Just Animagus 's. What else? [PV Cyanur]

Ce parc non loin de la banlieue Londonienne était un véritable retour à la nature; une bulle d'air frais salvatrice dans la grande ville encombrée de pollution, de présences humaines trop nombreuses et de bruits diverses. Exposé côté sorcier le parc avait pu profiter de la magie pour avoir une apparence plus véritable que jamais. Beaucoup de couples y venaient en amoureux, des mères promener leurs enfants, les élèves à la sortie de l'UMA y retrouvaient leurs amis, les artistes s'en inspiraient. Bref, un lieu finalement aussi bondé que les rues de Londres, douce ironie n'est-ce pas? Cependant deux moments de la journées échappaient à cette ruée vers la nature...Le matin très tôt lorsque le Parc était encore fermé et à partir de 20H00 lorsque le gardien faisait sortir tout le monde, que l'équipe d'entretien magique vienne nettoyer les lieux, donner à boire aux fleurs, aux arbres - dont certains ne se privaient pas d'être exotiques, venant d'autres pays, maintenus en vie grâce à la magie- et alimenter l'immense lac limpide. Celui-ci d'eau douce rempli regorgeait de poissons que l'on avait introduit dedans, également exotiques pour certains.

Il est de tout évidence que ce lieu enchanteur coûtait une petite fortune à l'entrée, mais beaucoup dépensaient leur argent sans compter pour y venir car ce lieu vous appelait, personne ne pouvait décemment résisté une fois qu'il connaissait son emplacement. Peu connu parce que l'inventeur le voulait bien, cherchant simplement à préserver certaines espèces rares, le Parc était certes en permanence bondé mais cela aurait pu être pire. Finalement, peu de gens connaissaient la présence de ce parc...Sven si, Il adorait y venir le soir, contempler les couchers de soleil - non artificiels eux- passant par un petit trou de clotûre alors que tout le monde s'en allait, le gardien étant trop occupé à rappeler les amoureux traînards à l'ordre pour s'occuper de ce chien-loup au pelage aussi sombre qu'une nuit sans étoiles. Le Mangemort ne venait pas souvent en fait, encore moins depuis que Andréa et les jumeaux, ses frères et soeurs vivaient chez lui. S'occuper de trois enfants à 24 ans était très difficile bien que ces derniers soient assez débrouillards. Maintenir dans le même temps une relation secrète avec l'homme que vous aimiez était une charge de travail supplémentaire, sans compter sa couverture qui le voulait employé du ministère et donc il avait le devoir de remplir ces fichus dossiers, et ce en plus des missions que le Lord ou son père lui confiaient.

Autant dire que personne ne lui fichait la paix ces derniers temps et que sa seule porte de sortie était ce pouvoir acquis depuis un an environ, désormais bien maîtrisé. En animal Sven avait l'impression de n'être rien, d'être enfin anonyme. Personne n'attendrait de lui qu'il soit parfait, il ne serait pas non plus obligé de porter son masque d'indifférence forcée pendant des heures devant ces autres...Jouer double jeu comme toujours. En quelques foulées rapides le canidé se glissa donc par l'entrebaîllement du grillage entrouvert avant de se diriger d'un pas sûr et élégant vers le grand lac limpides. Fermant ses yeux vairons étirés en amande il se délecta de quelques lampées d'eau fraîche avant de lever le museau pour capter les odeurs d'ici et là. En un an le Mangemort avait effectivement apprit à se servir de ce que son Animae lui offrait; l'odorat était un beau cadeau, tout comme la vue nocturne; Pour l'instant, même à 20H00 le soleil était encore haut dans les cieux...Bien chaud pour une fois, fait assez extraordinaire pour ce mois de l'année, surtout à Londres.

Profitant de ce bain de soleil, le sorcier chercha la place la plus approprié pour engranger toute la chaleur possible, comme s'il pouvait regagner son énergie au contact solaire. Sautant sur le banc tout près du parc il se coucha de tout son long, l'une de ses pattes noires pendant mollement dans le vide, ses oreilles d'habitudes droites à moitié couchés à l'horizontale tandis que le soleil tardif chauffait ses long poils soyeux. Il ferma les yeux, poussa un léger soupir, finissant par sauter du banc pour suivre l'astre du jour et trouver un autre endroit encore plus agréable pour prendre le soleil....Juste sur le rebord de l'eau; à quelques centimètres du lac, entre deux fougères où les rayons de lumière parvenaient directement à lui; chauffant son pelage couleur nuit. Oui ici, il était bien... Ses yeux se fermèrent et il commença à somnoler, oubliant tout ce qui pouvait le faire souffrir, abandonnant ce masque qu'il devait porter chaque jour...Juste une nuit de repos...Juste une ou deux heures de soleil...

