Sortie de Botanique. Groupe 4 (tuteurs: Mizore et Kaelir)

Le commencement ne s'était pas trop mal déroulé selon la fille du professeur Bachelard. En y repensant, ça s'était même très bien passé. Les élèves avaient l'air plutôt enjoué rien qu'à l'idée d'aller dans la forêt, ils avaient fait un peu de chahut mais sans plus, ce qui était plutôt du goût de la jeune femme. Mizore avait accepté de tenir un groupe avec le prféet-en-chef poufsouffle Kaelir Gammach. Elle ne le connaissait pas vraiment, ne l'ayant jamais eu en cours, puisqu'il n'avait pas sû choisir sa matière dans les options possibles. Mais Mizore n'allait pas lui en tenir compte. Ils s'étaient séparés du groupe quelques instants plus tôt, et s'étaient dirigés vers l'un des chemins menant dans la forêt. Mizore se battait un peu avec ses papiers, elle finit par leur jeter un sort pour qu'ils se portent tout seuls et qu'ils apparaissent sous ses yeux quand elle le leur demanderait, ce qui était beaucoup plus pratique lorsque l'on crapahute dans un forêt comme celle-ci. C'était avec regret qu'elle s'était séparée de son collègue de madicomagie mais finalement, la ballade en question la mettait de bonne humeur.

La brume s'était levée quelques minutes plus tôt et ils avaient pu voir les autres groupes s'enfoncer dans les entrailles sombres de la forêt interdite, les élèves suivant bien gentimment leur tuteur respectif comme de gentils toutous. Pour une fois qu'ils pouvaient aller dans la forêt en toute légalité. Une chance pareil ne se refusait pas. Mizore fit un signe aux autres alors qu'ils disparaissaient avant de se tourner vers son groupe.

Bien, j'espère que tout le monde est présent. je vais faire rapidement l'appel maintenant, et je la referais quand nous sortirons de la forêt pour voir si nous n'avons perdu personne. Caleb Elwin, Kellan Oldsley, Brooke Davis, William Wheatherness, Damien O'Taylor, Ange Dawster, Lou Allegra Brady, William Faithet Simeon Diphter.

La jeune femme regarda de nouveau sa liste, elle avait l'impression que son cher père lui avait rejouter des élèves entre temps. Et puis vu les fripons qu'elle avait, il leur faudrait tout leur courage à elle et au préfet-en-chef pour organiser toute cette marmaille.

Bien, nous allons pouvoir y aller. Ne chahutez pas s'il vous plaît, vous n'êtes pas en camp de vancance.

Elle se tourna un instant vers le poufsouffle et lui demanda doucement.

Tu passes devant ou je passe?

C'est vrai quoi, elle, elle ne savait même pas ce qu'il fallait qu'ils cherchent... Alors peut-être que le blaireaux en savait un peu plus?

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[Laissez Kaelir répondre, merci d'avance ^^ ]

Finalement, finalement, il nous fallu bien du talent... Mais laissons Brel de côté (à regret, bien entendu) pour ne garder que les deux premiers mots, qui ne sont en fait qu'un seul mot, mais répété deux fois. Bref. Finalement, finalement, l'organisation semblait avoir bien été préparée et, malgré le chahut des Schtroumpfs, les groupes avaient fini avec plus ou moins d'ordre par se former, chacun devant leurs tuteurs respectifs. Le premier groupe serait donc géré par l'instigateur de cette excursion, le vénérable professeur de Botanique, j'ai nommé Sigmund Bachelard (applaudissements), assisté par l'assassin, le meurtrier, le planticide Livious Sullivan, autant apte à se défendre contre l'ennemi qu'à attaquer d'inoffensives plantes...

Le second groupe, apparemment le plus plébiscité par la gente féminine (les raisons, vous en conviendrez, sont totalement erronées), était sous la tutelle du professeur de Soins Magiques au sein de la prestigieuse et nouvellement réformée Université de Magie Avancée, le Médicomage Arsène Vawdrey, le Brad Pitt des hôpitaux... Neoki Ewora, amie et collègue de Kael (oui oui, j'y viens), Préfète-en-Chef, Serdaigle, se voyait confier le troisième groupe. Enfin...

