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 Une pinte où noyer sa misère [Libre]
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MessageSujet: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyLun 14 Juil - 16:14:49

Le Chaudron Baveur, l'auberge la plus réputée du Chemin de Traverse, et du monde magique de Londres. Thad se souvenait de l'époque où il était à l'UMA en tant qu'étudiant, à l'époque le Chaudron Baveur était l'un de ses refuges favoris, avec la forêt du parc.
Quand il poussa la porte du vieux bâtiment, l'odeur âcre du tabac et les vapeurs d'alcool lui rappelèrent des souvenirs. A l'époque Tom était bien plus jeune, il était plus enclin à offrir un verre à ses clients les plus fervents. Cela faisait près de vingt ans que Thadeus n'avait pas revu Tom, il fut donc étonné en voyant que le pauvre aubergiste avait pris un sacré coup de vieux, désormais aussi chauve qu'une bille, le dos voûté, il glissait plus qu'il ne marchait tellement soulever ses jambes semblait lui être un supplice.

La dernière fois que Thadeus était venu ici, c'était juste avant de prendre la fuite. et d'entamer son grand voyage. L'aubergiste et son établissement lui avait de nombreuse fois fait défaut dans sa fuite, il l'avait plusieurs fois regretté.
C'est donc un peu mélancolique qu'il vint s'asseoir sur l'un des tabouret face au bar. Quand Tom l'aperçut, il sembla l'étudier avec circonspection, puis se souvenant de ses obligations, il s'avança devant Thadeus, et demanda d'une voix un peu chevrotante, quoi qu'encore ferme:


"Qu'est-ce que j'vous sers?"

Thadeus le regarda, sans trahir aucune émotion, l'aubergiste ne se souvenait pas de lui, ce n'était pas vraiment étonnant, à l'époque il avait les cheveux cours, et pas de barbe, il était aussi beaucoup moins imposant. A l'époque il ressemblait davantage à un humain qu'à un ours.

"Je vais prendre un bon verre de pur feu... S'il vous plaît."

Un politesse qui étonna Thad lui-même, il n'avait plus l'habitude des "s'il vous plaît" et des "merci", mais le respect qu'il avait toujours eu pour Tom semblait raviver d'anciennes leçons d'humilité.
Alors que l'aubergiste acquiesçait et s'en retournait vers d'autres clients, Thadeus en profita pour se retourner et s'accoudant au bar, il fit le tour de la salle du regard.
Les fréquentations du Chaudron Baveur n'avaient pas changées en vingt ans, toujours les mêmes Sorciers aux airs sombres, ces mêmes Sorcières aux allures d'épouvantail, et ces mêmes étudiants complètement ivres.
Derrière lui, le claquement sec d'un vers sur le comptoir de bois lui indiqua que son pur feu venait d'arriver. Il y a vingt ans c'était ici qu'il était venu juste avant de quitter l'Angleterre, alors que les Mangemorts se répandaient dans toute la Grande-Bretagne, aujourd'hui, alors que le Seigneur des Ténèbres revenait d'entre les morts, il revenait pour sceller définitivement son destin à la Grande-Bretagne, s'il devait mourir dans la guerre qui se préparait, il ne voulait pas que ce soit en tournant le dos au danger. Cette fois-ci, il serait là pour aider, et il comptait bien laisser le plus de Mangemorts possibles sur le carreau...

Il attrapa son Whisky, et en bu une grande gorgée, ce qui lui arracha une grimace. Ce breuvage était décidément un véritable tord-boyaux...
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyLun 14 Juil - 20:43:25

