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 Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)
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MessageSujet: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyMer 18 Fév - 5:05:27

La Cabane hurlante...

Les pas du Gallois crissaient contre le peu de neige qui restait sur le chemin menant à ce lieu qu'il avait tant et souvent visité lors de ses études à Poudlard. D'ailleurs, il ne savait pas pour quelle raison il avait cessé de fréquenter l'endroit ni pourquoi il n'était pas retourné avant aujourd'hui. La décision avait été prise sur un coup de tête, complètement spontané. Fier de ses tendances gloutonnes et enfantines, le jeune homme avait été refaire ses provisions de bonbons chez Honeydukes un peu plus tôt cette journée-là. En sortant du magasin avec trois sacs aux bras, une baguette magique en réglisse au bord des lèvres et deux heures de conversation plus tard, son regard croisa le toit abîmé de la vieille habitation, un élan de nostalgie s'emparant de lui. Et c'est cette idée qui lui trotta en tête durant tout le reste de la journée, jusqu'à la fin de ses cours. Et bien entendu, comme tout garçon qui se respecte, il céda à ses idées de gamins et, armé d'un petit sac bien plein de bonbons de toutes sortes qu'il avait achetés plutôt, il avait entreprit sa marche vers la Cabane.

La tête baissée vers ses pieds afin d'éviter les courants d'airs qui lui glaçaient la peau, Emmanuel se questionna un peu sur le sens de ses escapades, de sa légère agora phobie, de son désir d'être seul. Au fond de lui, il savait que ce n'était qu'un apprentissage dans la vie d'une personne mais son être conscient, lui, commençait à se poser des questions.

Bref, il se sentait anti-social ce soir là.

Il s'était armé de son roman du moment, ou plutôt d'un recueil de poésie qui le touchait beaucoup. Il avait découvert ça tout à fait par hasard, c'était en français. Heureusement qu'il avait une connaissance de base de cette langue, il aurait été désolé de devoir lire ces magnifiques œuvres dans une version traduite. Mais en lisant certains de ces textes, il en venait à penser qu'il aurait appris le français simplement pour pouvoir les lire.

Une fois arrivé à la porte de l'endroit, le jeune homme l'entrouvrit et se glissa à l'intérieur afin de n'alerter rien ni personne de sa présence. Il attrapa le peuplier de la baguette magique et murmura un faible ''Lumos'', question d'éclairer les lieux. Il regarda autour de lui, un fin sourire naissant au coin de ses lèvres. Il marcha un instant et décida de s'installer dans l'un des sièges âgés du salon. Le Gallois déposa la baguette entre ses cuisse et la tint droite avant d'ouvrir son livre. Convaincue de sa solitude, il se racla la gorge avant de réciter, dans un français presque impeccable, l'un de ses poèmes favoris.

« Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues:
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve! »
*

(*Le Vaisseau d'Or, d'Émile Nelligan, 1899)


Dernière édition par Emmanuel Perks le Mar 23 Juin - 6:04:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyMer 18 Fév - 22:30:42

Cette agréable journée de mars était marquée d'une joie sans borne pour tous les élèves de la prestigieuse école de Poudlard. C'était le jour tant attendu de la sortie à Pré-au-Lard. Cyanur suivait le groupe, comme à chaque fois, tout en restant à l'écart. Elle ferait comme d'habitude. Elle commencerait par aller chez Honeydukes se chercher de quoi noyer son désespoir dans les sucreries. Ensuite, elle irait, seule, faire quelques boutiques. Elle se trouverait un coin tranquille et elle dégusterait ses bonbons jusqu'à la fin de la journée. Quel horaire... Elle aurait vraiment préféré ne pas y aller.

Comme prévu, la Vert et Argent pénétra dans le magasin de sucreries. Le vendeur reconnu aussitôt la petite blonde qui venait souvent le visiter pour le délice de la marchandise. Il lui adressa un sourire des plus sincères mais elle ne le vit pas. Sans faire de cas, la jeune fille acheta ce dont elle avait besoin et sortit. Elle ne voulait pas s'attarder à cet endroit qui débordait d'élèves de son école. En peu de temps, la peste qu'elle avait été avait beaucoup évoluée. Évoluée, peut-être pas, mais elle avait changé, c'était certain. Elle était devenue solitaire et anti-sociale. Elle était même devenue studieuse. Non pas qu'elle aimait cela mais ça lui permettait d'occuper son esprit.

Déambulant non-chalamment dans les rues qui groullaient de monde, la blonde fit une rencontre fracassante. Elle regarda d'un air incrédule celui qui l'avait heurté et qui ne semblait même pas s'en soucier.

"Gaston? Qu'est-ce que tu me veux?"

Le stupide hibou se contenta, pour toute réponse, de lisser ses plumes avec son bec. Gaston était le hibou le plus stupide au monde, il n'y avait aucun doute. Ne s'en occupant plus, la Serpentard enjamba le volatile et continua à marcher. Au meilleur des cas, il se ferait enlever. Dans le pire des cas, il s'en sortirait très bien et reviendrait l'énerver. Cyan continua donc sa route. Elle sortit de ses poches un lettre qu'elle avait écrite il y a deux jours.

Citation :
À qui trouvera cette lettre,

Si vous lisez ceci, c'est que je suis partie. Je n'ai plus rien à voir avec tous les imbéciles qui peuplent Poudlard. Je suis détestée des Tout-Jaunes et des Chatons. Les Moineaux veulent ma mort. Pour ce qui est des Serpentard, je ne parle plus à personne depuis des mois. J'ai peur... Oui, je l'avoue, j'ai peur. Je les ai vu, les Serpentards de dernière année, battre un de mes amis pour le même "crime" que celui que j'ai commis. Alors oui, j'ai peur. C'est pourquoi je suis partie. Et vous ne me retrouverai jamais.

À jamais,
Cyanur


La jeune sorcière replia sa lettre, hésitant à la laisser dans sa chambre. Elle avait peur de rester, mais elle avait peur de partir. Elle attendrait encore quelque jours... C'est alors que, tombant du ciel, Gaston fonça sur la jeune fille et attrapa la lettre. Horrifié à l'idée qu'il la porte à ses parents, elle se mit à crier après son pauvre hibou.

"GASTON! Imbécile d'oiseau! Reviens ici! GASTON!"

L'oiseau, apeuré, vola dans toutes directions, Cyanur à ses trousse. Gaston termina sa course en entrant dans une vieille cabane. La blonde n'avait de regard que pour le hibou. Elle ne vit pas le chemin qu'elle avait parcourru. Elle ne vit pas la cabane avant d'arriver à l'intérieur. Elle ne vit pas l'homme qui se trouvait au centre de la pièce, récitant des paroles qu'elle ne comprenait pas dans un dialecte étrange. Elle s'apperçu de sa présence au moment exacte ou elle lui rentra dedans. Tendant la main, elle touchait presque à la patte de Gaston quand BOUM!

Un mur immuable s'était dressé sur son chemin. La pauvre Cyan se retrouva projetté au sol, un peu sonnée. Elle se frotta la tête, tentant de faire le focus.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyJeu 19 Fév - 1:01:39

"GASTON! Imbécile d'oiseau! Reviens ici! GASTON!"

Le jeune Gallois leva la tête, curieux de toute l'action qui semblait se produire à l'extérieur de la cabane. Il déposa son livre et regarda la porte. Qui était donc ce Gaston? Et à qui appartenait cette voix claire qui perçait le ciel? Il eut bien vite sa réponse lorsqu'une blondinette au regard espiègle entra en trombe dans la pièce, courant vers lui sans, visiblement, s,en rendre compte. Peut-être que c'était ce vieil hibou qu'elle poursuivait? Probablement, puisque lui semblait se sauver d'elle.

*Elle va s'arrêter ou quoi?*

Et juste comme il se posait la question, il sentit le corps de la Serpentard le plaquer avec force, suffisamment pour le projeter vers l'arrière, la chaise sur laquelle il était assis basculant elle aussi pour se retrouver au sol. Il se retrouvait donc affalé sur le bois, la tête qui tournait et une jeune femme étendue sur lui. Ses réflexes moteurs encore secoués par le choc, Emmanuel vint lentement glisser l'une de ses mains derrière sa tête avant de vérifier l'étendue des dommages. Il sentit quelque chose d'humide au bout de ses doigts... Le jeune homme ramena sa main devant ses yeux, quelques gouttelettes de sang tâchant ses doigts. Sous son autre main, il pouvait sentir la demoiselle respirer. Il la regarda un instant, visiblement inquiet.

