[Je tiens à m'excuser, c'est long... mais la splendeur de Voldemort m'ont inspiré ses quelques vers et je souffrirais de devoir amputer cette ôde à sa Grandeur.]


Nom : Maverick
Prénom : Dorian
Activité souhaitée: Mangemort & Directeur du département des transports magiques.
Age de votre personnage : 34 ans
Age du posteur : 20
Comment avez vous connu le forum ? : Ceci n'est pas un double compte, c'est beaucoup plus que ça. C'est un style de vie


Vous êtes vous déjà demandé combien de contrats, de relations internationales et autres événements de la vie sorcière avaient été rendu impossible par le travail des moldus? Si tant est que l'on puisse qualifier cette obscénité de travail, bien entendu. Cette question ne quittait que rarement l'esprit de Dorian et il lui arrivait de passer des heures à y réfléchir. Dans ces moments là, il avait un livre en main, fumait un cigare, marchait dans la rue, et se trouvait soudain dans l'impossibilité de se concentrer sur autre chose que de faire un bilan des méfaits engendrés par les moldus. Il ne prétendait pas être quelqu'un de propre sur lui et le simple fait qu'on puisse lui attacher cette étiquette le faisait rire mais, il aimait que l'on renvoie la balle dans l'autre camps de temps à autre.

Cette obsession l'obligea de nouveau à poser le document qu'il étudiait et il fit apparaître une tasse de thé et une théière. Il tendit son bras vers la porcelaine légère, ce qui eut pour effet de faire remonter la manche de son costume, laissant apparaître une multitude de bracelets colorés qui le firent sourire, l'Afrique du Sud lui manquait mais la vengeance passait en premier et il allait même finir par aimer l'Angleterre si le lord... Passons.

Son métier? Directeur du département des transports magiques. Sa spécialité? Savoir où était les gens, si monsieur untel avait fini de boire son café pour se rendre à l'heure dite à l'endroit X. Il ne faisait pas cela pour tout le monde, il lui arrivait aussi de perdre malencontreusement des rapports sur d'autres individus. Mais comme il était directeur d'un département, Dorian ne les perdait pas, ces rapports n'avaient tout bonnement jamais été écris. L'intérêt à cela? Le sien, celui de ses idées et bien sûr, celui de l'homme qu'il suivait, Lord Voldemort. Les idées de Voldemort pour le sorcier, c'était ce qui lui avait manqué au pays. Il n'était même pas discutable qu'un Lord chez lui aurait sauvé bien des choses, des vies, même moldues, pour commencer. Ces mots choqueraient l'oeil et le coeur engourdi dans une paix trop confortable et ceux qui n'avaient jamais eu à faire face à la moindre difficulté. On préférait laisser la vermine ronger le corps plutôt que de couper nettement le membre avant le mal ne devienne trop important. La première vague d'activités du mage noir avait été comme une moisson dans des terres arides, impropres à le recevoir. C'était la seule raison pour laquelle ça s'était mal passé. Les idées de Voldemort étaient mauvaises? Cela dépendait du point de vue.

Celui de Dorian trouvait sa source dans une enfance tumultueuse. Une enfance dans un pays où il était blanc, où c'était bien d'être blanc, on naissait blanc, on mariait blanc, on enfantait blanc et on mourrait blanc... ou gris d'un point de vue purement chromatique mais, certainement pas noir. Le crime était noir. C'était un pays où il y avait des anglais, d'autres étrangers, des noirs-beaucoup-, des métis -très peu, c'était mal vu- et où les moldus avaient ruiné le pays. C'était L'Afrique du Sud et l'apartheid. Pour des raisons de territoire propres aux conceptions moldues et dont se fichait pas mal Dorian, les moldus avaient détruits des ressources qu'ils ne soupçonnaient pas. Qu'il avait été ardu pour les parents de Dorian de maintenir des relations diplomatiques avec les sorciers africains.

La famille Maverick était, depuis des générations, des ambassadeurs anglais pour la communauté sorcière anglaise, peu avaient été en Angleterre mais tous la connaissaient. Le ministère les envoyait où les relations devenaient un brin tendu, où l'on avait besoin de renouer des liens, là où l'éloquence était une force plus grande que le plus puissant des sorts. Et Si l'éloquence devenait l'alliée des sorts, quelle puissance ! C'était là, la maxime des Maverick, « Impose par la puissance. » qui s'était sans difficulté pervertie pour devenir « Soumet par la puissance. ». Et vous seriez bien en peine de trouver aujourd'hui un Maverick pour faire la différence entre les deux notions.