Comme un élève de Poudlard, James s'était rendu sur le Chemin de Traverse pour y faire ses courses avant la reprise des cours ; son nécessaire à potions était presque vide, et il avait besoin de quelques livres- pour l'université, et aussi pour sa culture et son plaisir personnels. Il avait expédié l'achat d'ingrédients chez l'apothicaire ; vingt minutes, pas plus. La visite chez Fleury and Bott, en revanche, lui avait pris une heure et demie- les manuels avaient été vite trouvés, mais ensuite, il avait exploré les rayons de fond en comble, choisissant quelques autres ouvrages. Un pour poursuivre ses recherches sur le Parchemin, un traitant de l'occlumancie, un sur les potions dangereuses, un de magie noire. De la lecture pour quinze jours- l'ancien Serdaigle dévorait les grimoires à une cadence élevée.
Chargé de quelques paquets, James remonta le Chemin de Traverse pour regagner le Chaudron Baveur ; il y boirait un verre, avant de sortir côté Moldu. Son appartement se trouvait à proximité du Chemin de Traverse, et il le rejoindrait à pied pour profiter du beau temps.
Tom le barman le gratifia d'un sourire édenté lorsqu'il s'installa au comptoir et commanda un verre d'hydromel ; il l'avait déjà vu passer deux heures avant, et James avait alors bu une Bièraubeurre. Un client qui consomme à chacun de ses passages, ça se soigne... Nombreux étaient ceux qui traversaient le bar sans rien prendre, et le barman les suivait d'un oeil morne ; James devait lui sembler prodigieusement dépensier- un client parfait.
Impatient, le jeune homme déballa ses livres sur le comptoir, et commença à les feuilleter avidement en attendant sa boisson. Machinalement, il fouilla dans sa chemise et en tira son paquet de cigarettes moldues ; il allait en allumer une lorsqu'il se rappela qu'un homme (qu'il n'avait même pas regardé) se trouvait à ses côtés. Très attaché aux convenances, James se tourna vers son voisin et demanda
:

-Excusez-moi, est-ce que la fumée vous dér.... Professeur ! s'exclama-t-il lorsque l'homme le regarda. Pardonnez-moi, je ne vous avais pas reconnu !

Difficile, pourtant, de ne pas reconnaître McLipswitch ; sauf lorsqu'on était absorbé dans ses livres, bien sûr.
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyJeu 18 Sep - 11:32:46

Le nez plongé dans son verre, Thadeus ne cessait de ressasser de mauvais souvenirs, comme le meurtre de ses parents, ses combats acharnés contre des Mangemorts lancés à sa poursuite. Il semblait qu'ils avaient décidé de se venger de lui, en ce temps là, sans qu'il ai jamais réellement fait quoi que ce soit pour, à part envoyer paître les recruteurs. Une bien triste histoire...
Il ne leva pas la tête quand une personne s'assit à côté de lui, au comptoir, qu'importait le visage des gens de toute façon, ici, il avait peu de chances de croiser des gens qu'il connaissait, ou du moins des gens qui le reconnaîtrait.

Oui, pour ça, il avait énormément changé depuis sa dernière visite, et il aurait fallu être très fin observateur pour reconnaître les traits de Thadeus McLipswitch sous cette masse de cheveux emmêlés, cette barbe foisonnante et abondante, et ses frusques usées par le temps et les intempéries. Son voisin lui adressa la parole, pour lui demander si la fumée le dérangeait, avant de s'exclamer, coupé en plein élan.
Tournant la tête pour apercevoir les traits de James Kirkby, Thadeus s'extirpa de ses sombres pensées et lui sourit chaleureusement.


"Monsieur Kirkby."

Salua-t-il avec un petit hochement de tête. Croiser un étudiant en-dehors du cadre scolaire prouvait souvent à quel point on méconnaissait ces derniers en étant leur professeur. Le fait que le jeune homme soit fumeur n'aurait pas effleuré l'esprit de Thad s'il n'avait pas eu la vérité sous les yeux.
Le professeur de Magie Noire jeta un coup d'oeil à la pile de livres étalée sur le comptoir, il repéra un livre de Magie Noire, pas un des meilleurs d'ailleurs, l'auteur était vraisemblablement un Mangemort qui cherchait à recruter, car il y était plus souvent fait allusion à de la propagande en faveur du Seigneur des Ténèbres qu'autre chose. Cela pouvait être un signe manifeste comme une simple erreur d'appréciation de Kirkby, après tout, ce n'était qu'un simple étudiant. Néanmoins Thadeus se promit de garde ce détail en tête, des fois qu'il puisse lui servir plus tard.


