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 La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...
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  • James Kirkby
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    James Kirkby
MessageSujet: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptySam 22 Nov - 13:28:22

Cette fois, c'était décidé, il aurait son bouquin. Et peut-être même quelques autres. James avait dû, une fois, renoncer à l'achat d'un ouvrage de magie noire très pro-Seigneur des Ténèbres, à cause d'une stupide rencontre avec un professeur de l'UMA ; jetant un coup d'oeil au bouquin, le grincheux avait indiqué au jeune homme qu'il ferait bien de ne pas acheter ce livre, sous peine de passer pour un Mangemort. James avait joué les ignorants, et rapporté le livre chez Fleury and Bott ; il n'avait aucune envie de faire sauter sa précieuse couverture d'étudiant sérieux, simplement pour l'achat de quelques livres.
La veille, il avait vérifié dans l'emploi du temps du professeur McLipswitch qu'il était bien retenu en cours ; précaution élémentaire, pour ne pas tomber deux fois de suite sur le même enseignant. Pleinement rassuré sur ce point, le jeune homme avait quitté son appartement pour rejoindre le Chaudron Baveur, qu'il avait traversé sans consommer ; pas le temps, d'autant qu'au comptoir se trouvait un des pires habitués des lieux, un pochard qui ne vous décramponnait plus s'il parvenait à vous coincer. Le type ressassait constamment la même histoire, comment il était joueur de Quidditch de standing international, comment il avait été interdit pour usage d'un sort interdit sur un adversaire, comment sa femme s'était fait la valise avec l'arbitre... Sombre histoire, mais que tout le monde connaissait. Soucieux de ne pas décourager l'auditoire, le saoulard ajoutait chaque fois de nouveaux détails, sans se rendre compte qu'il lui arrivait de se contredire.
Le type jeta un regard plein d'espoir à James, mais le pas vif du garçon le découragea ; il se rapprocha alors d'une petite mamie qui buvait son thé sans rien demander à personne. Dommage pour elle, elle était partie pour deux heures.
Souriant, James gagna le Chemin de Traverse, encore peu animé à pareille heure du matin, et remonta la rue à grandes enjambées pour rejoindre la grande librairie- l'un de ses lieux favoris dans tout Londres. Des bouquins partout, jusqu'au plafond, autant dire que pour l'ancien Serdaigle, c'était une sorte de paradis.
En homme prudent, James ne se précipita pas vers le rayon "magie noire" ; il fit un détour par la métamorphose, où il se choisit un petit ouvrage sur "la philosophie de la métamorphose" et un "manuel de métamorphose avancée- préparation aux entretiens du Ministère". Les potions ensuite, c'était l'un de ses rayons préférés, mais il possédait déjà de nombreux livres sur le sujet et ne s'y attarda que pour le plaisir. De fil en aiguille, il se retrouva devant les étagères consacrées à la magie noire, dans un coin mal éclairé, un peu en retrait ; il choisit trois bouquins, assez vite : "Magie noire : la voie de la puissance", celui que McLipswitch lui avait déconseillé ; une "Encyclopédie historique de la magie noire", et un petit bouquin à la couverture rouge intitulé "Sorts et contre-sorts sombres". Les deux derniers pouvaient parfaitement figurer parmi les lectures d'un étudiant Langue-de-Plomb sérieux et curieux, d'autant que James ajouta ensuite un "Précis de runes" qui venait confirmer ses ambitions studieuses.
Sur le chemin des caisses se trouvait une table consacrée aux nouveautés. L'oeil attiré par un "Grand guide des Baguettes magiques", James posa ses livres sur la table pour feuilleter l'ouvrage à son aise. Sa passion pour les baguettes magiques ne s'était pas éteinte, et il continuait, à l'occasion, à se cultiver sur ce sujet ; le livre lui parut intéressant, et il entreprit de trouver dans ses poches le carnet sur lequel il notait les futurs achats à effectuer. Pour l'heure, il avait largement assez avec ses six bouquins, il n'avait aucune envie d'en ajouter un autre...
Un homme s'approcha de la table ; James s'écarta légèrement, sans lâcher son carnet, pour lui laisser la place.


Dernière édition par James Kirkby le Jeu 18 Déc - 19:28:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptySam 22 Nov - 20:15:43

Début de journée parfaitement déprimant, qu'on se le dise. Non, il ne pleuvait pas sur la capitale. Lacey n'avait pas non plus été licencié en arrivant au ministère ; d'ailleurs, il n'y avait pas encore mis les pieds. Il ne s'était pas non plus fait larguer par une hypothétique petite amie : il n'en avait pas. Cependant cette journée se présentait sous des auspices bien sombres. Il y avait une tâche noire, pas sur ses poumons... encore qu'il se posait à présent la question, mais sous son bras, dans un bocal. Explication? Simple : L'auror s'était levé plus tôt que d'habitude, son stock de clopes était à sec après une nuit à veiller pour pondre un fichu rapport -bilan, il avait dormi deux heures-. La paperasserie n'était pas son fort et il se voyait mal expliquer que la tâche de sang sur le mur des Livingsclay n'était celui de la fille disparue, une piste valable sans nul doute, mais qu'il s'agissait en fait d'un Lacey énervé par un père de famille hystérique et qui avait fini par encastrer le brave homme dans le mur. Scandale ! Déchéance! Une honte vraiment ! Lacey ne démentirait pas, sauf qu'il pensait le plus sérieusement du monde que la fille n'avait pas été enlevé mais avait fugué. Le pourquoi d'une telle déduction n'intéresse a priori personne et il sera juste dit que les fugueuses n'étaient pas la tasse de thé du moitié irlandais. D'ailleurs, il préférait le café.

Pour en revenir aux clopes, il était rapidement descendu de son appartement londonien pour aller s'acheter quelques cartouches -plus question de se retrouver sans, c'était dangereux- pour se faire courir après par une pharmacienne moldue qui lui avait confié toute fière un bocal en plastique. C'était son ex, elle voulait se venger, il en était sur. Un bocal avec une tasse et demi de goudron, avait dit la demoiselle, en frappant le couvercle orange de ce dernier. Un an de cigarette et voilà ce qu'il avait dans l'organisme. Pour le coup, Lacey avait peur. L'autre était repartie, laissant le jeune homme seul avec le monstre. Depuis, il n'avait pas réussi à jeter le bocal et n'avait pas osé s'en griller une. Début de journée maussade, hein?

Ce n'était pas possible... Il lui fallait de la documentation ; il n'arriverait jamais à arrêter de fumer et il se voyait mal débarquer à Saint Mangouste pour demander qu'on lui retire le goudron inoculé. D'abord, est ce que ça se faisait? Pas sûr... Il y avait aussi les cigarettes sorcières mais ces dernières avaient surtout des propriétés olfactives ( cigarettes 'chocolat', 'Armani', ou encore 'herbe sous un ciel d'été' ) et Lacey ne voyait pas l'intérêt d'une clope qui ne sentait pas la clope ! C'était comme avoir un touriste français qui ne se plaignait pas que l'Angleterre était froide et pluvieuse : une aberration. La solution s'imposait d'elle-même et consistait à trainer ses doc martens _ avec coques métalliques s'il vous plait. Encore une aberration, les modèles sans coque _ jusqu'à la librairie la plus proche pour voir s'il y avait quelques livres médicaux qui traitaient du sujet.

Fleury & Bott? Encore une autorité en matière de littérature sorcière.

L'auror entra et constata qu'à l'instar du Chemin de Traverse, la librairie n'était pas encore trop peuplée. Tant mieux, les bains de foules ne lui déplaisaient pas mais, pas le matin et pas sans une clope. Fichtre, cela devenait une obsession : cinq heures sans fumer et son cerveau semblait vouloir lui rappeler en permanence qu'il était en manque. Serait-il temps de penser sérieusement à arrêter? Niente, Never, Niet, Nada, Ne, Non, No et tout autre terme pouvant évoquer la même idée. C'est donc un fumeur passablement hargneux qui se fraya sans difficulté un passage vers le rayon médecine. Il passa d'un oeil irrité les livres et autres manuels pour étudiants :


*Ils pourraient pas foutre les bouquins pour mioches dans un rayon uniquement dédié à cet effet? Et laisser les rayons pour grandes personnes libres? *

Absolument inconscient de l'illogisme de son raisonnement, comme tout camé en manque, il finit par trouver quelques études et ouvrages susceptibles de l'intéresser. Son salaire d'auror et les cadeaux qu'il avait encore trouvé malin de faire à sa demi-sœur ne lui permettaient pas d'acheter de quoi faire une thèse sur le sujet du tabagisme. De plus, cela l'aurait profondément ennuyé. Le châtain se retrouvait à devoir choisir entre les cinq livres qu'il tenait à la main. Difficile de faire un tri debout au milieu du rayon, à moins de trouver une âme charitable pour lui garder les ouvrages le temps qu'il les feuillette. Mouais, les pigeons étaient nombreux mais venaient rarement dans les librairies. Lacey opta pour trouver une table : il n'y avait qu'une personne dessus, il n'avait pas explosé son quota social de la journée. Et en plus, l'autre lui fit la grâce de se décaler légèrement. Parfait.

Le fumeur sur les nerfs émit un sifflement de contentement avant de poser lui même ses livres qu'il commença à compulser nerveusement. En plus d'avoir les yeux injectés de sang, ils avaient les mains qui tremblaient, quelle classe. Lacey se força à se calmer. Laissant ses livres un instant pour faire attention à ce qui l'entourait. Force de constater que son voisin était l'un des mioches dont il parlait plus tôt. Ou un jeune adulte. Lacey ne savait pas trop mais préféra se dire que son voisin n'avait pas eu une vie horrible et avait du se mettre au travail tôt pour assurer la survie de sa pauvre mère alors qu'il était battu par un père alcoolique. Vous voyez le topo, quoi. Même si le jeune homme n'avait pas grand chose d'un enfant battu. Par curiosité, sûrement, il jeta un oeil sur les livres que le garçon s'était procuré, histoire de savoir où s'orientait le futur des sorciers, l'espoir d'un monde meilleur.