Le soleil réchauffait le sol de ses rayons. Malgré l'heure tardive, il était encore en action et sa chaleur se faisait sentir. Les rues était bondées de gens qui semblaient se déplacer au gré du vent, sans trop savoir ou aller. Partout autour, il y avait des hommes et des femmes. Certains étaient des travailleurs qui profitaient du redoux des températures hivernales pour prendre un peu d'air frais. D'autres étaient des étudiants que l'Université de Magie Avancée avait décidé de relâcher, non sans pensées cachées. Car s'ils ne travaillaient pas la nuit, ce n'était pour mieux attaquer les études du lendemain. Une seule présence détonait du tableau. Une jeune fille, adolescente dans toute sa splendeur, parcourait les rues sans but précise. Quelques personne se retournait sur son passage, se demandant ce que la blonde faisait seule, loin de Poudlard à une heure pareille.

Cyanur fuyait les gens de son école. Depuis un peu moins d'un an, la jeune fille qui fut autrefois d'un caractère fort et imposant, se voulait plus réservée. Elle avait commis une erreur dans son parcours au sein de l'univers de Poudlard et elle sentait qu'elle la paierait longtemps. Les élèves de sa trempe, fervants serviteurs du grand Salazaar, ne pouvaient se permettre de faux pas. En sucombant au charme d'un garçon qui ne portait pas ses couleurs, elle avait courru un grand risque. Certes, la Serpentard avait tenté de garder secrète sa relation interdite mais aucun secret n'est éternel. Si elle, prudente et méfiante, ne s'était jamais trahis, celui qui avait été son copain avait commis l'affront. Il avait levé le voile sur le secret, révélant au grand jour l'identité de celle que son coeur avait choisi. Mais les trahisons appellent les trahisons... Et aux fruit de nombreux coups qu'il lui avait porté, la jeune fille avait décidé de mettre un terme à sa relation. Mais le mal était fait. Elle n'arrivait plus à regarder ses congénères en face, se sentant traitre à ses couleurs. Elle s'isolait de plus en plus, jusqu'à n'avoir au final, qu'une seule amie, d'une relation que trop superficielle.

Échappant encore une fois aux foulles et aux mesquineries des Serpents, Cyan se rendit au parc. Il s'agissait d'un parc magique, entretenu par force sorciers d'expérience. La blondinette paya pour entrer dans le parc, un peu avant sa fermeture. Elle se rendit près du lac. S'assurant qu'aucun regard indiscret ne se poserait sur elle, elle se rendit dans un buisson. Elle commença à enlever ses vêtements, rapidement. Le froid mordait sa peau nue et l'insitait à se dépècher. Après quelques minutes de concentration, le Poison se transforma, mutant son corps en une sorte de lézard géant. Le procédé n'était pas sans douleur mais quel mal physique peut surpasser celui de l'âme...

Le varan, maintenant libre de ses mouvements, plongea dans l'eau claire du lac. Il nagea dans l'eau fraiche, plus heureux que jamais. Passant près d'un couple d'étudiant qui s'embrassait, la pauvre jeune fille eut l'envie soudaine de les mordre et de déverson son poison en eux. Les couples et tout ce qui s'y rapportait la répugnait. Voulant profiter des dernier rayons du soleil avant la nuit pour se réchauffer un peu, Cyan sortit du lac. Rampant à ras le sol, doucement, la jeune fille à apparence de lézard s'approcha d'un banc. Malheureusement pour elle, il était déjà habité. Ne voulant pas être repérée par le gardien de sécurité lors de sa ronde, elle décida de se coucher sous le banc. Le soleil, maintenant bas, éclairait cet endroit normalement ombragé. Le varan s'y engouffra donc, ne faisant pas attention à la patte du chien-loup qui pendant dans le vide. Elle l'accrocha mais n'en fit aucun cas. Le lézard se coucha sous le banc et s'endormit. N'était pas assez expérimentée, la jeune Cyanur reprit son apparence normale, alors qu'elle était assoupie. La jeune fille, couchée en position foetale, nu, ne se réveillait pas mais grelottait. Une rangée d'écailles d'un vert foncé parcourait sa colone vertébrale, s'élargissant dans le bas. Les écailles se firent plus rares au niveau des reins et disparurent sur les fesses.

Sven sentit vaguement quelque chose le toucher mais ne s'en préoccupa pas tout d'abord. Se contentant de remonter sa patte il continua de sommeiller tranquillement, capable après un an d'entraînement intensif de se le permettre sans craindre une retransformation inopinée. Inutile de dire que pour parvenir à ce stade de maîtrise, l'Animagus en avait bavé des mois, travaillant des heures et des heures sur la maîtrise de son pouvoir avec minutie comme dans tout ce qu'il entreprenait; cette patience lui venant de l'art des potions qui l'avait forcé à acéquérir cette précision, cette exactitude et ce goût pour les choses faites jusqu'aux bout. A un moment venue, une odeur humaine, plus forte que celle des animaux en général le fit ouvrir un oeil...Puis comme cela persistait, le bleu vint rejoindre le vert dans dans son effort et s'éveilla également à la vie; ses pupilles s'habituant rapidement au crépuscule qui tombait, très lentement...Mais irrévocablement.