Pour en revenir à l'Afrique du Sud et son apartheid romanesque, les Maverick s'était retrouvé bien en mal d'expliquer aux sorciers africains que les actions des moldus anglais n'étaient pas les leurs. Les sorciers locaux s'étaient trouvé en peine de croire et beaucoup s'étaient retirés loin de la vue de leurs confrères du Nord, faisant par la même mourir de nombreuses alliances, des connaissances inestimables sur différentes magies, des contrats et d'autres choses que l'esprit du jeune Dorian n'avait pas compris à l'époque.

C'était que ça le dépassait de beaucoup, il avait d'autres problèmes. A dix ans, le garçonnet se rendit compte que son père s'était épris d'un jeu malsain : faire des enfants aux femmes moldus pour laisser ses enfants sorciers dans un pays où leurs talents ne sauraient vu que comme une malédiction. La communauté sorcière africaine s'était retirée, les villes étaient désertes de sorciers et ils n'allaient pas se mettre en danger pour des bâtards, que ça soit par le sang ou par la couleur. Grayson Maverick était un pervers et à plus d'un titre constatait l'enfant devant des scènes où il voyait sa mère en pleurs. Peu importe ce que l'homme avait fait, il n'était pas de bon ton de faire pleurer sa mère, laquelle finit d'ailleurs par s'enfuir avec un sorcier africain pour donner le change, laissant l'enfant seul avec son père. Heureusement que le couple n'avait pas trouvé bon de faire plusieurs héritiers officiels, Dorian était le seul maître à bord, son père n'était pas là et les moldus de la grande demeure des Maverick étaient des domestiques noires en robes blanches et un majordome tout aussi noir que son costume était blanc. Il y avait aussi quelques demi-frères qui firent quelques compagnons de jeux sympathiques.

Dorian était sage, c'était en tout cas ce que lui disait Hope, sa servante personnelle. Elle avait probablement un nom plus local mais il n'avait jamais pris la peine de lui demander. La famille de Hope, à l'instar de la famille Maverick, avait toujours été là pour accueillir les sorciers étrangers et faisait avant office d'hôte et non de serviteur. Ce nouveau statut éveillait la rancoeur dans les yeux de la femme, une haine et un dégout qu'il voyait chaque fois que son père passait les portes du domaine. A ce dégout répondait le sourire de Dorian qui partagea assez vite ce sentiment mais pour des raisons... différentes. L'enfant blond avait la peau pale et sortait peu, le soleil ne lui faisait pas grand bien et il se voyait mal avec une ombrelle. Et surtout, le jeune sorcier avait trouvé mieux : se faire instruire largement par son professeurs blancs, et se mettre Hope dans la poche pour apprendre la magie des natifs. Hope était une femme, pas vraiment plus vieille que lui, il lui était toutefois facile d'attirer la pitié et l'affection de la femme qui trouva finalement que d'entretenir l'affection de l'adolescent et lui enseigner sa haine de Grayson et des siens étaient plus intéressant que de ranger Dorian avec le reste.

Mais faîtes madame, et oubliez que le cœur du jeune sorcier s'était déjà refroidi, qu'il vous prendra plus que ce que tout ce que vous pourrez lui donner.

Ce n'était pas ainsi qu'il voyait les choses à l'époque, mais rétrospectivement, c'était ce que son comportement signifiait. Monsieur le directeur fit semblant de se remettre à travailler quand on frappa à la porte, il réajusta sa manche pour que les bracelets disparaissent. C'était peut être une précaution inutile, personne en Angleterre ne lui en voulait d'être né à l'autre bout du monde. Dorian péchait peut être par excès de prudence, il préférait seulement que l'on ne fasse pas le lien avec certains événements dans Londres. La personne entra, une femme sans âge aux traits tirés et à la chevelure remarquablement lisse et noire. Dorian la fit s'asseoir et fit avancer une tasse vers elle d'un coup de baguette. Ses yeux s'allumèrent :

*La magie est comme l'extension de ce que nous sommes et nous devrions jouer les bouffons, les infirmes pour satisfaire une bande de handicapés abrutis et sans imagination?*

