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 Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné]
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MessageSujet: Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné]   Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné] EmptySam 22 Nov - 18:23:39

La nuit s’était emparée du ciel depuis maintenant quelques heures. Et, alors que les élèves endormis partageaient leurs rêves ou leurs couches, Eliad, lui, ne pouvait se résoudre à garder les yeux fermés dans cette chambre où le silence et l’ennui l’empêchaient de trouver le sommeil. Comment faisaient les élèves de sa maison pour sommeiller aussi paisiblement malgré ce temps dehors ? Il y avait pourtant cette pluie qui se fracassait contre les fenêtres comme si elle souhaitait reproduire les sons d’un concert de tambours. Et ce vent qui s’amuser avec les volets du château en les pulvérisant contre les murs. Sans parler de cet orage qui, dépourvu de la moindre clarté, tonnait dans une résonance terrifiante, faisant trembler les animaux de la nuit. A telle point que l’on entendait tout cela jusqu’à la salle commune des Serpentard. Ne pouvant plus attendre que Morphée daigne lui ouvrir ses bras, Eliad se leva et s’habilla rapidement. Il n’en pouvait plus, il préférait quitter cet espace confiné pour rejoindre les larges couloirs de Poudlard.

Il marchait et marchait encore sans savoir ou aller véritablement… Il progressa le long du chemin sans rencontrer la moindre résistance. Depuis quelques temps, une pièce en particulier venait obséder son esprit : la salle sur demande. D’ailleurs en y repensant, peut-être trouverait-il quelque chose à y faire ou dû moins l'occuper un temps. Dû moins, selon la pièce qui lui apparaîtra. Grimpant d’un pas rapide les escaliers qu’il passait sans difficulté, car il semblait que ceux-ci ne soient d’humeur joueuse en cette nuit tumultueuse, que déjà il arrivait au septième étage. D’un regard méfiant, il examina quelques secondes les deux côtés du couloir pour vérifier que personne ne venait avant de passer trois fois devant l’endroit où devait se trouver le seuil de la porte. Il ne fallu que guère plus de temps pour que l’entrée ne se dessine, lentement, sur le mur grisâtre, laissant d’infimes filigranes métallique sur celui-ci. Le jeune Serpentard balaya à nouveaux quelques instants le passage sombre puis poussa la porte en question.

Il quittait donc le couloir pour une salle sibylline qui ne s’était pas encore transformée en ce qu’il aspirait vraiment. Pour le moment, elle n’était qu'obscurité, ne contenant aucun objet particulier ou décoration. Un éclair naquit soudainement, plongeant la pièce dans une lumière éblouissante, laissant l’endroit se révéler lentement aux yeux d’Eliad. Un petit couloir apparu sous le regard du jeune homme où se trouvaient deux portes qui se faisaient face. Un angle éclairé révéla une partie plus basse que le Serpentard ne pouvait pas encore apercevoir. Recoin de lumière isolé pour homme en perdition. Il s’avança prudemment et passa le mur pour observer la nouvelle pièce qui lui faisait à présent face. Au détour de cet angle, il trouva enfin quelque chose d’intéressant. Une vaste forme recouverte d’un drap aux couloirs gris argentés. Il s’assit sur les marches d’en face et resta un instant à l’observer. Etait-ce par crainte de lever le drap sale de la silhouette qui lui faisait affront ou simplement un peu de prudence ?

La salle qui contenait cette forme était éclairée par deux torches accrochées au mur répandant une douce lumière tamisée, tranchant irrémédiablement avec l’obscurité du reste de la pièce. Après quelques secondes, il s’approcha enfin et jeta le tissu au sol, faisant voler dans les airs un vent d’infimes poussières alors que l’objet, anciennement caché, révélait ses dorures ainsi que la glace qui le composait… où se reflétait à présent les lueurs des flambeaux et le visage d’Eliad. Ses cheveux bruns bougeaient lentement sous le délicat filet d’air que transmettait un trou caché dans la paroi. Le vert et argent l’observa, immobile, puis… plus rien. Le miroir redevint lisse et vide de tout sens. Eliad leva sa main pour glisser ses doigts sur le métal froid. Rien n’y faisait, il semblait que le miroir n’était plu et qu’il ne restait que la manifestation d’une glace. Le garçon, toujours figé, se retrouvait tel un vampire sans âme, ne pouvant à présent plus voir son visage dans ce miroir devenu dépourvu d’image.
Les éclairs tonnèrent de plus belle, donnant un frisson qui parcourut le corps de l’adolescent. Eliad s’assit à nouveau sur le sol juste en face du miroir. Il eut un léger moment d’absence pendant lequel une personne en profita pour s’approcher de lui…

