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 Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]
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MessageSujet: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyDim 5 Oct - 0:55:26

- Bonjour, répondit Rena à un jeune Serdaigle qui la salua au retour.
- Tu ne viens pas à Pré-Au-Lard ? Il y a une sortie aujourd'hui.
- Non, merci. Je dois avancer pour mon devoir en potions, répondit-elle avec une grimace.

Cela faisait une semaine qu'elle répétait le même refrain. Avancer en potions mais elle n'en faisait rien, ce n'était nullement sa faute. Pourquoi fallait-elle qu'elle s'envole vers les nuages quand justement elle avait cours de potions ! Pourquoi arrivait-elle à suivre aux autres cours ? Même pendant l'étude aux Runes, elle restait pendue aux lèvres de son professeur malgré le fait que cela fut une matière assez ennuyeuse. C'était donc la faute des "potions", ou de l'école après tout, quelle était la raison pour mettre une matière où pendant le cours le nombre de bâillement décrochait le record. La petite Serdaigle releva la tête quand d'autres de ses camarades passèrent devant elle, elle répondit à leurs sourires avant de se pincer fortement le bras.

Il ne fallait pas qu'elle soit dissipée ! Sur ce, elle ne lèvera plus la tête même sous torture, remontant les manches de sa robe de sorcier, elle se mit au travail. Sa plume parée, tournant frénétiquement les pages de son manuel, elle tomba enfin sur le sujet qu'elle cherchait. La petite Serdaigle était assise sur la table basse, tenant son livre sur ses cuisses en essayant de se concentrer mais des cris de joie attirèrent son attention.

Rena ne put résister à l'envie de tendre l'oreille. Cela venait bien de dehors. Qui pouvait bien faire autant de bruit alors que des personnes désiraient se concentrer ?! Sans s'en rendre compte et en oubliant ses résolutions, la petite brunette laissa glisser son livre et sa plume qui roulèrent au sol et quitta son antre de révision pour se diriger vers le balcon. Elle aperçut un groupe de quatre élèves, chacun d'autre eux chevauchant un balai et qui s'amusaient comme des petits fous dans le parc de l'école.

La Bleue et Bronze gémit. C'était bien une torture de voir des personnes s'amuser alors qu'elle devait s'acharner au travail. En y pensant bien, la révision de son cours de potions pouvait bien attendre après tout. Un petit saut au terrain de Quidditch ne lui fera aucun mal. Avec la résolution de chercher son balai afin de pouvoir profiter de cette belle matinée, Rena sortit du balcon presque en courant mais quelle fut sa surprise en découvrant qu'un jeune garçon dans la salle commune auparavant vide. Elle ne put s'empêcher de sursauter, heureusement qu'elle n'avait pas crié sinon elle aurait parut bien ignare !


[H.J : pas d'inspiration désolée :/: ]
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyDim 5 Oct - 10:20:45

Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] F_soulignagehm_4daa331

Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] 64fd1310

Un beau dimanche d'automne, les feuilles tombant avec délicatesse et apaisement sur les flans du parc, les couleurs, successivement, jaune, orange puis rouge, mourraient en silence dans l'air saturé en humidité, la pluie ne cessant de faire des allés et venue au château, rafraichissant parfois, terrorisant d'autre fois, elle n'était que joueuse et se félicité de voir les élèves se cachaient sous ces grands parapluies noirs, les filles ayant peur de voir leur pauvre cheveux si doux et si fins friser, les garçons hésitant entre paraître pour un pur mâle en se baladant, à moitié découvert sous cette pluie qui finirait par apporter le rhume, ou paraître trop coquet pour ne pas faire couler la tonne de gel qui leur avait permit de leur donner un semblant de beauté.

Les rayons du soleil n'étaient pas encore parvenus à transpercer cette épaisse couche de nuages grisâtres, grimaçant sans cesse, montrant presque sans impunité leur rondeurs ciselées, découpés vulgairement par le vent qui se permettait de grondait la nature pour sa plénitude et sa mobilité. Pourtant, il ne faisait pas vraiment froid, du moment que vous portiez au minimum un gilet ou du moins un pull, la fraicheur de la matinée de ce dimanche ne vous toucherait pas. Sans doute était-ce pour cela que les deux grandes portes vitrées, amenant sur le balcon s'étaient retrouvées entre ouverte, par un élève ne chaleur, puis refermé par une fille de quatrième année, jugeant la température de la pièce trop basse pour que son teint soit impeccable, et pour finir, ce fut ce petit garçon que certain avait déjà remarqué, se baladant ici et là, errant un peu partout, jouant avec tout et rien, ne souriant jamais, ne riant jamais, et ne se manifestant jamais. Il n'appréciait pas en général la compagnie du feu crépitant dans l'âtre un peu trop sale pour lui, alors il aimait s'inspirait de la brise extérieure pour parvenir à se sédentariser, ne serait-ce qu'une heure, dans la salle commune. C'était Qare.

Il n'avait pas grand chose à faire ces temps si, trouvant les devoirs trop simples, les professeurs trop durs, le temps trop calme et les élèves trop excités, pourtant, la neige ne s'était même pas encore montrée. Il passait alors son temps à compter les dalles des murs, les élèves qui défilaient dans la salle commune des bleus et bronzes, alors qu'il s'était perché sur le haut d'un fauteuil, sans que personne ne se rende compte qu'il était là, même lorsqu'il prenait place dans le dit fauteuil. Enfin, de cette vue, Qare avait pu remarquer qu'un grand nombre d'élève avait des pellicules, et il jugea que c'était bien trop hideux à regarder pour rester sur ce perchoir. Alors, ce matin là, il était descendu avec un exemplaire fraichement parut du chicaneur, le plaçant devant lui, sa petite taille remarquable dans le grand canapé, face à la table de travail, il fut vite caché de la tête jusqu'au milieu du corps par ce papier, seules ses jambes se balançant dans le vide, son pantalon en lin noir s'étant remonter quelque peu, dû au frottement contre le canapé pour grimper, et ainsi, on pouvait découvrir des petites jambes très blanches, trop peut être, se mariant parfaitement avec des chaussettes basses noires, couvrant jusqu'aux talons, les pieds de Qare.