Intrigué le Mangemort sauta en bas du banc et chercha d'où provenait l'odeur tenace...Il fut tellement surprit en voyant une jeune fille nue grelottant sous le banc qu'un aboiement bref s'échappa de sa gueule...Suivit d'un second en voyant les écailes courant la colonne vertébrale de la gamine...Celles-ci disparaissaient petit à petit du corps de la fille endormie. Pour avoir connu ce problème version pelage restant sur le visage voir sur le dos ou le ventre Sven comprit bien vite qu'il avait affaire à une Animagus. Etonné il s'approcha doucement et renifla la jeune personne; son museau tout aussi noir que le reste frôlant sa joue et faisant s'envoler quelques mèches de cheveux lorsqu'il expira un peu plus fort que d'habitude en une sorte de soupir. Soupir d'admiration pour cette gamine qui ne devait pas être âgée de plus de 14/ 15 ans et qui possédait déjà ce don...Et puis les animagus ne courraient pas les rues, ils se comptaient sur les doigts de la main dans le monde et voilà qu'il se retrouvait en la présence de l'un d'eux, surdouée apparemment vu son âge apparent.

Sven se pencha à nouveau sur elle et la renifla une nouvelle fois afin de suivre la trace de la fille...Etant encore trop inexpérimentée elle avait bien dû déposer ses vêtements avant sa transformation, sous peine de les déchirer...Chose qu'avait aussi connue le Mangemort lors de sa troisième métamorphose. Il avait cru s'en sortir parfaitement et avait gardé ses habits: résultats des courses: une veste extrêmement chère bonne à mettre à la poubelle sans aucune chance d'être réparée même magiquement vu son état. Le canidé avait bien songé à s'éloigner, laissant la gamine là où elle était avant de revenir sur sa décision... Si deux animagus pouvaient squatter discrètement le parc le temps d'une nuit, certaines personnes malhonnêtes y parvenaient aussi...Des petits délinquants de bas étages se croyant tout permis en général, c'était assez rare mais il suffisait d'une fois...Et puis une fillette, jolie qui plus est...Toute nue, c'était tentant pour eux.

Rien qu'à l'idée de cet acte monstrueux dont il avait déjà été spectateur le Slave se mit à gronder sourdement avant d'entreprendre de renifler l'herbe; cherchant à découvrir où se trouvaient les habits de la fille. Ce n'était pas facile vu qu'elle s'était transformée entre temps et avait apparemment nagé, noyant son empreinte olfactive. Heureusement le parc même grand n'était pas si immense que cela et en faisant appel à sa logique humaine le sorcier sut dans quels environs chercher. Bientôt il retrouva la piste et trouva les vêtements roulés en boule; s'il avait pu sourire il l'aurait fait mais ce n'était pas le cas...

Se contentant donc de prendre les vêtements le plus délicatement possible dans sa gueule l'Animagus fit demi-tour et se dirigea vers le banc sous lequel la jeune prodige dormait. Sven était très curieux de savoir comment elle avait fait pour la potion...Lui qui manipulait cet art depuis des années avait eu tant de mal à la fabriquer... Cependant le sorcier ne pouvait pas le lui demander, ne voulant pas griller sa couverture même si c'était déjà fait en quelque sorte...Et oui...un vrai chien-loup n'aurait pas suffisamment d'intelligence pour faire la part des choses entre une humaine nue ou vêtue, dans le meilleur des cas en la voyant trembler il se serait couché contre elle pour la réchauffer mais n'aurait certainement cherché d'hypothétiques habits qu'il n'avait jamais vu.

Le sorcier rejoignit en quelques foulées rapides la jeune fille, se demandant si elle s'était éveillée entre temps, puis déposa le paquet de vêtements près d'elle avant de lui tourner le dos non sans l'avoir bousculé légèrement pour l'éveiller. Sven aurait très bien pu partir, et ni vu ni connu...Mais il ne voulait pas prendre le risque que quelque chose arrive à la gamine. Elle était Animagus comme lui, ça les unissait déjà...Et puis le Mangemort n'était pas un vrai Mangemort dans l'âme; il avait du coeur même s'il le cachait bien.

A vrai dire après avoir vu la pauvre petite comme ça, frissonnante, vêtue du plus simple appareil qui soit, ce serait indécent de quitter les lieux en oubliant que n'importe quoi pouvait se passer entre temps. Si elle avait été assez intelligente pour acquérir ce don elle saurait forcément qu'il n'était pas un vrai animal...Ne serait-ce que de part la logique dont il faisait preuve, lui tournant même le dos afin de se montrer pudique. Mais tant pis après tout...La Fille n'était pas obligée de savoir quel était l'humain qui se cachait derrière le chien-loup noir et élégant. Anecdote amusante à ce propos...A l'inverse, Sven ignorait quel animal se cachait derrière la jeune fille. C'était un reptile, chose sûre...Mais quoi ? Un serpent? Un lézard? Un crocodile (XD)...Quoique non...Un crocodile ou un alligator sous un banc...Fallait pas abuser non plus.