La femme sembla remarquer l'éclat des yeux de son directeur et eut un sourire complice. Joyce n'était pas mangemort, et n'imaginait jamais l'être. C'était une femme simple qui avait cependant le même avis sur le sujet de la magie et de la perversion du sang que lui. Elle le remercia et cacha son sourire derrière sa tasse avant d'ouvrir la bouche :

« Encore des idiots pour ouvrir par accident une partie du réseau de cheminée dans une demeure moldue. L'affaire a nécessité la mobilisation de huit oubliators, les recherches sur l'individu responsable de cette bévue continuent. »

Joyce accrocha alors son attention aux lèvres de Dorian et guetta sa réaction. Voilà! La lèvre inférieure avait eu un léger tremblement, il était en colère et c'était le seul détail qui le trahirait. Elle rattrapa sa tasse pour cacher à nouveau son sourire derrière quand le sorcier l'arrêta d'un mouvement sec de la main et se leva pour aller se placer devant sa fenêtre. La femme ne remarqua pas que le sorcier prenait soin d'éviter de passer devant les miroirs ou d'être dans le reflet d'un. Pour autant, le bureau avait toujours été étrangement chargés en glaces et miroirs de toutes les tailles.

« Cesse donc, tu sais mieux que personne que je ne supporte pas l'hypocrisie et que tu peux assumer tes avis dans ce bureau. » Dorian la fixa un instant avant de regarder à nouveau par la fenêtre. « Ce n'est pas ici que tu auras des problèmes... Pas avec moi en tout cas. »

La sorcière hocha son assentiment, avant de rougir. Dorian était de dos et ne risquait pas de voir son mouvement. Elle chercha ses mots quelques instants :


« Encore du travail de sang mêlé... à n'en pas douter. Il faut avoir la moitié d'un cerveau pour faire quelque chose de ce genre. »

« Penses-tu? »

Joyce fronça les sourcils. Depuis quand son chef défendait-il les sangs mêlés et autres imitations de sorciers. Dans le reflet de la vitre, Dorian sourit, elle pensait qu'il ne la voyait pas mais presque tout dans ce bureau avait un reflet, sa subordonnée avait l'air d'un oiseau de proie avec l'expression qu'elle avait adopté. Dorian attrapa à nouveau son propre regard, comme cherchant quelqu'un d'autre derrière les deux disques aciers et les boucles blondes. Joyce répondit après quelques instants :

« Je pense effectivement que c'est du travail mal fait ! Et que ce travail mal fait ne peut être que l'oeuvre de ce qui n'est pas pur ! »

Seul le rire moqueur de Dorian lui répondit et éclata dans la pièce comme un coup de tonnerre. La sorcière tremblait et s'installa plus profondément dans son siège, ne sachant plus si elle était fâchée ou effrayée. Dorian avait toujours été aimable, mais il y avait des moments où elle ne le comprenait pas. Le sorcier reprit plus bas, si bas qu'elle du prêter attention pour entendre ce qu'il disait :

« Du travail mal fait? Et si c'était le contraire? Et si c'était un rat pervers, un chiot malade comme il en arrive parfois dans les portées qui avaient cru bon de vouloir faire ça? »

« P..p.. pourquoi? » Parvint à bégayer Joyce, ne voyant pas où il voulait en venir.

« Certains chez nous sont des traitres. Il suffit de regarder les Weasley, toujours à copiner avec les moldus et avec ce qui s'y rapporte. Qui y avait-il dans cette demeure? »

La femme avait croisé les bras et comprenait de moins en moins.

« Personne monsieur, ça n'était que des moldus... à moins que... Vous ne pensez pas que !? »

«Ce que je pense, ce que je pense, c'est vague. »

Il aurait pu lui donner l'horoscope de sorcière hebdo -que « l'Autre » avait ramené avec lui- , elle n'aurait de toute façon pas plus écouté ce qu'il avait à lui dire. Oubliant toute politesse, Joyce se leva et courut à un autre étage, celui de la justice magique. Dorian fixa son reflet :

« et toi, qu'en penses-tu? »