Avec ses pieds, ils les ramenés l'un contre les autres, jambes tendues, pour former un triangle sans base, pour ensuite les séparés, chacun à une extrémité, semblant presque capable de faire un tour. Puis les page se tournaient, les sourcils se fronçaient, les mèches s'agitaient, le bleu de ses cheveux se reflétant bleu presque nuit, au lieu de azur dans l'absence de lumière, la pièce certes sombre, était faiblement éclairée par le feu derrière lui, qui crépitait un peu trop fort à son goût. Sans oublier, cette jeune fille, assis maladroitement sur sa chaise de travail, entre debout et assise, montrant l'ambiguïté de sa pensée, souhaitant d'une part partir courir, cheveux aux vents, pour rejoindre les visiteurs de pré-au-lard, mais son côté travailleuse la rappelant à l'ordre, elle voulait terminer son devoir. Le petit homme en noir pouvait l'entendre fréquemment souffler de désarroi, elle aurait tant voulu que quelqu'un vienne lui dire, « va jouer », et ainsi trouver une excuse pour se faufiler par le trou de l'entrée, et se vider la tête. Alors, voyant que la présence de la fille la dérangée quelque peu, Qare se décida à être cette personne qui la délivrait de sa captivité:

« Pourquoi ne vas tu pas jouer? »

Il n'avait pas baisser son journal, bien qu'il avait vu que la jeune fille s'était dirigée vers le balcon, le courant d'air provoqué par son passage avait fait pivoter les pages en arrière, irritant un peu plus Qare. Il n'était pas d'humeur à être compatissant, alors plus vite elle s'en irait, plus vite il serait tranquille en ce lieu qui avait au moins su garder un brin de sérieux. Et voilà que cette fille ce mit à gémir, c'était bien une première année, on les changerait plus maintenant:

« Désolé je n'ai pas de mouchoir sur moi... »

Puis tournant bruyamment une autre page, il finit par lever juste un œil au dessus du journal, comme pour voir qui était cette pleurnicheuse.

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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyVen 10 Oct - 11:59:50

Rena n'avait guère remarqué la présence du Bleu et Bronze. Elle était bien plus occupée à essayer de se concentrer, de plus que le garçon était caché par un immense journal qui le couvrait de la tête au pied et l'autre raison était qu'il se tenait dans un coin sombre. Ayant mieux à faire que de scruter les environs pour savoir s'il y avait quelqu'un. Après de vaines tentatives, elle s'était dirigée vers le balcon.

Rena admirait les alentours. Un paysage magnifique s'offrait à ses yeux. Les plaines du parc de Poudlard était visible depuis son perchoir, elle pouvait apercevoir la surface miroitante du lac reflétant la teinte bleue du ciel non couvert. Il faisait tout simplement beau, une belle journée faite pour s'amuser dehors, pas pour travailler. Une voix s'éleva la faisant sursauter :


- Pourquoi ne vas-tu pas jouer ?


Rena se retourna pour voir qui avait parlé. Mais personne ne se trouvait à ses côtés. Peut-être qu'elle avait rêvé ou c'était sa conscience qui parlait. Il était vrai que son désir de quitter la tour des Bleus et Bronze était grand mais elle allait résisté, il ne fallait pas qu'elle aie une autre mauvaise note. Cela était ternir l'honneur de sa maison et elle ne le supporterait pas. La Serdaigle quitta le balcon avec la résolution de se plonger dans son manuel et la même voix s'éleva :


- Désolé je n'ai pas de mouchoir sur moi...


Le journal laissa apparaître les yeux d'un jeune garçon brun assis dans un coin sombre de la pièce. Il trônait dans un des fauteuils Bleus et regardait à présent la brunette. Celle-ci s'était arrêtée au seuil de la porte qui liait la pièce au balcon, elle ne répliqua même pas à sa provocation. Après quelques secondes, elle se détourna de lui pour prendre place sur la chaise qu'elle venait de quitter et qui faisait face au Bleu et Bronze. Rena rouvrit son livre puis prit sa plume avec l'intention de commencer.

- J'ai du travail
, dit-elle répondant à sa première question. Et puis je ne pleurais pas na .

Elle se dit que c'était bien évident à voir. Elle n'était plus une gamine et cela faisait longtemps qu'elle n'avait versé une larme. La petite Serdaigle déroula un parchemin et d'une écriture fine et penchée, entreprit son travail de couvrir la feuille. La théorie était assez facile mais tout se résumait dans la pratique. Rena s'était souvent trompée en lisant les instructions.. et cela provoquer le plus clair du temps, l'explosion de sa potion. La Serdaigle releva la tête après avoir lu un paragraphe qu'elle n'avait point compris pour demander :

- Et toi ? Pourquoi n'es-tu pas dehors à t'amuser ?

