Faith
William
18 ans
11ans
Une copine m'en a parlé et j'ai passé une soirée avec des membres qui m'ont donné envie de m'inscrire. Superbe Halloween d'ailleurs...
William Faith passa les deux grandes portes du hall et tomba des nues.
« Cet endroit est vraiment incroyable ! »
fut la seule chose qui vint à l’esprit de ce garçon d’origine irlandaise qui avait vécu toute sa vie dans l’ignorance totale d’un monde magique. Jusqu’à son 11e anniversaire…
Un hibou était entré par la fenêtre ouverte de sa chambre le soir du 8 mars de cette année en portant dans son bec une enveloppe scellée à la cire. L’animal s’était posé sur le lit de Bill (comme ses amis l’appelaient) juste devant le petit enfant de taille moyenne avec des cheveux noirs coupés simplement à une dizaine de centimètres chacun, et dont les yeux bruns fixaient ce visiteur incongru avec stupeur. Sans même y réfléchir, le garçonnet prit l’enveloppe que semblait lui tendre l’oiseau. Son nom était inscrit dessus dans une écriture élégante, ainsi que son adresse exacte, c'est-à-dire la chambre du premier orientée nord au 29 Mallone Street, Dublin. L’enveloppe renfermait une lettre écrite de la même main sur du parchemin. Cette lettre fit basculer la vie de William. Elle lui annonçait qu’il était un sorcier et qu’il venait d’être accepté à la prestigieuse école de sorcellerie de Poudlard. A cette surprenante nouvelle s’ajoutait une liste de fournitures toutes plus bizarres les unes que les autres, qu’il lui faudrait acheter au chemin de traverse grâce à la bourse octroyée aux élèves issus de famille entièrement « moldue » quoi que ce terme puisse vouloir dire…
Il lui était également recommandé de garder la nature de sa formation future secrète afin de ne pas affoler sa famille. Ses parents recevraient une lettre par la poste normale leur annonçant que leur fils avait été reçu dans une école pour surdoués ainsi qu’une bourse d’études.
A partir de là, le reste de l’année et les vacances d’été ne furent qu’un vague souvenir pour Bill, qui avait été très excité à l’idée de devenir sorcier. L’achat de ses fournitures pour sa première année se passa sans trop d’encombres. Il avait pris tout particulièrement du plaisir à l’acquisition d’une baguette de noisetier, souple, et dont le composant magique était une plume de phénix. En la tenant pour la première fois il avait senti des picotements chauffer agréablement sa paume et ses doigts. Ses robes lui plaisaient aussi. Il les avait mises en cachette chez lui en prenant des poses devant son miroir avec sa baguette levée devant lui. Satisfait de ne pas paraître ridicule il les avait ensuite rangées dans sa valise, prête à partir deux mois avant le départ de Kings Cross.
Brutal retour à la réalité…La vieille qui se tient debout près du chapeau appela son nom. Il pensa défaillir.
« Ayons l’air décontracté… »
Il s’avança calmement, sans que ses genoux s’entrechoquent (un grand merci aux cours de théâtre), le visage serein (quoique un peu livide) et la tête bien droite sur ses épaules et s’assit sur le tabouret. La morte en sursis lui posa le chapeau sur le crâne, qui lui tomba sur le nez et ce fut le silence absolu. Il se remémora les mots qu’il ne se souvenait pas avoir entendu prononcés par celle qui se tenait derrière lui. S’il avait bien compris il y avait quatre maisons dont chacune avait sa spécificité, ou du moins son élève type. « Poufsouffle c’est un peu la loose », avait-il conclu. « Serdaigle c’est pour les génies et je suis loin d’en être un » s’était-il dit. « Serpentard c’est des ambitieux et moi je ne sais même pas ce que je peux espérer de cette école », de plus il y avait un grand à leur table qui avait l’air d’être un sociopathe. Gryffondor en revanche lui plaisait assez. Les gens assis à cette table n’avaient pas l’air d’être des guimauves, des futurs profs ou des narcissiques élitistes. « C’est pour les valeureux et qui ne voudrait pas l’être ? » fut sa dernière pensée optimiste avant qu’un horrible doute s’insinue en lui. Et s’il n’était pas réellement un sorcier ? et s’il y avait eu erreur sur la personne ? Il allait être la risée de tous ces sorciers…
« Pire encore, je connais leur secret, ils vont probablement m’enfermer dans un des cachots, me faire boire une potion pour me faire renaître dans une vie ultérieure, me transformer en crotte de dragon (il paraît qu’ils existent) ou tout simplement me tuer. Bah, quitte à mourir autant le faire avec dignité, la baguette haute en hurlant je ne sais quelle phrase immortelle digne des plus…Je vais me pendre je suis vraiment trop con. Tout va bien se passer, les autres gamins ont l’air aussi anxieux que moi sinon plus et pour le moment aucun de ceux qui sont passés n’ont l’air d’avoir pris des teintes marron (si les dragons chient marron bien sûr). »
C’est avec cette question de la plus haute importance que William fit rire le chapeau posé sur sa tête. Le garçon faillit tomber de surprise, et recouvra son équilibre de justesse au moment où le Choixpeau annonça :
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Sujet: William Faith (Gryffondor) 