*Et bah... Je savais pas que l'UMA fournissait un diplôme 'Mangemort'... On en apprend tous les jours.*

Deux des livres n'éveillaient pas chez lui une alarme particulière. Lacey s'y connaissait raisonnablement ET théoriquement sur les arts sombres de par sa profession mais il avait ceux-ci en horreur. De plus, l'un des ouvrages figurait dans la liste noire... non, disons plutôt, la liste 'anthracite' du ministère comme étant plus que douteux pour ce qui était de la philosophie développée. La migraine arrivait et avec elle, l'éternel dilemme de l'auror qui a la flemme de faire son travail quand il n'était pas encore dans ses horaires de boulot. Lacey avait cependant un second emploi qui lui ne dormait jamais et plus pour sa qualité de membre de l'Ordre que pour celle d'auror, il posa une main sèche sur la pile de livres de l'homme aux cheveux noirs :

« Tu as l'intention de faire table rase chez les moldus? Parce tu sais, c'est pas très bien vu. »

L'auror avait adopté un ton circonspect, et son visage reflétait la même idée. Sûrement, l'autre garçon avait-il voulu être un étudiant consciencieux et avait pris plusieurs ouvrages au hasard mais Lacey se sentait de vérifier. De plus... il n'avait pas toujours pas fumé.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 16 Déc - 0:13:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptySam 22 Nov - 21:27:43

La table des nouveautés recelait des bouquins vraiment intéressants, James ne tarda pas à s'en apercevoir. Après le livre sur les baguettes, il tomba sur une réédition d'un vieux grimoire consacré aux potions, puis sur un dictionnaire raisonné des sortilèges... En fanatique des livres, il feuilletait longuement chacun des ouvrages, lisait des paragraphes entiers, parcourait la table des matières... et, à chaque fois ou presque, finissait par se dire que le bouquin mériterait une lecture approfondie. Il en achèterait certains, emprunterait les autres à la bibliothèque de l'UMA qui était bien fournie en ouvrages récents ; il inscrivait les titres dans son carnet, assortis de la mention « acheter » lorsque le livre lui semblait indispensable pour sa bibliothèque personnelle ; le carnet relié de cuir était déjà à moitié utilisé, et la grande majorité des titres déjà notés avaient été rayés d'un trait de plume ; pas quand le bouquin était acheté, mais quand il était lu. James avait adopté ce système dès ses années à Poudlard, à l'exemple d'autres élèves de Serdaigle plus âgés, et il n'avait jamais eu à s'en plaindre ; cela lui permettait de ne pas passer à côté de lectures intéressantes, chose que le jeune homme eût regardée comme la dernière négligence.
Il avait posé ses bouquins sur la table, un peu au hasard, en une pile incertaine dont le livre de métamorphose était le sommet ; les livres de magie noire étaient dissimulés dans le milieu de la pile, pour plus de tranquillité. Plongé dans le dictionnaire des sortilèges, il ne prêta guère d'attention à la volumineuse sorcière vêtue de rose qui tamponna la table en se frayant un chemin avec ses paquets ; il ne remarqua pas que ce choc avait causé la chute de sa pile de livres, révélant la présence de trois ouvrages de magie noire. Personne de connu ne se trouvait dans le secteur, ce qui atténuait la gravité de cet incident ; du moins, jusqu'à l'arrivée d'un homme jeune, à l'allure peu rassurante de drogué, plus curieux qu'un pot de chambre.
James ne prit pas garde aux agissements de ce personnage, qui lui rappelait furieusement les marginaux moldus groupés dans certains coins de Londres, tremblants, les yeux injectés de sang, un air de manque sur le visage... Celui-là semblait tout droit sorti d'une de ces bandes avec chiens écumants et bouteilles vides sur la chaussée.
L'homme posa une main sans-gêne sur les livres de James, et lança une vanne sur les conceptions du jeune homme au sujet des Moldus. Qu'en savait-il, d'abord ? Posant son bouquin de sortilèges, James observa le type, puis la pile de livres ; tombés, les affreux... de sorte que la majorité des titres étaient lisibles, dont celui de « La voie de la puissance ». Évidemment, le plus sulfureux des livres... Le jeune homme fit de son mieux pour prendre un air surpris, et répondit :


-Table rase chez les Moldus ? Pourquoi dites-vous cela ?...

L'homme feuilletait des livres consacrés au tabagisme et aux différentes méthodes magiques pour arrêter de fumer et débarrasser son organisme des résidus de tabac. Machinalement, James vérifia, dans la poche de sa veste, la présence de son paquet de cigarettes ; pas question pour lui de s'arrêter de fumer, il avait trop besoin de tabac pour songer à s'en passer. Le type avait posé un bocal bizarre sur la table, empli d'un liquide noir que le jeune homme identifia, après quelques instants, comme étant du goudron ; matière inusitée chez les sorciers, d'où l'hésitation du jeune Mangemort. Se permettant un sourire, James ajouta :

-Et vous, vous enlevez le goudron des routes moldues ? Ça non plus c'est pas bien vu, vous savez...

Il avait parlé d'une voix douce, mesurée, parfaitement convenable pour un étudiant sérieux et réservé. Une certaine envie de conseiller au type de s'occuper de ses fesses le titillait, mais il se forçait à rester courtois, étonné, presque candide... l'exact opposé d'un Mangemort.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyDim 23 Nov - 0:18:08

Lacey se redressa un peu et se massa les sinus. Le jeune homme avait l'air sincèrement surpris, et même si l'on ne pouvait juger de rien, il eut été prétentieux de chercher une intention malveillante derrière l'étonnement de l'étudiant. L'autre faisait l'effort d'être poli _ ou pas, c'était peut-être naturel pour le garçon aux cheveux noirs de répondre gentiment aux casse-couilles _, ce qui attrista Lacey. Il préférait les dialogues d'hommes plutôt que les palabres de gonzesses. Il regretta aussi de ne pas avoir rangé son bocal dans le sac qu'il avait dans le dos. L'auror se sentait peu motivé de voir la boite s'ouvrir dans son bagage; il avait mieux à faire que de récurer son sac. Un sort réglerait peut-être la chose pour nettoyer la toile épaisse mais l'affaire risquait de se corser en ce qui concernait sa putain de paperasserie... pardon, son rapport dument écrit. S'il devait le ré écrire...Il se promettait de faire au moins arrêter trois ou quatre personnes et d'en démonter deux, avant d'arriver au ministère, histoire de se détendre. Tout un programme. Non, le monstre resterait à portée de main.

La remarque sur le bocal lui confirma au moins une chose : pour reconnaître du goudron à vue de nez dans un bocal sans étiquette et hors contexte, il fallait au moins fumer ou avoir un fumeur dans l'entourage proche... Pour ce que ça le regardait. Une personne bien intentionnée ferait sans doute remarquer que cela ne le regardait pas plus que de savoir ce que lisait son jeune interlocuteur dont la dernière pique prouvait qu'il avait au moins de la répartie. La phrase fit sourire Lacey, sa lèvre droite se soulevant délicatement, le regard toujours autant dans le vide. Relever la phrase du jeune homme en premier ou le sermonner sur l'ouvrage? Choix cornélien qui se posait là.

« ... Hum... On va mettre ça sur le compte... de... » La voix de l'auror gardait son ton circonspect mais une note amusée venait relever le tout. Maïté eut été fière. « d'une inexpérience malheureuse.»

Lacey enleva sa main des ouvrages pour attraper le livre à problèmes et parcourut rapidement la quatrième de couverture. Il se retint de le faire à haute voix sous peine d'irriter franchement le garçon aux cheveux noirs. L'auror ne doutait pas que l'autre était aimable mais, on allait éviter de pousser le centaure dans les orties. De plus, Lacey ne pouvait s'empêcher de partir avec une impression négative pour tout ce qui touchait de près ou de loin à Voldemort, affaires familiales obligent. Après le résumé, il ouvrit l'ouvrage sur sa préface et fronça les sourcils : une discussion avec le libraire s'imposait. L'écriture était suffisamment plaisante pour donner envie de le feuilleter et la promesse sous-jacente d'un pouvoir exceptionnel à celui qui le lisait, finissait d'étourdir et faisait acheter le livre pour toute personne n'ayant pas un minimum de jugeote. Ou pour toute personne un peu portée sur l'ambition et n'ayant pas peur de se salir les mains. Ou tout mini mangemort en herbe aussi...

