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 Saleté de bout de bois [libre]
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MessageSujet: Saleté de bout de bois [libre]   Saleté de bout de bois [libre] EmptySam 17 Jan - 10:08:38

Arrivée devant la boutique de baguettes, Bangkok laissa échapper un léger couinement d'excitation, et plaqua aussitôt ses deux mains sur sa bouche, jetant des coups d'œil autour d'elle pour voir si on l'avait entendu. L'agitation sur le Chemin de Traverse était à son comble, et c'était à qui braillait le plus fort, aussi personne ne lui prêtait attention. La jeune fille se détendit et contempla la vitrine devant elle, avant d'inspirer longuement, comme si elle se préparait à combattre un dragon. Enfin, elle allait avoir sa baguette. Une rien qu'à elle, qui symboliserait son appartenance au monde magique. Parce qu'est ce qu'un sorcier sans baguette ? Un enfant. Tout simplement. Et la jeune fille allait entrer à Poudlard, elle ne pouvait plus se permettre de n'être qu'une gamine ordinaire, comme les petites moldues avec qui elle avait prit l'habitude d'aller à l'école. Bref, elle allait l'avoir, sa baguette.

Elle avait gardé cet événement pour la fin de sa journée sur le Chemin de Traverse. Le matin, elle et son père étaient arrivés tôt, parce que la jeune fille ne tenait plus en place chez elle. Sa moldue de mère après sept longs mois de grossesse, ne se sentait pas de taille à affronter la cohue du monde sorcier, et Bangkok et son père en avaient donc profité pour se rendre au Chaudron Baveur, pour le grand bonheur de la petite rouquine. Les deux sorciers s'étaient donc évaporés dans un nuage verdâtre et s'étaient retrouvés tous deux dans l'étrange pub qui menait sur le Chemin de Traverse. La fille lança un regard impatient au père qui sourit, sachant à quoi s'attendre. La course pouvait commencer. Les boutiques s'étaient donc succédées. D'abord il y avait eu la boutique de Madame Guipure. Des mètres s'étaient affairés autour de la demoiselle qui ne cessait de trépigner d'impatience, ce qui lui valut d'ailleurs quelques réprimandes de la part de Madame Guipure, et une demi heure plus tard, la jeune fille ressortait de la boutique, libérée, avec à sa suite un monsieur Applegate portant de lourds sacs de vêtements en tous genre. La jeune fille voulait tout. Du bonnet aux gants, du chapeau à la robe, tout ce qui lui était proposé devait être acquit. Et comme à son habitude, son père cédait, la laissant profiter de ses derniers instants d'enfant unique et choyée.

Ensuite, il avait fallu passer acheter un chaudron, histoire de pouvoir porter tous les autres achats qui allaient suivre plus aisément. Encore une fois, à peine entrée dans la boutique, la jeune fille voulait tout ce qu'elle voyait. On acheta ses fournitures, et elle dut patienter un moment, grognon, pendant que son père hésitait à racheter un peu de poudre de cheminette. Puis ça avait été au tour de Fleury & Bott, où la jeune fille regardait chaque exemplaire des bouquins notés sur sa liste pour trouver celui en meilleur état, reposant le moindre ouvrage à la couverture cornée ou aux pages marquées. Elle allait être à Poudlard, tout devait être impeccable. Finalement, après des tours et des détours, toutes les fournitures étaient dans le chaudrons, plus deux énormes sachets de dragées surprises, un pour Bangkok et un pour sa mère, parc qu'avec ses envies changeantes, c'était les seuls bonbons qu'elle aimait, et même qu'elle réclamait à corps et à cris. Tout était terminé, il ne restait plus à la jeune fille que sa baguette à aller chercher. Après quelques recommandations quant à la conduite à avoir chez Ollivander, William la laissa seule sur le Chemin de Traverse, ayant une course personnelle à faire, d'après ce qu'il avait dit à sa fille. Bangkok s'interrogea quelques secondes sur le sens de personnel, et sur ce que son père voulait absolument faire seule, puis elle cessa de chercher, songeant qu'elle n'en avait strictement rien à faire, et qu'elle avait plus important à penser. Ils avaient convenu d'une heure de rendez-vous chez Florian Fortarôme, et la jeune fille s'était aussitôt éloignée en direction de la boutique de baguettes, le cœur battant la chamade.