Il faut avouer qu'en l'ayant vu ainsi, si fragile, frissonnante comme une feuille d'automne déchue, le Mangemort lui donnerait plus le statut de Gecko qu'autre chose...Vous savez? Ce minuscule lézard aux pattes ventouses et aux grands yeux noirs? Vêtu d'une peau transparente faite de petites écailles frêles ? ...Il la voyait plutôt comme ça mais bon, l'habit ne fait pas le moine dit-on...Et était-elle vraiment si faible que son apparence le laissait croire, elle qui avait réussi à devenir Animagus si jeune ?

Le vent se voulait de plus en plus frais, suivant le rythme du temps qui passait. De grands frissons parcourraient le petit corps frèle de Cyanur qui, malgré la morsure de la brise, ne se réveillait pas. Son corps tremblait un peu et elle grelottait mais cette température inconfortable ne la dérengeait pas. Les écailles d'un vert émeraude, tirant par moment sur les teintes marécageuses, témoignait d'un retour incomplet à sa forme humaine. La peau de la jeune fille était pâle, presque livide, car aucun sang chaud ne coulait en ses veines. De par son inexpérience et son trop jeune âge, elle avait gardé de son animae son sang froid. C'était une bonne chose car ce simple détail l'empechait de mourir gelée.

La pauvre jeune fille s'était endormie bien rapidement sous le banc. En fait, cela s'expliquait facilement. Elle dormait très peu la nuit. La blonde était sans cesse torturée de force cauchemars qui l'éveillait à des heures où tous sommeillaient. C'est quand le soleil brillait haut dans le ciel qu'elle dormait le mieux. Elle s'assoupissait en cours, dans la salle commune, dehors... Mais la nuit, la peur la tenait éveillée. C'est pourquoi, seule connaissante de sa véritable identité, cachée sous un voile écailleux, elle s'était permis une sieste, à l'abri des regards.

La Serpentard, cachant sa nudité par son propre corps, faisait une proie facile, endormie sous un banc. En plein rêve, la jeune fille sentit comme un souffle dans son cou puis, un chatouillement. Machinalement, le passa une main dans sa nuque comme pour chasser un moustique. Quelques minutes plus tard, le "moustique" revint dérenger la pauvre dormeuse. Plus un simple insecte, la source du chatouillement émit un bruit sourd et brusque. Un aboiement... Cyan se réveilla dans un sursaut.

Prise entre deux états, Cyanur avait toujours beaucoup de mal reprendre apparence humaine. Femme à écailles de lézard, elle avait de la difficulté à visualiser son identité de base pour se rendre à l'identité voulue. Réveillée par l'aboiement la Serpy se retourna. C'est à ce moment seulement qu'elle se rendit compte qu'elle était vetu de son costume d'Eve. Elle tenta de se cacher du mieux qu'elle le pu. Redevenir un varan était la meilleure solution mais elle n'y arrivait pas. Même à force de concentration, rien n'y faisait. Elle devait prendre son temps pour redevenir pleinement la jeune adolescente qu'elle était avent de pouvoir muter dans le corps de son animae. Mais du temps, elle n'en avait pas.

La source de l'aboiement se trouvait toujours là. Grand chien, semblant plus sauvage que domestique, au pelage d'ébène et d'onyx, sans maitre. Curieusement, les vêtement de la Vert et Argent se trouvait tout juste à quelques pas de l'animal qui, lui, tournait dos à la pauvre. Il semblait pris d'un dilème moral, fruit d'une pudeur que les animaux n'ont pas. Figeant net, l'idée traversa l'esprit de la blonde que ce chien n'en était peut-être pas un. Elle chassa rapidement cette idée et s'habilla en vitesse. Tendant la le bras vers ses vêtements, elle pu remarquer que les écailles s'étendaient jusque sur sa main.

Une fois sa nudité recouverte d'habits approprié, Cyan pris place sur le banc. Gentillement, elle appela l'animal vers elle. Souriante comme elle l'avait rarement été depuis longtemps, elle commença à flatter la bête. Elle en profita pour le remercier, sachant qu'il ne la comprenait pas. Les écailles sur sa main ne disparaissait pas mais elle ne s'en souciait guère. Elle continuait à caresser délicatement le pelage de jaie du grand chien. Elle lui parla même tout bas.

"Tu sais que tu as de la chance toi? Tu n'as aucun problème. Tu ère au gré de ta fantaisie, ne cherchant que ton bonheur. Parfois, j'aimerais n'être qu'animale. Les humains, c'est tellement plus compliqués. Oui, tu as de la chance... Jamais tu ne connaitra la peine, la honte, la peur... Tout ce qui m'afflige."

Sans chercher à la mordre bien qu'il n'apprécie pas trop cela, Sven la laissa caresser son pelage fourni et soyeux, aussi noir que la nuit qui commençait d'ailleurs à s'obscurcir. Un vent léger s'était éveillé tandis que le soleil avait presque totalement disparu, pâmant le ciel d'un rouge soutenu et de teintes bleutées qui s'accentuaient petit à petit; faisant place à la sombre dame qui règnerait dans moins de quelques minutes et ce pour 12 h d'affilé. L'une des oreilles ronde de l'Animagus pivota automatiquement vers le bruit qui venait de naître...Un bruit doux, chuchotis d'une cascade claire, des paroles d'adulte émises d'une belle voix d'enfant...

