiroir de son bureau, on l'a piégé.
-On ne peut pas vous dire ce que c'est, mais vous verrez, l'effet est ...
- ... barbant !"

Se penchant sur sa montre, George fit une tape sur l'épaule de son frère.

"Il faut qu'on y aille, on doit encore faire le bureau de Rusard, et il ne nous reste plus que deux bouteilles de polynectar et un cheveux de McGonagall et ...
-... de Hagrid, je vais être discret ! Bon, faites plein de bêtises se serait bête d'être venus jusqu'ici sans avoir piqué un truc dans la réserve !
-A la prochaine, et pardon de vous avoir flanqué la frousse !"

Hésitant entre rire et souffler un grand coup, les deux premières années se regardèrent après le départ des deux rouquins en cours de transformation. Ne sachant plus trop quoi penser, Rupert finit par demander à son coéquipier ce qu'ils lui avaient donné.

Voici ce qu'il y avait de marqué sur les morceaux de papier :

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QUATRIÈME CHAPITRE

Ayant partagé les tickets avec Rupert, Tobias regarda avec avidité la porte de la réserve, puis se retourna vers son compère.

"La curiosité est ... ?
-Heu ... nécessaire ?
-J't'aimes bien toi ! Bon ... on y va ? On risque plus grand chose maintenant.
-Oui, enfin je crois ...
-Alohomora !"

Impatient, le brun allait poser sa main sur la poignée rouillée quand dans un sourire malicieux il préféra coller son oreille contre la paroi en bois. Il ne devait rien avoir entendu parce qu'il se mit à ricaner avant d'ouvrir la porte à la volée, le regard vengeur.

Rupert sourit timidement, avec tout de même une once d'inquiétude à propos du comportement de son compère. Pourvu qu'il ne mette pas tout sans dessus-dessous. Enfin, pourquoi s'inquiéter ? Finalement, après avoir jeté un coup d'œil rapide à l'intérieur, il s'y engouffra à la suite de l'autre garçon.

Faisant vraiment sombre dans la réserve, les enfants durent allumer leurs baguettes. Une salle en longueur, les murs cachés par les bocaux, les boites, les fioles, les bouteilles et autres contenants, sur des étagères en bois brut. Bien que le sol paraisse crasseux et que les étagères soient un peu poussiéreuses, pas la moindre toile d'araignée.

"Il doit faire attention à sa réserve ...
-Hein ? Ah, oui. Rha ! Cheveux-Gras n'a même pas de polynectar, c'est quoi ce ... eeeh, mais c'est de la Goutte de Mort-Vivant !"

Tobias glissa une fiole dans sa poche, sûrement cele dont il parlait, mais le nom comme l'effet de cette potion semblait inconnus au Né-Moldu, qui continua de regarder timidement les produits à sa portée. Il y avait visiblement toute une organisation dans ce rangement, au-delà du simple tri alphabétique, bien que ne s'y connaissant pas énormément en potions, le Gryffondor avait du mal à cerner les critères du professeur. Continuant d'observer, alors que son acolyte farfouillait toujours à la recherche de polynectar, il remarqua un flacon emballé dans du papier brun, l'étiquette posée par dessus très minutieusement.

*Potion de régénération sanguine ... ça doit être comme les perfusions de sang chez les Moldus ... je me coucherais moins bête ce soir.*

"Bon, je ne sais pas pour toi, mais je ferait bien tout exploser avant de sortir !
-Je te conseille pas, après tu fais ce que tu veux ... mais ça se fait pas ... il y a mit beaucoup de travail, ce serait ignoble de tout ...
-Je te demande pas de le faire, tu peux partir si tu as peur ou que tu n'es pas d'accord.
-Il y a des potions pour l'infirmerie ici, qu'est-ce qu'on fait si un élève est blessé et qu'on a tout fait sauter ?
-Ah ...
-Et puis si tu détruis sa réserve, je sens les interrogatoires au Véritaserum et ...
-C'est bon, j'ai compris ! Bah, je trouverais autre chose ..."

C'est à ce moment que Peeves se manifesta de nouveau. Son sombre ricanement, clairement audible fit se figer les deux gamins, qui éteignirent leurs baguettes sur le champ. Du couloir, une faible lumière rentrait dans la réserve, la porte étant restée entrouverte, et les jeunes garçons purent voir passer l'esprit frappeur en coup de vent ... coup de vent qui fit se refermer la porte sur eux : ils étaient pris au piège.