Elle avait entendu beaucoup de choses sur Ollivander, sur sa mémoire absolument étonnante, sur sa façon qu'il avait de connaître votre nom sans que vous le lui ayez dit. Il connaissait chaque baguette qu'il avait vendu, et chaque baguette qu'il avait à vendre, pouvant dire sa taille au millimètre près, et sachant exactement ses propriétés. Pour la rouquine, ce type était tout bonnement un génie. Elle se l'imaginait presque, grand et majestueux, se tenant derrière un comptoir en acajou sculpté de scènes illustrant des sorciers et leur baguette, comme des fresques mythiques. Elle avait imaginé une très grande boutique, très claire et très propre. Et elle se retrouvait devant une simple petite vitrine, qui laissait juste entrevoir une baguette posée sur un coussin rouge tant la lumière semblait absente de la petite boutique. Elle leva les yeux, pour voir si elle ne s'était pas trompée, vers l'enseigne qui affichait bien Ollivander's. C'était bien ça. Encore plus mystérieux. Quelque sort avait-il fait tenir dans ce boui-boui la superbe boutique qu'elle s'était imaginée ? Parce que pour un maître tel qu'Ollivander, il fallait bien un palais.

Elle poussa timidement la porte et entra dans la petite boutique. Pas de sculptures, pas de tapisseries, aucune scène mythologique. Juste des baguettes, des baguettes encore et des baguettes à perte de vue, et au cœur de toutes ses petites boites allongées, un vieillard frêle et tout tordu. La jeune fille s'approcha en hésitant, regardant dans tous les coins pour voir si une quelconque bestiole n'allait pas surgir d'une zone d'ombre, et sa main s'abattit sur la petite sonnette du comptoir, faisant sursauter le vieux bonhomme.


- Excusez-moi, lança-t-elle quand il se retourna. Je cherche Monsieur Ollivander.
- C'est moi, répondit le vieillard.

La jeune fille ne répondit rien, bouche-bée, les yeux ronds comme des soucoupes. C'était lui ? Lui, le vieillard majestueux qui l'avait tant impressionné quand elle se l'était imaginé quelques secondes plus tôt ? Lui qui pouvait tout retenir, avec sa mémoire impressionnante ? La jeune fille reprit ses esprits et cligna des yeux, reprenant un peu de contenance, tandis que l'homme s'était approché d'elle.


- C'est vous, Ollivander ?
- Eh bien oui ! Qui voulez-vous trouver d'autre, chez Ollivander ?
- Je ne sais pas, avoua-t-elle.

Sa remarque était plutôt pertinente. Il était le seul ici, donc qui pouvait-il être à part celui qu'elle cherchait ? Un employé peut-être... Non. Son père lui avait bien dit qu'il était seul à travailler ici. Elle haussa les épaules, et tenta de se convaincre que ce bonhomme qui semblait pouvoir se briser au premier choc était bien LE grand fabricant de baguettes.


- Je vais entrer à Poudlard. Il me faut...
- Une baguette, oui, oui. C'est généralement ce qui amène les gens dans ma boutique , siffla-t-il, moqueur.

La jeune fille se renfrogna un peu et ses yeux sombres se posèrent sur la peau parcheminée du vieux mage, attendant qu'il fasse preuve de son exceptionnel don pour reconnaître les gens.


- Alors la petite Applegate a enfin atteint l'âge de commencer sa scolarité à Poudlard, hein ?
- Oui monsieur, souffla-t-elle, un peu gênée.

Elle qui s'était attendue à ce que l'homme ne soit qu'un imposteur, elle avait maintenant l'impression d'avoir manqué de respect à l'homme qui la fascinait le plus, après son père et son grand-père Stuart, un vieux mage acariâtre qui n'aimait qu'elle de toute la flopée de petits-enfants de la famille Applegate.


- Vous ressemblez beaucoup à votre père, miss Bangkok. Il avait le même caractère que vous, et lui aussi semblait ne pas pouvoir croire que j'étais bien celui qu'il chercher.

Il esquissa un geste vif et des mètres s'affairèrent autour de la gamine, comme chez Madame Guipure, la fouettant de leurs embouts métalliques lorsqu'elle bougeait trop. Ça n'était pas douloureux, puisqu'elle sentait à peine leur contact à travers ses manches, mais très vexant. La gamine s'immobilisa donc, et attendit que la torture s'achève. Finalement, le vieux Monsieur Ollivander sembla satisfait et lui sourit.