« Ça va...? T'es pas blessée? », dit-il en tenant de croiser son regard

Et bien entendu, il ne pouvait pas se redresser sans qu'elle ne le fasse. Bien qu'elle ne fut pas lourde, il ne voulait pas la blesser encore plus si elle l'était déjà et, en tant que jeune adulte, il ne voulait pas passer pour un pervers en frôlant peut-être par mégarde quelque chose qui ne le concernait pas. Puisqu'elle n'était pas de son âge, c'était certain. Elle ne devait pas avoir plus de quinze ou seize ans. Malgré cela, il pouvait voir qu'elle était très jolie. Il lui sourit d'une façon tout à fait bienveillante et lui dit:

« Pas trop sonnée, mademoiselle? »

Et lui qui croyait pouvoir être seul avec ses bonbons... Justement, ceux-ci étaient encore bien en sécurité dans la poche de son manteau.

Le jeune homme remarqua par la suite que la lumière se faisait de plus en plus rare dans la pièce. Sa baguette avait été projetée plus loin dans la pièce et le Lumos qu'il avait incanté se dissipait peu à peu...

*Bon, c'est de mieux en mieux... *
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyVen 20 Fév - 4:50:02

La cabane hurlante était, depuis des lustres, un endroit peu fréquanté de par sa réputation et son image. C'était un endroit lugubre, inquiétant. Cyanur, si elle avait été concentré sur sa destination, si elle avait eu conscience du lieu ou elle pénétrait, aurait rebroussé chemin sans plus d'explications. La jeune fille était une peureuse invétérée. En fait, il était plus rapide de dresser la liste des choses dont elle n'avait pas peur, que de celles dont elle avait peur. Cette cabane faisait partie de la deuxième liste. Elle se souvenait bien y avoir enfermé, ses amis et elle, un Poufsouffle jusqu'à ce qu'il pleure pour sortir. Cette fois, c'était elle qui se trouvait à l'intérieur. Et elle n'en avait même pas connaissance. Pas encore...

Alors que la Serpentard poursuivait le pauvre Gaston, le hibou de la famille, un rocher arrêta sa course. Un rocher, oui, car il était grand, large, solide... Par contre, le ménhir de fortune n'arriva pas à tenir le choc de l'impact et il tomba à la renverse, la blonde sur lui. La pauvre en fut quelque peu sonnée mais elle restait consciente. Peu à peu, elle réalisa que ce qu'elle avait prit pour un rocher semblait respirer. Elle était soulevée à interval régulier par le mouvement du torse qui se bombait. Elle arriva à faire le focus et regarda celui sur qui elle se trouvait étendue. La proximité de leur deux visage força la jeune fille à se reculer, pour bien distinguer ses trait. Automatiquement, un sourire se dessina sur son visage. Il était visiblement plus âgé qu'elle mais surtout, il était vraiment beau. D'une voix grave et douce, il lui demanda si elle allait bien.

''Heu... Oui, je crois... Tout va bien. Mais... C'est du sang ça?''

Sur la main du jeune homme, le liquide chaud et écarlate perlait. Il n'y en avait pas beaucoup certes, mais juste assez pour paniquer la blonde. Elle commença à s'agiter et à avoir un peu peur. Elle n'aimait pas le sang, quelle surprise, mais surtout, elle avait peur que le garçon lui crève dans les bras. Du sang sur la jambe après s'être cogné quelque part, c'est une chose, mais du sang qui coule de la tête, ça pouvait être bien plus grave. Très rapidement, Cyan plaça ses petites mains sur le torse du blessée et poussa pour se relever. Malheureusement, le choc avait été intense pour elle aussi. Du coup, sa tête se mit à tourner et elle retomba sur le pauvre homme qui du supporter une nouvelle fois le poids de la petite.

Quand il lui demanda si elle n'était pas trop sonnée, la Vert et Argent releva la tête rapidement. Encore une fois, tout se mit à tourner autour d'elle. Elle décida donc de poser sa tête doucement sur le torse de l'inconnu et d'attendre de se sentir mieux. Quoi que... Elle ne se sentait pas si mal que ça dans cette position. Le tableau était étrange. Deux personnes, un homme et une jeune femme, étandu par terre, l'une sur l'autre, dans une cabane sinistre. Elle répondit à sa question d'une voix faible.

"J'ai un peu la tête qui tourne... Heu... Désolé pour... Pour ça. Si je me relève, je vois toute la pièce tourner. Tu comprend? Heu... Belle façon de faire connaissance. Au fait, moi c'est Cyanur."

Aucune fenètre, aucune entrée de lumière. La seule petite lumière était le halo produit par la baguette du jeune homme. Mais ce halo faiblissait rapidement. Soudainement, la baguette s'éteignit, plongeant toute la pièce dans le noir. Inutile de préciser que la noirceur faisait partie des phobie de la pauvre Cyan. Tout comme un million d'autre choses... Quand l'ombre s'abattit sur la pièce, la sorcière figea. Elle tâta un peu pour trouver le bras du garçon et s'y aggrippa comme si sa vie en dépendait.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyVen 20 Fév - 15:00:14

Le corps de la demoiselle qu’il avait sauvée d’une bien mauvaise chute s’agitait légèrement sous ses doigts, sortant peu à peu de sa torpeur. Même si ce n’était elle qui cogna sa tête contre le bois rance du sol, elle se percuta contre lui avec une force tout de même étonnante. Elle courait plutôt vite, en fait. Le Gallois gardait toujours un œil sur elle tandis qu’elle s’éveillait, cherchant, il lui semblait, ses yeux. Il la regarda dans les yeux, attendit qu’elle fasse l’ajustement et lui adressa un sourire des plus doux. La Serpentard le lui rendit, ce qui ne fit qu’élargir le sien. Elle était bien vivante, ouf!

''Heu... Oui, je crois... Tout va bien. Mais... C'est du sang ça?''

Sa voix était beaucoup moins criarde que lorsqu’elle était entrée en trombe dans l’endroit hanté. Elle lui semblait également beaucoup plus faible, vulnérable. Le teint de la blonde pâli en voyant les quelques gouttes de sang sur le bout de ses doigts. Elle avait peur. En fait, tout de cette situation était grandement suffisant pour effrayer une jouvencelle. Le choc de la chute, la désorientation, le noir, le sang et surtout, l’endroit dans lequel ils se trouvaient. Même lui n’était jamais tout à fait confortable dans la Cabane Hurlante, c’était peut-être un peu ce qui le poussait à venir s’y réfugier. Emmanuel la regarda se débattre mollement, supportant de ses mains ses avant-bras pour l’aider à se redresser mais elle retomba sur lui, lui arrachant un « Hmpf » refoulé. Il était beaucoup plus sage de la laisser se reposer sur lui. Il n’y voyait pas d’inconvénient, assumant bien son statut de matelas chauffant.

C’est lorsqu’elle releva la tête à nouveau qu’Emmanuel commença à s’inquiéter plus sérieusement. Il la sentait vaciller, ses yeux à peine ouverts, confuse et amorphe. Sourcils froncés, le Gallois vint doucement poser l’une de ses mains contre la tempe de la demoiselle, l’autre déjà contre son torse. Les yeux posés sur le plafond, l’étudiant tentait de bouger le moins possible, sauf pour les mouvements délicats et réguliers de ses doigts contre le front et de la Vert et Argent.

« Ne t’excuse pas, repose-toi… Enchanté, Cyanur, moi c’est Emmanuel. »

Il faisait maintenant complètement noir. Le soleil était couché et la lune tardait à s’illuminer comme elle le faisait. Était-ce une nuit de nouvelle lune? Alors là, la chance! Le Gallois laissa la jeune femme serrer son bras fermement, n’en faisant pas de cas. Il resta étendu ainsi un instant puis dit :

« Écoute, je vais nous redresser, ça va…? »

Emmanuel vint alors glisser l’un de ses bras sous les genoux de Cyanur, l’autre lui soutenant le dos pendant que sa tête blonde s’appuyait toujours contre son torse. Ses jambes maintenant libre, il poussa la chaise plus loin et s’assied sur le sol, la Serpentard nichée dans ses bras. Pliant une jambe, puis l’autre, il en vint qu’à se redresser difficilement. Car lui était probablement tout aussi sonné que la demoiselle. Mais il avait un rôle à remplir. Une fois sur ses deux pieds, il s’en vit déséquilibré, prenant pour appui, pour quelques secondes, une commode. Il respira péniblement avant de marcher vers le siège qui l’avait accueilli un peu plus tôt. D’un mouvement habile de la jambe, il la redressa sur ses quatre pattes et vint y déposer la belle blonde. Il lui sourit le plus chaleureusement qu’il le pouvait, lui aussi atteint d’un élan de faiblesse et récupéra sa baguette de peuplier avant se s’affaler au sol, étendu aux pieds de Cyanur. Le jeune homme éleva sa baguette.