« Cet ouvrage soumet un avis sur les arts sombres qui ne saurait être qualifié d'impartial. En un mot, il défend un avis qui trouve tout à fait grâce auprès d'un certain seigneur sombre. L'acheter signifie se faire prendre pour un mangemort. Après, ce n'est qu'une question d'image... mais je ne saurais que trop te le déconseiller. »

Lacey fronça les sourcils à nouveau en gardant le livre à la main. Un sentiment de dégout lui soulevait le coeur, finissant de le réveiller. Un curieux sentiment lui glissait le long de l'échine, pareil à un serpent amoureusement enroulé le long de sa colonne vertébrale. La position du châtain se fit alors plus rigide et ses longs doigts blancs légèrement abimés se crispèrent sur l'ouvrage. Une question lui trottait dans l'esprit et sa voix se fit inconsciemment plus froide :

« Un professeur te l'a conseillé? Si c'est le cas, je te serai reconnaissant de me donner son nom. Je ne manquerai pas de lui rendre une visite de courtoisie. »


Lacey se rappela alors que de sourire n'était pas interdit et qu'il n'était pas entrain de procéder à l'interrogatoire d'un suspect. Juste une discussion polie dans une librairie fréquentable entre gens fréquentables.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 16 Déc - 0:28:56, édité 2 fois
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyDim 23 Nov - 13:28:44

En apparence, James n'était ni agacé, ni irrité, ni sous l'emprise d'une terrible envie d'envoyer bouler ce curieux. En apparence. Car le jeune homme avait besoin de tout son stock de sang-froid pour garder cet air poliment étonné- un peu béat, pour tout dire. Intérieurement, il maudissait Londres, le Chemin de Traverse et la librairie Fleury and Bott, lieux idiots où l'on ne pouvait rien faire sans être aussitôt abordé par des importuns soucieux de votre réputation. Quand ce n'était pas McLipswitch, c'était une sorte de déchet ambulant qui venait expliquer, avec toute son autorité, que la lecture de la Voie de la puissance n'était point convenable pour un jeune homme sain d'esprit et de réputation. Comme s'il en savait quelque chose. Et comme si son avis, surtout, pouvait revêtir la moindre importance. James avait remarqué ce défaut très courant chez les adversaires du Seigneur des Ténèbres : donner son avis à tort et à travers, en considérant qu'il s'agit d'une vérité première indiscutable. Par la force des choses, les partisans du Lord étaient tenus à plus de discrétion, d'où le profil bas adopté par le garçon. Il était inutile de se signaler comme admirateur du Mage noir ; cela provoquerait une enquête, un interrogatoire peut-être, et il serait rapidement démasqué ; il suffisait pour cela de remonter la manche gauche de sa chemise. La Marque n'était pas très visible ces derniers temps, mais la forme était bien présente sur son avant-bras et suffirait à l'expédier à Azkaban... Mais Lord Voldemort avait besoin de serviteurs libres et inconnus, le jeune homme en était conscient ; et sa place à l'UMA, en attendant le Ministère, était une parfaite couverture.
James se força donc à ne pas broncher, à observer poliment son voisin tandis qu'il parcourait le quatrième de couverture du livre ; il devait avoir l'air un peu empoté à attendre silencieusement une explication, et à se laisser interroger ainsi sans rien dire ; mais mieux valait avoir l'air empoté que se trahir.
L'homme se décida à expliquer ce qui le défrisait dans la présence de ce bouquin entre les mains d'un étudiant ; rien que James ne sût déjà, McLipswitch s'était déjà chargé d'évangéliser le jeune homme, mais il fit de son mieux pour ne pas avoir l'air d'être déjà au courant. L'ignorance serait une bonne excuse, s'il parvenait à la jouer sans fausse note.
Le type se tut, mais il n'avait pas fini. Quelques instants, puis il demanda, un peu crispé, si un enseignant avait conseillé ce livre. James répondit doucement :


-J'ignorais que ce livre était aussi... euh... orienté. Mais après tout, il peut être utile de connaître aussi le discours de... de l'autre camp, non ? En étant prévenu, c'est une lecture moins dangereuse... peut-être... Enfin, pour tout vous dire, aucun professeur ne me l'a conseillé. J'ai simplement voulu me renseigner sur la magie noire, c'est une matière qui me pose quelques problèmes...

Avouer des difficultés en magie noire était une façon de prendre ses distances avec les Mangemorts, dont la majorité étaient des experts en la matière. James lui-même se débrouillait honorablement- aussi honorablement qu'un garçon de dix-neuf ans le pouvait- mais il jugeait préférable de ne pas trop faire étalage de ses capacités. En cours de magie noire, il se tenait à carreau, écoutait le professeur avec toute l'attention d'un étudiant studieux, mais sans passion apparente, et gardait une réserve prudente.
Le type avait posé le livre, et James le prit en main, l'air songeur, comme s'il s'interrogeait réellement à son sujet. Le prendre, le laisser ? Les yeux posés sur la couverture de cuir du livre, il garda le silence quelques instants puis demanda, toujours de cette voix timide
:

-Mais, si je peux me permettre... Vous disiez que vous pourriez rendre visite à mon professeur... Mais puis-je vous demander à quel titre ? Est-ce que par hasard, vous faites partie de la Commission de l'enseignement supérieur du Ministère ?

Aucune agressivité dans son ton, simplement une certaine avidité de savoir, comme s'il avait rêvé toute sa vie de rencontrer l'un des dinosaures membres de cette commission. Pour son voisin, c'était presque impossible, car on lui avait dit que ladite commission était formée de pachydermes incontinents et bardés de diplômes, dont le plus jeune allait souffler ses quatre-vingt-deux bougies ; mais si l'homme était un minimum sensible à la flatterie, il serait comblé d'êre pris pour l'un des érudits qui contrôlaient le programme pédagogique de l'UMA. Et s'il ne l'était pas... eh bien, s'il ne l'était pas, James venait de renforcer son image d'étudiant naïf et un peu bêta- et ce n'était pas plus mal, vu comme ce monsieur avait l'air soupçonneux.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyLun 24 Nov - 1:55:05

En apparence, pour reprendre une formule usitée un peu plus haut, Lacey gardait sa face de camé, totalement intoxiqué et incapable de faire mieux que d'embêter une pauvre jeune homme dans une librairie par un beau matin anglais. Il serait malhonnête de dire que cela n'était qu'apparence puisque qu'il était en manque de cigarette et que le besoin de nicotine en devenait obsessionnel . Il avait la sensation parfaitement désagréable d'une colonie de fourmis qui lui couraient le long des bras et seule la présence du garçon le retenait de vérifier si c'était là illusion ou réalité. Il doutait, de plus, que son infortuné voisin dont le raisonnement lui compliquait la tâche, apprécie de voir l'impertinent inconnu qu'il était, commencer à se gratter le bras.

Lacey se fit violence et essaya de se concentrer sur autre chose. Il y avait probablement d'autres exemplaires de 'La voie de la puissance' en rayonnage, ce qui n'assurait pas le succès facile à l'auror. Il n'était pas non plus membre de la police magique mais chasseur de mages noirs et accessoirement toutou du ministère car ce dernier semblait vouloir envoyer ses aurors à droite et à gauche pour tout vérifier. Il ne manquait pas de travail, ça pour sûr. Le sorcier ne pouvait donc pas interdire la commercialisation du livre... ce qui était beaucoup plus complexe qu'une simple affaire de police. Pour cela, il eu aurait fallu être un certain nombre de membres du ministère de divers professions à la fois... ça, ou le ministre. Quelle joie d'être fonctionnaire. Et voilà qu'il était là, l'une de ses rares matinées de libre à sermonner un gamin qui se croyait malin de vouloir acheter un livre à l'idéologie plus que contestable, pour le bien de... 'connaître le discours de l'autre camp', dixit l'autre. Comme c'était joliment dit et phrasé, en cours de littérature, il aurait donné dix sur dix mais là n'était pas le sujet. Le sujet était qu'il ne pouvait pas à aller voir les patrons de la librairie pour signifier qu'il serait bienséant et agréable au ministère de voir les ouvrages retirés de la section tout public, et à la vérité, la magie noire au grand complet était un sujet douteux. On la laissait étudier aux gens honnêtes pour la sainte idée de leur permettre de la contrer au cas où ils seraient en proie à cette vipère mais combien finissaient par apprendre la magie noire à d'autres fins? Lacey se demanda aussi quand les librairies et maisons d'éditions sorcières trouveraient brillant d'éditer un manuel du parfait petit mangemort. Pitié, les aurors étaient suffisamment occupés avec les mages noirs déjà existant pour que l'on ne leur en colle pas d'autres sur le dos.

L'étudiant aux cheveux noirs, puisqu'il s'était confirmé comme tel, posa ensuite une question qui ne manqua pas de lui faire lever un sourcil. Est-ce que Lacey avait l'air d'avoir quatre-vingt ans, d'être tellement enrobé que quand il se levait de son siège, il l'emportait avec ou alors d'être tellement sec qu'il pouvait se cacher derrière l'arbre d'un jeune bouleau et imiter à la perfection l'immobilisme d'un lampadaire londonien? Deux choses l'une, soit le jeune monsieur était un peu bêta et méritait plus une place à Saint Mangouste qu'à l'UMA, soit il se payait sa tête. Dans les deux cas, le besoin de cloper se faisait ressentir à la limite du supportable. Foutu manque. Une clope et un nouveau café, noir, corsé, dix fois trop infusé pour le commun des mortels, la goutte du mort vivant comme l'appelait les moldus. Voilà ce qu'il lui fallait et peste soit de Fleury & Bott et de ses livres incertains.


« C'est une idée ridicule. »

C'est bien, c'est discret, délicat. Une façon de parler parfaitement aimable à un garçon qui n'en demandait pas tant. La fatigue et le manque de tact naturel n'avait jamais fait bon ménage. Lacey n'avait pas pu se retenir. Quel bien pouvait-on tirer de ce genre d'ouvrage. Si encore, il s'agissait d'un torchon mais le livre ... avait sa dose de sérieux et si la philosophie y était douteuse, elle l'était néanmoins par un maître en la matière.