"Je vois que vous vous accordez également une petite pause, la vie étudiante est donc si difficile que ça?"

Il faisait également allusion à la pile de livres qui semblaient traiter tous d'une matière différente.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyMer 24 Sep - 20:49:10

Un prof dans un bar... James en restait tout interdit, comme s'il s'était agi d'un événement inédit. A voir les enseignants dans le cadre feutré de l'université, il en venait à oublier qu'ils pouvaient avoir une vie tout à fait banale... McLipswitch lui en administrait la preuve éclatante : oui, un professeur pouvait fort bien être attablé dans une auberge, à siroter tristement un verre de whisky. Pour un peu, James aurait éprouvé de la pitié pour cet homme seul, noyant visiblement sa solitude et sa tristesse dans l'alcool. Il n'avait pas pitié, cependant ; simplement une certaine empathie- pas de la sympathie, seulement une vague compréhension. Le jeune homme adressa un bref sourire au professeur, et lui tendit son paquet de cigarettes moldues. Il était curieux de voir si l'homme fumait, et s'il accepterait une sèche outrageusement non magique. Par ce geste, le jeune Kirkby s'assurait également une vision différente de la part de l'enseignant : le coup d'oeil de McLipswitch vers ses livres ne lui avait pas échappé, et il savait que son bouquin de magie noire était une véritable apologie du Seigneur des Ténèbres... Mais un admirateur du Lord noir fumerait-il des cigarettes à l'effigie d'un dromadaire, achetées dans un tabac moldu ? Non ; un consommateur de produits moldus ne pouvait être un fanatique du Seigneur des Ténèbres ; de fait, l'achat du livre pouvait passer pour une erreur, pour le faux pas d'un débutant, ou pour de la simple curiosité universitaire.
James trempa ses lèvres dans l'hydromel tandis que McLipswitch faisait une petite boutade sur la pénibilité de la vie étudiante. Le jeune homme sourit et répondit :


-La vie d'étudiant ne doit pas être si terrible que ça, professeur... Sinon, je ne m'amuserais pas à acheter encore plus de lecture...

Il aimait lire, il aimait étudier, et la vie d'étudiant lui convenait parfaitement. Être censé travailler, potasser, et rien d'autre, c'était le paradis... Pour un amateur de travaux scolaires comme l'ancien Serdaigle, on ne pouvait rêver mieux.
Toujours souriant pour ne pas sembler impertinent, James reprit
:

-Et vous, monsieur... Vous venez vous remettre des tourments de la vie de professeur ?...


Il leva son verre comme pour porter un toast à l'enseignant, et ajouta malicieusement :


-Je suis certain que votre travail est plus difficile que le mien... Les étudiants ont la belle vie, après tout. Lire, apprendre, étudier, c'est la meilleure occupation qui soit, vous ne croyez pas ?

Difficile de ne pas reconnaître, à ce discours, l'ancien élève de Serdaigle, attaché au travail et à l'effort intellectuel. James s'était parfaitement coulé dans les valeurs de sa maison, et il se les était appropriées ; s'il en faisait ainsi étalage, c'était, une fois de plus, pour dissiper l'éventuelle méfiance de l'enseignant. Un étudiant studieux attirerait moins de soupçons, c'était évident.
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyMar 30 Sep - 20:07:25

Ce gamin était certainement un brave garçon, de toute façon un élève qui aimait étudier et apprendre ne pouvait être qu'un brave garçon... Thadeus refusa d'un geste de la main les cigarettes moldues que lui passa James sous le nez. Il avait eu son lot de tabac durant ses années d'errance, les vieux shamans et autres guide spirituels ne lésinaient pas sur les herbes à fumer et autres psychotropes, et l'Ecossais s'en serait voulu de passer à côté d'un rituel magique simplement pour préserver ses poumons. Néanmoins, du temps où il était étudiant, il n'avait jamais fumé... Il ne regrettait jamais cette décision, ni celle de ne plus fumer maintenant qu'il était de retour à la civilisation. Il n'avait jamais été très friand de tabac de toute façon.