"Tu sais que tu as de la chance toi? Tu n'as aucun problème. Tu ère au gré de ta fantaisie, ne cherchant que ton bonheur. Parfois, j'aimerais n'être qu'animal. Les humains, c'est tellement plus compliqués. Oui, tu as de la chance... Jamais tu ne connaitra la peine, la honte, la peur... Tout ce qui m'afflige."

Le Mangemort poussa un léger aboiement vif pour lui signifier qu'il n'était pas d'accord. Il finit par se lever et disparaître quelques secondes derrière un buisson tout proche avant de revenir sous forme humaine; la lourde capuche de sa superbe veste en cachemir cachant son visage; seules quelques mèches aussi noire que le manteau retombant sur ses épaules minces, puis cascadant sur sa poitrine étaient visibles, ça ainsi qu'un regard bicolore, perçant comme celui de quelqu'un d'expérimenté se posa sur elle; la cape cachant les formes fragiles de son corps androgynes ainsi que les traits délicats de son visage...Bien entendu toute cette légèreté n'était qu'apparence, Sven restait un Mangemort bien qu'il ne l'ait pas voulu et ne soit pas cruel, il avait déjà tué. Mais pour l'instant, ce n'était pas le moment de penser à cela.

-Ne te fie jamais aux apparences. Tout comme tu as la possibilité d'offrir une image autre de toi aux inconnus, pense bien qu'ils peuvent faire de même...Ce qui t'afflige, les tracas de la vie ne me sont pas étrangers mais je fais avec...Fais de même. Humain, animal, tu peux être à ton gré l'un des deux...Profite-en, joue de cela, peu peuvent en faire autant. C'est un cadeau que tu t'es offert là...Ne t'en prives pas car je ne doute pas de la difficulté de ta progression pour devenir Animagus...As-tu songé à tes soucis en le devenant? En te concentrant sur cet objectif? Je ne pense pas non...Alors concentre-toi sur un autre objectif et efface ces questions qui ne te feront que reculer.

Il avait parlé d'une voix douce et tranquille, plutôt sereine au final. Oui, lui aussi avait un millier de soucis qui l'attendaient chez lui. Mais qu'importe la nature de ceux de cette fille ou des siens, le moment présent était à savourer lorsqu'aucun de ces problèmes ne s'immisçait dans vos affaires pour une fois, il fallait profiter de leur absence. Le Mangemort se doutait que la jeune sorcière aurait beaucoup de questions à lui poser, tout comme milles et une du même genre couraient dans son esprit. Cependant ce n'était pas son genre de s'imposer dans une conversation ou de montrer sa faiblesse en accordant un intérêt direct à lui. Lui montrant ainsi qu'il était dépendant de ses réponses, attentif à sa personne...C'était un peu étrange comme raisonnement mais comment lui en vouloir après une vie aussi difficile et bizarre?

Le sorcier lui laissa donc l'honneur de commencer si elle le souhaitait. Ses yeux vairons se posèrent sur le soleil désormais presque couché...Lui voyait encore bien malgré la nuit qui venait, inexorablement...Son don d'animagus quoique qu'estompé sous forme humaine fonctionnait encore, lui permettant de mieux distinguer les choses alors que la lumière était faible voir éteinte. Ne doutant pas qu'il en était de même pour la jeune prodige, l'Animagus ne révéla pas son visage; laissant la capuche sombre posée sur sa tête de façon plus mystérieuse qu'inquiétante...Sa voix chaude, le fait qu'il l'est veillé excluait toute mauvaise intention...Quoique la fille ne le ressentirait peut-être pas de la même façon ? A voir.

Dans le vent froid de l'hiver qui s'attardait, Cyanur était toujours sur son banc. L'air glacial du nord ne la tourmentait point. Son sang froid avait au moins un bon côté. Pour rajouter à l'étrangeté de la scène, la jeune fille aux écailles parlait à un chien. Elle ne le complimentait pas dans l'habituelle voix un peu enfantine en lui disant qu'il était joli. Elle avait vraiment une conversation, ou plutôt un monologue, remplis de sens profond avec l'animal. Évidemment, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui réponde, mais elle avait le sentiment qu'il comprenait. Cet animal était étrange...

Comme pour adhérer à ses doutes, le chien, à la fin du discours de la jeune fille, aboya bruyamment. La blonde sursauta. Perdue dans ses pensée, elle en était même venue à oublier ou elle se trouvait, oublier la bête et oublier sa situation. Il faut être bien seul pour se confier à un chien. D'ailleurs, l'animal s'arracha aux caresses de la Serpentard pour aller, lentement mais d'un pas décidé, dans un buisson qui se trouvait non loin du banc. Déçue, elle attendit. Il reviendrait peut-être. Effectivement, il sortit quelques seconde des buissons, mais il avait changé.