« Tu n'es pas doué en magie noir et tu prends un ouvrage contestable? Mais dis-moi, tu cherches à faire une thèse sur la théorie de l'autre camp, comme tu le dis, ou à t'améliorer... Parce que si c'est le cas, il y a de biens meilleurs ouvrages... pour t'améliorer dans le milieu universitaire, s'entend. Et je trouve dangereux de pouvoir penser que tu es suffisamment averti sur les idées de sa Sin... de Tu-sais-qui pour t'en dépêtrer par ta seule intelligence. »

Il avait horreur d'appeler l'autre tâche
*ah ça fait du bien ! * Tu-Sais-Qui ou Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom mais n'avait pas le courage de l'appeler Voldemort. Il admirait ceux qui, hors du camp du triste sire, osait le faire. Lui avait peur et le seul fait de faire rouler le nom du chef des mangemorts sur sa langue suffisait à le dégouter. Cependant, les noms de substitution trouvés pour désigner le mage noir faisaient pleutres et il avait pris l'habitude de le nommer 'sa Sinistrerie'. Enfin l'habitude était un bien grand mot car il préférait éviter le sujet tant que possible.

Il pointa le livre qu'il avait toujours en main d'un geste énergique, ce qui souleva légèrement sa manche et lui prouva que non : aucun fourmi ne faisait un cinq cent mètres sur son bras. Joie, bonheur et délectation. Faute d'arrêter, il lui paraissait à présent évident de devoir penser à revoir la consommation à la baisse.


« Ceci n'est pas le meilleur manuel d'étude. Et pour ce qui est de la commission, non pas vraiment. Mon domaine est plus la traque des mages noirs, comme tout auror qui se respecte. Cependant, ton argumentation se tient. Je pense que je vais le prendre. »

Lacey se permit un sourire narquois en même temps qu'il embarquait _ purement au hasard _ un des livres sur le tabagisme et se dirigeait vers le rayon médical pour ranger les autres, surveillant l'air de rien ce que faisait l'autre. Il devait agir prestement que l'homme n'ait pas la présence d'esprit de réagir et de venir réclamer son livre.. ou d'en choisir un autre exemplaire dans le rayonnage. Un peu de provocation semblait de mise, quitte à passer pour un chieur qui ne voulait absolument pas lui faire la morale mais simplement casser les pieds d'un honnête client parce qu'il n'avait rien d'autre à faire.

[i]Il se demanda ensuite si rentrer chez lui avec l'ouvrage était la priorité ou si discuter avec le maitre des lieux ne passait pas avant. De toute façon, il fallait payer. Un oeil discret sur l'ouvrage contesté lui fit remarquer avec joie que son salaire allait encore être content de diminuer pour une imbécillité pareille. En fait, sa gestion de son salaire était aussi mauvaise qu'il était plus irlandais qu'un irlandais, et les propos qui traversèrent la tête de l'auror furent d'une vulgarité qu'il n'est d'aucun intérêt à rapporter ici.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 16 Déc - 0:50:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyLun 24 Nov - 21:17:47

Franchement amusé à présent, James observait son étrange vis-à-vis, avec ses yeux de junkie et ses soupçons par trop évidents. L'homme tournait et retournait le livre, un air d'intense dégoût sur le visage, et il en devenait vraiment drôle à regarder. Caricatural. Sa réaction lorsque James lui demanda s'il appartenait à la commission des vieux gâteux porta à son comble le plaisir du jeune Mangemort, qui ne put s'empêcher de sourire. Il allait finir par lui laisser comprendre qu'il n'était pas un simple étudiant sérieux-mais-un-peu-limité, et qu'il se foutait ouvertement de sa poire... mauvaise idée que cela, le bien-pensant offensé peut vite devenir suspicieux. Le brun se força à reprendre un visage neutre, mais son sourire avait fort bien pu être aperçu du drogué qui lui faisait face, auquel cas l'explication allait vite devenir moins courtoise.
L'homme se lança dans un sermon qui agaça l'étudiant. Mais de quoi je me mêle, par les strings de Merlin ? Est-ce qu'il lui demandait, lui, pourquoi il se plaisait à ressembler à une poubelle ? Pourquoi il avait cette tête de croquemitaine ? Pourquoi il était... Auror ?
Au mot d'Auror, James toisa l'homme avec un dédain évident, comme s'il n'avait jamais pensé qu'un Auror pût avoir cette dégaine crasseuse. Alors comme ça c'était lui, James, le Mangemort, le réprouvé, et c'était lui qui était soigné et propre sur lui ? Jamais il ne serait sorti avec une telle tête de drogué en manque, le jeune Kirkby était un garçon soigneux et même un peu précieux, qui éprouvait le plus grand respect pour sa personne. Pas question d'avoir ces yeux injectés de sang, ces tremblements constants- ou ce pot de goudron. Horreur... ça se disait Auror, opposé au Mal, et ça ne savait même pas prendre soin de son apparence. Comment pouvait-il prétendre prendre soin du bien social, de la communauté magique et des lectures de James ?... L'étudiant prit son air le plus condescendant lorsque l'homme lui affirma que son argumentation se tenait et annonça qu'il prenait le livre. Avant que James ait pu répliquer à sa petite leçon de morale, l'Auror avait filé, aussi pressé qu'un lavement. Très flegmatique, le jeune Kirkby ne broncha pas en voyant l'Auror s'enfuir littéralement avec son bouquin. Il n'allait pas se faire un cor au pied à lui courir après, alors qu'il y avait encore deux exemplaires de la Voie de la puissance en rayon. Nonchalamment, le brun regagna le rayon magie noire, reprit le grimoire objet des soupçons de l'agent très spécial, et se dirigea vers les caisses.
Le type n'était pas en vue lorsque le jeune Mangemort tira sa bourse de la poche de sa veste, les livres disposés en une pile bien nette devant lui, la Voie de la puissance sur le dessus. Il paya tranquillement, sans prêter attention au regard en coin du caissier lorsqu'il lut le titre du livre. Encore un donneur de leçons ? James empocha sa monnaie, impatienté, et quitta la librairie, ses livres sous le bras. Dehors, une averse venait d'éclater, poussant les badauds sous les auvents des magasins. Peu désireux de se tremper, le brun s'arrêta sur les marches de la boutique, releva soigneusement le col de sa veste, et alluma une cigarette dont il tira une longue et voluptueuse bouffée. La rencontre avec ce drogué en manque- cet Auror- était finalement plutôt amusante. Encore un agité, un preux chevalier en croisade, un pur parmi les purs... une espèce que James abhorrait par-dessus tout, ces gens qui se croyaient habilités à faire la leçon à tort et à travers et s'imaginaient que le monde entier va vivre selon leurs préceptes.
Le brun venait de tirer une deuxième bouffée qu'il avala lentement, savourant le moment où il sentait descendre la fumée dans ses poumons, avant de la recracher sans hâte... il venait juste de tirer cette deuxième bouffée lorsqu'une voix familière, derrière lui, dit « au revoir » au caissier du magasin. L'Auror poubelle... On n'avait peut-être pas fini de rire. Incapable de se contenir, l'étudiant se tourna vers l'importun, un sourire narquois aux lèvres, et demanda
:

-Alors, m'sieur l'agent, on va se cultiver ? J'espère que vous avez bien fait la leçon à ce galopin de libraire...

Sous son bras, parfaitement visible à travers le sac de la librairie, le grimoire contesté venait narguer l'Auror, lui prouver que sa méthode pour sauvegarder la jeunesse des lectures perverses avait échoué. Dédaigneux, James tira une nouvelle bouffée de sa cigarette et la recracha doucement, fixant insolemment l'Auror pour qui il éprouvait désormais une véritable haine.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyJeu 27 Nov - 16:40:54

[HRP : Un agité du bocal, je dirais même plus !* connait la sortie*]

Dans toute cette affaire, à être pris pour un fou, à être rustre, énervé ... et tout, et tout, il y avait au moins le point positif de ne pas se vexer des regards que l'on posait sur lui. Cela réveillait juste l'envie d'être violent et pénible. Il lança un regard circonspect à un bonbon rose _ un truc enroulé dans du rose, plus large au milieu qu'aux extrémités... Vous appelleriez ça comment, vous? _ qui reculait d'un pas en le voyant. Allons bon, qu'est ce qu'il avait fait cette fois? Il s'arrêta devant la femme sans décocher un mot puis s'auto-contempla pour trouver ce qui pouvait déranger l'autre. Il ne sentait plus spécialement la cigarette : il avait pris un bain, avait des vêtements propres et n'avaient pas fumé depuis un moment. Il sentait peut-être le café? La femme lui signifia qu'elle voulait passer et aller à la caisse et qu'elle ne souhaitait pas rester dans le rayon de la cuisine magique. A l'avis de Lacey, quand bien même il se tenait en plein milieu du passage, elle pouvait lui passer à coté. Elle ne semblait cependant pas décider à risquer un contact physique avec l'auror et ne voulait pas remonter tout le rayon pour passer avec un autre. Elle préférait ne pas bouger et ne pas remonter toute l'allée pour passer par un autre chemin. Pour un peu, il aurait levé les yeux au ciel, il se contenta de finir tranquillement son bilan. Peut être que le mélange yeux rouges, pupilles dilatées, et baguette à la main ne donnait pas un effet rassurant. Et encore, il n'avait pas l'écume aux lèvres. Non mais franchement ! Il en fallait peu pour faire peur à la demoiselle, il avait à la limite l'air d'un camé, pas d'un camé dangereux tout de même.

Lacey tourna des talons pour aller lui-même à la caisse, laissant gracieusement passer la friandise. Cette dernière le remercia d'un hochement de tête méfiant et régla ses achats. Le libraire eu la grâce de lui offrir un visage avenant, prérogative de vendeur, jusqu'à ce qu'il voit les ouvrages de l'auror. Celui sur les effets du tabagisme était respectable, la présence de la voie de la puissance moins. L'homme fronça les sourcils et se surprit à demander s'il ne s'agissait pas là d'une mode malsaine. Lacey marqua un temps d'arrêt, craignant de comprendre quelque chose d'assez désagréable. Il marqua un temps d'arrêt avant de répondre à l'homme que cet exemplaire était pour le ministère, histoire de voir ce que l'on vendait à Fleury & Bott. L'homme pâlit ostensiblement et après deux ou trois phrases échangées, promis de retirer les livres avant l'inspection. Le ministère se montrait totalement paranoïaque avec tout ce qui intéressait de près ou de loin le sinistre mage et s'abaissait parfois à embêter d'honnêtes commerçants. L'empressement et la politesse soudaine de l'homme amusèrent Lacey, d'autant plus que l'homme n'avait pas pris la peine de lui demander son emploi et ce qui l'autorisait à faire un tel commentaire.