Hj: Post légérement retouché grâce à l'aide de la talentueuse SG...^^


Dernière édition par Eliad Midnell le Dim 21 Juin - 21:08:24, édité 1 fois
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné]   Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné] EmptyLun 8 Déc - 16:58:04

Ravage.

Rien que la désignation nominale lui plut immédiatement. Et la Serpentarde défit d’une lente hâte, impatience contenue et savourée, la rosée de satin intrigante qui maintenait encore clos, l’épais paquet noir, véritable démonstration de sobriété et d’élégance portant simplement son prénom suivi de son patronyme, joliment esquissés d’une calligraphie inconnue. D’une profonde nature curieuse et aventurière, Pénombre glissa doucement la finesse de ses pâles doigts sous les nervures principales de la cassette incroyablement lisse et, d’une saccade appuyée, disjoint méticuleusement les deux parties lisses du coffret. Une généreuse sylve dorée, entremêlée de mousseline protectrice, l’empêcha alors de distinguer clairement la nature de l’objet qui venait de lui être remis par le préposé aux colis et paquets lourds de sa maison, tôt dans la soirée, et attisa encore davantage la ferveur de son intérêt. Qu’est ce que le mot ‘Ravage’, qui ornait, seul et de cette même énigmatique écriture, la carte accompagnant le noir paquet, pouvait-il donc désigner ? L’absence évidente d’expéditeur ou d’une quelconque marque de provenance était un peu inquiétante.

Ravage….

Car cela aurait pu tout aussi bien notablement prédire les fulgurants effets d’un poison ou d’une attaque dont elle aurait été la cible, se terrant sournoisement aux tréfonds encore inexplorés de l’écrin, que justement l’inverse… Une dangereuse arme offerte, entièrement mise à sa disposition... Mais par qui ? Et pour finalement quelles raisons ? Car si la Ténébreuse n’ignorait pertinemment pas le nombre impressionnant d’opposants qu’elle s’était crée, volontairement ou pas d’ailleurs, au fil des longues années qu’elle passa à Poudlard, jamais aucun d’eux n’avait encore manifesté de semblables sournoiseries de détournements dans l’accomplissement d’une quelconque vengeance… Cette ruse et cette perfidie, s’ils en étaient, dénonçaient, du reste, probablement un élu de Salazar Serpentard.

Non sans un malsain délice, l’héritière des Craft se souvint alors plaisamment, des moult accrochages physiques et verbaux qu’elle avait partagé, dans le temps, avec son meilleur ennemi de l’époque, Seamus Finnigan. Un précieux rival, inestimable adversaire talentueux, qui avait toujours su lui répondre avec une véhémence si prodigieuse, un emportement tellement agressif et brutal, qu’au fond, l’ancienne poursuiveuse de Quidditch avait, jadis réellement admiré sa ferveur au combat. La même fougue qu’elle avait lointainement effleuré de l’esprit en apercevant Page McHenry au bal de Noel. D’une certaine manière, le départ précipité du Gryffondor hors des murs magiques de la Citadelle avait profondément désorienté l’adolescente, ayant pris la délectable habitude de grandir tout contre lui, de s’élever en son antagoniste, et la brune aux yeux clairs avait raisonnablement du mal à se l’avouer mais il lui manquait, ce stupide Lion...