- Voyons voir, je crois avoir une petite idée de ce que...

Il parcourut du regard les étagères portant les petites boites et en choisit une, apparemment au hasard.

- Voyons celle-ci. Bois de saule, plume de phénix, 24,3 centimètres.

Un choix pas si hasardeux que ça, en fait. Il tendit le manche à la gamine qui s'en empara, hésitant entre l'appréhension et la joie. Il l'encouragea à agiter le petit bout de bois et Bangkok s'exécuta timidement. Trop timidement, si bien que rien ne se produisit, mais alors rien du tout. Ollivander grommela qu'elle n'allait pas aller bien loin comme ça, et la sorcière agita sa baguette plus amplement. Le résultat ne se fit pas attendre, cette fois. Une explosion retentit, et quelques boites vides traversèrent la pièce, effrayant Bangkok.


- Je crois que non. Pas celle là, souffla Ollivander.

Il croyait ? Bien sûr que non, elle avait failli faire exploser la boutique ! Plus efficace qu'une bombe moldue ce truc ! Il lui en tendit une nouvelle et la jeune fille hésita.


- Bois de vigne, 22,6 centimètres, crin de licorne. Allons, elle ne va pas vous manger !

La manger, non, la faire éclater comme un vulgaire ballon de baudruche, certainement. La jeune fille s'exécuta quand même, un chouïa inquiète. Et à raison. Là encore, le résulta fut désastreux. Comme un réacteur de fusée, la baguette magique propulsa la gamine en arrière, et elle remercia le grand Merlin que quelqu'un ait ouvert la porte à ce moment là. Elle s'écroula sur le nouveau venu, et tous deux tombèrent lourdement sur le sol, Bangkok allongée sur l'autre de tout son long.

- Désolée, grommela-t-elle en se relevant. C'est l'autre vieux fou qui s'amuse à faire des expériences.

Elle tendit la main à la pauvre victime de son combat avec la baguette pour l'aider à se relever, tout en se présentant.

- Bangkok Applegate.
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MessageSujet: Re: Saleté de bout de bois [libre]   Saleté de bout de bois [libre] EmptyLun 19 Jan - 18:18:49

Innocente fauchée dans la fleur de l'âge, radieuse l'instant précédant le choc, cruel, Eskarina gisait sur les pavés froids qui peuplaient le Chemin de Traverse. La collision avait été violent et, comme cela était souvent le cas, sournoise. La poisse avait frappé sans crier gare et avait frappé fort ! Si fort d'ailleurs que la gamine, toujours allongée sur le seuil du magasin, peinait apparemment à s'en remettre.

Or, une fois n'était pas coutume concernant la turbulente et imprévisible descendante des Felaheen, les apparences faisaient bien pâles figures dans le sens où elles étaient honteusement trompeuses et pour cause...

Eskarina, certes sonnée, allait parfaitement bien. Elle n'avait tout simplement pas ressenti le besoin de se relever, préférant avoir froid et accessoirement mal au dos. Dans quel but me diriez-vous ? Insipide autant que stupide ce dernier se réclamait être oisivement celui du poète : la contemplation. Contemplation d'un nuage lambda pour ne pas dire bête, détachant son étrange silhouette blanche sur un fond qui se voulait bleu. L'image se voulait être source d'inspiration et, à en juger les yeux écarquillés d'Esk' et l'air ahuri peint sur son visage, l'image avait réussi. Réussi à inspirer l'esprit facile et accroc à la distraction de la fillette. Réussi à lui faire voir, apercevoir, deviner, ou pire, imaginer de toute pièce, un énorme truc qui était tout sauf un nuage. Un truc captivant d'ailleurs...


" Bangkok Applegate. " Aux oreilles d'Eskarina ce qui était une présentation se fit invitation au voyage. Bangkok Applegate, elle n'avait jamais pris l'avion mais quand elle le ferait elle était d'ores et déjà sûre de désirer une chose, que la compagnie organisatrice porte ce nom. Elle rêverait d'ailleurs de faire le voyage en un immense ballon dirigeable ou mieux encore, une montgolfière. Les deux en formes de pomme cela va de soi, verte granny de préférence.