Son sac en main et tout ce petit dérangement réglé, le Hawkesworth se demanda s'il ne serait pas plus séant de ranger Le livre dans son sac, histoire qu'il ne soit pas vu avec ça. Il n'avait aucun intention d'en référer au ministère, du moins, pas avant de l'avoir lu. Après, c'était autre chose. Il ouvrit son sac _ d'une marque sorcière, s'il vous plait, Lawrence lui avait fait la morale sur les objets moldus, dont un magnifique Eastpak bordeaux, que Lacey s'amusait à exhiber. Il semblait selon son frère que c'était à éviter en ces temps sombres... et à éviter tout court. _ pour y ranger les livres. Il ne garda que le bocal de goudron à la main et gratifia d'un « au revoir » avant de sortir de la boutique. La perspective d'aller au ministère ne l'enchantait guère, sauf s'il considérait poser son cul derrière un siège et lire son livre sur le tabagisme, sa seule véritable préoccupation. Le garçon de la librairie lui était déjà sorti de la tête. Apparemment, le contraire n'était pas vrai, seulement l'autre semblait à présent souffrir d'un dédoublement de personnalité et poussa le vice à lui montrer l'ouvrage incriminant.


« Cela te plait tant que ça de jouer les mages noirs? »

L'homme avait parlé fort, froide colère amusée, et fait se retourner quelques badauds et passants. Certains s'arrêtèrent, pris de cours par cette phrase diffamatoire et gratuite. La violence en plein milieu d'une rue était prohibée, surtout devant témoins même si la dite rue était encore dignement peu remplie. Lacey comprenait à présent l'histoire du phénomène de mode et aussi que le garçon s'était foutu de sa gueule. C'était une mauvaise idée de se moquer d'un auror en manque, passablement violent et tout plein de fierté bassement masculine, un auror, somme toute, qui s'il n'était pas taillé comme un troll, avait une musculature plus que respectable et habituée aux bagarres en tout genre. C'était encore une mauvaise idée de fumer devant lui avec une insolence si particulière aux jeunes garçons ayant un minimum de personnalité. Non, Lacey Hawkesworth ne blâmerait pas James Kirkby... d'ailleurs, il n'avait pas son nom. C'était à nouveau une mauvaise idée de montrer à cet auror la pressante nécessité de faire un rapport au ministère. Merde, il voulait un café avec tout ça! Et c'est par pur hasard, un triste concours de circonstance, que la main libre du sorcier se ferma et alla rencontrer sans aucune douceur la mâchoire du brave jeune homme. Qu'on ne s'y trompe point, être en manque de cigarettes n'avait jamais réduit la force ou la précision d'un coup. A contrario, avoir les nerfs à vif avait tendance à affuter les points précités.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyJeu 27 Nov - 19:52:37

Vu à la lumière du jour, l'Auror était encore moins affriolant que dans la boutique. Son teint blafard ressortait davantage, ainsi que ses yeux injectés de sang. Le ciel noir des averses londoniennes lui donnait des reflets cadavériques, et James se demanda un instant s'il n'avait pas affaire à un vampire. En tout cas, ça y ressemblait... Une petite femme déguisée en papillote de Noël semblait avoir la même opinion ; en sortant du magasin, elle lança un regard méfiant au type, le genre de regard que les vieilles dames réservent d'ordinaire aux voyous voleurs de sacs.
En plus d'avoir l'air encore plus patibulaire qu'avant, l'Auror avait l'air nettement plus énervé ; était-ce d'avoir été vu achetant un livre vigoureusement déconseillé par le Ministère ? Était-ce de voir que l'étudiant n'avait pas suivi ses sages recommandations ? Était-ce l'odeur de cigarette qui venait titiller ses narines de fumeur (James avait bien vu le livre sur le tabagisme) ? Le jeune Mangemort tira une nouvelle bouffée de sa sèche, qui diminuait rapidement ; il aspirait de profondes goulées de fumée, de façon à noyer ses poumons.
D'une voix puissante, l'Auror lança une invective. Jouer au mage noir ? Mais je ne joue pas, monsieur... James aurait eu envie de lui répondre quelque chose de ce genre, mais par les sombres temps qu'on vivait, il ne faisait pas bon se déclarer mage noir. On ne pouvait imaginer pire insulte... D'ailleurs, quelques passants s'étaient retournés, puis arrêtés ; une si virulente entrée en matière laissait présager une suite mouvementée, et l'on se demandait comment Don Rodrigue vengerait l'offense.
Don Rodrigue n'eut pas le temps de creuser la question qu'il se ramassa un coup de poing qui lui fit craquer la mâchoire et se retouva, assis sur son cul, à moitié sonné. Un murmure parcourut la maigre foule, et plusieurs personnes quittèrent les lieux ; le drogué pouvait s'attaquer à d'autres personnes, s'il s'en prenait à ce garçone si bien mis...
Le jeune Mangemort devait avouer que pour un camé, l'autre avait de la force ; sa mâchoire était comme engourdie, mais un élancement douloureux la traversait en direction de l'oreille. Il inspira une profonde bouffée d'air pour essayer de se remettre du choc, se releva d'un bond, et prononça d'une voix sourde ces mots peu littéraires :


-Espèce de pauvre mec... sombre connard...

Sans perdre de vue son adversaire, James tira sa baguette magique de sa poche d'un geste vif, et la pointa vers l'autre. Les quelques spectateurs restants eurent un murmure de soulagement ; Don Rodrigue ne se laissait pas faire, il allait laver son honneur. Il était amusant de voir que c'était un Mangemort, sur la foi de sa tenue irréprochable, qui avait le soutien des badauds contre un Auror un peu négligé... Si les rares témoins du duel qui se préparait avaient pu connaître les deux bélligérants, James eût été lynché sur place. Mais là, il n'avait l'air que d'un étudiant sérieux et propre sur lui importuné et insulté par un marginal...
Il y eut un instant de tension silencieuse, au cours duquel les deux adversaires se jaugèrent, sous l'oeil attentif des badauds. Puis James, décidant que l'affront ne pouvait rester impuni, lança muettement un sortilège- oh, rien de bien méchant ; un simple maléfice Cuisant, histoire de lui apprendre à se tenir à carreau. On ne frappait pas les gens comme ça, et surtout pas lui, James Kirkby, personnage éminemment douillet... garçon très préoccupé de son apparence, et qu'un bleu sur la mâchoire contrarierait au possible.
Lui aussi avait visé le visage de son adversaire, par habitude ; depuis Poudlard, il avait toujours préféré lancer ce maléfice sur des parties visibles du corps, et en particulier le visage, pour ajouter le ridicule à la douleur. Un murmure appréciateur parcourut l'assistance ; le maléfice Cuisant était bien une riposte d'honnête étudiant... En réalité, James avait dû se réfréner pour ne pas lancer le sortilège Doloris, attaque classique et efficace, mais qui l'eût immédiatement dénoncé comme Mangemort. Il fallait, surtout, à tout prix, éviter une arrestation... Lord Voldemort avait besoin de serviteurs libres... et à cette pensée, James en venait presque à regretter d'avoir entamé ce duel contre un Auror... un adversaire de taille, malgré son allure peu engageante.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyJeu 27 Nov - 21:50:45

[Don Rodrigue? Voldemort fait les soldes pour se trouver des mangemorts qui prennent des métaphores moldues?]

Point A a rencontré Point B. Poing est arrivé dans gueule, pour faire plus simple. Et le monsieur si bien habillé, si hautain s'est soudain rendu compte que comme tout autre être de cette basse terre, il pouvait aussi se retrouver sur le cul. L'auror admit sans mal que cela faisait du bien. Ce n'était guère utile de frapper un étudiant plus jeune que lui, et cela n'allait pas améliorer son image. Il espérait que personne ne rapporte ça au ministère. Son frère avait déjà fort à faire pour gommer les multiples écarts de conduite de son ainé. Une bévue de plus et il était sur que Lawrence allait trouver un truc drastique pour l'emmerder et lui expliquer que son travail d'avocat ne consistait pas à empêcher un auror de tomber sous des mesures disciplinaires. Et le soutien familial, bordel?! Quoi toujours dans le même sens et réciprocité? Pfff, fadaises.

Les quelques passants restant semblaient s'être rangés du coté de ce pauvre étudiant fier et propre sur lui. Lacey se retint de rire. Oui et alors? Vous voulez pas venir l'aider à se redresser tant qu'on y est? A moins que le grand escogriffe ne vous fasse trop peur? C'était toujours comme ça, que l'agresseur soit effrayant ou pas, les gens n'intervenaient jamais. Rien à tirer de la foule, elle était niaise et immobile : un flot de moutons incapables de réagir et de penser par elle-même avec pour mot d'ordre « surtout pas de vagues ». Ses missions d'auror lui avaient plus d'une fois prouvé ce fait : combien de personnes agressées alors qu'il y avait du monde et personne pour réagir? C'était à son avantage cette fois-ci. Lacey se dit un moment qu'il était peut-être étrange qu'un individu censé défendre monsieur et madame tout le monde pense cela. En preux chevalier de la justice magique, Lacey aurait du se pencher pour relever l'autre. Il se pencha, les badauds se demandant s'il allait aider l'infortuné à se relever, mais c'est le sac que le « vilain » saisit. Un murmure indigné se fit entendre : allait-on assister à un vol? En direct comme ça ? Mais que faisait la police? ... Elle commettait un vol, ou presque.