Par usage de précaution, la septième année avait préalablement exposée l’ébène noir de sa baguette magique aux douces lueurs vacillantes de la salle commune déserte, et là, à la fois arme et bouclier magique étroitement à portée de main, l’anglaise se sentait moins vulnérable tandis qu’elle explorait prudemment, du bout de ses laiteux doigts, le contenu dissimulé au creux de l’épais étui suspect. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsque son toucher lui indiqua soudainement, avec une étrange certitude, qu’elle frôlait en aveugle, quelque chose de distinctement aérien, d’une folle préciosité virevoltante. Sa dévorante curiosité n’en fut que davantage piquée par cette découverte aussi inattendue que singulière et la jeune fille extirpa lentement les tissus rares hors de leur prison de mousselines gardiennes pour laisser ses obscures prunelles de jais en détailler soigneusement l’intriguant aspect. Un splendide Boléro aux suaves notes italiennes, admirablement taillé dans une riche dentelle de Calais noire s’offrit alors divinement à sa vue aussi circonspecte qu’incrédule tandis que la descendante des Craft remarquait la présence raffiné d’un exquis petit lien de satin à nouer autour du cou. L’étroite et magnifique pièce vestimentaire avait été savamment cousue sur un enchanteur soutien-gorge corbeille assorti, muni d’invisibles armatures que Pénombre décela pourtant par l’exercice de fréquentes palpations. Graciles petites fleurs en tulle nuit et Lapis Lazuli associées à des fibres irisées, qui serpentaient vertueusement sur l'entre-bonnet et les haut-bonnets, ornaient majestueusement l’extraordinaire parure tandis que les amples coquilles de textile, douillet nid censé délicatement accueillir la poitrine, avaient été confortablement doublées d’une mousse éthérée. De soyeuses basques s’étiraient finement dans le même jeu mutin de transparence, qui caractérisait majoritairement l’ensemble, alors qu’à cette suprême subtilité s’ajoutaient la distinction sobre et élégante de belles bretelles réglables, splendidement dentelées sur lequel l’animagus tira quelque peu afin de s’assurer de leur notable élasticité.

L’inestimable présent, dont elle reconnu la valeur emblématique et le pouvoir de donner le vertige au regard "plongeant", était d’un glamour littéralement époustouflant, stupéfiant de savoir faire et de beauté, une véritable œuvre d’art, parure assurément à couper le souffle. Etait-ce une perfide ruse ? L’expression félonne d’un appât particulièrement adéquat destiné à la soumettre ? La soudaine pensée de l’ignominie d’un piège fit mentalement taire l’enthousiasme de Pénombre à revêtir l’offrande douteuse en toute insouciance. Elle n’en était pas réellement sûre de la menace dissimulée en son sein mais l’avide envie de passer au corps le mirifique vêtement défiait, toutefois encore dangereusement, l’intime avertissement de la prudence, en son esprit dominé par le cruel dilemme.

Mais brusquement, une ombre relativement massive et torve se dessina, furtive, dans le couloir menant à l’extérieur de la fosse aux Serpents et la tira inopinément de ses cruciales interrogations. L’un de ses confrères de maison venait discrètement de quitter son dortoir sans avoir explicitement manifesté sa perception de la présence de Pénombre dans l’un des recoins les plus maussades de la salle commune. Où courrait-il ainsi en pleine nuit ? Si tard et en plein orage ? L’anglaise avait, l’espace d’un mince instant, pensé être encore la seule à demeurer éveillée dans les cachots, tandis que l’heure s’enfonçait toujours davantage dans l’obscurité nocturne. Et à cause de la rapidité avec laquelle son camarade de maison s’était dissout dans les ténèbres, Pénombre n’avait pu certainement l’identifier, songeant simplement que l’imposante carrure, qu’elle avait approximativement distingué parmi les ombres à peine dissipées par le faible rougeoment des braises de la cheminée, paraissait subjectivement être celle d’un représentant de la gente masculine plutôt que l’inverse. Brun ou blond, ainé ou cadet, elle n’aurait pu franchement l’affirmer mais l’ancienne Championne des Vipères était pourtant nettement catégorique sur le fait qu’il ne s’agissait vraisemblablement pas de Narcisse Anasar dont elle connaissait par cœur l’athlétique silhouette.

