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 Dix-neuf ans plus tard
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  • William J. Craig
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    William J. Craig
MessageSujet: Dix-neuf ans plus tard   Dix-neuf ans plus tard EmptyMar 24 Mar - 10:38:21

(Dédié à Précieuse d'amûr...
Toute moquerie à l'égard d'un chapitre moisi du dernier HP est purement accidentelle).

Dix-neuf ans plus tard


-Dépêchez-vous ! On va louper le train !

Le garçonnet roux courait autour de sa famille, ne sachant comment faire pour que ces traînards consentent à accélérer un peu. Tantôt il marchait devant, tantôt il repassait derrière, de ses petis pas pressés, sans cesser d'inviter parents et soeur à allonger le pas.

-Calme-toi, Minervus, il n'est que dix heures et quart, on a largement le temps, fit le père d'une voix placide.

L'adolescente blonde qui les accompagnait d'un air suprêmement ennuyé lança à son père un regard dégoûté. Tout la dégoûtait ces derniers temps, le regard en question n'était donc pas dicté- pas uniquement dicté- par le fait que son père était roux, Sang-de-bourbe et ancien Gryffondor... du moins pouvait-on l'espérer, contre toute espérance ; la mère se chargeait assez souvent de rappeler ses multiples tares à son mari pour que la fille ne les pardonne pas facilement. Déjà qu'elle était la risée de toute sa maison avec ces horribles taches de rousseur sur sa peau diaphane, et qu'en plus la famille de Mère refusait de recevoir p'pa..


-C'est là !

La voix perçante du petit rouquin fit retourner la moitié de la gare ; les gens regardaient ce gamin qui désignait le mur entre les voies 9 et 10, sans comprendre ce qu'il cherchait...

-Minervus, silence ! gronda la mère irritée d'être au centre de l'attention de tous ces Moldus.

Le père eut un sourire un peu éteint, et il tendit la main à son fils pour franchir ensemble la barrière. Une foule bigarrée les accueillit de l'autre côté, dans les panaches de vapeur de la vieille locomotive... William eut un sourire en revoyant ce cher vieux Poudlard Express, et il serra un peu la main du petit garçon.
La mère et la fille arrivèrent lentement, de leur démarche féline, l'air aussi hautain l'une que l'autre. La fille jeta un regard critique à un groupe de filles à quelques mètres, et lâcha
:

-Cette pauvre Peggy Dawster n'a vraiment aucun goût. Traîner avec Marjorie Gammach...

William lâcha la main frémissante de son fils pour rejoindre son épouse ; il avait l'air étrangement effacé à côté d'elle, qui dégageait une grande impression d'énergie... Il eut cependant l'audace de proposer d'aller saluer des connaissances :

-Précieuse, ma chérie...

La blonde le fusilla du regard, et il reprit, rougissant sous ses taches de son :

-Précieuse, ma chère. Il me semble apercevoir Page là-bas, nous pourrions...
-Certainement pas
, coupa la chère et tendre avant d'adresser un signe de la main à un monsieur à quelques mètres.

Reconnaissant Ultan Bower, William se fondit au plus vite dans la foule et se dirigea vers Page. La rouquine lui sourit du plus loin qu'elle le vit arriver, et l'ancien Gryffondor en fut réconforté. Retrouver son ancienne complice était toujours un bonheur.


-Ça y est, le petit Morgan fait sa rentrée ? s'exclama William en donnant une tape sur l'épaule du garçonnet roux qui se tenait près de Page. Il sera avec Minervus... peut-être dans la même maison, pourquoi pas la nôtre... sourit-il en lançant un clin d'oeil à Page.

Poliment, il ne fit aucune allusion au père du gosse ; Page avait fait un bébé toute seule, fidèle à l'esprit d'indépendance qui la caractérisait, et même si le prénom du garçon donnait quelques soupçons quant à l'identité du père, il était malséant de poser des questions.
Les deux anciens préfets de Gryffondor se lancèrent dans une conversation d'anciens combattants qui ennuya vite Morgan, lequel alla rejoindre un petit groupe de filles pour essayer de les convaincre de le laisser regarder sous leurs jupes. Il eut la sottise d'aller demander cette faveur à Emeraude, la sympathique fille de William, qui le reçut avec les égards dus à son rang et avec une paire de claques sonore qui fut entendue sur tout le quai. Page, mortifiée, prit une étrange couleur de porridge tourné (un roux qui blêmit, ça donne ça), et William chercha désespérément quelque chose pour lui changer les idées.


-Oh, regarde, Neoki,fit-il en désignant une femme pressée qui remontait le quai de la gare. Enfin, le professeur Ewora, corrigea-t-il avec un sourire.