"Je vous rappelle que vous êtes des élèves de Poudlard et que cette sortie demeure dans le cadre scolaire, DONC vous vous exposez aux mêmes sanctions que si vous déambuliez innocemment dans les couloirs du château. Le professeur Bachelard..."

Le Celte, Préfet-en-Chef, Sixième Année à Poufsouffle, Kaelir Gammach, inclina la tête à l'intention de Mizore.

"... et moi-même pouvons donc vous enlever des points et vous coller des retenues. Nous comptons donc sur vous pour avoir le comportement adéquat : laissez de côté, même si c'est dur, les habituelles rivalités entre maisons, ou même petits problèmes entre vous, pour vous entraider. Plus ce groupe travaillera ensemble, plus vous en tirerez de bonnes choses, et mieux vous serez notés !"

Après ce beau discours, émouvant, incarné, tel Martin Luther King, le Celte ~~fut assassiné~~ se tourna vers son aînée, remonta son sac à dos sur ses épaules, et lui dit :

"Je prends la tête, vous pouvez fermer la marche et tapez les doigts de ceux qui traînent !"

Terminant par un rire, il tendit le bras vers l'avant et lança :

"C'est parti ! Aventure, nous voilà !"

Et il se mit en marche, passant le premier sur le chemin.

Une sortie dans la forêt interdite ! Caleb ne tenait déjà plus en place ! Il avait hâte de partir et n'en pouvait plus d'attendre. Il s'attendait déjà à affronter des bêtes fabuleuses et à se battre en duel avec un centaure. Malheureusement, il allait découvrir que faire un herbier n'est pas aussi exaltant que ça puisse paraitre.

Cal' eut un petit pincement au coeur au vu de la composition des groupes. Le petit garçon pensait qu'ils allaient tous partir ensemble, ce qui était idiot étant donné le nombre d'élèves. Caleb fit un petit signe à Page qui partait avec son groupe, la tignasse flamboyante au vent. Le jeune sorcier se sentit bizarre rien qu'à la regarder s'éloigner. Très étrange sensation.

Caleb secoua la tête. La mélancolie, c'était pour dans quelques jours lors de la Saint Valentin. Maintenant, un bon aventurier devait garder la tête froide ! Le jeune sorcier allait se montrer brave ! Pas un trouble ne pourrait venir gâcher la belle sortie.

Cal' se tourna vers les accompagnateurs qui n'étaient autre que son professeur de Runes et son préfet, Kaelir ! Caleb était content d'être dans son groupe même si il y avait bien trop de Serpentards à son goût. Mais il y avait tout de même Brooke, sa bonne amie. Cal' était content. Il lui fit un petit signe. Les choses sérieuses commençaient. D'ailleurs, les accompagnateurs commençaient à faire l'appel. Cal' était le premier et leva une main timide à l'appel de son nom.

Ça y est, c'était parti ! Le groupe s'était mis en marche et Cal' sentit un frisson en pénétrant sous les arbres noirs de la forêt. C'était effrayant mais en même temps rassurant puisqu'ils n'étaient pas seuls. Cal' se mit à côté de Brooke et lui lança un regard amusé.

- Ouuuuh Brooke, t'as peur hein ?

Le petit garçon s'esclaffa. Brooke n'avait pas l'air effrayée pour deux sous et semblait contente elle aussi. Cal' jeta un regard à Ange Dawster, de Serpentard. Ses cheveux blonds scintillaient au soleil. On aurait dit une poupée barbie dans le film Jurassique Park : totalement inappropriée au décor.

William avait tout suivi, adossé contre son arbre, la tête pendante sur sa poitrine comme un pauvret. Il avait suivit toute les recommandations, avait -non sans mal- repéré son groupe et c'était même un instant demandé si l'on remarquerait son absence au cas ou il resterait là... adossait à cet arbre, feignant de s'être rendormir. Il soupira bruyamment en se relevant, pesant de son faible poids sur l'une de ses immenses jambes et son sac sur le dos, il avait rejoint son groupe, non sans regarder vers le château avec un désir accru et vers la foret avec une peur panique.