Durant un mince interstice temporel, l’incandescente britannique hésita. Fallait-il le suivre ? S’il s’avérait effectivement être un espion du lord Noir et non un de ces amoureux transis parti nocturnement rejoindre sa dulcinée dans les bains de Poudlard, elle serait bien avisée de ne justement pas suivre son instinct ou sa curiosité, sous peine de risquer amplement plus douloureux et traumatisant que la Mort… Pourtant, l’héritière des Craft reposa doucement le soyeux déshabillé sur le sombre paquet qui portait encore son nom et le plia méticuleusement en deux avant de le passer avec précaution dans sa ceinture, désirant fermement garder la forte conviction qu’on ne le lui déroberait pas durant sa filature improvisée. Puis, silencieuse comme son animae félin, la septième année se mit en chemin, murmurant quelques mots d’apaisement au tableau qui rechignait à se déplacer avant de repérer les lents mouvements de son escorté.

Il montait.

L’accompagner discrètement dans les immenses escaliers aussi déserts qu’à découverts, fut une tâche largement pénible et ardue pour la demoiselle mais lorsque le garçon passa enfin le généreux palier du cinquième étage, Pénombre en vint rapidement à avoir quelques soupçons concrets sur l’endroit illicite où il paraissait vouloir se rendre. Et pour causes, la belle anglo-saxonne avait très fréquemment bravé les couvres feux nocturnes de l’époque, des années auparavant, lorsqu’elle s’adonnait encore secrètement aux entrainements de Duel magique en compagnie de son Bel Ephèbe. Une douce nostalgie l’envahie tendrement alors qu’elle repassait, ralentissait, devant le mur grisâtre et familier contre lequel l’animagus l’avait découvert, la première nuit. Ses indomptables cheveux dorés en bataille et son mirifique regard mélancolique aux transcendantes nuances d’acier l’avaient aussitôt interpelée, malgré la pénurie de lumière de l’endroit et au cours des innombrables combats qui suivirent, elle avait appris à être captivée et fascinée par bien davantage de talents et de dons que n’en émanait simplement sa présence charismatique ou la candeur de sa beauté physique. Distraite par la ferveur sentimentale de ses souvenirs, la Rusée n’avait même pas remarqué que sa filature avait pénétrée dans la salle sur demande dont l’embrasure éphémère n’avait pas encore disparue dans l’entité murale.

Inspirant, toute baguette magique dégainée dans la manifestation mesurée d’une prudence spontanée, la brune aux yeux clairs s’infiltra silencieusement dans les lieux quasiment dévorés d’obscurité, à l’exception du centre, profusément baigné de dorées flamboyances. Ses profondes prunelles d’onyx n’eurent pas grande difficulté à s’habituer à la faible intensité luminescente des extrémités de la pièce où elle se tenait encore, car les couloirs témoins de la sourde progression des deux Serpents ne leur avaient guère offert plus d’illumination, mise à part les éclats fulgurants de la foudre qui sévissait toujours cruellement en extérieur. Dehors, la tempête faisait encore effectivement rage et les sauvages turbulences sonores de la pluie couvrirent naturellement le choc étouffé d’une porte qu’elle refermait derrière elle alors que l’adolescente détaillait consciencieusement l’allure de son camarade de maison. Qui-était ce ? Et par quel miracle avait-il découvert la salle sur demande ? De sa position éloignée, la Reptile ne distinguait que vaguement les contours imposants d’un seul et immense objet devant lequel le garçon semblait être entré en grande réflexion. Mais, malheureusement pour sa discrétion, le courant d’air engendré par ses gestes de clôture de l’entrée avait involontairement soufflé les torches, incitant l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Maisons à s’annoncer, d’un murmure suffisamment audible pour surpasser les bourdonnements pluvieux, mais assez léger pour ne pas trahir leur clandestine présence à quelques autorités en patrouille dans le couloir adjacent :

« Je constate que tu ne crains pas d’enfreindre les règlements du Château… »
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MessageSujet: Re: Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné]   Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné] EmptyDim 3 Mai - 17:23:29