"Oh Oh ..."

Alors que Tobias essayait de s'avancer en direction de la porte dans le noir le plus complet, il se prit le pied dans un creux du sol en pierre et tomba sur Rupert comme une masse, l'entrainant dans sa chute. Écrasé par le Poufsouffle, le petit Écossais se débattit, avant de se figer : on courait dans le couloir, et ça se rapprochait dangereusement. Tobias s'en rendit compte à son tour car il se crispa.

"Attends de voir ce que tu vas voir, fripouille ! Cette fois tu ne t'en tireras pas comme ça !"

C'était la voix de Rusard, du vrai certainement cette fois-ci, et il avait l'air de courir après le fantôme de malheur qui venait de condamner les deux fouineurs. Ceux-ci se relevèrent tant bien que mal de leur chute, du moins Tobias se releva, car Rupert n'y arrivait pas, une douleur lui traversant la jambe.

"Tu es où ?
-Mmmh ! Par terre ...
-Euh ... ça va ?
-Pas vraiment, j'ai mal à la jambe.
-Ah merde !
-Comme tu dis ...
-Et ... tu as ta baguette ? Parce que je crois que j'ai paumé la mienne ..."

CINQUIÈME CHAPITRE

"Tobias ... On est dans la merde ! Ma baguette ...
-Quoi ?! Elle est tombée dans la réserve ?
-Pire, elle a roulé sous la porte ... désolé."

Le Poufsouffle se mit alors à chercher frénétiquement sa propre baguette sur le sol crasseux, mais au bout de cinq minutes, alors qu'il n'avait fait que frôler le bois des étagères et la crasse au sol et ayant marché sur Rupert à plusieurs reprises, il s'arrêta et s'assit à terre, gardant le silence un bon moment.

"T'as toujours pas bougé ? Ça fait si mal que ça ?
-C'est douloureux ... et ... ça saigne.
-Par Merlin ! J'suis désolé ! Ta jambe est cassée ?
-Je crois pas ... non."

Se sentant coupable d'avoir blessé son compagnon d'infortune, le grand brun se rapprocha de lui en position accroupie, prenant garde de ne pas lui rentrer dedans. Arrivé au niveau de ses baskets, il tâta doucement l'une des jambes de Rupert à l'aveuglette.

"Tu fais quoi ?
-Je cherche à te violer, pourquoi ?
-C'est ... c'est l'autre jambe."

Apparemment l'un et l'autre se comprenaient plutôt facilement et ils arrivaient à faire de l'humour, malgré le stress qu'imposait la situation. Deux élèves trainant la nuit dans les couloirs, peu respectueux du règlement et respirant la joie de vivre : ils s'étaient bien trouvés, du moins se serait le cas s'ils sortaient vivants de la réserve de l'ancien professeur de Potions.

Tobias parcourait doucement de la main la jambe de Rupert, tombant enfin sur la blessure. Le pantalon s'était troué sur une pierre sortant du sol durant la chute. Il décrocha alors le tissus de la jambe, tenu par le sang coagulé, ce qui eu pour effet de faire serrer les dents au petit blondinet. Fouillant dans sa poche pour sa part, l'autre garçon en sortit un mouchoir en tissus propre, qu'il passa sous la jambe du pantalon afin de panser la plaie en attendant de voir ce qu'il pouvait faire d'autre à part rien.

"On devrait essayer d'ouvrir la porte ! Tu peux te déplacer ?
-Je vais essayer."

Se levant maladroitement, sa jambe droite le lançant un peu, le Gryffondor suivit le bord de l'armoire afin de laisser l'accès à la porte totalement libre à son coéquipier. Celui-ci ne se fit pas prier et tourna la poignée de la porte, la poussant de toutes ses forces. La porte ne bougea pas d'un centimètre. Tentant de l'enfoncer, tout ce que gagna Tobias fut d'avoir mal à l'épaule. Il s'arrêta alors, glissant contre la porte. On pouvait entendre un violent coup de tonnerre résonner dans le couloir, l'orage était loin d'être finit.