Sans prendre attention au garçon qui était toujours sur le sol, il fouina dans le sac pour récupérer l'ouvrage, cause de tout ce remue-ménage. C'est à ce moment qu'il entendit les propos courtois et magnanimes du garçon qui s'était relevé. Lacey rejeta négligemment le reste du sac au pied de l'autre pour s'apercevoir que ce dernier avait sortit sa baguette. La situation devenait pénible, voir incongrue. Et avec un bocal de goudron dans une main et un livre dans l'autre vous reconnaitrez que cela ne se présentait pas sous les meilleures auspices pour messire l'auror. Surtout avec cette abrutie de foule qui lui donnait envie de pousser un soupir exaspéré. Faute d'intervenir physiquement, elle avait le don de faire des commentaires tous plus inutiles les uns que les autres. Lacey resta un instant à regarder ce qu'allait faire James avec sa baguette pour se prendre un sortilège cuisant qu'il ne pu éviter. Son visage se mit alors à le piquer et le fit reculer. Ses mains se contractèrent sous l'effet de la douleur soudaine. Bilan : Un point positif et un point négatif : on commence par lequel? Le positif, c'est plus drôle comme ça ! Positif, main droite, le livre de James, la forme fait que si la main se contracte, son étreinte se resserre et il ne lâche pas le bouquin. Vous voyez où je veux en venir pour le point négatif? Oui vous devinez bien : main gauche, bocal de forme ronde plus gros que la poigne de Lacey et ce dernier lui tombe des mains. Et que voilà un beau bocal en plastique s'ouvrit sous le choc, son magnifique couvercle orange échoua lamentablement quelques dalles plus loin tandis que le contenu se déversait lentement et pitoyablement sur la chaussée. Pour un peu, Lacey en aurait pleuré mais il était trop occupé avec le sort qui touchait son visage. Sortant prestement sa baguette, les traits durs sous l'effet de la douleur il dissipa ce dernier pour rouvrir des yeux froids et mauvais sur James. Un sourire peu aimable apparut sur les lèvres de l'auror qui venait de récupérer toutes ses facultés. Une clameur positive se faisait entendre dans la foule. Lacey n'allait pas manqué de changer la donne, il ouvrit le livre et commença à lire la préface à haute voix, le silence se faisant immédiatement. Pas beaucoup, une dizaine de lignes suffisaient :


« Quel choix de lecture, je maintiens : tu apprécies à ce point là les mages noirs? Etudier? A d'autre, personne de sain d'esprit n'achèterait ce livre pour étudier! »

Le silence qui régnait sur les quelques âmes qui assistaient à la scène se fit plus pesant. Un camé contre un pro-mages Noirs? Peut être même... Merlin ! Ne pas trainer ici ! Sur les quelques personnes qui restaient beaucoup partirent. Une autre voix se fit alors entendre. Drogué contre Danger, les supporters ne savaient plus trop ou faire aller leurs votes. Un bourdonnement étrange se fit entendre quand Lacey leva le livre, couverture fermée pour que le titre soit bien lisible. Un simple mot sorti de sa bouche pendant qu'il le pointait sur l'infâme ouvrage, le temps des autodafés n'étaient pas révolu :

« Incendio »

Il regarda tranquillement le livre se consumer en toisant l'autre, savoir s'il voulait continuer. Lacey était peut-être un camé, mais c'était un camé chasseur de mages noirs. Quand bien même l'affaire s'en sortirait aux avantages de l'étudiant, répondre à des accusations de magies noires n'étaient pas une chose aisée. Surtout devant la paranoïa ambiante qui régnait dans cette ruche bien huilée qu'était le ministère. Lacey s'en sortirait, au pire, avec le bonheur et la chance de devoir monter dans le bureau de ses supérieurs pour s'expliquer. Les souffles étaient retenus, la tension palpable, mais pas pour le chatain qui regarda à ses pieds et lança un tergeo discret comme si James n'était que le cadet de ses soucis.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mer 10 Déc - 2:51:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyVen 28 Nov - 8:38:18

Un instant avant d'être atteint par son maléfice, le type avait saisi dans le sac de James le livre incriminé, dans un but qui n'était pas clair aux yeux du jeune homme. Le détruire ? le confisquer ? Bref, il ne pourrait certainement pas mener à bien la tâche qu'il s'était fixée, par la grâce du maléfice. N'importe qui lâcherait le bouquin (et le bocal de goudron) pour porter les mains à son visage... Un sourire aux lèvres, le jeune Mangemort observa les effets de son sort.
Cependant, James n'eut guère le temps de se réjouir des malheurs de l'Auror dont le visage se boursouflait. Avec une rapidité caractéristique de sa profession, l'autre avait réagi et fait cesser le sort ; il fallait bien se rendre à l'évidence, un duel contre un Auror serait pénible et très difficile à gagner... Mais quelles autres issues ? Fuir misérablement ? Bien sûr, ç'aurait été la solution de sagesse ; Lord Voldemort, se répéta-t-il, avait besoin de serviteurs libres... Quelque chose chez James refusait pourtant cette idée. Il était attaché à la valeur symbolique des actes, et considérait qu'en fuyant, il déshonorait la Marque qu'il portait au bras. Conception d'un autre âge peut-être, mais l'honneur était pour lui quelque chose d'essentiel- surtout lorsqu'il s'agissait de son honneur de Mangemort (si si, ça existe).
Le type avait lâché son pot de goudron, mais pas le livre, et il en déclamait maintenant des passages particulièrement explicites, pour l'édification d'une foule de plus en plus clairsemée. James eut alors conscience que les murmures changeaient de teneur ; c'était désormais à son adversaire qu'allait le soutien des badauds. Ô vaine populace ! troupeau versatile ! Non que le soutien de quelques imbéciles lui importât, mais il pouvait s'avérer utile en pareille circonstance. Le jeune Mangemort parcourut d'un regard méprisant la maigre assistance, en lui promettant mentalement que le jour viendrait où Lord Voldemort la dresserait. De gré ou de force, tous se prosterneraient devant Lui, reconnaîtraient Sa victoire et imploreraient Son pardon...
Tel un inquisiteur, l'Auror brandit le livre, provoquant quelques murmures supplémentaires et plusieurs départs de témoins, avant d'y mettre le feu dans un geste sacrilège. Où ce type avait-il vu qu'on brûlait les livres ? surtout ceux de magie noire ?
D'une voix forte, James lui fit remarquer
:

-Ce livre est en vente libre ! qui êtes-vous pour censurer ? qui êtes-vous pour décider ce qui peut être lu ou pas ? C'est vous les véritables fanatiques !

Bravo, James, bien joué. Maintenant, montre ta Marque au monsieur et il n'y aura plus aucun doute sur ton allégeance. Il n'y a qu'à entendre le ton méprisant sur lequel tu as prononcé ce "vous" pour savoir qui tu y inclus : le Ministère et ses Aurors, l'ordre du Phénix, tout ce qui s'oppose à ton Maître. Les désormais très rares témoins de la scène ne s'y étaient pas trompés, et ils conspuaient à mi-voix le Don Rodrigue devenu monstre. Un peu plus, et ils allaient se porter au secours de l'Auror pour pendre le Mangemort à un lampadaire... Mieux valait ne pas traîner. D'un sortilège informulé, James rassembla le reste de ses affaires, et les cala bien sous son bras ; prenant garde de rester hors de portée des poings de la brute, le jeune homme contourna l'Auror occupé à nettoyer ses chaussures, et visa le sac à dos qu'il portait et qui devait contenir ses livres, en prononçant à haute et intelligible voix :

- Incendio ! un prêté pour un rendu, monsieur le chevalier des nobles causes.

Un grondement parcourut la maigre foule en voyant cet insolent blanc-bec répliquer ainsi, et deux furieux firent un pas en avant. Le visage mauvais, James pointa sa baguette vers eux, les faisant reculer instantanément. Courageux mais pas téméraires... mieux valait laisser l'Auror terminer le travail, et prendre les coups s'il y en avait à prendre.
Une petite brise souleva les cendres du livre brûlé, et les entraîna vers la demi-douzaine de badauds encore présents. Ils s'écartèrent immédiatement, comme si les cendres tièdes portaient quelque virus maléfique... pauvres gens. Ils n'avaient pas fini de souffrir.



[HJ : je te laisse choisir si le sortilège fonctionne ou si tu l'évites, poussinet... et les commentaires sur les soldes, je t'en dispense na]
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyDim 7 Déc - 22:14:15

[Mais mon Canard !!! Yeux Je ne comprends pas que le commentaire te vexe quand on connait ta passion pour Louis la brocante !! ]

La réponse du jeune homme ne s'était pas faite attendre devant l'audace qu'avait eue Lacey. La réponse était sûrement justifié, le ton l'était moins. Il était par contre amusant de voir que son 'ennemi' prenait pour un autodafé inquisitorial approuvé par le ministère, ce qui n'était que la crise énervée d'un auror pas encore en service. L'avantage avec son vis-à-vis montrait une telle aversion pour le ministère et sa population que le sorcier doutait sincèrement voir l'autre aller se plaindre d'un mauvais traitement infligé par un fonctionnaire pas tout à fait sobre. Le désavantage était que la façon de dire les choses, plus que les termes employés qui eurent été justifié dans la bouche d'un individu au sang chaud, était emprunt d'un dégout à peine naturel. Sauf qu'encore une fois, Lacey étant aussi en tort, il n'allait pas s'amuser à emmener un mioche au poste... euh un étudiant aux goûts douteux. Cela risquait de lui retomber sur le coin du nez. Il voulait bien que la paranoïa ambiante voulu qu'il fasse vérifier l'identité du sieur, il doutait cependant que Voldemort recrute au berceau. Enfin en même temps, on ne pouvait présager de rien avec l'homme.