*Nouvelle version du post*

Les paroles de la mangemorte résonnaient encore dans son esprit, après les multiples souffrances physiques infligées, ses paroles le faisaient avancer tel un sans vie. Ses jambes ne lui appartenaient plus, ses pieds ne tapaient plus le sol comme avant, il ne faisait que survoler les marches hâtivement. Les sombres paroles qu’elle avait laissées en lui, le contrôlaient. Le poussait à marcher, sans vraiment savoir où il devait aller, même si… Il en avait une idée. La lettre de son père et la demande de la mangemorte n’étaient que les rouages d’une pièce qui s’entremêlait. Et malgré le refus d’Eliad d’entrer dans ce mécanisme singulier, peuplé de personnes toutes plus vils les unes que les autres, il avait toujours cette impression de ne pas vraiment choisir. Que ses choix n’étaient que des leurres et que son destin était tout tracé, contre son gré. Il longeait le mur, effleurant les quelques torches, se lançant vers sa sombre mission. Il n’avait pas remarqué, dans sa marche solitaire, la lueur des torches faiblissantes, qui faisaient bouger leurs deux ombres sur les murs. Il n’avait pas remarqué non plus le subtil changement de parfum. Cette touche de féminité dans ce lieu froid et clos. Ce lieu qu’il avait désiré le plus simple possible, omettant de songer à des objets trop inutiles, comme par exemple, une simple chaise. Tout autre objet n’aurait pas été à sa place. Une fleur aurait fanée sans attendre. Un vase se serait brisé à la seconde. Mais était-ce vraiment lui qui avait imaginé ça, sans une sournoise aide extérieure…

Il n’avait même pas remarqué qu’elle l’avait suivi, peut-être même depuis sa sortie de la salle commune. Ses pas claudiquant bien moins que ceux de Rusard, avaient été plus difficilement discernables. Sa grâce féline faisant glisser ses pas sur les escaliers, puis sur le sol froid. Si elle n’était pas totalement humaine, on aurait pu dire que ses pieds n’avaient même pas touché le sol.

Il ne prit pas la peine de lui répondre tout de suite. Se contentant de lui offrir en spectacle, ses pupilles qui jamais ne diminuaient au contact de la lueur des torches. Ses perles noires brillantes, totalement dilatée. Puis il détourna le regard, fixant une nouvelle fois la pale copie du miroir qui lui faisait face. Cette copie, en ce instant là, plus qu’utile… Quand il reprit un peu plus conscience, il ne se demanda pas où ses pas l’avaient conduit. Il se contenta de détailler une fois de plus son interlocutrice.

« Pénombre Craft. »

Il insista sur le Craft, dans le but de souligner son nom comme étant prestigieux, ou l’ayant été. On aimait cette famille ou on la détestait, selon nos propres familles. Mais son prénom évoquait bien plus encore, tout comme sa silhouette. Elle était encore plus belle dans la lumière, bien des hommes, en d’autres temps, aurait été prêt à n’épouser que son ombre. Et du temps des florentins, où le libertinage était pratiqué souvent avec nombre de partenaire, nul doute qu’elle aurait été l’une des plus belles courtisanes.

« Les règles sont faites pour être enfreinte, n’est ce pas ? Ta réputation est une ode à la lutte contre l’interdit.»

Difficile pour Eliad de fixer ce miroir si vide. Il n’était pas du genre à aimer regarder son reflet des heures durant.

« Pourquoi est-ce que tu m’as suivi ? Est-ce que je traîne tellement de mystères derrière moi que ça valait largement l’idée que tu as eu de me suivre ? »

Du regard, il aperçut quelque chose à sa ceinture. Alors il se leva, s’approcha de sa silhouette, délaissa son ombre, et s’empara de cet habit, le gardant dans sa main.
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MessageSujet: Re: Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné]   Le froid du verre et la pénombre... Pv Penombre [Abandonné] EmptyMer 20 Mai - 2:37:49

[Mille pardons pour l'ignoble retard ^^"... Merci d'avoir édité ^^.]

Quelque chose détonnait gravement dans l’agencement austère des lieux qui s’offrirent au limpide regard de la Ténébreuse dès lors qu’elle y pénétra, morbides reflets de la pensée lugubre qui les avait créée, du désir effrayant qui les avait convoqué du tumulte nébuleux d’un ailleurs insondable. Une ambiance froide et hostile, perdue bien au delà des considérations classiques et confortables de la jeune génération y dégorgeait la plainte funèbre, troublante d’une âme torturée tandis que l’Animagus percevait la désagréable sensation l’enfonçant dans la salle obscure, de la même manière que si elle avait traversé le voile éthéré séparant la réalité d’un endroit de sa conception mentale. Tel que si la sorcière avait directement pénétré dans l’esprit de son fondateur en lieu et place d’une mansarde aux vibrations inquiétantes. Comment pouvait-on décemment survivre, sans séquelles à un pareil environnement intérieur ?