Il se sourit à lui-même avant d'aller se rasseoir. L'Autre se fichait pas mal des intrigues du ministère, Dorian se fichait pas mal de sorcière hebdo, chacun son hobby. Patrick Jenkins allait bientôt être renvoyé. Il avait voulu lié discrètement une cheminée dans la maison d'une jeune sorcière née de parents moldus pour faire plaisir à son fils qui sortaient avec la demoiselle et l'avait fait quand ces derniers fêtait l'anniversaire de la femme qui avait engendré ... une erreur? Cela ne serait qu'une X-ième bévue sur la liste qui commençait à devenir longue. Il était inutile de préciser que cette liste était en grande partie fausse et qu'il n'avait pas lié la cheminée. Il fallait que l'homme disparaisse pour les intérêts du Seigneur des Ténèbres. Pourquoi ne pas le faire plus conventionnellement, un sort et au revoir monsieur Jenkins? Dorian avait cru bon de suggérer que le département des transports étaient pratiquement sous le contrôle de Voldemort avec la direction à un de ses hommes et d'autres individus favorables à ses idées, que ce département nécessitait tout sauf de se coller une bande d'aurors curieux, cherchant à savoir pour l'un des employés avait disparu. Que son maitre lui donne trois semaines et le sieur Jenkins, cet ami des moldus, serait en dehors du ministère sans plus personne pour se soucier s'il était mort ou faisait du golf à Tahiti. Que savait Jenkins qui gênait le Lord? Ça n'était pas son affaire, il s'occupait de faire disparaître le type de la circulation et si son Altesse désirait lui confier l'interrogation du malheureux, Dorian s'en montrerait ravi et honoré.

Dorian referma son dossier, après les sans-magies, les Jenkins, il y avait... autre chose. C'était une corrélation, venez emmerder votre Dorian ! Pensa-t-il avec une rage qui ne s'extérioriserait pas. Il ferma à clé la porte et se dirigea vers le plus grand des miroirs de la pièce. Le sorcier claqua sa langue et jeta un regard noir à sa réflexion comme si elle pouvait le comprendre. Oh oui, elle le comprenait mais monsieur avait décidé de faire le mort. L'Autre avait fait une erreur et avait décidé de fuir la colère de Dorian, peut-être trouvait-il stérile de se disputer avec lui-même, peut être avait-il peur -peu crédible- ? Il n'en savait rien et finit par soupirer, ne rencontrant que le silence.

Qui était l'Autre? Il avait toujours un nom différent, s'inventait une nouvelle histoire à chaque fois et il était facile de l'imaginer comme une seconde personnalité, Dorian se refusait à y croire. L'Autre était à l'opposé spectral des valeurs et des gouts du sorcier, il n'aurait jamais pu engendrer une créature pareille. De plus, l'Autre était le résultat d'une expérience. A quoi avait-il pensé?

Il n'avait pas pensé. A dix-neuf ans, quand la seule présence des adultes est celle des serviteurs et d'un professeur, on ne pense pas, on survit. Dorian n'était pas malheureux, il avait tout ce qu'il voulait, minus des parents puisque son père ne rentrait maintenant que peu à la maison. Il disait courir pour retisser les liens entre les communautés magiques, il le faisait sans doute mais oubliait son fils légitime... Qui était heureux puisqu'il avait un toit, des sous, des gens avec lui ! Bien sûr...

Le directeur sourit, regardant dans le miroir, l'homme au regard haineux, dur et au sourire malade. C'était lui, et alors? Il n'y avait personne pour le voir comme ça. Les apparences étaient son monde et il en était encore maître.

A dix-neuf ans donc, le jeune homme s'était cru malin de tenter une expérience assez dangereuse, une sorte de diplôme de sortie de l'UMA vaudou qui portait le tendre nom de zombification. Cela consistait à l'art délicat de gouter la mort, ou presque et d'en revenir. Si l'on réussissait, l'on en savait plus sur le lien entre la mort, la folie, l'homme et la magie que nul autre! C'était ce qui était dit et c'était tentant pour un jeune homme qui se voulait indépendant et seul maître de sa vie. Si l'on ratait... on mourrait, on devenait fou... ou on pouvait se réveiller sous plusieurs mètres de terre et ne plus pouvoir en sortir. Le jeune sorcier vaudou blanc avait tenté la quintessence de cette magie noire, à plus d'un terme. Il savait qu'elle était vaste, qu'elle prenait naissance au Ghana et s'était répandue à travers tout le continent comme une trainée de poudre, que les rites étaient différents d'une tribu à une autre, que des moldus s'y essayaient et en devenaient fous, il connaissait la théorie par coeur, il ne lui manquait que la pratique. Il savait déjà lancer quelques charmes et s'il n'avait pas été au ministère en revenant en Angleterre, se serait investit corps et âme à Saint Mangouste comme médecin des maladies mentales et troubles nerveux. Il aurait été un grand spécialiste. Mais pour l'heure, il était face au rituel et avait plongé doucement dans l'euphorie du repos éternel.