"C'te porte, elle veut pas céder ! Si on sort de ce merdier je la ferait exploser !
-Tu crois que si on nous retrouve ici ... on risque d'être exclus de Poudlard ?
-J'en sais rien ! C'est possible, oui ... Ce serait idiot, après avoir fait tout ce chemin ce soir ..."

Sur ce point, même le plus courageux se sentait mal. Non pas qu'il regrettait d'être entré par effraction dans la réserve, mais il aurait bien évidemment souhaité que la soirée se passe autrement. La chose dans le noir qui l'avait observé avant de disparaitre, la blague des Weasley qui l'avait sur le coup mit dans l'embarras, la posibilité que Peeves vienne leur causer plus d'ennui qu'il ne leur avait déjà provoqué, le risque de se faire retrouver par Rusard si jamais il tombait sur la baguette de Rupert, ainsi que celui de se faire renvoyer de Poudlard, quelle que soit la personne qui les retrouve. En plus, le petit Gryffondor était blessé par sa faute et il ne savait pas si c'était grave ou pas. Beaucoup de choses qui leur tombait sur le coin de la figure ... beaucoup trop de choses.

Tentant tous deux de briser le silence qui devenait pesant, ils se rendirent compte à quel point cela était actuellement dur. De quoi pourraient-ils parler, à la fois pour patienter, mais aussi pour se rassurer. De Quidditch ? Le prochain match opposant leurs deux maisons, ils n'avaient pas besoin de ça pour créer des tensions supplémentaires. Les cours ? Aucun risque que Tobias perde son temps à en parler si ce n'est pas pour critiquer Cheveux-Gras, ce qui n'était pas forcément une bonne idée, vu qu'il fallait plutôt qu'ils l'oublient.

Hors Narration :

Spoiler:

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SIXIÈME CHAPITRE

"Et ... tu voudrais faire quoi plus tard ?"

La question était venue comme un coup de vent dans l'esprit du jeune Rupert, mais devait refléter sa recherche d'espoir dans cette situation catastrophique. Se projeter dans le futur était une échappatoire, comme si le fait d'être enfermé dans la réserve de l'actuel professeur de Défense Contre les Forces du Mal n'allait en rien bouleverser leur avenir.

Étonné par la question, il fallut quelques instants pour Tobias afin de répondre. Pourquoi est-ce que son complice lui demandait cela, dans un moment pareil ?

"Et bien, tu vois, je voudrais être chevalier. Enfin, je le suis déjà, mais il faut du temps pour se forger une bravoure à toute épreuve et pour atteindre ses plus nobles vertues, tu vois ? D'un autre côté, ça me plairait de devenir confiseur-chocolatier, comme ça j'aurais autant de chocogrenouilles et de sucreries que je voudrais. Mais après tout, c'est p't être pas incompatible ..."

Si la question avait surpris le Poufsouffle, ce fut sa réponse qui stupéfia le blondinet. Chevalier-chocolatier. Il s'imaginait déjà Tobias sur un cheval, en armure de métal, l'épée à la main, à distribuer des échantillons de chocolat dans les villages. Cette image réchauffa un peu le cœur du marmot, souriant alors dans le noir.

"Et toi, qu'est-ce que tu as envie de faire ?"

Le Gryffondor n'y avait pas vraiment réfléchit en posant cette question, et se retrouvait bête devant son incapacité de répondre. Il se mit à chercher ce qui l'intéressait vraiment et ce qu'il voulait pour plus tard.

"Je ne sais pas trop, exactement ..."

Il devait bien y avoir quelque chose, non ?

"... j'aime bien les mystères, les secrets, les énigmes, et puis découvrir de nouvelles choses ... Archéologue, c'était ce que je voulais faire avant de découvrir que je suis Sorcier. Maintenant, un simple ver à crasse me stupéfait, alors j'ai plein d'idées, mais je ne sais pas quoi choisir."

Un sourire triste lui passa sur le visage. C'était vrai que beaucoup de choses l'intéressait dans cet univers magique, et il risquait de se faire renvoyer et donc de perdre tout cela.

"Si je ne sais pas ce que je veux faire à le fin des études, je deviendrais sûrement professeur à Poudlard, en espérant que Dumbledore soit toujours directeur, ou bien que ce soit Mrs McGonagall, ou bien Mr Flitwick ... enfin, un bon professeur. La Défense Contre les Forces du Mal, les Sortilèges ou les Soins aux Créatures Magiques me plairaient je pense ..."