Tournant la page, elle se remit au travail, essayant de déchiffrer les inscriptions notés par son frère aîné dans le manuel de Potions. Alexandre avait toujours été un élève modèle. Tous les livres qu'il avait légué à sa sœur étaient couverts de gribouillis, ses ajouts ou des remarques intéressantes. Cependant son affreuse écriture n'aidait nullement. Agacée, la Bleue et Bronze déclina cette inscription pour se focaliser sur les propriétés du sang de dragon.
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyVen 10 Oct - 15:39:59

Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] Don_t_10


Elle dit qu'elle ne pleurait pas, et pourtant ses deux grands yeux brillants étaient encore humides, les manches de sa chemise eux semblaient quelque peu noyés, sans doute avait elle passé son avant bras sur ses deux yeux, comme pour effacer un peu trop vite le signe de son impuissance face aux obligations au quel elle était soumise. Au fond, Qare n'avait jamais vraiment comprit pourquoi les gens pleuraient. Certes, c'était une manière de montrer sa tristesse, mais certains pleuraient de joie, et d'autres encore parce qu'ils ne parvenaient pas à atteindre un but, un espoir. Comme si la seule solution qui permettait d'évacuer toute la complexité de du monde était simplement d'ouvrir les robinets qui déversaient ainsi des chutes d'eau incontrôlables, incontournables, infranchissables.

Et bientôt elle reniflerait, et d'un geste gracieux, se frotterait les narines avec le revers de la main, puis elle se cacherait, se réfugierait dans sa chambre, pleurerait de nouveau, jouerait avec son ourson qui lui avait encore toute sa tête, puis elle s'endormirait, réagissant le lendemain qu'elle n'avait rien faire de plus que la veille. Le genre humain était si prévisible, et cela écœurait presque Qare, qui lui n'était là que pour observer, juger et non participer. Mais il savait très bien qu'elle était triste, désireuse de faire comme les autres, de profiter comme les autres, pourtant, les couleurs qu'elle portait jours après jours ainsi que sa conscience l'obligeaient à ne pas faire comme les autres. En voyant alors cette jeune fille retourner à ses études, il put la voir hocher négativement la tête, en signe de refus catégorique face aux affirmations du jeune garçon. Or, tout le monde pleurait, c'est ce qui faisait l'être humain, sa faiblesse concrète, ses peurs immuables contenues seulement dans quelque gouttes d'eau un peu trop salées. L'homme qui ne pleure pas et qui se dit n'avoir jamais pleuré n'est pas un homme. Qare lui n'était donc pas un homme au par avant, mais depuis le jour fatidique en cours de Défense contre les forces du Mal, il avait comprit qu'il était bien comme les autres, puisqu'il s'était rassuré en voyant qu'il ne comportait pas en son sein la peur, mais simplement qu'il avait peur.

Durant toute cette réflexion intense, qui n'avait prit que quelques secondes de son temps, il avait simplement fait pivoter sa tête de droite à gauche pour suivre aisément les déplacements de la jeune fille entre le balcon éclairé d'une lumière un peu trop forte pour que Qare puisse l'observer de front, et jusqu'à sa chaise et le bureau, parcourus eux aussi par les fins rayons de soleil qui grimpaient jusque sur la table, illuminant par endroit, le parchemin précédemment déroulé par la Serdaigle. Elle faisait un piètre exemple dans la représentation des valeurs de sa maison, mais enfin, il fallait bien un tout pour faire un monde, et c'était sans doute pour cela que le monde était imparfait, puisque si ce tout était composé que de bonnes choses, il serait sans défaut. Par manque de chance, le petit homme noir était sans doute le seul défaut de ce monde, une énorme tache noire au milieu d'un parchemin, si la jeune fille laissait trop longtemps la plume plaquée sur le papier, et son esprit voguer au loin.

Et lorsque la question vint à ses oreilles, ce qui fit sourciller un instant Qare, car ce n'était pas tous jours qu'on s'intéressait à sa petite personne, celui-ci replia délicatement le journal pour le poser sur la tablette à ses côtés (on aurait put s'attendre à ce qu'il pose une pipe et des lunettes à en juger par ses agissements), et finis par se mettre debout dans le fauteuil, sa tête ne dépassant même pas le haut du meuble, et ce fut de cette manière qu'il fut possible de voir que le petit garçon avait retiré ses chaussures, révélant des chaussettes noires et difformes au dessus de la cheville, puisqu'elles s'étaient distendues involontairement:

« Pourquoi moi, je ne vais pas m'amuser dehors? Pourquoi je ne vais pas m'exposer au soleil pour tenter de revenir avec une insolation ou un trou de ma peau causé par ces fichus rayons. Pourquoi je ne vais pas tenter de rencontrer du nouveau monde dans le but de subir de nouvelles moqueries? Pourquoi je ne descends pas dans le lac pour me baigner dans l'eau glacée, et avec chance finir engloutit par le Strangulot. »


Faisant une courte pause, comme pour laisser le temps à la jeune fille de prendre conscience de la tournure sarcastique qu'avait prit la réponse de Qare, et enfin, il se leva, tout en bondissant du fauteuil:

« Tu as raison, je vais aller m'amuser en bas, pendant que toi tu travailles, ça pourrait être amusant. »


Et tout prenant à la main ses chaussures, il finit par prendre la direction, lentement comme pour ralentir l'échéance, vers la sortie. En réalité, ce qu'il attendait n'était autre que la parole de la jeune fille qui lui demanderait de rester pour lui tenir compagnie, car en dehors de Qare, personne d'autre n'était présent dans la tour.
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyJeu 16 Oct - 23:51:42

Quoi ce que fut le garçon pensait, Rena n'était pas du tout en train de pleurer. Il était vrai qu'elle se sentait mal; être obligée de travailler alors que la plupart des autres enfants de son âge s'amusaient sous le ciel rayonnant, non intéressés par les choses qui se manifestaient en pareil temps. La Bleue et Bronze jalousait silencieusement ses camarades mais malgré cela elle était consciente, elle avait mérité cette punition. Si elle n'avait pas ignoré son travail, elle ne serait pas là à ruminer sur sa mauvaise étoile. De plus, son fort caractère l'empêcherait de verser des larmes pour une pareille circonstance surtout dans un lieu où des personnes pourraient la surprendre. Pleurer était humain mais pour elle, s'était une manière d'attester sa faiblesse, et elle n'était pas faible. Du moins, elle le croyait.