Une main tendue coupa court à son périple onirique, trêve de fantasmagorie, la réalité l'avait une fois de plus rattrapée. Réprimant une frisson elle redressa la tête, hésita un court instant, réprima un second frisson, puis se dit qu'après tout le pavé était vraiment froid. En équilibre sur ses deux pieds, le monde continuant à tourner trop vite sur lui même pour elle, Eskarina sourit, bêtement, comme elle savait si bien le faire ou le faisait si souvent...


- Eskarina. Et elle tilta. Des mots résonnèrent en sa tête, des mots qui auraient du la plonger dans une excitation des plus totales à peine auraient-ils été expulsés de la bouche de leur propriétaire. Un vieux fou qui fait des expériences, c'est génial non ? Sur la pointe des pieds, se penchant plus ou moins grotesquement pour glisser son regard au delà de la porte entrouverte de la boutique derrière Bangkok, Eskarina trépignait d'impatience de voir un vieux fou.
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MessageSujet: Re: Saleté de bout de bois [libre]   Saleté de bout de bois [libre] EmptyDim 1 Fév - 14:50:44

Lorsqu'elle s'était présentée, Bangkok avait vu l'autre prendre un air un peu ahuri, absent et rêveur. La rouquine esquissa un mouvement de recul, surprise et un peu désemparée. Merlin seul savait ce qui pouvait passer par la tête de l'autre hurluberlue, qui ne semblait pas le moins du monde incommodée par le contact de son séant sur le pavé du Chemin de Traverse. Drôle de personnage ! La petite sorcière lui tendit la main pour l'aider à se relever, et l'autre cligna des yeux, semblant revenir à elle avec difficulté. Mais qu'est ce que c'était encore que cette fille là ? Elle se présenta à son tour, prononçant son seul prénom, tout aussi original que celui de notre héroïne adorée (j'parle de moi bien sûr Twisted Evil ). Eskarina. C'était plutôt joli. Et puis ça allait tout à fait bien à la jeune fille qui se trouvait en face d'elle, en plus. Ça faisait un peu penser à un dessin animé d'un moldu japonais que la fillette avait vu chez elle, qui parlait d'un château ambulant. Elle se souvenait d'un personnage, un épouvantail un peu étrange, et elle songea qu'Eskarina était un peu comme ce personnage : bizarre. La dite bizarrerie reprit la parole, faisant sursauter Bang'.

- Un vieux fou qui fait des expériences, c'est génial, non ?

C'était maintenant une certitude, cette fillette était louche. Peut être s'était-elle cogné la tête en tombant, ou peut être était-ce une sorte de folie naturelle, Bang' ne le savait pas vraiment, mais la sorcière qui se tortillait devant elle pour essayer d'apercevoir le veux fou mentionné par Bangkok était tout sauf ordinaire.

- Mouais, ronchonna-t-elle.

Elle n'avait pas tort, dans un sens. Mais c'était nettement moins génial quand vous étiez la cible des expériences sus-mentionnées. Le côté génial de la chose semblait alors vous échapper un tout petit peu. Un haussement d'épaule, et la jeune Applegate s'en retourna vers Ollivander qui, sans un mot, lui tendit une nouvelle baguette, visiblement pas très convaincu de son choix. Pourquoi diable continuait-il ce petit jeu, s'il ne savait pas quelle baguette lui conviendrait ? Il ne lui suffirait pas de chercher plus longtemps, au lieu de confier à la jeune fille un instrument qui risquait de faire exploser Londres comme une tomate trop mûre ?


- Bois de saule, 25 centimètres, nerf de cœur de dragon

Bangkok se figea un instant, puis se retourna vers la nouvelle venue

- Tu devrais t'éloigner un peu... juste au cas où

Elle saisit finalement le manche de la baguette et l'agita, les yeux fermés. Un bruit sourd la fit sursauter et se raidir, et elle ouvrit les yeux, paniquée. E face d'elle, une étagère, heureusement vide, venait de tomber sur le sol. La gosse se demanda comment le petit commerçant pouvait supporter de tels dégâts dans sa boutique. Elle lui tendit la baguette, avant d'avancer timidement

- Vous devriez peut être vous occuper d'elle, d'abord

Le vieux lança un regard vers Eskarina, puis sur Bang', et encore sur Eskarina. Il grommela quelque chose, puis répondit enfin qu'il ne s'occupait que d'un client à la fois, avant de retourner farfouiller dans les amoncellements de petites boîtes fines. Bangkok en profita pour s'intéresser à l'autre fille

- Tu rentres à Poudlard cette année, aussi ?
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