Le chien était en fait un animagus, comme elle. La Vert et Argent ouvrit de grand yeux. Elle ne s'attendait pas à ça. Les animagus étaient si rares que, malgré le comportement à traits humains de l'animal, cette possibilité ne lui avait même pas traversé l'esprit. Plus que la forme maintenant humaine de la bête, l'image était imposante. L'homme était grand. Sa stature était camoufflée par une longue cape sombre rehaussée d'un capuchon qui plongeait son visage dans les ténèbres. Ne pouvant distinguer les traits de son visage, la pauvre petite s'imagina qu'il devait être bien méchant. Malgré tout, elle ne bougeait pas. Elle avait peur, et ce sentiment la paralysait.

L'homme aux yeux disparates répondit d'une voix calme et posée au discours de la vipère. Il lui affirma que l'assension au rang d'animagus était difficile. La suite de son discours était innatendue. Il semblait fier d'elle, présisant que peu avait sa chance et son talent. Timidement, Cyan esquissa un faible sourire. Elle ne voulait pas le contrarier car, bien que son ton fut bienveillant, il restait étrange. Une aura de mystère planait autour de lui. Quand il termina son discours remplis de bonne volonté et de bienveillance, la petite resta figée. Elle ne le quitta pas des yeux. Finalement, elle arriva à parler, faiblement.

"Pitié... Ne me tuez pas..."

Pourquoi tant de peur? Tant de méfiance... Le Poison avait toujours été peureuse de nature, mais cette frayeur de tous les jours était de plus en plus présente depuis quelques mois. L'allure de l'homme lui faisait peur. Elle ne voulait pas prendre sa baguette car elle craignait que le ténébreux se sente menacé. Doucement, elle se leva et, sans le quitter des yeux, elle contourna le banc pour se placer derrière celui-ci. Pour un sorcier, cette distance était inutile mais la pauvre Cyanur se sentait mieux avec un objet entre eux.

hj: Me pardonneras-tu cet impardonnable retard? Désolé pour les fautes, je corrige ça ce soir si besoin...Je suis sur un clavier español là, ce n'est pas facile.

"Pitié... Ne me tuez pas..."

Le sorcier la regarda étrangement, il n'avait pas l'air si effrayant que ça pourtant...Surtout que ses paroles n'avaient pas la moindre contenance d'agressivité ou autre action laissant penser à un désir malveillant. Le mangemort la regarda un long moment, aussi figé qu'elle...Cherchant à comprendre commet la fragilité qui émanait de cette jeune fille pouvait coexister avec ce cette force de caractère qui l'avait fait réussir ce prodige de devenir animagus à seulement 13 ou 14 ans.

- Fais appel à ton instinct, use de ton don, de ce sixième sens qu'ont tous les animaux pour savoir ce que les gens éprouvent à leur égard. Ou si tu préfères, fais appel à ta logique humaine...Je t'ai parlé, si je voulais te tuer crois-tu que j'aurais perdu mon temps à chercher tes vêtements puis à te parler si longuement? Dans les deux cas, quelque soit la méthode, Tu sauras alors que ta crainte n'a pas lieu d'exister.

Grâce à un savant jeu de lumière, le sorcier parvenait plus ou moins à demeurer cacher sous la capuche de son long manteau en cachemir, alors que le soleil éreinté se couchait, tomabnt de plus en plus bas, la vision nocturne du chien-loup s'activa. Certes Sven en temps qu'humain ne disposait pas de toutes ses capacités surdéveloppées, il n'en restait pas moins que le mqngemort voyait un peu mieux que les êtres normaux et ce devait aussi être le cas pour Cyanur...Quelque soit son animae car tous les reptiles voient parfaitement la nuit, pareil pour les chats, les chiens ou les loups.

-Dis-moi, où et comment as-tu apprit à devenir animagus. Je ne doute pas que tu l'es fait seule car personne ne peut vraiment enseigner à quelqu'un ce genre de choses, chacun à sa propre méthode et ne peut en déroger...Nécessitant d'adapter son apprentissafe à son caractère...Hummm et pourquoi as-tu voulu devenir animagus

Sven eut un sourire doux et rassurant...il savait comment prendre les gens, trompant son propre père ainsi que Voldemort...Enfin peu pour ce dernier vraiment trop doué pour le jeune homme mais suffisamment pour survivre en tout cas.

-Ultime question: quel est ton animae?

Plus encore que la baguette, ce genre de don révélait qui vous étiez réellement mentir, pas votre animae qui est le réflexe de votre âme. Lui par exemple se transformait en chien-loup: prostré entre deux mondes, deux identités. L'une apprivoisée, l'autre sauvage...L'une maintenue sage par la main de son père qui lui avait et continuait de lui voler sa vie, le loup lui était rebelle. Enfin, Sven pouvait être un meurtrier froid, même cruel mais d'un autre côté, doux et aimant, comme il l'était pour ses frères, sa soeur et son compagnon....Bien qu'il be le montre pas évidemment, il les protégeait de son mieux.

[WOA! Désolé je n'avais pas vu que tu m'avais répondu.]