La voix qu'elle avait entendue n'avait plus parlé depuis, quitte à dire que le garçon n'avait nulle envie de discuter avec elle. Bien entendu cela lui convenait.. Le travail qu'elle devait accomplir méritait une grande concentration et ce n'était pas en bavardant qu'elle allait réussir à finir ses devoirs avant la fin du week-end. Si elle continuait sur cette voix, le professeur Slughorn allait attendre une autre bonne semaine avant de recevoir le travail fini mais pas si bien fait de Rena Maebara. Une petite voix désagréable résonnait aux oreilles de la jeune fille, elle murmurait avec acharnement le mot travail créant un bourdonnement insupportable dans sa tête. Mais avec la résolution de mettre fin à ce manque de concentration, la petite brune avait pris son choix.

Rena ne quitta plus son parchemin des yeux. Elle écrivait tranquillement en résistant à l'envie de jeter un coup d'œil en biais à son camarade toujours occupé à lire. Un froissement de papier attira son attention très vite perturbée. Le garçon avait reposé son journal. Elle put enfin alors le détailler en silence. Il était brun et si frêle, on n'aurait pas dit qu'il était en âge d'être admis à Poudlard, balançant des jambes d'une blancheur de lait, sortant d'une paire de chaussettes difformes noires. Il s'était relevé de son fauteuil en silence croisant son regard sans le chercher. Rena le scrutait avec la même tonalité, sa plume en équilibre sur le parchemin. D'une voix sarcastique, il parla d'une voix enrouée de pessimisme tous les malheurs qu'il pourrait subir en quittant la salle commune. Une grimace se forma progressivement sur les lèvres de Rena.

Des moqueries ? Oui, bien sur. Elle avait remarqué que maints Serdaigle en subissaient en particulier de la part de quelques Serpentard. Jusqu'à maintenant, tous les Verts et Argent qu'elle avait rencontré étaient plus ou moins amicaux. Même si elle ne désirait guère se faire traiter de traitresse par ses condisciples, la Serdaigle n'avait nulle envie de rompre les liens toujours fins avec les autres élèves, quitte à ne pas choisir son camp, elle était bien tranquille ainsi.Tout en se demandant qui pouvait se moquer du jeune garçon en face d'elle, la petite fille reposa sa plume sur la table avant de relever la tête pour la énième fois.

Son regard se posa sur l'âtre de la cheminée. Le feu... Un spectacle fascinant. Il grondait avec douceur, mariant si bien les couleurs rouges et oranges en créant de magnifiques reflets sur les murs d'à côté. La buche qui s'y trouvaient crissa brisant le silence peu apaisant qui s'était installé dans la pièce peu à peu. L'atmosphère était tendue, d'une nature caramélisée... Les yeux de Rena parcoururent les alentours pour enfin se poser sur son camarade. Il la regardait toujours mais cette fois-ci, ayant pris ses chaussures d'école, il s'était dirigé vers la sortie en minaudant à qui voulait l'entendre qu'il allait s'amuser dehors. Le cœur de la Bleue et Bronze se serra et une brise légère vint lui caresser la joue comme signe de réconfort.. La jeune fille le regarda faire sans faire autre geste hormis ses yeux qui le suivirent en silence. A peine avait-il touché la poignée de la porte qu'elle demanda d'une petite voix :


- Je peux venir avec toi ?

S'attendant déjà à un bon vent et à une remarque bien placée au sujet du travail qu'elle devait faire, la jeune fille était bien sûre de la réaction de son camarade, ce garçon au caractère bizarre. Tout ces gestes et faits contredisaient maintenant avec ses dires. D'un coup, il ne désirait pas quitter la salle commune puis changeant subitement d'avis, il se dirigeait vers la sortie d'un pas nonchalant, voulait-il sortir juste pour l'embêter ? Si c'était bien cela, il l'avait battue, son envie était si violente qu'elle ne pourra se refuser le plaisir de s'amuser dehors même avec une personne au caractère si différent du sien. Chercher à comprendre ce jeune garçon dont elle ne connaissait pas encore le nom, c'était son but...
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptySam 6 Déc - 15:52:58

Il eut pour la première fois sans doute, l’étonnement de la part de Qare, qui se rendit compte qu’il était un peu trop facile à son goût de torturer les humains avec ce qu’ils désiraient le plus. Il n’avait pas eu besoin de grand-chose à part le besoin de jouer au jeu du « faire semblant » pour ainsi amener la jeune fille dans son sens. Mais au fond, pour avait-il fait cela ? Il n’était pas de nature à chercher la compagnie, et pourtant, il avait tout fait pour inciter la Serdaigle à le suivre. Il ne la connaissait pas et elle ne le connaissait pas. Elle était en première année, lui en seconde, c’était une fille, lui il n’était rien, et pourtant, ils avaient croisés leur regard. Bien que les yeux vides de Qare avaient reflétaient un instant les pupilles humides de la retardataire, il avait montré un violent désintérêt pour sa personne, et au font, qu’elle était là ou pas, cela n’importait peu. Elle ne grattait pas le parchemin, alors elle n’empêcher pas l’aiglon de lire son journal.