"Je viens me rappeler quelques bons souvenirs... Cela faisait une petite éternité que je n'était pas venu ici, mais l'endroit n'a pas énormément changé. J'ai connu Tom alors qu'il avait beaucoup moins de cheveux gris, et pas mal de dents en plus..."

C'était vrai, et même si le vieux tavernier ne le remettait pas, Thad lui n'aurais certainement pas pu oublier Tom. Thadeus décida d'orienter la conversation sur les lectures du jeune homme, en tant que professeur de Magie Noire, il se devait de mentionner que l'un des livres présents était plutôt mal vu dans la communauté magique, et que voir un élève se trimballer avec pourrait faire naître quelques rumeurs peu avantageuses.

"Je vois que vos lectures sont aussi diverses qu'hétéroclites. Si je puis néanmoins vous donner un conseil, vous feriez mieux d'aller vous faire rembourser celui-ci..."

Il prit en main le livre, plutôt fourni, à la couverture de cuir noir. Ecris en lettres capitales, le titre "Magie Noire: la voie de la puissance" semblait presque luire d'un éclat malsain. Un livre qu'il ne fallait pas mettre entre les mains de n'importe qui, des fois qu'il fasse naître quelques vocations.

"Je ne voudrais pas qu'un de mes élèves soit taxé d'être un Mangemort parce qu'il a été pris avec ce livre. Certains professeurs sont bien moins ouverts que moi sur le sujet, et la plupart sont convaincus que la Magie Noire est l'arme exclusive des partisans du Seigneur des Ténèbres."

Il reposa la livre, et enchaîna, sans vraiment laisser le temps au jeune homme d'en placer un. Le but étant bien sûr d'éviter que James ne reparte avec le livre.

"Moins coûteux et plus accessible, je vous conseille "L'Art de la Magie Noire" d'Augustus Mallorie, c'est bien plus complet et certainement bien moins subjectif que cet auteur."

Thadeus aurait été navré que James, qu'il considérait comme un élève plutôt doué, trouve une excuse pour repartir quand même avec le livre. Il était convaincu qu'il n'en ferait rien et accepterait les conseils de son professeur. Un garçon si bon en cours ne pouvait résolument pas être un Mangemort...
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptySam 4 Oct - 18:30:10

Le professeur refusa la cigarette que lui offrait son étudiant, et James songea, en allumant la sienne, qu'il n'aimait peut-être pas les produits moldus. Nombreux étaient les sorciers qui dédaignaient les cigarettes à bout doré, trop moldues, et McLipswitch en faisait peut-être partie... James eut un vague sourire en exhalant sa première bouffée de fumée. Lui, un Mangemort, consommer des cigarettes moldues... D'après lui, les cigarettes étaient la seule chose que les Moldus réussissaient. Il s'approvisionnait dans un tabac proche de chez lui, sans prendre la peine d'aller lui-même acheter et payer ses paquets- à quoi bon, alors que des sortilèges efficaces existaient pour se servir gratuitement ?
Le jeune homme caressait machinalement la couverture de cuir rouge de son livre de potions, parfaitement détendu. Il avait toujours aimé le contact des grimoires, l'odeur des pages, le bruit du parchemin.. McLipswitch examinait à présent les livres achetés par l'étudiant, et il fit un commentaire qui fit sourire James. Des lectures diverses... Il n'avait pas idée : les étagères de l'appartement du jeune Kirkby ployaient sous des bouquins traitant de mille sujets différents, soigneusement classés et tous attentivement étudiés.
Le sourire de James s'évanouit lorsque le professeur lui recommanda de se faire rembourser le livre de magie noire pour éviter d'être pris pour un Mangemort. L'étudiant se mordit la lèvre et fit à mi-voix
:

-Oh... Vraiment ? J'ai déjà lu le livre de Mallorie, je voulais approfondir un peu mes connaissances, et le vendeur m'a dit que celui-ci ferait l'affaire...