Le vent qui soufflait dans les feuilles des arbres produisait un son continue, calme et apaisant. Le soleil se couchait rapidement, plongeant le parc dans une pénombre de plus en plus dense. L'ambiance devenait de plus en plus lourde. Les oiseaux ne chantaient plus leur douce mélodie si apaisantes. Ils étaient tous blottis au chaud dans leur nid douillets. De plus en plus, Cyanur se demandait ce qu'elle faisait dehors, dans l'ombre grandissante, seule dans un parc. Bien sur, il y avait avec elle un homme qui, selon ses dires, lui voulait du bien. Mais est-on vraiment en sécurité avec un inconnu qui n'ose révéler son visage?

La blonde tennait fermement dans ses petites mains pâles le dossier en bois du banc de parc. Ce banc, sans réelle capacité de protection, servait de barrière mentale pour la petite Serpentard. Elle se sentait mieux derrière cet objet, même en sachant très bien qu'un homme de cet âge pouvait aisément transplaner. C'était psychologique.

L'homme encapuchonné sembla surpris de la réaction de la jeune fille quand elle l'implora de ne pas la tuer. Il la somma de fouiller dans son instinc animal pour voir qu'il ne lui voulait aucun mal. Malheureusement, il était tombé sur le mauvais animagus pour faire appel à l'instinc et au raisonnement logique qu'aucun danger n'est en vue. Les varans sont réputés pour être très peureux. Au moindre signe de danger, ils fuient avec toute la vitesse que leurs pattes leur confèrent. La pauvre luttait contre ce comportement. Elle savait qu'elle n'arriverait pas à redevenir un varan assez rapidement. Fuire soous sa forme humaine était trop dangereux, elle ne serait pas assez rapide. Elle était prise. Pourtant, l'homme avait raison dans son discours. Il ne semblait pas agressif. S'il avait voulu lui faire du mal, il n'aurait pas pris la peine de trouver ses vêtements.

"Vous... Vous avez raison... Je suis désolé... Je suis plutôt peureuse."

Le crépuscule se voulait de plus en plus insistant. La vision de la jeune Vert et Argent était restée animale. Elle arrivait à percer les ténèbres, décelant les moindres détails des buissons, du sol. Cette vision presque parfaite aurait du la réjouir mais il n'en était rien. Elle savait que ce n'était que le fruit d'une semi-transformation, un autre échec. Quand l'homme parla à nouveau, il sembla vraiment s'interesser à elle. Il s'enquérit de son processus de transformation. Il voulait savoir ou elle avait appris à devenir animagus. Et surtout pourquoi. Finalement, il lui demanda quel était son animae.

"Heu... En fait, j'ai appris l'existance des animagus dans un cours de métamorphose. Tout bonnement, je me suis renseigné. Les potions, c'est pas difficile alors..." Elle soupira. "J'ai voulu devenir animagus, pour prouver aux autre que j'étais capable. Pourtant, en y réfléchissant bien, je ne l'ai montré à personne, ou presque. Alors je crois que je voulais seulement me prouver à moi que j'avais la puissance pour le faire."

Plus elle parlait, plus Cyan semblait enjouée. Parler ouvertement de son statut d'animagus à quelqu'un qui la comprend et qui s'interesse à elle était vraiment merveilleux.

"Mon animae, c'est le varan du Nil. Une des deux seules espèces de lézard venimeux. Ils courrent très vite et nage avec une rapidité incroyables."

HJ: Pardon si il y a des fautes, je suis sur un clavier español...Et aussi, pardon pour le retard.

"Vous... Vous avez raison... Je suis désolé... Je suis plutôt peureuse."

Il eut un geste de la main significatif et léger pour lui demander de laisser là les excuses qui n'étaient pas nécessaires. C'était à elle même que son comportement faisait du tort, pas à lui.

-Ne laisse pas ton animae prendre l'ascendant sur toi. Prend ses avantages et rejette ses faiblesse. Tu ne dois pas essayer de l'apprivoiser mais le dompter, lui parler est inutile, un aimal ne comprend pas les mots doux. C'est par la violence que tu obtiendras son respect.

Ce n'était pas très poétiques comme conseils mais être en possession de ce don ne l'était pas non plus, même pour quelqu'un comme Sven qui s'était tout de suite entendu avec son animae. Il avait combattu le côté caâlin et trop spontané, trop vrai et sincère de l'animal pour lui imposer sa froide logique. La nécessité du jeu avait été relégué au rang de désir ardent qui ne s'accomplirait jamais. Le Husky avait du céder aux besoins de l'homme qui prenait son apparence, après seulement Sven avait desséré l'étreinte pour lui permettre de s'exprimer un peu plus, d'exister au travers lui et de se faire écouter, un peu comme une récompense. Beaucoup de poètes sorciers parlaient de ce don comme la chose la plus merveilleuse au monde, comme une union entre l'homme et la nature, ce n'était pas faux....Cependant la première phase était loin d'être aussi fantastique, harmonieuse que leurs textes voulaient bien le décrire, cette complicité se gagnait d'abord par un combat pour la domination. La petite devait le comprendre et être intramsigeante avec ça pour évinscer efficacement les défauts de son animae...Apparemment peureux. Sans doute l'était-elle avant, mais sans doute aussi que son représentant avait exacerbé ce "vice".