Bébé ou pas, l'autre semblait positivement ulcéré et l'auror ne trouva rien à redire aux paroles de James tant elles lui semblaient stupides. Il voulait bien admettre qu'il était aussi frais qu'une morue à marée basse mais, il savait encore reconnaître un commentaire stupide et plat, et où l'on se contentait généralement de répondre par le silence. Ce qu'il fit. Quelle façon de commencer la journée : se disputer sur les choix de lectures d'un abruti qui ne faisait que s'enfoncer. Sans compter le fait que Lacey était pour le moment occupé à récurer ses chaussures. Des Doc Martens, bordel ! Des vrais de vrais qui valaient la peau du cul ! C'était presque un sacrilège que d'abîmer pareil bijou. Et le pantalon avait pris un coup aussi : une tache assez large, ce qui est pourtant étonnant vu la densité et la lourdeur du goudron. Le choc avait du être plus violent qu'il ne le croyait. L'auror fronça les sourcils et laissa l'autre disparaître de son champs de vision. Il fallait que la couture jaune de sa chaussure réapparaisse parfaitement avec le tergeo. Ce qui fut le cas, constata-t-il avec satisfaction. La voix de James qui prononçait une formule que Lacey qualifierait de mauvaise augure se fit entendre, et dans son dos qui plus est. Il n'eut pas le temps de se retourner que le sortilège l'atteignit et qu'il ne put retenir un cri de douleur. La première urgence était d'enlever ce qui brûlait dans son dos. L'homme se débarrassa prestement de son sac et le jeta sur le sol avec une certaine violence, il fit de même avec son manteau qui brûlait lui aussi. Les flammes lui avaient caressée désagréable le bas de la nuque mais il n'avait pas le temps de s'en occuper.


« Aguamenti »

Un flot conséquent sorti de sa baguette et éteignit les flammes tandis qu'il se penchait sur le sinistre pour éteindre les dernières fumées à la main. Il s'accroupit pour vérifier ce qui restait de son sac et de son manteau noir après un incendio et un aguamenti. Le livre sur la tabagisme avaient quelques pages de détruites, dont la couverture et la préface, ce qui en soit n'était pas un mal puisqu'il n'avait jamais compris l'intérêt des avant-propos. Son porte monnaie avait souffert du sinistre et son argent moldu avaient cramé mais ses sous sorciers semblaient indemnes. Le livre de magie noire et... Lacey rabattit la cape dessus, il avait pu constater ce qu'il cherchait à savoir. Toujours accroupi face à son adversaire, la baguette en main et son dos où le tee-shirt continuait à brûler légèrement découvrant une peau rougit par endroit, Lacey ne put retenir un sourire mauvais, tout en gardant un ton étonnament calme .

« Un prêté pour un rendu? Belle maxime. Je crois que ton prix m'a quelque peu lésé et je ne voudrais pas que l'on en reste sur des mauvais comptes. Je suis un honnête fonctionnaire. »

L'auror prononça une forma à voix basse et pointa rapidement deux bancs à l'extérieur d'une échoppe qui se métamorphosèrent sans tarder en énormes chiens. Le duo canin avait gardé la couleur anthracite des bancs et leurs immenses yeux verts n'étaient pas sans rappeler ceux de l'auror, ils avaient le poil hirsute et, précision inutile, la mine inquiétante. L'une des bêtes avança sans attendre vers Lacey pour se placer devant lui tandis que l'autre s'élançait dans l'idée de mordre la jambe -entre autre- de l'ennemi indiqué par son maître. L'arrivée des deux monstres suffit à écarter les badauds qui restaient mais personne ne parti, la 'foule' faisait l'expérience si particulière de la peur de groupe, celle qui se propage sans que l'on sache d'où elle venait. Même les deux hommes qui menaçaient James s'étaient reculés. Pour autant, Lacey -qui ne s'était pas relevé et gardait la main sur ses affaires- n'avait pas l'intention de tuer qui que ce soit mais il aurait encore fallu que la foule comprenne qu'il était auror. D'accord, avec son apparence et son comportement, ce n'était pas la chose la plus évidente qui soit.

[Je te laisse gérer le toutou, s'il laçère, s'ils mordille, si tu en fais du sashimi, si tu les crâmes... si tu t'enfuis lâchement en courant ]


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Ven 12 Déc - 20:48:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyMar 9 Déc - 20:59:42

Objectif atteint, mon général ! la cible est en flammes !
Le sac de l'Auror avait pris feu, conformément aux prévisions de James, mais mieux encore... son manteau avait suivi, et... mais oui, ça va être l'apothéose, une torche vivante se prépare sous vos yeux ébahis... ah, non, réaction de survie du bonhomme qui se débarrasse de sa pelure... les cheveux n'étaient pas passés loin des flammes. Un peu déçu, James décida que ce n'était déjà pas si mal, et que les cheveux seraient l'étape suivante, si étape suivante il y avait. La maigre assistance avait poussé un faible "aaah" de soulagement lorsque l'Auror avait éteint les flammes, mais tous ces courageux quidams étaient désormais pétrifiés ; autant laisser le type courageux prendre les coups et les flammes, puisque l'étudiant-qu'on-trouvait-sympa était finalement un cinglé. Les deux impétueux qui s'étaient avancés regagnèrent le gros de la troupe, comme si la proximité des autres les protégeait. Certains crevaient de peur, c'était manifeste, mais ils ne voulaient pas partir pour autant... quoi, aller bêtement faire ses courses alors que le Bien et le Mal s'affrontaient sur le perron de la librairie Fleury and Bott ? Il faudrait être un fameux crétin pour louper pareil spectacle... et si le Mangemort -le petit brun, vous savez, c'en est un, on en est sûr maintenant- si le Mangemort, donc, était arrêté, on pourrait se vanter d'avoir participé à son arrestation. Sans donner trop de détails ; c'est ainsi que se font les réputations.
Etranger à toutes ces considérations, James hésitait entre deux options ; rester là, attendre la réaction du gars, ou transplaner vers des lieux plus bucoliques.
Un restant de fierté lui soufflant que la fuite était pure lâcheté, James se décida à rester sur place, baguette prête, bien campé sur ses pieds, à attendre la suite. L'incendie avait été vite, trop vite maîtrisé, c'était fâcheux, mais il fallait se méfier de la riposte. L'Auror était généralement un adversaire coriace, et celui-ci, en plus d'être Auror, semblait particulièrement mécontent : de quoi en faire un redoutable combattant.
Curieusement, il ne pointa pas sa baguette vers James, mais vers la rue ; en un instant, le jeune Mangemort comprit sa manoeuvre, mais l'autre avait été trop rapide pour qu'il puisse le contrer. Deux énormes molosses s'élançaient vers les deux sorciers, gueule écumante, leurs grandes dents acérées découvertes. L'un des animaux vint se placer devant l'Auror, et l'autre...
L'autre prit son élan et bondit sur James qu'il renversa. La bête pesait presque autant que le jeune homme, et elle avait une puissance incroyable... Le jeune Kirkby fut projeté un peu plus loin, sa tête heurtant douloureusement le sol, et resta un instant étourdi. Un instant de trop ; le chien revenait à l'assaut, et il planta ses grandes dents dans la cuisse du Mangemort. James poussa un hurlement de douleur, cherchant en vain à se dégager. Par chance, il n'avait pas lâché sa baguette magique ; tant bien que mal, il visa l'animal -pas facile, étant donné que celui-ci secouait maintenant la tête pour essayer de détacher un morceau de cuisse- et prononça péniblement une formule magique. Pas un Avada Kedavra, ce serait insuffisant contre cet animal issu d'une métamorphose... un sort de Disparition, qui enverrait le chien-banc dans les limbes.
La pression sur la cuisse de James cessa soudain, preuve que le sort avait fonctionné ; plus de chien, mais il laissait des dégâts considérables. Le pantalon déchiré du jeune homme laissait apercevoir une cuisse sanguinolente, meurtrie, déchiquetée. Un fait nouveau qui rendait la fuite totalement légitime ; il n'était plus en état de se battre, et fuir était la solution la plus sage.
Un sort d'Attraction informulé, et James récupéra son sac. Pas question de le laisser aux mains de l'Auror alors qu'il permettrait de mettre un nom sur le visage de l'incendiaire.
Vite, il fallait partir avant que le deuxième chien vienne terminer le travail brillamment commencé par le premier. James assura sa prise sur sa baguette, et s'apprêta à transplaner. Avant de partir, cependant, une inspiration mauvaise lui fit viser l'Auror en criant :


-Avada Kedavra !!