Le silence était retombé. C'était à prévoir, après tout ce n'était pas dans une atmosphère très sereine que se trouvaient les deux élèves. La jambe de Rupert ne lui faisait plus mal, il ne s'était pas fait grand chose non plus, il faut dire.

Tobias jouait avec ses doigts pour patienter, attendant avec inquiétude que quelqu'un ouvre la porte. Il ne s'était pas déplacé, se disant que si la porte s'ouvrait, il serait le premier prévenu et que la lumière ne l'aveuglerait pas. Pas une franche consolation, mais c'était mieux que rien.

Comment briser la glace ? Et puis comment s'en sortir vivant ?

"Tu sais, au début je voulais aller dans son bureau pour foutre le bordel, et puis je me suis dit que la réserve, ce serait plus efficasse pour le mettre hors de lui ...
-Tobias ...
-... mais bon, ça a pas été une bonne idée, j'aurais du réfléchir quand on est tombé sur les Weasley, les ennuis ne tombent pas quand on le veut mais quand on le veut le moins ...
-Tobias ...
-... alors si tu m'en veux de t'avoir entrainé là-dedans, je comprendrais parf ...
-Tobias ! Ce qui est fait est fait ! Et puis je t'ai suivi, tu n'as rien à te reprocher ! Où est passé le chevalier ?
-Merci. Je pensais que tu m'en voudrais à mort ... mais pourtant, je te promets, j'ai poussé aussi fort que ...
-Je sais, tu n'as pas à te ... à te ... si, en fait c'est très bien que tu te justifies.
-Euh, ah bon ?
-Tu voulais dire que tu avais poussé autant que tu pouvais ?
-Oui, bien sûr ! Je te le ...
-Tu as poussé autant que tu pouvais ?!
-Oui, je viens de ...
-Andouille ! Lèves-toi !
-Quoi ?
-Lèves-toi !"

Ne comprenant pas trop, le chevalier de la maison Poufsouffle se levait, alors que Rupert s'était levé d'un bond et se faufilait jusqu'à la porte. Au bout de quelques secondes seulement, la lumière des torches jaillit et la porte était ouverte.

Un grand sourire de soulagement se dessinait sur le visage du blondinet, alors que Tobias était à la fois impressionné, mais aussi stupéfait.

"Co ... comment t'as fait ça ?
-Tout simplement, car il fallait tirer, et pas pousser. La porte s'ouvre vers l'intérieur !
-Ah bah ça ...
-Héhé !
-Ah bah ça !"

Pendant que le cerveau de Tobias semblait bugger avec cette information, le Né-Moldu se pencha pour ramasser sa baguette magique et l'alluma. Celle de Tobias était fichée entre deux fioles, dont une était du Polynectar. Se dépêchant de la rendre à son propriétaire, il lui glissa la fiole tant cherchée dans la poche.

Les deux compères quittèrent la réserve et rentrèrent directement dans leur dortoir respectif; cette soirée, ils s'en souviendraient longtemps !

SEPTIÈME CHAPITRE

Citation :: Hors Narration : ce chapitre sera le dernier, mais j'ai décidé qu'il serait en plusieurs versions, ce qui est plus évident à faire sur le forum que sur papier, grâce aux spoilers. En fait j'ai envie de faire des fins selon des points de vue différents. Je me suis dit que ce serait marrant. Pour un effet de surprise plus grand, je pense travailler sur Word et de poster le tout d'un coup, plutôt que de faire un chantier édité et réédité plusieurs fois comme j'avais l'habitude de faire.

Voilou, c'était juste pour dire que cette fanfiction touchait bientôt à sa fin et que si rien ne changeait pendant un moment, que c'était normal.

Je vais poster les fins deux par deux, par ~~sadisme~~ clémence. Ce message s'autodétruira lorsque j'aurais complètement fini.

Spoiler:

Spoiler:

Pettit up !

Ce message sera modifié lorsque j'aurais posté les deux dernières fins de la fanfiction, pour indiquer le nombre de mots total (en dehors des hors narration) et avec mes remerciements pour m'avoir lu jusqu'au bout ^^ !