"Heu... En fait, j'ai appris l'existance des animagus dans un cours de métamorphose. Tout bonnement, je me suis renseigné. Les potions, c'est pas difficile alors... J'ai voulu devenir animagus, pour prouver aux autre que j'étais capable. Pourtant, en y réfléchissant bien, je ne l'ai montré à personne, ou presque. Alors je crois que je voulais seulement me prouver à moi que j'avais la puissance pour le faire."

-Orgueil ou désir de mieux se connaître hein.

Il sourit, tout cela était très poétique. Une part de lui-même avait cherché à gagner ce don pour la même chose mais finalement cela ne l'avait pas trop aidé. Son animae était aussi ambigue que lui, jouant le double jeu de l'apprivoisé et du sauvage de part sa double origine. Sa vraie raison était le simple besoin. Moins poétique déjà.

-Tout en sachant que l'expérience pouvait te coûter la vie?

L'insousciance aidait parfois à être téméraire mais si jamais les documents qui l'avaient renseigné l'avaient prévu d'une mort possible tout comme lui alors c'était que la gamine était dotée d'un courage impressionant ou que sa vie ne valait pas grand chose à ses yeux. Un fin sourire plissa les lèvres du jeune homme qui demeurait à demi cachée par l'ombre, seuls émanaient ces deux yeux un peu en obliques, aux couleurs disparates semblables aux deux pierres précieuses qui servaient de regard au chien-loup. Tout était dualité chez lui: sa baguette en bois d'ébène mais comportant un crin de licorne, son comportement, son passé et son présent, son animae aussi.

"Mon animae, c'est le varan du Nil. Une des deux seules espèces de lézard venimeux. Ils courrent très vite et nage avec une rapidité incroyables."

Même si le sorcier savait parfaitement cacher ses émotions en temps normal il n'en fut rien cette fois et un air surprit passa sur son visage aux traits fins, étirant légèrement ses yeux vairons. Un animal si puissant? Pour elle? Et si vicieux, si sournois? Même lui le mangemort avait un animae plus doux, plus honnête

-Oui et ils sécrètent un poison puissant conçu à partir des restes des charognes malades qu'ils dévorent. Même en leur échappant les chances de survie après une morsure sont moindre car l'infection se répend en quelques heures. Toutes sortes de germes et de maladies immprègnent le corps...Une façon terrible de mourir. Quant à toi par contre, cette capacité ne doit pas t'effrayer. Elle doit même être un avantage. Un varan n'est jamais malade...Ton système immunitaire doit être excellent, hors normes désormais.

Le sorcier fronça les sourcils, examinant les choses de façon scientifique comme tout bon maître des potions

-Evite les prises de sang à l'école ou les rappels de vaccin. Ton taux de globules blancs doit être très élevés, au point que dans un organisme normal ils se retourneraient contre ton corps et te tueraient.

Il existait en effet une dégénérence qui faisait que le corps produisait trop de ces globules qui perdaient la raison de ce fait et attaquaient le système qu'ils devraient normalement défendre.

-Les docteurs se poseraient des questions et tu aurais le droit à des examens en profondeur....Vu les avancées en médecine magique en combinaison avec celle de moldus, ils finiraient par découvrir ton don par ce biais.

Pourquoi lui donnait-il tous ces conseils? En fait Sven cherchait à la protéger...Parce qu'il l'avait trouvé dénudée et fragile sous un banc? Ou parce qu'elle était comme lui? Sans doute les deux...

-Tu t'entends bien avec ton animae?

Certaines personnes en acquérant ce don voyait tomber sur eux une véritable malédiction car leur animae n'avait de cesse de dérégler leur comportement au point que la personne en tombe malade physiquement ou mentalement...L'animae mordait et en vain, le corps et l'esprit essayaient de faire disparaître cette partie étrangère de lui, et cela pour toujours. Lui avait eu de la chance, malgré un caractère plus doux et plus vivant le chien-loup était un ange avec lui. Ils s'accomodaient très bien l'un de l'autre, se tenaient compagnie, se calmaient mutuellement....Bref un superbe exemple de chance et d'harmonie. Ce fait ne dépendait pas du talent sinon de la nature elle-même, de la sienne, de nature et de la chance. Même si l'animae était sensé représenter la personne, parfois les deux êtres bien que similaires ne pouvaient pas se supporter...Un peu comme deux vrais jumeaux tous pareils qui se haïssaient malgré leur ressemblance mentale ou physique voir les deux. C'était un peu compliqué en fait.

En tout cas, Sven parlait beaucoup mais pas trop non plus. Ses mots étaient crus et concis, néanmoins imbibés d'une certaine bienveillance à l'attention de sa cadette. Une chose possible à remarquer: le jeune homme ne se prenait pas en exemple, ne parlait pas de sa personne, demeurant mystérieux au possible, toujours engoncé dans la pénombre. Une mèche ou deux s'échappèrent de son vêtement, glissant sur son cou gracile mais pas fragile cependant, aussi noires que la nuit désormais totale...Aussi somre que le poil soyeux du chien-loup.