« Lumos… »

Le tout ponctué d’un sourire et d’un clin d’œil, bien entendu adressés à Cyanur tandis que leurs deux visages s’éclairaient sous la lumière du sort. Ils étaient compagnons et gagnants dans leur malheur, d’une certaine façon…
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptySam 21 Fév - 8:01:29

La lumière de la baguette faiblissait ppeu à peu. L'atmosphère de l'endroit était sombre, lugubre et inquiétant. Pourtant, Cyanur n'était pas vraiment inquiète. La tête posée sur le corps de l'homme, elle était plutôt bien. Elle ferma les yeux et sourit. Doucement, le bel inconnu posa sa main sur la tempe de la blonde. Pour un peu, elle aurait pu ronronner. Elle se laissait bercer au rythme de ses respiration, tel un petit voilier au gré des vagues calmes.

L'homme, qui se présenta sous le nom d'Emmanuel, lui parla doucement. Il lui assura qu'elle n'avait pas à être désolé et qu'elle devait se reposer. Tout en la rassurant, il passait délicatement ses doigts sur sa tempe, s'attardant un peu dans ses cheveux. Ce simple contact, ses doigts effleurant sa beau la faisait frissonner. Elle n'osait pas lui dire qu'elle se sentait bien à présent. Elle ne voulait pas avouer à Emmanuel qu'elle n'avait plus la tête qui tournait et qu'elle pouvait se lever sans crainte de chuter à nouveau. Elle ne voulait pas que cesse toute cette attention qu'on lui portait. Si elle lui disait quelle allait bien, elle avait peur que le jeune homme la laisse seule.

La Serpentard avait rarement été aussi bien. Elle aurait pu aisément s'endormir là. La lumière était complètement disparue, faisant place à l'obscurité la plus opaque. Instinctivement, la jeune fille agrippa le bras d'Emmanuel. Certes, elle avait sa baguette dans sa poche et elle aurait pu facilement recréer ce petit aura de lumière rassurant. Malgré sa véritable peur du noir, elle avait préféré laisser cette absence de lumière prétexter sa proximité avec l'étudiant.

Doucement et avec une attention au bien de la jeune Cyan, l'homme lui expliqua qu'il allait se lever. Il lui demanda même si elle était d'accord. Elle murmura un faible "Oui" et attendit de voir ce qu'il allait faire. Avec une habileté évidente, il entreprit de prendre la blonde dans ses bras. Allignant une série de mouvement agiles, en un rien de temsp, le Serpent se retrouva niché dans les bras du jeune homme qui se relevait, non sans peine. Sa tête était toujours posé contre son torse. Un sourire de bien-être fendait son visage. Jamais un garçon ne s'était occupé d'elle de la sorte. Elle se sentait un peu coupable d'en profiter comme ça mais elle se dit que l'occasion ne se représenterait peut-être jamais. Vassillant un peu, il réussit à déposer la petite sur une chaise. Quand le contact se rompit, la pauvre paniqua.

"Non! Emmanuel... Ne me laisse pas..."

Fort heureusement, il revient rapidement. S'affalant aux pieds de la Vert et Argent, il prononça le mot servant à créer la lumière. Le faible halo éclaira à nouveau la pièce. approchant la baguette se son visage, Cyanur put le voir sourire et même lui envoyer un clin d'oeil. C'est fou ce qu'il était beau. Souriant à son tour, elle murmura.

"Mon héro..."

Puis, sans avertissement aucun, la vipère se laissa glisser de la chaise. Elle alla se loger dans les bras d'Emmanuel, retrouvant sa chaleur et sa protection. Elle ne se soucia plus de feindre le malaise. Elle voulait seulement retourner dans le creu de ses bras. Elle posa encore une fois sa tête sur son corps. En faisait-elle trop? Peut-être... Mais elle comptait profiter du moment au maximum. S'il décidait qu'il en avait assez et quil voulait partir, elle aurait au moins la satisfaction de ce nouveau contact.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptySam 21 Fév - 21:56:25

C'était probablement l'une des situations les plus étranges qu'il n'eut jamais vécue jusqu'à maintenant dans sa vie. Dix-huit ans, ce n'était pas vieux, mais il avait vu beaucoup de choses et il avait l'impression que quelque chose de ce genre ne se reproduirais plus. Chaque mouvement, chaque seconde, chaque regard était teinté d'une pureté presque angélique. Toujours étendu sur le bois, il avait senti la demoiselle, qu'il avait déposée un peu plus tôt sur un siège, se laisser glisser de celui-ci pour venir se coller contre lui. Il sentait en elle un grand tourment, il sentait que son coeur était grand ouvert et qu'il était libre et regarder à l'intérieur. La Serpentard était complètement vulnérable à lui, et c'était magnifique. Elle avait réellement et sincèrement confiance en lui.

Juste de prendre conscience de cela lui donnait envie de pleurer.

Puisqu'au fond de lui, il cherchait lui aussi la tendresse d'une étreinte, la chaleur d'un moment, la confiance d'une personne. Et c'était cette jeune beauté qui allait lui donner cela ce soir. Il ne s'en sentit pas mal, même s'il la savait plus jeune que lui. Et pour une fois en plusieurs mois, Emmanuel oublia Lucy Ann. Il oublia son départ, sa douleur, sa panique, sa paranoïa. Ce soir, il se donnait à cette inconnue d'une façon des plus sublimes.

Alors que Cyanur déposa sereinement sa tête contre le torse du Gallois, celui-ci ferma paisiblement les yeux et vint tendrement étreindre le corps de la Vert et Argent. Les doigts d'une main perdus dans sa chevelure, il venait caresser sa hanche de l'autre.

Il sentit à ce moment-là un brin d'amour venir se poser au creux de son cœur, lui rappelant que le monde était beau. Que la vie valait la peine d'être vécue, même si elle était douloureuse. Ce n'était pas un amour qu'il avait ressenti auparavant, pour qui que ce soit. C'était dépourvu de malice, d'espièglerie, de désir charnel. C'était un amour d'anges.

Le jeune homme ouvrit doucement les yeux et se tourna sur le côté, la tête de Cyanur reposant maintenant sur le haut de son bras. Leurs deux visages étaient si près... Il regardait la Serpentard droit dans les yeux, mais avec une douceur qui lui était presque étrangère. Il continuait de lui caresser les cheveux et le côté du corps, venant coller son front contre le sien. La baguette, elle, il l'avait déposée derrière lui, servant à peine à produire la lueur d'une chandelle dans la noirceur. Pourtant, elle lui semblait beaucoup moins dangereuse, cette noirceur...

Il entrouvrit alors légèrement les lèvres et murmura faiblement:

«In visions of the dark night, I have dreamed of joy departed- But a waking dream of life and light hath left me broken-hearted. » *

Ces ténèbres, il ne les voyait plus. Il ne voyait que les yeux de Cyanur.

(* Extrait de «A dream », d'Edgar Allan Poe)
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyJeu 26 Fév - 7:18:44

Le temps, le lieu... Plus rien n'existait. Il n'y avait plus que le lien qui unissait les deux jeunes gens si diamétralement opposés. L'une n'était encore qu'une adolescente, l'autre était un homme. L'une était faible, fragile. L'autre était fort et courageux. L'une était une peste, méchante et cruelle. L'autre semblait si doux, si gentil. L'une avait un animal en elle, l'autre était pur. L'une décidé à fuire, l'autre, bien où il était. Si opposés, mais si près en cet instant de silence.

Le silence était précieux. Calée dans les bras d'Emmanuel, Cyanur avait le sentiment de rêver. Elle croyais qu'une seule parole pourrait la réveiller. Elle ne voulait pas ouvrire les yeux et voir la décoration fade de son dortoire. Elle ne voulait pas voir ses colocataires de chambre. Elle ne voulait pas se réveiller. Si cela n'était qu'un songe, imagination d'une seule nuit, elle préférait ne jamais se réveiller. En proie au sommeil éternel, elle ne connaitrait plus la peur. Elle ne connaitrait plus la peine, ni la honte.

Emmanuel, dans un geste délicat et d'une douceur infinie, commença à passes ses doigts dans les cheveux blond pâle, couleur de lune, de la jeune Serpentard. L'autre main de l'homme vint se poser sur sa hanche. Le contact était empreint de temdresse. Comment deux être qui ne se connaissaient pas pouvaient en venir à une proximité aussi importante. Les voies du coeurs sont souvent plongées dans l'ombre et on ne peut en distinguer les sillons. Cyan ne voulait pas d'amour. Elle ne voulait personne et personne ne voulait d'elle. Cette étreinte n'était qu'un petit bout du paradis avant de retourner dans cet enfer d'où elle avait pu s'échapper l'espace d'un instant.

La petite vipère avait fermé ses yeux. Une confiance s'était formé entre elle et cet inconnu dont elle n'avait que le nom en gage. Elle était si vulnérable. La peur ronge de l'intérieur, épuise. La Vert et Argent ne savait plus vers qui se tourner. Elle ne voulait parler à personne. Emmanuel lui avait tendu la main. Elle l'avait prise. La décevrait-il? C'était fort possible. Mais la blonde en vint à se demander si elle pouvait être plus détruite qu'elle ne l'était à ce moment.