Installé derrière le groupe, il se demandait s'il n'était pas tout simplement stupide. La seule chose qui l'obligeait à ne pas fuir était la note. Il n'avait déjà pas un bulletin des plus fabuleux -il en était même à l'extrême contraire- alors sécher la sortie n'allait pas arranger ses affaires. Un zéro de plus dans son carnet de note n'était pas du tout le bienvenue et le rouquin soupira bruyamment en regardant ses camarades plein d'excitation -et d'appréhension- se presser autour de lui. La seule perspective réjouissante de cette sortie c'est que durant une journée entière il n'allait pas être -complètement lui soufflait un sale petit voix- seul.

Il enfonça ses mains dans ses poches, enfonça sa tête entre ses épaules et se mit à attendre que les professeurs finissent de ce décider. La boule, que dis-je, le noeud marin qu'il avait au ventre se resserra encore d'un cran lorsqu'il comprit que la plus âgée des deux titulaires ne semblait pas vraiment savoir ce qu'elle était censée faire. Heureusement, un de ses camarades Pouffy prit les devant... si l'on peut parler d'heureusement parce que au fond, si l'autre professeur avait décidé soudainement d'annuler la sortie, ça aurait bien arrangé les affaires du rouquin.

Droit comme un i, aussi renfermé que possible sur lui même, des idées noires pleins la tête, le petit William Weatherness décida de faire comme à son habitude: suivre le mouvement, se taire, et faire ce qu'on lui demandait... sans jamais -au grand dieu jamais- prendre d'initiative.

La précédente altercation entre la petite peste de Spero… Sopra… Enfin, elle, la fille rousse, vous savez? Le vert et argent, qu’à à lui se détacha un peu de reste du groupe de petits serpents. Après sa dernière tentative d’approcher Dawster, il s’était résolu à ne plus lui parler, par honte totale de son geste. Elle qui était si jolie, même avec les cheveux teinté roux, il avait l’impression que lui mettre un ruban blanc dans les cheveux l’énerverait, alors il préféra éviter tout autre contacte. Sinon? Et bien sinon, elle n’aurait qu’à venir à lui, car lui, voyez-vous, était à ce point perturbé qu’il n’arrivait plus du tout à se concentrer.

Lorsque toute la petite troupe commença à se mettre en route, se fut d’un pas plutôt raide qu’il s’était avancé, un peu trop prêt peut-être, vers l’avant, évitant ainsi toute distraction quelle qu’elle soit en provenance d’autre chose que de ce vers quoi il se dirigeait. En pénétrant la forêt, il eut de nouveau cette vague impression de déjà vu, de suivre un chemin qu’il avait déjà suivit, même s’il doutait que se ne soit le cas puisqu’il n’avait jamais mis les pieds dans la forêt interdite. Voir les arbres se refermer ainsi sur sa personne le perturbait. Ce qui, par contre, lui faisait encore plus étrange, c’était plutôt de se balader en forêt avec cette maudite professeure de runes. La dernière fois qu’il avait eu sortie avec elle, c’était le chocolat forcé qu’il avait dû avaler à cause d’elle! Nan, mais quel culot, au fond! On ne se mêle pas des affaires des autres comme ça!

Soupirant, l’adolescent posa une main sur son ventre plat, plus que plat, creusant même, remontant jusqu’à ses côtes qu’il sentait parfaitement sous ses doigts. Maigre? Lui? Ho, il était bien plus que seulement maigre, il fallait l’avouer. Mais il était satisfait de sa manière de toujours tout camoufler de son problème de santé physique e mental à la fois. Il ne tenait pas le moins du monde à ce qu’on s’en rendre compte. Ses affaires étaient ses affaires, et ses problèmes étaient, comme qui le dirait, ses problèmes. Redressant un peu la tête, il laissa finalement terminer ce poussin qui leur servait de guide et de préfet en chef, avant que toute la petite troupe ne se remette en route. Pour lui, cette balade ne signifiait rien de très particulier. Seulement un moyen de plus pour éviter de s’en dormir sur sa table, en un cours des plus ennuyeux. Il ne doutait pas du mal de pied qui l’attendrait d’ici la fin de la journée, mais enfin, c’était déjà ça. Avec un peu de chance, il ombrait dans un trou, se ferait bouffer par une créature monstrueuse et serai exempter de cours pour le restant de ses jours. Quelle drôle d’idée, tien, pour un gamin qui se disait pourtant « heureux d’exister ». Décidément, il y avait des jours comme ça, ou même s’il s’efforçait de ne pas se laisser abattre par son propre sort, il succombait. Il n’était pas un surhomme, il fallait dire. Loin, même très loin de ce compte.