Se tournant alors vers celle qui venait d’élever timidement sa voix dans le silence absolu de la pièce, brisé par alternance par le crépitement du feu dans l’âtre, qui aurait mieux fait d’être éteint, Qare resta un instant figé. Non pas comme s’il était tombé dans le coma, il était simplement prit durant un court instant d’un duel intérieur, comme si deux personnalités agissaient en lui. Personne à par lui ne pouvait s’en rendre compte, car cet état s’étala hors du temps. Ainsi, toute cette scène du subconscient se faisait le temps d’un battement de cil.

~Dans le Subconscient de Qare~


Une grande forêt, un ciel de plomb, où les nuages morcelés par les orages et éclairs successifs, qui, sans scrupule, transperçaient de part en part la couverture brumeuse, qui par habitude, arborait une couleur d’un bleu saint, donnant la nausée à force de le fixer. Ce n’était pas un de ces endroits tropicaux, simplement une forêt, dont l’herbe penchait plus sur le grisâtre que sur le vert, peut être à cause de l’absence de soleil mais aussi de lune. La pluie tombait quant à elle avec abondance, et très vite, il était difficile de reconnaitre les alentours, et seuls les plus habitués à ce lieu avaient une chance de s’y retrouver. A vrai dire, il n’y avait pas grand monde dans tout ce paysage quelque peu désolé et inerte à première vu : pas un oiseau, pas un lièvre, pas une feuille sur les arbres, nus de haut en bas, laissant paraître des bras tentant en vain d’arracher, ne serait qu’une infime partie, une ombre ou encore un sourire, pour peu que leur bras de bois s’accrochaient avec violence dans les cheveux ou les habits.

En ces lieux reclus de l’esprit d’un petit garçon qui au font, n’avait jamais rien demandé, simplement de vouloir garder sa mère auprès de soi, un geste d’égoïsme peut être, ou simplement de l’amour. On l’avait privé de ce qui est censé faire battre le cœur d’un homme, alors, son cœur était dés lors de glace. Ici, le fait de savoir sourire, à un individu qui passe, n’apporte rien à part le souvenir éphémère d’une personne qui ne s’est même pas donné la peine de se tourner vers vous, préférant avancer, se disant qu’au moins, devant, il y a peut être l’espoir de trouver le bout du tunnel sombre. Et les plus fous vous murmurerons à l’oreille que savoir aimer en cette place, ce n’est ni plus ni moins qu’accepter le fait de ne rien attendre en retour, ni l’égard d’un regard, ni même le grand amour.

Au centre de cette forêt, au milieu d’un bosquet, deux personnes, visible grâce au seul parapluie qui émerge de cet horizon lugubre. En dessous de cette protection, un petit garçon, réplique parfaite de Qare, un sourire narquois aux lèvres, comme fier de sa posture, alors que, face à lui, un autre petit garçon de même taille, de mêmes traits mais pas de même expression, un sentiment de faiblesse et de soumission, noyer sous les flots des eaux dévalant les rambardes ennuagées du ciel. Les cheveux d’un blond presque blanc, gouttant abondement, les lèvres formant un arc de cercle vers le sol, les yeux cernés, des pupilles et mêmes des iris parsemant les orbites, voilà à quoi ressemblait cet être totalement inconnu pour le monde réel et pourtant si familier pour le Qare noir. Le bruit des gouttes d’eaux percutant chaque tronc d’arbre, chaque morceau de terre, faisait qu’il était difficile d’imposer le silence. Mais soudain, le petit garçon tout vêtu de blanc entrouvrit la bouche et tout se tut :

« Pourquoi ne me laisses tu pas la place quelque temps…Je te la rendrais…c’est promis !

-Me prendrais tu pour un ignare ? Je sais parfaitement qu’à l’ instant où je concéderais ce parapluie, qui me protège de cette pluie meurtrière, le Qare qui est là bas ne sera plus jamais qu’un vague souvenir. Résignes toi, acceptes que je suis le vrai Qare et vas t’en.

-Mais nous sommes pareil toi et moi…J’étais là avant toi, tu ne peux pas m’obliger à rester enfermé dans cette prison de glace…Tu n’as donc pas de cœur ?

-…Un cœur…Mais…Tu es le cœur de Qare…Et moi je suis le mal… »


La discussion s’interrompant brusquement, le petit garçon blanc baissa la tête et tomba à genou au sol, comme signe de renoncement. Il avait trouvé plus fort que lui. Lentement, le Qare noir s’approcha lentement de son homologue, arborant un sourire encore plus grand, encore plus mesquin, encore plus violent :

« Voilà, c’est mieux…C’est ici qu’est ta place…à ras de terre, comme les chiens battus… »


C’est alors, que le garçon blanc se releva sans prévenir, ne laissant pas le temps au Qare noir de réagir, l’obligeant à reculer d’un pas, et ainsi, l’innocent pur tenir à son tour le manche du parapluie, faisant aussi tôt disparaître l’eau, la pluie et l’état de soumission prononcée sur s on visage. Il était comme neuf.