Quand l'homme bougea, elle ouvrit les yeux. À cet instant, il vint loger son regard de jade dans ses yeux d'océan. Sans mettre fin à ses caresses si tendres, il approcha son visage de celui de la jeune fille. Posant son front contre le sien, il ouvrit la bouche pour murmurer une phrase. Les mots coulaient dans son esprit. C'était si beau... "Left me broken-hearted..." Le coeur brisé... Le mur immuable, l'homme de force et de courage n'était-il en fait qu'une âme en peine? Comme elle?

Le visage d'Emmanuel était si près de celui de Cyanur. Si près qu'ils aurait été facile de l'embrasser. Au moment exacte ou cette pensé effleurait l'esprit de la jeune fille, elle commença à approcher son visage de celui du sorcier. Leur nez se touchèrent. Cela n'arrêta pas la course de la blonde. Elle vint poser délicatement ses lèvres rose pâle sur celles d'Emmanuel. Le baiser était doux, tendre et passionné. Cyan était peut-être jeune mais elle n'en était pas à son premier baiser. Suivant une réponse à son baiser, elle entrouvrit les lèvres et rajouta de la passion. Elle glissa sa langue sur celle du ténébreux. Une pensée traversa son esprit. Il avait mangé des bonbons et sa langue goutait encore sucré. Elle prolongea le baiser aussi longtemps que le jeune homme le lui permettait. Quand le contact se rompit, le petit serpent n'eut pas le courage de regarder Emmanuel dans les yeux. Elle baissa la tête et murmura.

"Désolé..."
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyJeu 26 Fév - 23:54:50

Il ne ressentait aucune douleur, aucune peine, aucun remord. Il sentait au plus profond de son être qu'un instant parfait devait être comme celui qu'il vivait à ce moment-là. Car c'est ainsi qu'il se sentait. Il se sentait comme si rien ne pouvais égaler ces quelques minutes qu'il avait déjà passées à naviguer dans les yeux de la Canadienne. Pas de promesses, pas de mensonges, pas de tristesse ou de haine. Seulement le plus pur des sentiments. Celui d'un désir incontrôlable de couver et de protéger l'autre, de lui fournir cette affection qui lui manquait et qu'elle la lui rende, peut-être inconsciemment. Car lui aussi, voulais être aimé. Il voulait savoir que quelqu'un avait besoin de lui, que quelqu'un le désirait. C'est ce qu'il trouvait chez Cyanur.

Le Gallois oublia toute notion de temps, de lieu. Il oublia la différence visible d'âge entre la demoiselle et lui. Il oublia les possibles conséquences de ses actes. Sauf celles qui les rendait tous les deux paisibles et sereins. La caresser, la calmer, apaiser ses tourments...

Puis ce fut comme si son corps était sorti de son état de torpeur, d'engourdissement, pour laisser place à un sentiment d'hypersensibilité. Chaque respiration, chaque battement de cœur, chaque frôlement, chaque souffle contre sa peau... Il les sentait au centuple. Ce genre de détails l'auraient certainement rendu fou, mais Emmanuel ne sentait plus ses pulsions comme il les sentait normalement. Avoir été dans une situation semblable, normalement, ses doigts auraient déjà entamés leur course sous les vêtements de la Vert et Argent. Mais tout ce qu'il voulait toucher, c'était son visage, sa nuque.

L'étudiant vit quelque chose dans les yeux de la demoiselle lorsqu'il conclut son brin de poésie, s'y attardant un instant. Son regard miroitait délicatement. Il le sentait presque tangible tant il était, à ce moment même, vivant, éveillé. Peut-être ses mots l'avaient-ils touchée? Emmanuel donnait souvent l'impression qu'il était la forteresse, les remparts, le mur solide, immortel. Mais ses failles, bien que petites, étaient bien là. On avait testé sa résistance... Le mur s'était presque écroulé, mais il tenait toujours. Il se rebâtissait. Malgré cela, il était toujours peu solide. Peut-être avait-elle vu, dans ses mots et dans ses yeux, qu'il avait lui aussi besoin de réconfort, des bras de Cyanur.

Il espéra silencieusement qu'elle glisserait doucement sa main sur sa peau, elle aussi...

Ses prières muettes furent exhaussées. Peut-être pas tout à fait comme s'il se l'imaginais, mais... C'était presque mieux.

Son nez d'abord... Fin, un petit peu retroussé, froid... Puis son souffle contre ses joues, qui lui, lui semblait brûlant. Il clôt ses yeux... Finalement, ses lèvres de soie venant effleurer les siennes, légèrement rugueuses. Pas que cela pourrait rendre leur étreinte désagréable, au contraire même... Le jeune homme s'immergea totalement dans ce baiser d'abord tendre puis ardent, sa main soutenant délicatement sa mâchoire pendant que l'autre reposait simplement sur son épaule. Il laissait volontiers sa langue valser doucement contre celle, douce, de Cyanur. Il ne pensait plus du tout. C'était doux, rassurant, apaisant...

Le baiser prit fin après quelques instants, bien malgré le jeune homme, ses yeux s'ouvrant très lentement, comme si les derniers instants du baiser reposaient sur ses paupières. Mais il goûtait toujours ses lèvres contre les siennes...

Elle s'excusa...

« Non, ne t'excuses pas... Je le voulais, ce baiser... Et j'en veux encore... »

Si tôt dit, si tôt fait. Fermant ses yeux à nouveau, le jeune homme vint frôler les lèvres de Cyanur du bout des siennes. Il resta ainsi suspendu pendant quelques secondes, s'enivrant de chaque souffle, du contact presque imperceptible, des effluves de sa peau. Puis il l'embrassa, ses doigts voyageant de ses cheveux à sa nuque, de sa joue à son menton.

« Je ne veux pas partir d'ici... Reste avec moi... » Il déposa un baiser au coin de ses lèvres « ...quelques heures... »

Ses mots, il les avait prononcés entre deux souffles, ses lèvres toujours contre celles de la Serpentard.

Il espérait qu'elle accepterait sa requête. Mais pour le moment, il ne lui laissait pas le temps de répondre. Il avalait tout ses soupirs...Amoureusement, jalousement.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyMar 3 Mar - 1:20:25

Cyanur ne s'était jamais senti aussi bien. L'amour est une chose dangereuse. Il réconforte, il rend heureux. Mais quand il décide de se retourner contre nous, il nous détruit complètement. Et on ne s'en remet jamais vraiment totalement. Le premier amour de la blonde fut Alexander. La relation était houleuse mais aussi passionnée qu'un amour peut l'être à cet âge. Puis, arriva Edan, une amitié qui s'était peu à peu transformée. Cette nouvelle rupture l'avait blessée. Puis arriva Orion... Il fut à la fois sa plus grande joie, mais aussi sa pire erreur. Un jeu de jalousie s'était installé et les deux jeunes gens avaient perdu. Que de déception, cette mer déchaînée dans laquelle la pauvre s'était noyée. L'amour fait mal, il blesse, il torture, il tue... La blonde en gardait les stigmates.

Avec Emmanuel, c'était différent. L'amour ne s'était pas installé. Tout n'était que tendresse, que réconfort. La jeune Serpentard avait peur. Elle avait besoin de chaleur. Elle avait besoin de bras puissants, forts et protecteurs qui l'enlaçaient. Sans comprendre pourquoi, elle avait l'impression que le jeune homme avait autant besoin d'elle, qu'elle de lui. Ils se completait bien en cette journée froide de mars. Entre eux, il n'y avait que l'affection la plus pure. Sans complications, sans tracas... La jeune fille avait l'impression que l'étudiant n'était là que pour elle. Il ne faisait que la cajoler, sachant par elle ne savait quel moyen tous les tourments qui l'affligeaient. Ces tourments, elle les oubliait de plus en plus. Le contact du corps d'Emmanuel contre le sien, sa peau douce, ses lèvres... Tout cela chassait le mal qui la rongeait.

Le baiser qui les avait uni fut si doux, si passionné que Cyan cru que jamais plus un homme ne l'embrasserait de cette façon. C'était magique. Malgré tout, la pauvre croyait avoir mal fait. Elle avait peur de se faire rejeter, comme balayer du revers de la main. Et si lui n'avait pas apprécié. Elle ne voulait pas qu'il parte et la laisse seule.

**Non! Plus jamais... Cyan, tu avais été claire! Tu ne t'attachera plus jamais à aucun garçon...**

Cette résolution qu'elle avait prise en vu de se protéger la faisait déjà souffrir. Elle ne devait s'attacher à rien ni personne. De cette façon, il lui serait plus facile de partir. Encore quelques jours avant de quitter définitivement cet endroit. Mais pour le moment, la présence de l'étudiant lui faisait un bien intense. Pour s'assurer qu'elle ne l'avait pas brusqué en l'embrassant de la sorte, elle s'excusa. Elle s'excusa pour qu'il reste.