Se sortant un peu de sa vague de nostalgie, le garçon jeta un rapide coup d’œil derrière son épaule, observant le chemin sinueux se refermer derrière eux pour ne laisser voir que des branchages, des arbres et des buissons qui grattent. Il regretta presque de ne pas être resté au lit, le matin même.

Trop occupée à ronchonner et à a se plaindre de ses misères, du mauvais temps, de la bouillasse qui salissait ses chaussures et de son tee-shirt ample qui lui collait à la peau sous l'effet de l'humidité, Broot', déversant l'accumulation de ces jours mauvais et venteux à son camarade jaune et noir, ne suivit pas l'interaction entre Vivie et un petit groupe composé de serpentards. En effet la blondinette, toute dans ses problèmes de la plus haute importance, ayant trouvé le sujet idéal à qui compter ses tragiques difficultés ô combien capitales, était rentré dans le très classique mode arrêt du cercle tragique et vicieux j'ai-pas-envie-m'en-fout-j'suis-une-belle-re. Seulement toute rebelle de la vie qu'elle était, la fillette ne couperait pas à la marche tumultueuse entre d'obscurs petits chemins de terre caillouteux et toutes ses peines, efforts déployés et longues jérémiades ne changeraient rien. Et quel que soit l'intensité de ses houleux problèmes, bien trop concentrée à tourner autours de son nombril et du froid qui s'infiltrait, perfide et insidieux dans ses chaussures aux lacets mal faits, elle ne remarqua qu'à retardement que Caleb avait totalement décroché de son palpitant récit. Pourtant, Broot' racontait ses multiples complexes de chaussures trempés avec une telle ardeur qu'il en était presque vexant de voir que son interlocuteur favori s'était détourné de son sujet de discussion actuel. Les yeux bleus de la petite blonde pivotèrent alors dans la direction que décrivait le regard un peu flou de son ami et camarade de maison, cherchant la source de son absence momentané. Pour s'apercevoir, sa moue dépitée par le voyage aussitôt remplacée par l'expression claironnante de celle qui pense avoir trouvé la clé, que le petit blond n'observait d'autre que la délicieuse préfète des rouges et ors à qui elle adressa un vague sourire accompagné d'un geste de la main pour masquer son insistance un peu trop appuyée. L'une des choses qui faisait que Brooke Davis était Brooke Davis, c'était son don bien particulier de se mêler de tout, faisant d'elle le portrait idyllique de l'image que l'on se faisait d'une gentille commère.

D'autant plus que Broot' n'essayait pas de mal faire et ne poussait pas le vis jusqu'à hasardeuses rumeurs seulement comprenez, la blondinette était une fillette de onze ans avide de toutes les histoires qui courraient dans les couloirs du château et qui touchait quelque camarade connu. Encore lui aurait t-on parler des histoires qui ces derniers temps, courraient par bon nombre sur le préfet des verts et argents qu'elle aurait haussé négligemment les épaules mais Caleb, c'était Caleb. Et ouais ! Déjà, les soucis de l'instant passé, le côté désagréable de la boue et des feuilles qui glissaient entre deux coulées de terre marécageuses semblait évaporé dans les airs pour la mise en place d'un passionnant sujet d'intrigue pour la fillette qu'était Brooke, jeune fille délicate et d'une franchise qui dans son cas ne représentait peut être pas qu'une qualité. La demoiselle, le regard soudain brillant de cette même lueur qui étincelait au fond de l'iris lorsqu'elle lisait un roman à l'eau de rose sous les yeux de June qui cachait mal son sourire amusé, se glissa aux côtés de son camarade et, s'apprêtant à ouvrir la bouche pour une question pleine d'élégance comme le voulait l'habitude, s'arrêta en milieu d'inspiration comme prise d'une soudaine conscience. Y'avait du monde et de toute façon, elle avait toute la sortie de botanique pour arracher des aveux à son ami Caillou. Aussi se contenta-t-elle d'un regard en direction d'un vert et argent rachitique dont le nom ne lui revenait pas et qui roulait des yeux de biche à Dawster. La blaireaute, accroupie dans l'humus aux côté de Caleb, lui glissa à l'oreille, mutine, un sourire épanouie sur le visage, mains ramenées au menton, frétillant d'une impatience renouvelée.