Ce n'était pas entièrement faux ; le vendeur avait sorti plusieurs livres des étagères, mais il avait bien précisé que la magie noire n'était pas sa spécialité ; lui, c'était plutôt le sport, avait-il claironné. James avait examiné tous les grimoires, et avait choisi, en connaissance de cause, un ouvrage particulièrement glauque dont son grand-père lui avait parlé. Il sentait bien, cependant, qu'il valait mieux jouer à l'étudiant abusé pour ne pas se discréditer aux yeux de McLipswitch.
L'air soucieux, James observait le livre que le professeur tenait toujours entre ses mains. Finalement, il reprit :


-Je pense que je vais suivre votre conseil, et aller rapporter ce livre. Je n'ai aucune envie de passer pour un Mangemort.

Il s'arrangerait pour le rapporter ostensiblement, et enverrait quelque subalterne le lui acheter, loin des regards indiscrets. Ainsi, il passerait aux yeux de l'enseignant pour un garçon studieux, un peu trop facile à duper, mais en aucun cas pour un partisan du Lord noir. Toujours à mi-voix (dans un bar, c'était préférable), il poursuivit :

-Mais dites-moi, professeur... Je souhaite tout de même compléter mes connaissances au sujet de la magie noire... Il faut bien connaître les... les thèses du camp adverse, vous ne croyez pas ? Le livre de Mallorie est une bonne introduction, mais il est un peu... trop allusif sur certains points. Pourriez-vous me conseiller un ouvrage qui me permettrait d'approfondir mes connaissances, et qui soit moins partisan que celui-ci ?

Comment mieux mettre l'enseignant dans sa poche qu'en lui demandant conseil, en le rendant témoin de sa volonté de progresser ? James écrasa sa cigarette, ses yeux bleus rivés sur le visage de McLipswitch, attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyDim 18 Jan - 22:36:41

[Encore une fois, je suis vraiment désolé de mon temps de réponse, mais j'avoue avoir eu un petit passage à vide avec HP ces derniers mois, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop et que tu ne rechigneras pas à continuer de RP avec moi...]

Kirkby était un élève intelligent, et probablement plus débrouillard que la plupart de ses camarades. Son visage angélique, où se peignait très bien l'innocence ne pouvait que susciter la compassion, et même une pointe d'envie. Ce gamin devait avoir beaucoup de succès auprès des filles de son âge, c'était indéniable.
Mais Thad avait apprit à se méfier des frimousse trop parfaite et trop gentille, pourtant, il ne partait sur aucun a priori, et le comportement du jeune homme ne ressemblait pas à un fou furieux de Mangemort, près à massacrer tous les Moldus et les Sang-mêlés qu'il croiserait sur sa route. Néanmoins, il fallait savoir rester prudent, Thadeus avait eu la preuve, un an plus tôt, que des Mangemorts pouvaient parfaitement se dissimuler parmi les étudiants, tout comme des Membres de l'Ordre. Son travail d'investigation n'avait d'ailleurs pas beaucoup avancé depuis qu'il s'était juré de rejoindre la résistance contre Voldemort.

Il revint néanmoins à la situation présente, et se remémora la question du jeune Kirkby. Une question qui invitait à l'apprentissage, ce jeune garçon savait décidément comment se mettre les enseignants dans la poche, et Thadeus se dit que ça n'avait rien de mal que mettre en avant un peu des connaissances qu'il réservait aux plus âgés et plus expérimentés. Les livres qui traitaient de la Magie Noire étaient nombreux, mais trop peu le faisaient avec assez de subjectivité pour ne pas plonger ce sujet dans un sempiternel combat manichéen. La Magie Noire n'était pas mauvaise parce qu'elle était noire, mais simplement parce qu'elle faisait appel à des sentiments que l'on pouvait qualifié de plus ou moins répréhensibles. Et encore, ça n'était qu'un aspect de la Magie Noire, l'autre aspect, et non des moindres, était essentiellement basé sur une utilisation de l'Ancienne Magie, autrefois considérée comme une magie maléfique, alors qu'elle n'était autre qu'une forme de magie préhistorique, évoluant sans l'aide des sorciers.
L'égocentrisme de certains auteurs et penseurs de l'époque avait toujours beaucoup énervé Thadeus, les Sorciers avaient besoin de la Magie, mais pas la Magie des Sorciers.