Une moue dubitative prit lentement ses aises sur le visage diaphane de la Septième année tandis qu’elle glissait doucement ses longs doigts ivoirins auprès de l’ébène rassurante de sa baguette magique. L’étranger se détourna lentement de ce qu’il semblait contempler au-delà de la logique, exposant enfin les reliefs de son identité à son ainée.

Eliad Midnell. La Rédactrice en Chef de la Gazette de l’école le côtoyait vaguement dans les quartiers Serpentards depuis à peine un an maintenant, toutefois la singularité éloquente, frappante de se prunelles dilatées, notamment insensibles aux variations de lumière guidait consciencieusement les réflexions de l’Anglaise vers d’alarmantes hypothèses. A quel odieux sortilège avait-on bien pu soumettre le Vert et Argent ? Et quelle triste personnalité s’était donc rendue coupable de ce grave délit ? A moins qu’il ne s’agisse plutôt d’un breuvage aux propriétés des plus abjectes ? Que ce corps masculin en face d’elle ne soit qu’un leurre, qu’un artifice de mirages, qu’une conséquence directe des effets du Polynectar ? Comment alors s’en assurer ? Comment en avoir le cœur net ? Du moins se souvenait-il déjà de Pénombre, ce qu’elle ne savait être, dangereux ou rassurant.

« Puisque les présentations sont faites... »

Lâcha-t-elle, indifférente aux étranges accents avec lesquels le Reptile avait verbalement marqué son patronyme car ce n’était guère la première fois que son nom suscitait quelques véhémentes réactions de la part de ses camarades de maison ou autres, quoiqu’elle ignorât encore en quels termes, son jeune confrère avait matière à reprocher quoi que ce soit aux membres de sa fière Lignée. Prudemment, l’héritière des Craft ne releva pas sa remarque suivante considérant la nature de sa réputation et feignant d’être flattée, masqua toutefois l’ardeur souveraine de sa méfiance sous l’esquisse polie d’un sourire factice.

« Peut-être… »

Répondit-elle évasivement tout en le considérant avec suspicion. Ses instincts animal lui murmuraient intimement la plus grande prudence vis-à-vis du sorcier, un discernement éveillé, appliqué tandis qu’elle traçait un demi-cercle de déplacements silencieux autour de cet être aux allures familières mais dont le comportement, l’essence même semblait se dissocier singulièrement des souvenirs que la Capitaine de Quidditch conservait de l’individu. L’assombrissement social, contextuel de l’époque aiguisait davantage la méfiance et la paranoïa des esprits censés tandis que Pénombre l’observait scrupuleusement, avide de découvrir à quelle sinistre mascarade, elle était confrontée. Quelque chose ne convenait pas dans la scène jouée, quelque chose que la logique cartésienne ne pouvait observer, que l’instinct seul était en mesure de déceler et qui heurtait frénétiquement ses sens avec un désarroi agité.

L’objet de ses réflexions perturba finalement la ramification complexe de ses pensées alors qu’il s’avançait à elle, calme et placide, totalement en harmonie avec le vide tangible des lieux comme si matière et conscience ne faisaient qu’un, piège de mort et de désespoir. La main toujours enlacée autour de l’ébène sombre de son arme, la Ténébreuse patientait, aux aguets du moindre écart de comportement de son interlocuteur, bien décidée à punir une témérité trop exprimée.

Son geste gravement malséant l’irrita, l’agaça et la sorcière lui saisit rapidement le poignet, arrêtant son geste d’une violence à peine contenue :

« Lâche-ça, Midnell. Toi et moi nous connaissons depuis trop longtemps, maintenant. »

Le piège était subtil et sournois mais si le garçon sous ses yeux n’était précisément pas celui qu’il semblait être, rien ne valait le mensonge et la perfidie pour le percer à jour. Sans compter que, de deux ans son ainée, la descendante des Craft égalisait remarquablement l’avantage de force physique possédée par le brun, d’une maitrise de la magie bien plus aboutie, en comparaison de la sienne.
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