« Bon, on part quand ? > < ~~Qu'on perde Père Bachelard dans un buisson obscur~~ »

La voix chevrotante du vieux professeur de Botanique s'éleva dans les airs à l'instant même où la blaireaute marmonnait dans sa barbe ces sinueuses interrogations. D'une voix enjouée pour un cueilleur de champignons, ~~le petit vieux~~ la personne âgée s'éclarcissait la voix et annonçait d'une traite la composition des différents groupes. Et là, pan, pan, coup dans laggle : la blondinette se retrouvait loin de son amie déguisée en champignon ce qui ferait qu'en cas d'attaque par un gros monstre, elle se ferait bouffer la première mais en plus, elle avait pour tuteur cette prof bizarre qui parlait toute seule. Et son préfet en chef. Sachant pertinemment que le moindre faux pas serait couronné de maussades réprimandes arrivée dans la salle commune et que l'histoire remontrait jusqu'à June, son visage s'assombrit un peu. June, c'était la grande sœur pleine de conseils en cas d'écart que Pissenlit, innocente, se faisait un plaisir de balayer par quelques propositions judicieuses que Broot' se faisait un plaisir de suivre. Oh la blondinette ne pouvait certes pas prétendre connaître bien le préfet des blaireaux. Ils avaient partagé des entraînements de quidditch, elle l'avait aperçu dans la salle commune mais du peu qu'elle savait, il prenait très à cœur son rôle et se refusait avec une inébranlable catégorie à toute forme de négligence. Les prénoms qui suivirent lui firent alors prendre conscience d'une affable réalité : elle était dans le groupe des derniers, des rebuts, des cancres. Fin' bon, l'groupe des belle-re, il pétait laggle aussi mais à présent, la fillette se sentait clairement affiché sous le nez sou statut d'élève médiocre qui excellait dans les matières plus terre à terre telles que duel, vol sur balai et potion lorsqu'elle ne confondait pas les doses, trop occupé à raconter sa vie passionnante à son binôme.

Vous me direz, Broot' Broot' est mue d'un tel talent pour repérer les histoires de coeur, comment se fait il qu'elle ne soit pas pourvue de ces mêmes qualités de patience et de sagesse dans les matières scolaires ? Sacré bonne question, où la réponse était peut être là où la blondinette ne foutait pas grand chose. Mais bon inh, elle avait une excuse, elle était jeune, elle avait le temps avant les buses et pour le moment, les devoirs quotidiens soit disant oubliés étaient loin, très loin. Dans un chaos difficilement descriptible, les différents élèves rejoignaient leurs tuteurs attribués. Autours d'elle, la fillette reconnu le petit bout de machin squelettique aux côtés d'une Ange à l'éclatante chevelure rousse, d'une Brady qui lui chuchotait quelque chose ~~de pas très catholique~~ à l'oreille et de différents éléments dont le petit poufsouffle timide et introverti au milieu de visages familiers mais anonymes. La petite troupe trottina, empruntant un long chemin sinueux et caillouteux plongeant dans les entrailles de la forêt interdite. Les arbres formaient une voute compacte et malgré l'apparence nonchalance joyeuse de la blondinette, elle n'était pas franchement rassurée. Seulement, lorsqu'on s'appelle Broot', on a une réputation à tenir et une image de tête de groupe assurée à assumer pleinement. Aussi devant la question de son camarade jaune, elle eut un rire incongru, vrilla ses deux yeux bleus sur son ami et décocha, joyeuse.