Dorian avait donné des ordres, qu'il soit laissé dans la chambre où il avait dressé l'autel, il se réveillerait dans un jour si le sortilège marchait bien, il se donnait trois jours si c'était moins évident. C'était simple, court et clair. C'est pourquoi, il est aisé de comprendre la rage qui l'envahit quand il se réveilla dans le noir. Son corps était douloureux et il était probablement sous quelques mètres de terre. Il avait beau frapper le couvercle de bois mal taillé -des échardes lui rentraient dans les mains-, il n'arrivait pas à faire grand chose. Pire, le jeune homme avait terrorisé, chaque fois qu'il tentait quelque chose, de la terre entrait dans ce qu'il ne savait pas être un cercueil. Son cerveau fonctionnait à peine, il n'avait pas assez de voix pour crier. Il se souvint avoir rit, pleurer à s'étouffer avant de replonger dans l'inconscience.

Combien de temps après... Il était dehors à errer dans le champs d'une propriété qu'il savait voisine à la sienne. Il chercha sa tombe du regard mais ne la trouva pas : il avait marché depuis apparemment. Ses vêtements étaient ceux qu'ils portaient au rituel. Il repartit d'abord en marchant, puis quand les muscles de ses jambes se furent dégourdis, en courant. Sa voix était toujours diminuée et cela explique peut être que pour la première fois de sa vie, il utilisa son corps pour exprimer sa colère. Jamais il n'avait frappé une femme, mais il ne la voyait plus ainsi. Hope se couvrait le visage en tentant d'expliquer qu'il était resté inconscient huit jours -il tressaillit- et que Monsieur Grayson avait annoncé son retour mais aucune explication ne semblait justifier à Dorian de s'être réveillé sous terre. Heureusement pour Hope, Maitre Dorian n'avait pas une grande force et elle s'en tira avec quelques tuméfactions, une lèvres ouverte, et une belle collection de bleus mais rien de cassé ou de permanent. Rien physiquement en tout cas, la complicité des deux personnages était en lambeau. Elle ne lui pardonna pas les coups, il ne lui pardonna jamais l'absolue terreur de son réveil. Il en serait mort si l'Autre n'avait pas pris le relai pour le sortir de sa tombe. C'était la première fois qu'il était apparu et loin d'être la dernière.

Le climat devint trop volcanique dans la propriété, ses demi-frères grandissaient et aspiraient à être plus que serviteurs, ils étaient sorciers eux aussi ! Nombre se cachaient de leurs mères, ayant déjà eu à souffrir l'incompréhension des moldus et vu l'un des leurs être brûlé. Ils étaient un clan et depuis l'affaire avec Hope, le jeune Maître, autrefois toléré, était l'ennemi. Grand bien leur en face, Dorian rentra en Angleterre, il avait vingt deux ans, suffisamment de rancoeur et de colère pour tuer ce qui lui semblait comme une population entière mais pas avec ses deux mains. L'impact psychologique, le ravage et la destruction d'un psyché étaient plus intéressant selon lui. Il s'engagea au ministère au département de la justice magique, utilisant son nom de famille -bien qu'on s'étonna qu'un Maverick ne veuille pas travailler dans les relations internationales- et les connaissances qu'il avait amassé auprès de ses professeurs.

Le sorcier apprit vite à tenir sa langue, à jouer sur les mots et garda pour lui que Voldemort sauverait le monde. Preuve? Si Voldemort avait été en Afrique du Sud, il n'y aurait pas eu d'apartheid car il n'aurait pas laissé ses stupides moldus détruire les relations entre les communautés sorcières. Dorian n'aurait pas perdu sa mère, partie par désespoir, il n'aurait pas une flopée de demi-frères, impurs, imbéciles et haineux et son père aurait probablement été pendu, brûlé... Les moldus étaient la plaie de ce monde, et les demi-sangs... une demi-plaie mais comme ces choses là se multipliaient...