Thadeus semblait refuser de lâcher l'oeuvre de Magie Noire qu'il tenait entre ses mains, il n'était pas certain que Kirkby suivrait son conseil. Il finit pourtant par céder et reposa le bouquin sur la pile du jeune homme, avant de parler:


"Les ouvrages parlant de la Magie Noire sont nombreux, mais rares sont ceux qui en parlent bien. Je peux vous conseiller toute fois de lire Montgomery Fawks, et ses "Etudes Approfondies de la Magie Obscure", un passionnant volume d'expériences et d'anecdotes que fait partager l'auteur sur ses expériences en matière de Magie Noire. Fawks a cette particularité de parler d'une manière toute scientifique. je crains néanmoins que vous ayez beaucoup de mal à vous procurer cet ouvrage, il n'en a été publié que très peu d'exemplaires et ce pour des raisons purement politiques."

Il marqua une courte pause, et avisa que son verre de Whisky pur feu n'était pas vide, aussi se mit-il en tête de le vider avant de reprendre.

"Moins difficile à trouver, et mais beaucoup moins approfondi, je peux vous proposer la "Méthode sur la Magie Noire" de Sasha Iokvizicz, un auteur d'origine Russe. L'ouvrage en lui-même peu paraître assez pompeux, mais si l'on sait lire entre les lignes, on apprend tout de même quelques petites choses assez intéressantes.
Mais il va de soi que ces ouvrages ne sont pas accessibles aux profanes, aussi je ne suis pas certains qu'ils vous soient entièrement accessibles.
Enfin c'est en forgeant que l'on devient forgeron, comme le dit l'expression, et il faut bien commencer quelque part."


Il eut un sourire. Il ne parlait pas souvent de ces auteurs, même avec ses collègues. La Magie Noire était un art bien souvent craint, voir même méprisé, et bon nombre de personnes considéraient tous ceux ayant un rapport de loin ou de près avec elle comme des êtres mauvais, voir maléfiques. C'était absurde et idiot, mais les croyances sont si bien ancrées dans les esprits, qu'il est parfois difficiles de les en déracinées.
Thadeus était la parfaite démonstration de cette nuance, il pratiquait la Magie Noire, mais n'étant pas pour autant un serviteur des Ténèbres, bien au contraire. La différence était que Thadeus contrôlait la Magie Noire, tandis que les Mangemorts se laissaient contrôlés par elle.

Thad fixa son regard dans celui du jeune garçon. Il était bien difficile de déchiffrer les pensées qui défilaient derrière ces yeux. Un être aussi mystérieux, et au potentiel aussi prometteur devait être formé avec soin. Il aurait été dommage de le voir corrompu par une lecture douteuse.


"J'espère que vous trouverez déjà de quoi vous satisfaire avec cela, monsieur Kirkby. Si jamais vous veniez à vouloir en apprendre plus sur la Magie Noire, n'hésitez pas à passer me voir dans ma classe après les cours, j'ai toujours un peu de temps à sacrifier pour éclairer les lanternes des étudiants intéressés."
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Une pinte où noyer sa misère [Libre]   Une pinte où noyer sa misère [Libre] EmptyMar 27 Jan - 21:16:56