Emmanuel ne parut pas choqué de ce baiser. Sa voix était calme et douce. Lui aussis semblait calme, bien. Il lui sourit doucement, comme si une perle de lumière éclairait son visage d'une lueur seraine. Il lui dit qu'il ne fallait pas s'excuser. Il ajouta même qu'il désirait ce baiser, et qu'il en voulait d'autre. D'autre? L'espace d'un instant, une expression de surprise s'installa sur le visage pâle de la Vert et Argent. Puis, Emmanuel approcha son visage. Il ne l'embrassa pas. Il ne faisait que froler ses lèvres sur celles de la petite. Ce simple contact, moins direct, plus sensuel, la fit frémir. Elle posa une main sur le bras du jeune homme. Elle tremblait. Finalement, il l'embrassa avec passion. C'était si bon...

Encore une fois, le contact se rompit. Encore une fois, elle en fut déçue, mais elle ne s'excusa pas. Elle plongea son regard d'azur et d'océan dans les yeux émeraude de l'étudiant. Il respecta un instant le silence qui les enveloppait. Quand il parla finalement, il lui fit une demande. Le beau voulait qu'elle reste avec lui quelques heures. Un sourire étira ses lèvres pâles.

"J'ai tout mon temps. Je resterai avec tooi tant que tu me le demanderas..."

Le moment était parfait. Mais comme dans toute choses parfaites, il y a toujours une chute douloureuse. Gaston, le hibou de la famille était resté perché dans le toit de la cabane hurlante depuis le début. Surement las des émois des deux tourtereaux, il décida de partir. Mais avant, il devait faire son travaille, livrer le courrier. Paresseux, il décida de donner la lettre à la personne la plus proche. L'oiseau vola en direction du couple et déposa la lettre, simple parchemin plié en deux, dans la main d'Emmanuel. Cyanur, témoin de la scène, ne fit rien. Peut-être, en la lisant, comprendrait-il qui elle était. Il comprendrait pourquoi elle voulait être rassurée. Peut-être, au contraire, la fuirait-il, découvrait ainsi la faiblesse de la blonde. En ce cas, elle n'aurait que la confirmation qu'elle ne méritait rien de bien et qu'elle faisait bien de partir.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyMar 3 Mar - 18:50:21

"J'ai tout mon temps. Je resterai avec toi tant que tu me le demanderas..."

Tant qu’il le demanderait? Pendant un instant, quelque chose se serra au creux de son torse, quelque chose de douloureux, de légèrement inconfortable. Il s’en sentit mal, de l’entendre dire cela. Puisqu’à ses oreilles, ces mots étaient remplis d’un égoïsme jaloux. Pas venant d’elle, au contraire. Mais venant de lui. Venant de ses propres lèvres. Il fallu qu’il entende les mêmes mots de la bouche de la Vert et Argent pour réaliser qu’il avait été peut-être trop exigeant pour la situation. Ils n’étaient pas engagés et, selon lui, en aucun cas il n’avait le droit d’exiger ce genre de choses de la demoiselle. En fait, il s’en voulait un peu…

Alors qu’il s’apprêta à racheter ses mots, brisant doucement l’étreinte de leurs lèvres, le jeune homme sentit un morceau de papier rugueux se glisser entre ses doigts, ceux de la main qui caressait l’épaule de la Serpentard. Le bruissement des ailes du hibou s’éloignant de la Cabane lui donna un indice sur l’origine de ce qui était écrit sur le papier. Son regard d’émeraude suivit le vol du hibou jusqu’à ce qu’il en soit hors de son champ de vision puis regarda la blonde comme pour lui demander ce qu’il devait faire de la lettre en question.

Elle voulait qu’il la lise.

Le jeune homme se redressa, maintenant assis sur le sol froid et déplia le morceau de papier. De son autre main, il vint attraper sa baguette qui diffusait toujours un peu de lumière et la plaça pour pouvoir déchiffrer les mots inscrits sur le papier.

Mal de vivre, mal de société, mal d’intégration, mal être. À peine avait-il commencé à lire la lettre, tous ces sentiments les plus difficiles les uns que les autres surgissaient, l’attaquaient. Il continua de lire les quelques phrases gribouillées sur le parchemin puis la replia et regarda Cyanur. En fait, sur le coup, il ne savait pas trop quoi penser, quoi faire de cette révélation, de la concrétisation des évènements qui s’étaient produits durant les dernières minutes de sa rencontre avec la belle. L’étudiant caressait machinalement le papier du bout de ses doigts en réfléchissant à ce qu’il devait faire maintenant. Une chose était certaine, c’est qu’il ne pensa même pas un instant à partir de là.

Le Gallois se racla la gorge puis soupira.

« Je ne sais pas ce que tu as pu faire, ce que les gens pensent vraiment de toi, je ne connais rien de ton passé, de ton présent et de ton futur. Je sais si peu de toi. Mais ce que je sais de toi, c’est que tu t’appelles Cyanur et que pour aucune raison au monde tu n’as à subir ce genre de traitement, de la part des autres et surtout de la tienne. »

Ses mots avaient été doux mais tout de même clairs. Il ne lui faisait pas la morale, il ne faisait que dicter ses principes. Les principes d’égalité, de respect de soi et des autres. Le Gallois glissa la lettre dans sa poche. Si elle la voulait, il la lui renderait...

« Je ne peut te dire que je comprends entièrement ce que Cyanur veut, si elle veut partir ou bien partir pour de bon, mais je peux t’assurer que Cyanur mérite beaucoup plus que de disparaître dans l’ombre… »

Le jeune homme s’étendit à nouveau sur le sol, un de ses bras supportant la tête de Cyanur et l’autre lui caressant la joue puis chuchota :

« Je peux comprendre comment tu te sens… Mais dis-toi qu’en bout de ligne… It’s all for the best. »

Emmanuel se pencha à nouveau vers la Vert et Argent et déposa quelques doux baisers contre ses joues, son menton, le bout de son nez. Pour la rassurer, pour qu’elle se sente aimée, appréciée, pour qu’elle sente que sa présence n’était pas que superficielle. Il frotta délicatement le bout de son nez contre celui de Cyanur avant de murmurer d’une voix chaude et accueillante :

« Cette nuit, je veux être ton sanctuaire… »

Il ponctua sa phrase d’un baiser des plus doux et des plus purs…
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyJeu 12 Mar - 6:45:19

"My sanctuary my sanctuary
Where fears and lies melt away"


Le hibou familiale venait de s'envoler par la fenêtre dépourvue de vitre. Cyanur ne pouvait détacher ses yeux d'azur de l'oiseau qui profitait de sa liberté sans fin. Combien elle aurait aimé avoir cette chance... Pouvoir ouvrir ses ailes et se perdre dans le ciel. N'avoir que la lune et les étoiles comme juge. Libre...Connaitrait-elle seulement cet était un jour?

La lettre qu'elle avait écrite, parchemin froissé, encré d'une écriture grossière et d'une plume maladroite, avait été déposée sur le ventre plat d'Emmanuel. Elle semblait posée là à son intention. Délicatement, comme chacun de ses mouvement, le jeune homme se redressa. Il parcourru de ses yeux vert l'écriture qui avait valu à la jeune fille de bien mauvais commentaires de ses professeurs. Pourtant, lui, il ne fit aucun commentaires désobligeants. Il se fit rassurant et aimable. Plus personne n'était aimable avec elle depuis longtemps, à l'exception de ses parents. Emmanuel lui assura qu'elle ne méritait en rien le traitement qu'elle craignait de recevoir. Il était tellement gentil avec elle. Il lui affirma qu'elle méritait beaucoup plus que de disparaitre dans l'ombre, terne et oubliée de tous.

Dans un mouvement tout aussi lent et doux que le premier, l'étudiant s'étendit à nouveau sur le sol, entrainant la blonde avec lui. Elle était si bien. Quand elle fuirait Poudlard, car elle le ferait, ce n'était qu'une question de temps, elle rejoindrait Emmanuel. Elle le retrouverait et elle resterait avec lui. Sa conscience lui criait de ne pas s'attacher à un garçon, mais son coeur n'entendait plus rien. Son coeur ne percevait que les caresses dont le jeune homme la gratifiait. Elle ferma ses yeux bleu et parla doucement.

"All for the best... Si je ne sentais pas aussi seule, je ne serais jamais venue ici. Nos regards ne se seraient jamais croisés. That, is the best..."

Emmanuel déposa délicatement plusieurs petits baisers sur le visage pâle de la jeune fille. Chaques fois que les lèvres du jeune homme frolait la peau de Cyan, elle frémissait. "Je veux être ton sanctuaire" avait-il dit d'une voix chaude. Il embrassa ensuite les lèvres tremblantes de la vipère qui ne savait que dire. Son sanctuaire, là où les peurs et les mensonges n'entrent pas. Là, où elle serait à jamais en sécurité. Elle plongea ses yeux océan dans les émeraudes iris de son protecteur. Que pouvait-elle répondre à une si belle déclaration. D'une vooix timide mais tout de même mélodieuse, elle chanta. La musique seule pouvait traduire se qu'elle ressentait.