Un étrange hurlement lui répondit ; c'était le chien qui l'avait poussé. L'ignoble animal s'était immédiatement placé devant l'Auror, et avait reçu le sort à sa place, signe que la métamorphose opérée par le type était puissante. La bête n'était pas morte, mais elle gisait désormais au sol, dans un sale état... et la foule excédée menaçait à présent de lyncher James. Quelques-uns avaient sorti leurs baguettes, rendus fous par le sortilège de la Mort...
Les doigts du jeune homme se serrèrent sur sa baguette, et il disparut dans un craquement, en ne laissant derrière lui qu'une flaque de sang sur le perron de la librairie.
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MessageSujet: Re: La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé...   La Magie noire pour les nuls, vous l'avez ? Terminé... EmptyDim 14 Déc - 23:29:52

Vous êtes vous déjà brûlé? Ressenti cette piqure insupportable qui vous signale que vos chairs brûlent toujours? Savez vous que sous certaines conditions, une personne pouvait attendre vingt minutes entièrement plongée sous une douche d'eau froide, et que même sans flamme, vos tissus et vos muscles continuaient de se consumer? Cela faisait froid dans le dos, même si l'expression était mal choisie. C'était le cas pour les grands brûlés, ce que l'on appelait le troisième degré. La magie faisait des miracles dans ce domaine, du moins pour ce qui était de la chair; certains muscles, s'ils étaient atteint, devenaient plus durs à récupérer et on pouvait difficilement enlever le traumatisme d'une personne qui s'était vue et sentie comme une torche humaine. Lacey était très loin du compte puisqu'il avait eu la présence d'esprit de retirer vite son manteau. Pourtant, la morsure vicieuse qu'avait provoqué l'incendio sur son cou lui semblait insupportable et déclenchait un mal de tête franchement désagréable. Il avait vu pire dans sa carrière et ne considérait pas comme douillet mais, l'air froid du matin sur les parties rougies de son dos n'aidait pas à passer cette pénible sensation d'inconfort... pour ne pas dire qu'il avait mal.

Bien que si on lui avait demandé d'où venait la grimace sur son visage, il dirait que c'était de savoir que le sortilège avait détruit l'un de ses tee-shirt favoris _ une édition limitée du concert des Black Heavy Voodoo … les BHV, un de ses groupes préférés qui n'avait rien à voir avec l'acronyme d'une marque moldue_ . Par bravade bien sûr. Cependant personne n'avait assez de cran pour approcher la scène et quand bien même, personne de sain d'esprit n'aurait l'idée de venir demander à l'auror s'il allait bien. Puis, approcher les deux énormes chiens invoqués par l'un des belligérants était une fort mauvaise idée; il y avait chez ces deux monstres un air de danger et de vigilance qui laissait à penser que le moindre mouvement vers l'homme accroupi se serait soldé par une blessure grave et non-obligatoire. Mieux valait continuer à longer le mur et à travailler l'imitation 'pot de fleurs' pour les dames et 'lampadaire' pour ces messieurs. D'ailleurs, l'un des deux monstres avait jugé bon d'aller se tailler une bon steack de mangemort. On doutait que le plat fut bon mais on remerciait la bête d'enlever deux cents cinquante grammes de mal de cette planète.

Lacey avait les yeux rivés sur le sol, sur ce qu'il restait de son manteau : il fallait penser à sécher le tout s'il voulait pouvoir conserver quelque chose du sinistre. Surtout son foutu rapport, il y avait passé une nuit et s'était privé de cigarettes pour le boucler. Même si à la vérité, il était suffisamment fumant – au sens propre du terme- pour ne pas avoir envie d'en craquer une. Il en aurait presque remercié l'autre emmerdeur de lui avoir momentanément fait passer son addiction. Son adversaire venait de pousser un hurlement quand le monstre lui avait planté ses crocs dans la jambe et s'acharnait à en faire des petits morceaux. Il aurait pu arrêter la leçon, et de là où il était, il ne pouvait voir la tête de son chien mais Lacey s'imaginait sans peine la gueule sanguinolente de l'animal, ses yeux verts phosphorescents et déments. Une bête infernale qu'il avait souvent utilisé et dont il connaissait les limites : c'était une excellente diversion et l'occasion de reprendre son souffle mais guère plus. Non, Lacey n'avait pas envie d'arrêter la leçon ; il y avait peu d'individus qui lançaient sciemment un incendio sur un auror. Ces gens-là étaient des insensés, mais pas de ceux qu'aimait Lacey. Les seuls fous autorisés étaient ceux qui avaient l'idée d'entrer dans l'Ordre. Le camp adverse était bien moins dans les grâces de l'ainé des Hawkesworth, d'un point de vue aussi professionnel que personnel.

L'homme aux cheveux noirs venait de parvenir à se débarrasser de son assaillant canin et obligea ainsi Lacey à relever la tête. Baguette fermement en main, il vit l'autre récupérer ses affaires rapidement avant qu'il n'ai le temps de réagir. Décidément, il faisait gaffe sur gaffe sur ce matin. L'identité du garçon allait lui échapper, ce qui devint un moindre souci quand l'homme ensanglanté ouvrit la bouche pour prononcer un sort qui fit lui l'effet d'une douche froide et qu'il n'avait pas attendu. C'était ridicule... ? Lancer le sortilège de mort ici? Heureusement, le premier chien était moins sur l'intellect et le questionnement, et réagit instinctivement pour couvrir son maitre. Il s'effondra sur le sol pendant que le jeune homme transplanait. Quelle journée, Fuckin' cool.

Pendant un moment, seul le gémissement de la bête faisait écho dans la rue, même ceux qui s'étaient avancés pour arrêter le 'mangemort' s'étaient tus. Manifestement, tous étaient dépassés par la situation. Cela voulait sans doute dire que Lacey était tenu de reprendre son service plus tôt que prévu, non? Il agita sa baguette et prononça la formule qui fit revenir le chien à l'état de banc, lui offrant un regard compatissant. L'animal n'était peut être qu'un tour de magie mais le tour était suffisamment convaincant pour que la créature métamorphosée souffre. L'auror n'avait pas non plus envie de se relever car son dos le faisait souffrir. C'était peut-être supportable mais maintenant que le danger était passé, il se sentait de se plaindre. Pourtant, la priorité restait de rassurer la foule -qui était en plus grand nombre depuis que l'autre avait disparu, ben tient... ils s'étaient cachés où cette bande de zouaves?-, que tout allait bien, que le ministère avait les choses en main et que l'auror était … trempé?


« Je t'ai toujours dit que le soleil était mauvais pour ta peau... »

Lacey se mordit la lèvre pour ne pas répliquer. Quel membre de la police magique était assez stupide pour lancer un aguamenti sur un auror blessé-bien qu'honnêtement, cela ne lui faisait pas de mal , sauf peut être à sa mise en pli-, pour ensuite faire un commentaire d'un humour vaseux et le tout sans se présenter, ni saluer. Au moins, la police magique avait eu la délicatesse de se déplacer, il déplorait juste la présence d'un des membres choisis.

« Russel... »

Le seul, l'unique. L'obligatoire ami gay de tout hétérosexuel qui se respecte s'il ne veut pas avoir l'air d'un vulgaire machiste à l'aube du vingt et unième siècle. Tout un programme et un personnage assez insupportable. Car il fallait savoir que monsieur ne s'en cachait absolument pas, ce qui en soi n'était pas un problème, mais qu'en plus, il avait dans l'idée de corriger tout homophobe qui lui passait sous la main. C'était d'ailleurs ainsi qu'ils s'étaient connus : avec sa vieille réputation d'ours mal léché, des membres du ministère avaient émit l'hypothèse, fort logique selon eux, qu'avec son quota social et la fréquence avec laquelle il changeait de petites amies, Lacey Hawkesworth était un machiste homophobe. Russel, parfait dans son rôle de chevalier blanc de la communauté gay, s'était vu d'avoir une aimable explication avec l'antipathique personnage. On ne racontera pas l'affaire qui s'était soldée par un somptueux crochet du droit -mode d'expression de Lacey, comme vous l'aurez compris- ainsi qu'un sortilège qui avait collé l'autre au mur. Cependant Russel avait trouvé un je-ne-sais-quoi dans la façon de l'auror de distribuer des coups qui, non, n'appartenait pas à un homophobe... juste à un grincheux inadapté social et malheureux en amour. Lacey avait remit son pantalon avant de sortir de la pièce et refusait obstinément de parler de cet incident, qui amusait grandement le policier. Russel s'était ensuite prit d'affection pour l'auror et Lacey ne détestait personne en particulier, il était juste maladroit. Les deux avaient finit par bien s'entendre, même si Lacey se demandait parfois si c'était une bonne chose.

« Ramasse tes affaires, il serait bien que tu fasses ta déposition à l'intérieur. »

Russel agita la main évasivement vers la librairie et lança un sortilège pour sécher les affaires sur le sol de son ami, il laissait par contre son doberman favori trempé. Le châtain le regardait d'un air ébahi pendant que les autres policiers attrapaient deux, trois témoins et dispersait la masse des sorciers, beaucoup plus dense que quelques instants auparavant. Apparemment la nouvelle s'était répandue et l'on voulait voir l'homme qui s'était battu contre un mangemort. Heureusement qu'il ne savait pas que le courageux combattant était un auror, sinon cela aurait fait jaser. Comment cela ? Même l'élite du ministère ne peut pas arrêter un simple mage noir? Et ben, elle est belle l'élite !

« Tu plaisantes? Tu veux me faire témoigner, moi? »

« Non, je veux faire témoigner l'autre débile qui se bat un matin avant l'heure de la collation et échappe à un sortilège interdit. Magne toi le cul, contrairement aux aurors, moi je ne me tourne pas les pouces jusqu'à ce que SOS mangemort sonne et qu'on t'envoie bosser. » Russel le regardait d'un air gouailleur qui ne présageait généralement rien de bon. « Puis, je ne peux pas attendre de t'enlever le lambeau de ton tee-shirt pour te fournir les premiers soins...Bien que je t'ai vu plus déshabillé et appétissant. »

Cette phrase seule poussa Lacey à se dépêcher d'obtempérer avant qu'il ne prenne l'idée à l'autre de faire des postulats plus crus en plein milieu de la rue. L'auror ramassa ses affaires avec une grimace de douleur et rentra dans Fleury&Bott, accompagné de Russel, du libraire qui était sorti et des « témoins ». Réflexion faite, il n'était vraiment pas contre les premiers soins.

[Topic terminé, au plaisir de te casser la gueule à nouveau de rejouer avec toi.]
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