Le professeur s'était résolument accroché au livre suspect, et il semblait ne devoir jamais le rendre à son possesseur. Son visage demeura indéchiffrable tout le temps qu'il garda le silence, et James ne put deviner une parcelle de ses pensées. Peut-être songeait-il que l'étudiant sage assis à ses côtés était un fou furieux, puisqu'il avait acheté ce brûlot... Peut-être cherchait-il des arguments pour le convaincre pleinement de s'en tenir à des lectures simples et simplistes... Ou peut-être pensait-il tout simplement à ce qu'il allait manger le soir même, allez savoir... Un peu agacé par ce silence persistant, James termina à petites gorgées son hydromel désormais tiède, savourant chaque centilitre du liquide sucré... Le verre à peine fini, sa main vint machinalement fouiller la poche poitrine de sa chemise, à la recherche de ses cigarettes. Le jeune homme hésita ; il savait que c'était surtout l'habitude qui avait commandé ce geste, et n'était pas certain d'avoir envie de fumer ; terminer un verre sans allumer aussitôt une cigarette était tellement triste... mais il fumait trop, et une gêne dans la gorge, certains matins, venait lui rappeler la tempérance.
Il venait juste de se décider- non, pas de cigarette, habitude ou pas- qu'une nouvelle pensée lui traversa l'esprit ; si vraiment McLipswitch avait encore des doutes à son endroit, le fait d'étaler son goût immodéré pour les cigarettes moldues ne pourrait qu'être bénéfique... et en plus, cela lui permettait de fumer malgré ses bonnes résolutions. Il tira donc de la poche le paquet de blondes, en alluma une et déposa le paquet devant lui, l'air de rien, mais en veillant à ce que le prétendu chameau à une seule bosse soit bien visible. D'ordinaire, James prenait bien soin de dissimuler ses cigarettes ; personne, chez les Mangemorts, n'aurait eu l'impudence de fumer des clopes moldues, si excellentes qu'elles puissent être, et le renégat qui s'en aviserait serait évidemment considéré avec la plus extrême méfiance. James aimait ces blondes-là, il n'avait jamais pu se faire au tabac apprécié des sorciers, sans les mille produits chimiques ajoutés par les Moldus : une cigarette sans toluène, polytapioca de carbone, de gainsbourium et autres délices de la chimie était tout simplement sans intérêt...
Le jeune homme avala la trois ou quatrième goulée de fumée, avec la volupté de rigueur lorsqu'on s'offre un plaisir qu'on vient de se refuser, lorsque le professeur reposa enfin le bouquin et entreprit de lui répondre. Fawks... Le nom était facile à retenir, et James se promit de chercher le bouquin. Celui du Russe ne lui était pas inconnu ; il l'avait lu, trouvé prodigieusement ennuyeux, et n'en avait finalement rien retenu en dehors de ses vertus soporifiques. Entre les lignes.. Il en avait de bonnes, McLipswitch. Le jeune Kirkby était un homme occupé, et il n'avait guère le temps de lire entre les lignes, quelles qu'elles fussent. Il hocha cependant la tête pour montrer qu'il prenait mentalement note des deux livres conseillés, et écrasa sa cigarette en disant :


-Je tâcherai de me procurer ces ouvrages... Mais je crains que ce ne soit pas facile. Peut-être à la Bibliothèque universitaire... murmura-t-il comme pour lui-même.

Souriant, leva, et récupéra les livres qu'il avait achetés. Soigneusement, il plaça le bouquin de magie noire au sommet de la pile, et prit congé :


-Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour ces conseils, Professeur. Je retourne de ce pas chez Fleury and Bott pour rendre ce livre... Je pense qu'à l'avenir, je viendrai vous demander conseil à vous plutôt qu'aux vendeurs de la librairie, et j'aurai moins de risques de mal tomber.

Il ponctua cette phrase d'un hochement de tête signifiant « si vous le permettez, bien sûr » et se disposa à partir. Un « au revoir monsieur » courtois, trois pas, pas un de plus, et James était de retour :

-J'allais oublier mes cigarettes, annonça-t-il en posant la main sur le paquet au chameau. Et je risquerais fort d'être de très mauvaise humeur sans ma drogue...

D'un coup d'oeil circulaire, le jeune homme vérifia qu'il n'oubliait plus rien, et gratifia l'enseignant d'un nouvel au revoir avant de reprendre la direction du Chemin de Traverse. Il rapporta le livre en prenant soin de se plaindre hautement d'avoir été mal conseillé, et le directeur de la librairie se répandit en excuses. En voilà un qui témoignerait en faveur du jeune homme... si par hasard McLipswitch venait vérifier qu'il avait bien ramené le livre incriminé...

[HJ : je me permets de terminer le topic, j'espère que ça ne te dérange pas... ]
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