Spoiler:


"I know that I'm not the first one
You've had love in your life befoe me
But when your lips touched my lips
It felt like I was kissing destiny

Angel eyes with your angel eyes
Will you always be there to hold me
Angel eyes, I am satisfied
I don't want to hear your story
'cause I can see the things
I really want to see
In your eyes..."

(Angel eyes, de Ace of Base)

La voix cristaline de Cyanur s'élevait faiblement mais clairement dans l'air frais de la Cabane. Aucune fausse note, aucune erreur... Son coeur et son âme chantaient pour elle. Quand elle s'arrêta, le silence s'installa un moment. La pauvre angoissait. S'il n'avait pas aimé... Elle ne cessait de se tourmenter sur les malheurs possible. Elle avait si peur qu'Emmanuel la quitte. La solitude de cet endroit sombre la perdrait très certainement. Elle avait peur, alors elle reposa doucement sa tête sur le corps du sorcier et ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyVen 13 Mar - 2:59:13

Leur baiser se rompit difficilement. Emmanuel sentait qu'au fur et à mesure qu'il avait droit à un morceau des lèvres de la Serpentard, il en voulait deux. Il sentait en lui ces envies avides, ce trou béant désireux d'amour, d'affection, de tendresse, de baisers. On lui avait arraché une partie de son cœur, de son âme, et cela faisait déjà longtemps qu'il vivait sans. Mais ce soir-là, il le sentait se remplir. Et comme tout être vivant, il en faisait une manie jalouse et possessive. Comme un enfant que l'on a privé de nourriture. Il veut manger jusqu'à en être malade... C'est cet état euphorique, maladif et engourdissant qui l'empêchait de résonner correctement et de réaliser certaines choses qu'un jeune homme de dix-huit ans aurait compris juste en la sentant se coller contre lui. Il aurait réalisé que peu à peu, les battements du cœur de la demoiselle lui étaient destinés, tout comme ses soupirs, ses caresses, ses regards.

Elle tombait amoureuse... Et lui y était complètement aveugle.

Trop perdu dans son océan de sensations et d'égoïsme pour voir quoique ce soit.

En temps normal, le jeune homme était tout à fait rationnel, diplomate et surtout raisonnable. Mais cette profonde lacune, cette douleur lancinante au creux de son être l'avait rendu sensible, fragile et surtout vulnérable. Il subirait les conséquences de ses actes plus tard, même s'il ne s'agissait que de quelques baisers. Mais ça, il ne le savait pas encore... Et à vrai dire, il s'en fichait bien, à ce moment-là.

"All for the best... Si je ne sentais pas aussi seule, je ne serais jamais venue ici. Nos regards ne se seraient jamais croisés. That, is the best..."

Ses paroles le touchèrent... Ses lèvres toujours suspendues délicatement contre celle de la Serpentard, il ouvrit les yeux et croisa son regard azur. Elle était belle, jeune, douce, délicate et complètement sienne pour les quelques heures qui suivraient. Lui aussi, le pensait un peu. Il était venu pour lire du Nelligan, mais il l'eut vite laissé de côté. Pour laisser ses lèvres se balader sur celles d'une âme en détresse.

« Si tu ne t'étais pas sentie seule, tu n'aurais probablement pas autant désiré ma présence... Pas que cela aurait été une bonne chose, ma soirée aurait été beaucoup plus ennuyante », chuchota-t-il en esquissant un sourire.

C'était bien lui, ça

Faire sourire les gens.

Le silence de l'endroit fut alors brisé par la voix cristalline et captivante de la Canadienne. Le son vint enivrer ses oreilles tandis qu'il l'écoutait attentivement, la regardant droit dans les yeux. Elle était belle, jeune... Et sa voix était tout à fait charmante. Les paroles qu'elle chantait lui allaient droit au cœur. Il sentait que chaque son était profond, réel, viscéral. Mais il ne sut pas pourquoi, sitôt qu'elle termina de chanter, elle colla sa tête contre son torse. Le jeune homme, inquiet, glissa ses doigts dans sa chevelure blonde et lui dit à l'oreille d'une voix douce et grave:

« Qu'est-ce qui ne va pas, Cyanur...? N'ai-je pas été clair? Ce soir, je suis à toi, et tu n'as pas à te soucier de demain matin pour tout de suite. »

Et curieusement il réalisa que, contrairement au Manu habituel, il n'avait pas envie de son corps nu contre le sien. Il n'avait envie que de ses baisers, de son amour. Probablement parce qu'il savait qu'il aurait trop de remords s'il en viendrait à cela. Et il ne voulait surtout pas être celui qui la défleurirait, cela appartenait à quelqu'un qu'elle aimait vraiment. Ou peut-être que cela avait déjà été fait? Et si c'était lui, qu'elle aimait...?

« Tu chantes très bien... Tu veux bien me chanter quelque chose d'autre..? Ta voix me rassures... »

Le jeune homme serra doucement la demoiselle contre lui avant de séparer leur deux corps, lui étendu sur son côté mais surélevé à l'aide du support de son coude et elle toujours étendue, tête contre son avant bras.. Pour un instant, il s'amusa à se l'imaginer un peu plus tard, lorsqu'elle aurait son âge, lorsqu'elle serait adulte. Elle allait devenir d'autant plus belle qu'elle ne l'était déjà. Sa main libre venant lui caresser doucement l'épaule puis le côté du corps, il se pencha vers elle, entre fermant ses yeux.

« Ou on peut juste se taire... »

Les lèvres du jeune homme venaient caresser la fine ligne de sa mâchoire en attendant sa réponse. D'une façon ou d'une autre, il serait satisfait.
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyLun 30 Mar - 3:46:04

[Vraiment désolé pour le retard. J'espère que la qualité compensera...]

La soirée était parfaite. Elle était digne d’un roman à l’eau de rose. Les personnages étaient jeunes et beaux. Ils avaient une vie semblable à un mauvais téléroman. Le lieu de rencontre était glauque, sombre et froid. Il était parfait pour de rapides rapprochement entre deux inconnus. Emmanuel était si beau, si grand, si attentionné, si doux, si… parfait. Malgré les apparences, Cyanur ne s’attachait pas au bel homme. Un combat intérieur d’émotions contradictoires se déroulait dans l’esprit déjà tourmenté de la jeune fille. Elle avait décidé, et elle respecterait cette décision longuement réfléchie, de partir quand quelques jours. Elle ne pouvait laisser son cœur vagabonder au gré des tendresses volées à quelconque étranger.

Dans un excès de joie, oubliant ses problèmes et ses attentes bafouées face à la vie qui ne lui donnait que coups par-dessus coups, la jeune Vert et Argent décida de chanter. Très peu de gens connaissaient la blondinette sous cet aspect. Seulement un nombre de restreint de personne, triées sur le volet par la jeune fille, groupe particulier et privilégié, avait eu l’occasion de l’entendre chanter. Emmanuel faisait maintenant partie de ce groupe. Le méritait-il? Était-ce vraiment la bonne chose à faire dans les circonstances où la jeune femme allait bientôt disparaître? Qu’importait, c’était maintenant chose faite. Le silence, telle une ombre qui s’infiltre dans tous les recoins les plus inaccessibles de l’âme, s’était à nouveau abattu sur l’endroit. La jeune fille s’était tue. Elle avait chanté, elle ne chantait plus. Timidement, elle avait à nouveau posé sa tête sur le corps de l’homme. Pourquoi avait-elle si peur qu’il parte? La simple idée de la solitude en cette soirée la hantait, la faisant frissonner jusque dans l’âme. Elle ne s’attendait pas à le voir rester la nuit venue, ou à le retrouver le lendemain. Mais cette soirée lui appartenait et elle comptait bien la posséder pleinement.

L’étudiant sembla s’inquiéter pour la vipère alors qu’elle posait tout légèrement sa tête blonde sur lui. Il lui assura qu’elle n’avait pas à s’en faire car, en cette soirée fraîche du mois de mars, il lui était entièrement dévoué. Ce genre de déclaration aurait fait fondre sur place n’importe quelle fille le moindrement en mal d’amour, mais Cyan avait une toute autre vision de la chose. Elle n’avait pas peur de le perdre sur l’heure. Elle semblait connaître le déroulement de l’histoire comme si elle avait déjà été écrire et lue plusieurs fois auparavant. Et le destin, parfois cruel et vil, ne l’est que lorsqu’on le combat. La Serpentard, elle, avait accepté le destin comme une fatalité et elle allait en son sens.