« On le fait à deux, ou rien ! »

~En dehors du Subconscient de Qare~


Le temps n’avait pas vraiment eu le temps de s’écouler, la jeune Serdaigle était toujours là entrain d’espérer une réponse quelconque de son interlocuteur. S’appuyant alors contre le mur comme un enfant, Qare remit ses chaussures, tout en retroussant ses chaussettes, et décida enfin de s’éloigner, disparaissant derrière la porte de sortie. Une longue minute s’écoula jusqu’à ce qu’une mèche de cheveux refit son apparition, se balançant, et une voix paisible murmura :

« Qu’est-ce que tu attends ? Je ne resterais pas là éternellement… »

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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyDim 28 Déc - 22:38:24

[H.S : j'adore tes RP ! I love you]

Dans son intérieur, Rena savait qu'elle ne serait surement pas très affectée par la réponse de son camarade, d'autant plus qu'elle connaissait d'avance la nuance négative qui allait imprégner cette rétorque. Elle avait surtout besoin de connaître la réponse, comme si elle analysait tous les points constituant le caractère du Bleu et Bronze. Ce jeune garçon n'avait pas l'air d'être quelqu'un de sociable. Il ne cherchait pas la compagnie ; sinon il ne serait pas seul à lire un journal aussi haut que lui, qui le cachait entièrement. Il n'avait pas non plus l'air de quelqu'un qui aimait s'amuser.. Partager une aussi belle matinée avec du parchemin alors que la neige qui couvrait la surface du parc tel un mantelet blanc nacré semblait appeler de toutes ses forces sous ce soleil à peine réchauffant. Juste la vue du lac gelé aurait pu calmer les ardeurs de la fillette aux cheveux de jais elle avait hâte de se rendre dans ce lieu magique, voir ce tapis blanc et s'imaginer enlever ses chaussures et sentir sous ses pieds cette substance crémeuse. Elle était sûr que cela devait être si doux malgré cette apparence que la neige donnait. Les flocons se reposeraient doucement avec musicalité sur ses épaules ; elle ne les chasserait pas. Non, elle les laisserait la couvrir peu à peu, la faisant ressembler à une Rena de neige. Une vraie image onirique qui lui rendit le sourire. Un sourire rêveur qui la fit éloigner du monde des Humains. Elle se voyait emmitouflée dans une grande écharpe qui couvrait son cou frêle éloignant le froid glacial qui s'infiltrait sans peine pour la faire trembler, provoquer chez elle des frissons interminables se propageant vers son échine. Le vent secouerait ses cheveux fins comme la crinière d'un cheval au triple galop jouant à la course avec le temps...

Rena fut arrachée avec peine de son rêve éveillé. Le jeune inconnu semblait avoir eu une réaction. Une réaction c'était trop dire. Il s'était juste appuyé au mur, quittant la place où il trônait un moment auparavant et faisant par conséquent rendre la vie à la brunette qui croisa son regard une nouvelle fois. Des yeux vides, dénués de toute expression. Il ne semblait pas la voir tel un aveugle déclinant l'appel de la lumière. Il ne fit qu'un geste, s'abaissant vers ses pieds pour remettre ses chaussures d'écolier et soigner l'apparence de ses chaussettes contrastant à merveille avec son teint pâle. La fillette ne le quitta guère des yeux comme si elle trouvait dans ces gestes quotidiens une fascination merveilleuse. Rena se balançait sur sa chaise pour du moins ne pas avoir à rester immobile devant son camarade face à elle. Ses yeux bleus se posèrent sur son manuel délaissé. Elle le ferma d'un coup sec affirmant sans une parole que même en ayant un refus à sa proposition, ou plutôt à sa demande, elle quitterait la salle commune avec ou sans lui. Le Bleu et Bronze sans lui accorder un quelconque regard ni lui adresser la parole sortit de la pièce la laissant seule avec son travail inachevé. Rena se sentit un peu déçue tout de même.. A quoi servait-il d'être gentille et patiente avec les autres pour se faire rejeter à la minute qui suivait ? Sa mère lui avait conseillé d'être amicale avec tout le monde pour établir des liens forts avec des connaissances et s'en faire des amis. La Serdaigle avait approuvé les yeux brillants. Elle n'avait jamais eu de la peine pour aller vers les autres. Sa sociabilité et sa joie de vivre l'aidait à se créer de nouvelles relations. Mais apparemment, le cas présent restait à part. La brunette haussa légèrement les épaules comme pour s'assurer elle-même qu'elle allait tout à fait bien malgré ce rejet peu sympathique. Elle se leva pour se diriger une nouvelle fois quand une voix commune la fit faire volte face :


- « Qu’est-ce que tu attends ? Je ne resterais pas là éternellement… »

Rena lui adressa un sourire radieux Yeux mais elle ne fut pas très sûre qu'il l'eut remarqué. Hésitant entre le fait de le suivre ou de monter au dortoir pour se parer de vêtements chauds, la fillette s'attarda un moment avant de suivre les pas du jeune garçon dont elle ignorait tous les détails jusqu'à maintenant. Pendant qu'ils marchaient sans s'adresser la parole, sans se regarder même, Rena réfléchissait... Oui, elle pensait.. A vrai dire, elle commençait à regretter d'avoir proposé cette "sortie". La Serdaigle lui jeta un regard en biais. Sa pâleur extrême lui faisait peur. Et si c'était un vampire ? Ces êtres maléfiques étaient connus de leur teint nacré et leurs canines longues. Mais le jeune garçon ne parlait pas assez pour s'assurer de cette vérité. Rena frémit à cette pensée... Rien ne pouvait empêcher que cela soit un être de la nuit. Sa répugnance pour la lumière, sa pâleur et son manque de sociabilité. pale

Malgré sa corpulence peu développée ; le pauvre garçon était très maigre et petit pour son âge, il pourrait très facilement l'immobiliser et planter ses longues canines dans son cou laiteux. Puis, là, il boirait son sang sans gêne jusqu'à ce que les veines de la pauvre Bleue et Bronze soient vidées. Et puis, en y pensant bien, où allaient-ils ?perdu Vers un lieu sombre et vide pour que l'inconnu puisse accomplir le rituel et rompre sa soif. Non ! Elle n'allait pas se laisser faire ! Elle n'allait pas laisser ce "vampire" la vider de son sang puis jeter sa dépouille aux loups garous à la forêt interdite. Les pas de Rena se fut moins précipités. Elle n'avait pas hâte, en effet.