Ombre au tableau : Voldemort avait été terrassé, par un bébé en plus. C'était sans doute un mensonge, c'était impossible... Le Seigneur devait attendre son heure, réfugié quelque part. Fort de cette conviction et avec une promptitude étonnante à fouiller dans les dossiers et archives de la justice magique qu'il dénicha une précieuse liste de mangemorts potentiels. Oh ! Il ne l'aurait pas fait seul, il avait eu l'aide du gentil gardien, qui était on peut plus attentionné quand il était drogué et sous imperio.

Le sorcier se décida alors à jouer un jeu dangereux, il se fondait uniquement sur des suppositions mais, si elles étaient avérées, si dans ces noms, il y avait bien des serviteurs du Maitre et surtout si Voldemort était vivant ! Quelle extase, le coeur de Dorian battait si fort dans sa poitrine que cette dernière manquait d'exploser. Comment choisir aussi? Quel nom était fidèle? Qui n'avait pas trahi ? Plus Dorian se penchait sur la question, plus le doute grandissait dans son esprit. On était six ans après la disparition du lord. Qui était fiable et qui ne l'était pas? Ceux qui étaient dehors avaient renié publiquement le Maitre mais, n'étais-ce pas plus sage si le Maitre attendait son heure? Il aurait besoin de Mangemorts libres et bien placés pour l'aider. Cette pensée renforça son idée que l'homme qu'il cherchait était vivant. La solution pour savoir qui était de qui ne l'est pas? Elle était simple et complexe à la fois, les mangemorts du Maître devait forcément s'y connaître en magie noire. Dorian allait ensorceler pour tuer. Si c'était un mangemort, il comprendrait et s'en sortirait sans difficulté. Si ça n'était pas un serviteur du pouvoir, il mourrait.

La première famille sur laquelle il s'essaya lui permit de voir qu'il n'était pas rouillé en vaudou, malgré l'absence d'un professeur compétent en Europe mais le déçut sur le fait qu'il n'y avait là aucun de mangemorts. Kyle Wildamson se suicida après avoir tué ses deux enfants et pendu sa femme, ce fut une triste nouvelle. Apparemment, l'homme était tombé dans une dépression fulgurante et était persuadé qu'il n'allait pas passer le mois. Il n'y avait plus de Voldemort, on ne voulait pas en voir, le monde était heureux et on ne poussa pas l'enquête plus loin, des fois que...

Il eut plus de chance la seconde fois. Sa 'victime' était un homme seul qui s'était retiré pour vivre en ermite. Il ne sortait qu'une fois par semaine faire ses courses, avait de nombreuses cicatrices et un regard qui vous glaçait le sang. Le profil d'un mangemort un peu crasseux selon Dorian, un homme âpre qui ne supportait pas ce monde abruti. Il se rendit compte qu'il était dans le faux quand le sorcier qu'il rencontra s'était simplement retiré pour pratiquer la magie noire et encourageait encore fortement l'assassinat de moldus un peu trop curieux. Du sport, somme toute. L'homme s'amusa de la certitude du jeune anglais en ce qui concernaient son ancien maître. Il ne nia pas avoir été l'un des hommes de Voldemort devant l'entrain de Dorian à assurer son absolue assurance que c'était là la voie à suivre. Il ne nia pas mais, cru bon de garder le curieux une semaine, histoire de vérifier si l'autre ne se moquait pas de lui, et histoire de lui faire payer le coup de poignard qu'il avait failli se donner à lui même en pensant avoir un serpent venimeux sur lui. Dorian eu très mal au cou et promis de ne plus recommencer.

Les années passèrent, le sorcier changea de département, des sorciers vaudou furent enlevés pour aider Dorian dans ses recherches et ré apparurent comme par enchantement sans se souvenir de rien, son mentor le persuada de faire attention à ce qu'il disait à moins de vouloir vivre en ermite comme lui, sa double personnalité continua à s'amuser et pour le recrutement? Evident non? Quand le Maitre revint, son mentor revint lui aussi naturellement et amena avec lui le fraichement directeur du département des transports magiques. En soi, Dorian avait eu raison, Lord Voldemort n'était jamais mort.

… Seul dans son bureau, Dorian s'aperçut avec horreur que, perdu dans ses pensées, il avait mis sa main sur son miroir et salit ce dernier. Il courut chercher un mouchoir en tissu pour réparer l'incident.

[Autre fera sa propre fiche... deux pour le même perso, c'est concept.]