L'ancienne préfète-en-chef était devenue directrice de Poudlard quelques années auparavant, et elle aimait être présente pour le départ du Poudlard Express ; c'était pour elle l'occasion de rencontrer les parents et les élèves, d'échanger quelques mots avec chacun, et de soigner sa cote de popularité ; elle visait appparemment le poste de Ministre de la Magie, actuellement occupé par un triste bellâtre incompétent du nom d'Orion O'Neill...
Suivant de près Neoki, ils aperçurent Pénombre Craft, l'horrible journaliste qui avait repris la Gazette du Sorcier et auprès de qui Rita Skeeter faisait figure de mère Térésa. William se cacha derrière un groupe d'adolescents pour qu'elle ne le voie pas ; l'époux de Précieuse McLane avec une autre femme, voilà qui ferait les gros titres de son torchon de journal, et Précieuse serait encore furieuse. Par précaution, le rouquin quitta Page en lui murmurant :


-Désolé, je dois y aller. On se voit mardi, comme d'habitude...

Depuis la mort tragique de Morgan, William s'appliquait à consoler Page, tous les mardis de cinq à sept, dans un petit hôtel moldu. Ni Précieuse, ni Craft, ni personne n'en avait jamais rien su, et c'était tant mieux... Il était si bon de se retrouver entre roux, sans mesures de ségrégation.
L'homme se faufila jusqu'à son épouse, qui le regarda arriver comme s'il était un caca d'oiseau dans son assiette à dessert, et il sembla instantanément perdre dix centimètres. Emeraude avait revêtu son uniforme aux couleurs de Serpentard, et elle s'amusait à narguer son frère en lui disant :


-De toute façon, t'iras chez les Poufsouffle, c'est la seule maison où ils acceptent encore les rouquins....
-C'est très bien, Poufsouffle,
lança William. Le professeur Gammach est un excellent directeur, et...
-Et il a eu ce poste par promotion canapé,
coupa Précieuse.

Comme tant d'autres, aurait-on pu dire... Depuis que Neoki était directrice, tous les postes d'enseignants, ou presque, étaient occupés par des hommes jeunes et vigoureux. Seule la divination faisait exception....


-Tu salueras pour moi le professeur Deniel, fit William à sa fille.
-Tu sais bien que je ne fais plus divination, répliqua-t-elle courroucée. Cette vieille folle m'épuisait.

Elle n'avait pas tort, pour une fois, Isaaca Deniel était spéciale. Ou spécial, on ne savait comment dire puisqu'elle était en plein processus de métamorphose pour changer de sexe. Mais Emeraude détestait cordialement la plupart des enseignants, réservant sa plus grande hargne à Caewyn, le professeur de soins aux créatures magiques, rouquin de son état. Le seul à échapper à cette haine était le professeur Cornfoot, l'athlétique professeur de vol sur balai- mais Emeraude ignorait tout des relations équivoques que ce monsieur avait entretenues avec son papa.
Un mouvement de foule leur signala l'approche de Pinpin Duncan, la célèbre chanteuse hystérique soupçonnée d'être la maîtresse du Ministre de la Magie...


-On s'en va, ordonna Précieuse, entraînant son époux et sa progéniture à sa suite.

La douce Précieuse avait lancé un Avada Kedavra sur le poste de radio un soir où un concert de Pinpin était retransmis en direct, causant d'importants dégâts dans le manoir McLane ; pour une raison mystérieuse, elle haïssait la chanteuse.
La famille McLane- Précieuse avait refusé de prendre le nom de son mari et lui avait fait abandonner le sien- la famille McLane, donc, se dirigea vers le compartiment réservé à Minervus et Emeraude ; la fortune considérable amassée par Précieuse grâce à son usine de potions lui permettait d'offrir ce luxe à ses enfants, leur épargnant ainsi de voyager avec n'importe qui. William hissa les valises à bord, aidé par son fils qui semblait inquiet :

-Papa... c'est vrai que les roux ont des clochettes autour du cou à Poudlard ?
-Mais non, n'écoute pas les bêtises de ta soeur. Tout ce qui peut t'arriver c'est d'avoir un dortoir spécial, avec des murs très épais, et des douches désinfectantes régulièrement, rien de pire...


Le gosse parut rassuré ; ce serait comme à la maison, donc. Un coup de sifflet indiqua que le départ était proche, et William sauta du train. Emeraude le bouscula pour prendre place dans le wagon, et elle ne prit même pas la peine de lui dire au revoir. Le portrait craché de sa mère. Le coeur serré, William regarda partir le train, en songeant qu'il allait se retrouver seul avec Précieuse, et qu'il lui tardait les vacances, que les enfants reviennent.
Le couple quitta rapidement la gare. Sur le parvis, William donna une pièce à un clochard qui mendiait :


-Tiens, Nathan.

Cette générosité lui valut un surcroît de mépris de la part de sa chère épouse.
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