« Ne t’en fais pas, je ne me soucie pas de demain matin. Je n’ai pas peur car je sais que demain, tu ne seras plus là. Un garçon, comme tous les autres… Tu passeras une excellente soirée avec moi, et quand tu auras eu ce que tu voudras, tu me laisseras, et tu partiras. Mais ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas parce que ce qui se passera, je le veux aussi. Et quand tu seras parti, demain, dans une semaine, dans un mois, tu penseras encore à moi. Chaque fois que tu reviendras ici, le souvenir de cette soirée remontera dans ton esprit. Mais moi, je serai déjà loin. Et tu auras beau chercher, tu ne me retrouveras pas. Mais ce n’est pas contre toi. Personne ne me retrouvera jamais. Alors c’est d’accord, pour ce soir, je n’aurai plus peur, car tu m’assures que tu resteras avec moi. Et pour demain, je ne m’en soucis pas, car je sais ce qui va se passer, et c’est bien ainsi. »

Emmanuel, toujours doux et calme, serra la jeune Cyanur contre lui. Ses marques d’affection se multipliaient, au grand plaisir de la jeune fille. Il lui demanda si elle voulait chanter à nouveau pour lui. Perplexe, elle n’était pas certaine. Elle ne savait pas quoi chanter. Doucement, il passa ses doigts sur elle et lui fit une autre proposition. Ils pouvaient aussi se taire. Disant cela, le bel étudiant posa ses lèvres sur la peau pâle de la mâchoire de la blonde. Elle ferma ses yeux d’azur, savourant le moment avec toute l’attention qu’il méritait.

« Je dois dire que cette option me plait beaucoup. »

D’un geste aussi vif que précis, la rusée vint attraper les lèvres de son amant avec les siennes. Un baiser passionné s’en suivit. Les deux jeunes gens étaient couchés sur le côté, enlacés et insouciants. Tout en embrassant Manu, la blonde se retourna afin de s’étendre de tout son long sur le dos. Pour continuer leur plaisante activité, le jeune homme n’avait pas le choix de se pencher sur elle. Sournoisement, elle lui prit la main et vint la poser sur son ventre plat. Son manteau étant ouvert, il n’y avait que le tissu ébène d’un léger chandail entre la main d’Emmanuel et la peau du ventre de Cyanur. Elle attendit quelques minutes, laissant à l’étudiant le loisir de glisser sa main où cela lui plaisait avant de bouger à nouveau.

« Emmanuel… »

Cyanur n’en dit pas plus. Elle embrassa encore l’homme. Elle savait que son prochain geste serait énorme alors, inconsciemment, elle tentait de lui occuper l’esprit à autre chose. Elle prit encore une fois la main du bel homme et la dirigea à nouveau. Elle la posa cette fois sur son sein droit. Ce simple contact la fit frissonner. Elle ne savait pas comment il réagirait et elle avait encore peur, mais ne le montrait pas. Elle le lui avait promis, elle n’aurait plus peur pour cette soirée. Elle attendit donc la réaction de ce geste marquant. Cyanur n’était pas une femme, mais elle se développait. Son animae avait affiné sa silhouette, lui sculptant un corps plus féminin avant l’heure. Sa poitrine était bien présente et lui valait nombre de regards déplacés. Elle espérait que cela satisferait Emmanuel…
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyLun 6 Avr - 20:29:23

Les mots de la Serpentard le frappèrent droit au cœur. En fait, il était partagé entre tant de sentiments qu’à l’extérieur, il ne faisait que sembler attentif. Mais au fond, il était à la fois déçu, soulagé, triste, fâché, heureux. Les hommes avaient cette tendance à vouloir être une figure de sécurité et de protection pour plus faibles qu’eux-mêmes et de se faire dire qu’il n’était pas cette chaleur pour la demoiselle donnait un coup de poing à son orgueil de mâle. En fait, si cela avait été de lui, il serait sans doute le sauveur de toute la gente féminine. Lacune, manque de confiance, peur de ne pas être accepté, tout cela faisait en sorte qu’Emmanuel Perks était un jeune homme qui avait tendance à se sacrifier et à vouloir un rôle crucial dans la vie des gens. Il voulait être un super héros et c’est cette envie qu’il comblait avec Cyanur jusqu’à maintenant. Et il avait peur du fait que c’était peut-être à lui de prendre la situation pour ce qu’elle était réellement.

Au fond, il aurait voulu qu’elle tombe amoureuse de lui, qu’elle se l’arrache, qu’elle se mette à genoux pour lui. Il était cruel en ce sens. Le Gallois ne fit que se mordre doucement la lèvre du bas, la serrant toujours aussi doucement dans ses bras. Il décida, et sagement, de ne pas revenir sur ce qu’elle avait dit. Il comprenait et elle aussi, c’était tout ce qui comptait. De cette façon, on évitait les accrochages et Emmanuel n’était pas là pour subir ses propres idioties, au contraire.

Les lèvres rugueuses de l’étudiant continuaient de caresser la peau de satin du poison, de sa mâchoire jusqu’à son menton sans oublier les escapades vers son cou tandis qu’elle prenait sa décision. Il doutait bien qu’elle veuille chanter à nouveau. C’était ce genre de choses spontanées qui rendaient les moments magiques. De l’entendre chanter à nouveau lui aurait certes fait très plaisir, mais cela aurait été superflu.

Ses mots fondèrent contre ses tympans, ne lui donnant pas le temps d’y réagir ; ses lèvres étaient déjà emprisonnées contre celles de la vipère. Le Gallois soupira doucement, y dissimulant un faible geignement, non pas de désaccord mais plutôt de surprise. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu’il ne pouvait plus s’empêcher de la toucher : sa paume contre sa joue, ses doigts dans ses cheveux, son corps collé contre le sien. Était-ce pour lui faire ravaler ses mots, mais ses baisers et ses caresses se réchauffaient, s’embrasaient. Le souffle du jeune Perks accélérait progressivement, venant délicatement capturer la lèvre du bas de la Canadienne entre ses dents, ses yeux s’entrouvrant pour venir croiser son regard d’azur. Le Gallois ne remarqua qu’à peine qu’elle l’avait fait basculer par-dessus elle, maintenant à quatre pattes. Il se soutenait au dessus d’elle à l’aide d’un coude, son autre main libre de voyager contre sa taille fine sans arrêter de l’embrasser avec la même passion. Passion qui grandissait…

Mais lorsqu’il sentit sa main guidée jusqu’au fin galbe de son sein, il s’immobilisa. C’est exactement à cette situation là qu’il ne voulait pas être confronté. Il se savait fort et plein de principes, mais dans la situation présente, lui-même ne savait comment il allait réagir.

Emmanuel laissa sa main où Cyanur l’avait posée, en caressant doucement la courbe du bout de ses doigts tandis que ses lèvres quittèrent celles de la Vert et Argent. Il leva les yeux vers elle mais sentit que ses lèvres ne supportaient pas le froid de la cabane. L’étudiant vint donc les coller à nouveau contre sa peau, cette fois celle de son cou en continuant leur course vers son buste. Le jeune homme mordillait sa peau au passage avant d’arriver, peut-être un peu trop vite à son goût, à la frontière de son chandail.

« Cyanur… »

Manu leva les yeux vers la demoiselle, ses doigts toujours contre son sein qu’il ne cessait pas de caresser. Il ne savait pas quoi lui dire ni quoi faire. Car bien que son corps avait bien changé d’avis par rapport à la situation – et c’était visible- , sa tête, elle, était toujours raisonnable.

« Tu es craquante. Irrésistible. You’re addicting, even… Mais je ne sais pas si c’est réellement la chose à faire. Ce… Ce n’est pas l’envie qui manque, loin de là. » Il déposa un baiser dans le creux de son cou « Je ne crois pas que ce soit raisonnable, c’est tout. »

Sa main quitta la chaleur de son buste pour revenir se poser de l’autre côté de la tête de Cyanur. Il sondait son regard à la recherche d’une pré-réponse. Mais il n’en trouvait pas. En fait, son corps lui disait qu’il n’était qu’un jeune con qui ne savourait pas les cadeaux qui se dressaient devant lui et sa tête le félicitait d’avoir été un homme de principe. Il avait bien envie d’envoyer promener les principes , pour une fois…

Oh, c’était si tentant…
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyVen 24 Avr - 4:08:32

« Gimme gimme gimme your love
Baby heat me up
Gimme gimme gimme your smile
I want you
Gimme gimme gimme your body babe
And stay with me for awhile »

Pourquoi aujourd’hui, pourquoi maintenant? Cyanur Dedrak se sentait-elle à ce point piégée? La fin n’était pas si proche. Pourtant, elle sentait qu’elle ne pouvait pas attendre. Elle voulait Emmanuel Perks pour elle toute seule en cette soirée. Elle avait besoin d’une personne rien que pour elle avant son départ. Son départ… Cette idée la réconfortait mais lui faisait si peur à la fois. Elle sentait donc la pression d’un ultimatum sur ses épaules frêles. Cet ultimatum avait une forme, une couleur, une odeur… Il était si présent, si réel que la jeune fille aurait pu le toucher.