C'va pas la tête ?

Puis, baissant d'un ton en surprenant le regard que Caillou de son état jetait derrière son épaule en direction de Pâge Makenrî.

« La préfète des lions, c'bien Pâge ? »

Bin quoi ? C'tait subtil non ? Une méthode élégante et soignée pour voir la réaction de commandant Caillou.

Alors que tout le monde était enfin arrivé au point de rendez-vous, le doyen alias Papy Bachelard demanda le silence pour faire l'appel et répartir les élèves dans différents groupe. La blondinette aurait bien aimé être avec des plus grands comme dans le groupe du professeur de botanique ou de l'autre type qui d'après ce qu'elle avait compris était professeur à l'UMA. Ce Vawdrey était d'ailleurs plutôt charmant pour un vieux xD Enfin, lorsque son nom fut appelé , la gamine rejoignit Mizore, finalement ravie d'être avec Lou et Damien, on ne peux pas tout avoir hein ?

Suivant la petite troupe, la blondinette écouta d'une oreille distraite les explications du préfet en chef, franchement devoir obéir à un crétin de Pouffy et puis quoi encore.. D'ailleurs leur groupe était essentiellement constitué de Serpentards et de Poufsouffles, aller savoir pourquoi.. Comme Mister Gammach prenait la tête de la marche après s'être concerté avec Mizore, la petite peste suivit la marche résignée, elle avait horreur de marcher, et pour être honnête cette forêt ne lui inspirait pas du tout confiance ...

L'étroit sentier tortueux s'enfonçait dans le méandre des arbres de la forêt et plus les élèves avançaient, plus la lumière semblait avoir du mal à percer à travers la feuillage dense et luxuriant des arbres géants de la profonde forêt. On aurait pas pu aplanir le sol et lui dérouler un tapis rouge ? Ces ballerines, comme toutes les autres paires de chaussures que la gamine possédait n'était en rien adapté à la marche et malgré tous les efforts de la fillette qui avançait précautionneusement en évitant la boue et les buissons, elle était déjà pleine de terre et de poussière. T_T S'agrippant au bras de Lou, la petite poupée avait sagement décidée de rester coller au reste du groupe, parce qu'elle avait pas vraiment envie d'être perdue au milieu de nulle part..

Les Poufsouffles semblaient s'amusaient, sans se soucier de quoi que ce soit en revanche.. Peut être Ange devrait elle faire pareil ? Mais pour une raison inconnue cette maudite aventure ne lui disait rien qui vaille, et mauvais pressentiment ne faisait que croître. Enfin de toute manière les jaunes étaient tellement stupides et à côté de la plaque, pourquoi ce seraient soucié de quoi que ce soit.. La petite peste ne se gêna d'ailleurs pas pour lever les yeux au ciel en entendant Caleb, faire son intéressant_ ou essayer en tout cas_ avec la réplique la plus nulle que l'on puisse trouver..

- Ouuuuh Brooke, t'as peur hein ?

Cependant ce qui agaçait le plus la fillette c'est que en dépit de tout ce qu'elle pouvait prétendre, elle-même était loin d'être rassurée.. Etait elle donc la seule ? Déjà le sentier sur lequel Kaelir et donc le groupe à sa suite s'était engagé s'effaçait progressivement après un embranchement et bientôt disparu complètement.. ALors qu'ils atteignaient ce qui s'apparentait à une clairière, la petite blonde passa sous un arbre encore plus imposant que les autres, prenant soin de ne pas se prendre les pieds dans l'une de ses larges racines, quand..

- HAAAAAA MAIS CA BOUGE !!

Hurla la gosse en faisant un bond de 5 mètres alors qu'une des racines manquait de justesse de s'abattre sur elle. Ange n'eut pas le temps de faire plus de 2 pas pour tenter de s'enfuir que déjà une autre racine de fer s'enroulait autour de son pied lui faisant perdre l'équilibre et l'empêchant d'aller plus loin.

- AU SECOUUUUURS !!