Résumé pour lecteurs fainéants et seigneur des ténèbres pressé, comme l'orange :

Citation :

L'Afrique du Sud au moment de l'Apartheid, ça n'était guère marrant et pas seulement du coté moldu. Allez savoir pourquoi, la communauté sorcière locale s'était trouvée quelque peu réticente à garder des liens avec celle anglaise. C'est là qu'interviennent les Maverick, famille de diplomates au service de l'Angleterre depuis des années. Cependant l'ampleur du phénomène est telle que les sorciers africains choisissent de se retirer plutôt que d'affronter la situation, peu restent. C'est un echec manifeste et le début de la déchéance pour les Maverick. Grayson Maverick décide de partir dans une croisade perverse dans le but avoué de punir autant les moldus que les sorciers, se laissant aller à la décadence la plus totale. Son but : Faire un maximum d'enfants à des femmes moldues pour que ces enfants se retrouvent sorciers dans un monde où la magie n'est plus présente et où la communauté locale, même si elle avait eu vent de ce qui se passait ne se seraient pas déplacé pour des bâtards... à plus d'un terme.

C'est dans ce contexte que né Dorian, seul enfant légitime du couple Maverick, qui voit partir sa mère à dix ans. Il ne la blâme pas et comprends son dépit et son désespoir. Elevé par des précepteurs et par sa servante Hope, l'enfant apprend la magie européenne et s'intéresse de près au vaudou local qu'accepte de lui enseigner Hope.

A dix neuf ans, un brin prétentieux et surtout décidé à faire ses preuves, Dorian entreprend l'examen local, équivalent du diplôme de l'UMA en matière de vaudou : la zombification. En quelques mots et pour simplifier ce qu'il a mis des années à comprendre, la zombification est la mort physique pendant un temps donné avant que l'esprit ne réinvestisse le corps. L'expérience est dangereuse mais les promesses faites à ceux qui réussissent convainc Dorian de tenter sa chance. Sa vanité se retourne contre lui et il se réveille enterrer sous plusieurs mètres de terre, Hope le croyait mort car le jeune homme avait mis huit jours à revenir 'à la vie' alors que l'expérience aurait du durer un jour. Cependant, il a réussi son test mais a aussi rapporté un invité surprise, une seconde personnalité.

Finalement, à 23 ans, Dorian se décide à partir pour l'Angleterre se faisant engager comme gratte papier au département de la justice magique. Là, il entend parler des événements qui ont secoué l'Angleterre près d'une décennie plus tôt. Il avait déjà entendu parler de Voldemort mais se rend alors compte que cet homme est peut être pour lui la solution aux méfaits de moldus, comme il l'a vu en Afrique du Sud et à qui il incombe tous les maux qui ont frappé sa jeune vie. Après ensorcelé l'un des gardiens des archives pour obtenir une liste contenant des noms de 'présumés mangemorts ayant été relaxés', Dorian se décide de partir à la recherche des hommes du Lord et a une certitude profondément ancré en lui : Voldemort est vivant. Il est impossible qu'un si puissant mage noir ait été terrassé par un nourrisson.

Ses recherches ne sont pas tout de suite couronnées de succès -une famille décède accidentellement après que Dorian se soit décidé à savoir si le nom de l'homme sur la liste appartenait vraiment à un mage noir, apparemment pas, le suicide, c'est malheureux-, il finit cependant par retrouver un homme qui ne nie pas être un ancien serviteur du Seigneur des Ténèbres, même s'il croit bon de garder une semaine Dorian, des fois que le gamin aurait l'idée saugrenue de vouloir le dénoncer. L'homme pousse ensuite son nouveau disciple à monter en grade au ministère. Le Maverick en avait l'intention : Il est ambitieux et ne servirait pas à grand chose au Maître s'il restait en bas de l'échelle.

Il devient finalement directeur du département des transports magiques, enlève des sorciers africains de passage pour parfaire ses connaissances et les relâche après un sortilège d'oubli ou une forte somme d'argent. Quand Voldemort revient finalement, son mentor repars à son service, amenant Dorian avec lui.

Présentement, Dorian est occupé à faire renvoyé un homme de son ministère pour pouvoir l'enlever une fois que ce dernier n'aura plus de lien avec le département des transports. Il ne veut pas que des aurors ou des policiers trop curieux viennent mettre leur nez dans ses affaires, sous prétexte de chercher le disparu.

~Fin~

Super ^^

Je te répartie que tu puisses poster vite