- C'est comment ton nom ? Moi, c'est Rena ^^. Je suis en première année, dit-elle avec un sourire pour briser le calme qui s'était installé depuis un moment.


Dernière édition par Rena Maebara le Ven 16 Jan - 10:09:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyMar 30 Déc - 15:39:26

[Merci du compliment!^^ Il faudrait peut être ouvrir un topic pour expliquer la suite du sujet au parc ou au lac Wink]

IL eut le questionnement précoce, par rapport à quelque chose ou plutôt par rapport à quelqu’un dont Qare ne s’était jamais intéressé : la femme et ici en l’occurrence la fille. Le Serdaigle n’avait jamais fait de réelle différence entre les hommes et les femmes, les mâles et les femmes, pour lui, ce n’était qu’une donnée qui se devait d’être ignorer lors des calculs de probabilités. Pour lui, une femme vie, une femme rie, une femme pleure, en somme, elle était en tout point identique à l’Homme, à l’exception qu’elle montrait avec force ses défauts tel que la jalousie, la haine, la peur, l’amour. Ce pauvre sentiment qu’était l’amour, celui pour le quel toutes les filles rêvaient nuit et jour, se disant qu’un jour, un prince charmant viendrait les chercher sur un fabuleux destrier pour les emmener dans le château anglais. Mais il n’en était rien de tout cela. Lorsque toutes ces rêveuses quitteraient l’école de Poudlard, elles tenteraient de trouver leur fabuleux et parfait gentil homme, qui au font, ne serait qu’un pauvre sorcier ayant échoué dans sa carrière, cherchant vainement à assouvir ses penchants pervers, pour ensuite lui promettre la lune, alors qu’il lui aurait déjà donné 4 enfants, tous plus laids et idiots les uns que les autres. Par la suite, la rêveuse ne ferait que cauchemarder de sa vie passée, se rappelant au combien elle était bien tranquille dans sa petite chambre au château des sorciers.

Après tout, Qare n’en avait que faire, puis qu’il n’avait jamais aimé, il avait par contre peut être était aimé, un temps, par sa mère, reconnu trop tard et parti trop tôt. Et puis, pourquoi révéler à ces filles que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, au font, c’était bien mieux de les voir souffrir plus tard, et profiter de son spectacle, bien installer dans les ombres des jupons de ces dernières, pendu à leur oreille, entrain de leur rappeler avec précision leurs belles années qui s’étaient écoulées au par avant. Enfin, il n’était peut être pas très bon de mettre toutes ces pauvres naïves dans le même panier, puisqu’il en existait des plus idiotes comme des plus solitaires, l’unes avalant avec gourmandise tout ce qu’un magnifique narcissique pouvaient lui enfoncer secrètement dans l’oreille, prétextant que ce langage n’était que pour les sourds. Mais il y avait aussi les solitaires, ou plus exactement, celles qui se faisaient passer par solitaire, paraissant aveugle en apparence, elles tendaient une main tremblante et désespérée dés que personne ne regardait, l’espérance au bord des lèvres, prêtes à prendre et à être prit par tout et n’importe quoi.

Cette courte médiation laissa le temps à la bleu et bronze de courir dans son dortoir pour en tirer des habits chauds et adaptés à la saison. L’écharpe lui allait à ravir, on ne pouvait le nier, mais Qare se retint de lui faire le compliment, il s’était rendu compte de son erreur en attachant ce boulet à sa jambe, il n’allait pas non plus resserrer les chaines pour la garder pour toujours. Et enfin, elle finit par avancer et quitter la salle commune pour se retrouver dans les couloirs, éclairaient de part en part à l’aide des vitraux crasseux et vieillis. Mais une chose étrange se passa : alors que la « travailleuse » semblait enjoué de quitter sa prison d’étude pour trouver une quelconque compagnie et ainsi passer une après-midi enneigée, elle finit par ralentir le pas, ses pupilles s’agitant, comme si elle se retrouvait effrayé par quelque chose ou plus tôt quelqu’un. Qare avait eut le temps d’analyser et d’observer les comportements des humains, lorsque ces derniers étaient amoureux, apeurés, ou encore menteur. Les pupilles ainsi que la température du corps étaient les signes qui ne trompaient pas. Il n’avait pas l’intention de l’effleurer, elle aurait pu croire qu’il allait la tripoter, mais en lui jetant à son tour un regard en biais, il le remarqua facilement. Mais il préférait la voir s’inquiéter lentement, et ne souhaitait pas lui demander de suite ce qui semblait la déranger au point de lui faire peur.