Et si…

Et si elle n’avait pas le temps… Et si elle partait sans jamais avoir goûté au plaisir véritable… Trouverait-elle sur son chemin, l’homme à qui elle voudrait se donner? Aurait-elle seulement le temps? Son voyage serait dangereux mais surtout, il serait solitaire. Elle pouvait mourir n’importe quand. Et si elle mourait avant d’avoir connu l’étreinte. Et si Emmanuel la repoussait… Elle pourrait toujours le forcer. Elle en avait la capacité. Mais cela ne s’appelle-t-il pas un viol, que de contraindre une personne à cet acte? Et encore… À qui irait-il se plaindre? La jolie blonde imaginait mal Emmanuel raconter à qui que ce soit qu’il avait été violé par une jeune fille.

Étrangement, la Serpentard n’avait pas vraiment peur que le jeune homme la repousse. D’un geste audacieux, elle avait pris la main de l’étudiant et l’avait posé sur son sein. Combien de jeunes filles de cet âge auraient fait cela? Pourtant, elle ne regrettait pas son geste. La main de Manu caressa doucement ce sein qu’elle lui offrait. La jeune Cyanur fut prise d’énorme frisson. Elle se faisait ainsi toucher pour la première fois. Jamais un garçon n’avait posé sa main sur elle d’une telle façon. C’était si nouveau, mais en même temps si agréable. Elle aurait voulu qu’il ne s’arrête jamais. Les lèvres de l’étudiant avaient quitté celle de la vipère l’espace d’un instant. Déjà elle cherchait à les reprendre. Il fut plus malin et, plutôt que de donner suite au baiser enflammé qu’ils échangeaient depuis un moment déjà, le jeune homme décida de s’attaquer au cou de la blonde. Il y déposait de nombreux baisers brûlants. Il s’amusait aussi à la mordiller. Rien de douloureux… Le geste ne faisait que rappeler l’étreinte sensuelle des vampires. À leur image, l’étreinte des deux jeunes gens était sensuelle.

Alors que les caresses se faisaient plus insistantes et les baisers plus brulants, Manu arrêta. Ses lèvres s’étaient rendu jusqu’au chandail de Cyan. Le décolleté n’était pas plongeant mais assez profond pour savoir que le garçon avait été audacieux. La main de l’homme caressait toujours le sein. La Vert et Argent avait fait glisser ses doigts fins sur la peau de son amant, remontant le long de son bras. Il prononça son nom mais elle ne répondit pas. Le moment était trop beau, trop parfait. Les yeux de la jeune fille étaient clos, sa tête était renvoyée vers l’arrière. Il parla à nouveau, ce qui força l’adolescente à le regarder. Il lui assura qu’elle était véritablement irrésistible mais… Il y avait un ‘’mais’’. Toujours ce ‘’mais’’… Mais ce n’était pas raisonnable.


« La raison n’a rien à voir avec ce que nous faisons. M’embrasser, moi une élève de quatrième année, n’était pas raisonnable. Pourtant tu l’as fait… Emmanuel, ton corps te parle. Écoute-le… »

À ces mots, Cyanur se redressa. Elle se retrouva assise sur le plancher froid de la Cabane Hurlante. Dans un geste gracieux mais combien aguichant, la jeune fille enleva son chandail. Elle portait un soutien-gorge noir et mauve très joli. De fines bretelles agrémentées de dentelle rehaussaient la beauté du sous-vêtement. Doucement, elle se recoucha sur le dos sans jamais quitter Emmanuel de ses yeux d’océan. Elle passa une main sur son propre sein puis descendit jusqu’à son ventre plat. Un sourire en coin, elle pouvait observer le corps de Manu qui, visiblement, n’avait pas envie de s’en tenir à la raison. La jolie blonde descendit encore sa main jusqu’à la frontière de ses pantalons. Elle détacha le bouton et descendit la fermeture-éclair.

« Manu… J’ai froid. Viens me réchauffer… »

[Désolé pour le post court. Je préférais m’arrêter là et voir ce que tu allais faire avant d’en écrire plus. Je vais me reprendre pour le prochain. Promis…]
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MessageSujet: Re: Poèmes au crépuscule (PV Cyanur)   Poèmes au crépuscule (PV Cyanur) EmptyLun 25 Mai - 19:40:42

« La raison n’a rien à voir avec ce que nous faisons. M’embrasser, moi une élève de quatrième année, n’était pas raisonnable. Pourtant tu l’as fait… Emmanuel, ton corps te parle. Écoute-le… »

Elle avait bien trop raison. C’était déjà trop tard pour reculer. Quoiqu’il aurait très bien pu se sauver, en attrapant son sac de bonbons au passage, laissant Cyanur à moitié nue sur le sol de la Cabane Hurlante. Mais en fait, il n’en avait pas du tout envie. Il voulait plutôt serrer son étreinte autour de la Serpentard, il voulait la goûter, la sentir. Il la voulait complètement sienne pour cette nuit, et lui aussi se donnerait entièrement. D’ailleurs, qu’avaient-ils donc à perdre? Personne ne le saurait, et même s’ils le savaient, ça n’avait aucune importance. À ce point, Emmanuel ne se souvenait même plus de Lucy Ann ni de son cœur brisé. Probablement que le lendemain, tout cela lui reviendrait en tête et qu’il s’en voudrait, même si cela faisait des mois qu’elle était partie. Elle restait toujours dans sa tête, dans son cœur.

La vipère se redressa ensuite sous lui, forçant le jeune homme à se dégager de son corps svelte. Il se suréleva à l’aide de ses bras afin de la laisse s’échapper avant de s’asseoir sur ses pieds, toujours à genoux. Ses mains étaient moites, il les essuya contre ses pantalons. Il était stressé, en quelque sorte. Il avait complètement confiance en ses capacités « masculines » mais le Gallois n’était pas du genre à coucher avec une personne la première fois qu’ils se rencontraient. Mais la relation qu’il avait développée en quelques heures avec Cyanur était bien différente de tout ce qu’il avait pu vivre auparavant. Certes, sa relation avec Lucy Ann avait été aussi rapide et malgré les quelques différences qui distinguait chaque situation, c’était très semblable, mais l’Anglaise était bien loin dans son esprit. Tout ce qui comptait, c’était Cyanur.

Les yeux du Gallois frôlèrent la dentelle du soutien gorge de la Canadienne du regard, puis sa main qui caressait doucement le galbe de son sein ferme. Le jeune homme se mordit doucement la lèvre du bas, sentant l’étreinte de son pantalon se resserrer progressivement contre sa peau.

Oh, oh, ça-y-est! En voyant la fermeture éclair du pantalon de Cyanur s’abaisser doucement, Emmanuel oublia pratiquement tous les principes qui le retenaient de ne pas succomber à ses désirs. Il se laisserait aller, et il sentait qu’il allait certainement aimer cela.

« Manu… J’ai froid. Viens me réchauffer… »

Un fin sourire se dessina sur les lèvres du jeune Perks en entendant la voix cristalline de Cyanur lui faire une telle requête. La réchauffer…

« Mhmm… Avec plaisir. », Dit-il doucement en glissant ses mains sous son propre chandail.

Le jeune homme retira son chandail et le lança un peu plus loin, le tissu venant s’affaler sur le sol, dévoilant son torse taillé à point. D’ailleurs, elle avait bien raison, il faisait plutôt froid dans la cabane. C’était l’une de ces nuits de printemps fraiches où normalement on se couvre d’une couverture pour être confortable. Bien vite, cependant, il ferrait plus chaud…

Emmanuel posa ses mains sur le sol et marcha à quatre pattes pour finalement se trouver au dessus de la Serpentard. Sa main droite vint se glisser doucement le long du bras de la jeune femme, la chatouillant du bout de ses doigts avant de descendre contre son buste, lui caressant le sein. Elle avait peut-être froid, mais la Serpentard semblait brûlante sous ses caresses. Il ne s’attarda pas à sa poitrine et, se rasseyant sur ses pieds, toujours entre les jambes de la Canadienne, il vint glisser ses deux mains contre la taille puis les hanches de Cyanur. Le Gallois se pencha, déposant quelques baisers contre le ventre plat de son amante et pris le tissu du pantalon entre ses doigts, le tirant vers lui. Il se dégagea un peu pour finalement retirer le pantalon en entier, le jetant un peu plus loin. Emmanuel se pencha à nouveau pour venir déposer de doux baisers contre le bas du ventre de la Serpentard, les laissant s’aventurer contre sa petite culotte. Après avoir mordillé doucement le tissu sous ses lèvres, il se redressa et glissa ses doigts contre le bouton de son pantalon, regardant Cyanur dans les yeux.

« Tu veux bien m’aider avec cela… ? »
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