Enfin, elle posa la question typique, qui représentait le début d’une longue liste ayant pour but de faire connaissance. Avait-il le choix de répondre ? Pas vraiment, mais il n’était pas obligé de lui dire la vérité, après tout, ils ne se révéraient peut être pas. Ainsi, d’une petite voix il murmura :

« Tu peux m’appeler…Neil… »

Voilà elle devait être satisfaite. Il ne lui avait rien demandait, pourtant elle avait révéler son prénom. Il ne l’oublierait pas simplement parce qu’il n’oubliait jamais rien, fâcheuse qualité. Ne s’étant pas encore vêtu pour la sortie, Qare avait joint ses mains sous sa longue tunique bien trop grande pour sa personne, et secrètement, il se pinça si fort la peau, que cette dernière resta modelé bien longtemps, sans pour autant rougir, ou même procurer une quelconque douleur à Qare. Ne fixant pas la jeune fille, il s’avança un peu avant de lui demander à contre cœur, le pincement se faisant encore plus fort pour tenter de ne pas laisser échapper un pic :


« Où veux-tu aller ? Il fait…Très…beau…à l’extérieur… »


Quel supplice toutes ces formalités, il ne savait pas s’il allait pouvoir survivre toute une après-midi. Il allait peut être la chasser avant, ou pas.

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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyDim 25 Jan - 21:11:14

[H.S : voilà ^^ tu peux ouvrir le topic au lac si tu veux Wink]

    Le temps passait au ralenti. C'était un peu l'impression qu'avait Rena depuis son entrevue avec ce jeune garçon. Commençant à regretter ses intentions pour des terreurs fondées sur des superstitions, la brunette ne donnait plus signe d'intérêt pour son compagnon. Elle désirait retourner dans l'antre des Bleus, mettre des habits chauds et finir ses révisions. Mais maintenant le premier pas franchi, elle ne pouvait reculer. D'autant plus qu'elle était celle qui avait proposé cette sortie. Au fond de lui-même, ce jeune Serdaigle devait peut-être répugner d'être en sa compagnie. Cette pensée calma à demi ses peurs. Les deux enfants marchaient silencieusement à présent, en se jetant quelques fois, réciproquement, des regards au coin comme pour s'assurer que l'autre suivait toujours. Un calme pesant s'installait même si la fillette essayait à chaque fois de le détrôner. Malgré ses craintes qui se jugeaient possible après tout, la Bleue et Bronze jouait à dissiper le silence créant une atmosphère caramélisée à chaque fois qu'il venait les perturber. Ce n'était guère facile de lancer la conversation, surtout quand la personne à laquelle on parle ne fait aucun effort... La gamine manquait plusieurs fois de baisser les bras, quitter la dangereuse compagnie de ce garçon bizarre pour s'enfermer dans son dortoir avec pour seul ami son manuel de potions. Néanmoins, un désir de sonder l'intérieur de ce Bleu et Bronze, de le coincer si l'on pouvait dire cela et d'arracher ce secret qu'il gardait si précieusement car elle était persuadée qu'il en avait un. Sa maman disait toujours que les personnes froides possédaient un masque... Pas un de ses masques forgés de bronze ou d'argent, non c'était plus que cela. C'était un masque indéfinissable que la personne utilise pour cacher son vrai soi aux yeux curieux des autres... Pour ne plus avoir l'air vulnérable au devant des autres. Mais, selon Rena, il devait être difficile de se sentir incompris à chaque moment. Ce n'était guère facile de régner dans un monde de solitude même si l'on se croit supérieur aux autres puisque nous n'avons besoin de personne...

    Le jeune Serdaigle répondit à cette question qu'elle avait prononcé trop vite pour rompre le silence. La fillette tourna son visage vers lui pour le regarder. Elle ne put que voir en un éclair des dents blanches. Des dents normales qui ne confirmaient pas ses craintes. Sa peur s'envola, le poids lourd s'attardant un moment sur sa poitrine, la quitta en un instant, laissant Rena sous la proie d'une félicité qui lui rendit sa bonne humeur. Son véritable visage. Elle n'avait pas de masque, elle. Extérioriser tous ses sentiments faisait partie de son caractère. Sa peur, son euphorie, sa peine, tout semblait si facile à montrer quand on s'appelait Rena. Elle n'avait pas besoin de modeler un visage. Tout venait si facilement... En deux mots, la fillette se sentait sereine, près à partir dans une aventure folle. Des questions soudaines survinrent sur le bout de ses lèvres, ses pensées l'enlevèrent pour dénicher un sujet pouvant intéresser son compagnon quand la voix du dénommé Neil la réveilla en un claquement de doigts :


    - Hein ? Euh pardon ? Ah oui ! Si on allait au lac ? ^^ J'ai super envie de voir la surface gelée, pas toi ? Eh puis... Tu crois qu'on pourrait faire du ski ? Yeux Tu sais ... euh le ski ?


    Rena ne savait pas vraiment si elle s'était faite comprendre. C'était un peu dur de savoir ce que pensait les autres élèves. On ne savait jamais s'ils venaient de familles moldues ou de sorciers. Surtout ce Neil. Il était bien étrange à vouloir cacher ces sentiments. Quand les deux enfants passèrent devant les vitraux, un vent joueur s'infiltra de la fenêtre ouverte et enleva son écharpe vantant les couleurs des Serdaigle. La fillette la poursuivit avec un petit rire avant de l'enrouler une nouvelle fois autour de son cou. Deux jeunes filles passèrent se parlant dans un murmure continu qui ressemblait à un sifflement de serpents. Une d'elles leur jeta un regard étonné avant de marmonner entre ses dents une parole à sa copine, l'air grave lui donnant l'air d'une personne adulte alors qu'elle ne semblait être qu'en deuxième année. Rena ne put entendre que le mot "Qare". La fillette devancée par son camarade le rattrapa en quelques secondes avant de répliquer :

    - Je ne sais pas qui est ce Qare mais il est le sujet de grandes conversations...
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MessageSujet: Re: Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare]   Travailler, la devise des Bleus et Bronze[Pv Qare] EmptyJeu 29 Jan - 20:18:57

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